avec 
C
Chantal Raude
Nous avons rejoint au plus vite les Pouilles en longeant la côte Adriatique, avant de remonter progressivement vers le nord en longeant la côte méditerranéenne, jusqu'aux "Cinque Terre".
Du 15 septembre au 13 octobre 2022
29 jours
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Après avoir loué à trois reprises par l'intermédiaire du site yescapa, 2 fourgons aménagés et un camping car, nous avons finalement franchi le pas et commandé en Octobre 2021 un camping-car Challenger 240 Open Edition. Nous l'avons réceptionné en Mai 2022 et après une première utilisation en France en Juin 2022 sur 3 semaines sur la côte Atlantique jusqu'à Biarritz, ce road ( cette fois sans jeu de mot 😉 ) trip en Italie représente notre première expérience en camping-car à l'étranger.

15
sept

Départ de Plouay vers 10h00, et après un courte halte à Pluvigner nous nous arrêtons déjeuner à Vannes au "Carpé Diem" avant de vraiment prendre notre route en direction de limoges. A l'origine, notre intention était de ne pas utiliser les autoroutes à péage, en premier lieu par mesure d'économie et en second en partant du principe que nous disposions de tout notre temps pour réaliser ce périple. Cela ne nous a quand même pas empêché d'utiliser au maximum depuis la Bretagne, jusqu'aux environs de Bressuire les voies express gratuites (nous avons de la chance pour cela dans notre région 🙂). A partir de là nous prenons la N149 et arrivés aux alentours de Bellac recherchons sur notre smartphone un endroit pour nous arrêter pour la nuit. Nous poussons jusqu'à Blond, au Fonclaire Holidays Glamping, soit disant "Luxury Camping" tenu par des anglais. "Luxury Camping 🤔? Nous en étions très loin en raison de l'état de désordre des abords et de la saleté des sanitaires. Nous n'y sommes pas restés ! Nous avons donc regagné Bellac afin de tenter de nous installer sur son aire de camping-car de 6 places dont 5 étaient déjà occupées et la dernière de libre, destinée aux handicapés 🤨, pas de chance ! Nous repérons à 14 kms de là, à Cieux à proximité du tristement connu, village d'Oradour sur Glane, une aire "Camping-car park" où nous nous installons enfin. Cette aire où nous serons les seuls, semble récente, très bien aménagée dans le bas du village, dans un environnement tranquille.

Ayant décidé de ne pas utiliser notre camping-car pendant les vacances estivales , nous l'avions mis en location chez Yescapa sur cette période et un de nos locataires que nous avions omis de mettre en garde sur le danger de passer la nuit sur une aire d'autoroute s'est fait cambrioler alors qu'il dormait ! De ce fait avant notre départ nous avons pris la décision de l'équiper d'une alarme périmétrique, volumétrique et d'un détecteur de gaz. Et à sa toute première utilisation, je n'ai pas réussi à l'allumer, la sirène se mettait toujours en marche ! Heureusement que nous étions seuls ! J'appellerai mon installateur dès demain. La nuit s'est bien passée...quoique un peu fraîche.

16
sept

Lever à 7h50, train-train matinal avant de reprendre vers 9h30 la direction de Bellac pour faire le plein à une station Total où nous avions remarqué la veille, un prix du GO à 1,56 € ! Lorsque nous y sommes arrivés il y avait seulement 4 voitures devant nous. Lorsque nous sommes repartis une longue queue s'étalait tout le long de la route !

Nous prenons cette fois la D945 en direction de Limoges. La route nous semble longue, Nous n'avons pas l'impression d'avancer, trop de bourgs à traverser, de ronds-points à contourner, de ralentisseurs à passer presque à l'arrêt, trop de camions à ne pouvoir dépasser. Cela commence sérieusement à nous peser. Nous dépassons Aubusson et pendant notre arrêt déjeuner prenons la décision de prendre l'A89 au niveau de Pont-Gibaud en direction de Lyon, puis l'A43, vers Chambéry. Notre résolution n'aura pas tenu bien longtemps 🤔. Donc, tant pis pour le coût du péage qui finalement ne sera pas aussi important que je me l'imaginais à la barrière de péage de Chambéry.....49,60 € pour 316 km. Mais que de temps gagné, une conduite plus sereine et peut-être en contrepartie d'un coût de péage, une consommation moindre de carburant en raison d'une vitesse plus régulière.

Nous avons pas mal de difficultés à trouver une aire de camping-car ou un camping, pas trop éloigné de notre trajet. Finalement nous trouverons notre point de chute à Brégnier-Cordon, dans une autre aire "Camping-car park" le long du Rhône à environ 13 à 17 km de l'autoroute.

17
sept

Nous quittons notre aire vers 10h00. Nous voulions nous arrêter à la station Total Direct proche pour faire le plein de GO, mais il y a beaucoup trop de monde. Une longue file de véhicules s'étend de chaque côté de la route à proximité d'un virage sans visibilité . L'endroit est dangereux, dans ces conditions nous quittons rapidement les lieux. Nous trouverons bien une station sur l'autoroute ! Mais sur cette portion nous n'en trouvons pas, à l'exception d'une dont nous loupons la bretelle d'entrée ! Notre jauge descendant bien, nous devons quitter l'autoroute à Saint-Jean-de-Maurienne afin de faire le plein dans un super marché Carrefour. Tant qu'à être là, nous voulons en profiter pour rechercher un restaurant pour déjeuner. En centre ville, j'allais m'engager pour me garer sur un grand parking quasiment vide, lorsque je m'aperçois qu'il était réservé ce matin au marché. Il est tard, il ne reste plus que 2 exposants en train de ranger leurs étals, mais afin de ne pas créer de problème, je décide de faire marche arrière au moment ou sortant de je ne sais d'où un vieil "Etalmobil" se colle carrément à l'avant de mon véhicule m'empêchant ainsi de réaliser correctement ma manoeuvre. j'aurais dû au préalable avancer sur environ 1 mètre en braquant les roues, avant de reculer, mais dans ces conditions, impossible. De plus, au fur et à mesure que je recule, il se colle au camping-car, un vieux c-- !🗯. Agacé par ce comportement, je prend moins de précautions , derrière moi se situe un trottoir avec des bornes en fonte, reliées entre elles par une grosse chaine. La partie inférieure du pare-chocs arrière en plastique, donc flexible arrive à passer par dessus la chaîne et se coince sous le camping-car. Impossible de bouger, sans tout casser et je bloque la circulation ! La dessus un policier municipal, également pas très avenant intervient et prend des photos. Les chaines sont attachées aux bornes par des mousquetons verrouillables, je sors donc ma trousse à outils et à l'aide d'une pince multiprises les dévisse afin de libérer la chaîne et ainsi extraire le camping-car de sa fâcheuse position. Je suis aidé pendant l'intervention par 2 personnes du marché fort sympathiques. Libéré, Je vais m'entretenir avant de repartir avec le conducteur de l'Etalmobil, coincé également pendant l'opération, pour lui faire part de la bêtise de son acte.

Nous quittons donc St Jean de Maurienne sans avoir déjeuné et nous arrêtons un peu plus loin sur le parking de la prochaine barrière de péage avant de reprendre l'autoroute. Nous y déjeunerons et en profiterai pour m'allonger sous le véhicule afin de vérifier des dégâts éventuels . La partie basse de couleur noire du pare-chocs est quand même fendue, mais après réparation sur place, cela ne se voit plus. Cela ne nous empêchera pas de rouler.

Nous reprenons notre route et pénétrons en Italie vers 15h00 par le tunnel de Fréjus ( 63,50 € le passage !). Nous continuons sur l'autoroute jusqu'à Turin où Je demande alors à Waze de m'indiquer une route vers Gênes en évitant les péages. J'envisageais de descendre plein sud en passant par Savone, mais j'ai l'impression qu'il nous dirige plutôt vers l'est. Mais ce n'est pas facile de vraiment se repérer dans cette agglomération tentaculaire de presque 2 200 000 habitants où nous changeons sans arrêt de direction. Nous mettons un temps qui me paraît infiniment long à en sortir et je constate enfin que la chaîne des Alpes est toujours à notre gauche 🤔. Tous les chemins, on le sait , comme pour Rome mènent à Gênes, mais quand même ! Nous nous arrêtons en bord de route , à moitié perdus, pour consulter notre carte au 1/1 000 000, insuffisamment précise et décidons de nous arrêter à Asti, où nous avons repéré le camping "Umberto Cagni". Il est 18h30, lorsque nous nous présentons à l'accueil, il est bondé ! L'on finit quand même par nous trouver un pseudo emplacement. Bon, nous n'allons pas faire les difficiles, bien contents d'avoir trouvé un point de chute pour ce soir.

Dans notre projet, nous avions prévu de gagner en direct, la région des Pouilles dans le sud de l'Italie en longeant la côte méditerranéenne afin de profiter au maximum des derniers beaux jours de l'Eté. Pour le retour, nous avions envisagé de remonter par le même chemin et de nous arrêter à Naples, Pompéi, Rome, Florence, Pise et les Cinque Terre. Finalement après avoir gouté aux routes italiennes, nous décidons de reprendre les autoroutes afin de rejoindre la côte Adriatique à Ancône et de la longer jusqu'au promontoire du Gargano, une des portes d'entrée des Pouilles.

18
sept

Lever à 8h00, train-train matinal quotidien. Nous vidons les eaux usées, WC chimiques et réalisons le plein d'eau potable avant de reprendre la route. Comme convenu hier soir, nous rejoignons l'A21 à quelques kilomètres d'Asti en direction d'Ancône puis de Pescara le long de l'Adriatique. Sur le trajet, nous nous arrêtons une première fois vers 13h30 sur une aire de service pour déjeuner et une seconde fois avant San Benedetto del Trento pour nous dégourdir un peu les jambes, prendre un café et rafraîchissement et commencer à chercher un endroit où nous arrêter ce soir. Sur l'application "ACSI Europe", à Grottammare, non loin de là, juste avant S. Benedetto Chantal repère une aire de camping-car "Agriturismo Briciola di Sole". Nous quittons donc l'autoroute et passons au péage pour la première fois depuis Acsi, soit un trajet d'environ 570 km. Attention à la note et bien non ! Grosse surprise, seulement 43,90 € 😃. Cela valait vraiment le coup.

Nous arrivons à l'aire de camping vers 18h15. Au premier abord, l'entrée au niveau de la route semble un peu hasardeuse pour un camping-car, mais cela se passe bien une fois engagé. Nous suivons un chemin de terre jusqu'à l'entrée de la propriété où nous nous garons sur un parking déjà bien rempli ! je pénètre dans la maison qui en fait est un restaurant traditionnel où un mariage se prépare à quitter les lieux après y avoir déjeuné. Ce qui explique le nombre de véhicules sur le parking. je réserve et règle mon emplacement pour la nuit et rejoint à l'arrière de la maison, le terrain destiné aux camping-cars. Sur les 14 emplacements existant, un seul est occupé. Nous avons donc le choix, nous nous installons donc sur l'un des meilleurs, en face de la chaine de montagnes des Apennins. L'endroit est vraiment magnifique

Je me rend au restaurant afin de me renseigner si il est ouvert ce soir. Hélas, après ce repas de mariage, il ferme jusqu'à la saison prochaine. Tant-pis, nous dînerons dans le camping-car.

19
sept

Lever à 8h00, il fait un temps magnifique, taches matinales habituelles, puis nous descendons en ville afin de faire le plein de GO et le ravitaillement au super marché Conad. Nous reprenons l'autoroute en direction de Vieste. Beaucoup de travaux et de tunnels sur notre trajet. A peu près à hauteur de Lésina, nous prenons la bretelle de sortie en direction de Vieste et pénétrons enfin dans le "Promontoire du Gargano", une des porte d'entrée des Pouilles (Puglia) par la SS693. Nous dépassons "Lago di Varano" et un peu plus loin nous nous heurtons à la route barrée ! Une déviation nous conduit vers Ischitella mais nous perdons ses panneaux dans la localité. Nous tournons en rond un bon moment à leur recherche pour finalement décider de rebrousser chemin, et rejoindre "Torre Mileto" sur la côte, longer la "lago di Varano" par le cordon qui la sépare de la mer et si possible rejoindre la SS89 en amont de la section barrée. Le "Promontoire du Gargano", surnommé "l'éperon" ou "l'ergot de l'Italie", massif montagneux constitué essentiellement de roche calcaire est considéré comme l'un des plus beaux sites d'Italie. S'y trouve La "Foresta Umbra" reconnue en 2017 comme site du patrimoine mondial de l'Unesco et incluse en 2022 dans la liste des 10 plus belles forêts du monde. Il s'agit du dernier vestige des anciennes forêts des Pouilles. De nombreux sentiers, bien balisés permettent aux randonneurs et vététistes de tous niveaux de la parcourir. Je livre l'information, mais en ce qui nous concerne, nous n'avons pas pris le temps de le faire 🤨 .Les derniers kilomètres de la route côtière (surement refaite récemment !) toute en lacets qui nous mène jusqu'aux abords de Peschici (que nous avions initialement prise pour Vieste !) sont magnifiques. Chaque virage dans ce massif verdoyant nous offre un point de vue différent sur la côte Adriatique. En cette fin d'après midi, focalisés sur le fait d'atteindre Vieste et d'y trouver un emplacement pour la nuit, nous ne nous y arrêterons même pas. Après coup, nous le regretterons vraiment, car à l'instar de Vieste, Peschiti et la Foresta Umbra auraient mérité que l'on y passe un peu de temps 😕.

Nous dépassons donc Peschiti et débouchons sur le front de mer Enrico Mattéi, 2km après Vieste... à proximité de l'aire de camping-car "Eden Blu", dotée de toilettes et sanitaires . Nous nous y installons au plus près de la plage, enfilons nos maillots de bain et nous jetons à l'eau pour un bain revigorant. Cela fait du bien de ne plus rouler.

20
sept

Lever vers 8h00, le temps est gris, mais il ne pleut plus. Nous passons au bureau du camping signaler que nous y passerons une seconde nuit et prenons à pied la direction de Vieste accrochée aux falaises escarpées de Pizzomunno, une avancée du promontoire du Gargano. Un moment, nous quittions le front de mer Enrico Mattéi pour marcher par la plage.

La plage de Pizzomunno 

jusqu'à son célèbre éperon calcaire, séparé de la falaise.

Puis nous pénétrons dans Vieste par la nouvelle ville avant de rejoindre son centre historique médiéval. Dommage qu'il n'y avait pas plus de soleil pour prendre les photos !

Entrée du centre historique (vue de l'intérieur) la cathédrale se situe à gauche
La cathédrale se situe à droite
En dernier plan l'on aperçoit le phare de Vieste sur l'îlot Ste Eufemia
Escalier menant à la cocathédrale

Nous pénétrons dans la "Basilica cattedrale di Maria Santissima Assunta in cielo", qui est une cocathédrale, c'est à dire une église à laquelle le St siège a reconnu le rang de cathédrale, au sein de laquelle se situe donc le siège d'un évêque, alors qu'elle n'est pas le siège d'un diocèse 🤔 !


Puis après avoir déjeuné au restorante "Enotéca Vesta" et bu un excellent Primitivo (since 1913) de chez Torrevento à Corato, nous continuons notre visite en périphérie de la cité, en direction de la Punta San Francesco.


 la plage et l'éperon de Pizzomunno pris de la cité, au niveau du Castello Svevo
La Punta San Francesco et son église éponyme 
Sur les rochers, le trabucco restauré de la Punta San Francesco
Vieste, prise à mi-chemin de la Punta San Francesco qui se trouve derrière moi
Un rayon de soleil et tout s'éveille ! 

La Punta San Francesco et son église éponyme, prise de la plage de San Lorenzo au Nord de la ville.

Puis nous nous dirigeons vers le port en direction du trabucco restauré de la Pinta Santa Croce. le trabucco est une ancienne machine de pêche typique de cette région des Pouilles, désormais protégée en tant que monument historique.

A ce sujet, en cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez visionner un reportage très intéressant paru sur france3.régions.Francetvinfo-Provence-Alpes-Côte d'Azur en Novembre 2001, dans l'émission "Méditerranéo" réalisé par Sergio de Nicolas et en prime un reportage de l'émission "Echappées belles" sur Les Pouilles 😀.

La visite de Vieste terminée, nous traversons au plus court la ville afin de retrouver la plage de Pizzomunno, en profitons pour faire quelques courses, nous arrêtons prendre un pot au bar de plage "Falcone e Figio", puis une fois au camping-car, enfilons nos maillots de bain pour piquer une tête dans l'Adriatique. Bonne Journée 👍.

21
sept

lever à 7h40, il fait beau, nous nous préparons à quitter le camping en direction de Monte Sant'Angelo qui surplombe de ses 796m la ville de Manfredonia et son golfe éponyme. En son sommet s'y trouve, classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2011, le "Santuario di San Michele Arcangelo ", comptant parmi les principaux sites de pèlerinage d'Europe. Au Moyen Âge, ce sanctuaire où en l'an 490 l'archange Saint Michel serait apparu à l'évêque de Siponto, constituait la dernière étape de la route de l'Ange qui partant du Mont Saint-Michel, passait par Rome.

Notre route sinueuse et relativement étroite longe d'un côté une côte escarpée et de l'autre un versant boisé magnifique. Nous aurions bien aimé nous y arrêter afin d'admirer de beaux points de vue, mais les rares emplacements aménagés pour stationner sont situés de l'autre côté, souvent en plein virage et occupés par des cars déversant leur lot de touristes.

Nous montons en direction de Monte Sant'Angelo par une route en lacets. En approchants de notre destination, nous sommes surpris d'y découvrir à la place du village que nous attendions à y trouver (d'après les photos de notre guide) une vraie ville (+ de 12 000 habitants ) avec en périphérie des barres d'immeubles vraiment laides 😮. Nous nous dirigeons avec difficultés à travers la circulation dans des rues étroites à la recherche d'un lieu de stationnement. Nous le trouvons enfin sur le grand parking situé à proximité du Castello.


Le Castello et la "Torre dei Giganti 

De ce château construit au IX siècle au sommet du mont, il ne subsiste d'époque que la "Torre dei Giganti" (la tour du géant), le reste ayant été remanié au fil des siècles. Par contre du haut de ses remparts nous avons droit à une belle vue panoramique sur les lieux alentours. Dans la rue en face, nous distinguons enfin l'habitat typique qui fait le caractère de cette cité, ses petites maisons accolées par leurs façades. Les pignons reconnaissables par leur forme supérieure qui se termine en triangle (pointe de pignon) alors installés sur la rue (ici, rien à voir avec l'expression "avoir pignon sur rue !) et ne comportant souvent qu'une seule porte, deviennent alors la façade principale de la maison.

Le parking est derrière nous, le château à gauche
A gauche, 2 petites maisons typiques avec leur porte d'entrée en pignon
A gauche, le campanile octogonal du sanctuaire

Puis nous nous dirigeons vers le "Santuario di San Michele Arcangelo" situé en contrebas du château.

Une autre rangée de petites maisons typiques
en direction du sanctuaire dont nous apercevons le campanile octogonal
Le campanile octogonal et les traditionnels marchands du temple !

Le  Santuario di San Michele Arcangelo

Le campanile octogonal qui jouxte le parvis a été édifié au XIII siècle par Frédéric II (roi de Sicile), à l'origine en tant que tour de guet, pour être finalement transformé en sa destination finale par Charles Ier d'Anjou. Nous pénétrons dans le sanctuaire par un porche constitué de deux arcades de style gothique. Avant de s'engager dans l'escalier qui mène à la grotte sanctifiée, il est proposé aux personnes jugées porter une tenue incorrecte (short ou jupes trop courts,..) de se couvrir avec un textile fourni. Chantal refuse 🤨. j'entame donc seul ma descente vers la grotte

Puis je remonte rejoindre Chantal qui finalement j'arriverai a convaincre avec l'aide d'un couple s'étant immiscé (gentiment et avec excuses) dans notre conversation, a revêtir ce morceau de tissus lui cachant les jambes et a redescendre en ma compagnie, car cela en valait vraiment la peine.

Remontés, nous partons à la recherche d'un restau sympa pour déjeuner, ce sera "Le Clarisse" sur cette petite place bien sympathique.

Puis nous rejoignons notre "roulotte"

et prenons la direction de Manfredonia où nous avons repéré à Zapponeta un terrain de camping ACSI , le "Lido Salpi" établi en bordure de plage. Nous y arrivons vers 16h00, Chantal s'occupe de la lessive puis nous prenons la direction de la plage pour réaliser une petite marche. Nous ne nous baignerons pas, car le vent s'est levé, et il ne fait pas très chaud ! Retour au camping car.

Le promontoire du Gargano. L'on distingue  au tiers gauche de la photo, juste derrière le port de Manfredonia, Sant'Angelo  
22
sept

Nous quittons le camping vers 9h15. Nous sommes toujours sur le golfe de Manfredonia que nous longeons en direction de Barletta. Paysage vraiment quelconque, aucun intérêt. Traversée de la ville difficile avec le camping-car dans la circulation...cela passe quelquefois au cm près ! Nous ne nous y arrêtons pas et continuons notre route en direction de Trani ou nous arrivons en centre ville en pleine heure de pointe. Chantal prend la direction des opérations, pour nous diriger à l'aide de son smartphone vers le centre historique, situé non loin du port. Et chose incroyable nous y trouvons une place de parking, juste pour la longueur du CC 🙂 .

Trani

Nous déambulons sur son joli port, avec en arrière plan le campanile de sa célèbre cathédrale romane dédiée à Saint Nicolas Pélerin.

Arrivés au bout du port, nous nous dirigeons vers cette cathédrale dominant la mer et dont la blancheur des murs de tuf calcaire, extrait des carrières de la ville, contraste harmonieusement avec l'azur du ciel et le bleu de l'Adriatique. Elle fut construite en 1099 sur une ancienne église. Mainte fois remaniée au cours des siècles elle a retrouvé aujourd'hui sa superbe suite à une longue période de travaux de restauration, toujours en cours à l'intérieur lors de notre visite. Elle se distingue entre autre par son impressionnant campanile campé, fait relativement rare pour être relevé, sur un arc ogival formant ainsi un passage à sa base, lui conférant ainsi malgré sa masse, une certaine légèreté.

A proximité, de l'autre côté de la place, se situe le "Castello Svevo" que Frédéric II fit construire en 1233 afin de protéger la ville des invasions maritimes. Aujourd'hui asséchées et transformées en jardin, ses douves à l'origine étaient emplies d'eau de mer, grâce à un système ingénieux qui permettait en outre un contrôle de son niveau. Utilisé comme prison de 1844 à 1974, il est possible aujourd'hui de le visiter.

Puis nous pénétrons dans son joli et agréable centre historique. Et cerise sur le gâteau, à notre grande surprise bien calme à cette heure !

Nous reprenons alors notre "roulotte" et roulons en direction du

Castel del Monte

Situé à environ 35 km de Trani après Corato. Ce château est inscrit depuis 1996 par l'UNESCO sur sa liste du patrimoine mondial. De forme octogonale, ceinturé à chaque angle d'une tour elle même octogonale , construit par Frédéric II au sommet de l'une des collines les plus hautes (540 m) des Murges, ce château est une véritable énigme. Très peu d'informations existent à son sujet. Un débat existe sur la date exacte de son édification et il est probable que Frédéric II n'y ait jamais séjourné ! Quelle était sa véritable fonction ? Militaire ? On en doute, plusieurs éléments de sa construction réfutent cette hypothèse ! Une résidence de chasse, peu probable, le château ne disposant pas d'écuries.....ni de cuisines d'ailleurs !!! Centre de bien-être sur le modèle du hammam arabe ? En raison du symbolisme dont ce lieu est imprégné en raison de sa forme géométrique, un lieu de culte, un temple du savoir ? En outre, de nombreux endroits de l'édifice correspondent à certaines périodes de l'année à des points astrologiques précis ! Je ne vais pas m'étendre davantage sur ce bâtiment mystérieux, mais si le sujet vous intéresse vous pourrez cliquer sur celien en surbrillance pour en savoir un peu plus

Nous laissons notre camping-car sur le parking obligatoire, n'attendons pas la navette qui pourrait nous mener jusqu'au site et gravissons à pied le kilomètre qui nous en sépare.


La vue depuis le château 
De l'intérieur de la cour 
De l'intérieur 

La décoration de l'édifice était à l'origine très riche, mais aujourd'hui presque entièrement disparue. De riches éléments en porphyre rouge encadrent quand même encore les portes et quelques alcôves de cheminée dont il ne reste plus que le conduit.

- Photo du bas, a gauche : fenêtre à 2 arcs avec son escalier et ses banquettes latérales

- Photo du haut à gauche : colonne en marbre rouge-orangé, posée sur la banquette faisant le tour de la pièce

- Photo du bas à droite : A l'origine, les portes de l'étage supérieur, devaient donner sur une galerie en bois placée en encorbellement qui devait faire le tour de la cour, aujourd'hui disparue

Finalement, cette visite s'effectue rapidement, car les pièces sont en enfilade et pratiquement identiques. Vous en avez vu une....vous les avez donc presque toutes vues !

Nous redescendons prendre le CC au parking et sur le retour nous nous arrêtons chez Torrevento à Corato (accueil limite !) afin d'acheter un carton de l'excellent vin Primitivo "Since 1913" que nous avions bu à Vieste au "Restorante Enoteca Vesta".

Grâce à notre application Acsi Europe, nous prenons alors la direction de notre camping du soir en bord de mer, le "Campofreddo di Torraco" à Giovinazzo, mais il est fermé depuis 2 jours, erreur de notre part !

Nous remontons donc environ 24 km vers le nord jusqu'au camping (ACSI) "La Batteria" après Bisceglie. Il est ouvert, il y a de la place et l'accueil est excellent. Nous nous installons en front de mer qui est assez grosse ! De notre "roulotte" en entendant le bruit de la mer et du vent, nous pouvions presque nous croire dans notre ancienne demeure située en bord de mer sur l'île de Groix (Morbihan). Il y a de cela, déjà 7 années !

Photo prise a proximité de notre camping-car. Finalement nous ne nous sommes pas très éloignés de Trani, dont nous apercevons toujours la cathédrale sur la pointe.

Nous nous servons un bon verre de Primitivo, chantal nous prépare une bonne omelette et nous recherchons avec difficulté un camping ou une aire de camping-car pour nous poser demain soir.

