"Qui n'a pas quitté son pays est plein de préjugés", il est donc temps de voyager et d'apprendre à découvrir ce monde...
Du 12 février au 10 juillet 2017
148 jours
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L’envie de voyager, je l’ai depuis que je suis petit. Les Etats-Unis m’ont toujours subjugué ainsi que fasciné. Le désir de monter à bord d’un avion est toujours allé de pair avec la vision que je me faisais du voyage.

Il m’aura fallu attendre 2013 pour monter à bord d'un avion. Cette année-là, je me suis rendu à Manchester pendant deux mois dans le cadre d’un stage. A ce moment-là, j’ai compris que ce ne serait que le premier voyage d'une longue liste.

J’ai patienté jusqu’en 2015 pour renouveler l’expérience. Ma première année de MBA se réalisait obligatoirement à l‘étranger, le rêve pour moi. J’ai évidemment saisi cette incroyable occasion en m’inscrivant pour une année d’étude complète au Danemark. Au cours du premier semestre, j’ai eu la chance de me rendre aux Pays-Bas où des amis vivaient leur expérience ERASMUS. A la suite de ce séjour, j’ai demandé à modifier le lieu où j’allais réaliser mon second semestre en tant qu’étudiant ERASMUS. J’ai choisi de me rendre à Léon, en Espagne.

Je ne regretterai jamais cette décision, car des personnes incroyables ont croisé mon chemin et je me suis lié d’une amitié très forte avec eux. Parmi toutes ces belles personnes, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes originaires d’Amérique Latine. Ces personnes que je peux honnêtement appeler « amis », m’ont appris à apprécier chaque instant de la vie. J’ai réellement pris énormément de plaisir à apprendre à les connaître, chacun d’entre eux.

En apprenant à découvrir d’où ils venaient, l’envie de découvrir leur pays d’origine n’a fait que croître.

C’est comme cela que je me suis lancé tête baissée dans la planification de mon voyage sur le continent américain…

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Dans un premier temps, il a fallu annoncer à mes parents que je souhaitais repartir alors que je venais de passer un an à l'étranger.

Je leur ai exposé les trois options qui se présentaient à moi : poursuivre et terminer mon Master - accepter une proposition de CDI dans une entreprise sur l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry - ou, partir découvrir le monde.

Je leur ai expliqué que les deux premières possibilités n'étaient pas faites pour moi, à ce moment-là. Il m'était impossible d'envisager un retour à l'école et je ne me sentais pas prêt à accepter un CDI alors que ma tête était déjà à l'autre bout du monde.

Je leur ai ainsi exposé mon projet de partir...

Je m'étais fixé une date de départ, au plus tard, au début de l'année 2017. Afin de financer une partie de mon voyage j'ai accepté une offre de CDD entre mon retour en France après mon année à l'étranger et le moment du grand départ (19/08/2016 - 31/01/2017). Cela m'a permis de mettre de l'argent de côté afin de réaliser ce voyage.

Mes parents ont alors compris que je souhaitais réellement partir et que j'allais tout faire pour que cela arrive.

Dès ce moment, j'ai commencé à lister de manière exhaustive tout ce qui était nécéssaire de mettre en place en amont du voyage. Il a également fallu que je détermine une zone géographique afin que je finisse par avoir une idée claire d'où j'allais me rendre. Premièrement, j'envisageais de faire un tour du monde complet. Je m'imaginais alors visiter tous les continents mais je me suis très vite rendu compte que cela me serait impossible d'un point de vue financier et logistique.

Mon choix s'est alors précisé et j'ai finalement opté pour le continent américain pour un grand nombre de raisons, l'une d'entre elles était que beaucoup de mes amis étrangers vivent sur ce continent. De plus, cette partie du monde m'attire depuis tout petit.

C'est de cette manière et en ayant eu cette réflexion là que j'ai pris ma décision.

Une fois cela fait, il a fallu mettre en place tout le nécéssaire afin que mon voyage se déroule au mieux.

J'ai donc commencé part établir une checklist afin de mettre noir sur blanc toutes les idées qui me venaient. La liste n'a cessé de s'allonger et, ensuite, en parcourant divers sites internet j'ai pu la compléter avec de nombreux éléments auxquels je n'avais pas pensé. Il m'a donc fallu jongler entre une demande de permis de conduire international, une procuration de vote car les élections présidentielles se déroulaient cette année, des demandes de RDV pour les divers vaccins nécessaires pour ce type de voyage ou encore l'achat de tout le matériel indispensable... Bref, je n'étais pas au bout de mes peines.

Avec le soutien de mes parents, qui m'ont énormément aidés tout au long de ce processus, j'ai finalement été prêt pour le jour-J, le 12/02/2017. Je les remercie infiniment de m'avoir soutenu ainsi qu'aidé à mettre en place ce voyage. Sans eux, il est certain que je n'y serais pas arrivé.

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J'ai terminé le travail le 31/01/2017 et mon vol était le 12/02/2017. Je m'étais laissé ces deux semaines pour passer du temps avec ma famille et mes amis.

Entre larmes et fous rires, ces instants avant le départ avec mes proches ont été très importants. J'ai pris le temps avec chacun d'entre eux afin de passer de bons moments et les rassurer quant aux pays que j'allais traverser car beaucoup ont eu peur pour moi quand je leur ai annoncé que je partais.

J'avais un souhait, c'était que mes parents et mes soeurs m'accompagnent à l'aéroport le jour du départ. Ce qu'ils ont fait. Nous étions donc tous ensemble et encore une fois cela n'a été facile, pour aucun d'entre nous. Mais je suis très content qu'ils aient été avec moi à ce moment-là.

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Lorsque je suis monté dans l'avion pour Montréal, je n'en revenais pas. Mon rêve était là, 7h00 de vol plus loin.

J'ai fais le premier tronçon jusqu'à Amsterdam à bord d'un avion similaire à ceux que j'avais eu l'occasion de prendre auparavant. Mais pour le vol Amsterdam-Montréal, l'avion était un gabarit bien au-dessus.

Le vol long courrier était une première pour moi, je n'y croyais pas, j'étais à bord d'un immense avion rempli de passagers chacun ayant son petit confort personnel : de la nourriture bien plus que nécessaire, une couverture, des écouteurs, un oreiller, un écran de télévision personnel... Bien que j'ai voyagé en classe éco, le confort était très correct ce qui m'a permis de passer un excellent vol. Je n'ai sincèrement pas vu le temps passer.

Une fois arrivé à l'aéroport il a fallu passer le contrôle douanier et cela n'a pas été une partie de rigolade. Ils posent un tas de questions : Que venez-vous faire au Canada ? Dans quelle circonstances voyagez-vous au Canada ? Qui venez-vous voir ? Où avez-vous rencontré cette personne ? Depuis combien de temps la connaissez-vous ? Que fait-elle ici ? Jusqu'à quand est-elle au Canada ? Combien de temps allez-vous rester au Canada ? Avez-vous un billet de sortie du Canada ? Présentez le moi ! Avez-vous des cigarettes et/ou de l'alcool ? ... Un interrogatoire digne de ce nom. Après ces 20 000 questions, j'ai enfin pu passer le poste de douane et récupérer ma valise qui arrivait juste sur le tapis roulant lorsque je m'y suis présenté (très chanceux).

De l'autre côté des portes, mon amie Marine m'attendait. Nous nous sommes rendu à son appartement où j'ai rencontré une partie de ses colocataires qui ont été accueillants et chaleureux. J'étais très fatigué d'une part suite au vol mais également par le décalage horaire (6heures de moins qu'en France). Pour être honnête j'ai eu du mal à suivre les conversations car j'avais l'impression qu'ils parlaient une langue que je connaissais pas. Le lendemain, après une nuit très courte (réveillé à 04:00) j'ai pu discuter avec eux et petit à petit l'accent n'était plus une vraie barrière. J'ai pu découvrir à quel point ils sont aimables et bienveillants.

Comprendre le décalage horaire et le vivre est une chose radicalement différente. Il m'a fallu presque une semaine pour arriver à faire une nuit complète et ne pas me réveiller en pleine nuit 😀 . Même si ce n'est pas forcément ce qu'il y a de plus agréable, c'est une expérience à vivre et réellement unique, de constater à quel point notre corps réagit à ce dérèglement.

Bien que je ne sois pas un grand fan du froid et de la neige, je suis arrivé sur Montréal sous une tempête de neige et j'en suis très heureux car cela m'a permis de voir la ville de Montréal comme je souhaitais la voir, enneigée. Entre paysages à couper le souffle, bâtiments d'une beauté impressionnante, rues charmantes, lieux reposants et calmes, j'en ai vraiment pris plein les yeux.

Voici une petite sélection de photos de ces premiers jours à Montréal 😀

Marine et deux de ses colocataires, Fannie et Joey, ont tenu à me faire goûter le plat typique du Québec : la Poutine. Je dois dire que j'ai été positivement surpris par ce plat à base de frite, d'une sauce brune et de fromage en crottes (aussi appelé fromage "kuik-kuik" en référence au bruit qu'il fait lorsqu'on le croque). C'est donc un plat bien calorique en soi, mais cela n'est évidemment pas suffisant. Il est possible, et même fortement conseillé, de mettre une garniture au dessus. Le résultat est réellement très bon.

