Découverte du Cap, le Cederberg, Cap agulhas, Knysna, route des jardins, côte occidentale, Cap good hope, la mythique R62, réserve de sainte Lucia, Drakensberg, traversée du Lesotho, Johannesburg.
Janvier 2020
4 semaines
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On a fait confiance à Turkish airlines et on a pas été déçu ; un premier boeing (727) nous dépose à Istanbul lundi soir après nous avoir permis de voir Venise et toutes ses lumières 9000m plus bas, ainsi que Sofia tout aussi lumineux. Le film "yesterday" (raté au cinéma) occupe la moitié de mon vol. Pour Olivier, très bon choix de film aussi, parmi pléthore de propositions. Le nouvel aéroport d'Istanbul est fabuleux, respire la propreté, la simplicité, on s'y sent merveilleusement bien, pas de sensation d'étouffement, de larges allées sans des kilomètres à parcourir, pourtant , un vol toutes les 5 minutes...!!!

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Trois heures pour le transit : départ à 1H30 du matin heure locale ! Pas de sensation de fatigue. Nous quittons deux amis baroudeurs, rencontrés auparavant, en route eux pour Johannesburg, un peu refroidis par le récit de toutes les péripéties de leurs précédents voyages en pays "exotiques" ( vols, agressions, dépouillements )... Il faudra être très prudent !! Un repas nous est de suite proposé, plus que correct, les hôtesses aux petits soins, parfum à disposition dans les toilettes, eau, vin, café à notre convenance. Après la sustentation, sur mon écran : match en direct de Melbourne, Tsonga très à la peine face à un Australien inconnu ! Pour Olivier, je ne sais pas, mais dodo surtout : après deux bouteilles de vin ( photo à l'appui ) le sommeil n'est pas dur à trouver... Le jean bleu avec les deux boxes d'eau, c'est moi , le bordeaux avec les deux bouteilles de vin, Olivier. Pas d'autre commentaire ne semble utile !! N'est ce pas ?

Boeing 320 pour ce long trajet cette fois ci, synonyme de plus de place, ouf.. L' arrivée à Capetown se fait dès midi, une heure seulement de décalage horaire. Top ! Aéroport beaucoup plus ancien, ou moins "claquant" qu'Istanbul, , mais accueil irréprochable si on esquive les tentatives de racolage des taxis ou pseudos taxis. Pour nous : 1- bagages a récupérer 2- achat de cartes téléphoniques pour éviter les mauvaises surprises de factures d' opérateurs au retour 3- achat de notre vol intérieur Capetown-Durban prévu dans 10 jours ( ce sera finalement Lukula airlines, vol quotidien à 10h , parfait, ni trop tôt, ni trop tard, et ... 70 euros seulement !! 4- tentative de location d' une voiture rehaussée pour traverser les montagnes du Lesotho ( prononcer Lezotou ) 5- ne pas se faire arnaquer par le taxi hélé a la hâte ( pour info prix moyen pratiqué 220 rands, soit 14€, en journée ).

arrivée à Capetown 
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Direction quartier Pinelands ( taxi 230 rands ) ou Laetitia nous attend. Le B&B s'appelle Che Lalo, "booké" il y a deux mois ( car hyper demandé 😀 ) et pour deux nuits. Un couple de Français ( Laetitia et Pascal un marin passionné ) , accueil parfait, chambres spacieuses ; Langa pour Olivier et Amanzi pour moi. Salade de fruits de Pascal, et gâteaux "maison" ( et confitures ) de Laetitia, à tomber ! Nous prenons vite conscience de la problématique du manque d'eau, sur laquelle Laetitia insiste, et des efforts nécessaires pour l'économiser au quotidien. En effet le pays suit depuis quelque temps des règles strictes de restriction d'eau, pour éviter le jour "0".

à gauche, ma chambre "Amanzi"

Direction le waterfront de Capetown ensuite pour une courte après midi , une première bière sud africaine, prendre l'atmosphère du lieu ! Profiter du dépaysement est notre objectif numéro 1.