23
sept

Je me lève à 7h30, effectue un petit tour dehors afin de voir l'état de la mer (vieille habitude lorsque l'on a longtemps habité en bordure de mer ). Il fait beau, le vent est tombé et la mer s'est calmée. Belle journée en perspective. Nous quittons le camping en direction de :

Polignano a mare

Située à environ 34 km au sud de Bari, cette ville, à l'origine une citadelle grecque du nom de "Neapolis" est sans doute l'une des plus anciennes des Pouilles. Elle jouit d'un emplacement exceptionnel, située sur un éperon rocheux surplombant la mer et truffé de grottes karstiques. Nous garons notre "roulotte" en ville sur un parking payant et nous dirigeons vers le bord de mer. Nous débouchons a proximité du "Ponte Lama Monachile" appelé également "Ponte Borbonico su Lama monachile ", un ancien pont romain construit sur l'ancienne voie Trajane et rénové en 1997 qui enjambe le lit de l'ancien cours d'eau "Lama Monachile" qui se jetait dans la crique de son ancien port "Cala porto", aujourd'hui comblé à l'emplacement actuel de la petite plage éponyme très fréquentée qui se situe en contrebas . Nous ne nous attendions pas à y trouver autant de monde, les appareils photos mitraillent. Il faut avouer que le site le vaut bien !

Ponte Borborico
Lama Monachile
"Ponte Monachile" ou "Ponte Borborico su Monachile" et sa petite plage éponyme. A droite de la plage, le centre historique

Nous pénétrons dans le centre historique par "L'Arco Marchesale" ou "Porta Grande" seule porte d'accès à la ville, construite en 1530 lors de la rénovation des remparts et munie à l'origine d'un pont levis dont on aperçoit encore les ouvertures destinées au passage des chaines.

Orifices pour les chaines et peinture représentant la cruxifiction du Christ

Nous pénétrons dans le centre historique. Immédiatement à notre gauche dans la via Mulini, nous apercevons l'église du "Purgatorio" (XVIIIe siècle) construite près de la chapelle "San Martino". Sur la Piazza Vittorio Emanuele II, nous trouvons le "Palazzo dell' orologio), la maison de l'horloge, édifice composé d'un clocher et doté d'une horloge mécanique remontée à la main par le propriétaire de l'immeuble, au service de la communauté.

"Chiesa del Purgatorio", rue Mulini, à gauche de l'entrée
La maison de l'horloge, place Vittorio Emanuele II
La rue étroite en face, l'entrée du centre historique

Puis nous déambulons dans ses rues étroites

jusqu'à la Piazza San Benedetto

En arrière plan, le dôme de la "Chiesa Matrice di Santa Maria Assunta in Cielo
Piazza San Benedetto 

De temps en temps, l'une des rues étroites se termine en cul-de-sac, par une rembarde en bordure de falaise procurant une vue magnifique sur la mer, les falaises, la ville et les maisons qui constituent ses remparts. Falaises à partir desquelles ont lieu chaque année une compétition internationale où s'affrontent les champions de plongée en mer de grande hauteur du Red Bull Cliff Diving. D'ailleurs, nombreux films sur cette manifestation sont visibles sur YouTube.

En direction de la Punto  Panoramico  sur Via Rocco Giuliani
L'on distingue, la grotte terrasse de l'hôtel /restaurant Grotta Palazzèse
Vue en direction de Bari  

Puis nous regagnons la place Vittorio Emanuele II juste au moment de la sortie d'une messe de mariage célébrée à la "Chiesa Matrice di Santa Maria Assunta in Celio". Elle est noire de monde. Nous déjeunons au "Bella 'MBriana" avant de quitter Polignano en direction de :

A la sortie de la messe de mariage
Terrasse du "Bella 'Mbriana"

Abbazia di San Vito

Nous quittons la foule en direction de l'abbaye de San Vito, située en bordure de mer sur le petit port naturel de Calo San Vito, à environ 4 km de Polignano, en direction de Bari. Le cadre est calme et très pittoresque avec ses petites barques de pêcheurs de toutes les couleurs qui se balancent au gré de la houle, un peu forte ce jour. Nous garons le camping-car et effectuons une petite balade en bordure de côte.

Nous revenons ensuite sur nos pas et prenons la direction de Monopoli, toujours en bord de mer où nous devions passer la nuit à "l'Aera du Sosta camper Lido Millenium" et nous baigner. Mais la plage ne se prêtant pas hélas à la baignade, beaucoup trop de vent et de mer, comme il est encore tôt, nous décidons donc de pousser jusqu'à "Alberobello" et de nous arrêter au camping "Dei Trulli" situé à 3 km du village et disposant d'une piscine. Mais piscine à l'ombre à cette heure et surtout bonnet de bain obligatoire. Pas de chance !

Nous décidons alors de monter à pied jusqu'au village afin de réaliser quelques courses. Mais le trajet est plus long que prévu et sur le chemin du retour nous sommes rattrapés par la nuit sur une route dangereuse avec comme seule lampe, celle de notre smartphone pour signaler notre présence.

Demain, nous ne devrons pas nous lever trop tard pour pouvoir bénéficier de la navette gratuite du camping qui nous amènera jusqu'à Alberobello.

24
sept

Il nous avait été conseillé de visiter Alberobello en tout début de matinée ou en toute fin d'après midi afin d'éviter au maximum le flot de touristes. Levés tôt, nous nous préparons pour prendre à 9 h00 la navette qui nous arrête a proximité de la Piazza Sacramento. Et il y a déjà beaucoup de monde !

Alberobello, dont le nom proviendrait des chênes sauvages (Arboris Belli) qui couvraient à une époque cette région est inscrite au patrimoine mondial de L'UNESCO depuis 1996. Cette ville se caractérise par ses trulli (pluriel de trullo), habitations rurales typiques de cette région des Pouilles, témoins souvent éparpillés dans la campagne, mais dont la vallée d'Itria en concentre le plus grand nombre et plus particulièrement donc, Alberobello.

Jusqu'en 1797 les trulli étaient bâtis à sec, sans mortier, à moindre frais, à partir des pierres calcaires disponibles en abondance sur place. Mais, hormis son faible coût en matériaux, cette construction relativement simple en ce qui concerne ses murs qui devaient être néanmoins très épais, présentait quelques inconvénients, dont celui d'une emprise importante au sol, l'impossibilité d'y ajouter un étage et requérait surtout certaines compétences et beaucoup de temps pour la surmonter de son toit en forme de cône qui fait aujourd'hui tout son attrait !

Je ne vais pas m'étendre d'avantage sur le sujet, mais si vous voulez en savoir plus, vous pouvez cliquer sur ce lien en couleur

le trullo Sovrano 

Le trullo Sovrano (du mot grec "tholos qui signifie coupole et Sovrano, souverain), situé Piazza Sacramento est le plus abouti et le plus grand trullo d'Alberobello. Construit au XVIIIe siècle, il possède, fait rarissime un étage et douze toits coniques dont un culmine à 14 m. Classé monument national dès 1930 il propose aujourd'hui à la visite un petit musé organisé autour du mode de vie dans ces habitations .

Nous dépassons la "Basilica Santuario Santi Medici Cosma e Diamano" située Piazza Antonio Curri

pour nous diriger par le Vittorio Corso Emanuele vers le quartier "Rione Monti", situé sur la colline au Sud de la ville où se situe la plus forte concentration de trulli........et de commerces ! Nous y pénétrons par la Via Monte San Michele.

Effectivement, il y a du monde et nous passons beaucoup de temps à attendre le bon moment pour prendre nos photos. Le pire sont les groupes de touristes descendus de leur bus qui déferlent régulièrement dans les ruelles telles des vagues de fond. Une seule solution se mettre de côté et attendre qu'ils passent semblable à un rouleau compresseur. Mais cela prend quelques fois plus de temps, lorsque en tête du cortège, leur guide brandissant son fanion, s'arrête devant un trullo remarquable pour expliquer son histoire. Mais bon, chacun ayant le droit de choisir sa façon de voyager et de visiter, tout ce petit monde doit cohabiter.

Puis nous arrivons au sommet de la colline, sur la Piazza d'Annunzio que nous traversons en direction de

la "Chiesa San Antonio, église construite (seulement en 1927) sur la base d'une croix grecque sur laquelle se dressent plusieurs dômes coniques qui ont la particularité d'être construits selon la technique traditionnelle du trullo. Le principal qui culmine à 21,50 m se prolonge par un lanterneau à base carrée d'une hauteur de 3,20 m.

Puis nous rebroussons chemin et redescendons par la Via Monte Sabotino

Sur le "largo Martellota" que nous traversons en direction du "Rione Aia Piccola, installé sur la colline faisant presque face au "Rione Monti". Quartier sans commerce, moins touristique, beaucoup plus calme, avec des trulli moins bien restaurés, toujours habités par des locaux. Bien plus authentique ! 🙂

Finalement, notre visite se passant relativement vite et la journée n'étant pas encore trop avancée pour envisager un autre lieu de visite, nous décidons de regagner au plus vite notre camping, de sortir la "roulotte" et de nous diriger vers la "Grotte de Castellana". Nous rejoignons donc au plus vite le point de dépose de la navette en espérant ne pas l'attendre trop longtemps, ne connaissant pas ses horaires.

Rione Monti en descendant de Rione Aia Piccola . En arrière plan le clocher de la Chiesa San Antonio avec son lanterneau

Nous arrivons au lieu de la navette, juste au moment où elle y dépose quelques personnes. Nous y embarquons immédiatement et arrivés au camping, nous sortons donc le camping-car après avoir laissé sur place, table et chaises afin de bien indiquer que cet emplacement était bien occupé !

Les Grottes de Castellana

Situées à environ 20 km d'Alberobello, ces grottes calcaires forment le plus long réseau naturel du pays. Au fil de millions d'années, l'eau s'infiltrant dans le sous-sol y a creusé de nombreuses cavités, formant ainsi un paysage très diversifié, hérissé de remarquables stalactites et stalagmites, auquel l'homme a donné un nom selon la forme qu'il y voyait.

Mais pour l'instant il est trop tard pour la visiter. Une visite est en cours, la prochaine débutera à 14h00. Nous en profitons donc pour déjeuner à la terrasse du restaurant de l'hôtel "Autostello", situé juste à l'entrée de la grotte.

Sortis du restaurant , nous attendons l'heure du départ assis au soleil sur un banc, puis enfilons un vêtement plus chaud avant de nous rendre à la billetterie acheter nos billets. Deux visites guidées existent, l'une d'une durée d'environ une heure couvrant une distance de 1 km, l'autre de 2 heures couvrant 3 km et incluant la visite de la "Grotta Bianca", grotte blanche couverte de fines stalactites qui n'usurpe pas son nom. Il est dommage que notre guide ne parlait que l'Italien.

Nous pénétrons dans la grotte, par un escalier situé à l'intérieur du bâtiment de la billetterie et débouchons à la base d'une énorme cavité naturelle au plafond donnant à l'air libre et à partir de laquelle nous pénétrons dans les entrailles de la terre. J'ai pris quelques photos au début de notre progression, mais ai été rapidement rappelé à l'ordre (pas très gentiment !) par le guide qui m'a annoncé que les photos étaient interdites ! 🤔

La visite en vaut vraiment la peine et le cheminement est très bien aménagé.

A la sortie , nous nous arrêtons prendre un pot au "Bro&Sis", accueil très limite et reprenons la direction d'Alberobello afin d'effectuer quelques courses. Nous nous égarons avec le C.C dans le Rione Aia Piccola au risque de rester bloqué, sous le regard interrogateur de quelques passants, mais finalement malgré quelques inquiétudes cela se passe bien. Nous retrouvons notre chemin et réalisons nos courses au Conad. Enfin nous regagnons le camping, reprenons notre emplacement et train-train du soir.

25
sept

Locorotondo

Levés à 8h00, tâches matinales habituelles et préparation du camping-car pour le départ. Nous quittons notre emplacement vers 10h00 en direction de Locorotondo, seulement distant de 9 km. Situé au sommet d'une colline émergeant de la vallée d'Itria (partie méridiolnale du haut plateau des Murges), ce village classé parmi les plus beaux d'Italie doit son nom à son plan circulaire.

 ville Locorotondo

Toujours les mêmes difficultés pour se garer. Finalement, nous trouvons quand-même une place a proximité de son centre historique, dont nous faisons le tour avec une vue panoramique sur la vallée.

Jusqu'au jardin public situé en face de la porte monumentale de la vieille ville avec toujours beaucoup de monde en ce dimanche matin, y compris les groupes de touristes autocaristes, avec en tête du cortège leur guide, fanion brandi haut la main !

Presque à la queue leu leu !

Nous l'empruntons pour y pénétrer

Malgré le monde, le lieu semble paisible et est vraiment beau, propre avec ses maisons biens restaurées blanchies à la chaux et ses pierres lisses couleur ivoire qui pavent ses ruelle étroites, ses placettes où les restaurants dressent quelques tables le long des murs afin d'attirer les clients.

En arrière plan, la porte d'entrée

Les placettes et ruelles avec les tables des restaurants

Nous recherchons avec difficulté un restaurant pour déjeuner, mais ceux qui pouvaient nous convenir étaient tous complets. Nous décidons donc de quitter Locorotondo pour notre prochaine destination "Martina Franca", situé non loin de là.

Martina Franca

La ville occupe également une colline des Murges, le mont San Martino. Le nom Martina trouve son origine dans la dévotion des premiers habitants de la cité envers Saint Martin de Tours (bien connu pour avoir partagé son manteau avec un mendiant) et Franca en référence à son statut de ville franche ajouté en 1310 par Philippe Ier d'Anjou. Toujours les mêmes péripéties pour se garer, de nombreux allers et retours pour finalement trouver peintes sur le sol en jaune, le long d'une avenue les 2 lettre C.C. Nous avons tout de suite considéré que cela signifiait Camping-car ! Finalement, nous n'étions pas garés très loin du centre historique que nous avons rejoint par un dédale de petites rues, grâce à l'application Maps.me. De la "Piazza XX Settembre", nous y pénétrons par la porte monumentale di Santo Stefano et découvrons une très belle ville, plus riche que Locorotondo avec de beaux monuments . Mais notre préoccupation première, vu l'heure est de trouver un restaurant pour déjeuner. Nous nous arrêtons sur la Piazza Plebiscito, devant la basilique San Martino, au ristorante Garibaldi. Dans un premier temps, il nous est encore annoncé que tout est réservé, avant que finalement une petite table ( pourtant marquée réservée !) nous soit attribuée en terrasse 😅. Nous nous retrouvons mitoyens avec un couple de Saint-Malo avec qui nous passons un bon moment.

Porta di Santo Stefano de la Piazza XX Settembre
Piazza Roma
Torre del orlogio sur la Piazza del Plebiscito
ristorante Garibaldi sur Piazza del Plebiscito
Basilique San Martino vue de la Piazza Maria Immacolata
Piazza Maria Immacolata

Après le repas, nous entamons la visite de la ville à travers son labyrinthe de ruelles

Puis, vers 15h30, nous quittons la ville

Porta di Santo Stefano, vue de l'intérieur
Piazza XX Settembre en sortant de la ville

en direction de l'aire de camping-car "Lido Tavernese" à proximité de "Torre Canne", sur la côte (entre Monopoli et Ostuni). Mais hélas, une fois de plus , nous le trouvons fermé ! Pourtant notre guide ACSI nous l'annonçait ouvert jusqu'au 30/09.

Tout près, le long dune voie cyclable longeant la côte existe une petite zone herbeuse où sont stationnés quelques véhicules de personnes, sans doute à la plage et un camping-car. Nous nous y garons également, enfilons nos maillots de bain et sautons à l'eau....cela nous fait le plus grand bien. Au retour, l'endroit est calme, à l'écart de toute habitation, nous décidons donc pour la première fois d'y passer la nuit en dehors d'un camping ou d'une aire de camping-car.

Voyant que nous installons les cales afin de mettre de niveau notre véhicule, le propriétaire du camping-car voisin (un italien), engage la conversation et nous dissuade d'y passer la nuit car l'endroit n'est pas sure ! Il nous conseille alors de rejoindre l'aire de camping-car d'Ostuni. Ce que nous faisons. Mais cette prétendue aire de C.C n'est en fait qu'un simple parking qui a été gravillonné à une époque, plein de trous, poussiéreux, rempli de véhicules de tourisme mais sans un seul camping-car, sans aucune commodité et avec parcmètre à l'entrée. Nous n'y restons pas. Nous faisons le tour d'Ostuni pour trouver un endroit plus accueillant, sans résultat. Nous recherchons donc un camping à proximité, mais tous fermés, nous décidons donc de revenir en arrière sur 30 km, afin de passer la nuit au camping "Millenium Sosta Camper", sans avoir la certitude qu'il soit ouvert.

Et non loin de là, sur la route, à un rond-point nous apercevons le camping "Il Pilone" camping Villagio Ostuni !🤔😃. Nous nous y arrêtons et y trouvons enfin une petite place. Accueil très sympathique et évidemment les quelques emplacements pour camping-car sont désormais pleins 😮. Il était temps !

Demain visite d'Ostuni...

26
sept

Il a un peu plu cette nuit et au lever le temps est maussade. vers 10h00, nous reprenons donc la direction d'Ostuni, construite sur 3 collines à 8km de la côte Adriatique dans le Haut-Salento. Nous nous garons au "Parking camper Aréa" où nous n'étions pas restés hier soir. Aujourd'hui il y a de la place, nous prenons un ticket au parcmètre et entamons notre montée vers le centre historique sous quelques gouttes de pluie. Nous conserverons ce temps durant toute la visite, mais cela aurait pu être pire vu les prévisions météo annoncées pour ce jour. C'est quand même un peu dommage car, Ostuni , surnommée "La ville blanche" en raison de ses murs blanchis à la chaux vive, aurait resplendi de tout son éclat sous le soleil 😕. Chaux vive, dont les propriétés de désinfectant naturel auraient permis à la ville au XVIIe siècle, d'éviter l'épidémie de peste qui sévissait dans la région. L'étymologie de son nom proviendrait du grec "Astu neon" qui signifierait "citadelle nouvelle".

Finalement, cette aire de camping-car, en fait un vulgaire parking mal aménagée, sans aucune commodité a quand même un point positif, celui d'être positionnée à proximité du centre historique que nous atteignons rapidement. Par la via Giosuè Pinto et par les terrasses et escaliers de la via Indipendenza, nous débouchons directement sur la Piazza della Liberta, avec en premier plan la colonne de Sant' oronzo (20,75 m de hauteur) élevée en 1771 en remerciement à ce saint qui selon la tradition populaire aurait protégé la ville de la Peste. Au fond de la place, nous avons l'hôtel de ville et l'église Saint François d'Assise.

les plans inclinés, les terrasses et escaliers de la via Indipendenza
L'hôtel de ville et l'église saint François d'assise 

La ville est entourée d'oliveraies qui produisent une huile d'olive régionale sous l'appellation d'origine contrôlée (AOC) "Collina di Brindisi" . Nous nous engageons donc dans le centre historique, par la via Cattedrale en direction de la cathédrale Santa Maria Assunta, avec l'espérance de trouver sur notre route l'échoppe d'un producteur. Ce fut le cas, nous en avons profité pour y acheter également quelques produits locaux (pâtes, pesto, vin, limoncello,...).

la plaine d'Itria couverte d'oliviers et en arrière plan l'Adriatique
A gauche, église di san Vito Martire
Cathédrale Santa Maria Assunta
Parvis de la cathédrale Santa Maria Assunta
Arc Scoppa devant la cathédrale

L'enceinte ouest de la vieille ville

Nous regagnons la piazza della Liberta pour déjeuner sur la terrasse du Garibaldi Caffe, à l'abri d'un parasol (Plutôt parapluie !). Après le repas nous regagnons notre roulotte et partons à la recherche d'un supermarché pour réaliser quelques courses. Nous repérons une aire de camping-car après Lecce et en prenons la direction par la voie rapide. Nous contournons Brindisi, Lecce et prenons la sortie vers Lequile sous une pluie battante à un tel point qu'à un moment nous devons traverser une portion de route inondée. Nous atteignons enfin notre aire de camping-car, un terrain ceint d'un haut mur de pierre, le portail est ouvert, nous y pénétrons mais elle est déserte, nous sommes les seuls !

Nous nous installons à proximité des sanitaires. On ne peu plus simple, Un WC, 2 douches sans porte, eau froide, pas d'électricité (sauf pour le C-C), mais nous sommes néanmoins contents d'avoir trouvé ce lieu vu le temps qu'il fait. Avec le soleil, hormis les sanitaires, cette aire aurait certainement été pas si mal que cela. Vu le temps, nous ne branchons même pas l'électricité sur le C-C. Peu de temps après nous être installés, un autre camping car se gare non loin de nous, nous ne serons pas seuls. Bon thé et bon café et nous entamons le train-train de chaque soir.

27
sept

Bonne nuit pendant laquelle le vent s'est enfin calmé et ce matin il fait un beau soleil. Lever vers 8h00, PDJ pendant lequel quelqu'un frappe à notre porte. C'est le préposé de l'aire qui nous remet un documents a remplir, nous réclame 18,00€ et disparaît dès le document entre nos mains. Nous ne le reverrons plus ! Au moment de notre départ, par la force des choses, nous déposons donc document et chèque dans la boite aux lettres à l'entrée de l'aire et à ce jour (07/03/2023) il n'est toujours pas débité !

Les pleins et vidanges du C-C effectués, nous reprenons la direction de Lecce, seulement distante de 8km et grâce à l'application "Park4night", nous nous garons sur un parking à l'entrée principale du centre historique, sur les préconisations insistées d'une personne (car à notre avis cet emplacement était vraiment limite, vu notre gabarit) sur laquelle nous avons douté du caractère officiel de l'emploi qui nous réclamé 4€. Mais Finalement tout s'est bien passé. A notre retour nous n'avons rien trouvé d'anormal sur la carrosserie.

Nous sommes désormais dans la péninsule du Salento, le "talon de la botte italienne" grosso modo depuis Ostuni. La vallée d'Itria, laisse désormais la place à une terre chaude, aride et reculée qui a conservé ses racines grecques.

Lecce, appelée également " la Florence du Sud" se caractérise par une homogénéité architecturale qu'aucune cité d'Italie du sud ne peut lui disputer. A un tel point que le baroque de Lecce (barocco Leccese) constitue un style à part entière. Ainsi, grâce à la pierre de Lecce, un calcaire à la couleur chaude, homogène et si tendre, les bâtisseurs du XVIIè siècle ont su donner libre cours à leur inspiration artistique. Au grand plaisir des visiteurs qui découvrent au fil de leur déambulation de splendides édifices : églises (plus de 40 !) dont l'incroyable Basilica di Santa Croce où les tailleurs de pierre ont ici, particulièrement laissé libre cours à leur imagination et dextérité.

Nous pénétrons dans la ville par la porte Rudiae et empruntons la via Giuseppe Libertini en direction de la Piazza del Duomo

Nous apercevons immédiatement notre première église, celle ci en restauration. Tout au long de notre déambulation, vu leur nombre dans la ville (plus de 40 !) nous en rencontrerons donc souvent, et toutes en très bon état de conservation.

Basilica del Rosario e San Giovanni Battista 

et à peine plus loin

Chiesa di Sant' Anna 
Rue Libertini
Partie supérieure sans doute restaurée récemment, vu sa blancheur ! !
Chiesa di Santa Teresa 

et toujours ce fantastique travail des artisans qui à l'instar des denteliers avec leurs fils ont créé de véritables ouvrages d'art à partir du calcaire. Nous progressons en direction de la Piazza del duomo (cathédrale)

Cette place, à la différence d'une place centrale est entièrement entourée de bâtiments sur sa circonférence et ne dispose que d'un seul accès qui n'est pas une rue, mais l'emplacement d'une ancienne porte qui n'existe plus aujourd'hui. Cette enceinte qui était privée, une fois fermée permettait alors aux habitants de s'y réfugier lors d'invasions. Les bâtiments qui la composent sont un condensé de ce que l'on peut découvrir de mieux à Lecce, dont détail ci-après.

Passage à droite, accès à la place
Photo prise du fond de la place. En arrière plan son entrée

La cathédrale Maria Santissima Assunta

Construite en 1659, dotée de deux façades cette cathédrale est considérée comme le chef-d'oeuvre de Giuseppe Zimbalo

Façade nord et palazzo arcives covile

Le campanile

Attenant à la cathédrale, également oeuvre de Giuseppe Zimbalo, se trouve le campanile, haute tour de 70 m, caractérisée par les balcons situés à chacun de ses étages.

Le palais épiscopal (Palazzo Arcives Covile)

A droite de la façade nord de la cathédrale, nous avons le Palazzo Arcives Covile, datant du XVe siècle, où résidait l'archevêque de Lecce.

façade nord de la cathédrale et partie du palais épiscopal
Le palais épiscopal et à droite partie du palazzo del séminario

Palazzo del seminario

Dans le coin nord-est de la place, nous avons enfin le palazzo del seminario de Giuseppe Cino, renfermant actuellement le musée diocésain d'art sacré.

Vue générale de la place :  la cathédrale, le palazzo arcives covile et le palazzo seminario

Puis nous continuons vers la Piazza Sant' Oronzo

nous sortons de la place et bifurquons à droite
juste avant de déboucher sur la piazza Sant' Oronzo
Chiesa di Santa Irene 

Piazza Sant' Oronzo et l'amfiteatro romano

je ne m'explique pas pourquoi, je n'ai pas pris de photos de cette place, hormis celles de l'amphithéâtre romain , datant des Ier ou IIe siècle et qui a seulement été découvert incidemment au début du XXe siècle lors des travaux de terrassement nécessaires à l'édification de l'immeuble de la banque d'Italie. De ce fait, les plans de l'architecte ont été modifiés et de droit, le bâtiment est devenu courbe. De cet amphithéâtre qui devait accueillir 25 000 personnes, n'a été finalement découvert qu'une partie , le reste se trouvant encore sous terre, des bâtiments ayant été construits au-dessus depuis la fin de l'empire romain.

Sur la photo du bas à droite, l'on distingue , à sa gauche le Palazzio del seggio et à proximité à sa droite la base d'une colonne qui marquait la fin de la voie Apienne, offerte par la ville de Brindisi et qui sert de piédestal à la statue de Sant'Oronzo, Saint patron de la ville .

le palazzo del Seggio ou Sedile (siège ) construit en 1592 dont la restauration récente peut surprendre certains, a été jusqu'en 1851 l'hôtel de ville de Lecce et accueille aujourd'hui des expositions.

