Carnet de voyage

Notre tour de Bourgogne à vélo

17 étapes
2 commentaires
 avec 
C
Chantal
Au départ de Dijon, notre boucle à vélo en Bourgogne au plus près de ses nombreux canaux et rivières
Juin 2021
15 jours
Partager ce carnet de voyage

Ayant parcouru à vélo le canal de Nantes à Brest en 2017 et celui des 2 mers en 2019, nous avions projeté pour 2020 d'effectuer le tour de la Bourgogne, avec toujours comme fil conducteur canaux et rivières : canal de Bourgogne, la Saône, son canal de dérivation, canal du Centre, canal latéral de la Loire, canal du Nivernais, l'Yonne). Comme d'habitude, lorsque nous préparons notre périple, nous faisons l'acquisition dans la série "Grands itinéraires à vélo" de "Chamina édition", le guide correspondant, ici " Le tour de Bourgogne à vélo". Nous nous en sommes inspirés, car cette région étant surtout réputée pour ses domaines viticoles prestigieux, ce guide contrairement aux 2 autres (Canal de Nantes à Brest et celui des 2 mers) leur faisait la part belle, nous écartant quelque fois un peu trop de notre projet ! Nous avons donc construit notre propre itinéraire. De Dijon, par le canal de Bourgogne, nous rejoignions la Saône que nous descendions jusqu'à Chalon, puis par le canal du Centre nous rallions Digoin où nous empruntions le canal latéral de la Loire qui nous amenait jusqu'à Decize où nous longions le canal du Nivernais jusqu'à Migennes où nous retrouvions le canal de Bourgogne qui nous ramenait à Dijon. Nous suivrions en priorité les voies vertes ou cyclables qui longeaient ces canaux mais à certains endroits nous devions emprunterions l'EV6/EuroVélo6 (véloroute de l'Atlantique à la mer Noire) qui passe en Bourgogne et en vallée de Loire. Lorsque cette voie nous éloignerait trop de notre circuit, nous utiliserions alors, mais vraiment en dernier ressort les routes.

Mais la COVID ne l'a pas entendu de cette façon en 2020 et ce projet déjà tout ficelé , nous l'avons réalisé cette année. Pour la première fois, nous avons laissé à la maison notre tente en raison du peu de fois où nous l'avions utilisée sur le canal des 2 mers et du surplus de poids et du volume supplémentaire que cela nous obligeait à transporter. Par contre nous n'avons pas pu nous passer de notre petit réchaud à gaz, d'une gamelle pour chauffer l'eau et de deux mugs pour prendre un petit café ou un thé lors de nos arrêt casse croûte.

Un texte de couleur verte en caractères gras et souligné dans les paragraphes constitue un lien vers un site internet où une application tel Komoot par exemple . N'oubliez pas de cliquer dessus.

8
juin

Distance parcourue ce jour : 55 km

Nous sommes arrivés la veille de Bretagne, avec nos deux vélos sur le porte vélo à l'arrière de notre véhicule. Nous avions réservé une chambre à l'hôtel Kyriad Dijon-gare en raison de son garage privatif situé au sous-sol de l'établissement où nous avons garé notre véhicule pendant notre périple (accès pas très aisé, cela passe au cm près pour les gros véhicules, type SUV). Sa proximité par rapport à notre point de départ sur le canal a également été un point important dans notre choix.

Nous quittons l'hôtel vers 9h00 sous un temps maussade. C'est la première fois que je n'utilise pas mes sacoches à l'avant , l'intégralité de mon chargement est alors sur la roue arrière et je suis surpris par un certain flottement de la roue avant, mais je m'y habituerai vite. Nous atteignons rapidement notre point de jonction avec le canal et en avant l'aventure.

La portion du chemin jusqu'à Saint-Jean-de-Losne, sur la Saône, d'un commun avis n'a pas représenté à nos yeux un grand intérêt. Il nous a conduit tantôt sur une rive, tantôt sur l'autre à travers une région plate, sans grand charme. Nous avons par contre été étonné dès les premiers mètres de la profusion de fleurs sauvages, coquelicots et bleuets bordant les rives du canal et s'épanouissant dans les champs au milieu des cultures.

Sur le chemin de halage, dont les accotements ne sont pas toujours fauchés, nous rencontrons différents types de revêtement : bitume, terre et gravillons.

Nous nous arrêtons à l'écluse 69S de Longecourt pour assister à l'éclusage de notre première péniche

Nous arrivons à Saint-Jean-de-Losne sur l'heure de midi, et comme pressés de démarrer au plus vite notre périple ce matin, nous n'avons pas pris le temps d'acheter nos sandwichs, nous décidons de déjeuner en terrasse au bord de Saône au " Bouchon Losnais" où pendant notre repas nous avons dû nous abriter d'une averse. Il est vrai que depuis ce matin le temps était incertain

Chantier naval dans la zone portuaire à l'entrée de Saint-Jean-de-Losne 

L'averse ne dure pas longtemps et le repas terminé nous reprenons notre route, mais cette fois sur l'EV6. Mais le redémarrage ne se passe pas sans encombre car suis obligé de faire demi-tour ayant oublié mon casque avec la Gopro au restaurant 😕 ! Et un peu plus loin au niveau de Chaugey, nous nous trouvons dans un cul de sac à cause d'une voie de chemin de fer infranchissable, coupant la route 🤔. Nous rebroussons chemin, hésitons, avant de retrouver enfin la bonne direction. Nous arrivons rapidement sur les bords de la Saône que nous suivons avant de nous engager le long de son canal de dérivation (dérivation de Seurre) que nous longeons jusqu'à hauteur de Pagny-le-Chateau où nous changeons de rive et quittons un moment l'EV6 qui nous écarte de notre chemin et que nous retrouverons à l'entrée de Seurre.

L'EV6, sur la rive gauche de la Saône 

Il fait de plus en plus chaud, le temps est orageux. Etant en avance par rapport à la mise à disposition de notre chambre, nous décidons de faire une halte à l'ombre sur la rive du canal, mais nous sommes surpris par une averse. Nous enfilons rapidement nos vêtements de pluie et reprenons notre chemin. Arrivés trop tôt à Seurre, nous cherchons un bar afin de prendre un pot en attendant 17h00, mais nous n'en trouvons pas un seul ! Le bourg se meurt, selon une dame avec qui nous entretenons un brin de causette sur le trottoir. Arrivés depuis peu à notre maison d'hôtes "Au bord de Saône" un orage accompagné cette fois d'une averse drue et longue éclate...nous avons eu de la chance ! Notre hôte nous réserve une table au restaurant " La Marine". Il n'y avait pas trop le choix, tous les autres étaient fermés...du moins ce jour. La terrasse couverte du restaurant était l'on ne peut plus sale, de même pour le patron qui officiait en cuisine, mais nourriture simple et bonne et patronne très sympathique !

Nous avons beaucoup aimé notre maison d'hôtes "Au bord de Saône" , belle et grande maison en briques du XIX siècle entièrement restaurée avec une belle terrasse surplombant la Saône, rive gauche en face de l'île du Prince. Accueil très sympathique, pot de bienvenue et contact aisé. Une adresse à ne pas manquer avec un excellent rapport qualité/prix

9
juin

Distance parcourue ce jour : 45 km

Lever à 7h30 pour petit-déjeuner en terrasse.

En quittant notre maison d'hôtes, nous retournons au centre du bourg pour acheter nos sandwichs avant de reprendre notre chemin sur l'EV6, bien signalisé avec de nombreuses sections uniquement cyclables et quelques voies partagées avec très peu de circulation.

Ce matin, la météo nous prévoyait des averses orageuses sur une grande partie du parcours, mais pour l'instant il fait très beau et déjà chaud. l'EV6 longe la Saône qu'il quitte au niveau du lieu dit Chazelle

pour nous amener en pleine campagne en direction du Doubs que nous longeons sur quelques kilomètres après avoir dépassé Saunières et Les Bordes

Nous le traversons à Verdun-sur-le-Doubs, jolie petite ville située à la confluence du Doubs et de la Saône

Le pont des Bordes sur le Doubs
Sous les arches du pont, le petit Doubs, en arrière plan la Saône
Ils fait bon de se reposer un peu à l'ombre 

Puis nous traversons la Saône par le pont de Bragny pour reprendre l'EV6 qui suit majoritairement son chemin de halage. Nous passons sur le petit pont qui enjambe la Dheune à sa confluence avec la Saône et apercevons au loin les piles de l'ancien pont suspendu de Chauvort. Au niveau du nouveau pont, l'EV6 quitte sur quelques kilomètres les berges de la Saône..

Nous nous arrêtons non loin de là, en bordure de la route de Châlon, pour pique-niquer sur une petite aire ombragée, avant de bifurquer de nouveau à angle droit vers la Saône .

Notre mascotte "Marie-Chantal"
Nous sommes trois à effectuer ce périple .. notre mascotte "Marie-Chantal", toujours de bonne humeur !

Nous traversons le petit pont qui enjambe la Vandaine, et roulons en direction du pont de Gergy. Cette EV6 ou voie bleue Samerey à Chalon-sur-Saône est très agréable et ombragée sur certaine parties.

Petit pont sur la Vandaine
Pont de Gergy
Nous faisons quelque fois  la course avec les bateaux et nous gagnons à chaque fois !

Au niveau de Sassenay , nous quittons la Saône en direction de Crissey et atteignons enfin notre étape du jour au niveau de la première (ou dernière !) écluse , la 34 bis de Chalon sur Saône du canal du Centre.

Ecluse n° 34 bis de Chalon-sur-Saône
Début ou fin du canal du Centre à Chalon

Puis nous roulons en direction de notre chambre d'hôtes "la suite Saint-Jean". Grande Chambre (transformable en suite si besoin) très agréable de plain-pied, donnant sur une terrasse surplombant un jardin immense, presque un parc, situé en pleine ville. Par contre, nous avons déploré une absence quasi totale de contact avec notre hôte☹, ce qui est dommage en chambre d'hôtes. Autant alors réserver une chambre d'hôtel !

Après une bonne douche et un petit repos nous nous rendons à pied en centre ville, sur l'île Saint-Laurent afin d'y dîner au restaurant "L'Epicurieux, très bonne adresse. Puis nous retournerons vers notre maison d'hôtes en passant par la cathédrale Saint-Vincent.

Vue sur l'île saint-Laurent, de la rive droite de la Saône
vue depuis l'île Saint-Laurent sur le pont du même nom
les tours de la cathédrale, vues de l'île saint-Laurent
La place devant la cathédrale Saint-Vincent

Distance totale parcourue : 100 km

10
juin

Distance parcourue ce jour : 50 km

Ce matin, il fait très beau. Après un excellent petit-déjeuner, nous nous préparons à reprendre la route.

Pour rejoindre le canal, nous empruntons les avenues Pierre-Lardy et de Paris. Après ce passage obligé en ville, nous sommes contents de retrouver enfin au niveau de Champforgeuil le calme du chemin de halage sur un bras du canal ( A priori selon l'application Komoot, ancien canal du centre) qui nous amène rapidement sur la bonne voie. Mais sans sandwichs car nous n'avons vu aucune boulangerie sur notre route (si, une, mais fermée) ! Il fait déjà très chaud.

De la branche secondaire, nous débouchons sur le canal du centre

D'emblée sur ce canal du Centre, nous retrouvons ce que nous avions pris l'habitude de voir sur nos dernières randonnées cyclotouristes sur les canaux, des arbres qui nous apportent de temps à autre un peu d'ombre, un relief alentour plus vallonné. En fait un environnement beaucoup plus agréable.

Nous passons sur l'autre rive du canal pour essayer de trouver à Fragnes ce qui nous manque pour notre pique-nique et reprenons notre chemin. Nous passons après l'écluse n°33 de la Loyère devant l'église romane saint-Vincent, partiellement en ruine.