Ce plat est bien entendu accompagnée d'une bonne bière.

Le week-end suivant mon arrivée, les parents d'une amie de Marine nous ont proposé de nous rendre dans leur chalet dans un village situé à environ 1H30 de Montréal. C'est un endroit paradisiaque, loin de tout, au bord d'un lac. De plus, j'ai eu l'excellente chance de voir ce lac en hiver donc gelé et recouvert de neige. Nos hôtes sont des personnes qui ont le coeur sur la main, ils m'ont fait vivre une fin de semaine extraordinaire entre balade sur le lac gelé, glissade en luge, restaurant avec une vue magnifique... Cela a été un moment formidable et dont je vais me souvenir.

Après ce fabuleux week-end, j'ai repris la découverte de Montréal et des endroits où je ne m'étais pas encore rendu. Entre autre, le Vieux Montréal, le stade Olympique, l'Oratoire Saint-Joseph, le quartier chinois, et divers autres quartiers tous plus beaux les uns que les autres.

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Je rêve de cette ville depuis que je suis tout petit. J'ai toujours été émerveillé à l'idée qu'un jour je pourrais peut-être m'y rendre. Aujourd'hui je suis fier de pouvoir dire que ce jour est enfin arrivé. Let's go to the Big Apple --> NYC 😀

Depuis que j'ai prévu mon arrivée au Canada, Marine et moi avons pensé nous rendre "to the city that never sleeps". Au cours des premiers jours, suivant mon arrivée à Montréal, nous avons commencé à planifier ce trip.

Nous avons donc recherché comment nous y rendre ainsi que où dormir. Au final, nous avons décidé de nous y rendre en bus (le moyen de transport le moins cher) et de dormir dans un appartement situé dans l'Upper East Side, à seulement deux rues de Central Park.

Nous sommes partis le 03/03/2017 à 23:45 de Montréal afin d'arriver au petit matin à Manhattan (7:45). Nous avons passés la douane américaine vers 01:00. Nous n'avons pas eu à répondre à un million de questions, seulement où nous allions, combien de temps nous allions rester et si nous avions un billet de sortie du territoire américain. Plutôt facile comme questionnaire.

A la fin de l'entretien, en plus du tampon habituel sur le passeport avec la date d'arrivée sur le territoire, nous avons eu un petit papier indiquant jusqu'à quelle date nous sommes autorisés à rester aux Etats-Unis, qui est le 01/06/2017 (je précise que ce petit morceau de papier coûte 6$, aucun doute sur la maîtrise du commerce avec les américains).

Nous sommes donc arrivés à New-York vers 07:45, après n'avoir presque pas dormi, d'une part à cause de l'excitation du voyage, mais également par le confort très limité du bus, mais cela importait peu étant donné l'endroit où nous venions d'arriver. Le premier challenge a été de se repérer dans ce réseau de métro non pas immense mais plutôt hors-norme. Des centaines d'arrêts, des dizaines de lignes se croisants dans toute la ville, un nombre incalculable de wagons qui selon leur numéro ne s'arrêtait pas à tous les arrêts bien qu'il passait par la ligne où un arrêt était indiqué. Bref, un vrai bordel.

C'est vraiment ce que l'on peut appeler une ville souterraine. Nul besoin de sortir dans la rue pour se rendre du Sud de Brooklyn au nord du Bronx.

Un casse-tête dans lequel toutefois nous avons réussi à nous orienter sans jamais se tromper. Une fois que nous avons eu compris comment fonctionnaient les arrêts, les numéros des métros, les différentes lignes c'était presque devenu un jeu d'enfant.

Nous avons décidé de nous rendre dans l'Upper East Side, dès notre arrivée, afin de déposer nos sacs et pouvoir plonger directement dans la Big Apple sans se préoccuper de nos affaires.

Notre appartement étant situé à deux rues de Central Park, c'est logiquement par ce parc incroyable, reposant, plein de vie que nous avons débuté la journée. Dans notre euphorie d'être là-bas nous avons, sans réellement le voir et le savoir, traversé le parc du nord au sud. Arrivant directement en haut de la fameuse et impressionnante 5ème Avenue remplie de luxueux magasins connus mondialement et bien sur de grattes-ciels donnant littéralement le vertige tellement ils sont hauts.

Au cours de cette descente de l'avenue, nous avons fait halte sur la Rockefeller Plaza, avec l'incroyable Rockefeller Center, les studios de la NBC, et encore et toujours des magasins.

Au centre de cette place, une patinoire animait le lieu. Nous nous sommes posés afin de contempler, d'apprécier ce moment et cet endroit.

Nous avons poursuivi notre descente dans le Sud de Manhattan. Nous voulions maintenant voir le City Hall, le 9/11 memorial ainsi que l'une des rues les plus connues du monde : Wall Street.

Je me suis réellement cru en plein rêve lorsque mes yeux se sont posés à l'endroit précis où se trouvaient les tours jumelles. A l'heure actuelle, deux gigantesques fontaines ont été construites en guise de mémorial sur lesquelles sont gravés les noms des personnes décédées lors des attentas du 11/09/2001.

Le coeur de Wall Street, n'était pas du tout comme je l'imaginais. Une rue plutôt étroite, sombre bien que chaque jour des millions de dollars vont et viennent. Quelques magnifiques bâtiments, en bas d'un de ces building en tout petit figurait la valeur boursière des entreprises cotées en bourse.

Mais la magie du lieu a bien évidemment quand même opérée sans aucune difficulté.


Nous avons ensuite marché le long de l'East River où nous avons profité d'une vue imprenable sur le magnifique Brooklyn Bridge.

Nous avons alors continué à marcher vers le sud de Manhattan afin de prendre le ferry à destination de Staten Island pour admirer la Statue de la Liberté. Cette statue emblématique posée sur Liberty Island nous a coupé le souffle et depuis le ferry nous avons pu l'admirer jusqu'à qu'elle devienne toute petite au fur et à mesure que nous nous en éloignions.

En fin d'après-midi de cette première journée, nous voulions absolument voir Times Square. En arrivant sur Broadway, j'étais dans un état indescriptible. Un mélange incroyable de sentiments : surexcité, absorbé, béat, fasciné, animé ou encore et tout simplement vivant. Le magie qui se passe à cet endroit est impossible à décrire. Avant d'y aller je savais que j'allais adoré Times Square mais en y étant c'était tellement plus que de l'adoration que je ressentais.

Pour terminer cette journée, nous sommes allés à Grand Central Station. Une fois de plus un endroit magnifique et immense.


Pour résumer, au cours de cette première journée nous avons ratissés Manhattan du nord au sud. Un premier aperçu de New-York qui nous a fait souhaiter que le deuxième jour arrive vite.

Notre deuxième journée a été tout aussi extraordinaire puisque nous avons commencé par la visite du campus de la prestigieuse Columbia University. Bien que nous y soyons allés un dimanche, une manifestation des étudiants qui apportaient leur soutien aux femmes battues était organisée. Nous avons alors été témoins de cette marche organisée par des étudiants, ces derniers ont décidé de faire cette marche en talon (hommes et femmes), une manière originale de délivrer leur message.

Ensuite, nous sommes allés dans le Bronx afin d'admirer le Yankee Stadium. Un édifice monumentale, encore une fois digne de l'image de démesure que l'on a des Etats-Unis.

Le prochain quartier qui nous attendait était le Queens, où nous nous sommes promenés dans des parcs en ayant une vue imprenable sur Manhattan. Comme un enfant, j'ai admiré cette ville avec des étoiles dans les yeux.

Nous avons achevé cette deuxième journée avec différentes balades : sur la 5ème avenue, dans le Madison Square Garden et évidemment sur Times Square.

En descendant la 5ème avenue, nous avons pu poser notre regard sur l'Empire State Building. Encore en train de rêver, je me suis demandé si j'étais vraiment en train de vivre tout cela.

Cette fois, nous avons pu admirer Times Square de nuit, ce qui est encore plus impressionnant. C'est comme si cette place ne connaissait jamais la pénombre, constamment une impression de plein jour alors que lorsqu'on lève les yeux au ciel on note qu'il fait bel et bien nuit noire. Une très drôle d'impression m'a traversé une nouvelle fois. Décidément, que de belles surprises dans cette ville.


La troisième journée s'annonçait tout aussi plaisante avec plusieurs visites prévues : Riverside Park, Broadway, Central Park sud, Siège des Nations Unis, Rockefeller Center. Pour finir la journée en beauté nous avons réservé une place pour le Top Of The Rock. C'est une ascension à la cime du Rockefeller Center (67ème étage) afin de contempler New-York du ciel. Nous avons choisi une horaire en fin de journée pour pouvoir profiter de la vue avec deux ambiances : entre le jour et la nuit.

Cet endroit est parfait pour prendre conscience de l'ampleur de la ville. Sa position en plein coeur de la ville permet d'admirer d'un côté Central Park et le nord de Manhattan. Tandis qu'en regardant vers le sud, on a pleine vue sur l'Empire State Building et on peut également apercevoir Times Square.

Nous sommes restés deux heures perchés en haut de cette tour à en prendre plein les yeux, et surtout prendre un maximum de photos.

L'avant dernière journée a évidemment été constituée d'innombrables visites (Brooklyn, Washington Square Park, Broadway, Chinatown, Wall Street) et s'est achevée par la découverte d'un lieu magnifique comme la veille, bien que très différent.