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Nous visitons Waterfront, puis Bo Kaap, puis City bool. Très animés, quartiers touristiques, colorés. Nous sommes un peu accostés, mais gentiment, et raisonnablement ( loin de Marrakech que nous connaissons bien par exemple ).. Marchés, rues commerçantes. Près d'une grande église centrale s'entassent tout de même des sans abris en nombre, et la promiscuité de ces bâches collées les unes aux autres dans un si vaste pays nous surprend tout de même.

des sans-abris s'entassent au pied du parlement 
Derrière le rhinocéros table mountain ! ....Mandela se retrouve avec un oiseau comme couvre-chef ! 
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nous improvisons à nous 4  ( + 2 professeurs ) un atelier tambour traditionnel - belle rigolade -

Notre journée débute par la visite du centre culturel Guga S'thebe au cœur du township, composé de plusieurs ateliers ( céramique, peinture, musique, danse, dessin ...) ou les jeunes se retrouvent pour fabriquer des objets à partir d'objets recyclés. Une initiative louable. Un fort sentiment de solidarité. Des artistes exposent de temps en temps.

nous est proposé (offert) un cours particulier de tambourin Africain ! (photo ci dessus)

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notre guide nous brandit ( dans une salle de tribunal  ! ) une pancarte sans équivoque 

En 1950 la mise en place de l' apartheid va aboutir a la surpopulation des townships, les habitants noirs du centre ville du Cap étaient envoyés à l'extérieur de la ville depuis les années 30 . En avril 1960 le massacre de Shaperville tente de stopper la contestation ... de nombreux morts .

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Barber shop...Ca fait 3 euros la coupe ( moins cher que Dessange ) , Olivier se laisse tenter  ? 

Langa, c'est entre 50000 et 60000 habitants ( 99,6% couleur noire ), ou pauvreté, chômage et saleté sont les maitres mots ! Un foyer de contestation jusqu'aux années 90 ! En langage xhosa, Langa signifie "sun".

dernier quartier visité : Bo Kaap, le quartier maltais de Capetown 
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On fait appel à Uber, et depuis chez Laetitia, en route ....( une demi-heure ) pour " green point " , au centre du Cap, ou Candi-Lee nous attend. Nous sommes impatients ! cela fait 3 mois que nous échangeons par mail avec elle ; en principe une 700cm3 et une 750cm3 avec bagageries et tops case nous attendent. Mais, oh ! mauvaise surprise !

Pour Olivier, pas de valises en dur, synonyme de soucis à venir quand nous laisserons nos motos " à l'air libre" pendant que nous visiterons ... ou pendant nos haltes futures ! Je suis très déçu, Olivier semble être plus conciliant, lui. Candi Lee se confond en excuses et nous offre un pantalon de pluie ....

Deux heures de " paperasses" . On laisse 2000 euros de caution par moto tout de même , du coup on part un peu fébriles, et ......what ? je vois Olivier rouler à droite !!! Je crie ... à gauche !!! " , catastrophe évitée !!

Deux heures de route le long de la côte ouest, on s'habitue à la conduite, je suis rassuré, tout va bien. Arrivée à Langebaan, premier déjeuner rapide, paradis du kitesurf, Olivier semble en prendre plein les yeux ; on avait visé le mythique spot de Die Strandloper pour manger, mais .... fermé.... serait ce la basse saison déjà ?

Restent 150 kms pour le Cederberg, ou Nella-marie nous attend, B&B booké à l'avance, Aan d'Oewer : piscine, 2 chambres spacieuses et parking clos pour les motos . Nous découvrons que toutes les maisons ou propriétés sont sécurisées ( grilles, alarmes, .......) Nous ne sommes pas en Europe ! Insécurité latente.

Derrière nous, le Cederberg ! 
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pistes et paysages du Cederberg ( die dop op die berg et prince alfred pass )  ma bmw 😀
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Déjeuner dans un snack-pizzeria à Ceres ( moins de 10 euros comme tous nos déjeuners, à midi on ne se ruinera pas ). Il est 14h ! Restent encore deux heures avant Franschhoek ! Le plus beau de notre étape a été fait, l'étape du soir sera une nouvelle belle surprise. J'avais réservé la villa roux, notre hôte inquiète nous a relancé plusieurs fois, aucun acompte n'ayant été versé ! On la rassure au téléphone !