Puis nous revenons en arrière (au fond de la rue par laquelle nous sommes entrés sur la place, nous revoyons la chiesa di Santa Irène) pour prendre à notre droite la via Francesco Rubichi en direction de la basilique Santa Groce. Nous passons devant le " Palazzo Carafa", ancien monastère , actuellement siège institutionnel de la municipalité de Lecce , en face le "Palazzo di giustizia" (palais de justice) puis au débouché de la" piazza Castro Mediano Sigismondo", la "chiesa del Gesù"

Via Francesco Rubichi, à droite après le kiosque
Palazzo Carafa et en face Palazzo di Giustizia
Chiesa de Gesù (église de Jésus)
Piazza Castro Mediano Sigismondo. Nous sommes bien en Italie !
idem

Nous prenons les via Giacomo Matteotti et Umberto pour découvrir enfin, ce chef d'oeuvre de l'art baroque de Lecce, la "basilica di santa Croce" et le "Palazzo dei Celestini", ancien couvent des pères Célestins, actuellement palais du gouvernement

En enfilade la basilique et le palais du gouvernement
En enfilade la "Basilica di Santa Croce" et le "Palazzo dei Celestini" 

Puis nous traversons le palais du gouvernement par sa cour intérieure pour atteindre le jardin public Giuseppe Garibaldi

Nous effectuons le tour du palais, et prenons la" Via principi di savoia", pour rejoindre la "porte Napoli" ou une fois de plus nous nous arrêtons "Piazza Giorgio Baglivi à la Chiesa di sant' maria "della providenza".

Chiesa di sant' Maria " della providenza"

Cette porte, (plutôt un arc de triomphe !) qui se situe à l'emplacement de l'ancienne porte "San Giusto" fut édifiée en 1548 en l'honneur de Charles Quint qui fit construire les fortifications pour défendre la ville.

Porte Napoli côté pile ( moins jolie !)
Porte Napoli côté face
Porte Napoli côté face

Puis, retour vers la porte Rudiae par la via Giuseppe Palmeri, qui nous amène pile sur la Piazza del Duomo

Chiesa di santa Maria "della porta"

Nous nous arrêtons déjeuner au restaurant "Antica Corte", via Libertini, quittons cette magnifique ville qui aurait surement valu que l'on y passe plus de temps....mais nous avons encore beaucoup de sites à visiter.

Nous reprenons donc notre roulotte et décidons de traverser le "talon de la botte", sans nous arrêter comme préalablement envisagé, à Galatina et de rejoindre directement Gallipoli, sur le golfe de Tarente

Gallipoli

Dont le toponyme dériverait du grec (Kalle polis), signifiant " belle ville" édifiée au bord de la mer Ionienne est composée de deux parties le Borgo (partie moderne de la ville) et son centre historique, situé sur un ilot situé à quelques encablures, autrefois relié au continent par un pont-levis, mais depuis le XVIIe par un pont. La ville renferme également un riche patrimoine des XVII et XVIIIe siècle hérité de son activité portuaire toujours présente. Au XVIIIe siècle elle devint le premier port d'exportation d'huile d'olive de Méditerranée, à destination de toute l'Europe.

Nous garons notre camping-car via Brindisi sur la piazza Falcone Borselino et longeons à pied le lungomaré G.Galilei et la via della cala jusqu'à l'ancien port.

vue sur le quartier historique sur son île et ceinturé de ses murailles
A droite, santuario di Santa Maria del canneto et le château Angioino a gauche
Le château Angioino et sa tour Rivellino séparée du bâtiment principal
La fontaine gréco-romaine en arrière plan, derrière le réverbère

Ce n'est qu'après coup, en réalisant ce blog que je me suis aperçu que nous avions loupé cette fontaine, gréco-romaine qui remonterait au IIIe siècle avant JC et serait la plus vieille fontaine d'Italie. Mais les avis sont partagés et selon certains experts elle daterait seulement de l'époque de la Renaissance, des personnages issus de la mythologie grecque y ayant été intégrés . Querelles d'historiens ! De toute les façons, elle n'est pas à sa place d'origine et a été remaniée. La façade principale comporte des scènes anciennes, l'autre les armoiries sculptées de la ville.

Le vieux pont, rebaptisé San Paolo II et la tour Rivellino, séparée de la forteresse principale 

Nous nous engageons en son centre historique dont nous faisons le tour dans le sens des aiguilles d'une montre.

Nous commençons notre visite par la gauche...
Etonnant cette boutique d'articles de Noël le 27/09 !
Nous changeons finalement le sens de notre visite
Spiaggia della Purita
Idem
Chiesa di San Francisco d'assisi
Le phare sur l'isola Sant' Anna

Nous nous engageons sur la Riviera Sauro et Riveria Armondo Diaz

Nous prenons un pot au bar "Buena vista Gallipoli"
Oratorio della confraternita de SS. crocifisso (rouge et blanc)
Chiesa di san Domenico al Rosario (en pierres)
Le château Anggioino et tour Rivellino séparée
Idem
Barques devant la tour Rivellino
Santuario di santa Maria de canneto

En retraversant le pont San Paolo II, vers le borgo pour rejoindre le camping-car

Chercher l'intrus sur cette photo...

Qui a pu avoir l'idée de construire une telle horreur à cet endroit !!! 😡😡😡😡

Arrivés au parking, nous n'avons pu ouvrir la porte de la cellule, la poignée ne fonctionnant plus 🤔. Aurions nous eu une tentative d'effraction ? Nous décidons alors d'entamer notre trajet vers Matéra. Nous roulons sur environ 55 km et nous arrêtons vers 18h00 en bord de mer à l'aire de camping de "Brezza di Mare" à San Pietro in Bevagna . L'aire est convenable, mais nous avons une fois de plus la surprise d'apprendre par son propriétaire qu'elle ferme après demain, jusqu'à l'année prochaine, alors qu'une fois de plus notre guide ACSI nous la notait ouverte jusqu'au 15/10 ! Demain donc, direction Matéra à 125 km.

28
sept

Lever vers 7h30, taches matinales habituelles et route vers Matera. Grace à l'appli "Camper Contact", Chantal nous trouve un parking en ville acceptant les camping-cars et cerise sur le gâteau, à proximité immédiate de l'arrêt d'une navette nous déposant à la Piazza san Petro Caveoso pour 3€/personne (X2 pour le retour). Cela en vaut vraiment le coup, car le trajet n'est pas si court que cela.

Matera, chef-lieu de la province éponyme est située dans la Basilicate, sur le flanc de la ravine éponyme, de type canyon creusée par la Gravina qui patiemment a creusé ce plateau calcaire des Murges sur une profondeur de 200 m. Les nombreuses grottes naturelles creusées par l'infiltration de l'eau dans ce plateau karstique ont toujours servi de refuge aux hommes depuis le néolithique, ainsi Matera est considérée comme l'une des plus vieilles citées au monde. Jusqu'au XVIe siècle, la vie s'organise en fonction du relief. Les habitations troglodytes (sassi) souvent constitués d'une seule pièce, occupent ainsi deux amphithéatres, le Sasso Caveoso et le Sasso Barisano sillonnés de ruelles pentues et de nombreux escaliers eu égard à leur relief escarpé. Ces deux quartiers sont séparés par une crête où se situe la cathédrale. Mais, ces sassi sans vraiment aucune commodité sont délaissés progressivement par leurs habitants et viennent à abriter une population de plus en plus démunie qui occupe les lieux par défaut. Cette région pauvre du sud de l'Italie à l'inverse de celles du nord très développées , industrialisées a longtemps été ignorée des pouvoirs publics italiens, comme d'ailleurs du reste du pays et des touristes. Mais en 1950, le président du conseil italien qualifiant "de honte nationale Matéra", la loi Gasperi de 1952 imposa l'évacuation des sassi et le relogement de la population. Mais depuis ces années, plus d'une vingtaine de réalisateurs, dont Pier paolo passolini pour son "Evangile selon Saint Mathieu" et Mel Gibson pour sa "passion du Christ" ayant choisi Matéra comme lieu de tournage de leurs films ont contribué à lever le voile et donner un grand coup de projecteur au grand public sur cette citée oubliée regorgeant pourtant de richesses insoupçonnées.

Et un bonheur n'arrivant jamais seul, tel le phénix renaissant de ses cendres, Matera fut inscrite en 1993 pour son habitat troglodytique (sassi) sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité et en 2014 choisie pour être le siège italien de la capitale européenne de la culture . Quelle revanche pour cette cité qui est devenue en quelques années le joyau de la Basilicate et la destination incontournable des touristes

Parcheggio camper, Via Giuseppe saragat  et navette  "Linea sassi"

La navette nous dépose sur la Piazza San Pietro et son église éponyme. Nous déjeunons sur la place, à la terrasse du "Kiev Restorante".

En arrière plan, l'éperon rocheux de l'église rupestre di Santa Maria di Idris
Chiesa di San Pietro Caveoso
Piazza San Pietro Caveoso avec à droite le campanile de la cathédrale 

et débutons notre visite par le vico Solitario, déambulant au hasard des ruelles et escaliers dans le "Sasso Caveoso"

Début du Vico Solitario. A travers l'arche la Piazza San Pietro Caveoso
La gorge au fond de laquelle coule le torrent Gravina
Au premier plan, le campanile de la chiesa di San Petro Caveoso
Chiesa et Piazza  di San Pietro Caveoso 
Chiesa rupestre di santa Maria di Idris
Puis nous remontons vers le centre historique par un dédale de ruelles en pente et d'escaliers 

par lesquels nous débouchons sur la via Domenico Ridola, en direction du museo nazionale di Matera (façade en travaux) Piazzetta G. Pascoli, puis remontons la rue en direction de la chiesa del Purgatorio

Chiesa del Purgatorio à gauche
Chiesa di san Francesco d'Assisi, piazza San Francesco
Chiesa del Purgatorio prise de la Piazza San Francesco

De la Piazza san Francesco, nous passons directement à la Piazza de Sedile, avec son palazzo éponyme, premier siège du conservatoire de musique de Matera et ancien parlement municipal

Le Palazzo del Sedile 

A partir de laquelle, en empruntant un passage au bout de la place (visible sur la photo ci dessus, a droite) nous accédons à la via Tre Corone . Du haut de cet escalier nous aurons une belle vue en direction du Sasso Barisano. Nous montons en direction de la cathédrale "della Madonna della bruna e di Sant' Eustachio" de style roman apulien (XIIIe siècle)

En arrière plan, "convento e chiesa san Agostino
Convento e chiesa Sans Agostino
Cathédrale Notre Dame la Brune et Saint Eustache
Piazza Duomo et Duoma Cafe

De la Piazzia duomo, point de vue sur le Sasso Barisano que nous n'aurons pas hélas le temps de parcourir. Matéra aurait largement mérité que nous y passions plus qu'une demie journée 🤔.

A gauche l'on distingue le fronton de la Chiesa San Francesco Assisi
A droite, toujours la Convento e Chiesa di San Agostino

Nous décidons donc de rejoindre la Piazza San Pietro Caveoso en longeant au plus près la ravine, afin de reprendre la navette qui nous ramènera au parking

En arrière plan, le Sasso Caveoso
Reprise de la navette et dépose devant notre parking 

Nous prenons immédiatement la route en direction de Castel Mezzano, distant d'environ 80 kms

Castelmezzano

Castelmezzano, ce petit village des Dolomites Lucaniennes (985 m) situé dans la province de potenza, a avec son voisin Pietrapertosa (1 088 m) la particularité d'être le deuxième plus haut village de la Basilicate. Cerise sur le gâteau, Castelmezzano fait partie des plus beaux villages d'Italie. Ces particularités nous ont donc incité à lui rendre une petite visite. Ses maisons sont regroupées au bord d'une saillie étroite en bordure des gorges du torrent Caperrino. La route d'accès est assez étroite et tortueuse et nous partons un peu à l'aventure, car aucune aire ni parking de camping-car n'existe.

Ici, nous sommes loin du tourisme de masse. Nous pénétrons avec prudence à l'entrée du village vers un petit parking, pas vraiment destiné aux camping-cars, mais plein ! Nous faisons demi tour, non sans difficultés et repérons un peu en arrière un terrain, une plateforme gravillonnée, servant a priori à garer du matériel de toute sorte et sur lequel nous pourrions éventuellement nous garer pour cette nuit. Nous hésitons, rencontrons un habitant sympa qui connaît le propriétaire de cet emplacement et lui téléphone afin de demander son autorisation, qu'il nous accorde en nous demandant quand-même de quitter les lieux demain matin. Impeccable, il fait alors presque nuit, nous entamerons notre visite du village demain matin. Nous garons de façon à gêner le moins de monde possible.

La nuit tombe, le village s'illumine, Chantal prépare le repas et nous prenons un petit Limoncello.

A 22h00, quelqu'un frappe à la porte ! C'est le propriétaire du terrain qui nous rappelle ses consignes "Partir demain matin avant 9h/9h30, nous garer le long de la route et payer au parcmètre 1,50€. Il ne veut sans doute pas avoir de problème avec la police municipale. Il nous souhaite une bonne nuit, sans oublier avant de fermer la porte de nous réclamer 10€.

29
sept

Nous nous levons à 7h30. Il a bien plus cette nuit et des chiens n'ont pas arrêté d'aboyer ! Nous nous préparons, sortons le camping-car, le garons en bordure de route....sans oublier de prendre un ticket au parcmètre et entamons la visite du village. Nous grimpons jusqu'à son sommet par les ruelles et les escaliers. Nous n'avons plus l'impression d'être en Italie, le type d'habitat est totalement différent, nous sommes dans un village montagnard.

Du sommet, nous avons une belle vue sur la vallée sur les flancs escarpés de laquelle s'est accroché le village et de l'autre côté sur celle de Basento où passe l'autoroute. Une forteresse dont on a très peu d'informations, fut construite sur cet éperon rocheux vraisemblablement vers l'an 1000, dans cet endroit hautement stratégique permettant le contrôle de la vallée de Basento à l'endroit où la rivière s'enfonce dans un goulet d'étranglement. Cette dernière dépendait peut être de la forteresse du village voisin de Pietrapertosa, avec laquelle elle partage une typologie particulière de construction. Au sein de l'emplacement de cette forteresse, dont il ne reste pratiquement plus rien, subsiste à la base d'un piton rocheux quelques ruines d'une construction qui devait être la base d'une tour de guet sur laquelle devait reposer une construction plus légère en bois, si on en croit les trous creusés dans la roche afin d'y insérer des poutres en bois. A partir de ce niveau existe une volée de marches d'escaliers taillés directement dans la roche, qui permettait d'accéder au sommet du piton qui faisait ainsi office de tour de guet

La vallée sur les flancs de laquelle s'accroche le village
Idem, en arrière plan le piton de la pseudo tour de guet
le piton rocheux de la tour de guet avec ses escaliers taillés dans la roche
Idem, l'on distingue également les ruines de la construction
La vallée de Basento ou passe désormais l'autoroute

Puis nous redescendons

Un véritable chalet de montagne !

Hier soir, nous avions décidé de ne pas visiter Pietrapertosa (Je le regrette aujourd'hui !) et de prendre directement la direction de Maratéa sur la côte méditerranéenne. Mais la Basilicate étant très montagneuse, il n'existe que de petites routes pour la traverser. Aussi, pour gagner du temps, nous décidons de reprendre la SS407-E847 en direction de Potenza, puis la SS95 jusqu'à Brienza, la SS598 jusqu'à la A2-E45 que nous traversons, puis enfin la SS19 jusqu'à Maratea.

Mais dès la sortie de Castelmezzano, je m'engage sans m'en apercevoir en direction de Pietrapertosa 🤨. je ne m'en aperçois pas tout de suite et roule plusieurs kilomètres avant de me poser la question. Je ne reconnaissais pas la route et tombant en plus sur une déviation qui nous en faisait prendre une autre encore plus étroite, nous décidons de rebrousser chemin jusqu'à Castelmezzano.

Cela nous aura au moins permis sur le retour, d'avoir un autre point de vue sur Castemezzano 

De ce fait nous arrivons seulement à 14h00 à Maratea après avoir essuyé de véritables trombes d'eau sur notre route ! Le temps est encore gris, maussade, mais il ne pleut plus . Nous nous garons facilement sur un grand parking à l'entrée de la ville et entamons notre montée vers le centre historique qui nous a laissé une drôle d'impression. Des ruelles désertes, commerces fermés, pas âme qui vive, des maisons en vente volets fermés, certaines en mauvais état, un sentiment d'abandon surement accentué par ce temps.

Petit commerce comme on en voyait chez nous dans les années 50
l'hyper centre un peu plus gai, mais déserté
Un peu de couleurs font du bien dans cette grisaille...
Le premier être vivant rencontré furtivement...

Nous aurions souhaité déjeuner sur place, mais n'ayant rien trouvé ouvert, nous quittons rapidement la ville vers la côte. Nous nous retrouvons jusqu'à Sapri sur une route avec aucune possibilité de bifurquer, ni de faire demi-tour sans risque de provoquer un accident. Cette route qui serpente entre mer et falaises boisées est superbe (encore plus, sans doute par grand soleil !), mais son étroitesse, limite les endroits pour se garer qui sont de toute façon aménagés sur la voie située en bord de mer. Donc impossibilité de s'arrêter pour prendre la moindre photo, car les quelques aires rencontrées étaient soit occupées ou situées en plein virage, donc aucune visibilité pour traverser la route. Nous roulons trop lentement et de nombreux travaux en cours sur la route n'arrangent pas la situation.

Nous arrivons enfin à Sapri où nous espérions trouver un petit resto, mais rien, tous les restaurants ont baissé les volets, la saison est bien finie fin Septembre. Bon à savoir pour nos pérégrinations futures. Il serait donc préférable de partir début Septembre. Nous avions rencontré le même problème en Grèce. Nous nous arrêtons donc sur un parking en bord de mer pour déjeuner dans la "roulotte".

Pendant le repas , nous décidons de rejoindre Naples et Pompéi au plus vite. Mais le plus vite signifie gagner Largonegro par la SP104 pour rejoindre la A2-E45 , revenir sur nos pas jusqu'à hauteur de Brienza et continuer en direction de Salerne et Naples. Nous sortons à l'échangeur de Pompéi en direction de l'agri camper "La Giuliana" aux environs de 17h45 en plein bouchon à un rond-point à l'entrée de la ville . Cela klaxonne, vocifère et essaye de forcer le passage de tous côtés. Ah, ces italiens au volant, ce n'est pas un mythe !

Notre GPS (Waze) nous amène dans une rue à double sens où une seule voiture peut passer. Donc avec un camping-car, j'évite et me retrouve dans la circulation. je le reprogramme une nouvelle fois et il nous dirige toujours par des rues étroite ou les véhicules sont obligés de se garer sur le trottoir pour nous laisser passer. La galère, quelquefois c'est nous qui nous garons et attendons plusieurs minutes que le flot en face s'arrête afin de pouvoir repartir. Nous tournons en rond dans un carrousel infernal, le pire étant lorsque nous nous sommes retrouvés dans une voie sans issue avec impossibilité de faire demi tour. Seule solution la marche arrière sur une soixantaine de mètres, avec des véhicules garés de chaque côté et un espace de quelques cm de chaque côté. Du coup une fois rentré de voyage, j'ai fais immédiatement l'acquisition d'un GPS Garmin camper890 qui prend en compte les dimensions du camping-car.

Finalement tout rentre dans l'ordre, nous trouvons notre agri camper, situé à proximité des ruines et d'une station de train qui peut nous amener à Naples ou vers le Vésuve. L'aire est très bien, simple mais propre et les propriétaires sont sympa et vendent leurs fabrications (limoncello, conserves de tomates, légumes, vin local). Nous nous installons enfin. Vers les 1h00 du matin, nous nous trouvons (le camping-car !) sous une pluie diluvienne. Le bruit est si assourdissant et cela dure si longtemps que je me lève pour regarder à l'extérieur, craignant même une inondation, le terrain étant en contrebas d'une route elle même en pente. Mais non, aucun danger et d'un seul coup tout s'arrête.

30
sept

Lever assez tard, il fait meilleur, mais le temps est maussade. Train-train du matin, préparation du sac à dos, prise du parapluie (on ne sait jamais, malgré la météo qui prévoit une amélioration dans l'après-midi) et nous entamons à pied notre approche du site de Pompéi, distant de 3,5 km. Lorsque nous arrivons à l'entrée principale, en face de la Piazzia Anfiteatro, il est 11h30 et Chantal a déjà faim. Nous jugeons donc prudent de déjeuner avant de démarrer notre visite. Nous attendons donc 12h00 avant de nous installer à la terrasse du restaurant "Il Posticino", juste en face de l'entrée du site.

Avant de pénétrer dans l'enceinte, nous achetons sur la place un livre "Pompéi de nos jours et voici 2000 ans" des éditions Bonechi Edizioni 'il Turismo" très bien fait, avec une carte détaillée de la cité. Je conseille vivement son achat, car il peut être très utile pendant la visite et après.

La billetterie fournit également un plan bien réalisé, qui mentionne les 9 grands quartiers appelés Regiones (Regio sur la carte) qui quadrillent la ville, repérés chacun par une couleur différente et un chiffre romain. Chaque regio étant elle même divisée en blocs intitulés "insulae" portant également un chiffre romain. Une plaque est apposée à l'angle de chaque bloc comportant inscrite les cordonnées regio/insulae, permettant ainsi de se repérer dans cette ville qui comptait quand-même environ 20 000 habitants.

Les origines de Pompéi remontent au VIIIe siècle av. J-C, fondée par les Osques, l'un des premiers peuples italiques et plus particulièrement sa "gens Pompéia" qui lui donna son nom. Au fil des siècles, malgré de nombreuses vicissitudes politiques elle continua a se développer, passant ainsi d'un modeste centre agricole à celui important d'industriel et commercial. Mais en l'an 62, un terrible tremblement de terre réduisit la moitié de cette cité florissante à l'état de ruines. Malgré tout, grâce au courage et à la ténacité de ses habitants elle se releva. Mais un malheur n'arrivant jamais seul, seulement 17 ans plus tard, en l'an 79, le Vésuve considéré depuis des siècles comme un volcan éteint, entra en éruption avec une telle puissance qu'il ensevelit la proche région, dont Pompéi sous une couche de cendre de 5 à 6 m d'épaisseur. Au fil des siècles qui suivirent, Pompéi disparut progressivement de la mémoire des habitants et on en perdit au bout du compte toute trace. 1600 ans se passèrent alors, avant qu'on y redécouvrent les premiers vestiges, mais ce n'est seulement qu'au XIX siècle que les vraies fouilles démarrèrent et plus particulièrement en 1860 avec Giuseppe Fiorelli. Depuis lors, ces édifices à l'abri sous une couche de cendre pendant des siècles, sont remis à jour et restaurés (autant que possible) des fondations au toit. Aujourd'hui il resterait encore 25% du site (visible sur la carte) non exploré.

je n'ai pas localisé précisément mes photos au fur et à mesure que je les prenais dans ce labyrinthe de rues , le les ai donc classées par catégories (rues, bâtiments, moulages, fresques, inscriptions murales extérieures, vues générales) à l'exception de certains bâtiments bien reconnaissables.

L'amphithéâtre 

Ce Bâtiment daté de 80 av J-C , le plus ancien amphithéâtre que l'on connaisse à ce jour contenait 20 000 places et possède quelque chose d'exceptionnel en ce sens que son accès à l'inverse des autres se fait par une rampe extérieure et qu'il ne dispose pas de souterrains sous l'arène.

Dès l'entrée, une partie de l'enceinte de la Grande Palestre
l'amphithéätre

La grande Palestre

Elle remplaça à l'époque romaine, l'ancienne Palestre Samnite voisine du théâtre et de l'amphithéâtre. Ce bâtiment était destiné aux exercices gymniques et à des manifestations annuelles. Il s'agissait d'une grande place, ceinte de hauts murs couronnés de créneaux, comportant des ouvertures à l'est et à l'ouest, à l'intérieur une piscine et sur 3 côtés un portique à colonnes ioniques.

A gauche, l'enceinte avec ses ouvertures, en face de l"amphithéâtre

Les rues

Les rues de Pompéi sont généralement régulières et tirées au cordeau. Les plus grandes ont rarement une largeur supérieure à 7 m, incluant les trottoirs et la majorité d'entre elles ne dépassent pas 4 m, sans parler des ruelles destinées aux seuls piétons qui sont encore plus étroites. Ce qui devait être suffisant car certains pavés composés de gros blocs de lave de forme polygonale, laissent apparaître en certains endroits, les ornières laissées par les roues des chars dont la voie ne devait pas dépasser 1,35 m. Encaissée entre deux hauts trottoirs (50 cm), lors de fortes pluies cette chaussée devait se transformer en torrent. Pour pallier à cet inconvénient, 1 à 4 grosses pierres étaient installées en travers de la voie en fonction de sa largeur, permettant aux piétons de traverser à pied sec et aux roues des chars de passer. D'ailleurs c'est à ces endroits que les ornières laissées par leurs roues étaient les plus profondes, car les roues passaient obligatoirement à ces endroits.

Les rues les plus larges 
un passage "pied au sec", passage clouté de l'époque
les rues normales 
Les rues piétonnes 
Le passage "à pied sec" le plus large rencontré (4 pierres), mais modernisé !
Noter les deux ornières de roues laissées de chaque côté de la pierre centrale
Toujours les 2 ornières de roue d'un char
Les passages cloutés de l'époque , pour ne pas avoir les pieds mouillés en cas de forte pluie, transformant les rues en torrents 

Les moulages humains

Les pompéiens qui n'avaient pas encore quitté la ville, ont été surpris par la deuxième éruption qui provoqua une coulée, voire une déferlante pyroplastique, mélange de cendres, de lave et de gaz toxiques, entrainant presque instantanément leur asphyxie. Leurs corps furent ensuite recouverts par la roche volcanique crachée par l'éruption.

Puis cet agrégat se solidifia autour des corps qui se désagrégeant formèrent une cavité dont le volume correspondait exactement à la forme, à la position du corps des individus à l'instant de leur mort. 1150 corps sont ainsi parvenus à nous grâce à la technique mise au point par Giuseppe Fiorelli (1823-1896) qui eut l'idée de verser du plâtre liquide dans les cavités découvertes qui firent ainsi fonction de moule négatif, dont lesquelles il ne restait plus que le squelette de l'individu, pour en retirer une fois le plâtre durci, la reproduction du corps, le moule positif.