En effet, nous sommes allés visiter le musée dédié aux attentats du 11 Septembre 2001, situé juste à côté des fontaines que nous avons eu l'occasion de voir le premier jour.

Je me souviens du 11 Septembre 2001 comme si c'était hier mais c'était bel et bien il y a plus de 15 ans. Le musée retrace très précisément le déroulement de ces évènements affreux. Pas à pas, nous revivons cette journée de l'horreur et nous sommes également amenés à découvrir comment les américains mais également le monde entier ont surmonté ces évènements et tout ce que cela a engendré au niveau international.

J'ai honnêtement été fasciné par ce musée et je n'ai absolument pas vu les minutes défilées. J'ai appris qu'un premier attentat à la bombe avait eu lieu en 1993, à ma grande surprise je n'en avais jamais entendu parler.

Une pièce lors de la visite m'a particulièrement marquée. C'est une salle dans laquelle les photos de toutes les personnes tuées sont affichées, de plus via un écran tactile nous pouvons découvrir quelques anecdotes sur ces personnes.

En résumé, cet endroit nous transporte et nous fait passer par de nombreux sentiments.

Le dernier jour est malheureusement arrivé. Nous avons décidé que nous dédierons ce 5ème jour à revoir tous les lieux que nous avons envie de voir une dernière fois avant le départ. Nous avons alors retraversé Central Park comme le premier jour, mais par un autre chemin. Une dernière promenade sur la 5ème avenue, un dernier tour par Grand Central Station.

Nous nous sommes également rendus à la Highline. C'est tout simplement une ancienne voie ferrée qui a été réaménagée en parc, nous nous sommes donc promenés sur ce long parc en hauteur.

J'ai ensuite souhaité me poser un petit moment dans l'après-midi dans le sud de Central Park au soleil pour lire un petit peu (me prendre un peu pour un New-Yorkais je dois l'avouer). J'étais donc assis dans le parc, face aux buildings, entouré de joggeurs et de promeneurs. Un moment précieux que j'avais envie de vivre (une heure dans la peau d'un New-Yorkais).

Après cela, nous avons récupéré nos sacs à l'appartement, et pris une dernière fois le métro à travers la ville souterraine. Nous nous sommes posés sur Times Square, admirant pendant une petite heure les immenses panneaux nous encerclants. Un ultime moment hors du temps à New-York.

Notre bus est parti à 20:45 pour arriver à la douane canadienne autour de 04:15. L'arrivée à Montréal s'est faite à 5:20.

Il était alors temps d'aller se reposer et de dormir un peu après ces 5 jours de marches 😀

Mon expérience New-yorkaise en quelques chiffres :

  • 5 jours
  • 4 nuits
  • 10 hamburgers
  • 76,3 Kms parcourus
  • 1 000 000 000 de souvenirs ...

Je dois dire que j'avais de très grandes attentes quant à ce voyage, et je dois avouer que j'en suis reparti pleinement satisfait.

Cette ville est très largement à la hauteur de sa réputation.

6

Dès lors que j'ai pris la décision de partir pour cette folle aventure, j'en ai parlé avec mes amis proches pour leur expliquer ce que je souhaitais faire et par où je voulais passer. Adeline, une excellente amie, a le désir de visiter le Canada depuis un moment et elle m'a tout de suite informé qu'elle me rejoindrait pour que l'on parte à l'aventure ensemble.

Elle m'a indiqué les dates auxquelles elle pourrait me retrouver, du 17/03/2017 au 27/03/2017. Cela m'a paru parfait, elle a donc réservé ses billets pour ces dates-là.

Je me suis dis qu'Adeline serait partante pour un bon vieux Roadtrip, je lui ai donc proposé que l'on visite ensemble les lieux suivants : Ottawa, Toronto, Niagara Falls, Montréal et Québec. Evidemment comme je l'avais pensé, elle était plus que partante. Je me suis alors mis à organiser tout cela, en prenant soin de réserver le moyen de transport ainsi que le logement pour chacune de nos escales. Il m'a également fallu estimer le temps nécessaire pour visiter chacun de ces endroits afin de ne pas perdre trop de temps car 10 jours passent extrêmement vite.

C'est ainsi que ma Boudarel a fait son apparition au Canada le 17 Mars en plein milieu de l'après-midi.

Le vendredi 17/03, jour de son arrivée, Marine et moi l'attendions à l'aéroport impatients de la voir franchir les portes pour enfin nous faire face et que l'on s'en aille tous les trois.

Après avoir déposé sa valise, nous nous sommes rendus dans le vieux Montréal afin de montrer à Adeline ce bel endroit. De plus, soir de la Saint Patrick, certains bâtiments étaient éclairés de vert.

Le lendemain matin, nous avons dû nous lever tôt afin de nous rendre à la station de bus pour nous rendre à Ottawa, capitale du Canada.

Au cours de mes recherches pour la planification de ce roadtrip j'ai lu beaucoup d'avis disant qu'il n'était pas nécessaire de rester plus d'une journée dans cette ville car bien que ce soit la capitale il n'y a pas vraiment 40 000 choses à faire.

Une fois arrivée nous avons alors déposé nos bagages au logement qui nous attendait pour la nuit. Ensuite, nous nous sommes dirigés dans le centre ville qui n'a rien du tout d'un centre ville de capitale. Des édifices de petites tailles, très peu de building, des rues presque désertes... Bref, loin de ce que l'on s'imagine lorsque l'on arrive dans la capitale d'un pays.

Au fil de notre première balade, nous sommes arrivés devant le Parlement, qui est LE bâtiment emblématique de la ville et celui qui mérite d'être vu.

A notre grande habitude, nous avons préféré faire des grimaces en se moquant totalement du bâtiment en arrière plan.

Nous avons ensuite poursuivi avec une belle balade tout en profitant du beau temps que nous avions la chance d'avoir.

Le lendemain matin, un autre bus nous attendait direction Toronto. Nous sommes arrivés en fin de matinée, et une nouvelle journée ensoleillée allait se dérouler pour notre plus grand bonheur.

Lorsque nous sommes arrivés, un défilé prenait place dans le centre ville. Nous avons alors marché sur quelques rues avec tous ces gens présents pour l'occasion. L'objectif était la célébration de la Saint-Patrick, plus loin dans le cortège diverses associations de la ville faisaient tour à tour leur apparition.

Nous nous sommes arrêtés aux lettres TORONTO, où la parade prenait fin. Nous nous sommes évidemment pris en photo avec les lettres.

Ensuite, nous sommes partis nous promener en ville sans vraiment savoir où nous allions. Nous nous sommes laissés guider par notre instinct et nous avons atterris au bord du lac Ontario où nous avons apprécié la vue ainsi que la compagnie de nos amis les mouettes. Tentant avec plus ou moins de succès de faire un selfie avec nos nouvelles amies.

Nous avons alors continué à longer cet immense lac dont il est impossible d'en apercevoir la rive opposée.

Adeline avait repéré un immense parc sur les bords de la ville. Il me semblait que ce parc était un peu, voir même très loin (en ma qualité de grand sportif donc bien évidemment retissant à toute forme d'effort physique je n'étais pas entièrement emballé à l'idée de marcher aussi loin) mais la pensée de trouver une vue imprenable sur Toronto m'a persuadé de foncer. C'est alors que nous nous sommes mis en marche dans cette direction avec pour seul moyen de locomotion nos jambes.

Alors que nous arrivions sur les bords du parc, il nous restait encore à le traverser. Nous y sommes parvenus, ce qui nous a permis de contempler Toronto de l'extérieur.

La récompense à la fin de cette marche valait vraiment le coup d'avoir marché si longtemps.

Nous avons alors dû rentrer à l'appartement que nous avons loué pour ces deux jours à Toronto. A la fin de ce périple, nous étions exténués, les derniers mètres ont été tellement difficiles à faire. Pas après pas, l'envie de se doucher et de manger se faisaient de plus en plus sentir. Nous avons dormi comme des bébés cette nuit-là.

Le lendemain, nous sommes repartis à la découverte de la ville. Passant de rue en rue, nous avons sillonné Toronto. Adeline est montée à la CN Tower d'où elle a pu observer l'étendue de la ville et ses environs.

Nous avons alors passé notre dernière nuit à Toronto. Le lendemain, ce n'est pas le bus qui nous attendait mais nous qui attendions le bus avec son interminable heure de retard. Nous sommes allés aux Chutes du Niagara.

Une fois arrivés à la station de bus nous nous sommes mis en marche en direction des chutes. Et de très loin, nous avons aperçu comme une brume se dessiner, nous avons alors compris que nous étions tout proche des chutes.

Notre regard s'est d'abord posé sur les chutes américaines qui sont moins larges que les chutes canadiennes.

De cet endroit, nous avons pu entrevoir les chutes canadiennes situées un peu plus loin. Nous avons bien entendu continuer notre séance photo tout en se rapprochant de ces dernières. Le temps était encore une fois au rendez-vous, ce qui nous a permit de prendre de magnifiques photos.

Ce fut un grand moment pour nous deux, nous avions vraiment hâte d'arriver à cette étape-là de notre roadtrip. Et nous n'avons aucunement été déçus, c'est un lieu qui vaut le coup d'être vu et sur lequel il est agréable de poser son regard.