Sur l'autre rive, le grand bâtiment ou se situent quelques commerces
l'église Saint-Vincent de la Loyère, partiellement en ruine
Si le cadrage des photos est parfois un peu bizarre, c'est quelles sont tirées du film pris par la GoPro fixée sur mon casque 

Nous atteignons l'écluse n° 32 de Fontaines, la plus belle , la plus fleurie, depuis le début de notre parcours

Vers L'ouest, nord-ouest, il nous semble apercevoir le mont-Palais ou la montagne de la Folie 🤔 et en bordure des champs cultivés, nous trouvons toujours les coquelicots.

En aval de l'écluse n° 27 de Rully

En arrière plan, l'écluse n°27 de Rully

En aval de Chagny, nous nous engageons dans la grande tranchée qui porte son nom. D'une longueur de 1,8 km pour une hauteur maximale de 12,34 m, elle permet aux bateaux de passer son seuil d'une seule traite.

Au fond, la ville de Chagny et son port

A la sortie de la zone portuaire, nous voulons traverser la route principale afin de continuer sur la même rive, mais nous nous trouvons en face d'une voie sans issue ! Pensant que la voie verte se trouve alors sur l'autre rive, nous traversons le pont situé à notre droite, pour nous apercevoir que de l'autre côté il n'y a également rien ! Mais où est elle donc cette voie ? Nous rebroussons chemin et nous nous apercevons enfin qu'elle passe simplement sous le pont sans changement de rive 🤔

En face, le sens unique et à droite le pont traversé par erreur
Le chemin que nous n'avons pas vu et le pont que nous avons traversé
En arrière plan ce pont et enfin la voie verte, avant le pont canal
Le pont canal de Chagny qui  permet de franchir la voie ferrée 

Nous dépassons Chagny et changeons rapidement de rive, par le pont sur la D219 pour rouler en direction de Rémigny.

le pont de la D219, au dessus du canal
Direction Rémigny
Le canal suit vraiment les courbes de niveau du terrain

Chantal ne peut résister à l'envie de s'arrêter une nouvelle fois pour prendre une photo des coquelicots !

En amont de Rémigny, après le pont de la D109, nous croisons cette péniche naviguant vers Chagny, "La vie est un long fleuve tranquille", ici plutôt...un canal tranquille !

Mais la faim commence à nous tirailler l'estomac, nous dépassons le niveau de Santenay et nous nous arrêtons pique niquer à une table providentielle en aval du pont de Cheilly-Lès-Maranges où nous réaliserons une petite sieste allongés sur les bancs .

Au niveau de Santenay, la V51 "Tour de Bourgogne" qui vient de Dijon par "la voie des vignes" parcourant les domaines viticoles les plus prestigieux (Nuits-Saint-Georges, Pommard, Gevrey-Chambertain,...), rejoint la voie verte du canal du Centre, ainsi que l'EV6.

A ce moment, nous ne sommes plus très loin de Saint-Léger-sur-Dheune. En son aval, nous croisons la péniche "Macao" naviguant en direction de Chagny

Les abords et la ville de Saint-Léger-sur-Dheune sont fort agréables, dommage, que nous ayons déjà déjeuné, car nous nous serions surement arrêté à la terrasse de ce restaurant (l'un des rares que nous avons vu en bordure du canal tout au long de notre périple).

Comme expliqué dans les premier paragraphe "Notre projet", nous nous étions inspirés pour construire notre périple des informations du guide des éditions Chamina "Le tour de Bourgogne à vélo", mais Jugeant qu'à partir de Saint-Léger-sur-Dheune, il nous conduisait trop loin des canaux (Etape 12 Saint-Léger-sur-Dheune à Ecuisses pages 38/39), et en plus par des voies partagées, nous avons décidé de couper au plus court en longeant le canal par la D974 sur environ 10 km (également partagée), jusqu'à l'écluse n° 10 "de c

Chez le Roi" , peu avant Saint-Julien-sur-Dheune, où nous reprenons la voie verte du canal. Finalement, départementale relativement étroite, très passante avec énormément de circulation dont beaucoup de camions....pas vraiment l'idéal !


C'et moins drôle et plus dangereux, que sur les voies vertes. Nous avons dû souvent serrer les fesses 

Nous avons donc quitté avec un grand soulagement cette route à l'écluse "de Chez le Roi" où nous nous sommes octroyés une bonne pause à l'ombre.

Saint-Julien sur-Dheune 

avant d'atteindre Ecuisses et son échelle de 7 écluses se composant de 4 sas dont trois à chute double, auxquelles sont associés plusieurs réseaux d'alimentation hydraulique. Cet ensemble permettait de franchir le dénivelé lié au seuil de partage afin de redescendre dans la vallée de la Dheune.

Ecluse n°5 de la Forge avant de pénétrer dans le lieu-dit "La huitième écluse"
la voie verte en contrebas de l'étang de la Motte
En contrebas de l'étang de la Motte
En aval de l'écluse n°3 du Fourreau
Entre écluses n° 3 et 2, au niveau du bassin d'épargne
En aval de l'écluse n°1 de la Méditerranée

Nous nous apprêtons a traverser le canal au pont de l'écluse n° 1 de la Méditerranée lorsque nous apercevons sur l'autre rive des parasols, signes possibles de la présence d'un bar que nous attendons désespérément depuis très longtemps😓😛 . En effet, il s'agit du "bar de la première écluse" dans lequel nous nous précipitons.

Nous sommes désormais proche de notre étape du jour. Après nous être reposés et désaltérés, nous remontons ragaillardis sur nos montures, retraversons le pont et nous réengageons sur le canal avant de nous apercevoir qu'il fallait rester sur la rive du bar 😫. Nous rebroussons donc chemin, repassons devant le bar, prenons la D974, longeons l'étang de Longpendu jusqu'au rond-point ou nous prenons a droite la direction de l'hôtel Kyriad de Montchanin Le Creusot. Hôtel de construction assez ancienne, mais entièrement rénové et très propre, dans un environnement fort agréable, bien arboré, piscine, belle terrasse ou l'on peut dîner...tout ce qui faut pour passer une bonne soirée...après l'effort, le réconfort !

Mauvaise pioche pour le tracé de cette étape ! Je l'avais établi sur l'application OpenRunner et fond de carte topographique IGN au 1/25000. Habituellement, les voies cyclables ou voies vertes y sont bien représentées. A partir de Saint-Léger-sur-Dheune, cette voie s'arrêtait pour ne reprendre que 10 km plus loin à l'écluse n°10 de Chez le Roi. C'est pour cette raison que nous avions emprunté la D974, au plus près du canal. Mais quelques temps après, en consultant l'application Komoot, (option Premium) sur mon smartphone, je me suis aperçu sur la carte cyclisme que cette voie existait bien ! 🤔. Finalement, a partir de l'étape suivante, j'ai quotidiennement retracé mes trajets à l'aide de cette application ! Le fond de carte IGN topo au 1/25000 n'est donc pas toujours le meilleur choix et ce n'est pas hélas la première fois que je m'en aperçois car cette voie apparait bien sur le fond de carte (gratuit) Open Street Map qui est d'ailleurs le fond de carte de base sur Open Runner et Komoot. l'idéal est donc de consulter plusieurs fonds de carte en même temps pour bâtir au mieux son trajet.

Distance totale parcourue : 150 km

11
juin

Distance parcourue ce jour : 53 km

Aujourd'hui, lever à 7h00, afin de partir le plus tôt possible en raison de la chaleur et surtout du trajet que nous devons emprunter, situé à 98% sur des voies partagées, en majorité sur la D974 qui ne nous a pas laissé hier un très bon souvenir.

Il est quand même 8h45, lorsque nous quittons notre hôtel, rejoignons le canal par le pont Jeanne Rose et retrouvons le long de l'étang de Montchanin la V51 et l'EV6 qui réempruntent rapidement la D974. Mais nous n'avions pas réalisé que désormais, non loin de là, en parallèle passait la N70/E607 (Route centre Europe-Atlantique) enlevant à la N974 son classement, faisant ainsi passer sa couleur sur la carte IGN de jaune à blanc. Cela se fait agréablement sentir au niveau de la circulation qui restera relativement faible. Finalement nous roulons bien (moyenne de 17 km/h ce jour) et commençons à penser que nous sommes partis trop tôt. Nous suivons l'EV6/V51 jusqu'au niveau de Blanzy (juste avant Montceau-Les-Mines) où nous la quittons, car elle nous amène trop loin du canal. Au niveau du pont sur le canal, entre la rue Joseph Lambert et la route de Mâcon, nous allons tout droit vers Montceau, alors que la V51/EV6 tourne à gauche vers Saint-Vallier et Pouilloux.

Finalement, elle est sympa cette D974 !
A ce carrefour nous allons tout droit, la V51/EV6 traverse le pont à gauche

Nous traversons Montceau-Les-Mines assez facilement , en dehors de la circulation par des voies sur berge. Nous en rencontrons seulement un peu à la sortie de la ville où nous nous arrêtons devant le lavoir des Chavannes

Le lavoir des Chavannes 

Témoin du passé minier de la ville de Montceau, construit par les houillères de Blanzy, il était lors de sa mise en service à la fin des années 1920 le plus grand lavoir à charbon d'Europe. Après sa cessation d'activité en 1999 il fut classé dès 2000 au titre de l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, mais la rumeur d'un possible déclassement, s'il se confirmait serait de très mauvaise augure pour le devenir de ce bâtiment industriel exceptionnel.

Il fait de plus en plus chaud, et nous sommes à la recherche d'un coin d'ombre pour nous arrêter nous désaltérer, quitte à changer de rive. Nous désespérions de trouver un bar sur notre route, lorsqu' enfin à Palingues, alors que nous n'y croyions plus, s'offre à nous un bar "associatif", assez spécial ! Mais nous n'allons pas faire les difficiles !

Sur l'autre rive , nous avions repéré ce coin d'ombre
Notre sauveur, ce bar associatif aves ses bouteilles de pastis en exposition !

3 bouteilles de pastis en expo à l'extérieur...mais un stock impressionnant à l'intérieur, de quoi soutenir un véritable siège ! Il n'est pas très loin de midi lorsque nous le quittons et nous ne sommes alors qu'à 9 km de notre but. Chantal ayant trouvé sur internet un restaurant à 3 km, "l'auberge de Digoine" nous décidons de nous y arrêter pour déjeuner car nous avons tout notre temps.

Sur la route, à l'écluse N°18 du Thiellay, nous assistons à l'éclusage de Nanajesa, bed&breakfast sur péniche

Nous reprenons notre route, mais un peu plus loin, nous constatons que l'auberge est fermée 😯. La faim se faisant quand-même sentir, nous nous arrêtons un moment en bord de route après La Gravoine pour grignoter un très léger encas.

La cannette n'est pas de nous ! Nous sommes plus respectueux de l'environnement

Avant de repartir et de retrouver 4 km avant Paray-Le-monial, au niveau de Pont-de-Bord la V51/EV6 et une voie verte fraîchement goudronnée qui nous amène à destination.

Début de la voie verte à environ 4 km de paray-Le-Monial
Arrivée à Paray-Le-Monial
Nous aurions dû prendre ce pont pour rejoindre notre hôtel !

Nous aurions dû emprunter ce pont pour rejoindre l'hôtel "Aux vendanges de Bourgogne" qui se trouvait juste derrière le bâtiment gris sur l'autre rive, mais nous avons pris par erreur le suivant. Revenant sur nos pas sur l'autre rive, presque arrivés à hauteur de notre hôtel, nous passons devant un restaurant-pizzéria. Nous nous y arrêtons, il y a encore une table occupée sur la terrasse, mais nous nous heurtons à un refus. Il est héla trop tard, mais par-contre trop tôt pour récupérer notre chambre, l'hôtel est fermé.

Nous appelons afin de signaler notre arrivée. Notre interlocuteur nous informe qu'il sera là dans une demi-heure. Nous l'attendons donc sur le trottoir. Accueil très sympathique malgré le dérangement occasionné et il en sera de même pendant tout notre court séjour. Merci à Florence et Christian et caresse à leur adorable Westie dont nous ne nous souvenons plus du nom. Nous rentrons les vélos dans le hangar, les débarrassons de leurs sacoches, prenons notre chambre, une bonne douche et repartons à pied vers le centre de Paray-Le-Monial pour visiter la ville et surtout essayer de manger quelque chose car nous mourrons de faim !