C'est Olivier dans l'entre-brasure de la porte ! 
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La villa roux est un self-catering ( c.a.d un gite indépendant ) , sur deux niveaux ( petite maison jaune et verte ) ; notre hôtesse nous ouvre son garage, et les motos dormiront au coté d'une simca de 1970 entièrement restaurée, devant laquelle nous passons un long moment admiratif avec Dalena qui nous accorde beaucoup de son temps, tout en respectant notre indépendance. Elle aura même prévu les petits déjeuners ( insistant bien sur le fait qu'elle ne le fait jamais d' habitude, puisque nous avons une kitchenette dans notre villa !! ) un grand merci Dalena ! Olivier me dit que j' exagère ! Peut-être ! Le jardin est entretenu, magnifique, les arbres ont tous des mangeoires à oiseaux, Dalena nous parle de chaque oiseau exotique, elle est incollable en ornithologie ! Pas de piscine cette fois-ci, mais à quoi bon !

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Franschhoek est une petite ville afrikaner , 52% de population "colored" seulement , avec une rue principale menant au mémorial consacré aux huguenots. Cette "main road" très animée n'est que restaurants, bars, guest houses, biltong shops... on a adoré... même si garer les motos est compliqué, vu le monde. En 1992 la ville devient la première d'Afrique du sud à majorité blanche à élire un maire de couleur. La culture de la vigne s'est développée avec l'immigration des huguenots à la fin du 17ème siècle, la région rivaliserait presque avec le médoc, tellement il s'y trouve de propriétés viticoles haut de gamme. Les propriétés viticoles ont remplacé les éléphants qui peuplaient la région située à 50 kms de Capetown.

Les huguenots étaient les protestants des royaumes de France et de Navarre persécutés par les catholiques pendant les guerres de religion à la fin du XVI ème siécle ; parmi les 300 000 personnes qui quittent la France, 400 acceptent, de la part des Hollandais, un billet de non-retour pour l' Afrique du sud ! Ceux-ci avaient besoin à la fois de main d’œuvre, mais aussi du savoir faire Français !

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Une étape de 200 kms seulement ! En effet, nous renonçons à la plongée en cage à la rencontre des requins, l'attraction touristique de Gansbaai, sans doute très impressionnante, mais très controversée.

Nous décidons d'aller visiter le "franschhoek motor museum" le matin, musée situé au cœur d'une propriété indescriptible, ou l'on est pris en charge par un chauffeur privé, dans une espèce de voiture improbable. Le milliardaire ( 3 ème fortune sud-africaine tout de même ), Anthony Ruppert, y collectionne voitures et motos en parfait état de conservation ou rénovation, datant des 100 dernières années. Quatre salles extraordinaires . Les yeux écarquillés à chaque hangar pour des passionnés d'automobile ou de sports mécaniques que nous sommes !

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petit échantillonnage   
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Paysages superbe l’après-midi : on prend la route de Gordon's bay, puis Hermanus, puis Gansbaai le soir si tout va bien ! Gros orage en fin de journée, on en menait pas large en moto ! Nous filons le plus vite possible jusqu’à Gansbaai, des travaux sur la route nous ralentissent, le ciel se noircit, la lumière défaillit !

Hermanus, mais snif  snif  , ce n'est pas la saison des baleines ! 
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Gansbaai , le saxon lodge -  Bar incroyable le soir !  (vidéo ci-dessous)

Superbe rencontre avec nos hôtes qui plus est motards ( Caron et Dave ), cools, adorables, aux p'tits soins ; on a adoré l’accueil, les chambres spacieuses, les petits déjeuners . Caron (1,60m pas plus ! ) essaye ma moto , elle envisage un achat, mais sans doute trop petite ! Le soir , à la sortie du restau, on tombe sur un bar ( le seul de cette petite ville côtière ) , genre de karaoké déjanté .... on a halluciné !!! Tout le monde se lâche, musique country, ou rock californien, que sais je ? c'est samedi soir ! - verre de vodka à 20 rands ( 1,30 euro tout de même !! ) .

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petit message sur ma table de nuit au Saxon Lodge . Que Caron se rassure, nous suivrons le conseil 😦
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Dimanche, nouvelle courte étape , direction Cap Agulhas, le point le plus au Sud de l'Afrique, ou océans Atlantique et Indien se retrouvent. Pistes ( gravel roads ) sur 100 kms, plaine humide, et concentration requise.... Le point le plus méridional n'est en fait pas le Cap de Bonne espérance, 100 kms plus au nord-ouest, mais bien le cap Agulhas.

ma gs700 toujours nickel 
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Nous sommes arrivé hier dimanche à notre guest-house réservé depuis la France, Aan d'Oewer. Un beau jardin avec une rivière qui coule en bas, un parking sécurisé, mais pas mal de promiscuité car toutes les chambres donnent sur un chemin qui mène à la piscine. Olivier récupère néanmoins une belle chambre, moi une plus modeste. Toutes les chambres ont un nom d'oiseau, ce sera tinktinkie pour moi. Petit déjeuner copieux, varié. Aujourd'hui, direction Knysna, Patrick nous attend vers 18h. Pas de temps à perdre au vu du programme du jour.

