avec 
C
Chantal Raude
Après avoir parcouru en long et en large, les Cyclades , il nous a semblé indispensable pour clôturer la visite de cet archipel grec de pousser notre exploration jusqu'à l'île d'Astypalaia.
Du 15 septembre au 1er octobre 2021
17 jours
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Nous parcourons les Cyclades depuis le début des années 2000. En 2017, après avoir visité Naxos et Amorgos, (désolé, je n'ai pas encore pris le temps de remettre les photos en ligne depuis l'incendie du data center OVH survenu en Mars 2021😕 ), nous pensions vraiment avoir fait le tour de cet archipel, lorsqu'en réalisant le blog sur ces deux îles, j'ai découvert Astypalaia (ou Astypaléa), une île qui bien que rattachée administrativement à l'archipel du Dodécanèse depuis la révolution grecque, géographiquement, historiquement et culturellement appartient bien aux Cyclades. Ce qui a évidemment attiré notre attention et après quelques recherches d'informations sur internet, nous nous sommes promis de nous y rendre un jour. Et ce fut le cas en Septembre dernier. Située dans le S-E de la mer Egée, de 8h30 à 10h00 en ferry du port du Pirée, isolée entre les deux archipels (Cyclades et Dodécanèse), au N-E à 42 km d'Amorgos (Cyclades), au S-O à 44 km d'Anafi (Cyclades) et au S-E à 33 km de Syrna (Dodécanèse). Astypalaia s'est ouverte au tourisme plus tardivement que ses voisines et a ainsi pu conserver son authenticité. C'est une île au paysage aride et semi montagneux (point culminant, le mont Vardia 482 m) d'une superficie d'un peu plus de 96 km² (cinquième plus grande île du Dodécanèse), d'une longueur maximale de 19 km, pour une largeur de 13 km avec une côte très découpée d'une longueur de 110 km, parsemée de nombreux ilots. Une des particularités de l'île est sa forme caractéristique qui lui a donné sa dénomination de "île papillon". En effet elle est composée de deux parties, Exo Nisi (l'île extérieure) à l'ouest et Mesa Nisi ( l'île intérieure) à l'est, les deux ailes du papillon, raccordées par un isthme, le corps du papillon, d'une largeur de 105 m à son endroit le plus étroit. Le recensement de 2011 faisait état d'une population de seulement 1334 habitants, avec une densité de 14 habitants au km², répartis de la façon suivante : Chora 1055, Analipsi (Maltezana) 155, Livadi 110 et Vathy 14. C'est ainsi que 87% de sa population se trouve regroupée au même endroit, à Chora et Livadi toutes proches, 12% à Analipsi (Maltezena) sur le corps du papillon et 1% à l'extrémité nord-est de Mesa Nisi , laissant ainsi le reste de l'île quasiment désert avec une infrastructure routière composée en majorité de pistes en terre de plus ou moins bonne viabilité.

15
sept

Lever à 5h45, l'on nous conduit à la gare SNCF de Lorient où nous prenons le train de 7h59 pour Paris- Montparnasse.

Arrivés à 11h16, nous prenons un taxi (le bus direct étant arrêté pour cause de COVID 19) pour Orly où nous devons prendre notre vol Transavia à 14h25. Ayant reçu nos cartes d'embarquement par internet et ne disposant que de bagages de cabine, nous passons directement au portique de sécurité et attendons l'ouverture de notre porte d'embarquement.

Nous avons toujours effectué de nuit et en ferry, nos trajet vers les îles . Mais pour Astypalaia, le prochain ferry ne quittait le Pirée que le lendemain matin. Compte tenu du temps nécessaire pour rejoindre cette île par ce moyen de locomotion et ne voulant pas perdre une seule journée sur place nous avons cherché sur Opodo Prime si un vol Arhènes-Astypalaia existait. Eh bien oui, et en plus un vol direct qui nous y emmenait en seulement 1 heure et à un prix honnête. Il y avait de la place. Nous avons donc immédiatement réservé 2 places et avons attendu, attendu, attendu la confirmation 🤔. Au bout de quelques heures, nous avons appelé le service clients car le masque de l'écran était toujours le même et avons enfin réussi avec pas mal de difficultés a avoir un interlocuteur qui nous a annoncé... qu'il n'y avait plus de place ! 😯☹😠😡.

A priori un bug dans le système ! Il nous en propose un autre avec une escale à Kos, vraiment beaucoup plus long 🤔,ce que nous ne comprenions pas et deux fois plus cher ! Mais ne voulant pas perdre complètement une journée sur l'île, nous l'avons quand même pris et cette fois avons eu rapidement notre confirmation en retour. 🙂

Nous avons donc cherché un hôtel à proximité de l'aéroport, mais à part le "Sofitel Athens Airport" ***** étoiles, à un prix qui nous semblait déraisonnable, il n'y avait rien ! Nous avons donc recherché un hôtel situé un peu plus loin, mais disposant d'une navette pouvant nous conduire le lendemain matin à l'aéroport pour notre vol de 7h40.

Nous avons donc réservé par l'intermédiaire de Booking.com une chambre à l'hôtel "Stone Palace Hôtel " à Spata, à environ 15 minutes de l'aéroport. Nous nous y sommes rendus en taxi. La nuit était tombée et en arrivant à Spata, notre chauffeur a eu des difficultés à le situer. A cette adresse se situait une placette, au fond de laquelle se dressait un petit immeuble avec au rez-de-chaussée un loueur de véhicules encore éclairé. Aucune lumière aux étages et nulle enseigne éclairée signalant l'hôtel ! Notre chauffeur nous plante là. Nous remarquons alors sur la gauche du bâtiment un passage sombre, que nous suivons jusqu'à une porte de laquelle jaillit enfin un peu de lumière... C'est bien l'entrée de l'hôtel, mais il n'y a personne à la réception. Nous appelons, montons aux étages...silence complet ! Nous téléphonons au numéro apparaissant sur le site de Booking et notre interlocutrice nous demande de patienter. Effectivement, environ 30 minutes après notre arrivée , une jeune femme très sympathique (la fille de la proprio) arrive en s'excusant et nous amène enfin à notre chambre.

Nous commençons à avoir vraiment faim, nous ressortons afin de trouver un restaurant dans le quartier, mais il n'y a rien. Contraints, nous dînons donc dans un kebab, accueil très limite !

Puis nous regagnons notre chambre car demain lever à 5 h00.

16
juin

Lever à 5h00, ersatz de petit déjeuner servi en chambre dans des boites en carton, cause Covid, alors que nous avions indiqué que nous n'en voulions pas, ayant largement le temps de le prendre à l'aéroport ! La navette (payante à cette heure) nous attend et nous y conduit en moins de 10 minutes. Nous attendons l'ouverture de notre porte d'embarquement.

Nous nous rendons en bus à l'ATR/72-600 de Sky Express

qui nous emmènera sans encombre et à l'heure dite à Kos, avec un atterrissage quand même un peu musclé en raison d'un vent un peu soutenu et peut-être aussi d'une piste un peu courte. Nous descendons de l'avion, repassons un portique de sécurité et attendons notre prochain vol. Assez rapidement, nous embarquons, cette fois dans un ATR/42-76 (5 passagers) pour Astypalaia (du moins c'est ce que nous pensions !). Nous aurions dû ne survoler que la mer Egée jusqu'à destination, en direction du S-O, mais nous piquons plein nord et survolons rapidement une île que nous pensons alors être celle de Kalymnos et que nous dépassons🤔 ! Mais où allons nous ? Finalement quelques temps après, nous atterrissons avec surprise sur l'île de Léros où nous devons descendre de l'avion et rejoindre une salle de transit où l'on nous enferme à clé jusqu'au départ de notre prochain vol. Cette escale hormis celle de Kos, n'était pas du tout signalée dans notre plan de vol ! Nous comprenons maintenant pourquoi la durée prévue du vol nous paraissait anormalement longe !

Débarquement à Léros et attente dans la salle de transit 

Peu avant l'heure du départ, 4 nouveaux passagers se joignent à nous pour Astypalaia, cette fois nous en sommes certains. Nous sommes si peu à bord que l'hôtesse de l'air nous demande de changer de place afin d'équilibrer l'avion. Il est presque 11h00 lorsque nous posons enfin le pied sur cette île 😅😎.

Sur le parking de l'aéroport nous prenons possession de notre Fiat panda que nous avions louée à Aggelidis rental service pour la durée de notre séjour. Pas de première fraîcheur (Remarque vu l'état des pistes que nous rencontrerons, cela n'est pas étonnant, mais elle fera bien le job avec un peu d'habitude !).