Ne trouvant même pas un salon de thé, nous achetons quelques victuailles et une boisson dans une boulangerie et nous nous asseyons sur un banc devant la mairie dans le centre ville historique pour les manger

je suis assis devant l'hôtel particulier Jayet de style Renaissance (XIVe et XVIe siècle), orné sur sa façade de nombreuses sculptures qui accueille depuis 1862 l'hôtel de ville. Nous sommes également a proximité de la tour Saint-Nicolas, ancienne église paroissiale de 1535 à qui il fut ajoutée une tour au XVII siècle. Désacralisée à la révolution, elle fait office aujourd'hui de lieu d'exposition.

La tour Saint-Nicolas,  aujourd'hui lieu d'exposition

Puis nous nous dirigeons vers la basilique du Sacré-Coeur ( modèle réduit de ce que fut la célèbre abbaye de Cluny avant qu'elle ne fut détruite), adjacente à l'ancien prieuré du même nom.

Puis nous regagnons notre hôtel où nous dînerons sur sa terrasse couverte. Excellente soirée

Distance totale parcourue : 203 km

12
juin

Distance parcourue ce jour : 47 km

Nous prenons le PDJ vers 8h00, montons nos sacoches sur les vélos et prenons la direction du centre pour acheter nos sandwichs. Nous quittons la ville par la voie cyclable (Ev6 et V51) fort agréable qui longe le canal en direction de Digoin où il prend fin à son débouché sur la Loire.

Digoin, en direction du pont canal
Arrivée à Digoin 

La V51, s'en allant alors au Nord-ouest de la Loire, nous privilégions l'EV6 qui traversant la Loire sur le pont canal de Digoin nous amène cette fois par le canal latéral de la Loire jusqu'à Diou où elle retrouve La V51 (et d'ailleurs également le circuit proposé par notre guide) qui s'en vont allègrement cap au Nord vers Bourbon-Lancy, Cronat, Devay et Decize. Cela ne nous convenant pas, nous continuons à longer le canal latéral de la Loire, par sa voie verte jusqu'au lieu dit Sept fonts et l'écluse N° 6 de la Besbre où elle prend fin.

La Loire en Amont du pont canal
La Loire en aval du pont canal
En direction de Digoin
Arrivée à Digoin
Petite pause à l'ombre après avoir traversé le pont canal

Et, en avant vers Diou

pont canal sur le Roudon
Pont canal sur la Besbre
Ecluse n° 6 de la Besbre et fin de la voie verte

A partir d'ici, nous avions prévu longer les berges non aménagées du canal après renseignements pris préalablement sur la possibilité de le faire, auprès du centre d'exploitation de Decize. A la sortie de la voie verte, nous nous trouvons donc devant notre nouveau chemin qui est cette fois vraiment vert, mais mal carrossé. Chantal hésite, elle ne le sent pas trop🤔 . Finalement je me range à son avis et nous décidons de prendre la route (rue de l'Ecluse, D55 et D15) jusqu'à Beaulon.

Au niveau du lieu-dit La Chaume, notre route change de rive et apercevant après le pont deux vététistes sur le chemin de halage, nous nous y arrêtons afin de leur demander leur avis sur la faisabilité de le parcourir avec nos VTC chargés.

A priori, pas de problème. Nous décidons donc de nous y engager, mais sur la distance, la succession de bosses , de trous et d'ornières arrive à nous convaincre que finalement ce n'est pas le bon choix. Nous n'utiliserons donc pas, comme nous l'avions initialement prévu, ce chemin de halage non aménagé, avec nos VTC chargés, s'il est dans cet état jusqu'à Decize.

Nous faisons une petite pause sous le pont de la D64 qui enjambe le canal à hauteur de "Le bas des Joncs". N'étant plus très loin de Beaulon, nous pensions reprendre la route à ce niveau, mais son accès est impossible, chemin inexistant et barrière de sécurité le long de la route qui nous obligerait à enlever nos sacoches pour faire passer les vélos par dessus😫. Consultant notre carte, nous constatons qu'un embranchement accessible existe un peu plus loin. Nous reprenons donc notre chemin cabossé jusqu'au chemin des Cabouennes que nous empruntons pour rejoindre par la route Beaulon, tout proche.

Embranchement du chemin des Cabouennes

Nous avions eu quelques difficultés a trouver un hébergement sur Baulon et si je me souviens bien c'est la mairie qui nous avait communiqué les coordonnées de notre hôte. Nous y arrivons vers 17h00 et sommes accueillis à la porte du jardin par le fils de la maison qui a un peu l'air de tomber des nues. Nous nous présentons, il nous ouvre la porte et dès notre entrée une femme , sans doute sa mère, sans nous adresser la parole, disparaît dans la maison 🤔. Que se passe t'il ? Finalement notre interlocuteur téléphonique n'avait pas prévenu sa femme de notre arrivée. Elle s'est donc empressée de préparer notre chambre qui s'est trouvée en fait être celle du fils, tiroirs de l'armoire ouverts avec vêtements y débordant ! Salle de bain (à priori commune) dans le couloir, encombrée de matériels (car toujours en chantier) qu'il a fallu débarrasser pour avoir accès à la vasque, douche non terminée. Heureusement il y avait la baignoire ! Passé ce moment de surprise tout est entré progressivement dans l'ordre, notre interlocuteur est arrivé, nous avons fait mieux connaissance avec tous les membres de cette grande famille recomposée (5 enfants) et avons dîné tous ensemble dans le jardin autour d'une grande table devant un barbecue préparé par notre hôte. Nous avons rencontré une famille simple, sans chichi, chaleureuse et serviable. Nous nous souviendrons de cette étape : Mr Hellie au 06 49 24 70 66.

Distance totale parcourue 250 km

13
juin

Distance parcourue ce jour : 38 km

En raison de la chaleur, lever à 7h00, PDJ à 7h30. Avant de reprendre notre route nous passons dans le bourg, au demeurant très joli et commerçant (boulangerie, épicerie, restaurant) acheter notre pique-nique.

Devant chez notre hôte à Beaulon, avant le départ
Sur la place à Beaulon

Vu l'état du chemin de halage rencontré hier depuis la fin de la voie verte (écluse N°6 de la Besbre), nous avons décidé de prendre une route au plus direct vers Decize. Bien nous en a pris, car l'application Komoot nous a permis de suivre un trajet relativement facile et rapide, alternant des portions de routes peu fréquentées et de chemins de halage praticables.

Vers 10h30, petite halte au port des Vanneaux à Gannay sur Loire

Au départ nous devions nous arrêter à Champvert au "Petit Robinson" (gîtes insolites), mais finalement nous décidons de nous arrêter 4 km en aval à Decize, car l'hôtel et restaurant du port semble mieux nous convenir....et effectivement il s'agira d'une étape très sympathique que nous conseillons vivement. Un véritable coup de💕

Comme il s'agissait d'une étape plus courte (38 km), nous avions également décidé de mettre à profit cette journée pour laver notre linge dans une laverie automatique au magasin Carrefour de Champvert, ouverte 7j/7 et 24h/24 .

Arrivés à Decize vers 13h00, nous avons cherché un coin d'ombre sur le port pour attendre tranquillement l'ouverture de la réception à 14h00.

Tout au fond, notre hôtel-restaurant

A 14h00, nous prenons possession de notre chambre. Nous recevons un excellent accueil de la personne à la réception qui s'occupe également du bar lorsque le restaurant est fermé. Nous rangeons nos montures dans un local approprié et très bonne surprise elle nous signale qu'un lave linge ainsi qu'un sèche linge sont mis à notre disposition moyennant 10 €. Nous réservons une table pour ce soir sur la terrasse

Architecture atypique certes pour la région, mais néanmoins très réussie. On pourrait presque se croire au site ostréicole de Fort Royer sur l'île d'Oléron.

La terrasse de l'hôtel-restaurant
En arrière plan, l'hôtel/restaurant
l'hôtel et la terrasse du restaurant
Vue de notre chambre

Distance totale parcourue : 288 km

14
juin

Distance parcourue ce jour : 53,5 km

Lever à 6h00, PDJ à 7h40, une fois toutes les affaires rangées. Mais finalement après avoir été chercher les vélos qui étaient rangés assez loin et les avoir chargés, nous ne sommes partis qu'à 9h00 !

Après avoir rencontré quelques difficultés pour trouver une boulangerie ouverte, nous nous sommes arrêtés dans le vieux Decize afin d'effectuer quelques achats

Le vieux Decize

Nous continuons notre périple , mais cette fois sur le canal du Nivernais qui au premier contact nous séduit. Il fait une chaleur étouffante, Chantal va encore souffrir de son allergie au soleil ! Vers 10h30, arrêt forcé pour ma première crevaison. Je m'y prend comme un manche pour remettre convenablement la chambre à air sur la jante. Cela nous fera perdre une heure ! Par la suite, cela ira beaucoup mieux car hélas il y en aura d'autres.

Cercy-La-Tour, écluse de garde N° 31

Vers Decize
Vers Chatillon en Bazois

Nos premières cigognes au niveau de Martigny, juste après Cercy-la-Tour

Descente de la levée du pont de Martigny
Juste après Martigny
le vieux pont sur la route de Beaumont aux abords de Saint-Gratien
Un peu plus loin, pont basculant au droit de Mazille

Voila un type de pont qui permettrait de rendre une partie supplémentaire du canal de Nantes à Brest navigable. A l'époque où cette voie d'eau est tombée en désuétude quelques ponts fixes avec un faible tirant d'air permettant seulement à de petits bateau très bas sur l'eau de passer ont été construits. Le développement actuel du tourisme fluvial se heurte désormais à ces obstacles qu'il va bien falloir un jour surmonter !

Ecluse N° 27 du moulin D'Azenay 

Nous désespérions de trouver une table de pique-nique à l'ombre pour déjeuner, lorsque enfin au pont de la D106, nous en apercevons une à l'ombre de l'autre côté du canal à hauteur de Vandenesse. Après une petite sieste effectuée, allongés sur les bancs, nous reprenons notre chemin vers Châtillon-en-Bazois.

Ecluse de garde N° 25 de Panneçot et son petit port fluvial sur L'Aron. A 22 km de notre étape 
Vers Decize
Vers Chatillon en Bazois
Ecluse N°24 D'Anicy 


Il fait toujours ausi chaud...

A partir de l'écluse N° 21 de Fleury nous rencontrerons une suite ininterrompue de méandres que nous longerons pratiquement jusqu'à notre étape du jour (4 km supplémentaires par rapport à la route la plus directe et 8km par rapport à la distance à vol d'oiseau). Nous nous arrêtons à l'écluse N°18 de Meulot au moment ou une péniche s'y engage.

En assistant à son éclusage, nous remarquons que la voiture de fonction de l'éclusier ne porte pas le logo de VNF (voies navigables de France) mais celui du conseil départemental de la Nièvre 🤔 ! Nous posons la question à l'éclusier, très sympathique qui nous répond que les voies navigables de France ne souhaitant plus gérer la partie centrale de ce canal pourtant très populaire, mais resté au gabarit Becquey (de Cergy-la-Tour à Sardi-lès-Epiry), sa fermeture, donc son abandon pure et simple était acté si un organisme quelconque ne reprenait pas les rênes. Ce fut le conseil départemental de la Nièvre.

Qu'est ce le gabarit Becquey ? Louis Becquey (1760-1849) directeur général des ponts et chaussées de 1817 à 1830 permit l'ouverture de nouvelles voies d'eau (canaux et rivières canalisées), la modernisation des voies d'eau existantes et la première normalisation des ouvrages d'art sur ce réseau sur un gabarit minimum unique (30,40 m sur 5,20m avec une hauteur libre de 3 m et un mouillage de 1,60m pour un tirant d'eau de 1,20m). Cette normalisation qui a connue quelques exceptions a ainsi permis une navigation sûre à des bateaux d'une charge pouvant aller jusqu'à 150 tonnes sur près de 3000 kms de voies navigables. Mais la fin du XIXe siècle ce gabarit a été presque intégralement remplacé par le gabarit Freycinet du nom de son réalisateur Charles Saulce de Freycinet 1828-1923 qui fut ministre des travaux publics sous la troisième république et qui a l'instar de son prédécesseur entreprit un ensemble de mesures dont l'élargissement des gabarits, visant à accueillir des bateaux plus grands, notamment étrangers. Cette nouvelle normalisation ne s'est cependant pas appliquée à certaines voies navigables, dont la partie centrale du canal du Nivernais !