2 moulages  de cadavres découverts au gré de nos déambulations

Par contre, les causes exactes du décès de la plupart des victimes font encore l'objet à ce jour de controverses. selon Pier Paolo Pétrone, il semblerait que l'asphyxie provoquée par les gaz et les cendres lors de l'éruption ne soit pas la cause principale des décès, mais la chaleur de la déferlante pyroplastique pouvant atteindre plusieurs centaines de degrés, pouvait provoquer une mort quasi instantanée. La position pugilistique, tel un boxeur levant les bras pour se protéger le visage, dans laquelle ont été retrouvés bon nombre de ces cadavres validerait cette hypothèse 🤔. Les bas serrés contre le corps, jambes pliées, coudes et genoux fléchis, recroquevillés, seraient le signe d'une déshydratation instantanée des muscles due à la chaleur, cuits sur place par les gaz brulants. D'ailleurs, l'éruption du volcan de Fuego en 2018 au Guatemala a provoqué une déferlante pyroplastique qui a causé 215 morts. Beaucoup de cadavres ont été retrouvés dans les cendres dans les mêmes postures. Querelles d'experts !


 Casa e Thermopolium di Vetutius Placidus 

Le thermopolium est un établissement de restauration rapide, où l'on servait des repas chauds. Au fond, l'on distingue le laraire, sanctuaire domestique où étaient honorés les lares et les pénates, dieux protecteurs de la maison, du foyer et plus précisément de la cuisine et du garde-manger.

Via dell' Abbondanza                     Selon carte de la billetterie Regio I  repère 12  

Thermopolium d'Asselina

Asselina, Aegle, Maria et Zmyrrna dont les noms peints à la peinture sur le crépi du mur sont toujours visibles ont servi dans cet établissement. Lors de sa fouille en 1911, la quasi totalité du mobilier a été découvert, dont assiettes, gobelets, cruches, tasses en terre cuite, verre et bronze, lanternes et bouilloire toujours fermée. Et fait exceptionnel des livres de comptes ! Dans l'angle droit de la pièce l'on y voit quelques amphores toujours à moitié enfouies dans les lapillis.

Via dell' Abbondanza            Selon carte de la billetterie  Regio IX  repère 6

Le "Taberna des quatre divinités"

Juste à gauche du thermopolium d'Asselina, le "Taberna des quatre divinités" peintes sur l'architrave : Apollon-soleil, Jupiter, Mercure, Diane-lune.

Via dell' Abondanza                  selon carte de la billetterie   Regio IX

Fullonica  di Stephanus

Le mot "fullonica" désigne l'atelier où on foulait la laine et l'art de la foulonnerie. L'industrie lainière était l'une des plus florissante de pompéi où l'on pratiquait l'élevage du mouton. Le travail des foulons consistait donc à apprêter la laine vierge pour en faire du drap, autant qu'à nettoyer les vêtements déjà portés. La fullonica de l'affranchi Stephanus était une restructuration complète d'une maison praticienne rationnellement aménagée pour remplir au mieux sa nouvelle fonction. Elle était l'une des 4 foulonneries de pompéi . Si l'on on croit l'énorme somme ( sans doute le montant de la dernière recette) trouvée près du squelette (sans doute celui de Stephanus !) découvert à l'entrée, le commerce du foulon devait être florissant. Ce bâtiment fouillé en 1912 a fait l'objet d'un gros travail de restauration achevé en 2015. Sur la photo du bas à gauche, l'on voit peut-être les vases initialement placés le long de la rue, afin de récupérer l'urine servant au traitement des tissus !

Via dell Abondanza                       selon carte de la billetterie regio  I  repère 3

la Casa Degli Epidii

La maison d'Epidus Rufus a la particularité, à l'inverse des édifices habituels de la ville, d'être construite selon un style hellenistique. La façade de la maison s'articule autour d'un atrium corinthien délimité par 16 colonnes doriques, autour desquelles s'organisent les pièces d'habitation. Cette maison a également la particularité d'être édifiée en contre-haut de la rue et d'être accessible par un podium de 1,50 m, présentant à chaque extrémité une rampe

Au carrefour via Abondanza et via Stabania          Selon carte de la billetterie regio IX   repère 5

Casa dei Cornelii

A l'arrière de la maison, reste le péristyle à colonnes doriques. En ressortant, nous passons dans l'atrium, et devant l'impluvium en marbre situé en son centre.

Au carrefour de via Abondanza et Stabiana       selon carte de la billeterie  regio VIII   repère15

Les thermes de Stabies

Construits au IIe siècle avant J.C, dès que les romains ont pénétré dans Pompéi, ce sont les plus grands, les mieux conservés et les plus anciens. L'entrée principale, via Abondanza, donne un accès direct au péristyle, terrain de la palestre ceinturé sur presque 3 côtés par un portique supporté par des colonnes en tuf. Sur cette palestre l'on, pouvait pratiquer la natation, et différentes disciplines sportives.

Entrée du péristyle Via Abondanza et portique sud
portique sud et lavabos de la piscine pris du portique est
Lavabos de la piscine et à leur droite emplacement du bassin de natation
détails de la décoration des murs des lavabos de la piscine
Sur un pilier du vestiaire du bassin de natation, Hercule et Satire
Portique est (bains hommes, femmes et chauffage) pris de l'angle sud-ouest.

Bain des hommes : Une fois franchi le vestibule (vestibulum), on parcourait les différentes pièces dans un ordre déterminé : l'apodyterium (vestiaire) avec ses niches pour ranger les vêtements, le tepidarium (bain tiède), le caldarium (bain chaud) et enfin le frigidarium (bain froid)

le vestibule (vestibulium)
Détail du plafond du vestibulium
Le vestiaire (apodyterium)
Les niches pour ranger les vêtements
Détail du plafond de l'apodyterium
Toujours les niches !

Un système de chauffage ingénieux, l'hypocauste, permettait d'assurer une température élevée dans le tepidarium (40°) et le caldarium (60°). Un flux d'air chaud provenant du praefurnium (chambre de chauffe) circulait dans les espaces créés entre les murs et sous le pavement. Le pavement reposait sur des suspensurae (petits pilastres en brique), quant aux murs, ils comportaient une double cloison constituée de tuiles quadrangulaires à picots (tegulae mammatae).

Le tepidarium

Partie est du tepidarium, avec son bassin. L'orifice apparaissant dans le mur du fond est celui du foyer de tirage. Sous le bain l'on aperçoit les suspensuare (petits pilastres en brique) qui supportent la dalle , créant ainsi un espace permettant à l'air chaud de circuler sous le plancher et de chauffer la pièce. Sur la photo de droite, sur le mur gauche, subsistent encore quelques tegulae mammatae , qui constituaient la double cloison où l'air chaud circulait également.

Le calidarium

Ci-dessous le calidarium présentant la même structure que la pièce précédente (sol et murs) avec d'un côté, l'alveum, bassin permettant de prendre un bain d'eau chaude occupant toute la largeur de la pièce et de l'autre le labrum, une grande vasque où l'on pouvait boire un peu d'eau fraîche.

L'alveum
Mur et voute, contre et au-dessus de l'alveum
le labrum

Le frigidarium

Ci-dessous, le frigidarium est une pièce circulaire recouverte à l'origine d'une coupole peinte en bleu représentant un ciel étoilé. Le passage au frigidarium, la pièce où l'on prenait un bain froid constitue la dernière étape . D'ailleurs, de nos jours les bienfaits pour la santé d'une petite douche froide après une bonne douche chaude sont toujours reconnus 🥶

Au carrefour de la via Abondanza et de la via Stabiana           selon carte de la billetterie  regio VII  repère 16           

Lupanare

Au sortir des thermes, immédiatement à droite, nous empruntons le vicolo del Lupanare . Le lupanare ou maison close offrait le service de prostituées. C'est le seul bâtiment restauré construit à Pompéi pour cette activité sachant malgré tout que les étages de nombreuses tavernes remplissaient également cette fonction. Le couloir qui dessert les chambres est décoré de fresques érotiques 😮😉

sculpture e phallus, sans doute à une entrée de la rue
vue d'une chambre
Vico del  Lupanare      selon carte de la billetterie regio VII  repère 18

Foro Triangolare 

Puis par la via dei Teatri, nous nous approchons de la zone des théatres située à la pointe sud-est de la région VIII délimitée par un éperon rocheux qui surplombe le ruisseau Sarnus qui coule au sud de la ville. Cet éperon rocheux, l'un des points les plus élevés de la ville conditionne la forme triangulaire de ce forum dans lequel nous pénétrons par un portique (propylée) constitué à l'origine de six colonnes ioniques dont il ne reste aujourd'hui que 3 complètes. Ce forum était entouré sur trois côtés de 95 colonnes doriques dont une trentaine ont été reconstituées et remises en place et communique par son côté est à l'ancienne palestre samnite puis par un grand escalier avec la nouvelle palestre, le grand théatre et le petit théatre qu'il jouxte.

Sur ce forum, parallèle à la gorge où coule le Sarnuse, s'élèvent (c'est un bien grand mot !), les quelques vestiges (un soubassement, un escalier et quelques fragments de colonnes) d'un ancien temple dorique dont la construction remonterait au IVe ou VIe siècle avant J-C et qui fut vraisemblablement abandonné à l'époque romaine. Il était consacré à Hercule, fondateur mythique de la cité auquel s'ajouta le culte de Minerve.

Via dei teatri et via del tempio d'Iside Selon carte de la billetterie regio VIII repères 8 et 9

L'ancienne palestre samnite prise de l'intérieur du forum triangulaire foru
Entrée du grand forum, une fois passé le propylée
Idem
A gauche, les arcades et les murs du grand théatre
De gauche à droite, portail de la palestre samnite, réservoir d'eau et entrée principale (plan incliné) du grand théatre

Le grand théatre

Cet édifice, découvert en juillet 1764, n'a été déblayé qu'une trentaine d'années plus tard ! A la différence des théâtres antiques connus, sa cavéa (partie formée par les rangées de gradins) à la forme d'un fer à cheval au lieu d'un parfait hémicycle. Son diamètre est de 68 m et il pouvait accueillir 5000 spectateurs. Cette cavéa est divisée sur sa largeur en 5 cunei (pluriel de cuneus, une série de gradins ayant la forme d'un coin et comprise entre deux escaliers (scalae) et sur sa hauteur en 3 précinctions (paliers) sur lesquels s'ouvraient les vomitoires, par lesquels circulaient les spectateurs.

La première, l'ima cavéa située au niveau le plus bas, constituée de 4 gradins était réservée aux magistrats et l'on y accédait par deux corridors voûtés, débouchant de chaque côté de l'orchestra.

La seconde, la media cavéa, située immédiatement au dessus de la précédente, constituée de 19 gradins était réservée aux classes sociales aisées et l'on y pénétrait par l'entrée principale située sur le côté ouest, le long du forum triangulaire. Cette entrée donnait accès à un corridor vouté (vomitoire) qui débouchait au niveau du dernier gradin par des portes donnant sur les différents escaliers séparant les cunei.

La troisième, la suma cavea, située au plus haut du théatre, le long de son mur d'enceinte, constituée de 4 gradins était réservée aux personnes de condition modeste. Cet espace permettait également 'accéder au sommet de l'édifice pour manipuler le vélarium , une toile qui protégeait les spectateurs du soleil ou de la pluie. Cette partie du théatre ayant été restaurée, l'on peut donc apercevoir, les poutre qui le soutenait insérées dans les corbeaux et mordillons (photo du bas à droite)

Enfin, les deux sections de gradins de forme rectangulaire qui se situaient de chaque côté de la cavea et à proximité de la scène étaient réservés aux magistrats qui offraient les spectacles. L'on y accédait par les deux passages voûtés (paradoi, pluriel de parados) situés de chaque côté de l'orchestra. Ces deux sections de gradins se terminaient à leur base, au plus près de la scène par une tribune réservée (podium).

En premier plan, devant l'orchestra nous avons le mur d'avant-scène (proscenium) flanqué de 6 niches. Une semi-circulaire et six carrées, semble t'il destinées aux musiciens lorsqu'ils n'étaient pas placés sur les côtés de l'avant-scène (pulpitum) avec les acteurs. En dessous de ce pulpitum qui était en bois se situait (l'hyposcenium) où étaient placés les instruments nécessaires au spectacle, les trappes pour les apparitions et où rentrait le rideau d'avant-scène. Enfin, en arrière plan, la scène qui correspond à la toile de fond des théâtres d'aujourd'hui, mais qui à cette époque était une véritable construction en dur, richement décorée de colonnes, de marbre et de statues, mais avec l'inconvénient de rester toujours la même quelque soit le spectacle présenté.

Derrière la scène, se situait le lieu où se retiraient les acteurs (postscenium) , le grand escalier qui descend du forum triangulaire qui donnait accès au quadri-portique , vaste espace à quatre arcades, entouré de 74 colonnes doriques, où les spectateurs pouvaient déambuler pendant les entractes. Mais, après le tremblement de terre de 62, l'édifice changea d'affectation et devint une caserne pour les gladiateurs.

Via Stabiana      selon la carte de la billetterie regio VIII repères 10 et  11 

Le petit  théatre   "l'Odéon"

Mitoyen au grand théatre, l'Odéon pouvait contenir 1500 personnes. Sa cavea, circonscrite dans un espace rectangulaire, contrairement aux standards de l'époque ne forme donc pas un hémicycle parfait, à l'exception de ses gradins inférieurs. Il est bâti en tuf de Nocéra, à l'exception des escaliers délimitant les cunei, en lave du Vésuve très dure pour leur conférer une meilleure solidté.

L'ima cavéa ne comporte que 4 gradins, séparée de la cavéa suivante par un muret servant de dossier au quatrième niveau et qui se termine à chaque extrémité par une griffe ailée.

Par contre, à chaque extrémité du premier gradin de la seconde cavea qui en comporte 17, l'on distingue la statue (télamon) d'un personnage agenouillé supportant un socle sur lequel devait être posé un quelconque ornement.

Sur les côtés de la scène et au dessus des deux vomitoires qui donnaient accès à l'orchestra, l'on distingue les deux podiums comportant chacun quatre gradins. L'on y accédait par un petit escalier ouvrant su la scène

Via Stabiana Selon carte de la billetterie regio VIII repère 12

Photos du bas, vomitoire, proscenium, pulpitum, et la scène.  Sur le muret la griffe ailée et 1er gradin le personnage agenouillé

Tempio di Iside (Isis)

Mitoyen au grand théatre et à la palestre samnite, ce temple de la fin du IIie siècle avant J-C, était destiné au culte de la déesse égyptienne qui se répandait alors dans l'empire romain. Les hauts murs qui enfermaient l'ère sacrée servaient à cacher les mystères d'un culte mystérieux réservé aux initiés. Orienté à l'est il s'élevait au centre d'une cour à portique sur une plateforme qui possédait un atrium de 6 colonnes . Sur les deux côtés de la cella où devait se tenir la statue où l'effigie d'Isis, et où les prêtres officiaient, l'on peut voir deux belles niches qui devaient également contenir des statues. Sur la photo en bas , à gauche l'on distingue un petit temple donnant sur une galerie qui mène à une citerne qui autrefois contenait de l'eau sacrée du Nil.

Via del tempio d'Iside    Selon carte de la billetterie  regio VIII  repère 14

Quelques fresques murales éparses

C'est ici que se termine notre visite de Pompéi et je ne m'explique toujours pas aujourd'hui comment nous sommes passés à côté de la visite de son forum sur lequel la via Abbondanza débouchait ! C'est une énigme 🤔🤨😮😯😕😠 .

Et pourtant, pendant la période romaine, le forum était le centre de la vie urbaine et le lieu de réunion habituel des Romains, la place principale où se déroulaient les fonctions civiles, religieuses et commerciales. C'est ici que se déroulait la vie publique quotidienne des pompéiens.

Et après une dernière visite au musée ouvert sous le portique de la Grande Palestre, nous ne quittons pas Pompéi sans nous retourner une dernière fois sur ce volcan, le "Vésuve" responsable de cette catastrophe. Sa dernière éruption date de 1944 où il a craché des coulées de lave pendant 11 jours, a encore fait 26 morts et 12 000 sans abri. Même s'il est actuellement en sommeil, il est encore actif et représente toujours une grave menace pour des centaines de millier d'habitants de la région de Naples pour lesquels les mesures de protection sont jugées insuffisantes.

Et encore, c'est sans compter les champs phlégréens , car cette zone située à l'ouest de Naples et de son golf est connue depuis l'antiquité pour son activité volcaniqe élevée et à ce titre considérée comme un super volcan unique inclus, faisant partie des 10 volcans les plus dangereux de la planète. Et, selon une étude récente ces Champs phlégréens sont entrés dans un nouveau cycle pouvant se conclure par une éruption catastrophique ! 😬

Nous gagnons la piazza Bartolo Longo, nous nous arrêtons sur la terrasse du bar Santuario prendre un pot et un baba au rhum, puis nous reprenons la direction de notre aire de C-C sans oublier de nous arrêter en chemin à la gare afin de consulter les horaires de train pour Naples et de faire quelques courses alimentaires. Arrivés à l'aire, nous profitons de leur machine à laver pour lancer une lessive. Il était temps ! Puis train train habituel de fin de journée.

1
oct

Lever à 8h30, temps incertain. Rituel du matin puis sac sur le dos, parapluie en main (au cas ou !) nous prenons à pied la direction de la gare de Pompéi pour prendre la ligne "Circumvesuviana". Nous arrivons juste avant le passage d'un train et embarquons pour Naples, pour un trajet de presque 1 heure en raison des nombreux arrêts. Nous traversons la banlieue de Naples, souvent en pleine ville , au ras des immeubles et des maisons. Cela n'est pas très reluisant et transpire fort la misère (immeubles délabrés, tout est tagué, dépotoirs d'ordures et de gravats). Le changement est brutal lorsque nous arrivons à la station centrale Garibaldi en centre ville. Nous nous arrêtons à la terrasse d'un café Piazza Giuseppe Garibaldi, en profitons pour consulter notre guide, Google Maps et prenons la direction du centre historique. Rapidement, nous tombons sur le Naples que nous nous attendions à visiter, avec ses ruelles étroites bordées de hautes habitations, ses balcons et le linge aux fenêtres. Et du monde, du monde partout, et les vespa qui essaient de se faufiler à travers cette fourmilière.

Via dei Tribunali
Piazzetta Sedil Capuano
A gauche chiesa e quadreria Pio Monte della Msisericordia
Piazza cardinale Sisto Riaro Sforza
Obelisco di San Gennaro
Via dei tribunali
Via dei tribunali à hauteur piazza Gerolomini

hhhh

Au niveau piazza Gerolomini
Vico dei Panettieri
Basilica di San Paolo Maggiore
Piazza San gaetano

Sur cette place, nous nous installons pour déjeuner à la terrasse de la pizzéria Pomod'oro avant de continuer notre visite

Nos tronches...une fois n'est pas coutume ! 

Derrière moi, sur la place, nous apercevons une entrée des " Napoli Sotterranea", visitables. Cette visite guidée (que nous n'avons pas faite) si j'en crois notre guide papier, doit plonger le visiteur à 40 mètres sous terre dans un incroyable labyrinthe antique de passages creusés par les Grecs afin d'extraire le tuf utilisé pour la construction et d'acheminer l'eau depuis le Vésuve vers des citernes. Agrandi par les Romains, ce vaste réseau servit d'abri pendant la seconde guerre mondiale. Près de 60 % des Napolitains vivraient au-dessus de celui-ci. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale sont régulièrement découverts , cavités de l'époque romaine, chambres funéraires paléochrétiennes et tunnels utilisés par les Bourbon pour fuir. Selon les archéologues, pas moins de 200 hectares de sites resteraient à découvrir !

Nous quittons la place par l'étroite Via San Gregorio Armeno , réputée pour ses Pastori (santons), crèches en tous genres, décorations de Noël (quelque soit l'époque de l'année) et figurines assez kitsch de célébrités ! Mais quelques générations d'artisans réputés tel, Ferrigno( depuis 1836) et Capuano (depuis 1840) allient toujours passion et tradition. Photo du bas de la mosaïque, à gauche, entrée de l'atelier et de la boutique des frères Capuano,

Que de monde ! Nous quittons la via San Gregorio Armeno et prenons sur la droite la via San Biagio dei Librai, dépassons la piazzetta Nilo en direction de la piazza San Domenico Magiore.

Carrefour via S. Gregorio Armano et S.Biago dei Librai
Via San Biago dei Librai
Via san Biago dei Librai
Piazzetta Nilo
Piazzetta Nilo
Piazzetta Nilo
Idem

Où nous débouchons, avec en son centre l'obelisco de san Domenico et en arrière plan la Chiesa di San Domenico Maggiore. Ensuite nous nous enfilons dans la via Benedetto Croce.

En arrière plan, la Piazzetta Nilo
sur la rue Benedetto Croce
Idem
Sur la rue Benedetto Croce
Chiesa di Santa Chiara de la via héponyme et au premier plan son campanile
Idem
Entrée chiesa et monasterio di Santa Chiara
Piazza Gesù Niovo et obélisque dell' l'Immocolata
Chiesa di santa Chiara et son campanile pris de la piazza Gesù Nuovo

Puis au fond de la place, nous prenons les via Capitellini et Monte Oliveto pour rejoindre le long du port les via Cristoforo Colombo et Nuovo Marina. Nous coupons enfin par la via duca di San Donato pour rejoindre le Corso Umberto I et la station centrale Garibaldi pour reprendre notre train pour Pompéi. Avant de pénétrer dans la station, nous prenons un pot au Carlino Caffe.

Via Dominico Capitelli
Via Monte Oliveto
La gestion des déchets à Naples, un problème récurent ! !
Et toujours le Vésuve en toile de fond !
Via Duca di san Donato
Arco Di Sant' Eligio sur ruelle à droite au début de la rue
Via Nolana et ancienne porte fortifiée éponyme
Carlino caffe, Corso Umberto I
Via Eletto Genoino
La station centrale Garibaldi 

Dans la station, nous prenons notre billet retour à la billetterie automatique. Un train démarre à 16h02, mais nous sommes trop juste, nous prendrons donc le suivant à 17h12. Lorsque ce train apparaît sur le tableau lumineux des horaires, nous apprenons qu'il s'arrête à Torre Annunziata et qu'ensuite nous devrons prendre un bus de substitution jusqu'à Pompéi. Nous nous rendons à l'accueil qui nous le confirme bien. Mais ne disposant d'aucune indication sur le numéro de quai ni de train, nous nous informons une nouvelle fois au niveau des quais et là l'on nous annonce que ce jour, il n'y a aucun train "Trenitalia" mais un bus à prendre à l'extérieur de la station, en face de l'accès pour le métro 🤔. Nous nous y rendons donc rapidement, il y a beaucoup de monde et de bus qui arrivent et repartent, mais surtout vers l'aéroport. Il est 17h12 et nous n'avons toujours pas vu le notre. Nous voyons bien passer quelques bus de substitution, mais qui ne nous concernent pas, jusqu'enfin nous apercevons le notre : Napoli-Pompéi 😃. Nous lui faisons signe de la main...mais il ne s'arrête pas 😩 ! Mais où devions nous vraiment le prendre ce satané bus ?

Dépités, nous décidons de prendre un taxi qui nous coutera 70€ en plus de nos billets de train☹ . Nous arrivons chez "La Giulana" vers 18h00 et préparons le C-C pour le départ de demain matin pour Rome.

2
oct

Lever à 8h30, derniers préparatifs et nous quittons "la Giulana" pour Rome. Waze nous ayant dirigé vers des routes improbables lors de notre arrivée à Pompéi, je décide de ne pas l'utiliser et de me fier à mon instinct pour en ressortir....qui me mène cette fois sur une route (pas une rue !) en périphérie de Pompéi qui se retrouve barrée quelques kilomètres plus loin😯 ! Après un nouveau demi-tour, nous rebroussons chemin et trouvons enfin la direction de l'autoroute. Cela roule bien, nous sommes dimanche. Vers 13h00, nous décidons de déjeuner sur une aire de service avant de pénétrer dans Rome. Nous trouvons facilement "L'Area di Sosta L.G.P", via Casilina, attenant au parc public de Centocelle. Cette aire (je dirais presque ce camping !) de 130 places est l'endroit idéal pour poser son C-C et visiter Rome. L'ancienne voie de chemin de fer régionale, à voie étroite Rome-Fiuggi-Alatri-Frosinone, ne fonctionne actuellement, que jusqu'à La station de Centocelle, qui en devient le terminus. En effet les autres stations en amont devraient être désormais desservies par la nouvelle ligne de métro C en construction.

Cette ancienne ligne de train, depuis transformée en ligne de tramway (en ce qui concerne seulement sa signalisation ), Termini Laziali-Centocelle, passe devant l'aire C-C et sa station Centocelle-Balzani se situe 100 m de son l'entrée. Pratique ! Le trajet dure environ 36 minutes et le tram vous dépose au Termini Laziali, via Giovanni Giolitti à environ 800 m en aval de la gare de Rome Termini.

L'aire dispose en outre d'un magasin d'accessoires pour camping-cars où l'on peut également acheter les billets pour le transport (métro, tramway, bus).