Nous prenons la direction de Chora, distant de 12 km, lieu de vie principal de l'île. Situé sur un promontoire rocheux Chora est dominé en son sommet par une citadelle vénitienne appelée communément "château Quérini" à partir de laquelle des petites maisons cubiques blanchies à la chaux de style cycladique (cette fois !) descendent en amphithéâtre jusqu'au port de Pera Gialos par un entrelacement de ruelles et d'escaliers. En 1413, l'île alors désertée depuis 70 ans, suite à une longue période de piraterie fut rachetée par l'un des membres de l'influente famille vénitienne des Quérini qui reconstruisit le château et repeupla l'île avec des colons originaires des îles cycladiques de Tinos et de Mykonos dont il était le gouverneur. Et Astypalaia, ne serait pas vraiment Astypalaia sans l'alignement de ses 9 traditionnels moulins à vent qui campés sur la crête de son promontoire, au niveau de son centre commerçant, lui confèrent avec la forteresse vénitienne son incomparable photogénie, son indéniable charme.

Nous déambulons sur les quais, il n'est pas loin de midi, nous cherchons un endroit pour déjeuner. Nous apercevons quelques tavernes, mais elles semblent fermées ! Nous décidons donc de monter à Chora. Pour cela nous sommes obligés de quitter le port et d'effectuer un large détour par l'extérieur de la ville pour gagner la place centrale. Une rue pentue joignant le port au centre existe bien, mais elle est interdite dans notre sens !

En arrière plan, à droite , le bâtiment le plus bas, notre logement

Nous garons la voiture et constatons une nouvelle fois que les terrasses des restaurants sont également vides. Renseignements pris, en raison du COVID, ils n'ouvrent qu'à 17h00 et ne peuvent servir que des plats à emporter au déjeuner. Tout à côté, la terrasse du bar "Meltémi" s'offre à nous. Nous nous y installons, l'on nous passe la carte et nous nous apercevons qu'ils servent un petit déjeuner😏. L'heure tardive ne semble pas les déranger pour nous en servir 2....nous commandons donc les plus complets avec omelette et fromage blanc au miel. Cela fera très bien l'affaire pour cette fois !

Rassasiés, nous partons alors à la recherche de notre logement que nous avons du mal a trouver, malgré le fait que nous y étions à proximité 🤔 ! Il se situait sur une rue étroite et sans issue, en périphérie de Chora, donnant plein sud sur la baie de Livadi et démarrant juste derrière le bar où nous avions pris notre petit-déjeuner/Déjeuner 🙄 .

Studios" Kilindra", bâtiment  à l'extrême droite, en contrebas de la route

Nous voila enfin installés pour 2 semaines 😅. Un peu fatigués, bonne douche, petite sieste, bon bain dans la piscine et recherche d'un "mini-market" afin de réaliser quelques courses, entre autres pour l'apéro de ce soir sur notre terrasse.

Puis nous descendons sur la place centrale afin de dîner au restaurant "Agoni Grammi" où nous faisons la connaissance de deux couples originaires de l'île de Rhodes, en escapade sur Astypalaia, dont la femme de l'un d'entre eux s'est fait un plaisir de nous parler en français.

Puis nous nous remontons à notre studio pour une nuit réparatrice 😴.

17
sept

Lever à 8h45, temps magnifique, pas une ride sur l'eau. Nous nous dirigeons vers la salle où est servi le petit-déjeuner (option proposée), fenêtre ouverte avec vue sur la baie de Livadi.

Aujourd'hui, nous avons décidé de rester sur Chora, car nous aurons tout le temps nécessaire pendant ces deux semaines pour réaliser nos excursions. Nous effectuons quelques courses pour le déjeuner, récupérons à la mairie une carte et de la documentation sur l'île et nous arrêtons une nouvelle fois à la terrasse du bar "Meltemi" prendre un apéro 😉. Puis nous retournons au studio, baignade, déjeuner, bronzage, allongés sur les transats pendant que j'organise notre périple de demain.

Vers 17h30, alors que le soleil décline, plongeant progressivement dans l'ombre les étroites ruelles et escaliers de Chora, nous décidons de monter jusqu'au Kastro.

Visite du Kastro,  "le château Quérini"

Nous approchons de cette citadelle vénitienne communément appelée "Château Quérini". Nous y pénétrons pour nous rendre compte qu'à l'exception de deux églises construites beaucoup plus récemment et de la maison restaurée du docteur (de l'époque car actuellement , bien que insuffisamment doté, il existe un centre médical), ce château n'est en fait qu'une coquille vide, mais nous offre une magnifique vue panoramique sur les environs. A l'origine ancienne acropole grecque, au fil des siècles, différentes civilisations ont occupé, détruit ou reconstruit les lieux. Le mur d'enceinte actuel date de la restauration effectuée en 1413 par Giovanni IV Quérini. Il est formé des murs extérieurs des maisons où se réfugiaient les habitants de l'île lors des nombreux raids effectués par les pirates. Ainsi sur seulement 4000 m² s'entassaient environ 1000 personnes logées dans les maisons formant l'enceinte, ainsi que dans celles de l'espace intérieur, qui occupaient la presque quasi totalité de la superficie du château , à l'exception de quelques ruelles très étroites et d'une petite place. Cette fortification composée d'une enceinte d'une hauteur maximale de 14 m et d'une largeur d'environ 1 m, percée de meurtrières défensives, possédait 2 tours. L'une au sud (au dessus du monastère de Portaitissa), l'autre aujourd'hui détruite au dessus de l'unique porte d'entrée du château où se trouvait dans les étages supérieurs le lieu d'habitation de la famille Quérini. Cette tour a été détruite afin de construire en 1853 une église "la Panagia du château" dont le dôme bleu se dresse fièrement au dessus de l'enceinte du château. L'autre un peu plus ancienne (1790) " Agios Georgios o Glykavlis" se situe dans la partie sud du château. L'état de ruine intérieur du château résulte du tremblement de terre de Juillet 1956 ( 7,5 sur l'échelle de Richter) qui détruisit nombreuses de ses anciennes maisons et provoqua le plus fort tsunami de la mer Egée (25 m) qui frappa l'île à une vitesse de 300 km/h, pénétrant de 400 m dans la plaine de Livadi et détruisant la totalité des bateaux de pêche de Pera Gialos. A la suite de celui ci, les derniers habitants quittèrent le château et utilisèrent les pierres de leur ancienne maison effondrée pour en construire une nouvelle à l'extérieur de l'enceinte. Aujourd'hui , nous avons constaté que la municipalité, avec des moyens qui nous ont semblé de fortune, continue toujours à restaurer le mur d'enceinte, sans lequel Astypalaia (comme avec les moulins ) ne serait pas tout à fait Astypalaia !


Nous progressons. Dans le coin du balcon, la porte d'entrée du château
Le seuil de la porte d'entrée
La porte d'entrée
La porte d'entrée vue de l'intérieur

La Panagia du Château

la Panagia du château à l'emplacement de la tour de la porte
La porte vue de l'intérieur, incorporée désormais dans l'église
la Panagia du château prise à hauteur de Agios Georgios
La Panagia du Château vue du toit de la maison du docteur

Agios Georgios

Agios Georgios vue de l'entrée du château , au niveau de la Panagia du Château
A droite, la maison restaurée du docteur
Dôme de agios Georgios avec vue vers les îlots au nord-ouest

Puis nous sortons et prenons immédiatement à droite les ruelles permettant de contourner la citadelle en longeant la baie de Péra Gialos, mais l'ombre gagne déjà les ruelles à l'est. Je prend malgré tout en chemin quelques photos et me promet bien d'y revenir un prochain jour avec un meilleur éclairage. Nous dépassons la pointe du promontoire et arrivons par des escaliers directement dans le haut de notre rue.

L'extérieur du mur d'enceinte pris du bar du kastro
En hauteur, la terrasse du bar du Kastro
La Panagia Portaitissa juste au dessous de la tour Sud
Le clocher de l'église "Mégali Panagia
Idem, la Panagia Portaitissa
Première suite de bâtiments à gauche, les "studios Kilindra"

Apéro sur notre terrasse et nous descendons sur la place centrale, au niveau des moulins pour dîner au même restaurant que hier soir.

puis nous remontons à notre logement.

escalier directement à gauche de la porte donnant sur la rue
La porte de notre studio
18
sept

Lever à 8h45, après une nuit très chaude, car nous n'avions pas mis la climatisation. Après le PDJ, nous embarquons dans notre "Panda" et partons plein est, en direction de Mesa Nisi, la partie est de l'île. Sur la route, avant de pénétrer sur le corps du papillon, nous bifurquons à gauche vers le nouveau port qui a été construit en 2003 dans la baie d'agios Andréa au N-E d'Exo Nisi, en alternative à celui de Pera Gialos lorsque parfois de forts vents soufflant sur la côte sud, rendent les accostages périlleux. Mais en fin de compte il a été choisi comme port principal pour la majorité des liaisons maritimes. Quel dommage, car après une traversée plus ou moins longue l'on est pressé de découvrir lorsque la côte se rapproche, le port, en général situé dans le lieu ou un des lieux principaux et en général traditionnel et vivant de l'île....mais ici il n'est rien de tout cela ! Et le ressentiment doit être encore plus grand lorsque l'on y arrive de nuit car nous sommes à environ 5 km de Chora et pratiquement aucun lieu d'habitation n'existe sur la route qui y mène.