Si l'histoire des rivières et canaux vous intéresse, je vous conseille de vous rendre par internet sur le site http://www.projetbabel.org sur l'excellent dossier "les rivières et les canaux" établi par Mr Charles Berg, dont je me suis inspiré pour développer succinctement le paragraphe ci-dessus.

Nous sommes désormais proches de Châtillon et le paysage est toujours aussi calme et bucolique. Cela ne nous étonne pas que ce canal parcouru en bateau ou a vélo soit si populaire. Nous avions voulu y réserver une chambre d'hôtes, mais il n'y avait plus de place. Nous nous sommes donc retournés vers le camping "Les roulottes du Bazois" où nous avons loué....une roulotte.

Accueil très sympathique de la part du gérant et bonne surprise notre roulotte bien agencée est relativement spacieuse.

Dans le camping est aménagé dans un module de type "Algéco" un bar et cuisine de restaurant . Les clients ne peuvent donc que consommer sur la terrasse . Nous y prenons un rafraîchissement et réservons un table pour ce soir. Nous y dînerons très bien en compagnie d'un couple rencontré à l'écluse de Meulot (C'est le gérant du camping, ancien restaurateur qui est à la manoeuvre).

Nous essayons de réserver une chambre pour l'étape de demain à Tannay au "Relais fleuri" mais il est complet. Nous nous rabattons alors à la chambre et table d'hôtes "La Tannaysie"....ouf, il y a de la place.

Il est presque 22h00, il fait enfin meilleur. demain nous prendrons notre petit déjeuner à "l'algéco" à 7h00 de façon à partir à la fraiche.

Finalement , excellente étape

Distance totale parcourue : 341,50 km

15
juin

Distance parcourue ce jour : 53,2 km

Finalement la nuit ne s'est pas trop mal passée, un peu froid au petit matin car nous avions laissé une fenêtre ouverte. Lever à 6h30. Lorsque nous sommes arrivés au bar/restau notre table était déjà dressée. Dehors évidemment !

Vélos chargés, nous prenons la route à 8h00. Nous passons à la boulangerie qui nous avait été indiquée....fermée ! Donc ce sera sans sandwichs.

Il fait beau, il fait bon, nous roulons bien.

Nous arrivons aux 2 échelles d'écluses de Chavance, sur la commune d'Auchun. Au premier plan les écluses juxtaposées N°8 et N°7, dans l'ordre de notre avancée qui permettent de franchir un dénivelé de 6,70 m. Ensuite séparées par un bassin les 3 écluses juxtaposées N° 6 à N°4 qui permettent de franchir cette fois un dénivelé de 18 m. Nous passons devant le bar à manger et gîte des écluses fermé. Réouvert en 2017, nous espérons sincèrement que le rêve de ses nouveaux propriétaires n'a pas avorté 😔.

Au loin, première échelle des écluses N°8 et N°7
Le bar à manger et le gîte devant les mêmes écluses
Le bassin entre les 2 échelles d'écluses
Au premier plan, mise en eau de l'écluse N°6 (photo prise du pont de la D25)
Devant l'éclusier l'écluse N° 5, derrière lui l'écluse N°4 vers Tannay

et continuons notre chemin en direction des voutes de la Colancelle.

Eglise Saint-Symphorien à Bazolles 
Péniche Hollandaise sortant de Baye et se dirigeant vers Chatillon en Bazois 

Nous arrivons à l'étang artificiel de Baye, un des étangs servant de réservoir pour alimenter en eau le canal.

Ecluse N° 1 de Baye une fois dépassée, et la maison des ingénieurs du canal
Au plus près, le canal, en arrière plan l'étang de Baye
Au fond le port des Pougeats, juste avant la tranchée

De 1784 à 1831, 1200 hommes ont travaillé sur ce chantier afin de permettre au canal du Nivernais de passer du versant de la Loire à celui de la Seine (Yonne) à travers la montagne de la Colancelle . A cet effet un sillon de 4 km constitué de trois tunnels ( La Colancelle 758m, Mouas 268 m et Les Breuilles 212m) reliés entre eux par de hautes tranchées maçonnées à ciel ouvert a été creusé dans le granit et le porphyre, de l'étang de Baye au hameau de Port-Brulé dans la tranquille vallée de Sardy. Par contre, la meilleure façon de visiter cet ouvrage est de le parcourir en bateau. A cet effet au port des Pougeats l'on peut louer un petit bateau électrique de 5 places (sans permis) pour une balade aller/retour d'environ 2 heures. A pied existe un itinéraire sécurisé et accessible aux personnes à mobilité réduite, reliant au fond de la tranchée deux tunnels, mais nous ne l'avons pas vu !

Par contre, a pied ou à vélo, de la route qui longe cet ouvrage, l'on ne voit pratiquement rien....du moins pas grand chose du fait de la végétation luxuriante ! Ce n'est pas pour rien que ce lieu est également appelé "La Petite Amazonie". C'est bien dommage, que rien ne soit aménagé à ce niveau !

Début de la tranchée du pont de la D135
Le port des Pougeats.  L'on y distingue les  petits bateaux électriques en location
De l'autre côté du pont, vers le tunnel de la Colancelle
Au dessus de l'entrée du tunnel de la Colancelle
Sur le côté du tunnel de la Colancelle
Toujours l'entrée du tunnel et en arrière plan Chantal au bord de la route

Impossible d'aller plus loin, malgré ce qui dut être il y a quelque temps un chemin, envahi à présent par la broussaille. L'on distingue sur la photo du haut à droite, le chemin de halage recouvert de végétation.. Et il semblerait , qu'exception faite de l'itinéraire sécurisé que je mentionnais plus haut qu'il en soit partout pareil sur les 4 km de tranchée. Quel dommage ! J'ose espérer que cet état est exceptionnel et résulte de l'épidémie de Covid 19, car nous avons constaté que les chemins de randonnées dans notre région n'étaient plus également entretenus...

Quelques rares vues de la tranchée à proximité de la route

Pont en pierre (très haut) vers le lieu-dit les Brûlé
Bateaux de location sur le canal, du haut du pont

Cela y est, nous atteignons la sortie des voutes de la Colancelle, nous traversons le pont qui nous amène à Port-Brûlé. Nous sommes sur le versant de la Seine, plus particulièrement celui de l'Yonne. En 1784, la partie du canal comprise entre le bief de partage et l'Yonne était prévue pour n'être qu'une simple rigole de flottage permettant de transporter les flots de bûches perdues du Bazois. Mais en 1786 un projet de canal de navigation est envisagé pour n'être finalement approuvé qu'en 1824 ! En raison de la forte déclivité du terrain, sur une distance d'environ seulement 3,6 km, 16 écluses avec des biefs de partage très courts ont été construites. Et fait unique sur l'ensemble de ce canal, à la maison éclusière de l'écluse N° 6 de "la Planche de Belin" a été adjointe une forge, car le canal, de l'étang de Baye à sa rencontre avec l'Yonne traverse une région peu peuplée, donc privée d'ouvriers d'art. Comme dans cette zone, sur 11 km, pas moins de 25 écluses existent avec de nombreux ouvrages d'art contenant de nombreuses pièces de serrurerie nécessitant souvent une prompte réparation, un agent ayant des connaissances en serrurerie avait donc été embauché. Lorsque nous entamons la descente de cette échelle, une péniche est en éclusage à l'écluse N° 3 de Patureau

Photo prise de l'écluse N° 5 de Demain, avec en arrière plan l'écluse N° 4 de la Roche avec son déversoir de superficie (de décharge) permettant d'absorber les crues les plus fortes et sa maison éclusière

En tout dernier plan, l'on distingue même la péniche en train d'écluser
En aval l'on distingue l'écluse N°6 de la planche à Belin

Ecluse N° 6 de la planche à Belin avec son ancienne forge. Gérard Mazière, ancien éclusier y a aménagé une halte insolite, seul endroit où l'on peut boire un verre entre Châtillon en Bazois et Chitry les mines.

Photo prise vers l'amont

Ecluse N° 7 de Gros Bouillon

Photo prise de l'écluse N° 6
L'on distingue en aval, l'écluse N° 8 de Mondain
Photo prise de l'écluse N° 8 de Mondain

Ecluse N° 8 de Mondain, avec sa porte en bois à poutre (Ancienne, restaurée ou neuve ?)

Photo prise vers l'aval, au fond écluse N° 9 de Fussy
Photo prise vers l'amont, au fond l'écluse N° 8 de Mondain
Ecluse N°8 de Mondain prise vers l'amont

Ecluse N° 9 de Fussy

Photo prise vers l'aval, après l'écluse de Mondain

Ecluse N° 10 de Patureau Volain

Ecluse N° 11 de Bellevue

Maison éclusière
Porte amont, l'on distingue en arrière plan la maison éclusière
Porte Aval, on distingue en arrière plan l'écluse N°12 de Pré Doyen

Ecluse N° 12 de Pré Doyen avec également sa porte amont en bois avec poutre

En arrière plan, on distingue l'écluse N° 13 du Doyen et sa maison éclusière

Ecluse N° 14 de Pré Ardent

Ecluse N° 15 du Champ Cadoux. En arrière plan, l'on distingue la dernière écluse de l'échelle, la N° 16 de Sardy

Ecluse N° 16 de Sardy

Photo prise du pont de la D297 qui enjambe le canal vers Sardy-Lès-Epiry

Puis, nous continuons notre chemin. Après l'écluse N°24 d'Yonne et le port de plaisance de la Vauvelle, nous pénétrons dans la tranchée de la Chaise , constituée sur plus de 1 km de long de talus en terre de part et d'autre du canal. Elle facilite le passage du canal au bief 25 sans aucune écluse entre le lieu dit La Chaise, à Pazy et Coulanges-sur-Yonne.

En tout arrière plan, le port de La Vauvelle, en second  le pont aqueduc  de Varennes . Photo prise du vieux pont de la Chaise

A l'écluse N° 27 de Marcy, une pancarte nous indique la direction de Corbigny par une voie verte. N'ayant pas acheté de sandwich ce matin, nous décidons de nous y rendre. Nous traversons l'Yonne sur une passerelle, remontons une belle côte à pied en poussant nos vélos et retrouvons après le moulin de Marcy une route qui nous amène à la D977 bis, presque à l'entrée de la ville. Au 7 rue Jules Renard, nous nous arrêtons à la pizzéria Barolina où nous déjeunons sur leur terrasse ombragée. Heureusement que nous étions tôt car la terrasse se remplit rapidement. Notre voisin de table nous demande d'être prudent et de ne pas faire un malaise sur la route avec cette chaleur et la patronne, sympa nous propose de remplir nos gourdes avec de l'eau glacée.

A hauteur de Marcy, commune de Corbigny
Château et port de Chitry-les-Mines
Pont mobile après Chitry-Les-Mines
Ecluse N° 31 du Gravet du pont de la D216 au niveau de Marigny-sur-Yonne
Idem, mais en aval de l'écluse, avant le pont

Nous effectuons une petite pause à l'ombre, entre le canal et l'Yonne, juste un peu plus loin, à proximité d'un ancien lavoir en bord de la rivière.

Pont mobile à hauteur de Chazelles, entre Sauvigny et Combres.

