4h. Assis devant les portes vitrées de l'hôtel. Saoul. Un jeune Guatémalthèque, qui vit à Ottawa, vient visiter sa famille pour la première fois en 17 ans.
Uber arrive. La femme est silencieuse, l'air fatigué, mais nous amène à bon port: l'aéroport... encore! La nuit fut courte. Mais la motivation pour se rendre à Flores est là.
Aboard Avianca 9h. Parce que j'aime bien aller à la rencontre des locaux, j'ai demandé les services d'un guide privé et autonome (80$US) pour découvrir les alentours. Saul vient donc nous prendre directement à la Casa Amelia. Ainsi, nous embarquons dans le tuk-tuk, pour se rendre compte après quelques minutes... que ce n'est pas Saul...! Je pense que la fatigue fait des siennes. Éberlués, nous retournons à l'hôtel, et Saul (le vrai) nous récupère: à pied... pour découvrir lentement les rues de Flores.
Casa Amelia et moi. En quelques minutes, nous sentons l'attachement de Saul 🔒 à sa culture maya, et surtout son désir de la faire revivre; d'honorer ses ancêtres. Car les Espagnols ont fait des ravages : ils ont érigé une cathédrale sur les ruines d'un temple maya mis en pièces; ils ont recouvert de béton les murs de calcaire d'origine. Entre autres.
Tout est relatif. Ravages espagnols.Chanta'lancha 10h. Au plus haut point de Flores, au parc central, Saul nous indique l'ancienne ville maya nommée Tayasal, sur la rive opposée. Nous descendons lentement les routes escarpées pavées de pierres, à l'issue desquelles nous embarquons dans une lancha : petite embarcation de bois, très rudimentaire. Après une courte traversée, près de Tayasal, nous descendons au pied d'une ancienne pyramide maya... enterrée! On ne voit grosso modo que des monticules de terres et des arbres. L'ascension (courte) jusqu'au sommet nous permet d'observer une impressionnante colonie de fourmis en plein labeur, et du mirador, tout en haut, elle offre une vue magnifique sur Flores et les villages limitrophes.
Sur les ruines ensevelies. Mirador over Flores. 11h. Chemin faisant, Saul nous indique des vestiges enfouis sous terre, sous la végétation qui a repris ses droits au fil des siècles. Fait intéressant: l'on dénombre environ 6000 édifices mayas dans la région, mais un grand nombre d'entre eux demeurent ensevelis. Tout comme plusieurs autres descendants mayas, Saul souhaite un équilibre entre la préservation de ces sites historiques et leur révélation aux yeux des touristes friands de découvertes exotiques.
Raaaw! Premiers cris de singes hurleurs. La première fois est comme bien des premières fois: ça laisse perplexe, hésitant. On dirait qu'une bête dangereuse allait nous bouffer! Eh bien, sachez que c'est l'animal le plus bruyant du monde: on peut l'entendre jusqu'à 4,8 kilomètres. Donc, le groupe de singes qui hurlaient étaient bel et bien... très loin de nous... Nous ne les voyions à peine.
Principe de Paz. 12h. Retour en lancha. Passage autour d'une île fourmillant d'iguanes et d'oiseaux. Détente au restaurant de la Casa Amelia et détente bien méritée. Le décalage horaire et la courte nuit nous rattrapent.
Hello From Tayasal. PM. Nous passons le reste de la journée à arpenter les rue de Flores au gré des boutiques, d'un bar à jus et du boardwalk. Arrêt au charmant et très cosy Hostel Los Amigos, où une mignonne tortue surprend nos conversations. Court arrêt au resto végé Maracuya, dont les jugos frescos sont délicieux. Cerveza sur la magnifique terrasse de la Casa Amelia. Retour au Maracuya pour siroter un bon drink fruité au gin, dans l'ambiance feutrée du crépuscule et de leur terrasse-jardin.
20h. Casa de Enrico. Un incontournable. Assiette de pescado blanco pêché dans le lac, sur lequel la vue est imprenable. Au fil de nos discussions et en mode chillin', nous observons les gens en contrebas du balcon où nous sommes installés et nous nous laissons traités aux petits oignons.
Bedons pleins, nous rentrons...