Nous nous sommes posés sur des bancs afin de contempler les chutes un instant et apprécier ce moment unique que nous vivions.

Après 5 heures passées sur place, il était temps de retrouver une nouvelle fois un siège de bus pour plusieurs heures, puisque nous rentrions à Montréal. Nous sommes arrivés à 05H00 et nous avons pris un taxi pour arriver à l'appartement de Marine au plus vite et enfin pouvoir dormir un peu.

Toute la journée, nous nous sommes reposés, car nous savions que le lendemain matin une nouvelle aventure nous attendait.

En effet, Marine, Adeline et moi sommes partis en direction de la ville de Québec. Nous avons alors loué une voiture pour nous y rendre. Après un mois et demi sans conduire, j'étais très heureux de me retrouver derrière un volant à nouveau.

En chemin, nous avions prévu de nous arrêter pour faire une balade en chiens de traineaux. Cela a été un moment très surprenant.

Sincèrement, deux sentiments se sont mélangés. L'excitation de faire cette activité hors du commun et la tristesse de voir ces chiens ayant pour niche un tonneau et étant entassés les uns sur les autres.

J'avais alors hâte que la balade commence et que l'on s'éloigne du chenil pour s'enfoncer dans la forêt enneigée. Nous avons passé 3heures excellentes, pleines de fous rires, de sensations et d'émerveillements.

Après ce moment extraordinaire, il était temps de se remettre en route et parcourir les derniers kilomètres nous séparant de la ville de Québec. Nous sommes arrivés en fin d'après-midi et nous sommes allés directement à l'appartement.

Le lendemain matin, nous sommes partis découvrir la ville de Québec et principalement le vieux Québec (la plus belle partie de la ville). Québec est l'unique ville fortifiée en Amérique du Nord. Et dans l'après-midi avant de repartir en direction de Montréal, nous avons fait halte aux Chutes de Montmorency. L'accès au bas des chutes était fermé. Nous avons seulement pu observer de loin. Mais ce sont de très belles chutes, plus hautes mais aussi moins larges que celles du Niagara.

C'est alors que nous avons repris la route afin de rentrer à Montréal. Nous sommes rentrés un jour plus tôt car le prix de location de la voiture n'était pas celui que nous avions pensé, le prix était 5fois plus cher que ce que l'on avait estimé. Il était donc plus sage de perdre une nuit et rentrer à Montréal en avance pour diminuer les frais. Malgré cela, nous avons quand même profiter de la meilleure partie de Québec, donc nous n'avons aucun regret.

Nous avons consacré les derniers jours d'Adeline à la découverte de Montréal, principalement des marches dans des parcs. Nous avons également fais un petit tour par les magasins de souvenirs (touristes de base).

Le dernier jour d'Adeline au Canada a sonné, je l'ai alors accompagné à l'aéroport avec sa valise et son sac à dos. Avion direction la France.

C'est ainsi que s'est achevé notre roadtrip au Canada. Des moments inoubliables que je suis plus qu'heureux d'avoir partagé avec ma Boudarel. On forme une belle équipe de bras cassés.


Ces derniers instants d'Adeline au Canada marquent également les miens dans ce pays. Il est temps pour moi d'aller chercher de la chaleur en me dirigeant vers ma prochaine escale, le Mexique (30/03/2017).

Je suis ravi d'avoir eu l'opportunité de me rendre au Canada et d'avoir pu partager grands nombres de moments avec Marine. Cette première étape a été un véritable succès. Jamais je ne pourrais assez la remercier pour son accueil et sa gentillesse tout au long de mon séjour.

Je souhaite donc t'adresser un énorme MERCI Marine pour tout ce que tu as fais pour moi.

Et au plaisir de peut-être se retrouver un peu plus loin dans mon parcours.


Au revoir Canada, bonjour Mexique...

7

Mon arrivée au Mexique a été quelque peu mouvementée. Après 10heures de voyage dont 3heures d'escale à Atlanta je suis enfin arrivé à Mexico City.

Passer le poste de douane est un peu comme passer à la caisse d'un supermarché, c'est à la chaîne et on se moque un peu de qui tu es, tant que tu présentes ton passeport. Il m'a fallu moins d'une minute pour obtenir le tampon ainsi qu'un papier indiquant que je peux rester 180 jours dans le pays.

Une fois ma valise récupérée, je me suis dirigé dans le hall de l'aéroport et c'est à ce moment-là que j'ai eu la peur de ma vie...

Je suis arrivé au terminal 2, et mon amie que je devais rejoindre dans une ville à 2heures de la capitale m'avait informé que des bus partaient de ce terminal et que je n'avais pas besoin de me rendre dans le terminal 1 pour trouver un bus. Lorsque je suis alors arrivé dans le hall du terminal 2, j'ai commencé à marcher afin de trouver la station de bus, mais en chemin un monsieur m'a interpellé en me demandant où je souhaitais me rendre. Stupide et naïf comme je suis, je lui ai répondu que je voulais aller à Puebla (très idiot de ma part de m'être arrêté et de lui avoir parlé). Il m'a informé que je devais me rendre au terminal 1 car les bus en direction de cette ville sortent seulement de ce terminal. J'ai d'abord trouvé ça étrange car mon amie m'avait dit qu'ils partaient également du terminal dans lequel je me trouvais. Sans vraiment savoir pourquoi j'ai suivi ce monsieur qui était au téléphone avec quelqu'un en même temps que nous marchions. Nous nous dirigions dans une partie de l'aéroport où personne ne semblait se rendre. En chemin, un de ses amis/collaborateur ou je ne sais pas comment l'appeler nous a rejoint. Il m'a salué en me demandant si j'allais bien à Puebla, ce que je lui ai confirmé (encore une fois très très stupide). Nous sommes alors arrivés à l'extérieur de l'aéroport et nous nous sommes approchés d'une petite voiture bleue à côté de laquelle un autre homme semblait nous attendre. Il m'a demandé si j'allais bien à Puebla et s'est alors emparé de ma valise. C'est à ce moment-là que je me suis dis que quelque chose n'était vraiment pas normal et que je devais absolument faire demi-tour et regagner le hall du terminal où j'étais arrivé. Je leur ai dit que je ne voulais pas monter dans la voiture mais l'homme qui tenait ma valise ne voulait pas la lâcher. J'ai essayé de la tirer vers moi sans succès. Cette scène a duré une minute, minute durant laquelle j'avais vraiment peur, me demandant si ils voulaient voler mes affaires ou me kidnapper. J'ai alors tourné la tête à la recherche d'une aide quelconque et par chance un policier passait juste derrière. Je n'ai alors pas cherché à comprendre j'ai arraché ma valise des mains de cet homme et j'ai foncé vers le policier lui demandant de m'indiquer le chemin pour me rendre à la station de bus. C'est comme cela que je me suis sorti de cette affaire. Super comme arrivée au Mexique, directement dans le bain.

Mais évidemment, je ne pouvais pas monter si facilement dans le bus. Il fallait bien que ma carte bleue fasse des siennes et ne fonctionne pas. Le bus partait dans 5 minutes, j'avais donc ce laps de temps pour trouver un guichet et retirer les 300pesos pour payer le trajet. Mon coeur battait vraiment à fond, après la peur que j'avais eu quelques minutes plus tôt, et l'impression que je n'arriverais jamais à partir de cet aéroport, j'étais vraiment à bout. En courant dans tous les sens, j'ai pu retirer l'argent et monter à bord du bus à temps.

Je suis arrivé à Puebla vers 00:30 et Andréa (une très bonne amie que j'ai rencontré l'année dernière en Espagne) était là avec sa maman pour me récupérer. Je lui ai expliqué ce qui m'était arrivé à l'aéroport et elle m'a dit, ce que j'avais alors juste compris quelques heures avant, il ne faut faire confiance à personne ici.

J'ai été excellemment accueilli par sa famille, à la hauteur de l'imagine que j'avais des mexicains, extrêmement chaleureux et très heureux de faire ma connaissance comme je l'étais de faire la leur.

Nous sommes restés deux jours à Puebla. Deux jours durant lesquels Andréa m'a fait découvrir sa ville ainsi que la ville à côté, Cholula. Deux endroits magnifiques. Et bien sur, le vendredi soir une soirée s'imposait, avec deux autres amies rencontrées en Espagne également.

Le samedi j'ai mangé mes premiers tacos et je dois dire que c'est réellement super bon. Depuis que je suis arrivé je crois que c'est le plat que j'ai préféré.

Dans la nuit du samedi au dimanche, nous avons pris le bus pour nous rendre à León, où vit notre amie française Emilie. Andréa est restée deux jours, car elle devait retourner à Puebla pour commencer un nouveau travail. Durant ces deux jours nous avons alors visité les villes suivantes : San Miguel de Allende et Guanajuato.

Je suis tombé sous le charme de Guanajuato, je pense que c'est à l'heure actuelle la plus belle ville que j'ai pu voir.

Je suis alors resté quelques jours à León et Emilie m'a fait visiter la ville. Ce n'est pas la plus belle ville du Mexique mais en revanche son centre est très charmant. C'est agréable de s'y promener.