Ce jour là un petit cargo approvisionnait l'île en produis pétroliers
De l'autre côté de la baie, en aval de Steno Bay, sur le corps du papillon
 Le nouveau port dans la baie d'Andréa, au nord de l'île

Nous nous engageons sur l'isthme, le corps du papillon et nous arrêtons de l'autre côté de Sténo Bay, pour prendre cette photo de sa partie la plus étroite, 105 m

De l'autre côté de l'isthme, toujours  la baie d''Andrea et le nouveau port
Steno bay avec sa petite plage de Sigkero et en arrière plan Chora
Ilôts de Ligno, Hondro, AG. Kyriaki, dans le lointain Koutsomytis et Fieno

Puis nous atteignons le village de

Analipsi ou Maltezana

Ce village dispose de deux vocables. Le plus ancien, Analipsi provient d'une ancienne église dont le culte était dédié à l'ascension de Jésus," l'Andlipsi" et le second "Maltezana" du fait qu'entre les XVIe et XVIIIe siècles les pirates maltais utilisèrent ce lieu comme base en raison de la protection que leur procuraient les ilots de Hondro et Ligno.

A l'origine, village rural de pêcheurs d'environ 150 habitants, situé approximativement au milieu de l'isthme, Maltezana est devenu en quelques années un lieu touristique recherché en raison de son calme et de sa magnifique plage. Ainsi à l'est de la baie, à Shinondas quelques habitations se sont construites. Nous nous y arrêtons prendre notre premier bain dans la mer Egée.

Un peu plus loin, entre Shinondas et le cap Aspro Viglari, nous passons devant un ancien four à chaux industriel où la chaux, dont l'île était une grande utilisatrice, entre autres pour le badigeonnage des habitations, était obtenue par la calcination d'une pierre calcaire à une température d'environ 900 ° C.

De gauche à droite l'ilot de Ligno, Chora en arrière plan, le four à chaux, la baie de Maltezena et  les maisons de Shinondas

Nous dépassons la profonde baie d'Agrélidi

En arrière plan, les ilots de Koutsomitis et Kounoupa
En arrière plan, les baies contigues de Agiou Foka et Vlichadia

Puis la route remonte plein nord vers notre but, Mesa Vathy. Nous apercevons en contrebas de la route, la petite plage, difficile d'accès de zafeiriani (A priori seulement accessible par la mer !) dans la baie de Zofiri.

La belle plage de la baie de Zofiri  (a priori seulement accessible par mer) et à droite, juste visible  la panagia Zofiriani 

Puis brusquement peu avant d'arriver à la baie de Vathi, la nouvelle route asphaltée financée en partie par l'Union Européenne prend subitement fin. Nous empruntons alors notre première piste (route non goudronnée dans la légende de la carte) .

 Vathy

Vathy, le plus petit et le plus isolé (moins maintenant avec la nouvelle route !) des villages de l'île était seulement occupé en 2016 par 15 habitants permanents. Il est divisé en deux parties, à l'est au fond de la baie Exo Vathy , ou résidait une seule famille et à l'ouest de l'autre côté de la baie Mesa vathy, où l'on trouve quelque habitations, dont en bordure de la cale, la taverne "Galini" . A une époque, lorsque le four a chaux installé à proximité fonctionnait sa population était plus importante, mais progressivement le village a été déserté. Celui qui découvre de la route ce lieu pour la première fois, a vraiment l'impression d'y voir un lac. D'ailleurs cette baie est également appelée "Le lac perdu". Ce n'est qu'en empruntant la piste qui la longe au Nord que l'on découvre progressivement son accès à la mer, par un étroit chenal baptisé "Bouka"

La baie de Vhaty en approche...
L'on distingue tout au fond à gauche le "Bouka"
Exo Vathy au pied de la butte, en son sommet Agios Nikolaos , sur la piste l'on distingue  le four à chaux et Mesa Vathy  
"Bakou" se dévoile à nos yeux
L'ancien four à chaux industriel à proximité de Mésa Vathi
Idem
Taverne" Galini"

Nous sommes un peu tôt pour déjeuner, nous décidons donc de reprendre notre véhicule et de rejoindre au nord, la Panagia Tou Thoma . Un moment donné, nous rencontrons à droite une piste en plus mauvais état 🤔. Cela le fera t'il avec notre petite voiture ? Par mesure de précaution, nous la garons et je monte seul à pied, Chantal m'attendra dans la panda. Mais la piste est beaucoup plus longue que prévu, je n'en vois pas la fin et le temps passe ! Je décide donc de faire demi tour et redescend.

Sur la photo de droite, l'on distingue les ilots Fokionisia et la pointe N-E de Exo Nisi. Sur celle de gauche, toujours Les ilots Fokionisia et leur cap homonyme, situé sur le corps du papillon, presque dans l'axe de l'aéroport et de la baie de Steno au sud de l'isthme. Plus à gauche caché par le cap Lanta, la plage de Psili Ammos , puis la baie de Vagi.

Nous regagnons Vathy, l'appétit aiguisé. Il est 14h00 lorsque nous pénétrons dans le restaurant Galini. Une table est déjà occupée, nous sommes accueillis par Maria la patronne, une vielle dame toute cassée par le poids des ans qui si j'en crois sa moue à notre entrée aurait surement préféré être ailleurs. Maria a mis en place un système bien à elle pour gérer en même temps la cuisine et le service. Nous avons un peu de mal a en comprendre toutes les règles, mais le couple attablé, a priori habitué des lieux nous aide. Nous prenons donc un carnet, y notons notre nom et celui des plats que nous désirons manger, d'après une liste sur un tableau. Ensuite, nous donnons cette liste à Maria qui en contrepartie nous donne tout le matériel pour dresser la table et nous appellera lorsque nos plats seront prêts. Entre temps, elle nous demande de prendre des verres et de nous servir nous mêmes en boissons dans le meuble réfrigéré. Finalement c'est la cliente de la table d'à côté qui nous avait donné quelques infos sur la manière de procéder, et parlant couramment le grec, qui nous sert nos plats, sans cérémonie ! Et cela est très sympathique. A la fin de notre repas, nous débarrassons donc notre table et apportons les assiettes à la cuisine , sans oublier de vider les restes dans la poubelle avant de les mettre dans l'évier. Nous prenons congé de Maria et la remercions pour cet excellent moment que nous venons de passer.

Nous reprenons la route asphaltée à la recherche d'une plage pour nous baigner, hésitons à descendre à la belle plage de la baie de Zofiri car le trajet depuis la Panagia Zafiriani nous semble compliqué et assez long . Nous continuons notre route jusqu'à la plage de Mégalo Vaï. Nous prenons une piste à droite pour tenter de la rejoindre, mais nous loupons surement un embranchement et arrivons à celle au-dessous de Vagia sur la carte.

Fond de la baie de Vagi, juste avant l'isthme en venant de Mesa Nisi, Chora en arrière plan et Mégalo Vaï se situe juste derrière ...
La plage de Mégalo Vaï au premier plan, celle au dessous de Vagia au second
La plage au dessous de Vagia

Dans le lointain , nous apercevons l'île d'Amorgos et distinguons même le monastère de la Panagia Chozoviotissa, rendu célèbre par le film de Nicolas Besson "Le grand bleu". Le petit point blanc à mi hauteur de la falaise, légèrement à droite de la pointe nord des ilots Fokionisia. Bonne vue exigée ! Après un court arrêt, l'endroit ne nous convenant pas, nous continuons notre chemin vers Mikro Vaï, mais notre voyant d'essence étant au rouge depuis un bon moment, par mesure de sécurité nous faisons demi tour et regagnons Chora. Sur la route, nous nous arrêtons une nouvelle fois à Maltezana pour nous baigner. Plein de carburant à Chora, puis nous rejoignons notre studio. Petit apéro sur notre terrasse, avant de rejoindre la place centrale à côté des moulins pour dîner au "Ducato di Astypalea"

19
sept

Levé à 9h30 après une bonne nuit de sommeil (Nous avons trouvé le bon programme pour la climatisation !). Il fait un temps magnifique. Après le PDJ, profitant de cette belle lumière, je laisse Chantal au studio et grimpe vers le kastro pour prendre de nouvelles photos de Chora.