Il est environ 16h30, lorsque nous quittons l'aire pour prendre ce tramway en direction de la gare de Rome Termini. Aussitôt arrivés, nous prenons à pied, la direction du Colisée, le premier site touristique d'Italie

Le Colisée

A l'origine, amphithéâtre Flavien, en l'honneur de la dynastie des empereurs qui à l'emplacement de la Domus Aurea de Néron dont ils succédèrent, avaient oeuvré pour l'édification de ce bâtiment. En l'an 72 Titus Flavius vespasianus en fut l'instigateur, mais c'est son fils Titus qui après son décès survenu en 79 poursuivit sa construction, l'inaugura en 80 et c'est son frère Domitien qui le modifia. Le nom actuel de "Colisée" date du moyen âge en référence à la statue gigantesque de Néron (Colosso di Nerone) qui se dressait à l'entrée de la Domus Aurea. Pouvant accueillir 50 000 spectateurs, il était destiné aux combats de gladiateurs, d'animaux sauvages et autres manifestations publiques (reconstitutions de batailles célèbres, exécutions de condamnés à mort,..) et resta en service jusqu'au VIe siècle à partir duquel il connut différentes affectations ( habitations, église, cimetière, ateliers, forteresse,..). Nous l'approchons par la via Degli Annibaldi et tombons par un pur hasard sur la partie de sa muraille extérieure (à l'est) toujours debout ! Car, de nos jours, suite à de nombreux tremblements de terre survenus au cours des siècles, le Colisée est pratiquement à l'état de ruine. Celui de 1349 provoqua l'effondrement du mur extérieur ouest construit en blocs de travertin blanc, déjà affaibli par le pillage des agrafes de fer ou de bronze scellées au plomb qui maintenaient les pierres entre elles. Ainsi côté ouest, le mur que nous voyons est le dernier mur intérieur, contre lequel s'appuyaient les gradins. Si l'on regarde la photo 10 (dans la mosaïque ci-dessous), à l'ouest en plus du mur extérieur, un autre mur a dû s'effondrer pour arriver à ce que nous voyons aujourd'hui. Sur la photo 11, l'on distingue bien les contreforts en briques, construits au XIXe siècle pour soutenir les murs restés intacts, à l'endroit de la fracture. Toujours sur la photo 10, l'on distingue bien que malgré le fait que le mur extérieur soit resté debout, à l'intérieur tout ce qui est au dessus de la "Maenium Secundum Summum " hormis le mur qui la ceinturait (sur la photo 10, le petit mur percé de portes et de fenêtres) a disparu. Soit, la "Maenium Summum secundum" et la "Maenium Secundum in lignéis (gradins en bois) destinés aux pauvres, aux esclaves et aux femmes. Pour une meilleure compréhension de tout ceci, possibilité de consulter sur internet une vue transversale et un plan de forme du Colisée. Avec l'autorisation du pape, une grande partie de ces pierres tombées, dont le travertin, furent récupérées pour la construction de palais et églises dont les façades du Palazzio Venezia et de la Basilique Saint-Pierre.

Mais malgré toutes ces vicissitudes, le Colisée reste aujourd'hui le plus fascinant et le plus visité des monuments antiques de Rome avec 7,6 millions de visiteurs par an et est classé parmi les sept merveilles du monde actuel. Mais en ce qui nous concerne, nous ne pourrons le voir que de l'extérieur car les billets sont presque exclusivement vendus en ligne et vu le monde, surement avec une bonne anticipation par rapport à votre date souhaitée de visite. Nous serons d'ailleurs confronté au même problème pour la visite du forum😕.

Aperçu du Colisée par la via Degli Annibaldi
Nous l'approchons par la partie conservée de la muraille extérieure.
A droite , le contrefort en briques, situé à la fracture du murs effondrés
Photo 10
Photo 11. Les 2 murs effondrés, le mur intérieur restant et les contreforts
A l'extrème gauche, une portion de l'arc de  triomphe de Constantin

L'arc de triomphe de Constantin

Situé à proximité immédiate du Colisée, cet arc érigé en l'an 315 de notre ère, sur la voie Triumphalis , en l'honneur de la victoire de l'empereur Constantin (280-337) sur Maxence à la bataille du pont Milvius en 312 est l'un des plus intéressants édifices romains, emblématique de la sculpture romaine . C'est le plus grand arc de Rome avec une hauteur de 21 mètres pour une largeur de plus de 25 mètres et il se caractérise par de nombreux reliefs provenant de monuments romains plus anciens, pratique courante qui se poursuivit jusqu'au moyen-âge.

Recto
Verso
Ou l'inverse ! 

La Basilica santa Maria maggiore

Puis nous quittons le Colisée par le " Parco del Colle Oppio e delle terme di Traiano" en direction de la basilique Sainte Marie Majeure. Ce parc contient quelques vestiges des termes de Trajan et de la Domus Aurea de Néron.

Cette basilique qui a conservé sa structure paléochrétienne primitive est l'une des quatre basiliques majeures de Rome, située sur la Piazza dell'Esquilino au sommet de la colline de l'Esquilin. C'est le plus grand monument et la plus ancienne église romaine consacrée à la Vierge Marie. Bien que ne faisant pas partie du Vatican, le gouvernement italien en reconnaît au Saint-Siège la pleine propriété. A la suite d'une légende, cette basilique peut être également appelée "Sainte-Marie-aux-Neiges" car le matin de la nuit du 4 au 5 Aout, alors que la Vierge lui était apparue dans la nuit en rêve pour lui demander d'ériger un sanctuaire à cet emplacement, le pape Libère constata qu'il avait neigé ! Sur la place devant la basilique, se situe la "Colonna della Pace" transférée à la demande du pape Paul V en 1613-1615. Elle est l'unique élément des 8 colonnes de la basilique de Maxence et Constantin, appelée à l'époque Temple de la Paix, construit par l'empereur Vespasien près du Forum de la Paix, après ses victoires au Moyen-Orient et la confirmation de la République romaine.

parco del colle Oppio e delle terme di Traiano
Colonne de la paix et sa petite fontaine

Nous nous installons à la terrasse du bar Cottini, Via Merulana, en périphérie de la place, pour prendre notre meilleur Spritz 🥂depuis notre arrive en Italie ...

avant de reprendre à pied la direction de la gare de Rome Termini dont nous sommes proche. Nous nous y arrêtons prendre chez un traiteur notre repas de ce soir, et rejoignons quelques centaines de mètres plus bas, via Giovanni Giolitti , le terminal Termini-Laziali, de la ligne de tramway Termini-Laziali/Centocelle, d'où nous descendrons à la station Centocelle-Balzani, pour ainsi dire, pratiquement devant notre aire Camping-car 👍.

19h36 arrivée du tram à Termini-Laziali
20h05, le tram quitte la station Centocelle-Balzani

Seconde partie d'après midi bien remplie !

3
oct

Lever vers 9h00, il fait un temps magnifique, çà va chauffer. Nous allons donc partir léger aujourd'hui, pas de sac à dos, seulement une banane en ceinture. Nous achetons nos tickets de transports de la journée au magasin d'accessoires camping-cars du camping, 1,50€ l'unité. Une fois compostés, ils ont une validité de 1h30, quelque soit le nombre de fois et le moyen de transport (tram, bus, métro) utilisé dans ce laps de temps. L'heure du compostage est notée sur le billet, ainsi que celle de la limite de validité.

Arrivés au Termini-Liazali, nous cherchons l'arrêt du bus de la ligne 70, qui nous déposera sur la rive du Tibre, devant le pont Umberto I en face du palais de justice situé sur l'autre rive.

Nous longeons la rive gauche du Tibre

Le Ponte Sant' Angelo et en arrière plan le dôme de la Basilique Saint-Pierre

Le castel Sant' Angelo

Jusqu'au "Ponte Sant' Angelo" situé en face du château éponyme et que nous traversons. Le château Saint-Ange, profondément remanié au cours des siècle, également connu sous le nom de mausolée d'Adrien, est relié à l'état du Vatican par un couloir surélevé fortifié d'une longueur de 800 m, le "Passetto di borgo", aménagé en 1277 par le pape Nicolas III sur la muraille construite par le pape Léon IV (845-855) suite à la mise à sac de Rome en 846 par les sarrasin.

En direction de la place St Pierre, je me suis retourné pour prendre cette photo, Le Tibre est à ma droite 

La place et la basilique Saint Pierre

A droite muraille du castel Sant Angelo, à droite le Tibre
En tout premier plan, le début de la queue s'étirant jusqu'au fond à droite,  des personnes désirant visiter la basilique !

Cette basilique, également appelée Saint-Pierre de Rome, inscrite à la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO est l'édifice religieux le plus important du catholicisme et l'un des lieux les plus saints du christianisme puisque selon la tradition, elle abriterait la sépulture de Saint-Pierre, le premier pape (confirmé en 1968 par le pape Paul VI à la suite de fouilles et études scientifiques). Avec une superficie de 2,3 ha et une capacité de 60 000 personnes, elle est également l'église catholique la plus grande au monde (bien que j'ai pu lire que ce titre reviendrait à la basilique Notre-Dame-de-la-paix à Yamoussoukro en Côte d'Ivoire ! ) Déjà sa façade mesure 144 m de large pour 45 m de haut et pour mieux réaliser sa taille, il suffit de savoir que les statues des 12 apôtres et du Christ qui couronnent sa façade mesurent chacune 6 mètres de haut ! Ce qui ne choque pas. Elle fut édifiée de 1506 à 1626 à l'initiative du pape Jules II, à l'emplacement de l'antique basilique vaticane construite à l'initiative de Constantin 1er empereur chrétien et du pape Sylvestre 1er à partir de 326, à l'emplacement du cirque Vaticanus ou cirque de Caligula et de Néron, là où les premiers pèlerins venaient rendre un culte à Saint-Pierre. D'ailleurs, l'actuel obélisque du Vatican érigé au centre la place Saint-Pierre en constitue le seul vestige.

Cette basilique étant l'un des bâtiments les plus visités au monde ( 17 000 visiteurs recensés en moyenne par jour en 2019), nous sommes quand même surpris par la longueur de la file d'attente qui patiente sous ce soleil de plomb 😯 ! Que faisons nous ? Nous n'y reviendrons pas tous les jours 🤔 ! Nous nous décidons donc à prendre la queue dans la file d'attente.

La fontaine Gregoriana à droite de l'obélisque, face à la basilique
Nous approchons du but ! Il nous aura fallu  exactement 46 minutes pour arriver à ce stade . Et ce n'est pas fini !

Pénétrés sous le porche de la basilique, nous prenons la file qui nous permet de monter dans la coupole de la basilique. Cette coupole serait la plus haute du monde, 136,57 m depuis le sol de la basilique jusqu'à la croix de son sommet avec un diamètre de 42m. Les plans initiaux de Bramante faisaient état d'une coupole en demi-sphère, inspirée du Panthéon, mais en 1547 Michel-Ange reprend le chantier et la transforme à l'instar de celle de la cathédrale de Florence en forme ovoïde avec une double coque qui résistera mieux à la pression avec des nervures de consolidation. Finalement, elle est achevée en seulement 2 années par 600 hommes travaillant sur le chantier. Elle repose sur quatre imposants piliers en pierre.

La queue est moins longue, mais nous y passons quand-même du temps car le nombre de personnes pouvant s'y trouver est régulé. Deux choix se présentent alors à nous, gravir les 231 marches de l'escalier qui nous mène au niveau de la plateforme panoramique située à 45 mètres de hauteur à l'intérieure de la coupole, ou prendre l'ascenseur🤔 ? Nous choisirons le seconde solution. Ainsi 46 minutes après la photo ci-dessus, nous prenons la première photo ci-dessous. Nous sommes un peu déçus car nous n'avions pas pensé que par mesures de sécurité (pourtant évidentes !) un grillage à mailles très serrées entraverait l'objectif des appareils photo 🙁.

Cela fait déjà haut !
Photos prises à travers le grillage, mais recadrées afin de ne pas le voir
Merveilleuse coupole ! 

Puis nous grimpons vers la plateforme extérieure de la coupole (pas encore tout à fait en son sommet !), par un escalier très étroit créé a l'intérieur de sa double paroi que l'on gravit dans le sens horaire. Par conséquent, plus l'on y progresse, plus nous quittons la position verticale, poussée vers le mur intérieur et inversement à la descente...c'est assez marrant. A un certain moment l'on emprunte un escalier tournant à plusieurs reprises à 180° et enfin un dernier très raide en colimaçon nous fait déboucher sur

Nous redescendons...

une spectaculaire vue panoramique de Rome. Le jeu en valait vraiment la chandelle 👍👍

La place Saint-Pierre et la via della Conciliazione
Sur la gauche, à l'extérieur de la place , l'on distingue le "Passetto di Borgo"

Sans risque de se tromper, sur la photo ci-dessus, l'on distingue de gauche à droite deux monuments remarquables, la coupole du Panthéon et tout en marbre blanc, le monument à Victor-Emmanuel II, situé Piazza Venezia, au pied du capitole. Et à priori derrière lui, légèrement à sa droite le Colisée, peu net en raison de son éloignement 🤔.

En redescendant, nous nous arrêtons sur le toit de la basilique

Mais lorsque l'on pénètre à l'intérieur de cette basilique, on est immédiatement impressionné par son volume, son opulence, la variété de ses marbres polychromes, ses colonnes ouvragées, la richesse de ses stucs, la finesse de ses mosaïques et le nombre et l'extrême beauté de ses autels, chapelles et statues. Il y a beaucoup de visiteurs, mais finalement bien dilués dans cet immense espace


Gian Lorenzo Bernini, dit Le Bernin (1598-1680), chef de file du baroque italien, considéré comme un nouveau Michel Ange a exécuté entre 1624 et 1633, à la demande du pape Urbain VIII ce baldaquin, véritable chef-d'oeuvre de 29 mètres de haut situé sous la coupole de la basilique. Il se compose de quatre immenses colonnes torses réalisées en partie avec le bronze enlevé et fondu des sculptures antiques du Panthéon 😕, sa couverture est faite de volutes et comporte à chaque angle une statue et son sommet est coiffé d'un globe surmonté d'une croix. Il encadre le maitre-autel situé au dessus de la tombe de Saint-Pierre, derrière lequel seul le Pape peut officier.

Trente-huit ans, jour pour jour, après son décès le 3 Juin 1963, à la demande du pape Jean-Paul II, le Pape Jean XXIII dont le corps embaumé reposait initialement dans la crypte a été placé dans un cercueil en cristal blindé sous l'autel de la chapelle Saint-Jérôme, à la seule fin d'être exposé au public .

L'entrée de la basilique prise de dessous la coupole
Sous la coupole, devant le baldaquin et l'entrée de la crypte
Deux des quatre piliers supportant la coupole 

lorsque nous sortons la basilique il est 14h45

la fontaine jumelle, Clementina à gauche de l'obélisque, en face de la basilique
"Les anges inconscients" Oeuvre de l'artiste canadien Timothy Schmalz

A l'occasion de la 105e journée mondiale du migrant et du réfugié, le pape François a inauguré en Septembre 2019 Place saint-Pierre cette statue en bronze représentant 140 migrants de différentes cultures et périodes historiques, serrés les uns contre les autres sur un esquif surchargé, inspirée d'un verset de la lettre aux Hébreux : "N'oubliez pas l'hospitalité, elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges"

Mais nous ne quittons pas pour autant le Vatican. Nous nous arrêtons déjeuner sur la terrasse (plutôt le trottoir !) du restaurant "Universal bar" Via della conciliazione où cela devenant une coutume, nous prenons chacun un Spritz, d'ailleurs excellent !

Vers 16h30, nous longeons la rive gauche du Tibre, passons devant le palais de justice et traversons le pont Umberto I pour rejoindre la Piazza Navona en direction du Panthéon.

Un petit air de quais de Seine !
Le palais de justice
Le pont Umberto I

La Piaza Navona

Cette grande place, considérée par l'organisation "Project for Public Spaces " comme la troisième meilleure place du monde est située à proximité du Panthéon, à l'emplacement de l'ancien stade de Domitien dont elle a repris exactement la forme et en conserve quelques ruines. Elle est l'un des principaux lieux touristiques de Rome et l'un des plus beaux ensembles d'architecture baroque. Sur la photo de gauche ci-dessous, nous distinguons en enfilade, la statue de Neptune sur sa fontaine éponyme, puis l'église Sainte-Agnès-en-Agone (Agone était l'ancien nom de la place, tranformé en Navone, puis Navona) avec en face d'elle la fontaine des quatre fleuves et son obélisque. Construite à l'initiative du pape Innocent X, cette fontaine des quatre fleuves représentés par les quatre statues érigées à sa base symbolisent chacune un continent, le Danube pour l'Europe, le Gange pour l'Asie, le Nil pour l'Afrique, et le Rio de la Plata pour l'Amérique. Et enfin, la fontaine des Maures au bout de la place .

Virage à 180°, nous apercevons mieux la fontaine de Neptune
Eglise Sainte-Agnès-en-Agone et ambassade du Brésil
Fontaine des quatre fleuves
La fontaine des Maures à l'autre extrémité de la place
La Piazza Navona dans son ensemble, au moment où nous la quittons

Sur notre route, vers le Panthéon

Piazzia di San Pantaleo
Corso Vittorio Emmanuel II
Sant Andrea della Valle
Piazza di Largo Argentina
Via di Torre Argentina

Le Panthéon 

Le nom de cet édifice religieux antique, situé sur la Piazza della Rotonda est issu de l'adjectif grec Pantheion qui signifie " de tous les dieux" . A l'origine ce temple, construit sur l'ordre d'Agrippa au 1er siècle avant J.C, comme son nom l'indique était dédié à toutes les divinités de la religion antique, jusqu'au VII siècle où il fut converti par le pape Boniface IV en église et s'appella Basilique de la Sainte Vierge et de tous les Martyrs. Son utilisation ininterrompue jusqu'à nos jours a fait qu'il nous soit parvenu dans un état pratiquement intact après quasiment deux millénaires 😮 ! Endommagé par plusieurs incendies il fut quand-même reconstruit sous Hadrien au début du II siècle. De plus, il supporte, toujours sans faiblesse, la plus grande coupole de l'Antiquité construite en béton de ciment non armé, d'un diamètre intérieur de 43,30 m.

Arrivés à notre destination, la place est noire de monde et une longue file d'attente composée de personnes désirant visiter le monument s'étire ! Nous prenons rapidement un pot sur la place. Que faisons nous 🤔 ? Il est 17h40 et le bâtiment ferme à 18h15 ! Mais tant qu'à être là, nous tentons quand même le coup 😟.

Et oh surprise, cela avance vite car la visite est gratuite 👍

Sortis du Panthéon, nous nous dirigeons immédiatement vers l'arrêt le plus proche de notre ligne de bus 70

Piazza Capranica, institut di Santa Maria in Aquito
Piazza della Maddalena
Chiesa di santa maria Maddalena
largo Giuseppe Toniolo, église des français de Rome

Il nous ramènera au Termini, où avant de prendre notre tram nous réaliserons quelques achats alimentaires dans un marché COOP. Lorsque nous montons à bord, il fait quasiment nuit. Sacré journée !

Départ "Termini-Lazziali", arrivée "Balzani" 
4
oct

Lever à 7h45, occupations matinales habituelles et nous reprenons notre tram jusqu'à Termini, où nous prendrons cette fois le métro ligne B, direction "Laurentina"

et descendrons à la station "Colosseo", proche du forum que nous comptons visiter ce jour.

Les forums 

Le nom forum, proviendrait d'une forme neutre des noms latin forus (marché), fores(porte) et foris (dehors) qui désignerait plus largement un espace libre aménagé ou réservé, initialement en dehors de l'espace habité. A l'origine, entre les collines du Capitol et du Mont-Palatin se situait une plaine marécageuse régulièrement inondée par le Tibre et les eaux de ruissellement. Aux environs de 616 av J.-C la nécropole qui l'occupait fut progressivement abandonnée, le marais asséché et cet emplacement commença à être aménagé. Bien que sa principale fonction fut vraisemblablement commerciale, il fut divisé en différentes sections. Au nord, le "Comitium", centre politique et judiciaire de la ville, au sud les activités commerciales et enfin la "Regia", la section religieuse. Tout au long des époques qui ont jalonné son histoire (royauté, république, empire) et suite à de profonds bouleversements (guerres, incendies,...), beaucoup de ses bâtiments ont été détruits, reconstruits, transformés, déplacés, les déblais s'empilant souvent les uns sur les autres tel les couches d'un Millefeuilles, à un tel point que les archéologues rencontrent souvent des difficultés à les repérer et à les dater.

A la recherche d'une billetterie, nous nous engageons sur le "Clivo di venere Felice", la rue qui nous conduit aux vestiges de la basilica Massenzio, située dans l'enceinte du forum, hélas inaccessible de ce côté. Dans la Rome antique, les basiliques n'avaient pas de fonction religieuse, et celle-ci, la dernière de Rome (initialement appelée Basilica Nova) est probablement en volume la plus grande salle construite dans l'antiquité. Elle abritait les activités judiciaires de la ville.

le "Clivo di Venere Felice", en arrière plan le Colisée
les vestiges de la basilique de Maxence et de Constantin

A proximité, se situe la basilique Santa Francesca Romana (IX-XIII siècle), cette fois lieu de culte.

N'y trouvant pas d'accès au forum, nous rebroussons chemin et nous engageons sur la "Via dei fori Imperiali ". Mussolini, soucieux de rappeler aux italiens la grandeur passée de l'empire Romain et afin de servir ses propos nationalistes, fit démolir de nombreuses constructions médiévales qui défiguraient le site, mais créa (1924-1932) cette grande artère qui coupe désormais en deux ce forum 😯 provoquant un véritable désastre archéologique. Cette avenue se déroule ainsi du Colisée à la Piazza Venezia. De celle -ci nous avons un autre point de vue sur l'arrière de la basilique de Maxence et de Constantin (Massenzio) et plus particulièrement sur son abside.

Et à proximité, après avoir dépassé la Basilica dei Santi Cosma e Diamano, nous trouvons enfin une des 3 billetteries du forum sur le largo della Sallara vecchia. Mais nous découvrons qu'elle ne se limite qu'à une simple borne internet ! Les billets doivent y être retirés après avoir choisis le jour, l'heure et la formule souhaitée, de la plus simple à celle incluant le maximum de monuments a visiter. Nous tentons le coup à plusieurs reprises, mais sans résultat. Il n'y avait sans doute plus de place disponible pour ce jour ☹ Décidément nous n'avons pas de chance avec les forums, que ce soit celui de Pompéi dont nous sommes passés à côté et maintenant celui de Rome que nous ne pourrons visiter ! Nous n'avions pas imaginé que la visite des principaux monuments de Rome devait se préparer bien en amont et que les billets étaient presque exclusivement vendus en ligne. Selon information reçue, il semblerait que la chance d'en obtenir à la billetterie serait très faible !

Nous ne pénètrerons donc donc pas dans ce forum, mais lot de consolation, de chaque côté de cette via dei fori imperiali, un parcours en surplomb, car au fil des siècles, même de deux millénaires, différents nivaux de construction se sont superposés faisant que l'époque romaine antique qui nous intéresse, se situe désormais bien en contrebas de la route. Bien aménagé, ce parcours avec de place en place des terrasses présentant de beaux points de vue, nous permettra quand-même, mais d'assez loin, de prendre quelques photos.

La photo du haut à gauche, de la mosaïque ci-dessous a été prise sur la Via dei Fori Imperiali, à hauteur de la basilique de Maxence ( Massenzio) et Constantin. En arrière plan, nous apercevons l'imposant bâtiment en marbre blanc érigé entre 1885 et 1911 sur les flancs du Capitole, en l'honneur de Victor Emmanuel II.

La photo du haut à droite a été prise au niveau de la Basilica dei Santi Cosma e Damiano. Entre les deux garde-corps métalliques, nous avons le largo della Salara Vecchia où se situe la billetterie que nous apercevons à l'extrême gauche. Je reviendrai un peu plus loin sur la description des bâtiments que l'on y voit.

La Via dei Fori Imperiali qui coupe en deux le forum !

Ci-dessous, sur la photo de gauche, nous apercevons de gauche à droite, l'arrière du temple d'Antonin et Faustine (juste derrière la billetterie où l'on distingue un groupe de personnes) dont la relative bonne conservation est due à sa transformation au haut Moyen Age en l'église San Lorenzo in Miranda. De nos jours, ne restent du temple original que les colonnes qui formaient son vestibule (non visibles sur cette photo ). A sa droite nous avons les colonnes, vestiges de la basilica Aemilia. Sur la photo de droite, les vestiges des mêmes colonnes, puis toujours de gauche à droite, du plan le plus éloigné à celui du plus rapproché, les colonnes du temple de Saturne, l'un des plus anciens temples du forum qui abritait entre autres, le trésor public de l'état, les lois gravées dans le bronze, les décrets du sénat. Ensuite nous apercevons une partie de l'arc de Septime Sévère qui sous cet angle de vue semble accolé au bâtiment de la curie, construit à l'initiative de César, où siégeait le sénat romain. Juste au-dessus de celui-ci, nous apercevons la torre Patarina du Palazzo Senatorio in Campidoglio, actuel siège de la mairie de Rome et à sa droite la coupole de la chiesa Santi Luca e Martina Martiri. Enfin, contre le monument en l'honneur de Vittorio Emanuele II, la basilica di Santa Maria in Aracoeli

Sur la photo ci-dessous, l'on distingue mieux le temple de Faustine et Antonin avec ses colonnes d'origine qui composaient son vestibule ainsi que le fronton sculpté de sa façade, un des éléments de ses nombreuses transformations réalisées au fil des siècles. En arrière plan, la colline du Mont Palatin, un des lieux les plus anciens de la Rome antique, lieu de villégiature des empereurs et il semblerait, vu le monde amassé sur sa terrasse, un très bon point de vue sur le forum. A sa base, à gauche de l'Oratorio dei Quaranta Martiri, l'on devine les vestiges du petit temple rond de Vesta où se dressait un foyer dans lequel brûlait le feu sacré dont les Romains considéraient que l'extinction accidentelle présagerait des désastres imminents. A droite de ce même Oratorio, l'on devine en enfilade les trois colonnes restantes du temple des Dioscures, appelé également temple de Castor et Pollux considérés comme les gardiens de la liberté de Rome. Il était également le symbole du succès militaire du peuple romain.

A sa droite, au même niveau, nous avons les vestiges de la basilique Julia dans laquelle étaient organisés les réunions, les procès et autres activités et en avant de celle-ci (à droite sur la photo) l'on aperçoit deux colonnes honorifiques, l'une célébrant la tétrarchie, système de gouvernement collégial de quatre empereurs, mis en place par Dioclétien en 285 et l'autre une Décennalia commémorant l'intervalle de dix ans du règne d'un empereur

Puis nous continuons vers le forum de César, édifié entre la Curie (se situant juste à gauche de la chiesa santi Luca e Martina Martiri) et le monument à Vittorio Emanuele II. Ci-dessous, sur la photo du haut, à droite, nous apercevons les colonnes du temple de saturne entre la Chiesa Santi Luca e Martiri et la Chiesa di san Giuseppe dei Falegnani, sous laquelle se situait la prison Mamertine (Carcer Tullianum), aménagée dans une ancienne citerne et où auraient été enfermés Vercingétorix, Saint Pierre et Saint Paul. Sur la grande photo du bas , nous avons le forum de César, premier des forums impériaux de Rome, inauguré en 46 avant J.C. Nous y apercevons trois colonnes, vestiges du temple de Vénus Génitrix, comme son nom l'indique dédié à la déesse romaine Vénus, fondatrice légendaire de la gens Iulia (famille de César). César avait promis sa construction, s'il sortait vainqueur à la bataille de Pharsale où il combattait Pompée le Grand.