Un soir alors que nous étions en train de prendre un verre dans un bar du centre du ville. Nous étions avec une autre française, Tiffanie, ainsi que son copain mexicain, Samuel. Nous avons passé un super moment. Lorsque nous avons décidé de partir, Samuel nous a proposé de prendre sa voiture, garée une rue plus loin pour nous rendre à l'endroit où nous allions manger. Nous nous sommes alors dirigés vers sa voiture et sur le chemin nous avons croisé deux personnes plutôt étranges avec un sac. Dans ce genre de situation il est courant de mettre la main sur ses affaires (téléphone, porte feuilles,...) pour s'assurer qu'elles sont encore en notre possession et que personne ne peut les atteindre. Nous avons alors continué à avancer et une fois arrivée à la voiture, Samuel ne pouvait pas la déverrouiller. Il a donc essayé manuellement mais la serrure semblait avoir été forcée. Il a tout de suite compris ce qu'il s'était passé. Il a ouvert le capot qui lui aussi avait été forcé et la batterie n'y était plus. Un couple s'est approché de nous et nous ont demandé si tout allait bien, on leur a expliqué la situation. Ils étaient alors garés juste derrière nous et la même chose leur était arrivé. Ils nous ont expliqué que c'est plutôt courant ici et que cela n'avait rien de très surprenant. Nous avons alors pris un Uber pour nous en aller.

Décidément, il se passe toujours quelque chose dans ce pays.

Je suis parti de León le mercredi soir. J'ai failli louper mon bus car le Uber que j'avais commandé n'est jamais arrivé (c'est une chose qu'ils font souvent ici, ils se garent et n'avancent plus pour que le client annule la course et leur verse les 30pesos pour l'annulation). Bref, je suis quand même arrivé à partir. Je suis arrivé à Saltillo qui se situe dans le nord du Mexique le matin vers 6:15. Un ami, avec sa maman sont venus me récupérer à la station de bus. Encore une fois, quel plaisir de retrouver mes amis rencontrés un an plus tôt en Espagne.

Jesus m'a accueilli chez lui toute la semaine. Mon séjour dans le Nord à été plutôt festif. Nous sommes sortis tous les soirs jusqu'à ce que je tombe malade.

Les deux premiers jours à Saltillo, Anna et Jésus m'ont fait découvrir leur ville ainsi que son histoire. J'ai beaucoup apprécié cette visite très bien menée par mes amis.

Cela a également été l'occasion de retrouver deux autres amis, Fernando et Luis, deux personnes que j'adore. Nous avons passé une partie de la soirée ensemble et le lendemain nous sommes partis voir un match de baseball, qui est le deuxième sport national au Mexique.

Avec Jesus nous sommes partis deux jours à Monclova chez Claudia, également rencontré en Espagne.

Elle nous a accueilli chez elle durant ces deux jours. Nous sommes partis dans le désert, dans la ville de Cuatro Cienegas. Je n'avais jamais vu un décor pareil, de la terre à perte de vue des montagnes de roches, un lieu tellement sec que même sans bouger tu as l'impression de faire un effort physique incroyable.

C'est durant ce séjour que je suis tombé malade. Les températures la journée étaient autour de 40°C et de 30°C la nuit, ce qui est difficilement supportable. Les maisons sont donc équipées de climatisations desquelles de l'air glacé s'échappe. Ce choc entre l'extérieur et l'intérieur, mon corps ne l'a pas supporté et j'ai attrapé un angine extrêmement forte. De retour à Saltillo, je me suis rendu chez le médecin car je ne pouvais plus manger, boire ou encore parler sans que cela me fasse mal. Il m'a informé que c'était une très grosse angine et que j'aurais besoin de piqures ainsi que de médicaments pour en venir à bout. Les piqures étant très forte, je me suis senti mieux dès le lendemain de la première alors au bout de la troisième je me sentais guéri mais j'ai continué à prendre les médicaments comme il me l'avait indiqué.

Je suis parti de Saltillo le jeudi soir pour arriver 13heures plus tard à Puebla où j'ai passé le week-end.

Je suis ensuite parti direction le sud du Mexique dans la province de Oaxaca pour rejoindre mon amie Laure qui faisait un volontariat dans une auberge de jeunesse et également Emilie qui étant en vacances là-bas à ce moment-là.

Je les ai donc retrouvé à Puerto Escondido, une ville charmante, sur les bords de l'Ocean Pacifique. Ce fut une première pour moi, me baigner dans cet Océan, les vagues sont impressionnantes de ce côté-là. Mon premier jour là-bas j'ai évidemment attrapé des coups de soleils sur tout le corps mais le pire restera ceux que j'ai attrapé sur les pieds. De vraies brûlures qui m'ont empêchés de marcher, j'ai donc consulté un docteur qui m'a dit que je devais absolument rester à l'ombre. Il m'était impossible de mettre des chaussures et les tongs n'étaient pas envisageables non plus. J'ai donc été pieds nus sur un sol brûlant pendant plusieurs jours, ce qui a énormément fait rire tout le monde à l'auberge, moi y compris.

Mis à part cette petite mésaventure, ces 10 jours là-bas ont été parfaits. Nous avons eu l'occasion de nous rendre sur une île avec un petit bateau à moteur, d'où nous avons pu profiter d'un lever de soleil éblouissant. Un lieu extrêmement calme, peu de touristes, une plage immense, le Pacifique, une vue incroyable. Ce fut vraiment un très beau et bon moment.

Durant ce séjour à Puerto Escondido, j'ai également pu relâcher des tortues de mer sur la plage, encore une fois un moment hors du commun. Ces petites tortues avec à peine une heure de vie à leur compteur, une fois sur le sable, savent exactement où elles doivent se rendre. On peut les observer se diriger vers l'océan et se faire emporter par une vague une fois assez proche de l'eau. Une expérience incroyable.

Une des plages de cette ville permet aux débutants de faire du surf. J'ai donc profité de cette occasion pour prendre ma première leçon de surf et je dois dire que c'est vraiment difficile. Je n'ai réussi à me lever sur la planche que deux fois pendant l'heure de pratique. Mais je me dis que pour une première tentative c'est plutôt bien.

La vieille de mon départ, avec des amis rencontrés au sein de l'auberge, nous avons voulu vivre une nouvelle expérience unique : se baigner dans un lac qui émet de la lumière au fil des mouvements de l'on fait dans l'eau.

Lorsque l'obscurité est bien installée, il suffit d'agiter l'eau et un reflet luisant suit alors le mouvement. Ce sont les planctons qui sont abondamment présents dans le lac qui provoquent cette luisance. Se sentant menacés par une présence inconnue dans leur environnement, ils émettent cette lumière pour se defendre.

J'avoue que je n'étais pas très confiant quant à me baigner dans un lac en pleine nuit ne sachant pas se qui se trouvait dans l'eau et ne pouvant rien voir. Mais je n'ai pas cherché à comprendre longtemps, j'ai plongé tête première dans le lac et j'ai pu vivre un moment absolument incroyable que je ne vais sûrement pas oublier.

Après quelques recherches, j'ai découvert que c'est un phénomène très rare que l'on peut seulement expérimenter dans peu d'endroits dans le monde.

Je n'ai malheureusement pas pu prendre de photo car pour capturer ce phonème il faut avoir un appareil très performant. Mais pour que vous puissiez imaginer ce dont il s'agit j'ai trouvé cette photo.

Au cours de ce séjour, j'ai rencontré de nombreux backpackers qui ont commencé leur voyage par l'Amérique du Sud, ils arrivaient donc à la fin de leur voyage au Mexique. J'ai attentivement écouté leurs histoires, leurs conseils, ainsi que la vision qu'ils ont du voyage. Je me suis alors rendu compte que nous avons chacun notre propre vision du voyage, nous avons chacun un but, des attentes, des motivations différentes. C'est ce qui fait de chaque voyage une expérience unique et personnelle.

J'ai passé un moment vraiment incroyable à Puerto Escondido, je suis heureux de mettre rendu dans cette partie du Mexique et d'avoir pu vivre tout cela.

J'ai passé mes derniers jours au Mexique a Puebla avec plusieurs amis. Une très belle manière de terminer cette étape.

Après un mois au Mexique, il est temps pour moi de continuer ma route et continuer à descendre sur ce continent plein de surprises et incroyable. Je vais maintenant me rendre au Costa Rica, un pays dans lequel je n'avais pas prévu de m'arrêter mais un très bon ami mexicain y est actuellement. Je lui alors dis que je le rejoindrais pour que nous puissions vivre des moments uniques ensemble. Nous avons prévu de faire un roadtrip au Costa Rica et ensuite nous rendre au Panama. Pour la suite, on verra ce que prochaines semaines me réservent.

Revoir tous mes amis mexicains m'a tellement fait plaisir. Ce sont des personnes qui comptent beaucoup pour moi, ils m'ont beaucoup apportés et je leur en suis reconnaissant. C'est pourquoi, une fois mon voyage terminée, je retournerais les voir c'est certain.

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Cette étape n'était initialement pas prévue dans mon périple, mais puisque mon ami mexicain Jorge se trouvait là-bas j'ai décidé de faire une petite halte.

Je l'ai donc retrouvé dans la capitale, San Jose. Ce furent des retrouvailles incroyables, comme des enfants nous nous sommes sautés dans les bras. Instantanément nous avons recommencé les mêmes absurdités que nous faisions en Espagne, un an plus tôt.