Derrière le yacht, la plage de Agios Konstantinos

Déambulation photographique dans Chora

Baie de Livadi
Placette fort agréable au dessus de notre logement
Même placette au dessus de notre logement
Baie de Livadi et studios Kilindra


L'enceinte du château "Quérini", côté nord

Tour Sud , au dessus de Panagia Portaitissa (The Virgin)
La tour sud et le clocher de la Panagia Portaitissa
Quelques échafaudages contre la muraille , restauration en cours

La Panagia Portaitissa (The Virgin)

Construite en 1762, sur la pointe, juste au-dessous de la tour sud du château, par Osios Anthimos de Kéfalonie, Saint patron de l'île, cette église en est la plus remarquable.

Mégali Panagia

Photo prise du château, terrasses du bar du kastro
La Grèce éternelle 


Photo prise du château
Ferry quittant le vieux port de Pera Gialos 

Mais le temps passe trop vite, il est déjà midi, je regagne le studio en me promettant de reprendre cette déambulation dans les prochains jours. En tout début d'après-midi, nous prenons notre "Panda" et nous dirigeons vers

Livadi 

Cette vallée, un des lieux les plus habités de l'île (110 habitants) après Chora dont elle est très proche est également en raison de ses nombreuses sources, la zone la plus verte (cette particularité lui a d'ailleurs donné son nom, livadi signifiant prairie en grec) et la plus fertile de l'île. L'on y trouve de nombreux vergers, dont des mandariniers. Deux particularités amplifiées par la création en son N-O d'un lac artificiel dont le trop plein emprunte l'hiver la rue principale du village pour traverser la plage et se jeter à la mer en passant sous un petit pont. Endroit très agréable, nous nous y arrêtons déjeuner sur la terrasse du restaurant "Astropelos", situé dans l'artère principale bordée de tamaris et jouxtant la plage. Cerise sur le gâteau, l'on y dispose en plus d'une magnifique vue sur Chora et son château. L'on trouve également à Livadi de nombreuses chambres à louer et boutiques.

La vallée de Livadi, vue de la route partant de Chora et passant par Paliomilos et Apsithia

A gauche, Chora et son château
Au fond de la vallée, le lac artificiel
Le lac artificiel et son trop plein qui se déverse dans la rue principale

Nous continuons notre route en direction de Agios Konstantinos où nous nous baignons sur une plage de galets avec une eau très claire, juste en face de Chora et de notre logement.

Baie de Livadi
En arrière plan, nous distinguons Maltezana
Agios Konstantinos
De l'autre côté de la baie de Livadi, juste en face de chez nous

Puis nous rebroussons chemin vers Livadi et bifurquons rapidement à gauche vers la plage de Megales Vatses que nous atteignons par un défilé. L'endroit est sauvage, des tamaris poussent encore sur la plage, tout ce que nous apprécions, mais il est un peu tard. Nous prenons un rafraîchissement au bar de la plage et reprenons notre piste vers Chora. L'endroit nous a bien plu, nous y reviendrons !

En repassant à Livadi, nous nous arrêtons dans un "super market" pour effectuer quelques achats et en profitons pour louer une vedette pour mercredi prochain si le temps le permet, c'est à dire s'il n'y a pas trop de vent, car d'un jour à l'autre le Meltem peut souffler ici très fort. Retour au studio, bain dans la piscine, douche, traditionnel apéro et dîner au restaurant "Barbarossa" ☹

restaurant "Barbarossa"
Le centre de Chora est animé le soir (même un 19 Septembre) 
20
sept
Marie-Chantal, notre mascotte...

Lever à 8h20, il fait très chaud. Nous prenons notre "Panda" et descendons vers Pera Gialos pour faire quelques courses en prévision de notre déjeuner . Ce matin pause dans nos visites, piscine, bronzage, lecture. J'en profite pour réorganiser notre retour. j'annule la chambre que nous avions réservée au Stone Palace Hôtel à Spata et en réserve une au Parnon Hôtel que nous connaissons déjà, dans le centre d'Athènes. Nous avions prévu la reprise de notre véhicule la veille au soir de notre départ à notre studio, mais nous aurions alors dû demander à un taxi de venir nous prendre le lendemain matin de très bonne heure, afin de nous conduire au nouveau port. Nous avons donc négocié avec notre loueur une reprise du véhicule au port le jour de notre départ....sans problème ! 👍



Vers 15h00, nous levons le camp et nous dirigeons vers Plakes, une petite crique située sur le corps du papillon, a proximité de l'aéroport. Nous la trouvons facilement, garons la voiture en bord de route et nous y rendons à pied en suivant un petit sentier. L'accès n'est pas des plus faciles, les rochers sont très découpés, mais sur la plage nous trouvons un endroit à l'ombre et y passons un bon moment entrecoupé de nombreuses baignades



La petite plage de Plakes 

Nous regagnons Pera Gialos afin de régler à "Aggélidis rental Service" le solde de la location de notre véhicule

L'ancien port de Pera Gialos 

puis recherchons désespérément le restaurant "Akti", afin d'y réserver une table pour ce soir. Nous tournons en rond pendant un bon moment avant d'apprendre qu'il était définitivement fermé ! 😯 Mais la personne qui nous l'apprend, nous conseille à proximité l"Antikastro" où nous réservons une table à l'extérieur sur une petite terrasse surplombant la mer avec vue directe sur le kastro, évidemment !

En attendant nous remontons au studio

Le kastro au soleil couchant 

Bon conseil, le restaurant sera plein et nous y mangerons très bien et à un prix des plus raisonnables

21
sept

Lever à 8h00, il fait toujours aussi beau. Nous prenons tout notre temps. j'en profite pour retourner dans les ruelles de Chora pour prendre quelques photos.

Chora est propre et bien conservé. Je n'y ai vu que quelques rares maisons laissées dans leur jus, restant à restaurer, qui à petites doses donnent à ce village un supplément de charme.

Nous quittons le studio vers 11h30 en direction de Livadi où nous nous arrêtons faire quelques achats pour le pique-nique de ce midi avant de prendre par la piste la direction de la plage de Kominakia, légèrement au nord de la plage de Mégales Vatses .

En direction de Kominakia 
La plage de Kominakia 

Sur le chemin du retour, nous bifurquons vers la plage de Mégales Vatses où nous nous étions promis avant hier de revenir. Nous nous baignons une nouvelle fois et nous rendons au "beach bar" afin d'y déguster une salade grecque qui fut la meilleure et la mieux présentée de notre séjour.

Puis nous reprenons la direction de Livadi, où nous nous arrêtons faire quelques achats pour le dîner et l'apéro de ce soir au studio. Nous rencontrons notre loueur de bateau qui nous signale que nous ne pourrons pas le louer demain comme prévu car la météo prévoit un épisode de meltem....dommage !

La plaine de Livadi et Chora sur son promontoire 

Fin de journée au studio

22
sept

Bonne nuit, lever à 9h00, il fait toujours beau, mais effectivement le vent prévu par la météo est bien là. Nous sommes bien abrités sur la baie de Livadi, mais du côté de pera Gialos, lorsque nous prenons la route en direction de Panormos, nous constatons bien une certaine irisation de la mer provoquée par les vaguelettes formées par ce vent. La baie de Panormos et sa plage homonyme, sont situées à l'extrême Nord de Mesa Nisi et ne sont accessibles que par des routes en terre.

Et effectivement, dès la sortie de Chora, nous rencontrons la piste. Nous progressons vers le moulin de Paliomilos, situé juste au-dessus de Chora et que la piste contourne.

Un peu plus loin, à droite du muret, endroit du corps du papillon le plus étroit entre les baies de Agiou Andréa et  de Steno 

La progression n'est pas des plus aisée car les panneaux directionnels sont quasiment inexistants et les embranchements nombreux. Même avec la carte, nous avons quelques difficultés à nous repérer et nous ne sommes pas les seuls ! A un moment nous ne savons plus trop où nous sommes.