Aan d'Oewer 
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vue au drone des environs du guest-house 
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On décide de faire les 200 kms séparant Swelledam et Mossel bay à fond ( route sans grand intérêt ), pour rejoindre mon amie parapentiste et sud-africaine Flo, avec qui je partage ses vols l'été en Pays-Basque, avant de rejoindre le site de décollage de Wilderness ; Olivier est chaud pour faire un vol tandem ( elle nous organise ça , merci Flo ! ).

décollage de Sedgefield 
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Stannards guest house  
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la baie de Knysna, paradisiaque ! 
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Mardi : nous partons tous les 3 pour une marche sportive de deux heures dans cette superbe réserve, puis déjeuner à Plettenberg bay ( restaurant the fat fish : super fish and ships que connais Patrick , nous recommandons aussi ! )

Motos fin prêtes , direction la fameuse garden route.... et Bloukrans bridge !! Avec l'aide de Patrick, Olivier vient de réserver un saut à l'élastique, l'équipe de Face Adrénaline nous attend !! Perso, je m’abstiendrais .

avec 216m, il s'agit du record du monde de hauteur pour le bungee tout de même ! 
Equipe super pro à face adrenalin , deux heures  géniales !! 

Déjeuner sur place. 14h on prend la route pour Oudtshoorn, départ de la route 62 dans le Karoo, on aimerait beaucoup atteindre Prince Albert le soir meme....250kms , ça risque d'être chaud tout de même !

Les paysages sont à la fois arides et verts, de la pierre, de l'herbe rase, de la poussière , de belles lumières

Swartberg reserve ( montagne noire en Afrikaans ) et ses pistes .....qui ne nous permettront pas de rouler " pleins gaz " , et ..... snif ....étape à Oudtshoorn... tant pis pour Prince Albert, ce sera pas pour cette fois !!

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Départ de notre hôtel, le "queens hôtel" ! Notre grosse journée route 62 jusqu'à Montagu ! Oudtshoorn, dans le little karoo, est la capitale de l'autruche, mais visiter un des nombreux élevages ne nous intéresse guère, et nous filons vers Ladysmith. Nous y ferons notre étape déjeuner dans un restau. totalement atypique, nous garons les motos devant la terrasse, à côté du tracteur

C'est le Kanna kombuis : plats locaux en toute simplicité, comme le bogoti par exemple, que nous avons apprécié durant tout le voyage, tarifs imbattables, vente de fruits et légumes dans le restaurant, set de table = de vieux vinyles !!

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Finalement on loupera le fameux et très populaire " ronnies sex shop " , pub mytique, et arrivée à Montagu, petite station thermale de la province du Cap Occidental, charmant village, le soir, après une étape de 240 kms . La piscine du Vineyard Country House, un régal... Superbe adresse située au pied de la montagne du Langenberg, piscine au pied des vignes, cadre champêtre, accueil au top, belles chambres modernes, what else ?!!

Vineyard country house, on recommande, sans aucune hésitation ! 
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Superbe étape ( l'avant-dernière en moto ) entre Montagu et Stellenbosch . Après Franschoek à l'aller, retour dans la belle région viticole du Cap Occidental !

Le soir nous tombons par hasard en plein Rag Week, festival de musique live ou les étudiants de toutes les villes proches de Stellenbosch se produisent sur scène pour célébrer l'entrée à l' université. Génial !

Au house of house guest-house de Stellenbosch , ou nous logeons, nous lavons les motos, sans gaspiller l'eau bien entendu.

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Petite étape pour notre dernier jour de moto car nous devons être à 17h chez GS Africa à Capetown pour rendre les motos. Impossible tout de même de ne pas visiter la plage de Muizenberg ( et ses cabanes de plages colorées ), Kalk bay, ou Simon's town pour sa colonie de pingouins ( à Boulders beach ).