Nous nous sommes rendus à l'appartement où il résidait et il m'a alors présenté la famille tica qui l'hébergeait. Les originaires du Costa Rica se prénomment les Ticos.

Ce sont des personnes tellement aimables et chaleureuses. Ils m'ont immédiatement accueillis et pris sous leurs ailes. C'est rassurant de rencontrer des personnes comme cela lorsque l'on arrive dans un nouveau pays où tout nous est totalement inconnu.

Par manque de place dans leur appartement, j'ai logé dans une auberge de jeunesse durant les premiers jours au Costa Rica.

Je suis arrivé un mardi et nous avions prévu un roadtrip sur la côte Pacifique à partir du dimanche, car nous attendions l'arrivée d'une amie mexicaine de Jorge.

Les premiers jours, j'en ai profité pour visiter la capitale, qui je dois le dire n'a rien de très attractif mis à part quelques parcs et monuments.

Mais j'ai très vite oublié tout ça quand nous avons débuté notre trip. Nous avons, pour faire ce voyage, loué une voiture car nous n'avions pas vraiment d'itinéraire défini, encore et toujours l'improvisation. Il était donc plus facile de choisir ce moyen de transport pour pouvoir s'arrêter oú nous semblait bon.

La famille Tica que j'ai rencontré le premier jour, nous a invité à venir passer le dimanche chez eux, dans la ville de Tilaran. Pour le repas du midi, ils nous ont invité dans un restaurant situé dans un lieu retiré dans la forêt. Ce fut un très beau moment que nous avons partagés avec eux.

En leur compagnie, nous nous sommes rendus le soir même à la feria du village (cela s'apparente un peu aux vogues que nous pouvons avoir en France). Le soir même nous avons résidé chez eux, toujours dans leur immense gentillesse, ils nous ont invité à dormir dans leur maison.

Le lendemain matin, nous nous sommes rendus sur les bords du lac Arenal d'où se pouvait observer le volcan du même nom. Sur le chemin, nous avons eu la chance d'observer des singes cachés entre les feuillages des arbres. Encore un très beau moment qui restera gravé.

Nous avons ensuite repris la route, direction la ville de Monteverde. Ce fut un séjour incroyable, nous avons pu faire de la tirolienne, de la balançoire géante et une petite descente au milieu des arbres. Ce sont des activités que je n'avais jamais eu l'occasion d'expérimenter et je dois avouer que j'ai beaucoup aimé. Cela a duré environ 3heures, et je n'ai pas vu les heures défiler tellement je me sentais perché en haut de ces arbres en plein milieu de la forêt.

Notre prochaine étape nous attendait, quelques heures de route plus loin. Nous sommes arrivés dans la ville de Manuel Antonio, je dois dire que c'est l'endroit qui m'a le moins plus au cours de ce trip. Nous avons voulu nous rendre dans le parc national car on nous l'avait dépeint comme un endroit vraiment exceptionnel avec un nombres impressionnant d'animaux y résidant. Au final, nous avons seulement pu observer un iguane et un paresseux. Un peu décevant... mais nous avons pu profiter de la plage ou des ratons laveurs volaient la nourriture des plagistes. Ce fut un moment agréable, se retrouver de nouveau dans le Pacifique entouré par ce paysage sublime.

Nous devions rester une journée de plus dans cette ville mais nous avons décidé de partir plus tôt car rester plus longtemps n'avait pas de grand intérêt. C'est ainsi que nous sommes arrivés à notre prochaine et dernière escale, Uvita. Un endroit parfait, et reposant. Loin de tout nous avons trouvé une auberge de jeunesse oú encore une fois nous avons fait la rencontre de personnes extrêmement attachantes, avec qui nous avons passé presque tout notre temps.

À quelques kilomètres de l'auberge se trouvait une cascade depuis laquelle il était possible de glisser, ce que nous avons bien évidemment fait. Accéder à la cascade n'a pas été très facile mais la récompense était bien là, à l'arrivée.

Le lendemain nous nous sommes rendus sur une plage, située dans un parc national, qui à marée basse prend la forme d'une queue de baleine. Nous avons marché jusqu'à atteindre le bout de la queue et en nous retournant nous avons découvert la jungle longeant les bords de la plage. Un très beau spectacle.

Nous avons rencontré dans cette dernière auberge un gringo qui avait avec lui un vieux Polaroïd. Voici quelques une des photos qu'il a pu prendre pendant que nous étions avec lui.

C'est ainsi que c'est terminé notre aventure au Costa Rica. Nous avons déposé Tannya, notre amie mexicaine à l'aéroport le dimanche, avant de rendre la voiture. Et ensuite, nous nous sommes mis à la préparation de nos sacs car une nouvelle avanture nous attendait le lendemain.

En effet, au cours de la première semaine au Costa Rica Jorge m'a dit qu'il avait terminé son stage et qu'il voulait maintenant voyager pendant deux semaines. C'est ainsi qu'une nouvelle étape imprévue s'est ajoutée à mon planning : le Panama.

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Cette étape au Panama n'était, encore une fois, absolument pas prévue, mais étant à côté du Costa Rica, je me suis dis que j'allais en profiter pour passer quelques jours dans ce pays avec Jorge et Daniel. En effet, nous sommes seulement restés 5 jours à Panama City.

La vieille ville s'appelle Casco Antiguo, cette partie de la ville ressemblait beaucoup à l'image que je me fais de Cuba. Un lieu plein de couleurs, qui respire la joie de vivre et évidemment où l'on se sent bien.

Étant au Panama, nous avions pour obligation de nous rendre au Canal de Panamá ou plutôt le Panal de Canama comme nous l'avons rebaptisés. Cette construction impressionnante vaut impérativement le détour si l'on se trouve dans cette ville. Un musée retrace l'histoire de ce chantier monstrueux et des améliorations qui y ont été apportées au fil du temps. C'est incroyable de se dire que l'Homme a été capable de couper un continent en deux. La construction avait d'abord été entreprise par un français mais ne pouvant pas suivre au niveau financier, elle a finalement été reprise par un américain.

Notre visite à été très courte mais intense, nous avons pu visiter tout ce que nous avions prévu de visiter.


Après cette courte étape, nous nous sommes envolés pour la Colombie.

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Le trajet en avion depuis le Panama jusqu'en Colombie nous a permis d'apprécier de très beaux paysages. Le plus marquant restera cet enchaînement de montagnes situé à la frontière des deux pays où se cachent les Farks. De là-haut, on pouvait distinguer qu'une seule route permettait de traverser ces montagnes. Il est déconseillé, et je crois même interdit, de traverser la frontière entre le Panama et la Colombie par voie terrestre, car cela reviendrait à prendre des risques trop importants. Mais cela ne gâche rien à la vue que nous avons pu avoir.

Nous avons atterri à Bogota, j'ai passé le contrôle douanier sans problème et j'ai pu retrouver Daniel de l'autre côté. Nous pensions que Jorge l'avait également passé et qu'il nous retrouverait pour récupérer nos valises. Après 20 minutes d'attente nous avons pu récupérer nos valises, mais aucun signe de Jorge. Nous avons commencé à nous inquiéter, c'est alors que nous avons fait demi tour pour retourner au poste de contrôle de l'immigration. Toujours aucun signe de Jorge. Je dois avouer que je commençais à m'inquiéter. C'est alors que 5 minutes plus tard, il est apparu tout souriant en nous expliquant que les agents à l'immigration l'avait placé dans une pièce avec deux officiers car il ne pouvait pas justifier d'une somme assez importante sur son compte pour rester 10 jours dans le pays. Il a donc négocié avec les officiers en leur disant qu'il devait recevoir de l'argent dans les jours à venir. Bref, il est arrivé à s'en sortir et nous avons enfin pu partir de l'aéroport.

Une amie de Daniel est venue nous récupérer à l'aéroport. Nous sommes allés chez ses parents, qui nous ont incroyablement bien accueillis. Ils nous ont invité au restaurant, où nous avons pu découvrir en discutant avec eux que l'image que l'on a en Europe, ou même dans le monde, de la Colombie est totalement erronée. Nous avons pu apprendre que la Colombie était désormais considérée comme étant plus sûre que le Mexique. Et que certes certains quartiers étaient à éviter en étant seul ou la nuit et qu'il fallait veiller à ses affaires constamment, mais ce sont des règles qui s'appliquent dans tous les pays du monde. Rien de bien choquant, et surtout très loin de l'image d'insécurité et de cartels de drogue, que j'avais avant d'arriver. J'ai été extrêmement surpris, et ce de manière positive par ces nouvelles.


Avec grand plaisir, ils nous ont ensuite fait découvrir le centre de leur ville avec ses marchés, ses places, ses divers bâtiments...

Une très belle découverte grâce à de très bons guides.

Le lendemain nous avons continué notre petit tour de la ville en nous rendant dans des ruelles un peu plus reculées mais toujours sans aucun sentiment d'insécurité. On ressentait plutôt une joie de vivre contanste et un plaisir à faire partager sa culture.

Nous avons terminé notre visite de Bogota au sommet d'une des montagnes entourant la ville. De là-haut nous avions une superbe vue sur l'ensemble de la cité.