Après maintes hésitations sur la route à prendre, nous décidons donc de faire demi tour et prenons la première route à droite balisée "Castle". Il s'agit des ruines de l'ancien château bysantin de Aï-Giannis o Makrys qui permettait à la population de l'île de se protéger des raids ennemis. Il fut détruit en 1537 par le célèbre pirate Barberousse. Seulement accessible à pied, situé au sommet de son promontoire rocheux au cap Armeno, il ne doit pas en rester grand chose, car sauf peut-être a être carrément dessus, rien n'est visible de la piste. Finalement, nous arrivons sur la côte dans un environnement vraiment magnifique, à l'ancien monastère Agios Ioannis Podromos, situé juste en face de l'éperon rocheux de l'ancien château

Dans le prolongement du château, l'on aperçoit Pontikousa et au large Ofidoussa
A droite,  sur son éperon rocheux,  l'emplacement de l'ancienne forteresse bysantine

Désormais, bien situés sur la carte, nous rebroussons notre route en direction de notre but du jour, Panormos, mais en nous promettant bien de revenir à cet endroit et de descendre jusqu'à sa plage que nous devons pouvoir atteindre par un chemin balisé, démarrant au pied de la chapelle. Nous étions finalement sur la bonne route, il fallait seulement prendre le virage qui tournait à droite, à angle droit pour découvrir sur l'autre versant et à bonne distance, une magnifique plage qu'une route qui n'apparaît pas sur la carte semble y mener 🤔. Je ne possédais pas de jumelles, mais à l'oeil nu il m'a semblé y apercevoir des tamaris ou des parasols. Plage mystérieuse qui semble selon notre carte être celle de Ammouda, située entre les caps Armeno et Katsidoni, en face des ilots de Pontikoussa et Ofidoussa et que je n'ai également pas trouvée sur la liste des plages de l'île ! Finalement, après coup, en consultant Google Earth, j'ai trouvé l'embranchement, bien en aval de notre piste qui devait permettre d'y accéder.

Un peu plus loin, nous apercevons en contrebas la plage de Kleftolimano (Riva sur la carte) dont le chemin qui y mène semble privé ! Il y a peut être quand même un moyen pour y accéder ?

Le cap armeno et les ilots, du plus proche au plus éloigné, Katergaris, Pontikoussa et Ofidoussa 

et enfin de l'autre côté, au N-E, notre but du jour, la baie et plage de Panormos bordée également de tamaris. Ici, l'on a vraiment l'impression d'être au bout du monde.


Nous y distinguons  la chapelle d'Agios Nikolaos et à gauche de la baie, la crique située sous Vigla (selon la carte)

Nous n'y sommes plus très loin !

L'on distingue à droite, la chapelle d'Agios Nikolaos

Il est un peu plus de 16h00 lorsque nous la quittons

les 3 ilots de Katergaris, Pontikoussa et Ofidoussa 
La plage d'Ammouda se situe entre ces 2 caps
A l'arrière plan, le cap Arméno avec l'éperon rocheux de l'ancien  château bysantin  et au plan intermédiaire le cap Katsidoni

Nous étions à l'abri du vent sur notre plage, mais lorsque nous gagnons les hauteurs de l'île, nous nous apercevons qu'il a vraiment forci depuis ce matin. Désormais il souffle presque à "décorner les biquettes". Pas de chance, habituellement le Meltem (ou Meltemi) ce vent qui souffle souvent très fort en été sur la mer Egée, pouvant atteindre parfois force 8 sur l'échelle de Beaufort, se calme fin Aout comme on l'a souvent constaté lors de nos pérégrinations dans les Cyclades. Mais cette fois, nous ne sommes plus vraiment dans les Cyclades, mais dans le Dodécanèse, à l'est de la mer Egée et le régime des vents doit être différent. Toujours est-il que selon la météo, nous risquons de l'avoir dorénavant jusqu'à la fin de notre séjour et ainsi devoir faire une croix sur la location de notre bateau. D'ailleurs après coup, une habitante d'Astypaléa nous apprendra que l'île est souvent venteuse.

Nous approchons enfin de Chora, la route du retour nous a paru très longue. Il faut dire que nous ne pouvons pas rouler très vite, vu l'état des routes et leur sinuosité !

La plaine de Livadi, avant Chora

Petit casse-croûte au studio, douche, apéro puis nous reprenons notre véhicule pour rejoindre Livadi où nous dînerons une nouvelle fois, excellemment au restaurant "'Astropélos". Pour nous, il fait partie du top 2 avec le "Ducato Di Astypaléa"

La lune se lève
23
sept

Au lever, le Meltem est bien là, soufflant à 72 km/h, entre 34 et 40 noeuds, force 8 sur l'échelle de Beaufort, "coup de vent" (vent tempétueux). Nous descendons au port de Pera Gialos visiter le petit musée où sont exposées dans une salle les découvertes archéologiques réalisées sur l'île, sur une période s'étendant de la préhistoire au moyen-âge, ainsi qu'à la période de l'occupation vénitienne. Dès notre premier jour sur l'île, nous avions remarqué en bordure de la route menant à notre studio, de bizarres excavations en forme de damier réalisées dans le sol. Nous les avions malgré tout, sans aucune certitude prises pour les travaux de fondation d'une maison, mais la visite de ce musée nous permettra d'en connaître la vraie raison.

A l'origine, il s'agissait bien de travaux de fondation d'une maison, mais la découverte inopinée d'objets historiques a occasionné un arrêt brutal du chantier et le démarrage de fouilles archéologiques qui ont permis en 1995, la découverte d'un site exceptionnel . Celui d'une nécropole où plus de 2750 squelettes de nourrissons ou jeunes enfants de moins de 2 ans ont été découverts inhumés dans des poteries (enchytrisme), pratique bien connue dès le VIIIe siècle avant JC dans le monde méditerranéen qui semble avoir disparu avec l'avènement du christianisme

Puis après avoir réalisé quelques achats alimentaires et pris un pot sur le vieux port au "Portokali", nous remontons déjeuner au studio.

En début d'après midi nous prenons quand-même nos affaires de baignade, bien décidés à trouver un endroit abrité sur la côte sud (l'avantage d'une île !).

Côte au nord de l'île 

Nous passons Maltezana ,

et garons notre véhicule sur la côte à proximité de Shinondas, décidés à longer à pied la côte à la recherche d'une petite crique abritée du vent. Au passage, nous nous arrêtons au monument érigé par l'armée navale française sur la pointe, à gauche de la plage, en hommage à un fait d'arme qui s'est déroulé dans cette baie en 1827. Nous sommes alors très surpris de découvrir sur un panneau relatant les faits, que l'acteur principal de cette action, Hippolyte Bisson, officier de la marine royale française est né à Guémené-sur-Scorff dans le Morbihan en Bretagne, à une vingtaine de kilomètres de notre domicile ! Qu'était-il venu faire ici ? Il a fallu que nous y venions aussi pour enfin connaître son histoire, alors que dans notre région son nom apparaissait sur de nombreuses rues, places ou écoles !

Dans le cadre d'une mission de protection des navires marchands en Méditerranée contre les pirates du levant, Hyppolite Bisson alors officier sur la "Lamproie" arraisonne un brick "le "Panayoti" ayant à son bord 70 pirates. Les prisonniers sont transférés à Alexandrie sur "La Magicienne" qui tente de rejoindre Smyrne avec en remorque le "Panayoti" avec à son bord comme capitaine, Hippolyte Bisson, comme pilote Yves Trémintin, 4 hommes d'équipage et 6 pirates afin d'aider à la manoeuvre. Mais les deux bateaux sont séparés par une violente tempête et le "Panayoti" se refugiera à l'abri de la côte la plus proche, la baie de Maltezana à Astypalaia. Le 5 novembre 1827, alors au mouillage dans la baie, 2 des 6 pirates embarqués se jettent à l'eau et gagnent le rivage afin de prévenir leurs complices de la présence du bateau au mouillage. Le même jour, en début de nuit, 2 embarcations, avec chacune 70 pirates à leur bord, attaquent le navire. Le rapport de force est démesuré, Bisson grièvement blessé demande aux survivants de se jeter à l'eau et Trémintin, selon ce qui avait été préalablement convenu avec son capitaine met le feu aux poudres, faisant exploser le brick et tuant ses assaillants. Trémintin, bien que gravement blessé échappe miraculeusement à l'explosion et est secouru sur le rivage avec 4 de ses compagnons par les habitants d'Astypalaia qui vivaient sous le joug des pirates. Ce tragique exploit s'est inscrit pendant la guerre d'indépendance de la Grèce, lors de laquelle la France, le Royaume uni et la Russie contribuèrent à la création de l'état grec par la conférence de Londres en 1830.

Nous suivons alors la côte vers l'est, en direction des ruines toutes proches de l'ancienne basilique paléochrétienne de Kareklis dont il ne reste plus grand chose, hormis son sol en mosaïque en assez mauvais état et non protégé des intempéries. Cet ancien site est malgré tout encore visible, grâce à la construction relativement récente d'une digue en béton qui le protège des assauts de la mer

Nous revenons ensuite en arrière, jusqu'à une petite crique abritée que nous avions repérée, juste avant la basilique.