Une personne de la péniche, actionne le levage du pont sur la berge
Dirol, le deuxième pont mobile à la sortie du village
Pont mobile au niveau de Saint-Didier

Avec cette multitude de ponts mobiles, l'on va finir par se croire sur les canaux hollandais du côté de Marken et Vollendam. Nous somme désormais à proximité de Tannay

Au niveau de Monceaux-le-Comte 

Au pont-mobile (encore un !), nous bifurquons en direction de la gare et prenons la D119 qui nous monte jusqu'au centre. Qui nous monte ! Ce n'est pas un vain mot, car nous nous heurtons à une côte longue de 2.2 km dont on se serait bien passé en cette fin d'après-midi. Chantal éprouve quelques difficultés à arriver à son terme, mais heureusement en ville , s'offre à nous la terrasse ombragée .....de la maison de la presse qui fait également office de bar. Nous en profitons pour nous rendre à la pharmacie car les avant bras de Chantal, en raison de son allergie au soleil sont brulés, couverts de boutons. Ce sera désormais Biafine et bandes 🤕 , mais seulement sur les avant-bras😉 !

Puis nous nous dirigeons vers notre maison d'hôtes "La Tannaysie". En face de l'église Saint-Léger , nous prenons la rue d'Enfer et juste avant la rue des fossés Nord, sur notre gauche nous la trouvons tout au fond, de chaque côté de l'impasse ... la jolie maison aux volets verts. Nous sommes chaleureusement accueillis par notre hôte qui nous offre un pot de bienvenue. Nous débarrassons nos vélos que nous rangeons dans la grange et prenons un peu de repos dans notre chambre , bien au frais. J'essaie en vain de réserver une chambre pour demain soir à Châtel-Censoir à La Demeure Saint-François. Après plusieurs appels infructueux, je laisse un message en demandant de me rappeler. Aucun rappel, nous sommes un peu inquiets car il n'y a pas grand chose d'autre dans ce bourg, à part un gîte pouvant accueillir 13 personnes qui ne nous hébergera surement pas pour une nuit et le camping municipal qui à priori ne loue que des emplacements...Allons nous devoir modifier notre étape 🤔.

Cette photo a été prise le lendemain matin, au moment de notre départ

Avant de nous mettre à table, car cerise sur le gâteau, notre hôte fait également table d'hôte et nous concocte un repas digne d'un restaurant gastronomique. Nous sommes vraiment tout à ses soins, car ce soir nous sommes de plus les seuls à occuper les lieux. Soirée vraiment très agréable et encore un grand merci à notre hôte 🙏🙏

Distance totale parcourue : 394,7 km

16
juin

Distance parcourue ce jour : 38,1 km

Lever à 8h00, excellent petit déjeuner, tout est parfait. Un peu avant 9h00, n'ayant pas reçu de réponse à mon message de hier, je tente une nouvelle fois de joindre la maison d'hôtes Saint-François à Châtel-Censoir....et quelqu'un me répond ! J'obtiens une réponse négative , sa femme est absente, puis après quelques discutions, il nous promet de nous rappeler afin de nous donner sa réponse, mais il n'y aura pas de table d'hôtes. Ce ne devrait pas être un gros problème !

u

Après avoir passé un agréable moment avec nôtre autour de la table du petit déjeuner, il est plus de 9h30 lorsque nous nous rendons au centre du bourg à la pharmacie pour Chantal et en quête d'une boulangerie. C'est à ce moment que notre hôte pour ce soir nous rappelle pour nous donner son accord...ouf !

Puis revenant sur nos pas, nous quittons cette fois le bourg par la D165 pour rejoindre le canal à l'écluse double 38-39 de Tannay. Nous y arrivons rapidement (dans ce sens) et retrouvons avec plaisir, sous un temps magnifique, notre bucolique chemin de halage

Petite passerelle tournante après Villiers-sur-Yonne

Puis nous dépassons Chevroches et sa halte nautique

Et approchons de Clamecy....les paysages du canal sont toujours aussi beaux. Il n'est pas étonnant que qu'il soit classé second, après le canal du Midi dans le palmarès des plus beaux canaux de France.

A droite passage vers l'Yonne, juste avant Clamecy
Juste après la photo précédente

Lorsque nous pénétrons dans Clamecy, il n''est pas loin de midi, notre étape du jour étant courte, 38 km, nous laissons de côté nos pains aux raisins et décidons de nous installer à la terrasse de "L'Hostellerie de la Poste" pour y déjeuner.

Chantal et ses brûlures aux avant bras à cause du soleil 

Nous reprenons notre chemin de halage rassasiés et non loin de là, après l'écluse N° 50 de Basseville, fait relativement rare pour être mentionné, le canal traverse L'Yonne, sans pont canal. Pour maintenir le niveau de la rivière par rapport à celui du canal, un barrage à "fermettes" ou " clapets" a été édifié sur l'Yonne.

Pont métallique sur l'Yonne, le canal parallèle au pont
L'écluse N°50 à gauche , puis le barrage à "fermettes" sur L'Yonne, et le canal
Les roches de Basseville, également visibles du pont

Au niveau de Pousseaux, nous trouvons enfin un site de pique-nique, à l'ombre pour effectuée une petite pause, juste avant le pont de la D144.

La vie est un long canal tranquille ! 

Nous poursuivons sur le chemin de halage jusqu'à Coulanges-sur-Yonne toute proche. Nous le quittons sur environ 2,4 km pour prendre la route qui longe le canal, jusqu'à proximité de Lucy-sur-Yonne où nous le retrouvons.

Château de Faulin à Lichères-Sur-Yonne

Nous nous attendions encore à une belle côte pour gagner notre chambre d'hôtes "La demeure Saint-François" mais malgré un bourg en hauteur, bonne surprise la montée était moins pentue et plus courte que nous l'imaginions 😀

La Demeure Saint-François, ancien "foyer Saint-François", grosse maison bourguignonne située place Aristide Briand, en contrebas de la collégiale Saint-Potentien et qui fut à l'origine, selon notre hôte, la demeure d'un fils de Henri IV ! Notre hôte nous accueille dans la cour et après maintes recommandations nous conduit à notre chambre, la chambre Colette qui donne à l'arrière de la maison sur le jardin.

Après un petit repos et une bonne douche je réserve pour l'étape de demain une chambre à l'hôtel "Le Maxime" en bord de Saône à Auxerre et nous nous rendons à deux pas de là, sur la même place au snack-bar-tabac "Le Castelcensorien" prendre un apéro et dîner sur sa terrasse. Après l'effort le réconfort !

Puis après une petite promenade digestive dans le haut du village, nous regagnons notre chambre

Collégiale Saint-Potentien
La survivante des 7 tours d'enceinte du château détruit au XII ième siècle
clocher de l'abbatiale et porte d'entrée principale du château

Distance totale parcourue : 432,8 km

17
juin

Distance parcourue ce jour : 46,3 km

Lever à 7h00, cérémonial habituel , nous préparons nos vélos et nous nous rendons sur la terrasse du "Castelcensorien" prendre notre petit-déjeuner pendant que le marché s'installe.

Nous quittons le bourg à 8h45, rejoignons rapidement le canal. Il fait un temps magnifique, cela est très agréable, d'autant plus que nous roulons la majorité du temps à l'ombre. Nous avançons bien, le paysage est beau. A hauteur de Merry-sur-Yonne nous abordons les rochers du Saussois et du Parc, hauts lieux de la grimpe disposant d'une faune (faucon Pèlerin) et d'une flore protégées .

Rochers du Parc
Rochers du Parc

avant d'atteindre Mailly Le Château à l'extérieur d'un grand méandre de L'Yonne puis l'écluse N° 62 du Parc...

Mailly-le-Château
Maison éclusière de l'écluse N° 62 du Parc

à partir de laquelle et jusqu'au pertuis (ancêtre de l'écluse) du Bouchet où les bateaux empruntent la râcle (portion de rivière empruntée par le canal) . A partir de cet endroit l'Yonne et le canal reprennent chacun leur cours, le niveau de l'eau du canal étant maintenu par un déversoir ou barrage de superficie. A ce niveau les embarcations doivent longer au plus près le chemin de halage afin d'éviter le risque d'être déportées par le courant vers le barrage ☹⚡

Pertuis du Bouchet , déversoir, Yonne, barrage de superficie et canal
le canal, le barrage de superficie et l'Yonne
Pénichette au niveau du barrage de superficie se dirigeant vers le râcle

Nous continuons notre chemin. Après l'écluse N° 70 de Saint Aignan, nous restons sur la même rive du canal qui tourne un peu plus loin à angle droit sans nous apercevoir que nous nous sommes engagés sur le canal d'Accolay, qui passant par cette ville rejoint Vermenton sur la rivière "La Cure", affluent de L'Yonne. Heureusement, nous nous en rendons quand même compte assez rapidement , rebroussons chemin, traversons le pont sur le canal du Nivernais et effectuons une petite pause à l'ombre.

A Vincelles, nous nous renseignons auprès de passants, sur la présence d'un restaurant dans le secteur. Il nous est indiqué un à Vincelottes que nous dépassons par erreur (Il fallait changer de rive, traverser deux ponts pour y accéder, un sur le canal, l'autre sur l'Yonne). Nous continuons donc notre chemin et à hauteur de Bailly, rencontrons son barrage de superficie séparant le cours de l'Yonne de celui du canal, juste avant l'écluse N°75 de même nom.

En dernier plan, Bailly, au premier le canal, au second l'Yonne

Puis à l'écluse N° 76 de Bellombre, notre itinéraire nous fait changer de rive par le pont de la D606 en direction de Champs-sur-Yonne où nous nous arrêtons enfin déjeuner au restaurant "Le Saint-Louis".

A l'entrée du pont, l'écluse est à notre droite
Le pont traversé en direction de Champs-sur-Yonne

Après avoir bien déjeuné, nous reprenons notre chemin et une nouvelle fois au à hauteur de Vaux, nous changeons de rive par le pont de la D163A et à sa sortie, je me trompe de sens et me redirige d'où nous venons....seulement sur quelques centaines de mètres 🤔

Mauvaise direction !
Je dois rebrousser chemin et passer sous le pont..

Finalement nous avons bien roulé et sommes désormais proches d'Auxerre dont les abords sont vraiment bien mis en valeur, cela est très agréable. Nous nous arrêtons un moment sur un banc sur les bords de l'Yonne. Il est 14h30 et notre chambre ne sera disponible qu'à 15h00.

Cathédrale Saint-Etienne et pont Paul Bert 

Après avoir pris possession de notre chambre et avoir effectué notre rituel quotidien, nous partons à pied visiter le centre ville très ancien, situé dans les hauteurs et sommes surpris, hormis la cathédrale de la profusion d'imposants édifices religieux.

Prise de la rue Philibert Roux
Prise de la place Saint-Etienne
Entrée principale
Prise de la place de la préfecture
Prise de la place de la préfecture
La cathédrale Saint-Etienne 

Place de l'hôtel de ville , nous prenons un pot au bar l'horloge, puis continuons notre visite tout en réalisant quelques achats

Terrase du bar l'Horloge à gauche
Place de l'hôtel de ville 
Rue de l'Horloge
Angle rue de l'Horloge et de la draperie
Rue de la Draperie
Place Charles Lepère
Place Charles Surugue
Place Charles Surugue
Portail et église Saint-Pierre, rue Joubert

l'originalité de cette église provient des différents styles d'architecture qui la composent, Gothique associé à une tour du XVI siècle, une façade de style classique du XVII siècle avec un soupçon d'époque Renaissance. Résultat vraiment surprenant !

Puis nous nous dirigeons vers les quais en cherchant un restaurant pour ce soir. Ce sera finalement au "Bounty" à proximité de notre hôtel. Je réserve une chambre d'hôtes pour demain à "la Vieille France" à Saint-Florentin.

Il fait très lourd, l'orage menace, nous espérons que la pluie tombera cette nuit et qu'il fera beau demain.

Distance totale parcourue : 479,10 km

18
juin

Distance parcourue ce jour : 44,2 km

Nuit très chaude, lever tardif à 8h00 , préparatifs habituels. Lorsque nous quittons l'hôtel il est quand même 9h40 ! Nous longeons l'Yonne pour sortir d'Auxerre, il fait déjà très chaud car nous sommes plus tard ! Nous alternons routes, voies cyclables bitumées et voies en terre ...et nids de poules.

Nous ne sommes plus vraiment sur le canal du Nivernais, mais sur une rivière, L'Yonne canalisée comme l'est à côté de chez nous, dans le Morbihan la rivière "Le Blavet" qui se jette dans la rade de Lorient. Et d'ailleurs les écluses sont désormais accolées à des barrages de superficie.