Attention tout de même les lieux sont très fréquentés par les requins blancs !! Nous ne descendrons pas jusqu' au bout du Cap de bonne espérance , préférant perdre une heure pour déposer nos bagages à Hout bay ( au Poseidon guest house ) afin de ne pas être chargé , une fois les motos rendues ( nous n'aurons pas de voiture pendant quelques jours ).

en haut à gauche, le township de Khayelitsha, en bord de route, 400 000 habitants. Inouï !

Poseidon guest house 😀 - Voir journée 15 !!


Le soir diner à Camps Bay beach, la plage la plus célèbre du Cap, décor somptueux avec sa rangée de restaurants chics, de bars branchés, et ses montagnes des "12 Apostles" en fond. Majorité de population blanche, mais fort heureusement des "colored" profitent aussi de la plage.

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Le top du guest house pour 3 nuits sublimes !!   
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Table mountain fait partie des 7 nouvelles merveilles de la nature , surplombant Capetown du haut de ses 1055m ; les nuages accrochent souvent le sommet, mais nous avons choisi la bonne journée. Peu de monde à 9h30, parfait ! Le téléphérique nous attend .... Objectif : redescendre à pied . Nous ne le savons pas encore, mais 3 février ne semblait pas être synonyme de grosse chaleur et coups de soleil.... et pourtant !!!!

plateau de grès, cadre exceptionnel, chemins de randonnée, flore abondante
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Vol sans souci avec Kulula ( compagnie bon marché, et accueil égalementi "light" ... ), à peine 2h de vol. Nous venons de quitter la province de Western cape, pour le pays des zoulous et la province du kwaZulu natal...

en haut a gauche waterfront et table mountain, en bas a droite Durban 

A l'aéroport nous louons une dacia sandero ( auto sur-élevée, on en aura besoin au Lesotho ) chez hertz-avis, non sans mal, après avoir visité l'ensemble des loueurs... nous décidons de ne pas visiter Durban qui ne nous semble pas très intéressant, et en route vers le nord le long de la côte, pour la plage de Balisto ou nous déjeunons rapidement

3 heures de route côtière nous séparent de sainte lucia, dans le parc de la zone humide d'Isimangaliso, réserve maritime naturelle côtière ( systèmes lacustres, mangroves ) , c'est le pays des hippopotames ; des centaines d'eucalyptus ont été plantés pour contribuer à l’assèchement de la zone qui comporte une des plus vastes forêts de dunes au monde

Nous avons réservé deux chambres au sainte lucie guest house . Longue route et ... grosse déception en arrivant, le guest house est "vieillot", les poubelles sont renversées, c'est très sombre, la piscine est minuscule, et très peu de monde . Notre hôte ( Hollandais ) fait tout son possible pour nous garder, nous rassurer. Nous apprendrons en fait que ce sont des singes qui visitent et saccagent les poubelles. Pas rassurant !

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Ça y est , notre journée safari....

L'entrée du parc n'est qu'à 1 heure 30 mns de Sainte Lucia ; il s'agit du plus grand parc du Kwazulu-natal , environ 1000 km2, fondé en 1895 , deuxième plus grand parc après le célèbre Kruger bien sur . Paysages de collines couvertes de savane, allons nous réussir à approcher les big five ? A gauche juste après la "gate" , en effet, nous décidons de faire les parties sud et ouest, impossible de tout faire sur la journée de toute façon !

Très vite la route bitumée laisse la place à de belles pistes en terre , et un superbe éléphant mâle juste au bord de la piste, ça commence bien : quelques photos depuis la voiture... Ne pas descendre.

Nous croiserons zèbres, girafes, cobs, buffles, impalas, nyalas, phacochères, de très nombreuses espèces d'oiseaux, on en prend plein les yeux et les voir dans leur milieu naturel, même souvent très craintifs, c'est grisant...

Puis, grosse frayeur, à la sortie d'un virage, deux rhinocéros noirs étonnés de se trouver face à nous, font mine de charger notre frêle sandero.... Pas le temps de faire demi-tour , juste une lente et discrète marche arrière ...

Retour ensuite à Sainte Lucia pour notre seconde nuit au guest house.

Après notre rencontre inopportune avec ce géant à corne un peu plus tôt, un deuxième évènement tout autant fort émotionnellement nous attend . Il est 20h ( ou 21h peut-être ) et alors que nous sommes à la terrasse du restaurant choisi ce soir là ( le même que la veille d'ailleurs ), moment d'agitation soudain parmi les convives, un hippopotame a choisi de quitter le fleuve à la nuit et se promène sur le trottoir devant le restaurant . Moment totalement surréaliste !!!!! Et commentaires d'Olivier sur la vidéo !