A gauche, angle de la chiesa Santi Luca e Martina Martiri
Le forum de César  et les colonnes du temple de Vénus Genitrix, devant le  monument en l'honneur Vittorio Emanuele II 

Nous devons maintenant traverser la via dei Fori Imperiali, en direction des forums d'Auguste et de Trajan situés de l'autre côté. Sur cette photo prise du bâtiment édifié en l'honneur de Vittorio Emanuele II, nous apercevons les deux forums dans leur ensemble. Celui d'Auguste à droite, celui de Trajan sur la gauche.

Auguste fit construire ce forum (2iè des forums impériaux) et en son sein le temple de Mars Vengeur (dieu de la guerre) suite à la réalisation du voeu de vaincre à la bataille de Philippes, qui l'opposait aux côtés de Marc Antoine, aux assassins de César (son père adoptif), Brutus et cassius. De nos jours ne subsistent de ce temple qu'une partie du podium, quelques bases de colonnes et trois colonnes corinthiennes encore debout ainsi que le pilastre engagé dans le haut du mur coupe feu de 33 m de hauteur qui le séparait du quartier de Subure contre lequel il était adossé. Il y avait deux passages dans ce mur qui permettaient de pénétrer dans ce forum dont seul subsiste aujourd'hui l'arc de Pantani (via Tor de' Conti) dont seule la moitié supérieure est ouverte, l'autre moitié étant remplie par le remblai de la rue. Les deux photos ci-dessous sont prises de la via dei Fori Imperiali. L'on distingue sur celle de droite (à hauteur de la personne en pantalon couleur fuchsia), des barrières fermant la via Allessandrina construite dans la seconde moitié du XVI siècle et qui constituait alors l'axe routier principal qui reliait le quartier Alessandrino (démoli en 1930) du forum de Trajan, à la basilique de Maxence . Elle constitue aujourd'hui une passerelle piétonne qui permet de s'approcher davantage des vestiges archéologiques.

Sur la photo du bas, contigu au mur auquel était adossé le temple de Mars vengeur, nous avons la maison des chevaliers de Rhodes. Au IXe siècle, des moines ont commencé la construction d'une église et d'un monastère dédiés à Saint Basile sur la zone du forum, utilisant une partie de ses structures pour aux environs de 1230, être incorporé à la propriété des "Chevaliers de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem", également connus sous le nom de "Chevaliers de Rhodes et de Malte". Son aspect actuel, avec sa loggia à cinq arches, date de 1466, suite à des transformations engagées à l'initiative du cardinal Marco Barbo. En 1566, l'Ordre des Chevaliers ayant déplacé son siège à l'Aventin, le pape Pie X confie le bâtiment à l'institut des Soeurs Dominicaines qui agrandissent et l'occuperont jusqu'en 1930, date où leur couvent fut démoli lors des grands travaux de Mussolini, pour ouvrir la via dei Fori Imperiali actuelle. Entre 1940 et 1950, la municipalité de Rome y effectua d'importants travaux de restauration et la rendit à l'ordre souverain de Malte.

La voie que l'on distingue sur cette photo est la via Alessandrina

Le forum de Trajan (106-113) sera le dernier des forums impériaux, le plus majestueux et le mieux conservé. Il comprenait la Basilique Ulpia, la colonne Trajane, les marchés de Trajan et deux bibliothèques dont la localisation exacte sur le forum est encore incertaine. Ce forum nécessita pour sa construction l'arasement de l'ensellement ( plus de 60 millions de mètres cube de terre et de roches !) qui reliait les collines du Capitole et du Quirinal . Cet arasement correspond aux 40 mètres de hauteur de la colonne Trajane.

Sur les photos ci-dessous, nous avons les ruines en béton et briques, encore bien conservées des marchés de Trajan surplombés au Moyen-Âge d'habitations. A l'origine, cet important édifice semi-circulaire de six étages construit en terrasse-gradins au flanc du Quirinal devait abriter une activité de marchés, commerces et tavernes aux étages inférieurs et de locaux administratifs aux étages supérieurs. Ils sont reconnus comme l'un des plus anciens "centres commerciaux" du monde antique avec environ 150 boutiques.

La haute tour que nous apercevons en arrière plan date de l'époque médiévale, car entre le XIIe et XIVe siècle, les marchés de Trajan furent transformés en une structure défensive connue sous le nom de "Castellum Miliciae" dont le point culminant fut cette tour appelée aujourd'hui " la tour des milices". Le tremblement de terre de 1348, aurait provoqué la destruction de ses deux niveaux supérieurs, la réduisant à sa hauteur actuelle et lui donnant une légère inclinaison.

Tout ceci met donc à mal une tradition voulant que depuis le haut de cette tour, baptisée pour la circonstance "tour de Néron", l'empereur ait pu contempler le grand incendie de Rome en Juillet 64 🤔.

Le forum de Trajan, les marchés de Trajan et la maison des chevaliers de Rhodes (forum d'Auguste)

Puis nous progressons vers la basilique Ulpia (de Ulpus, la famille de Trajan), située perpendiculairement entre la place centrale du forum et la colonne Trajanne. Elle était la plus grande de Rome, mais il n'en subsiste aujourd'hui que quelques colonnes encore debout.

La colonne Trajane, est une colonne triomphale, d'ordre dorique, construite de 107 à 113, qui commémore la victoire de l'empereur sur les Daces (habitants de la Dacie, ancienne Roumanie). Fait exceptionnel, elle a traversé les siècles et presque deux millénaires, pour parvenir jusqu'à nous, dans un parfait état de conservation, après avoir échappé aux guerres, pillages, incendies et tremblements de terre. Surmontée à l'origine par la statue de Trajan, depuis 1587, sous le pape Sixte-Quint, elle est remplacée par la statue en bronze de Saint-Pierre. Cette colonne est célèbre pour le bas-relief sculpté qui s'enroulant en spirale (tel un papyrus) autour de son fût, de sa base à son sommet (23 tours pour une longueur de 200m) diffuse des informations jusqu'alors inconnues sur l'art militaire romain à l'époque des empereurs. Le socle de la colonne est percé d'une porte d'entrée, donnant accès à un vestibule débouchant sur un escalier en colimaçon qui permet d'atteindre son sommet et d'une chambre sépulcrale où se trouvaient déposées dans deux urnes en or, les cendres de Trajan et de son épouse.

les colonnes de la basilique Ulpia et la colonne Trajane

Les deux églises, presque jumelles de santa Maria di lorento (au premier plan) et de Santissimo Nome di Maria al Foro Traiano (quelquefois appelées des deux Marie), devant la colonne Trajane, prises de devant l'escalier monumental du bâtiment en l'honneur de Vittorio Emanuele II, Piazza Venezia

Le monument à Victor-Emmanuel II et l'Altare della Patria

Cet imposant monument de 140 mètres de large et 70 mètres de haut, tout en marbre blanc, situé entre la Piazza Venezia, (la plus grande et la plus célèbre place de Rome) et la colline du Capitole qui s'inspire du grand autel de Pergame a été construit entre 1885 et 1911 (Eh non, il ne date pas de l'époque romaine !) par Giuseppe Sacconi en l'honneur de Victor-Emmanuel II, premier roi de l'Italie unifiée en 1861 et pour célébrer les 50 ans de cette unité.

L'ensemble a été conçu comme un forum moderne, une agora élevée sur trois niveaux, dont on accède par un escalier monumental. Au dernier, le plus vaste, s'élève le spectaculaire portique de 72 m de long légèrement incurvé, couronné par 16 colonnes corinthiennes de 15 mètres de haut, complété à chaque extrémité de deux propylées, comportant également chacun 16 colonnes, et surmontés d'une sculpture en bronze d'un char antique à deux roues, attelé à quatre chevaux disposés de front (quadrige), montés par une victoire ailée.

La réalisation du "Vittoriano" (encore un de ses noms !), provoqua de nombreuses protestations en raison de la destruction pour son édification d'un quartier médiéval accroché aux pentes du Capitole et de son style. Bien qu'étant encore surnommé par ses détracteurs "Le râtelier", "La machine à écrire", "Le bâtiment Olivetti", "Le lavabo", "Le gâteau de mariage", la plupart des romains le considèrent aujourd'hui comme l'un des symboles de leur ville.

Ses adversaires le considèrent trop colossal et mal assorti avec le centre historique de la ville, mais personnellement, je trouve qu'il ne déparerait pas devant les bâtiments de la Rome antique, au temps de leur splendeur 🤔.

Après avoir gravi les marches d'un escalier monumental, l'on accède à la première terrasse, celle de "l'Altare della Patria" (l'autel de la patrie), un des éléments principaux de cet édifice où sur une plateforme surélevée, dominée par la statue de la déesse Roma est située la tombe du soldat inconnu italien datant de la première guerre mondiale, surveillée de manière continue par deux militaires en arme et auprès de laquelle brule dans une vasque, une flamme éternelle. Ce symbole est d'autant plus important lors de la fête de la libération, lorsque tous les 25 Avril, l'Italie fête la fin du régime fasciste de la seconde guerre mondiale.

En empruntant l'escalier qui nous mène à la seconde terrasse, nous nous trouvons face à l'imposante statue équestre en bronze (12 mètres de haut, 24,80 mètres avec son socle, la plus grande de Rome) réalisée à l'effigie de Victor Emmanuel II en grand uniforme, par le sculpteur Enrico Chiaradia, inaugurée en 1910, après 20 ans de labeur. Pour réaliser cette dernière des canons de l'armée royale ont été fondus et coulés afin de récupérer les cinquante tonnes de bronze nécessaires à la réalisation de cet ouvrage composé de plus d'une dizaine de pièces assemblées sur place. A l'occasion d'une visite du roi pour afin de se rendre compte de l'avancement des travaux, un rafraichissement rassemblant 21 personnes a été organisé en installant une table dans le ventre du cheval 😮.


L'on distingue à gauche, les militaires devant la tombe du soldat inconnu
Double escalier menant au 2iè niveau, celui de la statue équestre
L'on se rend mieux compte des dimensions de la statue/ personnes à sa base
 la tour du Palazzo Venezia (à gauche) qui abrite le musée national du palais de Venise et la Piazza Venezia 
Terrase intermédiaire entre 2iè et 3ie niveau
Dernier niveau
La troisième terrasse, le portique et le propylée de gauche
Idem, à droite
a droite une partie du socle de la statue équestre 😮 !
La Piazza Venezia  en montant vers la troisième terrasse

Puis nous contournons le bâtiment, pour prendre l'ascenseur qui nous amènera sur la terrasse, au niveau des quadriges à environ quatre-vingt mètres de hauteur, de façon a avoir une vue panoramique de Rome à 360°.

En premier lieu, nous admirons les statues. Sur le propylée de gauche, nous avons le quadrige de l'unité de Carlo Fontana, représentant une victoire classique aux ailes déployées, à la couronne de laurier. Sur celui de droite, celui de la Liberté de Paolo Bartolini, représentant également une victoire classique aux ailes déployées, mais avec un ruban autour de la tête, une couronne de laurier dans une main et une lance dans l'autre.

Le quadrige de l'Unité
Le quadrige de la liberté
La terrasse panoramique sur le toit du bâtiment 

Panorama depuis la "Terrasse des Quadriges"

En arrière plan, la coupole de la basilique saint-Pierre
La Piazza Venezia, le Palazzo Venezia, Via del Corso
"Eglises des deux Marie", colonne Trajane, tour des milices
Le Colisée, le forum romain, la Torre Patarina (mairie de Rome)
En direction du Tibre, quartier juif du Trastevere, en premier plan "le théâtre de Marcellus", à sa droite la Grande synagogue

Le quartier juif et la grande synagogue

Lorsque nous quittons le "Vittoriano", nous nous dirigeons, vers le quartier de l'ancien ghetto juif, aujourd'hui siège de la "Grande synagogue" construite entre 1901 et 1904 sur les rives du Tibre. Dominant l'ancien ghetto, elle est reconnaissable à son dôme en aluminium, le seul de la ville a avoir une base carrée. Nous empruntons la via del theatro di Marcello, bifurquons à droite droite sur la via Montanara, la Piazza di campitelli où se situe la "Chiesa di santa Maria in Portico in campitelli", puis à gauche sur la via della tribuna di Campitelli, la via di Sant' Angelo in Pescheria, à partir de laquelle nous débouchons sur le "Porticus Octaviae, via del Portico d'Ottavia.

2 escaliers menant à la Basilica di santa Maria in Ara coeli et à la mairie Rome
Propylée droit du "Vittoriano" et Scalinata dell' Ara Coeli
Chiesa di santa Maria in Portico in Campitelli, piazza di Campitelli
via della tribuna di Campitelli
Via di Sant' Angelo in Pescheria
Nous débouchons à l'intérieur du "Portique d'Octavie"
Le "Porticus Octaviae" avec en enfilade "le théâtre de Marcellus "

Ce ghetto avait été imposé aux juifs dans ce quartier de Sant' Angelo par le pape Paul IV le 14 Juillet 1555 car depuis l'antiquité la communauté juive y vivait et en constituait la majeure partie de sa population. Mais après l'unification italienne, lorsque Rome passa sous l'autorité du royaume d'Italie, Victor Emmanuel II le démantela et octroya enfin aux juifs la citoyenneté italienne. Et le 13 Avril 1986, la visite du pape Jean-Paul II à la grande synagogue (la première depuis les premiers siècles de l'église romaine catholique) fut perçue comme un premier pas vers une amélioration des relations entre le catholicisme et le judaïsme.

La grande synagogue, vue de la rive gauche du Tibre 

Puis nous longeons la rive gauche du Tibre, jusqu'au Pont Fabricius (62 av J.-C.), le plus ancien pont de Rome encore dans son état d'origine que nous traversons pour rejoindre l'île Tiberine et passer sur la rive droite en empruntant le pont Cestius (ou San Bartolomeo). Au cours de son histoire, ce pont subit de nombreuses réparations pour être finalement démoli en 1888-1992 lors de travaux d'élargissement du bras droit du fleuve. Seule, l'arche centrale fut refaite à l'identique.

Pont fabricius, , à gauche Castello Caetani, à droite clocher di San G. Calibita
Bras gauche du Tibre, pris du pont Fabricius
Rive droite du Tibre, prise du pont Cestius
Ile Tiberine prise du pont Cestius
Bras droit du Tibre pris du pont Cestius
Basilica di San Bartolomeo all'Isola prise du pont Cestius
Piazza S. Bartolomeo All'Isola, sur île Tiberine avant le pont Fabricius
Pont Fabricius en direction de la rive gauchee

Nous retournons via del Portico d'Ottavia pour déjeuner à la Trattoria da Giggetto , véritable taverne romaine afin de déguster une de leurs spécialités, l'insurpassable "Carciofi alla giudia", l'artichaut giudia...👍👍👍

Puis nous revenons au niveau de "l'Altare della Patria" par la "via del Theatro di Marcello". Sur la photo du haut, à droite, nous avons le "Scalinata del' Ara Coeli" menant à la "Basilica di Santa Maria in Ara Coeli" qui jouxte "l'Altare della Patria" et à sa droite la "Cordonata", la rampe en gradins en pente douce qui permet de rejoindre la place du Capitole (Piazza del Campidoglio) où se situe la mairie de Rome. Le sommet de la rampe est encadré par deux statues des Dioscures, Castor et Pollux et le centre de la place est occupé par une réplique de la statue équestre de Marc Aurèle dont l'original, (la plus ancienne et la seule statue équestre de la Rome Antique parvenue jusqu'à nous) est conservé à proximité au palais des conservateurs, l'un des deux musées situés sur cette place, de chaque côté de la mairie.

En arrière de la place, vers la cordonata
La mairie et à sa droite  le "Palais des conservateurs" 

Nous sortons de cette place en empruntant par hasard, à gauche de la mairie la Via di San Pietro in Carcere et débouchons sur le forum avec une nouvelle perspective, du haut du capitole.

Au milieu de la photo ci-dessus, du premier au dernier plan, nous apercevons l'arrière de la "Chiesa di San Giuseppe dei Falegnami, sous laquelle est située l'ancienne prison Mamertine, puis le dôme de la "Chiesa Santi Luca e Martina Martiri" ainsi que le haut de son fronton. A sa droite le bâtiment de la Curie romaine. Sur la droite de la photo, toujours du premier au dernier plan, l'arc de Septime Sévère, le temple de Faustine et Antonin avec à sa gauche de profil, le fronton blanc de la "Basilica dei Santi Cosma e Damiano" et immédiatement à droite, à sa base, la petite coupole du temple de Romulus. A leur droite, la façade blanche de la "Basilica di Santa Francesca Romana" avec son campanile. En arrière plan, sur la gauche, la partie supérieure des vestiges de la "Basilica Massenzio" et enfin le "Colisée".

Sur la photo, ci-dessus (prise quelques mètres en avant de la photo précédente), nous avons toujours à notre droite, l'arrière de la "Chiesa di San Giuseppe dei Falegnami", puis de droite à gauche, le forum d'Auguste avec la "Maison des chevaliers de Rhodes", le forum de Trajan et en arrière plan, la "Tour des Milices"

Sur la photo ci-dessus, nous apercevons de gauche à droite, l'arc de Septime Sévère, les trois colonnes du temple des Dioscures (Castor et Pollux), l'Oratorio dei Quaranta Martiri (petit bâtiment à sa droite), en arrière plan le Mont Palatin, à sa base les vestiges de la "Basilica Julia", puis les colonnes du temple de saturne séparées des trois colonnes du temple du divin Vespasien par le "Clivus Capitolinus", chemin à pente raide qui monte au Capitole , prolongation de la "Via Sacra".

Arc de Septime Sévère 
Derrière l'arche principale, la "Colonna di Foca" et le temple des Dioscures
Détail de sculpture

Continuant notre chemin, nous débouchons à la base du forum, sur le "Clivus Argentarius", la ruelle pavée dite des "des argentiers",

Le "clivus Argentarius"  en dessous du propylée gauche  du "Vittoriano" et les 3 colonnes du temple de "Venus Genitrix"

Il est 15h00 passé, lorsque nous prenons la direction de la "Fontaine de Trevi". Nous passons entre les églises des "deux Marie" et la "Colonne Trajane" pour emprunter la "Via Magnanapoli", puis à gauche la "Via Quattro Novembre", pour nous engager dans les "Via della Pilotta", "Via Lucchesi" et enfin "Via di San Vincenzo".

"Via Magnanapoli"
"Via della Pilotta"
"Piazza della Pilotta"
Chiesa di Santa Groce e san Bonaventura.. Via dei Lucchesi
"Via di San Vincenzo", au fond le bâtiment de la " Fontaine de Trevi"

La fontaine de Trevi

Cette fontaine de style baroque, située sur la Piazza éponyme et accolée au "Palazzo Poli" est la plus grande et une des plus célèbres fontaines de Rome et en y approchant, nous nous en rendons tout de suite compte à la vue des nombreux touristes rencontrés dans les rues alentours. Nous avons pensé dans un premier temps arriver dans une manifestation, mais nous nous sommes rapidement aperçus qu'ils ne s'agissait finalement que des touristes comme nous 😮.

Elle a été construite entre 1732/1762 à la demande du pape Clément XII pour célébrer l'aqueduc de l'Aqua Virgo, d'une longueur de 20 km, construit en 19 av J.-C. par Marcus Vipsanius Agrippa qui alimenta en eau durant tout le Moyen-Âge le secteur du Champ de Mars, situé au nord-est du centre historique de Rome, sur la rive gauche du Tibre.

Il est de coutume, dos à la fontaine d'y jeter du bras droit, une pièce de monnaie avant de quitter "la ville éternelle. Nous quittions Rome le lendemain, mais ne connaissions pas à ce moment cette coutume

Cet argent pendant longtemps a ainsi attiré la convoitise des enfants et des nécessiteux, mais aujourd'hui, cette manne est collectée quotidiennement par les autorités sous la surveillance de la police et reversée à l'association caritative catholique Caritas pour un montant annuel d'environ un million d'euros ! 🤑 Affaire rentable !



Vers la gauche de la place 
De gauche... 
à droite. 

Il n'est pas loin de 16h30, lorsque nous décidons de regagner pédestrement la station Termini, afin de prendre notre tram. En chemin, par hasard, nous nous retrouvons à l'arrière de la "Basilica di santa Maria Magiore" que nous avions visité lors de notre premier jour à Rome.

17h45, arrivée de notre tram à "Termini Laziali " d'où nous descendrons à la station Balzani, à proximité de notre aire camping-car.....presque un camping !

Redémarrage de notre tram à Balzani pour Centocelle (terminus)
Il est 19h00, sacrée journée ! 

Sacré journée.....demain nous quitterons "l'Area Di Sosta L.G.P" pour Florence.

5
oct

Lever à 8h30, préparation du camping-car pour le départ, vidange eaux usées et cassette WC, plein d'eau, car à l'arrêt que nous devons faire ce soir à Florence, il n'y aura aucune commodités. Chantal a choisi sur internet l'aire qui lui paraissait la moins pire et qui nous offrait à proximité une station de bus ou de tram nous permettant de nous rendre facilement en ville.

Nous quittons Rome vers 10h00 par l'A1, nous nous arrêtons vers 12h00 sur une aire de service pour faire le plein de GO, déjeuner et arrivons à Scandicci vers 15h30. Nous trouvons facilement notre aire de C-C "Florence Scandicci Park", dont l'accès situé à droite dans notre sens de conduite, un peu trop étroit et à angle droit nous oblige à le dépasser, et à le prendre en sens inverse. L'aire est pleine, les camping-cars sont serrés comme des sardines dans leur boite, une place est libre, je m'y gare au " chausse pied" selon les directives du propriétaire. Il s'agirait plutôt d'un parking, mais finalement c'est plutôt pas mal, par rapport à ce que l'on s'attendait à y trouver, compte-tenu des commentaires sur internet. Accueil sympathique, endroit calme, entouré d'arbres et sécuritaire ( deux grands portails avec digicode à ouvrir avant d'y pénétrer !). Je m'enregistre à l'accueil, où l'on me donne une carte du centre ville, me prodigue de bons conseils pour m'y rendre et j'y achète 4 billets de transport (même système qu'à Rome, bus ou tram valables 90 minutes). Nous décidons de prendre le tram, plus rapide que le bus et plage horaire plus large, jusqu'à 00h. Nous rejoignons donc l'arrêt le plus proche "Arcipressi" (ligne T1) et descendons à la station "Alamanni". Il y a toujours autant de monde !

Florence, bien qu'étant de taille relativement modeste est néanmoins la capitale de de la Toscane, région qui incarne à elle seule la fameuse dolce vita italienne. La ville regorge de joyaux d'art et d'architecture, mais nous n'y consacrerons que cette demi journée en raison d'un programme chargé lors de notre remontée vers le Nord . Nous ne visiterons donc que ses bâtiments emblématiques.

Nous penons donc immédiatement la direction de la "Cattedrale di Santa Maria dei Fiore". En nous dirigeant vers la "Piazza de l'Unita Italiana" nous passons à l'arrière de la "Basilica di Santa Maria Novella" (invisible, derrière ses échafaudages), nous nous engageons à gauche sur la "Via del Melarancio" et débouchons par hasard sur la "Piazza Madonna degli Aldobrandini" à l'arrière de la "Basilica di San Lorenzo" et plus particulièrement les chapelles privées des Médicis, qui y sont accolées au nombre de trois ( la chapelle des Princes, la nouvelle sacristie et celle du trésor) où reposent les sarcophages des 49 membres de cette célèbre dynastie . Nous entamons le tour de la basilique, passons devant la "Sagrestia Nuova" (Nouvelle Sacristie)

Piazza Madonna degli Aldobrandini et la "Chapelle des Princes"s
La "Chapelle des Princes"
La "Basilica di San Lorenzo" et à droite la "Nouvelle sacristie"
statue de "Giovanni delle Bande Nere"

Cette basilique dont nous apercevons en arrière plan le dôme de la "Chapelle des Princes" et à sa droite celui de la "Nouvelle Sacristie", nous semble bien terne de l'extérieur, mais elle est malgré tout considérée comme l'un des exemples les plus harmonieux de l'architecture de la Renaissance. Ce sentiment provient sûrement du fait que nous ne l'avons pas visitée 🤔 et que le projet de façade en marbre blanc de Carrare commandé à Michel-Ange en 1518 ne fut jamais réalisé 😕. Sur la place trône le monument en l'honneur de "Giovanni delle Bande Nere", célèbre condottiere de la famille Médicis.

Nous continuons notre chemin par la "Via Martelli" et atteignons la "Piazza di San Giovani" et son baptistère éponyme, jouxtant la "Cattedrale di Santa Maria dei Fiore" sur "la Piazza del Duomo".

La  Cattedrale  di Santa Maria del Fiore (Duomo)

Plus connue sous le nom "Duomo" , cet édifice (classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1982) de l'architecte siennois Arnolfo di Cambio, dont la construction débuta en 1296 pour se terminer 150 ans plus tard, impressionne par ses dimensions (elle est la cinquième église d'Europe par sa taille avec une longueur de 155 mètres), sa célèbre coupole, son gracieux campanile et ses murs recouverts de marbre blanc, rose et vert. Par contre sa façade néogothique actuelle, dessinée par Emilio de Fabris, ne date que du XIX siècle, après que celle d'origine ait été démolie au XVI . Nous n'avons pas pris le temps de visiter l'intérieur, mais à l'inverse de son éclat extérieur, selon le guide en notre possession, il semble que nous aurions été déçus par son dépouillement car la plupart de ses trésors artistiques sont exposés au "Grande Museo del Duomo".

Sa coupole recouverte de tuiles rouges de Filippo Brunelleschi (architecte, mathématicien, ingénieur, sculpteur) construite de 1420 à 1436 est un chef-d'oeuvre de la Renaissance et une véritable prouesse technique de par ses dimensions : 45 m de large et 90 m de haut (116 avec sa lanterne). Elle est la plus grande coupole en appareil maçonné jamais construite. Grace à ses nombreuses connaissances Brunelleschi réalisa ce que beaucoup de florentins jugeaient impossible.