Nous reprenons le chemin de Chora, nous nous arrêtons faire quelques courses dans un petit super market et rejoignons le studio. Nous descendons ensuite vers la place centrale pour dîner au restaurant "Ducato di Astypalaia" pour mon anniversaire. Il souffle un vent à "décorner les boeufs" et il fait froid ! A un tel point que toutes les terrasses sont fermées et les clients réfugiés en salle ! En plus, le restaurant où nous voulions dîner semblant définitivement fermé, saison terminée, enseigne enlevée, nous nous rabattons à l'intérieur du restaurant "Loosing Line", repas très moyen. Nous regrettons de ne pas être descendus sur Livadi, à "l'Astropélos".

Nous remontons au studio, il fait froid, le Meltem, ce vent du nord souffle très fort et j'ai oublié ma polaire sur le trottoir devant notre domicile en France 😕 !

24
sept

Très bonne nuit, lever à 9h30 ! Cela fait des lustres que cela ne nous est pas arrivé. Nous étions les derniers au PDJ. Nous démarrons donc tard notre journée, préparons notre pique-nique et prenons la direction de l'ancien monastère de Flevariotissa situé dans une vallée dans le N-E de Exo Nisi. Mais hélas, nous ne pouvons pas nous en approcher, car il est situé au sein d'un terrain clôturé et fermé par un portail, presque digne d'un terrain militaire, sans les barbelés ! Nous approchons néanmoins au maximum de la clôture afin de le prendre en photo. Une telle protection se justifierait du fait qu'il ait eu à subir plusieurs vols 😯. Nous n'avons pas eu la chance de rencontrer le berger-gardien qui aurait pu nous ouvrir les portes pour une visite. Dans la chapelle, intégrée à l'église principale et creusée dans la falaise doit se trouver une icône de la Vierge lisant "Agia Libyi".

Déçus, nous rebroussons chemin et prenons la direction de la baie d'Agiou Ioanni, où nous étions passés il y a 2 jours, pour cette fois descendre jusqu'à sa plage par le chemin piétonnier balisé, mais le voyant carburant du tableau de bord est allumé depuis un moment et ne désirant pas tomber en panne dans ces contrées relativement reculées, nous décidons de retourner à Chora, faire un complément.

Puis hésitant à faire une nouvelle fois le trajet en raison de l'état de la piste et donc du temps nécessaire pour la parcourir, nous décidons de retourner au plus près, dans la crique où nous nous sommes baignés hier, a proximité de l'ancienne basilique paléochrétienne de Karéklis.

Baignade, pique-nique, bronzette. Finalement bon après-midi, à l'abri du vent qui souffle encore comme un fou ! Nous quittons notre crique vers 16h30 et filons vers Pera Gialos où nous reprenons un pot au "Portokali" et réservons pour après-demain une mini croisière vers les ilots de Kounoupa et Koutsomitis.

Retour au studio, cérémonial du soir, puis nous reprenons notre véhicule en direction de Livadi pour dîner à l"Astropélos" en espérant être à l'abri du vent.

Drôle de journée !

25
sept

Lever à 9h20, nous y prenons goût ! Le vent est bien tombé et nous décidons de retourner à Vathy au nord de Mesa Nisi afin de nous rendre cette fois jusqu'à la l'église de la Panagia Tou Thoma.

Sur la route, au niveau de la baie d'Agélidi, je n'ai pu m'empêcher de prendre cette photo 😮🤔🙄. Surtout, ne pas suivre le panneau 😄 qui devait initialement se trouver sur l'ancienne route et n'a pas été déplacé !

Cette fois appréhendant mieux les possibilités de notre véhicule et appréciant mieux l'état des pistes, nous y montons motorisé. Tous les ans en date du 8 Septembre une célébration en l'honneur de la Vierge y a lieu, accompagnée de festivités avec repas et musique traditionnelle.

En plan intermédiaire ilots de Fokonisia
Pique-nique, assis sur une banquette en pierre à l'ombre de la chapelle

Puis nous entamons notre randonnée vers la grotte du dragon (Drakontospilio) que nous situions à peu près au départ de l'église.Mais nous avons beaucoup de difficultés à trouver, sans balisage, à travers un terrain difficile, l'amorce du chemin parmi ceux, nombreux, créés par les chèvres. Finalement, nous nous égarerons et ne trouverons jamais cette grotte !


A priori, derrière nous, Gripania bay
Enfin, nous apercevons l'église

Sans aucun repère pour nous guider, nous avions dévié vers le N-O et nous nous sommes à priori retrouvés au niveau de Gripania Bay. Au bout de 1h30 de marche parmi les cailloux et les buissons épineux, nous décidons donc de rebrousser chemin, et de remonter sur un point haut, afin de nous situer par rapport à l'église. Dommage, j'avais pourtant sur mon smartphone, grâce à l'application Wikiloc, la trace créée par un randonneur qui avait effectué cette randonnée, mais j'avais omis de la télécharger pour pouvoir la consulter hors connexion. Et évidemment ici, il n'y en avait pas !

Nous retrouvons notre véhicule, et rebroussons chemin vers Vathy

ilots de Fokionissa, cap Liani Pounta (Exo Nisi) et à peine visible Ofidoussa
En face le corps du papillon et en arrière plan Exo Nisi
La baie de Vathy, également appelée "Le lac perdu"
et son ancien four à chaux

Sur notre route du retour, nous décidons de pousser jusqu'à Mikro Vaï pour nous baigner, car dernièrement nous avions dû encore faire demi tour avant d'y accéder, par peur de manquer de carburant. Finalement, l'endroit n'ayant rien d'agréable, avec en plus à peu de distance une pisciculture

nous avons immédiatement fait demi-tour et rejoint notre petite crique au niveau de Karéklis. Retour au studio, puis vers 20h00, nous prenons la direction de Livadi pour une nouvelle fois dîner au restaurant "l'Astropélos" où nous avions commandé hier, un homard.

Demain, il va falloir se lever un peu plus plus tôt, car nous avons rendez-vous au port pour embarquer pour une petite croisière vers les ilots de Kounoupa et Koutsomitis.

26
sept

Lever à 8h30, le vent a l'air correct pour partir vers les ilots. Nous préparons nos affaires, descendons au port, achetons quelques victuailles et nous promenons en attendant l'heure du départ. A 10h45, nous montons dans le bateau et 1/4 d'heure plus tard, nous larguons les amarres pour Kounoupa et sa plage paradisiaque. Un caïque rempli de passagers quitte le quai juste avant nous, pour la même destination.

En arrière plan Chora, derrière l'ilot de Agia Kyriaky

Notre bateau s'amarre à une bouée, devant la magnifique plage, une étroite langue de sable façonnée par la mer et les vents entre les deux ilots formant Kounoupa. Le caïque parti juste avant nous est également là. L'eau est cristalline, nous embarquons rapidement dans l'annexe qui nous amène sur la plage ou se situe une paillotte bar/restaurant louant quelques bains de soleil, immédiatement pris d'assaut. Premiers arrivés, premiers servis ! Finalement nous avons eu beaucoup de chance de pouvoir débarquer avant les passagers du caïque 😏

je laisse Chantal sur son bain de soleil et muni de mon smartphone prend la direction de la pointe est de l'ilot sud.

La pointe sud-est de Kounoupa 

Farniente, bains, bronzette.....

Entrecoupés d'une cession de beach bar

Puis vers 15h00, l'annexe réalise quelques allers-retours pour ramener tout le monde au bateau et prendre la direction de l'ilot de Koutsomitis.

Nous retrouvons le caïque au mouillage dans le chenal entre Koutsomitis et Tigani. Nous nous amarrons à la bouée d'un corps mort, mais nous ne sommes plus à l'abri du vent qui a forci.

Dans le chenal entre Koutsomitis et Tigani vers le S-O
Mouillage dans le chenal vers le N-E
Pointe N-E de Koutsomitis, en route vers Agiou Foka Bay

Rien donc de très agréable, nous ne nous rendons pas sur la plage, nous nous baignons en sautant du bateau et le capitaine libère rapidement l'amarre et prend la direction de la baie de Agiou Foka , pour nous mettre à l'abri de la falaise à la faille de Hohlaki (rocher rouge).