On a constaté qu'il est préférable de se déplacer en avion qu'en bus en Colombie. Cela revient moins cher et évidemment prend beaucoup moins de temps. Cela a donc été notre moyen de transport privilégié. Nous avons voyagé avec la compagnie nationale. Petit bémol, les retards sont systématiques, mais l'on ne peut pas tout avoir : un transport ne coûtant presque rien et un service parfait. Il nous a donc fallu prendre notre mal en patience pour nous envoler à Cartagena qui se situe dans le nord du pays.

En arrivant à l'aéroport nous avons voulu prendre un Uber car nous pensions que les taxis, remarquant que nous étions des touristes, allaient nous faire payer très cher. Nous avons donc commencé à chercher un Uber via l'application alors que plusieurs chauffeurs de taxi rodaient autour de nous et insistaient pour que nous montions avec eux. Comprenant ce que nous étions en train de faire ils nous ont très gentillement fait savoir que si un Uber venait ici, ils l'attendraient avec un pistolet. Sur ce, nous sommes donc montés avec un de ces très charmants chauffeurs de taxi, préférant ne pas prendre de risques inutiles.

Cartagena est une très belle ville fortifiée, mais dont on a plus ou moins vite fait le tour. Nous avons visité les lieux importants et emblématiques de la ville en deux jours, pas besoin de plus de temps.

À la suite de ce séjour, nous nous sommes rendus à Playa Blanca. Cela ne se situe pas très loin de Cartagena mais le paysage est totalement différent puisque c'est littéralement une ville sur la plage.

Durant cette étape dans ce lieu nous avons pu nous couper, presque 100% du monde extérieur, et par la même occasion nous sommes revenus à l'époque où l'eau courante n'existait pas. De plus, l'électricité nous parvenait de 18:00 à 6:00 donc un laps de temps plutôt court. Nous n'avions pas accès à internet, ce qui nous a fait un bien incroyable, revenir aux bases de la communication avec les gens autour de soi. Et en guise de douche, nous avions à notre disposition un sceau de 5 litres d'eau froide pour nous doucher, pas plus. Honnêtement, cela a été une expérience géniale. Jamais je ne me serais imaginé me douchant avec un sceau et un bol pour verser l'eau sur mon corps. Mais c'est une expérience que je suis ravi d'avoir pu vivre. Encore une fois, j'en retire l'enseignement que l'on prend trop pour acquis, le confort que l'on peut avoir au quotidien avec l'électricité 24/24 et l'eau au bout du robinet à n'importe quel moment. Et malheureusement beaucoup de personnes vivent comme cela sans se plaindre et en profitant de chaque instant de la vie.

Cet endroit est un bout de paradis, c'est un séjour inoubliable.

Nous sommes retournés à Cartagena en bateau au milieu des locaux tous très aimables et heureux de vivre.

Notre dernière étape en Colombie restera sûrement la plus belle pour moi : Medellin. Cette ville est connue mondialement pour avoir été le cœur du cartel de Pablo Escobar.

Nous avons commencé par nous déplacer au-dessus de la ville dans un funiculaire. Notre première impression a été la stupéfaction face à l'immensité de cette ville. Nous avons également été surpris par le niveau de pauvreté reignant là-bas et par l'entassement des maisons qui sont littéralement toutes construites les unes sur les autres.

En nous promenant, nous avons fait la connaissance d'un colombien qui nous a recommandé de monter à la Comuna 13 qui est un quartier de la ville chargé d'histoire. Il venait de terminer son travail et nous a alors proposé de nous y accompagner pour nous guider et nous expliquer l'histoire de ce lieu. Encore un exemple de gentillesse de ces personnes et je remarque une nouvelle fois que leurs relations aux temps et aux gens est à l'opposé de celles que l'on a.

Nous nous y sommes rendus via les escalators installés par la ville pour accéder au sommet. Et nous avons alors fait le tour de ce quartier qui domine une grande partie de la ville puisqu'il est perché sur un flanc de montagne.

Nous avons rencontré des habitants de ce quartier qui se chargent de garder le souvenir, de ce qu'il s'est passé, intact. Durant l'époque de Pablo Escobar, le gouvernement a vraiment tout mis en place pour le mener à sa perte et dans cette action le quartier Comuna 13 a été totalement détruit sous les bombardements. De nombreux innocents sont morts au cours de cette période. Actuellement, le quartier est reconstruit, c'est devenu un lieu plein de vie alors qu'il était le quartier le plus dangereux et pauvre de la ville. Même si on sent que la pauvreté est loin d'être abstente encore à ce jour.

Leur histoire est vraiment touchante, car ce sont des maris, des femmes, des enfants, des amis que tous ces gens ont perdus et aujourd'hui ils se battent pour essayer d'améliorer leur quotidien tout en préservant l'histoire du quartier.

L'unique regret que je pourrais avoir, c'est que la population de Medellin et de la Colombie en générale est plutôt retissante à parler de Pablo Escobar. Ils ont peur que l'on pense que c'est un dieu pour eux, alors que bien au contraire. Il y a donc très peu d'informations à son sujet et peu de personnes sont prêtes à partager leurs connaissances sur cette personne. Je trouve cela dommage car cela fait parti de leur histoire et j'avais envie d'en savoir un peu plus de la part de personnes ayant vécu cette époque avec lui.

Il nous restait encore une activité à faire, cette fois plus sportive que culturelle : gravir les 750 marches de la colline de Guatape. Au cours de la montée j'ai évidemment perdu un poumon, mon cœur s'est arrêté de battre plusieurs fois, j'ai failli tomber dans les pommes une bonne trentaine de fois mais j'y suis arrivé en un peu moins de 15 minutes. Le panorama que nous avons eu en haut de cette coline valait la peine de faire cet effort physique. Un moment que nous avons partagé avec des colombiens, des gringos et une suédoise, tous rencontrés dans le bus pour arriver à ce lieu.

Nous avons ensuite bien évidemment redescendu ces 750 marches (comme si ce n'était pas suffisant de les monter il faut aussi les redescendre, le saut en parachute n'est malheureusement pas une option). Et nous avons parcourus la ville juxtaposée tous ensemble avant de retourner à Medellin.

Le retour à Medellin a marqué la fin de notre voyage à trois, Daniel est retourné à Bogota pour voir son amie pendant quelques jours, alors que Jorge et moi nous sommes retournés à Bogota pour prendre un avion et remonter au Panama.

Je ne pouvais pas m'en aller de Colombie si facilement, il fallait bien qu'il y ait un petit problème. Mon avion au départ de Bogota pour le Panama partait à 5:00 du matin et celui de Jorge à 8:00. Il était prévu que l'on passe la nuit à l'aéroport de Bogota tranquillement en attendant nos vols respectifs. L'enregistrement ne pouvait se faire qu'à partir de 02:00 du matin donc nous avions le temps de nous reposer en attendant. Une fois l'heure de l'enregistrement arrivée, nous sommes partis au comptoir de la compagnie aérienne pour effectuer l'enregistrement et déposer nos valises. Tout allait bien jusqu'à ce que l'hôtesse nous demande notre justificatif de sortie du Panama. Ce que je ne possédais pas, car j'avais oublié que systématiquement dans ces pays il faut une preuve de sortie du territoire avant de pouvoir y rentrer. Je devais donc acheter un billet de bus pour sortir du Panama et entrer au Costa Rica, ce qui paraît plutôt simple comme ça. Ce qui a rendu cela compliqué c'est tout d'abord la connexion wifi plus que moyenne de l'aéroport, n'arrêtant pas de se déconnecter et le fait que ma carte de crédit ne fonctionnait pas. Jorge s'est proposé pour m'avancer mon billet de bus, sa carte à également été refusée. Je dois préciser que nous avons commencé à vouloir acheter le billet le bus vers 02:30 et qu'il était maintenant près de 04:00. Nous avons essayé à multiples reprises, sans succès. La négociation avec l'hôtesse ne fonctionnait pas non plus. Rien ne se passait bien. On avait pas dormi depuis plus de 48h donc nous étions un peu sur les nerfs. J'ai tenté d'appeler mes parents sur Skype à plusieurs reprises mais avec cette connexion internet très médiocre les appels ne leur arrivaient pas. Et c'est alors que vers 04:30 ma grande sœur a répondu à un appel et à pu m'acheter le billet à distance. Nous nous sommes donc précipités vers l'hôtesse qui a accepté cette preuve de sortie mais qui m'a annoncé qu'il était maintenant trop tard pour déposer mon sac, l'heure limite était dépassée. J'étais donc en stand by sur le prochain vol partant à 06:00. J'ai pu monter dans cette avion en arrivant de justesse avant la fermeture des portes car le temps de nous rendre au contrôle de sécurité, de le passer et d'arriver à la porte d'embarquement, beaucoup de temps s'était écoulé. Mais j'ai quand même pu partir direction le Panama oú j'ai attendu Jorge.


Même si je n'ai eu la chance de passer que 10 jours en Colombie, j'ai pu découvrir de très belles personnes et un pays magnifique. Je crois qu'après ces quelques mois à voyager, la Colombie fait partie de mes pays préférés. Je n'avais pas d'attentes particulières, je partais avec beaucoup de préjugés et je vous assure que chacun d'entre eux a complètement disparu.


Je recommande ce pays à tous. En observant la manière dont vivent ces personnes, on apprend beaucoup de choses et particulièrement à prendre du recul sur sa vie et son confort quotidien.