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500 kms nous séparent du Drakensberg ( = la montagne du dragon en Afrikaner ), région de montagnes au pied du Lesotho ; nous décidons de partir tôt, et plein sud pour 200kms d'autoroute ( moyenne à tenir ! ) pour faire la traversée en une seule journée plutôt que deux. Nous couperons par Greytown et Mool river ensuite, la route est jolie mais un peu ennuyeuse . Notre destination : giants castle, sommet montagneux du sud Drakensberg , paradis des randonneurs !

déjeuner à Greystown, club house d'un golf ( photo haut à droite )

Arrivée au lodge, le "Drakensberg mountain retreat" ; le temps va totalement changer, il pleut ici depuis plusieurs jours déjà, nous sommes surpris, mais un superbe accueil après notre longue route nous attend. Nous sommes en self-catering : rien que pour nous, chalet avec deux chambres, salon, cuisine ( petite vidéo d Olivier dessous, un peu dans la pénombre due aux restrictions d' électricité ).

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Après une bonne nuit chez Ruanda nous décidons, au vu de la météo n'encourageant pas à la randonnée, de modifier nos plans et de filer vite vers le Lesotho : au moins 8h de route, est ce faisable ? Aucune résa. pour la nuit prochaine , notre objectif : le Semonkong lodge !! Si nous l'atteignons avant la nuit, nous pourrons passer une journée de plus au Lesotho avant notre vol de retour samedi prochain a Johannesburg !

La journée va nous réserver moultes surprises !! 😀

Nous avons voulu longer le plus possible la montagne pour ne pas trop s' éloigner des portes d'entrée du Lesotho, même si sans 4x4 nous savons qu il sera impossible de rentrer par le célèbre sani pass, mais la pluie a rendu les pistes bien difficiles pour notre petite sandero (de couleur bordeaux, photo du haut). Heureusement l'entraide est de mise dans les passages dangereux. Moments intenses ! Ca nous fera de sacrés souvenirs ! Beaucoup de temps perdu par contre !

Nous entrons finalement par Qasha's neck ( seulement 30 kms de montée sur de jolies pistes non bitumées pour atteindre le poste frontière ) . C'est un des deux postes frontières côté Est ouverts. Déjà 18 heures ! Dans deux heures il fait nuit 😦

Côté Afrique du sud, nous oublions de faire tamponner nos passeports, et côté Lesotho on nous refuse l'accès ! Un mec avaché sur un bureau délabré, pas un mot, il semble drogué ! C'est très marquant, nous ne sommes plus en pays en voie de développement ... Rester calme, ne pas faire d'erreur, la communication étant aléatoire ! La pauvreté saute déjà aux yeux , elle nous saisit .

paysages somptueux au Lesotho, nous sommes bouche-bé , la nuit tombe !
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Nous l'avons atteint hier soir .... le semonkong lodge ..... arrivée tardive et éprouvante dans un pays inconnu. Des paysages d'une beauté insolite et traversés à la nuit tombante , dommage. Mais alors .....

Depuis le village de Semonkong, une route pierreuse et accidentée descend vers la rivière ; et, quelle surprise ! Le manager est accueillant, son côté naturel est surprenant, son look de bourlingueur nous met de suite à l'aise, comme si nous le connaissions déjà.

Fort heureusement deux rondavels restent disponibles malgré l heure tardive . Les huttes sont typiques et chaleureuses, le restaurant et le bar sont incroyables et improbables en ce lieu. Nous sommes ravis et .... un grand "ouf" de soulagement..... Un évènement inusité nous attend un peu plus tard.

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At home !  

Tous les ingrédients d'une bonne soirée sont là : une gentillesse des serveuses ( elles ont même posé pour la photo ci-dessous ), une carte "presque" gastronomique, une ambiance feutrée, calme, sympa .

A droite, wild party ! 

Une grande table, d'une dizaine de filles typiquement Basotho, venant de Maseru la capitale, fêtent pourtant un anniversaire, loin de chez elles.... Alors que la musique bat son plein, l'une d'elle se lève, et après quelques hésitations, vient poliment demander si nous serions d'accord pour danser avec elles 😀 Nous ne nous faisons pas prier bien évidement.... et .....