Ecluse N° 5 de Monéteau 

A Gurgy, nous quittons l'Yonne pour prendre sur presque 5 km, le canal de dérivation de Gurgy (cela va de soit !) qui nous évite une succession de méandres. Nous retrouvons la rivière après l'écluse N° 7 de Raveuse, juste avant l'ancien camp militaire de Chemilly-sur-Yonne qui avait servi de camp de prisonniers pendant la première guerre mondiale, puis de dépôt de munitions.


L'on pourrait presque se croire sur le canal du Midi...
A la sortie de l'écluse N°7 de Raveuse 

Juste après, l'écluse N° 8 de Bassou, (toujours accolée à son barrage de superficie sur l'Yonne), nous quittons les bords de L'Yonne à Bonnard pour un trajet cyclable qui nous paraît mieux approprié jusqu'à Migennes.

Cliquer sur le texte en vert pour visualiser le trajet sur Koomot

Ecluse N° 8 de Bassou 

Lorsque nous arrivons à Migennes, il est 11h30. Nous effectuons quelques courses au supermarché Atac avant de déjeuner à la terrasse arrière ombragée du "restaurant du canal" que nous conseillons vivement.

Petite pensée à vous Christiane et Yves qui avez démarré d'ici, fin Août 2020 votre randonnée cycliste jusqu'à Dijon.

Nous retraversons le pont au dessus de l'écluse N° 114-115 de Laroche , pour rejoindre le chemin de halage, mais maintenant du canal de Bourgogne que nous suivrons maintenant jusqu'à Dijon.

Nous sommes d'emblée surpris par le fait que sur cette portion, nous apercevons pratiquement le fond du canal

Au niveau de Brienon-sur-Armançon, nous effectuons un arrêt à l'écluse rallongée N°111 du Boutoir jouxtant le pont canal du même nom, permettant au canal de passer "Le Créanton" ruisseau qui se jette dans l'Armançon. En effet, une table avec 2 bancs à l'ombre est gracieusement mise à notre disposition par l'éclusier et son épouse nous propose gentiment de remplir nos gourdes d'eau fraîche. Nous ne pouvons y résister et y passons un bon moment. Nous assistons pendant de temps à l'éclusage d'une pénichette.

Le pont canal sur l'Armançon 

Après cette bonne pause, nous reprenons notre chemin vers Saint-Florentin distant d'environ 10 km. Un jeu !

Ecluse N° 14 de Duchy 

Arrivés à Saint-Florentin, nous nous rendons à notre maison d'hôtes " la Vielle France" qui est en fait un ancien hôtel ! L'extérieur des lieux laissant une drôle d'impression à Chantal, j'ai préféré au préalable visiter les visiter et je peux vous affirmer que le qualificatif de son nom, lui convenait à merveille . Notre hôte m'a présenté notre chambre que j'ai immédiatement refusée (heureusement que j'étais seul) et je lui ai demandé s'il pouvait nous en proposer une meilleure. Il m'a répondu que oui, mais qu'elle ne serait pas au même prix ! Comme je lui ai répondu que ce n'était pas un problème, il m'a proposé sous les toits, la plus grande, totalement rénovée que nous ayons eue pendant ce périple (pour un prix de 96 € avec petit-déjeuner...correct ). je ne sais pas pourquoi il nous avait initialement octroyé ce pseudo cagibi, peut-être un certain a priori pour les randonneurs cyclistes !

Notre chambre, les 4 mansardes les plus éloignées, à gauche
L'arrière  et le jardin de la maison 

Nous nous rendons en ville afin de rechercher un restaurant

Eglise Saint-Florentin en rénovation 

Cela fera demain 50 ans que nous nous connaissons, cela méritait un bon restaurant. Deux habitantes fort sympathiques nous conseillent , "l'hôtel-restaurant des Tilleuls". Nous fêterons donc cet évènement ce soir, car la chambre et table d'hôtes que nous voulions réserver pour demain soir à Pacy-sur-Armançon est complète ! Etant la seule possibilité d'hébergement que nous connaissions sur la commune, notre interlocuteur très sympa appelle par téléphone un de ses amis, louant un gîte à Tanlay qui accepte de nous le louer pour une nuit (très rare). Heureux qu'il nous ai trouvé un hébergement si rapidement, je lui donne immédiatement mon accord sans prendre en compte le fait que cela raccourcira notre étape de 14 km et rallongera d'autant celle du lendemain, si nous voulons respecter notre prévisionnel d'étapes un savant équilibre prenant en compte le kilométrage a effectuer quotidiennement et les lieux où un hébergement était possible. Ce qui n'avait pas été toujours facile ! Nous en avons la preuve aujourd'hui et nous aimerions que cela se reproduise le moins possible pour ne pas tout chambouler. Donc, après demain, nous devrons rallier Vénarey-les-Laumes, par une étape de 67,3 km.

Sur la terrasse des Tilleuls 

Distance totale parcourue : 523,3 km

19
juin

Distance parcouru ce jour : 36,8 km

Nuit très chaude, nous nous levons à 7h30, douche, PDJ

et préparation des bagages. Lorsque nous quittons "La Vieille France" à la recherche d'une boulangerie pour le casse-croûte, il est 9h15. Nous rejoignons le canal à l'écluse N° 108 de Saint-Florentin et passons son pont canal

En arrière plan, l'église Saint-Florentin
Une fois passé l'écluse et le pont canal sur l'Armance

Nous nous arrêtons à l'écluse N° 106-107 de Germigny pour assister à l'éclusage d'une véritable péniche de commerce transformée pour l'accueil des passagers. Petit rappel de l'étape de Décize à Châtillon en ce qui concerne le gabarit Freycinet. De par leur taille, en moyenne de 35 m de long à 5 m de large, ces péniches empruntent obligatoirement le gabarit "Freycinet". Ce gabarit était une norme européenne régissant la dimension des écluses de certains canaux (Loi du programme de Charles de Freycinet du 5 Aout 1879). Cette norme portait la dimension des sas d'écluse à 39 m de long pour 5,20 m de large, afin qu'elles soient franchissables par des péniches de 300 à 350 tonnes avec 1,80 à 2,20 m de tirant d'eau. En conséquence les péniches au gabarit Freycinet, appelées péniches Freycinet (surement le cas de la notre) ne doivent pas dépasser 38,50 m sur 5.05 m. Ici il ne s'agit plus de touristes "capitaines amateurs", mais de professionnels.

En amont de l'écluse de Germigny
En Amont de  l'écluse de Germigny, péniche en approche
Obligé de battre en arrière pour négocier la courbe
Pas facile de se présenter à l'entrée de l'écluse, lorsqu'elle se trouve en plus dans une courbe ! 
On y est, comme avec un chausse pied !  Vraiment au gabarit Freycinet. Quel  "Panache" dans la manoeuvre...
L'on descend... 
L'on ouvre la porte . C'est vraiment le maximum que l'écluse puisse contenir !
Bye, "Panache ", bonne navigation , barrée par ta capitaine (eh oui, ce n'est pas une erreur !)

Je n'ai pas pu m'empêcher de prendre ces photos à l'écluse N° 104 de Percey

Puis nous continuons notre chemin, il est11h00.


Ecluse N° 100 de Flogny
Au niveau de Flogny-la-Chapelle
Après le pont de Marolles-sous-Lignières

Au niveau de Tronchoy , vers 12h30, nous apercevons enfin une aire de pique-nique à l'ombre de l'autre côté du canal. Nous y faisons une bonne pause.

Puis nous reprenons notre chemin vers Tanlay distant seulement de 14 km. Il fait très chaud, malgré un ciel couvert, l'eau dans les gourdes est chaude. Nous nous arrêtons sur une borne d'eau au port de Tonnerre pour les remplir d'eau fraîche. Au niveau de Commissey, nous changeons de rive, et après quelques hésitations, revenons au niveau du pont pour longer le canal par les rues du Ruisseau et des Noues pour rejoindre la D56 ou rue des Montots qui est le nom de notre gîte. Il ne doit donc pas être trop loin, mais nous tournons en rond pendant un bon moment avant de le découvrir. Les propriétaires ne sont pas encore là, nous débarquons nos affaires et les attendons assis sur un banc. A leur arrivée , nous prenons possession des lieux.

photo prise le lendemain matin avant notre départ

Une drôle de maison, avec au rez-de-chaussée une immense pièce qui pourrait presque accueillir un banquet de noce, un coin salon devant la cheminée, un coin bar, un coin repas ainsi qu'une petite cuisine et une salle d'eau. A l'étage sur une petite mezzanine, une seule chambre ! Le coin nuit est complètement disproportionné par rapport au coin jour ! Nous rangeons nos affaires avant de reprendre nos vélos et de nous diriger vers le bourg de Tanlay afin de faire nos courses, car ce soir nous dînons à la maison. Nous prenons avant un pot à la terrasse du bar "La Basse cour de Tanlay" devant l'entrée du château.

Il fait toujours très lourd et le temps tourne de plus en plus à l'orage. Dès rentrés au gîte, nous garons nos vélos au sous-sol car le ciel s'assombrit vraiment. Je prépare l'apéro pendant que Chantal prépare le repas, lorsque l'orage éclate et la pluie tombe drue. Nous sommes bien contents d'être à l'abri, qu'il pleuve cette nuit et qu'il fasse meilleur demain ! Des éclairs zèbrent le ciel, mais le gros de l'orage doit se situer un peu plus loin !

Nous commençons à ranger nos affaires ce soir pour gagner du temps demain matin, car en raison des 67 km à réaliser sur cette étape pour rejoindre Vénarey-Les-Laumes, nous avons prévu de partir aux aurores.

Distance totale parcourue : 560,10 km

20
juin

Distance parcourue ce jour : 67,3 km

Il a bien plu cette nuit. Lever à 5h40, nous équipons les vélos et démarrons à 6h40. Ce matin, le ciel est plombé, cela ne laisse rien présager de bon, mais pour l'instant il ne pleut pas, il fait bien frais et nous roulons très bien.

Nous pensons à ce moment que finalement cette longue étape ne sera qu'un jeu d'enfant ! Mais hélas à 10 km de là, nous avons commencé à rencontrer sur notre trajet, les dégâts causés par l'orage qui nous semblait relativement loin hier soir ! En premier lieu quelques menues branches, puis des plus grosses pour finir plus tard par des arbres entiers couchés en travers du chemin de halage☹😯😖

Jusqu'ici, rien d'insurmontable ! 

Il commence à pleuvoir, nous nous arrêtons au niveau de Pacy-sur-Armançon (qui devait normalement être notre étape de hier soir) sous le pont de la D108 qui enjambe le canal pour installer la protection de nos sacoches

Rebelotte, au niveau d'Argenteuil-sur-Armançon, nous devons de nouveau nous protéger de la pluie, car là elle tombe drue. Cela promet !

Lorsque la pluie cesse, nous repartons. Jusqu'à présent, nous arrivions à passer en soulevant les vélos,

mais le problème se complique lorsque lorsque nous sommes en présence d'arbres entiers. Deux solutions se présentent alors, en priorité les contourner par la droite lorsque cela est possible et dans le cas contraire, essayer de dégager ou de casser le maximum de branches (avec le peu de moyens dont nous disposons !), décharger complètement les vélos avant de tenter de les faire passer à travers ou par dessus en les levant, tirant, poussant tous les deux, avec beaucoup de difficultés et de nombreuses chutes. Cela nous prend un temps fou ☹.

Peu avant Cusy et Ancy-Le-Franc, nous croisons la péniche Anna, juste au moment ou le soleil tente une percée à travers les nuages.

Mais après Cuzy, à l'écluse N° 80 d'Ancy-Le-Franc, nous nous heurtons cette fois à un obstacle infranchissable..