Son campanile de style gothique florentin conçu par Giotto culmine à 85 mètres. Un escalier de 414 marches permet d'accéder à son sommet à partir duquel l'on doit avoir une magnifique vue sur la ville (mais on n'a pas pris non plus le temps d'y monter !)

Et le "Battistero di San Giovanni" (baptistère de saint Jean) de forme octogonale, construit entre 1059/1128 dans le style roman florentin. Revêtu de marbre blanc et vert, coiffé d'une toiture pyramidale, il est particulièrement connu pour ses trois portes en bronze à deus vantaux, réalisées à des époques différentes, véritables chefs-d'oeuvre. Sa façade principale est orientée vers la cathédrale.

Mais l'ensemble monumental est si grandiose et enchâssé au sein de la place qu'il laisse peu d'espace pour réaliser des photos en plan général 🤨.

A droite le baptistère, à gauche l'on distingue la façade de la cathédrale
Nous débouchons sur la place par la Via Martelli
Photo prise de l'angle N-O  de la place, à droite nous avons la colonne de Saint-Zénobe et le baptistère Saint-Jean-Baptiste
Photo prise du même endroit, mais en direction du  sud de la place  (a gauche un angle du baptistère)
Photo prise de l'angle S-E de la place, en direction de l'est
Idem
Idem, avec le baptistère et son abside rectangulaire
Photo prise à l'angle S-E de la place, en direction du nord

Puis nous revenons au niveau de la Via Martelli pour réaliser le tour de la cathédrale par le N-E.

Au niveau de la Via Martelli en direction de l'est
Idem
Idem
Arrivée à l'angle N-E de la cathédrale
Angle N-E de la cathédrale, vue vers l'angle S-E
Photo prise de l'angle S-E
Idem

A cet angle de la place, nous empruntons la Via del Proconsolo en direction de l'emblématique Ponte Vecchio enjambant le fleuve Arno. En chemin nous atteignons la piazza san Firenze.

Sur la photo ci-dessus, nous réalisons une volte-face. Au bout de la place, nous avons de droite à gauche, le bâtiment de la "Fondazione Franco Zeffirelli Onlus", puis avec sa tour, le "Palazzo del Bargello" (1255) qui fut au moyen-âge et à la Renaissance le siège de la police de la ville. Il est depuis 1862 un musée dont la collection de statues de la Renaissance est considérée comme l'une des plus remarquables au monde. A sa gauche nous apercevons le campanile de la Badia Fiorentina, nom courant donné à l'église de l'Assomption de Marie, puis le dôme de la Cattedrale di Santa Maria del Fiore. A l'extrême gauche le Palazzo Gondi.

Par manque d'attention, lors de notre visite, nous avons pris le "Palazzo del Bargello avec sa tour, pour le "Palazzo Vecchio", grave erreur dont je me suis seulement aperçu en établissant ce blog ! Nous l'avons donc loupé, ainsi que la galerie des Offices située à quelques dizaines de mètres à notre droite sur la piazza della Signora 🤔😮😕 Ce n'est pas malin !

via dei Leoni et piazza del Grano
Via della Ninna débouchant sur la Piazza della Signora et le Palazzo Vecchio

Sur la photo ci-dessus nous sommes via dei Leoni (l'immeuble tout au fond, dans l'axe de la rue, se situe sur l'autre rive de l'Arno). Après ce carrefour, nous avons la Piazza del Grano et à sa droite la via della Ninna qui mène à la Piazza della Signora, toute proche 😯 . La seconde photo de la mosaïque a été prise piazza del Grado. Nous distinguons, une passerelle surplombant la rue, accolée à droite au Palazzo Vecchio et à gauche à la galerie des Offices, mais tout ceci n'a été constaté que plus tard en réalisant ce blog et grâce à Google Earth ! Cette passerelle fait partie d'un long corridor, le "Corridoio Vasariano" passage protégé et couvert qui permettait aux Médicis de se déplacer sans danger et en toute discrétion entre ce palais, et le Palazzo Pitti situé sur l'autre rive de l'Arno. De ce fait, à la sortie de la galerie des Offices, Il longeait la rive droite du fleuve et passait au dessus des boutiques sur le côté est du Ponte Vecchio.

Le Corridoio Vasariano, sortant des Offices sur la rive de l'Arno
Le corridoio Vasariano longeant l'Arno jusqu'au Ponte Vecchio

Le Ponte Vecchio

Le pont actuel date de 1345, car depuis l'année 972, première trace écrite de son existence, il fut à plusieurs reprises détruit et reconstruit en raison des crues parfois furieuses de l'Arno. La dernière en date, celle de 1966 le menaça une nouvelle fois. Il fut par contre le seul pont de Florence a ne pas avoir été détruit par les allemands lors de leur retraite en 1944.

Les échoppes qui le bordent étaient jusqu'au XVI siècle occupées par les bouchers qui avaient pris la fâcheuse habitude de jeter directement leurs déchets dans le fleuve ! A partir de cette date, à la demande de Ferdinand 1er de Médicis, elles furent remplacées et cela jusqu'à nos jours, par des boutiques d'orfèvres, beaucoup moins malodorantes.

Sur le côté est du pont, l'on distingue au dessus des boutiques, le "Corridoio Vasariano"

Nous longeons ce corridor et dépassons l'entrée du pont afin d'être mieux positionnés par rapport au soleil pour prendre quelques photos supplémentaires.

Photo prise du pont sanat Trinita. Sur la gauche tour du Palazzo Vecchio

Les trois grandes fenêtres qui apparaissent côté ouest du pont au centre du Corridoio Vasariano, ne sont pas d'origine, mais datent de 1939, édifiées à la demande de Benito Mussolini lors de la visite d'Adolphe Hitler pour la conclusion de l'alliance entre les nazis et les fascistes. Il voulait que son nouvel ami dispose de la meilleure vue sur l'Arno !

Nous prenons le pont Santa Trinita, et tournons tout de suite à gauche sur le Borgo San Jacopo pour rejoindre par la rive gauche le Ponte Vecchio. A son entrée sud, nous nous arrêtons devant la maison-tour toscane des Manelli qui contrairement à d'autres ne fut pas traversée par le Corridoio Vasariano, le propriétaire n'ayant jamais donné son accord. Non mais, ces Médicis, ils se croyaient tout permis ! De ce fait le corridor contourna en saillie la tour, en appuie sur des corbeaux, donc en encorbellement.

Le corridor continue à droite au dessus de la rue
Entrée sud du pont, à droite la tour Manelli avec le corridor en encorbellement
L'on distingue bien les corbeaux  placés  à l'extérieur du mur de la tour Manelli qui supportent le corridor construit en saillie 

Le Ponte Vecchio est à la fois la galerie marchande, la rue piétonne et le pont le plus ancien, le plus célèbre et le plus touristique de la ville dont il est un des emblèmes. Il est également, comme stipulé précédemment, un haut-lieu de la joaillerie et de l'orfèvrerie de luxe de la ville et de l'Italie depuis 1593.

Sur la rive droite, le corridoio Vasariano sortant du Palais des Offices
photo prise du centre du pont, en direction de l'est 
Pont Santa Trinita
Photo prise du centre du pont, en direction de l'ouest 

Puis en sortant du pont, nous prenons en face la via Por Santa Maria en direction de la Piazza del Duomo. Nous passons une fois de plus à proximité du Palazzo Vecchio, donc à 2 pas de la Piazza della Signora sans nous en rendre compte. Je prends malgré tout une photo pensant voir le Palazzo del Bargello. Décidément....😡😡 .

A droite en sortant du pont, le corridoio Vasariano le long de l'Arno
Le Palazzo Vecchio
Via Calimala

Lorsque nous débouchons sur la place, il est plus de 18h00 et le soleil de cette fin d'après-midi semble parer d'or la cathédrale

Nous nous sentons bien sur cette magnifique place et décidons d'y dîner. Nous nous installons à la terrasse du "Ristorante Buca San Giovanni".

Nous passons une agréable soirée et la nuit tombée la cathédrale, tel un caméléon revêt un nouvel habit de lumière, mais cette fois artificielle, rehaussée par la blancheur de ses marbres.

Puis, nous nous dirigeons vers la station centrale Alamanni afin de reprendre notre tram (ligne T1) en direction de l'arrêt Arcipressi, situé pas très loin de notre aire de camping-car. Ce qui ne nous empêche pas de nous tromper de route ! Nous nous en apercevons rapidement, rebroussons chemin et retrouvons rapidement la bonne direction.

Très bonne journée, il est 22h30, douche dans le camping-car et tout le monde au lit.

6
oct

Lever à 9h00, aire de camping calme. Je relève sur notre guide les lieux intéressants que nous pourrions visiter ce jour à Florence. Finalement nous décidons de quitter la ville ce matin pour rejoindre Pise, car nous y avons vu le principal. Fermeture du gaz, débranchement du cable électrique, règlement de notre nuitée et nous reprenons la route. Les environs de Pise sont jolis, nous sommes en Toscane, les moyennes montagnes, les collines boisées de pins, les villages haut perchés, mais l'approche par le noeud d'autoroutes est pénible. Nous avons l'impression de tourner en rond !

Nous trouvons malgré tout facilement notre aire de C-C, le "Parcheggio camper via Di Pratale" et réglons à la borne à l'entrée pour une nuitée avec électricité. Aucune commodité à l'exception de la vidange des eaux grises, mais nous le savions. Nous serons évidemment serrés les uns contre les autres, mais cette aire (ce parking) est très propre et sécurisée par une barrière à l'entrée.

Il est 12h30, nous nous équipons et prenons immédiatement à pied, la direction de la Piazza dei Miracoli comme le font la majorité des visiteurs. Il faut dire que cette esplanade, entourée de remparts contient à elle seule, les bâtiments emblématiques de Pise : la tour penchée, la cathédrale et le baptistère

Mais la faim commençant à se faire sentir, nous nous arrêtons déjeuner à la terrasse du "Ristorante La Buca", avant de vraiment entamer notre visite du site après avoir acheté 2 tickets pour la cathédrale et son campanile

La cathédrale

La construction de la cathédrale (1064-1118) qui fut un temps la plus grande cathédrale d'Europe (dimensions intérieures : 96 m de long et 28 m de haut), fut financée par le butin d'une bataille navale remportée à Palerme en 1063 contre une flotte arabe. Sa façade principale (XIII siècle) comporte 4 niveaux de colonnes dont la taille diminue en fonction de la hauteur de leur positionnement sur le mur. L'intérieur est soutenu par 68 robustes colonnes de granit et son plafond en bois doré à l'or 24 carats date de l'époque où les Médicis régnaient sur la cité. Son dôme en ellipse, premier du genre en Europe date de 1830. les 3 paires de portes en bronze de la façade principale datent du XVI siècle, en remplacement des portes d'origine en bois détruites ainsi qu'une partie de l'intérieur, par un incendie en 1596.

photo prise du campanile, en avant le baptistère

Le Campanile de la cathédrale (La tour penchée)

Sa construction démarra en 1173, mais seuls 3 de ses 7 niveaux prévus étaient réalisés lorsque le chantier s'arrêta en raison de l'inclinaison qu'il prenait ! Les travaux ne reprirent seulement qu'un siècle plus tard, sans qu'aucune solution vraiment efficace ne fut trouvée pour l'arrêter. Cette inclinaison continua donc en raison de la nature du terrain pendant six siècles à raison de 1 millimètre par an 😮. En 1993, elle était de 4,47 m hors d'aplomb, à plus de 5° de la verticale, mais l'extraction de 70 tonnes de terre sous la tour, après l'avoir préalablement étayée par des cables permit enfin de la rectifier et de la ramener à son niveau du XVIII e siècle. L'on accède à la tour par groupes de 45 personnes après avoir déposé ses bagages, y compris sacs à main à la consigne gratuite de la billetterie. Seuls les appareils photo sont autorisés. Les visites sont donc minutées. La notre démarre à 16h00. Lorsque nous arrivons à la porte du campanile, nous passons au détecteur avant d'y pénétrer. En montant l'escalier nous ressentons très bien l'inclinaison de la tour. Les marches en marbre sont usées et rendues relativement glissantes par les pas des millions de personnes qui y sont montées avant nous.

Le Baptistère

Sa construction commencée en 1152 ne fut achevée qu'au XIV siècle. Il a une forme circulaire inhabituelle et comporte deux dômes superposés avec une toiture couverte moitié en plomb, moitié en tuiles, surmontée d'un statue en bronze doré de Jean-Baptiste datée de 1395. Le niveau inférieur des arcades est de style roman pisan, tandis que la section supérieure et le dôme sont de style gothique. Nous ne l'avons pas visité, mais selon notre guide (papier), la chaire en marbre hexagonal (1260) de Nicola Pisano serait une merveille, l'acoustique du bâtiment exceptionnelle et l'écho résultant du double dôme étonnant. Avis aux personnes intéressées

Puis nous traversons la ville, fort agréable, en direction des berges du fleuve Arno, une vieille connaissance.

Nous arrivons sur la rive droite de l'Arno

En remontant la rive droite en direction de notre aire de camping-car

Lorsque nous ouvrons notre "roulotte", il y fait une chaleur suffocante nous ouvrons un maximum de fenêtres et lanterneaux. Il fait tellement bon dehors à cette heure que pour la première fois depuis notre départ, nous sortons deux chaises et un strapontin "plateau" pour boire un coup au frais, installés sur ce pseudo "parking" entre notre véhicule et celui du voisin. Ce que nous nous étions promis de ne jamais faire avant l'achat de notre C-C., mais finalement, on s'habitue à beaucoup de choses !

Pendant notre pause, nous avons décidé de prendre dès demain matin la direction des "Cinque Terre".

7
oct

Les "Cinque Terre" sont 5 villages situés dans le nord-ouest de l'Italie, dans la province de La Spezia, à environ 250 km de la frontière française, sur la côte méditerranéenne, entre Gêne et Pise. Ces cinq villages plusieurs fois centenaires, accrochés à flanc de falaise sur la mer de Ligurie sont très pittoresques avec leurs maisons hautes très colorées, serrées les unes contre les autres le long de ruelles étroites. Le relief a obligé l'homme depuis le XIIe siècle a façonner ce paysage, a aménager des terrasses à l'aide de murets en pierres sèches (muretti a secco) destinés à retenir la terre et créer des zones planes afin d'y cultiver la vigne et l'olivier. Cette situation exceptionnelle, ce terroir si particulier, ce microclimat unique de la région associés au savoir-faire des vignerons locaux sont à l'origine du fameux "Sciacchetrà" local dont le nom fait référence à l'action d'écraser le raisin en patois local.

Si on alignait l'ensemble des murets des "Cinque Terre", ils totaliseraient une longueur de 6729 km, soit à environ 300 km près, la longueur de la Grande Muraille de Chine 😯. Un jumelage entre ces deux sites a d'ailleurs été réalisé en 2006 !

Les "Cinque Terre" avec ses 5 villages, d'ouest en est, Monterosso al Mare, Vernazza, Corniglia, Manarola et Riomaggiore , auxquels ont été ajoutés Porto Venere et les îles Palmaria, Tino et Tinetto sont inscrits au patrimoine mondial de L'UNESCO depuis 1997. En 1998 le ministère de l'environnement italien a créé l'aire marine et en 1999, le parc national des Cinque terre" pour la préservation de l'équilibre écologique, la protection du paysage et la sauvegarde de ses valeurs anthropologiques.

120 km de sentiers de randonnée, tantôt en bord de côte, tantôt en arrière sur les hauteurs, relient les villages entre eux, permettant aux randonneurs de tous niveaux de parcourir le parc.

Levanto à Monterosso al mare

Nous avons suivi les recommandations de notre guide papier "Visiter les CINQUE TERRE" conseils et bonnes adresses pour votre séjour (Existe également en version internet) pour rejoindre les "Cinque-Terre" avec notre camping-car. La solution conseillée est de rejoindre l'une des 2 portes d'entrée du parc, soit La Spezia au sud- est, ou Levanto au nord-ouest et d'y garer votre camping-car dans un camping ou sur une aire dédiée. En effet, aux "Cinque Terre" les routes sont étroites et sinueuses, avec en plus un trafic routier important en période estivale. De toute façon, les villages sont interdits aux voitures (autres que celles des résidents). Dans ces conditions, il est donc préférable d'abandonner son camping-car et de les visiter en privilégiant la marche et le train. En effet le train qui longe la côte est le moyen de transport idéal pour rejoindre rapidement les 5 villages des "Cinque Terre" chacun d'entre eux possédant en leur coeur sa gare ferroviaire. La construction de cette ligne (Sestri Levante /La Spezia ) inaugurée en 1874 fut une véritable prouesse nécessitant sur une distance de seulement 28 km, la construction de nombreux ouvrages d'art (51 tunnels et 23 ponts !) permettant ainsi de réduire la durée du trajet entre entre chaque village à 5 ou 10 minutes 👍👍.

Nous avons privilégié Levanto par rapport à la Spezia, évitant en général si elles n'ont pas un grand intérêt les grandes villes portuaires.

Nous nous arrêtons a l'accueil du camping "Pian di Picche" sans avoir au préalable réservé un emplacement et après une réponse en premier lieu négative, l'on nous trouve quand même une place, ouf 😥😅 . Un camping-car allemand ayant eu un problème mécanique avait dû prolonger son séjour pour une durée indéterminée, son emplacement n'avait donc pas été reloué. Son problème ayant été résolu, il s'apprêtait justement à quitter les lieux. Nous avons donc attendu qu'il s'en aille en prenant un pot au bar du camping. Une fois installés, nous préparons notre sac à dos et prenons à pied la direction de la plage où nous déjeunons à la terrasse du "Piper bar"

Pendant le repas, nous décidons de prendre à la sortie de Levanto (vers le sud-est) le chemin de grande randonnée SVA 591 ex 1 qui longe la côte en direction de Monterosso al Mare. Dès la fin de la plage, nous rencontrons une déclivité importante et prenons rapidement de la hauteur. Nous empruntons dans un premier temps une petite route qui donne accès au chemin qui longe la côte à bonne hauteur. Le terrain est si accidenté par endroits, que l'on pourrait presque se croire en moyenne montagne. Le paysage est sauvage et magnifique avec le vert de la falaise d'un côté et le bleu de la mer de Ligurie de l'autre. Il fait très chaud, heureusement que nous avons prévu de l'eau. A un moment, Chantal commence a ressentir la fatigue, elle ne s'attendait pas à une telle difficulté (moi non plus d'ailleurs !) et propose que nous rebroussions chemin, mais à mon avis nous avons dépassé le point ou il serait plus long de faire demi-tour que de continuer jusqu'à Monterosso, donc, nous continuons.

Le golfe de Levanto
Un arbousier

Puis, nous entamons notre longue descente vers Monterosso. Il sera aujourd'hui trop tard pour visiter le village, mais nous aurons l'occasion d'y revenir dans les jours prochains. Nous prenons seulement un pot à la terrasse d'un bar et nous dirigeons vers la gare ferroviaire.

Monterosso à l'extrême gauche, l"on distingue à droite Vernazza
Vernazza
le long de la plage de Monterosso

Nous n'attendons pas longtemps un train car les trains régionaux entre Levanto et la Spezia circulent tous les jours, toutes les 10 à 30 minutes, de 5 heure du matin à minuit. Le notre nous ramène à Levanto en 6 minutes 😯 alors qu'il nous a fallu 4 heures de marche pour réaliser les 12,250 km du chemin SVA 591 ex 1, relativement défoncé, avec un dénivelé important ! Il nous est donc bien confirmé que le train est le meilleur moyen pour circuler d'un village à l'autre. Cela nous aura coûté 10 € pour nous deux. Arrivés à Levanto nous réalisons quelques achats alimentaires au Conad puis rejoignons notre camping, situé non loin de la gare.

Demain, nous prévoyons une journée plus cool, achat de la "Cinque Terre card" , trajet en train, visite de Vernazza et au retour arrêt à Monterosso afin de se baigner.

8
oct

Lever à 9h10...une grasse matinée ! Nous rejoignons la gare ferroviaire de levanto pour acheter nos "Cinque Terre Cards. Cette carte permet d'accéder au parc national, de circuler entre les villages via les 2 sentiers de randonnée payants (les autres sont gratuits), d'utiliser le train d'une façon illimitée sur la ligne Levanto/La Spezia (moins de 15 minutes de train séparent les 2 villages les plus éloignés , Monterosso et Riomaggiore), d'utiliser les toilettes publiques des gares gratuitement et d'y d'avoir également une connexion wifi gratuite . Pour nos deux cartes pour 3 jours, nous avons payé 91,40 €. Je n'ai pas réussi a retrouver le détail de chaque carte, mais en réalisant ce blog, j'ai constaté sur leur site internet que le prix de la carte (sentier + train) en 2023, pour 3 jours était de 47 €. Carte gratuite pour les enfants de 4 à 11 ans, ainsi que pour les familles composées de 2 adultes et de 2 enfants.

Nous attendons le prochain train, il arrive à 11h35 et nous amène en quelques minutes à

Vernazza

Autrefois, village le plus prospère des Cinque Terre, Vernazza est situé sur un petit promontoire rocheux surmonté par les vestiges du château de la famille Doria. Nous débarquons du train directement sur la via Roma, la rue principale du village, noire de monde et descendons vers sa place située en bord de mer, face à son adorable petit port, seul vrai point d'amarrage des Cinque Terre ou se balancent les barques des pêcheurs.

Mais avant d'y arriver, nous nous engageons sur la droite dans le dédale des ruelles qui montent à l'assaut de la falaise, afin de rejoindre la fin du chemin SVA 2 592-4 qui vient de Monterosso et qui permet d'obtenir un beau point de vue sur le village.

Une vue générale de Vernazza, avec à gauche l'église paroissiale Santa Margherita d'Antochia (XIVe siècle) avec sa tour octogonale de 40 mètres, la place principale devant la petite plage et le port. Sur la droite en hauteur le "Castello dei Doria" (XIe siècle).

Nous continuons un peu le chemin jusqu'à ce magnifique petit vallon situé juste au dessous de terrasses plantées de vigne où nous distinguons sur la photo de droite la rampe d'un monorail à crémaillère qui sur ces terrains abruptes facilite considérablement le travail des vignerons lors des vendanges avec en prime un moindre impact sur cet environnement protégé.

Puis nous rebroussons chemin en direction du port. Nous débouchons sur la place par un étroit et pentu escalier. Nous nous arrêtons déjeuner à la terrasse du "Gianni Franzi".

Le train longe vraiment la côte au plus près !
A droite église S.M. d'Antochia et son clocher
En arrière plan le Punto Mesco et Monterosso

Avant de déambuler sur le port, nous visitons l'église Sainte Marguerite d'Antioche (XIVe siècle).

Sur la hauteur au dessus de l'église, le cimetière

Nous quittons le port et prenons la direction du château par un dédale de ruelles étroites et d'escaliers pentus.

En arrière plan, église et ancien couvent St François (siège de la mairie)
Tour du Castello dei Doria

Il est maintenant temps de regagner la station ferroviaire en direction de Levanto pour une halte à Monterosso, pour une baignade. Nous y arrivons juste au moment où un train entre en gare.

Monterosso

Nous revoila à Monterosso, pour une petite pose et baignade sur la plage de Fegina, la plus longue et la plus belle des Cinque Terre qui s'étend tout le long de la baie et se situe à quelques minutes à pied de la gare ferroviaire.

A la gare, Nous attendons le prochain train de 16h48 pour Levanto. Il arrive avec un peu de retard mais pour une raison inconnue, il ne quitte la gare que 40 minutes plus tard 🤔. Nous n'arrivons donc à Levanto que vers 18h00. Taches habituelles du soir avec en plus aujourd'hui lavage et étendage du linge. Il le faut bien de temps en temps 🙁.

9
oct

Lever à 8h45, le temps est mitigé, nous nous préparons, sac à dos, eau, batterie externe pour smartphone et rejoignons à pied la gare pour prendre le train pour

Corniglia

Situé au centre des Cinque Terre , la partie principale du village se situe sur un promontoire rocheux, à une hauteur d'environ 100 m. Il est le seul des Cinque Terre a ne pas disposer d'un accès direct à la mer (selon les guides). Mais en consultant Google Earth en établissant ce blog, je me suis aperçu qu'un long et très sinueux escalier permet quand même d'y accéder et qu'un terre plein d'y ranger quelques petites barques au pied de la falaise. Dommage, car j'y serais bien descendu 🤔. Néanmoins comme les quatre autres villages il dispose d'une gare ferroviaire. Mais, particularité, pour rejoindre le village à partir de cette gare, pas de route, mais un grand escalier à gravir (appelé Scaletta Ladarina) composé de 33 volées pour un total de 382 marches.

Descente du train, en direction de l'escalier
Un train entre en gare et au loin sur son éperon rocheux, Manarola

Arrivés en haut de l'escalier, nous traversons la Via Stazione et prenons juste en face la ruelle qui nous amène vers la "Chiesa di San Petro

Via Fieschi
Arrière de la Chiesa San Pietro
Arrière de la Chiesa San Pietro
Juste à gauche, le parvis de San Pietro

En quittant le parvis de la Chiesa San Pietro, nous prenons juste en face la ruelle avec escalier ( sentier SVA 592-3 en direction de Vernazza), que nous parcourons sur quelques centaines de mètres de façon à prendre quelque photos du village sur son éperon rocheux ,de l'autre côté du vallon.

De ce chemin, nous avons une belle vue sur le village de San Bernardino, situé sur les hauteurs entre Vernazza et Corniglia

Corniglia est entouré de vignobles en terrasse qui ont en fait sa prospérité et sur le chemin nous avons la chance cette fois, de voir de près le "Trenino", ce monorail à crémaillère, dont nous avions précédemment aperçu d'assez loin une rampe, en visitant Vernazza

Vers le sud
Vers le nord, Punta Mesco visible
Toujours vers le nord, le village de San Bernardino sur la ligne de crête

Puis nous rebroussons chemin, longeons le parvis de la Chiesa di San Pietro, bifurquons à gauche et débouchons sur la Piazzetta Ciapara que nous traversons pour pénétrer dans la Via Fieschi.