Le pays est soumis à de fortes restrictions d’électricité, et c'est avec surprise que nous découvrons que chaque jour entre 20 heures et cinq heures du matin, nous devrons nous contenter de bougies, à notre disposition sur la table, dans le rondavel.

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9h30 : direction les fameuses chutes du Maletsunyane, une à deux heures de marche nous dit on, à travers paysages de plateaux montagneux et villages d'un autre temps ; les enfants nous regardent avec curiosité, n'osant guère nous aborder ; les adultes, quant à eux, prennent des distances même si le salut est de rigueur ; difficile de les photographier ou filmer sans violer leur intimité ! Tous se déplacent à cheval, des petits chevaux robustes qu' ils utilisent au quotidien. Les habitants sont vêtus de grandes couvertures en laine ( nous sommes en plein été ! ) et de bottes en caoutchouc, souvent blanches, qu'ils semblent porter tous les jours. Nous croiserons principalement des bergers, la communication ne parait guère possible avec les adultes.

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Les chutes sont très impressionnantes, d'une hauteur de 192m ; elles ont d'ailleurs accueilli une demi-finale de pékin express, pour ceux qui suivent l'émission ! Un touriste de Maseru, accompagné d'un guide, les contemplent. Olivier reviendra à cheval, accompagné d'un garçon de tout au plus 12 ans, prenant très à cœur le travail qui lui a été confié, et qui se prête bien volontiers à nos photos, arrêtant le cheval dès que je sors mon appareil photo. Même encadré par les adultes, le billet de la "course" lui reviendra.

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à gauche, moment fort ! ___________________ à droite, début d'après-midi, sortie d'école ! 

Nous réservons deux VTT et un guide pour l’après midi ; être accompagné d'un autochtone, peut-être que cela nous permettra de voir et comprendre un peu plus le village, coupé en deux par le lodge et la rivière ? Nous ne sommes toujours pas au bout de nos surprises !

Au cœur du village, parmi les boutiques en tôle, un 4x4 luxueux, rutilent, porsche cayenne rouge... le contraste avec la population est saisissant . Notre guide nous explique qu'il s'agit d'hommes du gouvernement , c'est en fait la garde rapprochée du roi. La violente opposition manifeste entre le niveau de vie des habitants du village ( l'accès à l' électricité est possible que pour une partie de la population par exemple ), et ces hommes habillés en orange, ne semble choquer personne ; nous apprendrons qu' il existe un profond respect pour le roi Letsie III .

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nous poursuivons notre route à travers le Lesotho ; une deuxième étape nous attend, et à ce stade, ce sera pour une ou deux nuits, suivant ce que nous inspirera le lieu ; nous verrons bien ! Ce soir malealea lodge !

Photos :  franck JULIEN LA FERRIERE 
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Malealea est un petit village du sud du pays. On atteint le lodge par le col " des gates of paradise " , tout un programme ! Nous sommes alors à 2000m. Nous prenons un auto stoppeur qui se rend au lodge pour y vendre des objets de jardinage. Au bout d'une route empierrée et chaotique, le lieu respire finalement moins l' authenticité que Semonkong, je suis beaucoup moins emballé .

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Une des activités principales est le " pony trekking " ( aucune clôture, terrains accidentés, peu de villages, tout se prête à l'activité ) ; nous partons ce matin avec notre guide, et trois poneys, vers les gorges de Pitseng et les peintures rupestres de Molefe. Ma petite jument baie est parfaite, à la fois gentille, réactive, et tranquille. Petit galop ( en position jockey ), amusant ! L' équitation, comme le vélo, ça ne se perd pas !

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Après avoir mis pied à terre, une courte marche nous conduit à des peintures rupestres bien conservées, à flanc de roche, ocre rouge ou orange, noir. Ce sont des scènes de chasse, des animaux ( antilopes, girafes ), du bétail. On y voit aussi des danseurs. L' état de conservation est bon.

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Fin d'après midi au Malealea lodge !

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mercredi, une longue route nous attend, jusqu'au maliba lodge, tout au nord du pays ; nous devons impérativement passer par Maseru, on ne trouve pas de station essence en dehors de la capitale !!

Paris n'est qu'à 9216 kms si on en croit l'information !