Jorge et moi ne devions rester que deux jours au Panama en attendant notre bus pour aller au Costa Rica. Le jour du départ nous nous sommes rendus à la station de bus. Ma grande sœur m'avait acheté mon billet sur internet donc aucun soucis, j'ai présenté mon passeport et mon billet électronique pour mon enregistrement. La personne se chargeant de cela a noté que nous étions en Colombie deux jours auparavant, il nous a alors demandé de lui présenter un document officiel attestant que nous avons bien reçu le vaccin contre la fièvre jaune. C'est un vaccin que j'avais fait avant de partir de France, donc aucun soucis. Mais Jorge ne l'avait pas fait, il a donc fallu qu'il reste une journée de plus au Panama pour se faire vacciner par un docteur. Et si les personnes à la frontière avait vérifié correctement le document de Jorge il n'aurait pas pu passer car il faut attendre 8 jours avant que le vaccin soit reconnu comme efficace. Mais par chance il a quand même pu passer et nous nous sommes retrouvés à San Jose, Costa Rica.


Mon amie Marine, qui m'a accueilli au Canada au début de mon périple, m'a retrouvé pour environ un mois et demi.

Nous avons prévu de visiter quelques villes du Costa Rica, du Nicaragua et du Mexique.

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Marine, mon amie qui m'a reçu au Canada m'a rejoint au Costa Rica pour que l'on voyage quelques temps ensemble

Elle est arrivée à San Jose, Costa Rica, où nous avons passé deux jours. Nous ne nous sommes pas éternisés car ce n'est pas une ville très intéressante au niveau touristique.

A ce moment-là, ma décision de rentrer en France avait été prise. J'en ai donc parlé à Marine et elle m'a dit qu'elle rentrerait avec moi. Nous avons alors cherché des billets d'avion pour rentrer. La meilleure solution était de partir du Mexique, et dans tous les cas je ne serais pas rentré en France sans être repassé par ce pays afin de dire au revoir à quelque uns de mes amis vivants là-bas. Une fois tout cela mis en place, nous avons décidé de nous rendre sur la côte caraïbe du Costa Rica, dans la ville de Puerto Viejo. Cette ville se situe tout prêt de la frontière avec le Panama.

Nous y avons passé quelques jours superbes sous la chaleur mais aussi la pluie tropicale. Sur un petit chemin, nous avons eu l'opportunité de voir des singes en liberté se baladant de branches en branches au-dessus de nous.

Après cette petite étape dans le sud-est du Costa Rica, nous sommes remontés à San Jose afin de prendre un bus direction le Nicaragua où nous avons fait deux étapes.

Nous nous sommes d'abord arrêtés dans la ville de Granada, une petite ville située au bord du lac du Nicaragua. En arrivant dans cette ville, on a eu l'impression de faire un bond dans le passé. Nous avons pu voir des habitants se déplaçant en calèche tirées par des chevaux ou des boeufs. Mais ces mêmes personnes avaient des smartphones et des écrans plats faisant littéralement la même taille que leur maison. Ce mélange très étrange est très déroutant, mais cela fait l'originalité de ce lieu.

Notre seconde étape au Nicaragua a été sur l'île d'Ometepe située sur le lac du Nicaragua. Nous nous sommes rendus dans la ville de Rivas car les ferrys pour se rendre sur l'île partent de cette ville. Après avoir embarqué nous avons profité d'une traversée d'une heure avant d'atteindre Ometepe.

Nous avions prévu de gravir l'un des deux volcans présents sur cette île, mais malheureusement à cause du prix pour l'un et de la distance pour se rendre au second nous n'avons pas pu faire cette randonnée. En revanche, nous avons eu à mainte reprise l'occasion de les observer.

Durant notre séjour sur Ometepe, nous avons loué un scooter afin de faire le tour de l'île. Ce fut un très beau moment au cours duquel nous avons pu découvrir comment vivent les personnes dans cet endroit. Le tour de l'île était impossible à faire en scooter car ce ne sont pas des routes goudronnées tout autour de l'île. En effet, les parties représentants un attrait touristique limité ne sont pas accessible via des routes goudronnées mais plutôt via des chemins de terre, difficiles d'accès. Nous avons quand même tenté de passer mais il était plus prudent de faire demi-tour et ne pas s'aventurer plus loin sur ce type de route. Nous avons passé un magnifique séjour sur cette île.

Pour retourner sur le continent nous avons repris le ferry. Une fois arrivée à la ville de Rivas nous cherchions alors à nous rendre à une station de bus pour prendre un bus nous ramenant au Costa Rica mais les horaires ne correspondaient pas. Nous avons donc trouvé un taxi près à nous emmener à la frontière et nous mettre en relation avec une personne vendant des tickets de bus pour nous ramener à San Jose, capitale du Costa Rica. Nous avons donc opté pour cette solution, une fois à la frontière et après avoir passé les contrôles douaniers par voie terrestre nous avons pu prendre un bus nous amenant à la capitale.

Nous avions un billet d'avion pour le Mexique, au départ du Costa Rica, partant une semaine plus tard. Nous avions encore le temps de nous rendre dans une ville où j'étais déjà allé quelques semaine auparavant durant le Roadtrip que j'avais fais avec deux amis mexicains. Mais le problème était l'argent, car j'arrivais vraiment à la fin de mes économies. Nous avons alors pris la décision de partir pour le Mexique plus tôt car la vie là-bas est bien moins cher qu'au Costa Rica. Nous allions perdre l'argent du billet d'avion déjà acheté mais nous nous y retrouverions avec les économies que l'on ferait une fois là-bas. Nous nous sommes alors rendus à l'aéroport et avons acheté des billets pour le jour même, direction le Mexique.

Je voulais absolument finir mon voyage par le Mexique, revoir quelques endroits une dernière fois avant de rentrer. Nous nous sommes directement rendus à Puerto Escondido et nous avons retrouvé plusieurs amis français que j'avais rencontré au cours de mon premier passage là-bas. Nous y sommes restés plus ou moins deux semaines. Connaissant la gérante de l'auberge de jeunesse où nous étions, j'ai pu lui demander si elle était intéressée par un volontaire pour travailler dans l'auberge. Heureusement pour moi c'était le cas, j'ai donc pu travailler durant casi tout notre séjour, ce qui m'a permis de ne pas payer le logement ainsi qu'une partie de la nourriture. Un accord qui m'a beaucoup aidé à finir mon voyage.

Bien sur les journées se sont rythmées entre travail, plage, piscine, soleil, lecture, rencontres... tout ce qu'il faut pour se sentir bien.

Une fois la fin de notre séjour arrivée, nous avons passés une demi-journée dans la ville de Mexico, la capitale. Mon ami Jorge vit à 30 minutes, nous avons décidé de nous retrouver là-bas afin de passer un dernier moment ensemble. Je voulais absolument le voir dans son pays. Jusqu'à présent je l'avais vu en Espagne, en France, en Italie, au Costa Rica, au Panama et en Colombie mais pas dans son propre pays, j'y tenais particulièrement. Nous avons passé plusieurs heures ensemble, il nous a fait découvrir plusieurs endroits de la ville. Comme d'habitude, nous avons passé notre temps à rigoler.

Il nous a ensuite raccompagné à l'aéroport et le moment de se dire au revoir était arrivé. Ce ne fût pas le moment le plus facile du voyage mais nous savions que nous allions nous revoir, où on ne sait pas, quand on ne le sait pas non plus, mais on allait se revoir.

Pour terminer, nous nous sommes rendus à Puebla. Ce fût la première ville que j'avais vu au Mexique et je voulais aussi que ce soit la dernière. Cette dernière étape marquait réellement la fin de tout mon périple. Nous y sommes restés une dizaine de jours, et cela a été l'occasion de revoir deux très bonnes amies.

En guise d'ultime souvenir je me suis fais tatoué à Puebla, une semaine avant de partir.

J'ai pu montrer à Marine tous les endroits que j'avais beaucoup aimé à Puebla, et nous avons passé des derniers jours parfaits.

L'heure était alors arrivée de dire au revoir à mes amies et à ce voyage...

Nous avons quitté la ville de Puebla le 6 Juillet au petit matin, nous avons pris un bus pour rejoindre la ville de Cancun, d'où partait notre vol. Il aura fallu faire 24heures de bus pour arriver à Cancun, nous y sommes arrivés le 7 juillet. Notre vol faisait Cancun - Madrid, nous avons passé le week-end dans la capitale espagnol chez Camille, une amie que j'avais rencontré l'année précédente durant mon séjour en Espagne. Nous sommes repartis le lundi 10 juillet en tout début de matinée, et il nous a été impossible de dormir dans la nuit du 9 au 10. Je pense que d'une part le bouleversement dû au décalage horaire y était pour beaucoup mais également l'excitation de retrouver nos familles et nos amis.

Personne n'était au courant que je rentrais, il a donc fallu que je raconte des mensonges à mes parents et à mes amis afin de garder la surprise jusqu'au bout. Le frère de Marine est venu nous récupérer à l'aéroport de Lyon, Saint-Exupéry.

J'ai ainsi pu faire la surprise à toute ma famille, de très beaux moments que je n'oublierais jamais.

C'est ainsi que s'est déroulé et que s'est achevé mon voyage sur le continent américain...