Avant d'atteindre la falaise, notre capitaine vire à 180°, jette une ancre à l'avant et en marche arrière recule à quelques mètres de la falaise où il amarre son bateau, juste à l'entrée de la faille. Nous nous mettons à l'eau et nageons alors en direction du fond de la faille avec ces hautes falaises juste au-dessus de nos têtes...sympa 👍👍 ! Nous passons un bon moment à cet endroit original, bien abrités du vent au pied de la falaise et au moment de repartir, une fois tout le monde remonté à bord le capitaine nous offre une surprise. Il réalise une manoeuvre et pénètre en marche arrière au plus profond de la faille !

une faille secondaire, perpendiculaire à la principale

Puis nous longeons la côte pour rejoindre Chora

En arrière plan, la baie de Agrelidi
Le cap Aspro Viglari
Nous entrons dans la baie de Maltézana
Plein ouest, de Gauche à droite, ilots de Chondro , Ligno et Diaporia
La baie de Maltezana avec de gauche à droite...
Shinondas, le monument à la mémoire de Bisson, l'ancien four a chaux et le mur de soutènement  des vestiges  de Karéklis
Ilot de Diapora, recto plein ouest et verso une fois dépassé 
Nous quittons la baie de maltezana
A  l'extrême gauche l'ilot de Diaporia, ensuite celui de Ligno et derrière lui, celui de Chondro 

Arrivée à Chora

les caps Pounda 2 et 1 et Chora et le cap Spathii
Cap Pounda 1 et Chora
La petite terrasse du restaurant "Antikastro"
Débarquement à Péra Gialos
Apéro sur notre terrasse 
Et dîner sur la petite terrasse de  "l'Antikastro" au moment où un ferry arrive à quai

Bonne journée...

27
sept

Lever à 8h30. je tente en vain de récupérer nos e-billets de retour du ferry sur le site www.aferry.com. je réessaierai demain. Idem pour les billets d'avion au départ d'Athènes. J'essaie également de récupérer sur le site www.sea.travel.gov.gr, les documents dont nous aurons besoin en raison du Covid pour embarquer à bord, mais il me manquera pour les remplir le nom du Ferry ! Choux blanc sur toute la ligne !

Toutes ces tentatives infructueuses passées, nous préparons nos affaires, effectuons quelques achats pour notre pique-nique et rejoignons en voiture l'ancien monastère de Agios Ioannis Podromos à proximité de l'ancien château bysantin de AÏ-Giannis-o-Makrys, pour entamer notre descente vers la plage en contrebas. Cette fois par un chemin balisé (suivre les ronds peints en rouge) qui démarre à gauche, légèrement en contrebas de l'église. Avant de véritablement entamer notre descente, nous devons contourner une petite vallée haute, perpendiculaire à la principale où s'est nichée vraisemblablement en raison de sources ou d'un petit torrent intermittent, une véritable oasis composée de nombreuses variétés d'arbres et plantée de légumes. D'ailleurs, pour confirmation, nous découvrirons rapidement un bassin en ciment rempli d'eau et traverserons pour nous rendre sur l'autre versant de cette petite vallée, ce qui nous a semblé être le lit d'un ruisseau ou d'un torrent, asséché en cette période de l'année.

Sur la photo ci-dessous, nous démarrons à gauche, le contournement de l'oasis bien clôturée. Au centre nous avons la vallée principale encaissée qui descend vers la plage et à notre droite, en hauteur l'éperon rocheux où était situé l'ancien château bysantin. En mer, au premier plan, l'îlot de Pontikoussa, sur l'arrière celui de Ofidoussa et sur la gauche, au niveau de l'avion pris par hasard, l'on distingue à peine l'île d'Anafi faisant partie de l'archipel des Cyclades, juste à l'est de l'île de Santorin.

Le bassin destiné à récupérer l'eau
Traversée de ce qui nous semble être le lit d'un torrent ou ruisseau asséché
Dans le haut de la vallée principale, l'église, point de notre départ

Puis nous entamons notre descente vers la plage. Le terrain est par endroit très pentu, poussiéreux et très glissant, un vrai sentier muletier (ou plutôt de biquettes !) qui part de tous les côtés suivant au plus près les dénivellations du terrain. Vaut mieux y aller avec précautions ! Un moment donné, arrivés au fond de la vallée, nous devons changer de versant et en traversant le lit d'un torrent qui semblait tari en pleine période sèche, nous découvrons que de minces filets d'eau continuent de couler, formant en divers endroits quelques bassins naturels remplis d'eau.

Puis au détour d'une saillie rocheuse, nous la découvrons enfin, cette plage, un peu déçus de constater au premier abord que nous n'y serons pas les seuls !

Bordure ouest de la plage
Bordure est de la plage
 Le cairn que nous avions pris de loin, vu sa taille, pour une personne !

Nous avons passé un après-midi de rêve sur cette plage finalement déserte, pique-nique, bronzage, baignades, comme seuls au monde. L'accès était difficile, mais c'est surement en raison de cette difficulté et aussi de la date avancée dans la saison (27/09) que nous avons pu bénéficier de cette plage pour nous seuls. Vraiment le pied !

Mais maintenant il va falloir remonter et cela ne va pas être facile, mais nous avons tout notre temps, le principal étant d'arriver en haut. Cela nous prendra 1h30, avec quelques pauses.

L'éperon rocheux où se situait l'ancien château bysantin
Tout en haut, l'église, notre point d'arrivée

Enfin, nous arrivons à hauteur de la petite vallée secondaire, que nous contournons pour atteindre la petite église et notre véhicule.

l'île d'Anafi (Cyclades), visible à l'horizon

Cela n'a pas été facile, mais l'effort en valait vraiment la peine. Le trajet en voiture vers Chora, nous a alors semblé tout d'un coup, plus court et beaucoup plus facile ! Ce soir nous dinerons à la pizzéria "Cucina Pizza &Pasta" située en bordure de la route menant de Chora à Livadi. Nous sentons bien que la fin de la saison approche à grands pas. D'emblée, l'on nous signale les plats que nous ne pourrons pas consommer, le restaurant fermant sous peu. D'ailleurs avec notre table, une seule autre était occupée avec 1 personne. Ayant l'habitude de fréquenter ces îles en Septembre, et quelques fois sur la deuxième quinzaine, nous avons souvent rencontré ce problème. Pendant la saison touristique, Astypalaia accueille annuellement environ 70 000 touristes pour une population d'environ 1 300 habitants ! La majorité des commerces sont donc saisonniers et dès que la fréquentation touristique baisse drastiquement, leurs propriétaires ferment et regagnent rapidement Athènes.

28
sept

lever à 9h00, PDJ, descente sur la place centrale , où nous croisons Mr le Maire qui se dirige vers sa mairie en scooter....électrique, évidemment ! Car, depuis 2021, au sein d'Astypaléa a pris forme un projet visant à faire de l'île, en partenariat avec Volkswagen, le laboratoire de la décarbonisation en Europe,

Pot au "Meltémi" sur la place centrale de Chora, retour au studio, puis nous décidons de notre programme du jour. Visite de la pointe sud-est de Mesa-Nisi par le mont Kastelanos (366m), point culminant de Mesa Nisi pour nous rendre à l'ancien monastère de "Panagia Poulariani" situé au dessus des baies de "Agiou Foka" (où nous sommes allés en bateau afin de visiter "le rocher rouge/Hohlaki" et de Vlichadia.

En chemin, nous nous arrêtons déjeuner au restaurant "Analipsi". Nous nous installerons sur son agréable terrasse, bien ombragée et à l'abri du vent, face à la plage. Accueil très sympathique, et cerise sur le gâteau , nous y dégusterons des mets simples mais excellents.

Puis nous reprenons notre route, dépassons "Agrelidi bay" et prenons à droite la direction de "Kastelanos" où est installé un radome protégeant une antenne et où l'on, distingue encore alentour d'anciennes fortifications italiennes. Ensuite le chemin descend en pente raide vers le but de notre visite, l'ancien monastère de Panagia Poulariani, juste avant le cap Poularis.

A proximité du sommet de Kastellanos, nous avons une magnifique vue sur la partie ouest de l'île

Sur la photo du haut à gauche, l'on distingue la pointe de Dema qui forme la baie de Vlichadia, puis la baie de Agiou Foka où l'on distingue l'échancrure de Holaki.

Sur la photo du haut à droite, l'on distingue au premier plan la baie de Vlichadia, la pointe de Dema, puis les ilots de Koutsomitis et Kounoupa

Sur la photo du bas à gauche, idem photo précédente, mais parallèle à la pointe de Dema, l'on distingue le petit ilot de Agios Fokas.

Sur la photo du bas à droite, l'on distingue de gauche à droite, une petite partie de la baie de Agiou Foka, puis en totalité celle de Agrelidi, puis derrière le cap Tourkovigla, une partie de l'ilot de Chondro, puis l'ilot de Ligno, avant d'apercevoir en dernier plan le cap Echili, au S-E de Exo Nisi.