Nous sommes bloqués, mais heureusement juste après un pont qui nous permet de prendre sur l'autre rive une route en direction de Chassignelles ou nous retrouvons le canal, sans avoir fait un gros détour.🙂. Sur ce coup là, dans notre malheur, nous avons eu de la chance !

l'obstacle vue de l'autre rive...
l'on aperçoit à droite la rangée d'arbre du canal

Peu après Chassignelles, mais nous aurons la chance de pouvoir le contourner par la droite

De l'autre côté...marrant le panneau 😊

Nous rencontrerons régulièrement ce genre d'obstacles jusqu'à Ravières, soit sur environ 16 km de canal, et un front de 11 km. Ce qui diminuera fortement la moyenne dont nous étions satisfaits en début de journée🙄 ! Dernières photos d'arbres tombés

Le fait que cet orage se soit produit dans la nuit d'un Samedi au Dimanche a aggravé la situation sur le canal, tant au niveau de la circulation sur le chemin de halage que celui de la navigation, car n'étaient présents que les employés de VNF d'astreinte. C'est pour cette raison que nous n'en avons pratiquement pas vu, à l'exception de un ou deux en scooter qui essayaient de la main ce qu'ils pouvaient, Pas mieux que nous !

Comme nous sommes partis tôt, nous n'avons rien acheté pour pique-niquer et sur le chemin il n'y a pas grand chose. Chantal prend son téléphone et essaie de réserver dans un restaurant sur le parcours, ou du moins à proximité, mais c'est le jour de la fête des pères et tout est complet.

Un orage approche, cela gronde et il commence à pleuvoir. Nous nous abritons sous un pont de chemin de fer peu avant Ravières et grignotons pour casser notre faim les quelques gâteaux secs qui nous restent. Chantal en attendant que le grain s'arrête , reprend son téléphone et tente une nouvelle fois sa chance et au miracle à Saint-Rémy, un restaurant nous accepte. Nous repartons au plus vite. En aval de l'écluse N° 74 d'Arlot, nous sommes surpris par la limpidité de l'eau du canal

Eperon rocheux au même endroit
Le moulin d'Arlot

Nous repartons au plus vite et une nouvelle fois sommes pris sous un orage, les éclairs zèbrent le ciel et il tombe un véritable déluge. Nous nous arrêtons nous mettre à l'abri dans le premier refuge trouvé sur notre route, le garage sans porte d'une écluse abandonnée. Nous y restons 20 minutes et profitant d'une petite accalmie pour reprendre notre chemin.

Nous arriverons au restaurant "Le Saint-Rémy" à 13h00, nous garons nos vélos contre sa façade. Il est bondé, intérieur comme extérieur où est dressé un grand barnum. Incroyable, nous n'avons jamais vu cela ! Entrée, plat, dessert à volonté à un prix défiant toute concurrence et les gens ne se privent pas, c'est Gargantuesque. Cela ressemble plus à une kermesse qu'à autre chose.

Nous repartons vers 14h20 et Chantal prise sans doute d'un coup de fatigue n'avance plus ! Nous décidons donc de faire une pause au port de Montbard, malgré un nouvel orage qui menace. Au moment de repartir, je m'aperçois que le pneu arrière de son vélo est pratiquement à plat, ceci expliquant sans doute pourquoi elle n'avançait plus. Il commence de nouveau à pleuvoir, nous trouvons à proximité un abri sous le pont de chemin de fer pour effectuer le remplacement de la chambre à air. Cela sera plus rapide. Lorsque nous nous sommes abrités en catastrophe dans le garage de la maison éclusière abandonnée, le sol était couvert de ronces fanées, malgré notre prudence, nous avons dû prendre une épine et le pneu s'est dégonflé petit à petit.

Il pleut toujours à verse, avant de partir je vérifie la pression de mes pneus et m'aperçois que celui de l'avant manque aussi d'un peu d'air. Quelqu'un nous aurait t'il fait une mauvaise farce lorsque les vélos étaient garés sans surveillance devant le restaurant bizarre, les 2 vélos en même temps 🤔 ! Finalement le pneu de Chantal n'était peut être pas crevé ! Je regonfle donc un peu mon pneu et nous reprenons notre chemin.

A l'écluse N° 61 de Courcelles à Courcelles-Lès-Montbard 

La pluie a enfin cessé, nous ne sommes plus qu'à environ 8 km de Vénarey, mais pour clôturer la journée en beauté, nous rencontrons maintenant un vent de face 😣. Le canal traverse alors un paysage bien vallonné.

Ecluse N° 60 de Benoisey
18h00, no

Nous arrivons enfin, peu avant 18h00 à notre hôtel "Le Trianon D'Alésia". Nous appelons la propriétaire afin qu'elle nous réceptionne, car ce soir le restaurant est fermé (pas de chance !) et à priori nous sommes les seuls à l'hôtel. Accueil très sympathique, il nous est offert au bar une boisson de bienvenue avant de nous présenter notre chambre. Hôtel et salle de restaurant agréables, récemment rénovés. Nous enlevons nos sacoches, les montons dans notre chambre et rangeons nos vélos dans le hall d'entrée de l'hôtel. Une seule chambre est occupée à côté de la notre, celle du gardien je pense qui pensant peut-être être le seul occupant de l'hôtel a fait pas mal de bruit !

Cérémonial habituel du soir, puis nous sortons en direction du restaurant qui nous avait été conseillé...fermé ! Nous n'en avons finalement trouvé aucun ouvert, à l'exception d'un Kébab où nous nous sommes installés sur la terrasse pour y dîner "Faute de grives, on mange des merles", mais en ce qui me concerne mon burger était bon.

Puis ensuite une bonne nuit de sommeil après une journée assez rude à tous les points de vue. Nous espérons que demain il fera meilleur, mais ce n'est pas du tout garanti selon la météo.

Distance totale parcourue : 627,40 km

21
juin

Distance parcourue ce jour : 42 km

Lever à 7h30, PDJ à 8h00. Le beau temps est revenu et il fait bon. Nous descendons nos sacoches sortons les vélos et grosse surprise, la roue arrière du vélo de Chantal et la roue avant du mien sont à plat 😬😠

Grosse poisse, que se passe t'il ? Un moment découragée Chantal veut prendre le train ! Mais pour aller où, à part Dijon le terminus de notre périple ? Ce serait dommage d'abandonner, seulement 2 jours avant la fin en raison de crevaisons ! Le mari de notre hôtelière nous indique 2 magasins (Super U et Weldom) où nous devrions trouver des chambres à air. Devant mon hésitation, il me propose gentiment de m'y conduire, ce que j'accepte avec plaisir. Nous trouvons celle pour le vélo de Chantal dans l'un et pour le mien dans l'autre.

De retour, je sors la chambre à air du vélo de Chantal, la teste et constate une petite fuite au niveau de la valve. Tant que j'y suis, je reprend sa chambre à air d'origine que j'avais remplacée hier, la gonfle et constate qu'elle ne présente aucune fuite 🤔 !, ce qui confirmerait donc le fait qu'un mauvais plaisantin nous ait joué un tour lorsque les vélos étaient pausés devant le restaurant ! Donc, je remet la chambre à air d'origine en place.

Je démonte la chambre à air de mon vélo et constate cette fois une fuite, sans doute occasionnée lorsque nous nous sommes abrités à la hâte dans le garage en ruine de la maison éclusière abandonnée. Impossible de la gonfler, mécanisme de la valve bloqué, cela continue 😖 ! En insistant et avec l'aide de Chantal, j'arrive malgré tout à la gonfler suffisamment pour rouler jusqu'à un garage afin de les gonfler comme d'habitude à une pression de 4 kg (impossible avec une petite pompe à main) compte tenu du poids que nous transportons.

Nous prenons congés de nos hôtes que nous remercions chaleureusement, achetons nos sandwichs, trouvons le garage pour gonfler nos pneus et prenons la direction du canal par une voie cyclable rejoignant la D1031 qui nous amène au pont du Breuil où nous retrouvons le chemin de halage. Mais nous avons perdu beaucoup de temps, car il est déjà 11h30. Cela devrait nous porter préjudice en fin d'après-midi car la météo prévoit de nouveau orages à partir de 15h00 et nous avons 53 km à parcourir pour arriver à notre étape du jour, Vandenesse-en-Auxois au domaine de Vandenesse et spa.

Nous entamons notre lente ascension de la vallée de Marigny dans le haut Auxois appelée également la vallée des 40 écluses de la N°56 de Vénaray à la N°16 de Charygny. La particularité du canal à cet endroit est qu'il s'élève de 100 m sur moins de 14 km et qu'il comporte de ce fait une densité particulière d'écluses. Nous arrivons à l'échelle d'écluses de Pouillenay (15 écluses sur3,9 km)

Arrivée sur l'écluse N° 51 de Pouillenay (la première de l'échelle)
L'écluse N° 52 de Pouillenay, avec en arrière plan la N°51
Ecluse N° 46 de Pouillenay
Vers écluse N° 42 de Pouillenay
Ecluse N° 39 de Pouillenay
Ecluse N° 35 de Chassey 

A Marigny-le-Caouët, nous traversons le pont pour changer de rive.

Nous avançons bien mais nous aimerions bien trouver une aire de pique-nique pour déjeuner. Elles sont rares donc souvent déjà occupées. A 13h15, nous arrivons au niveau de Braux, sur la même rive juste après le pont, se trouve un banc occupé par deux femmes qui cassent la croute. Comprenant tout de suite que nous cherchons un endroit pour pique-niquer, aimablement elles nous informent qu'elles ont terminé et que le banc va être libre 🙏🙏 Merci beaucoup. Nous déjeunons rapidement et lorsque nous reprenons notre chemin le ciel se couvre de plus en plus à l'horizon et nous allons dans cette direction ! Cela ne présage rien de bon pour la suite.

Après l'écluse N° 44 de Braux
Après Saucy, juste avant Port-Royal


Nous faisons une nouvelle pause sur une table devant la halte nautique de Pont-Royal sur la commune de Clamerey, mais le temps s'assombrit dangereusement. En prévision d'un orage tout proche, nous recouvrons nos sacoches de leurs protections, enfilons nos vestes de pluie et repartons. Il est temps la pluie commence à tomber.

Nous traversons le Pont-Royal de Clamecey, et nous engageons dans ou plutôt au dessus de la tranchée du Creusot, tranchée de 1,330 km de long creusée à partir de 1812 par "l'atelier des déserteurs du bagne de Toulon". Des gares d'évitement sont aménagées à partir de 1846 dans la tranchée afin de permettre à 2 bateaux de se croiser sans retard notable grâce à son tracé rectiligne qui permettait aux haleurs de s'apercevoir d'un bout à l'autre. Cette tranchée possède 2 niveaux de banquette, l'une disposée au fond de la tranchée, ne mesurait à l'origine que 2 m de large et ne permettait donc pas aux chevaux de l'utiliser. Ceux-ci devaient donc emprunter la banquette supérieure pour haler les bateaux, ce qui n'était pas aisé lorsque celle dernière se trouvait parfois à 9 m de hauteur par rapport à l'eau ! Après coup (Ah, ces ingénieurs !), à moindre mal (mais quand même !) il a fallu passer à 4 m l'une des deux banquettes du fond de la tranchée. Ce qui a nécessité de modifier les gares d'évitement et de reconstruire le pont en pierre de taille. La construction ce cette tranchée a ainsi permis la création (C'était le but !) du plus long bief du canal : 12 km (ou 10,5 km selon d'autres sources !).


Photo prise du nouveau pont de la D970, vers Pont-Royal
photo prise du nouveau pont de la D970, vers Pouilly-en-Auxois
Photo du nouveau pont de la D970, prise du vieux pont de pierre
Photo, prise du vieux pont de pierre, en direction de Pouilly-en-Auxois
La sortie de la tranchée, côté Pouilly-en Auxois
Après la tranchée, avant saint-Thibault
Saint-Thibault
Le Polay, au niveau de Beurizot

Après la tranchée, nous retombons de nouveau sur une portion du chemin où des arbres sont à terre, mais nous arrivons à passer sans trop de difficultés. Ce sont surtout des peupliers, surement très anciens, à moitié secs, les branches couvertes de gui qui les alourdissent considérablement et les font se briser par fort vent. Selon un autochtone rencontré sur le chemin, cela devait inévitablement arriver par manque d'entretien des agents de VNF sur ces arbres qui auraient dû être abattus depuis longtemps. De plus ce n'est pas une essence qui aurait dû être plantée sur ces berges

Mais aujourd'hui Lundi, les agents de VNF s'activent avec du matériel lourd, tronçonneuses, engins pour enlever les arbres ou branches d'arbres tombées dans le canal , camions pour les transporter. Ils vont avoir du travail pour remettre le canal et son chemin dans son état d'avant cet orage.