Piazzetta Ciapara, en arrière plan la Chiesa san Pietro
Rue Fieschi

Puis nous arrivons sur la place principale du village, Largo Taragio sur laquelle est situé le monument aux morts et qui est dominée par l'oratoire Santa Caterina

Nous gravissons quelques marches qui nous mènent au niveau de l'oratoire que nous contournons afin de rejoindre sur son arrière la piazzetta Fosso, à partir de laquelle l'on peut monter par un escalier abrupte jusqu'à une terrasse et gagner par un plan incliné le sommet de la seule tour restante des fortifications génoises du XVIe siècle. Nous bénéficions alors d'une belle vue sur Manarola, la côte sud des Cinque et par dessus le toit de l'oratoire le village avec le clocher de la Chiesa San Pietro.

Manarola sur son éperon rocheux
Par dessus le toit de l'oratoire, le clocher de la Chiesa san Pietro
Piazzetta Fosso
le sommet de la tour génoise

Nous nous dirigeons toujours par la rue Fieschi vers la Piazzetta santa Maria située à l'aplomb de la falaise à l'extrême pointe du village qui tire son nom d'une petite église qui s'y trouvait et qui s'est effondrée avec la place en 1800. La place a bien été reconstruite depuis 👍, nous devrions pouvoir bénéficier d'une vue panoramique, aussi bien vers le nord que vers le sud des Cinque Terre.

Vers le sud, Manarola et Riomaggiore
Vers le nord, Vernazza et Monterosso al mare et Punta Mesco
Retour vers Largo Taragio

Visite terminée, il est désormais temps de redescendre vers la gare, après avoir pris un Spritz à la terrasse du Caffe Matteo au Largo Taragio et déjeuné au restaurant "Il Pirun"

Restaurant "Il Pirun"

Nous n'avons pas résisté à l'envie d'acheter quelques produits locaux
Eh non, ce n'est pas moi sur la photo ! En direction de Manarola

Nous avons aimé ce village, le plus petit ( environ200 habitants) et le plus haut des Cinque Terre. Nous avons particulièrement apprécié son authenticité, sa simplicité. Nous y avons trouvé un cadre calme, relaxant, dépaysant. Corniglia est le village le moins fréquenté des Cinque-Terre et si vous recherchez le calme que l'on ne retrouve pas forcément dans les autres villages, n'hésitez surtout pas à vous y rendre. Une belle découverte 👍.

Manarola

Manarola, vraisemblablement le plus ancien village des Cinque Terre est situé à l'extrémité de la vallée, sur les rives du Rio Groppo dont le cours passe sous l'artère principale, la via Discovolo qui le recouvre quasi complètement depuis les années 1950-1970. Manarola est le quatrième village des Cinque Terre et le deuxième plus petit après Corniglia (environ 350 habitants). Il est parcouru de ruelles étroites parallèles, reliées entre elles par des escaliers abruptes. Ses activités sont la pêche et surtout la viticulture, comme les autres villages des Cinque-Terre.

La gare ferroviaire se situe juste après le village que nous rejoignons par un tunnel piéton , parallèle à celui du train.

Nous débouchons dans le bas de la via Discovolo, à droite de la ligne de chemin de fer qui se situant presque au niveau de la rue a nécessité la construction d'un tunnel/terrasse la coupant en deux et que l'on doit franchir par un escalier pour passer le l'autre côté, via Renato Birolli.

Rue Discovolo, à droite en bas (panneaux) sortie du tunnel piéton
De l'autre côté de la terrasse/tunnel, la via Renato Birolli
Rampe d'accès de la terrasse/tunnel côté via Renato Birolli

Nous sommes amusés en passant de l'autre côté de constater que se sont des bateaux et non des véhicules qui sont "garés" tout au long de la rue Birolli, jusqu'au port 😯. Suffisamment étonnant, pour que cela devienne à mon avis, emblématique de Manarola 🤔.

Nous nous dirigeons vers le port et empruntons sur la droite le début du sentier menant vers Corniglia, de façon a avoir une vue panoramique du village.

Reour vers le port
Le chemin en direction de Corniglia

Photo prise de Manarola, en direction du nord, en premier plan, le long de la côte la gare ferroviaire de Corniglia, à sa gauche sur le promontoire le village, sur la ligne de crête à sa droite le village de San Bernardino, puis invisible au fond du golfe, Vernazza. En arrière plan, Monterosso al Mare, puis Punta Mesco et derrière celui-ci, Levanto lieu de stationnement de notre camping-car.

De retour sur le port, nous reprenons la rue Renato Birolli , puis à droite une succession d'escalier très abruptes pour gagner le sommet du village, avant de redescendre par la via Discovolo, en amont du tunnel/terrasse

En montant...
Le même, dans l'autre sens...
Gare ferroviaire de Manarola

L'on peut constater sur les deux photos du bas de la mosaïque ci-dessus, que toutes les terrasses ne sont plus plantées de vigne. En effet, le vignoble des Cinque Terre est encore classé aujourd'hui au patrimoine en péril de l'UNESCO car sa production reste limitée à seulement 2300 hectolitres avec 6250 pieds de vigne sur 70 hectares.

Enclavé et d'accès difficile les Cinque-Terre n'ont été touchés que tardivement par le phylloxéra par rapport à de nombreux pays et régions, mais cela n'a pas empêché l'effondrement de son économie viticole et entraîné l'émigration massive de ses habitants. Après une période d'embellie, des cépages hybrides sont replantés, mais sur une superficie moindre, mais dans les années 60 et 80, la région connaît une nouvelle vague d'émigration 😕 et les cultures sont abandonnées 😞.

Le renouveau du vin des Cinque Terre interviendra enfin au milieu des années 80 avec l'organisation d'une vraie filière commerciale autour de la Cooperativa Agricoltura, une renaissance bien tardive, presque 50 ans après l'enregistrement de l'appellation DOC Cinque Terre Sciacchetrà.

Souhaitons lui désormais bonne chance ...


clocher de San Lorenzo et Via Discovolo
Eglise de San lorenzo (1338)
Clocher de San Lorenzo, ancienne tour de guet surélevée
En rejoignant la Via Discovolo
Idem
Clocher de San Lorenzo pris de la Via Discovolo
En bas de la Via Discovolo, les escaliers du tunnel/terrasse
Entrée du tunnel piétonnier vers la gare ferroviaire

Monterosso al Mare

Sur le chemin du retour vers Levanto, nous nous arrêtons une troisième fois à Monterosso que finalement nous n'avions pas vraiment visité. La première fois en venant à pied de Levanto, nous nous étions seulement rendu à sa gare prendre le train afin de réaliser le trajet retour . La seconde fois en revenant de Vernazza , nous nous y étions arrêtés sur sa belle plage pour nous baigner. Comme nous le savions déjà Monterosso est le seul village des Cinque Terre disposant d'une plage😉, mais il est également le plus peuplé (1400 habitants). Il est divisé en deux parties par un promontoire qui se jette dans la mer traversé par un tunnel de quelques dizaines de mètres. D'un côté, l'on y trouve le vieux bourg, correspondant à l'ancien hameau d'origine médiévale, de l'autre, la partie la plus moderne et la plus touristique, Fégina, caractérisée par une jolie esplanade donnant sur la plage et de nombreux commerces.

Nous commençons notre visite par une curiosité, devenue emblème de la ville, située à l'extrémité de la plage de Fegina

"Il Gigante", la statue du géant, située à l'extrémité de la plage de Fegina est une sculpture en béton armé représentant Neptune, haute de 14mètres et pesant 170 tonnes, réalisée en 1910, à la demande de Giovanni et Juanita Pastine, ayant fait fortune en Argentine. Cette statue soutenait à l'origine la piste de danse en forme de coquillage de la villa, Pendant la dernière guerre mondiale, la villa fut détruite à la suite d'un bombardement et la statue endommagée. En 1966, une forte tempête l'affaiblissant encore un peu, elle fut partiellement restaurée, mais aujourd'hui il lui manque toujours les bras, son trident et la jambe droite.

Puis nous nous dirigeons alors vers la vieille ville en longeant le bord de mer.

La plage de Fegina
A droite du tunnel , la tour Aurora (XVIe ) pour contrer les pirates turcs
Le tunnel reliant le quartier de Fegina au vieux bourg
L'intérieur du tunnel
Le port de la vieille ville
la vieille ville, en arrière du pont de chemin de fer

Arrivés au niveau du tunnel, sur la droite, un chemin permet d'accéder au sommet du promontoire de San Cristoforo, et d'en faire le tour afin de bénéficier d'une vue panoramique et redescendre éventuellement vers le vieux bourg par une autre voie que le tunnel.

Nous n'avons pas pris le temps de le gravir ce promontoire, dommage ! Sur son parcours, nous serions passés devant la tour Aurora, tour de guet construite au XVe siècle afin de contrer les pirates turcs. Le sommet de cette tour est ouvert au public et un restaurant s'y trouve dans un étage inférieur. En son sommet se situe le couvent des Capucins datant du XVIIe siècle, jouxtant l'église de San Francisco dans laquelle l'on peut admirer une toile représentant la crucifixion du célèbre peintre flamand Antoon van Dyck et enfin les ruines du château Fieschi (XIIIe siècle), l'une des familles les plus influentes de Ligurie.

Eglise de San Giovanni Battista (XIIIe) de style gothique-Génovese
Oratorio Mortis et Orationis Cofraternita dei Neri

Situé sur la place principale de la ville, à côté de l'église de San Giovanni Battista, l'oratorio de la Confraternita dei Neri Mortis et Orationis (XVIIe) également connu sous le nom de "compagnie de la mort" a joué un rôle important aux XVI et XVIIe siècle, principalement axé sur la fourniture de services funéraires aux personnes les plus démunies. En 1560, le pape Pie IV lui octroie le droit de recevoir l'aumône de construire des églises et des oratoires et de fonder de nouvelles confréries. Les frères portaient une robe noire avec un cordon noir, une capuche et un col, qui avait également la fonction d'un masque pour limiter la forte odeur de décomposition. Intérieur richement décoré mais très macabre !


Puis avant de regagner le nouveau village, nous nous posons à la terrasse d'un bar, pour prendre notre premier Spritz Limoncello. Nous ne pouvons nous empêcher de reprendre un bon bain sur la plage de Fegina avant de rejoindre la gare ferroviaire dont nous sommes pratiquement en face. Un train entre justement en gare, nous y embarquons et nous nous retrouvons environ 6 minutes plus tard à Levanto

Le tunnel a emprunter en sortie du vieux village

Le vieux Monterosso avec ses maisons tour très colorées, alternant teintes soutenues et pastel, massées tout au long de ses ruelles étroites et de sa place principale n'a finalement rien a envier aux quatre villages des "Cinque Terre" déjà visités. Lorsque nous sommes arrivés à la gare de Monterosso le premier jour en venant de Levanto nous n'avions vu que le nouveau village qui ne nous avait pas vraiment convaincu, à part sa plage, la plus grande et la plus belle des "Cinque Terre" Mais nous n'avions pas vu le vieux village, bien caché tout au bout du golfe, derrière le promontoire de Cristoforo et seulement accessible par le tunnel et qui vaut vraiment le détour.

Tâches habituelles du soir. Sacrée journée nous allons bien dormir😴.

10
oct

Pour aujourd'hui la météo avait prévu une dégradation du temps ( d'ailleurs déjà commencée hier, car le temps a été nuageux une grande partie de la journée), avec pas mal de pluie. Allons nous visiter le dernier village des Cinque Terre dans ces conditions, pas très agréable ! Mais nous regretterions surement à terme de ne pas l'avoir fait 🤔. La pluie est tombée drue cette nuit, en avance par rapport aux conditions météo et ce matin le ciel est gris, mais il ne pleut plus. Nous décidons donc d'y aller. Nous nous préparons pour la circonstance et prenons la direction de la gare ferroviaire, noire de monde. le Train nous arrête au niveau du nouveau village.

Riomaggiore

Pour rejoindre le village historique nous devons emprunter une zone du tunnel ferroviaire aménagée assez succintement pour les piétons, le long de la voie ferrée. En sortant du tunnel nous nous retrouvons, via Columbo en direction du haut du village (le port se situe de l'autre côté du tunnel, dans notre dos). Nous remontons donc la rue avant de prendre sur notre droite, une rue parallèle, toujours ascendante qui nous permet en empruntant le versant gauche de la vallée d'obtenir une vue panoramique sur son versant droit. Puis nous redescendons au plus court sur le port par des ruelles étroites et des escaliers très pentus

Eglise di San Giovanni Battista
Les Cinque Terre dans toute leur longueur, de Punta Mesco à Romaggiore
De Punta Mesco à Riomaggiore, l'ensemble des Cinque Terre
Les Cinque Terre d'un bout à l'autre, de Punta Mesco à Riomaggiore 
La grande maison rose, revue cet après midi du versant d'en face
Comme à Manarola, les bateaux sont mis à terre sur la rue.

Puis nous rebroussons chemin en direction du centre du village où nous nous arrêtons déjeuner au restaurant "Il Grottino" . Lorsque nous en ressortons, le soleil est réapparu. Nous nous dirigeons une nouvelle fois vers le haut du village, mais cette fois vers son versant droit, vers le château, avant de redescendre vers la gare ferroviaire en traversant le tunnel.

A mi hauteur, le cimetière du village
Arrivée au château, à droite,vle mur l'oratorio di San Rocco
Oratorio di San Rocco, pris du château
Ce matin , en redescendant nous passions devant cette grande maison rose
Eglise paroissiale de San Giovanni Battista (XIVe)
Photo prise du château
Idem

Eglise di San Giovanni Battista (XIVe), reconstruite en 1870, suite effondrement
Le tunnel pour rejoindre la gare

Mais arrivé à la gare, nous ne pouvons nous empêcher de fouler sur quelques dizaines de mètres la Via dell' Amore, section du sentier Azzuro, vers le centre historique de Riomaggiore. Puis nous prenons le train vers Levanto

La gare de Riomaggiorre avec sous l'arche un garage à bateaux
Une fraction de la Via dell' Amore de la gare au centre historique
Retour vers la gare ferroviaire de Riomaggiore
Gros travaux à la sortie de Riomaggiore et direction de Manarola
La via dell' Amore en travaux à la sortie de Riomaggiore en direction de Manarola

Comme stipulé précédemment, le parc national des Cinque Terre est sillonné par environ 120 km de sentiers de randonnée balisés, mais le plus fréquenté est le "Sentier Azzuro, d'une longueur totale de 12 km reliant au plus près de la côte les 5 villages des Cinque Terre. Mais ce sentier creusé à flanc de falaise est souvent soumis aux aléas climatiques (éboulements suite à des épisodes pluvieux) nécessitant régulièrement de longs et couteux travaux de consolidation pour la protection des randonneurs et donc souvent des fermetures sur de longues périodes. D'ailleurs lorsque nous y étions, la Via dell' Amore était fermée jusqu'en Juillet 2024, une seule petite partie était ouverte depuis Manarola vers Riomaggiore jusqu'à une barrière qui en interdisait l'accès au delà. La section du "sentier Azzuro" entre Manarola et Corniglia était également fermée jusqu'en 2025, toujours en raison de couloirs d'éboulement provoqués par de forte pluie ayant fait disparaître le chemin à certains endroits. Tous ces travaux à répétition représentant un coût très important dans la gestion du parc, il a été décidé d'en rendre l'accès payant (prix variant en fonction des sections ouvertes, environ entre 5 et 7 €) afin d'en financer une partie. L'achat de la "Cinque Terre Card" permet de le parcourir. Tous les autres chemins tel le GR, le sentier des sanctuaires qui passent plus haut sont gratuits 😃.


Arrivés à Levanto, nous prenons la direction du camping. Petit coup de mou, mais après une bonne douche cela va mieux. Ce soir prend fin notre road trip en Italie, demain nous reprenons la direction de la France. Nous commençons donc à préparer notre "roulotte" pour le départ (enlèvement cable électrique, déplacement du camping-car pour la vidange des eaux usées et de la cassette WC, réalisation du plein d'eau). La forme revenue, nous décidons afin de bien terminer notre périple de retourner au village, que nous ne connaissons pas vraiment et d'y diner après avoir pris à la terrasse d'un bar un dernier Spritz Apérol avant de nous installer sur la terrasse de "L'Osteria Tumelin" . Nous découvrons encore à Levanto des quartiers sympathiques, ah, l'Italie !

La plage de Levanto vers 19h00
Spritz au "Controvento"



11
oct

lever vers 8h30, cales enlevées, gaz fermé, nous nous dirigeons vers la sortie du camping. j'effectue le plein de G-O à la station ENI d'à côté, vérifie la pression des pneus. Il est 9h45, lorsque nous quittons Levanto en direction de Genova par l'E80 que je quitte par erreur à la sortie Savona. Nous en profitons donc pour déjeuner à l'Autogrill de l'aire de service afin d'être tranquille pour le reste de la journée. l'E80 qui longe la côte jusqu'en France, traverse un relief très accidenté par une succession de viaducs et de tunnels, une densité d'infrastructures au kilomètre exceptionnelle 🤔. Et évidemment cette E80 est empruntée par de nombreux poids lourds qui finissent par former des trains de camions qu'il n'est pas toujours aisé de doubler en toute sécurité en camping-car, concentration exigée 🤨.Nous pénétrons en France vers les 15h00 et nous nous sentons tout de suite plus en sécurité sur les autoroutes à 3 voies qui nous semblent à tort ou à raison plus larges 🤔.Nous roulons bien, vers 17h00 nous nous trouvons à hauteur de Toulon et Chantal commence à chercher un point de chute pour ce soir, ce sera à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (au N-E de Marseille) au camping "Le Provencal qui théoriquement était fermé depuis le 30/09 ! Nous sommes quand-même acceptés en autonomie totale car les sanitaires et douches sont fermés. Aucun problème, cela nous convient tout à fait.

Dès notre arrivée en France, nous constatons les effets de la grève du personnel des dépôts de Total Energies et Esso. Des files d'attente importantes de véhicules s'égrènent dans les stations jusque sur la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute . Des messages sur les panneaux lumineux nous signalent des manquements de carburants dans certaines stations en aval. Nous décidons donc de nous arrêter à une où la file d'attente nous semble moins longue pour faire le plein du réservoir et décidons sur le reste du trajet de faire par mesure de sécurité un complément de G-O dès que la jauge descendra en dessous des 3/4. En effet nous n'avons pas envie de tomber en panne sur l'autoroute sur notre trajet retour.

12
oct

Lever à 9h00, train-train matinal. Une fois enlevé les cales de niveau, nous sortons du camping en direction de Nîmes par la A54/E80 qui nous permet d'éviter Avignon. Il fait toujours aussi beau, beaucoup de camions sur l'autoroute. Nous nous arrêtons avant Montpellier sur l'aire BP Aubrussum Nord compléter le réservoir car la jauge approche la moitié. Nous ne devons pas descendre trop bas de peur de trouver par la suite des stations à sec ! Nous en profitons pour déjeuner à l'Autogrill. Nous continuons sur l'A9 en direction de Toulouse. Nous nous arrêterons deux fois supplémentaires pour compléter le réservoir tout au long de la journée. Chantal cherche un camping ou une aire pour camping-cars, pas trop éloignés de l'autoroute. Ce sera au camping "La Tisarne" à Campsas au Sud de Montauban. Nous retenons notre emplacement et rebroussons chemin jusqu'au bourg de Campsas afin d'effectuer quelques courses avant de nous installer. Ce camping ACSI (16€) est très agréable. Nous sommes à environ 200 km de Bordeaux, donc 700 km de chez nous !

13
oct

Nous nous levons assez tôt pour prendre la direction de Coulon. En effet, hier soir nous avons décidé de faire un peu l'école buissonnière sur le chemin du retour et de retourner une fois de plus dans le "Marais Poitevin" région que nous apprécions beaucoup et de se faire pourquoi pas un dernier restau , à "La Pigouille" sur la rive de la Sèvre Niortaise. Nous rangeons nos affaires et regagnons l'autoroute en direction de Bordeaux que nous atteignons vers 12h00. Mais le temps se gâte et la météo annonce de la pluie sur notre parcours. Ce qui ne nous incite pas finalement à faire une étape supplémentaire à Coulon. Nous décidons donc de rentrer directement à Plouay. Nous nous arrêterons encore à 2 reprises sur l'autoroute pour compléter le réservoir, de petites quantité mais qui nous permettraient à chaque fois d'effectuer une centaine de kilomètres supplémentaires. Nous avons pris la bonne décision de rentrer directement car à partir de Saintes et presque jusqu'à notre domicile, nous roulerons sous une pluie battante. Nous arrivons à Plouay vers 18h45, commandons une pizza et allumons un peu le chauffage car la différence de température avec l'Italie est brutale.

Avant de clôturer ce blog, je ne peux m'empêcher de faire un point sur le réseau routier italien (autoroutes, et autres routes classées SS,SR et SP) qui, ce n'est pas un scoop est vieillissant et négligé ! Depuis de nombreuses années le gouvernement avait drastiquement diminué le budget investissement dans les infrastructures, délaissant ainsi l'entretien des quelques 26 400 kilomètres de ce réseau. A un tel point que cela est devenu un scandale national à la suite de l'effondrement en 2018 à Gênes du pont Morandini construit dans les années 60/70 et qui avait provoqué la mort de 43 personnes. Cette catastrophe dans son malheur aura au moins permis de mettre en lumière le lien existant entre l'effondrement d'une dizaine de ponts sur une période de 5 années 🤔😮😠, le manque de contrôles et d'entretiens, pour faire court, d'investissements ! Ainsi, une vingtaine de ponts autoroutiers ont fait ou font toujours l'objet d'enquêtes judiciaires à travers le pays et 200 tunnels ne respectaient pas les normes européennes. La Ligurie qui compte le plus grand nombre d'ouvrages de ce type est au centre de cette crise. Entre 2007 et 2013, l'agence italienne de gestion des autoroutes (ANAS) n'avait dépensé que 180 millions d'euros/an alors qu'elle estimait un coût annuel nécessaire d'investissement de 2.5 milliard d'euros ! Toutefois à la suite de ce scandale, le gouvernement italien a enfin pris la mesure des efforts à fournir et débloqué 12,5 milliard d'euros sur 5 ans. Nous nous en sommes vraiment aperçus, car nous avons rencontré de nombreux chantiers et ralentissements tout au long de notre route.

Il faut dire aussi que le relief du pays, couvert à 77% de montagnes et de collines a entrainé la multiplication des ouvrages d'art autoroutiers supérieurs à 100 mètres, dont 1626 ponts et viaducs pour un total de 1034,70 km et 705 tunnels pour 865,20 km. Ce qui n'aurait pas évidemment manqué é à terme d'entraîner de nombreux contrôles et des coûts d'entretien exorbitants. En plus de l'âge d'un grand nombre de ces ouvrages d'art, le trafic des marchandises passant essentiellement par les routes, l'on y rencontre incessamment dans les deux sens des norias de camions qui ne font qu'aggraver le vieillissement de ces infrastructures. Pour cette raison, le gouvernement italien a décider de relancer le fret ferroviaire et de le passer de 9% à 30% du trafic de marchandises.

En ce qui concerne le réseau secondaire, routes classées SS correspondant à nos nationales, classées SR correspondant à nos régionales et SP à nos départementales, le diagnostic n'est pas meilleur, hormis que l'on y rencontre beaucoup moins d'ouvrages d'art, donc moins de risques d'effondrement. Les chaussées sont généralement en mauvais état et souvent mal rapiécées au lieu d'être refaites. Un véritable patchwork ! La signalisation y est également très rare. Il est important d'avoir une carte de la dernière édition car le classement et le numéro des routes peuvent changer ou encore mieux un bon GPS. En ce qui nous concerne, compte tenu des difficultés que nous avons rencontrées le premier jour en Italie pour nous diriger sur ce réseau et du temps perdu à chercher où nous trouvions, nous avons décidé le second de prendre l'autoroute et bien nous en a pris !


Mais malgré tout, aucun pont ne s'est effondré sur notre passage, aucun tunnel ne nous est tombé sur la tête, nous sommes revenus chez nous sans encombres après avoir parcouru 5 980 kilomètres.

A part Venise visitée en 2005 à l'occasion d'un week-end prolongé, nous ne nous étions jamais rendu depuis dans ce pays. Il était temps de réparer cette erreur. Depuis ce road-trip réalisé entre Septembre et Octobre 2022 (je suis en retard dans la réalisation de mes blogs !), nous nous sommes rendus cette année 2023 en Belgique (Bruges et Bruxelles) et Pays-Bas en Juin et en Septembre/Octobre en Croatie. Nous avons vraiment apprécié ces pays, mais d'un commun accord mon épouse et moi accordons la palme d'or à l'Italie (La Belgique était hors concours, n'ayant visité que Bruges et Bruxelles).

En effet, l'Italie de part son histoire et sa culture regorge de villes anciennes dont les centres historiques méritent amplement une visite. D'ailleurs ce pays peut s'enorgueillir d'abriter, pas moins que cela, 47 sites culturels classés au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il n'existe pas au monde, d'autre ville comparable à Rome, regorgeant de ruines et de monuments historiques qui de nos jours continue de découvrir ses 2800 ans d'histoire. En préparant ce périple, j'avais sélectionné jusque dans le sud (à l'exception de la Calabre!) un certain nombre de sites à visiter, les plus connus donc les plus touristiques évidemment, tout en étant conscient qu'à proximité existaient surement des pépites auprès desquelles nous sommes passés sans nous arrêter. Cela est bien dommage, mais il faudrait alors y passer le double ou le triple de temps ! Nous sommes malgré tout satisfaits de ce périple car nous l'avons trouvé "productif" en ce qui concerne le nombre et la qualité des sites visités. Nous espérons que la lecture de ce blog provoquera chez quelques personnes l'envie de s'y rendre. En ce qui nous concerne, nous y retournerons afin d'en visiter le nord, les Alpes Dolomitiques et les grand lacs : lac de Côme, lac Majeur, lac de Garde) où nous n'avons fait que passer, en rejoignant la côte Adriatique lors de notre descente dans les Pouilles. A propos de montagne, nous ne nous attendions pas à trouver en Italie un relief aussi accidenté ! Les plaines ne représentent seulement que 23% de sa superficie (la principale étant la plaine alluviale du Pô) le reste étant constitué de montagnes (35%) et de collines de 600 à 800 mètres de hauteur (42%). Deux grandes chaînes de montagne structurent le territoire, au nord les Alpes évidemment et le massif des Apennins, véritable épine dorsale du pays qui s'étend sur plus de 1300 km de la Ligurie au N-O à la Calabre au S-O.

Nous y reviendrons également pour les italiens et leur dolce vita