Encore un moment fort au Lesotho quand nous faisons un stop en pleine montagne près de ce qui nous semblait être un marché ; nous sommes les attractions, seuls "blancs" à plusieurs kms à la ronde . Nous nous faisons aborder par une femme intriguée, qui semble "instruite", et avec qui nous pouvons échanger fort heureusement en Anglais. Et ... surprise ... Toutes ces femmes attendent en fait leur pension de veuve, bi-hebdomadaire, apportée par les autorités locales, directement en espèces. Surprenant et triste à la fois ! Une grande majorité de femmes ont perdu leur mari : le Lesotho est le deuxième pays au monde le plus atteint par le vih ; l' espérance de vie au Lesotho est d' environ 50 ans !

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Finalement, après 5 ou 6 h de route, nous atteignons le maliba lodge ( photo en haut à droite ) ; et même si le lieu est exceptionnel, nous déciderons de ne pas y rester ; c'est en travaux ( et oui, nous ne sommes plus en haute saison ) et de plus, personne ! C'est un peu sinistre pour nous . Après un verre au bar du lodge, partir vite pour sortir du Lesotho avant la fermeture des "gates" ! Nous choisirons de quitter le Lesotho par le poste-frontière "Caledonspoort" pour atteindre le soir même Clarens, petite ville récente d' Afrique du sud perchée à 1800m, au pied de la chaine montagneuse des Maluti, et villégiature des habitants anglophones fortunés de Johannesburg, qui n'est qu'à 375 kms . La ville comprend aussi le township de Kgubetswana, représentant la moitié des habitants de la zone urbaine.

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Nous avons trouvé un hôtel à notre convenance, faute de guest-house, tout à fait correct, dans la rue principale. Le lieu ressemble plutôt à un motel. Très récent, il est tenu par deux jeunes hommes discrets.

le Clémentines restaurant 

Le soir, nous avons diné au Clémentines : c' est un restaurant gastronomique cité sur absolument tous les ouvrages de voyages ou les sites web que j'avais consulté. Et sa réputation n'est absolument pas usurpée ; incontestablement, une des nos meilleures adresses pour diner de l'ensemble de notre voyage.

Clarens est un village d'artistes, et avant de le quitter nous parcourons un grand nombre de galeries de peinture et de boutiques d'art et de souvenirs.

La route est monotone, longue, pour Johannesburg. Nous ferons finalement une grosse erreur, en réservant nos deux dernières nuits de voyage à seulement 5 kms de l'aéroport, histoire d' être certain de ne pas " galérer " pour rendre la voiture ou prendre notre avion de retour vendredi. Une erreur tout simplement parce que le bruit des avions ( même plus rare à partie de 23h ) passant juste au dessus du guest-house de " Africa ekhaya " nous a un peu gâché notre fin de séjour.

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vendredi 14 février, nous planifions la visite de l' Apartheid museum, incontournable, en centre ville , puis pour l'après midi la visite du quartier de Maboneng, à la fois proche et simple à rejoindre. C' est un mélange d'ateliers d'artistes, de restaurants, de galeries d'art, de boutiques branchées ( nous déjeunons au Pata pata sur Fox street ).

Pour le soir, nous choisissons le nouveau quartier de Standton, le seul quartier "safe" pour nous Européens, quand la nuit est tombée : buildings à profusion, fréquentation chic, restaurants d' hommes d' affaires .

photos interdites à l 'intérieur du musée ...

Le musée visité le matin a ouvert en 2001; c'est un complexe muséal racontant l' histoire de l'apartheid en Afrique du sud, de 1948 jusqu'à l'abolition en 1994. Nous ne sommes certes pas des adeptes des musés, et pourtant nous avons été bluffés, captivés ; nous sommes restés 3 heures, circulant dans la multitude de salles diverses, toutes aussi passionnantes les unes que les autres .

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La journée fut tout de même longue à l'aéroport ( 6h d'attente ) , et vol retour à l' image de l'aller, c' est à dire accompagné par une équipe de Turkish airlines tout à fait professionnelle. Escale à Istanbul rapide et sans problème . Nous essayons de dormir ; le vol est plus court puisque nous ne partons pas du Cap.

A gauche, équipe de serveuses (avec leurs tabliers), en plein "racolage" de clients potentiels 
Photos du haut : la Croatie ( Spilt, puis Zadar, puis Pula )  ;  ensuite  l'Italie entre Vérone et Bologne, puis les Alpes Suisses
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en haut au centre, Lyon ___en bas et à droite, Blanquefort