Il pleut de plus en plus (a partir de ce moment, impossible de prendre des photos), nous sommes trempés , aucun endroit pour nous abriter, nous nous faisons donc une raison et continuons. L'orage gronde et les éclairs zèbrent le ciel juste au dessus de nos têtes.

Je sens que Chantal fatigue et reste de plus en plus en arrière. Je pense qu'il va être temps d'arriver mais il doit rester une douzaine de km à parcourir. Nous décidons de trouver un endroit a Pouilly pour nous poser un moment et boire une boisson chaude. Nous entrons en ville par le pont sur l'écluse N° 1 de Pouilly et juste après l'office de tourisme, au niveau du port nous apercevons une grande tente pliante (sans murs) ou nous pourrions nous mettre un peu à l'abri. Deux jeunes avec leurs molosses, musique à fond, occupent déjà les lieux (il faut dire que la fête de la musique est ce soir !). Nous enlevons nos vestes étanches " North Face", elles sont aussi trempées à l'intérieur avec la transpiration qu'à l'extérieur. Nous tentons de nous réchauffer , mais nous sommes en plein courant d'air et restons transis de froid. Nous faisons le point sur la situation, Il tombe un véritable déluge, il nous reste environ 9 km à rouler avant d'atteindre Vandenesse-en-Auxois où nous avons réservé chambre et table d'hôtes, Chantal fatigue et nous sommes transis de froid. Que faisons nous ? Cela vaut t'il la peine de continuer aujourd'hui dans ces conditions ? D'un commun accord, nous décidons que non. Nous réservons une chambre à "l'hôtel du commerce" à Pouilly et annulons Vandenesse. Son propriétaire comprend très bien notre situation et prend très bien la chose.

L'hôtel du Commerce, la photo a été prise le lendemain matin

Lorsque nous revêtons nos vestes et quittons l'abri de la tente, la pluie cesse ! Nous longeons la rue du port et la promenade des écureuils qui monte jusqu'à l'entrée du tunnel en tranchée. je m'arrête au niveau de la rue du 8 mai 1945 pour attendre Chantal qui est loin derrière ! Elle doit être vraiment à bout.

Elle arrive enfin à ma hauteur et je m'aperçois que son pneu arrière est encore à plat. Ce n'est pas vrai ! Cela ne m'étonne plus qu'elle roulait moins vite depuis quelques kilomètres. je mettais à tort sa lenteur sur le compte de la fatigue. De toutes les façons nous n'aurions donc pas pu aller plus loin et cette nouvelle crevaison, s'il le fallait nous a conforté sur la décision que nous avions prise de nous arrêter ce soir à Pouilly. Nous ne sommes plus qu'à quelques dizaines de mètres de notre hôtel, nous y allons donc à pied en poussant les vélos.

Boisson chaude sur la terrasse, nous débarrassons nos vélos et le patron nous confie les clés du garage (en nous demandant de bien les lui rendre, car c'est le seul trousseau dont il dispose -cette recommandation aura une importance pour demain matin- ) situé une rue plus loin. Nous montons dans notre chambre, mettons nos affaires à sécher, bonne douche, repos puis descente à la salle de restaurant pour y dîner.

Un réparateur de vélos tient commerce à Pouilly, mais il ne travaille pas le Lundi et n'ouvre qu'à 10h00 demain. Cela ne nous arrange pas, car en raison des 9 km effectués en moins ce jour, nous aurons demain jusqu'à Dijon une étape de 60 km pour laquelle nous aurions dû nous lever tôt. Mais dans le meilleur des cas, même si ce réparateur s'occupe de notre roue, dès l'ouverture de son magasin, il ne faudra pas compter quitter Pouilly avant 10h30/11h00, sans parler du temps passé à prendre quelques photos du tunnel de Pouilly, ouvrage phare du canal de Bourgogne. Et pour clôturer le tout, la météo ne prévoit pas un meilleur temps pour demain !

La nuit portera surement conseil. Nous éteignons la lumière, bonne nuit😪...

Distance totale parcourue : 669,40 km

22
juin

Nous ne nous levons pas trop tôt, étant bloqués jusqu'à 10 h00. Nous regardons par la fenêtre, il pleut ! Conseil de guerre au petit déjeuner, chacun pose le pour et le contre des solutions envisagées. Finalement d'un commun accord nous décidons d'arrêter à Pouilly notre périple autour des canaux de Bourgogne . Nous ne refermerons donc pas complètement la boucle !

Je téléphone à Dijon afin de trouver un taxi suffisamment grand (type monospace) ou disposant d'un porte vélos sur boule d'attelage pour nous transporter jusqu'à Dijon. Ce n'est pas facile, mais après plusieurs appels, je trouve quand même une compagnie qui disposerait d'un véhicule de ce type et qui pourrait venir nous prendre dans la matinée. Affaire réglée..

Nous demandons à notre hôtelier la clef du garage afin d'y aller chercher nos vélos, mais il ne la trouve pas ! Après avoir passé un bon moment à retourner tous les tiroirs et à questionner ses employés il en vient à la conclusion qu'elle doit se trouver dans la poche des 2 autres cyclistes qui viennent depuis peu de quitter l'hôtel et dont les vélos étaient également rangés dans ce garage 🙄 !

Une seule solution vient à son esprit, forcer la porte. A l'aide d'une perceuse, il perce le barillet de la serrure qu'il arrive à éjecter et nous ressortons nos vélos.

Notre chauffeur a prévu de nous appeler 15 minutes avant son arrivée, nous l'attendons donc tranquillement au bar devant un thé et un café. Les vélos sont dehors et les sacoches prêtes à être embarquées.

Notre taxi est arrivé, je sors l'accueillir, il ne pleut plus, je cherche un véhicule type monospace et aperçois un break Skoda. Il y a maldonne, mais nous allons faire le maximum pour que tout y rentre, je démonte la roue avant des vélos et finalement cela rentre au millimètre en forçant un peu à la fermeture du haillon. Chantal arrive tant bien que mal à se caser, assise sur le dossier de la banquette arrière repliée.

Nous quittons donc Pouilly sans avoir pris une seule photo de son tunnel et si cela intéresse quelqu'un, je mets ci-après un lien vers un site internet qui traite du sujet, en cliquant sur les onglets "canal de Bourgogne" et "ouvrages d'art" .

Heureusement que le trajet ne sera pas trop long ! Nous arrivons a notre hôtel et la circulation dans la rue étant relativement dense, j'ai l'autorisation que le taxi descende au parking au sous-sol afin de décharger tranquillement et surtout plus facilement nos vélos en pièces détachées au cul de notre véhicule.

Comme il est un peu plus de midi, nous déjeunons rue Monge, sur la terrasse du Marco Polo (car le soleil est revenu !) et prenons directement la route vers la Bretagne, pour le Morbihan où nous dormirons chez nous ce soir. Clap de fin.

Après avoir parcouru le canal de Nantes à Brest et celui des deux mers à vélo, nous avons réalisé cette année "Notre tour de Bourgogne" au départ de Dijon. La plupart du temps en communion totale avec la nature, nous avons traversé tout au long de ces canaux et rivières des paysages vraiment variés. Nous avons été globalement enchantés par leur beauté avec une mention toute particulière pour le canal du Nivernais qui est à nos yeux une vraie pépite. Un seul endroit nous a plutôt déçu, mais nous l'avons vite évacué de notre mémoire car il s'est trouvé être au tout début de notre périple, sur la portion du canal de Bourgogne de Dijon à Saint-Jean-de-Losne (à la confluence avec la Saône). En Bourgogne, en sus de la notoriété de ses prestigieux domaines viticoles existe un véritable potentiel et des atouts touristiques formidables grâce à un important maillage de canaux et de rivières qui hélas, n'est pas suffisamment mis en avant par rapport à d'autres régions. On a l'impression ici d'avoir 10 ans de retard ! De nombreux efforts sont à réaliser pour attirer les touristes ! Je sais que nous étions en Juin, avant le vrai démarrage de la saison estivale, mais quand-même ! Nous n'avons pas vu grand monde. Rien n'est organisé, nous avons eu de grandes difficultés tout au long de notre périple à trouver ne serait ce qu'un bar pour nous désaltérer. Lorsque nous en trouvions un, c'était vraiment un évènement et à la lecture de ce blog, vous avez dû vous en rendre compte ! Il en est de même pour les restaurants au bord du canal, ils sont très, très, rares. A plusieurs reprises nous l'avons quitté en vain, à l'approche d'une bourgade pour tenter d'y trouver un bar, une boulangerie ou une épicerie . Quelquefois, il nous est arrivé d'en trouver , mais définitivement fermés ! Nous en avons discuté avec quelques habitants qui nous ont confirmé que leur bourg se mourrait à petit feu. Mais comment inverser la tendance, relancer la dynamique ? C'est un peu le chat qui se mord la queue ! Y a t'il rien, parce qu'il n'y a personne ou n'y a t'il personne, parce qu'il n'y a rien ? Toujours l'éternel problème ! Sur le parcours de nombreuses maisons éclusières sont fermées, abandonnées, fenêtres ouvertes, accentuant cette impression de no man's land. Les voies navigables de France (VNF), ont l'air d'être dépassés par leurs tâches, ou ne disposent peut-être pas des budgets nécessaires pour y faire face. Des ouvrages d'art importants et leurs abords tel par exemple les voutes de la Colancelle sur le canal du Nivernais ne sont pas mises en valeur. La végétation au fil des ans a tellement progressé que l'on n'y voit plus grand chose. Ce n'est pas pour rien qu'on appelle également cet endroit " La petite Amazonie"). Il en est de même pour ses banquettes de halage envahies de ronces.

Sans parler des arbres morts sur le chemin de halage qui ne sont pas abattus et dont les branches ou même l'arbre entier (nous en avons eu la preuve) risquent de tomber à chaque coup de vent. Très peu de panneaux informatifs au niveau des différents ouvrages d'art rencontrés, tel par exemple la tranchée du Creusot sur le canal de Bourgogne dont j'ai seulement découvert le nom lorsque je faisais des recherches sur le net pour réaliser ce blog.

Sans parler également des portions de canaux qui risquent d'être fermées à la navigation pour différentes raisons : entretien trop important des échelles d'écluses combiné à leur désaffection par les plaisanciers en raison du temps nécessaire pour leur passage.

Bon je vais m'arrêter là car ce blog va finir par produire l'effet inverse escompté. C'est une très belle région (je parle plus particulièrement ici de la Bourgogne des canaux, pas de la Bourgogne viticole qui n'en a pas vraiment besoin !) pour qui aime la nature qui mérite largement d'être visitée, mais qui nécessite au préalable un minimum d'organisation pour le découpage des étapes et la recherche des possibles hébergements qui s'en suit. Les offices de tourisme, les mairies tout au long du parcours sont prêts à nous fournir des informations utiles et internet facilite également les choses.

Donc, j'encourage vivement les plaisanciers et les randonneurs cyclotouristes et autres, a visiter cette belle région

Dès notre retour, j'ai changé les pneus des deux vélos, car je pense que leur état était pour quelque chose dans la fréquence inhabituelle des cervaisons cette année. En y regardant de plus près, au bout de plus de 3000 km effectués avec des vélos assez lourdement chargés il était effectivement temps de le faire. Il en était de même pour les chaînes qui s'étaient à la longue distendues provoquant quelque fois lors de changement de vitesse en côte des coups de pédale dans le vide, ne crochant plus suffisamment dans les dents du pédalier. Les voila désormais bons pour une prochaine randonnée, sans doute la Loire à vélo, dont les étapes et les hébergements possibles sont déjà listés. Affaire à suivre