Sur la photo ci-dessus, toujours prise de Kastellanos, l'on aperçoit au plan intermédiaire le corps du papillon et au delà Exo Nisi. Sur la côte sud de l'île, visible sur la photo, du plus proche au plus lointain, on distinguerait (sauf erreur !) la baie de Steno, le cap Makria Pounta, la baie de Marmari, les 3 caps Pounda, Chora à peine visible sur le cap Spathi et enfin une partie du cap Echili. La baie de Maltezana la plus proche est cachée par le relief du cap Aspro Viglari. Sur la côte Nord de l'île, toujours du plus proche au plus lointain, on distingue la baie de Vagi avec la plage de Psili Ammos, le cap Lanta, le cap Fokionisia avec l'ilot homonyme, la baie de Agiou Andrea (où se situe le nouveau port), puis à priori le cap Pachia Ammos et vraisemblablement presque imperceptible le cap Liani Pounta.

Nous regagnons la route principale en direction du corps du papillon et bifurquons en direction de l'aéroport que nous longeons un moment afin d'atteindre la plage de Psili Ammos

le mont Kastellanos où nous étions précédemment, son radome blanc est visible sur la photo

Belle plage de sable , mais nous n'y restons pas en raison du fort vent de nord qui y souffle. Sur la photo du haut à droite, on distinguerait presque l'entrée du chenal, le "Bouka" qui permet d'accéder à la baie de Vathy.

Finalement, nous irons une nouvelle fois nous baigner, à l'abri du vent a proximité de la basilique paleochrétienne de Kareklis. En cours de route, nous nous arrêtons à Analipsi à l'église de Agios Dimitrios.


Train, train habituel du soir, puis nous descendons sur la place centrale, faire quelques achats, dont un sweat shirt, pour remplacer celui que j'ai oublié lors de notre départ, car je commence vraiment a avoir froid avec ce vent fou qui souffle encore ce soir. Hélas, je n'en trouverai pas ! Nous sommes donc contraints de diner à l'intérieur du restaurant "Ageri ", pas mauvais, mais service extrêmement long. Chantal avait terminé son poisson depuis un bon moment, lorsque l'on m'a enfin servi mes "pork Soulvaki"!

29
sept

Lever à 9h00, notre dernière journée à Astypalaea. Nous sommes désormais les seuls dans notre "Boutique Hôtel". Pascal, l'employé saisonnier que nous avions pris l'habitude de voir quotidiennement, n'est plus là, non plus. C'est le patron qui nous sert notre petit déjeuner. Et dès celui ci réalisé, la réception est fermée et nous ne verrons plus personne de la journée. C'est vraiment la fin de la saison !

Ce matin, nous avons quand même pris la voiture pour nous rendre au dessus de Chora au moulin de "Paliomilos", duquel nous avons un beau point de vue sur Chora.

Photo prise de l'église de Agii Anargiri, à l'ouest, juste au dessus de Chora

Nous restons autour de Chora, afin de visiter la dernière église de notre séjour, Agii Anargiri, située au sommet du promontoire rocheux séparant Chora de Livadi.

De ce fait, nous y avons une belle vue des deux côtés, Chora au nord, la baie de Livadi au Sud.

Nous déjeunons au studio, après-midi de farniente autour de la piscine. Toujours pas possible de récupérer nos e-billets sur le site www.aferry.com. Vers 16h00 nous descendons donc au bureau de la "Blue Star Ferry" récupérer des billets papier. A priori, il y avait un souci sur le numéro de réservation. je récupère en même temps le document à remplir afin de pouvoir monter sur le ferry (cause Covid).

Nous décidons pour notre dernière soirée de dîner au restaurant "Astropelos" à Livadi. Mais il est fermé, tout est démonté, il n'y a plus de terrasse. C'est vraiment la débandade, tout le monde regagne Athènes ! Nous remontons donc à Chora, au même restaurant que hier soir manger une salade.....toujours à l'intérieur car le vent souffle encore très fort.

Rentrés au studio, nous allons saluer le propriétaire, rangeons les dernières affaires dans nos sacs à dos, réglons notre montre à 3h45 pour le réveil, car nous devrons nous rendre en voiture au nouveau port et y être une demi-heure avant le départ du ferry.

30
sept


3h45, nous nous levons rapidement, rangeons les dernières affaires et quittons le studio. Dehors, il fait nuit noire et le temps n'est pas réjouissant. Le vent souffle toujours très fort, cela risque de secouer sur le ferry. La route jusqu'au port, nous semble bien longue dans cette nuit noire, secoués par les rafales . Enfin nous apercevons les lumières du port et le ferry est à quai. Nous garons comme convenu notre véhicule sur le parking avec la clé sur le contact et y montons.

A 5h15, il quitte le quai et quelques minutes plus tard les dernières lumières d'Astypalaia s'estompent dans la nuit. Nos avions réservé en classe affaire, juste à l'avant du bateau, afin de pouvoir prendre plus facilement nos aises et nous avons fait le bon choix . Nous retrouvons sur le ferry les propriétaires du restaurant "Astropelos" de Livadi, qui rentrent sur Athènes, leur saison terminée. Astypalaia étant le point de départ de la ligne, il n'y avait pas grand monde à embarquer et nous avons eu tout le loisir de prolonger notre nuit, allongés sur les banquettes du salon, jusqu'à la, voir jusqu'aux prochaines escales sur notre ligne.


Assoupi , j'ai laissé passer l'escale au port d'Aegiali, au N-O sur l'île d'Amorgos, mais quand même réussi à prendre une photo lorsque nous la quittions au moment où le soleil se levait

9h15, escale à Chora (Naxos). Cela nous fait plaisir de revoir le temps d'une courte escale, cette île que nous avions visitée en 2017, en même temps qu'Amorgos

Ilot de Palatia, avec la célèbre Portara, entrée du temple d'Apollon

Puis vers 10h30, ce sera l'escale à Parikia sur l'ile de Paros

Puis nous déjeunons. La mer étant bien formée, et notre salon se situant à l'avant, les embruns s'écrasent continuellement sur les vitres devant nous.

Vers 15h30, nous pénétrons enfin dans le port du Pirée et le ferry réalise sa manoeuvre pour nous amener au quai où nous prendrons un taxi qui nous emmènera à l'hôtel Parnon dans le centre ville d'Athènes

Arrivés à l'hôtel, nous réservons immédiatement à la réception un taxi pour nous conduire demain matin à l'aéroport pour prendre notre vol pour Paris, puis après avoir monté nos affaires, nous redescendons faire un tour en ville. Nous trouverons enfin, un sweat-shirt à acheter, avant de prendre l'avion et en prévision du temps que nous rencontrerons en France 😏 De retour, nous prenons un pot sur la terrasse du bar de l'hôtel, puis sur le conseil de la personne à la réception, allons dîner au restaurant "Kriti", spécialisé en cuisine crétoise. Excellent !

Voila, se termine ainsi cette nouvelle visite dans les îles grecques. Demain matin nous prenons donc l'avion pour Orly-Sud, puis le train pour Lorient en Bretagne, où nous arriverons en fin de journée et où l'on nous attendra pour nous🚗 à notre domicile. Clap de fin !

Nous avons bien aimé Astypalaia, en raison de son authenticité et de sa tranquillité, surtout en cette deuxième quinzaine de Septembre. Mais pour ne pas assister à la fermeture les uns après les autres des restaurants et commerces saisonniers (qui sont la majorité), il aurait été bon d'avancer notre séjour d'une semaine. Surtout que nous avons déjà été confronté à ce phénomène dans d'autres îles. Mais ceci n'enlève rien au plaisir que nous avons eu de retrouver ces îles grecques 😍🤩 . Avec Astypalaia, nous considérons désormais avoir fait le tour des Cyclades. Mais cette île nous ayant permis de mettre un pied dans le Dodécanèse, région dans laquelle elle se situe administrativement, nous aurons surement l'occasion de revenir dans cet archipel. Nous connaissons la Crète, mais en dehors du Dodécanèse il y a encore tellement de petits paradis à découvrir, les îles Ioniennes, les îles Saroniques, les Sporades, les îles de l'Egée du Nord, toutes différentes et à seulement quelques heures d'avion de chez nous.

Le livre (en anglais) de Thodoris Kiousis , "Astypalaia" , dans la collection "A journey in the Aegan Sea" de "Nakas Road carthographie" m'a bien documenté sur cette île. La carte topographique Anavasi au 1:35.000 nous a été bien utile lors de nos déambulations . Nous ne la trouvons pas dans les commerces de l'île, mais elle est disponible gratuitement à la mairie ! Si vous désirez l'avoir avant votre départ, il est possible de l'acheter sur le site www.anavasi.gr . Une application Anavasi map existe également sous androïd dans Play Store qui permet de consulter les cartes hors-ligne. Cela nous aurait bien aidé, lorsque nous cherchions la grotte du dragon (Drakontospillo) à Vathy !