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8 jours. Reykjavik, péninsule de Reykjanes et Cercle d'or. Mieux valait découvrir la capitale et ses alentours : rencontrer les Islandais, profiter des piscines, déambuler et partir en escapade.
Du 9 au 16 mars 2017
8 jours
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9
mars

YUL-KEF: 4h30.

4h. Flocons sur le visage. Odeur de poisson. Odeur salée. Vent frais d'hiver. Légèrement plus chaud qu'à Montréal.

Une fois sorti du labyrinthe qu'est l'aéroport (en rénovation pour répondre au nombre croissant de touristes), j'embarque dans l'autobus Reykjavik Excursions qui me mènera au Loft HI Hostel.

Adèle me souhaite la bienvenue en Islande: « Hello from the other side ». Et j'entends mes premiers mots islandais prononcés par le chauffeur à la tête hirsute: c'est la nuit pour tout monde!

Bjork dans les oreilles. L'autobus fonce dans les champs de lave glacés.

Sur la route: beaucoup de carrefours giratoires, de mignonnes chapelles, les feux de circulation qui tournent 2 fois au jaune, un Subway, un Dunkin' Donuts, des habitations carrées, de nombreuses fenêtres sur toutes les bâtisses.

Loft Hostel derrière. 

6h. L'autobus me dépose à une intersection: rues désertes, fine pluie, et brouillard épais. Je cherche tant bien que mal mon auberge de jeunesse avec mon iPhone sans donnée, mais qui semble me géolocaliser... On m'accueille avec grande générosité au Loft Hostel, je dépose mon sac dans le dortoir, un client lève-tôt me dit que je vais « fall in love with Iceland » et, sans plus attendre, je sors. Fasciné par le nom des rues, à l'issue d'une courte balade, seul, je me retrouve devant le Mont Esjan. Derrière moi, l'Harpa : salle de concert inaugurée en 2011, dessinée par le cabinet d'architecture Henning Larsen en collaboration avec l'artiste danois Olafur Eliasson.

Mont Esjan - Harpa 

12h. Ayant réservé le History and Culture Walk à l'avance avec CityWalk Reykjavik (https://citywalk.is), je me rends au point de rassemblement: le Parc Austurvöllur, devant le parlement d'Islande, l'Alþing. Le tour guidé d'une durée de 2 heures permet de me familiariser avec le centre historique et d'avoir quelques premiers repères historiques et culturels. Durant la visite, le guide s'arrête à divers endroits où Arnaldur Indriðason campe nombre de scènes de son roman Les nuits de Reykjavik. La visite se termine au City Hall, où Marteinn, le guide, présente aux participants une oeuvre qui ne laisse personne indifférent: la représentation d'un immense vagin rouge. « The biggest vagina in the world is displayed here in Reykjavik City Hall. We are okay to say penis, so we should be okay to say vagina. It's gender equality! » dit-il. Ses paroles font aussi écho au fait que l'Islande, depuis hier, est le premier pays à respecter l'équité salariale.

History and Culture Walk. 

15h. Visite de l'église luthérienne Hallgrímskirkja: la religion d'État est le luthéranisme et représente 85% de la population. Cette église rappelle la structure des orgues basaltiques (qui témoignent des nombreuses irruptions de lave) emblématiques et fréquentes en Islande. S'il y a un point de repère auquel on peut se fier pour s'orienter, il s'agit de cette église qui surplombe la capitale islandaise.

Organiste - Sommet de la tour 

Après avoir admiré la vue exceptionnelle à partir du sommet de la tour de l'église (900 Kr) et m'être imprégné de quelques morceaux joués par l'organiste, j'ai déambulé dans les rues environnantes et me suis dirigé vers la piscine thermale Vesturbæjarlaug. Avec du recul, c'est définitivement ma piscine préférée. Très chouette de se retrouver parmi des dizaines d'Islandais, au coeur de ce qui semble plutôt être leur quotidien.

19h. Le soleil amorce sa descente à l'horizon. Bien détendu, je me rends au port et j'engouffre 2 petits hotdogs secs, payés trop cher! La tombée du jour donne un air glacial à la zone portuaire et aux différentes fresques du quartier que j'explore quelques minutes, avant de retourner à l'auberge. Au dépanneur du coin, j'achète et m'empresse de manger mon premier Skyr: la spécialité laitière de l'Islande qui ressemble au yogourt, mais dont le goût est plus acidulé. Un délice.

Time To Scream And Shout, par Phlegm en collaboration avec Múm
Port au crépuscule. 
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10
mars

8h. Hier, du sommet de l'église Hallgrímskirkja, une sorte de dôme en verre situé sur une colline enneigée avait retenu mon attention. Ainsi, profitant de m'être levé tôt grâce au décalage horaire, je me rend à pied, empruntant sur mon chemin un curieux passage souterrain coloré, au Perlan. Il s'agit en fait du centre de stockage et de distribution de l'eau chaude d'origine géothermique. Le Perlan est au fil du temps devenu l'attrait touristique par excellence, car il offre une terrasse panoramique: la vue sur la capitale est impressionnante et vaut le détour. De plus, le Perlan offre l'accès aux toilettes, à un restaurant, au WiFi gratuit, et à un musée (malheureusement en rénovation lors de mon passage).

Perlan 

14h. De retour à l'auberge, en attendant d'avoir une information à l'accueil, j'aperçois une fille qui tend au commis la carte d'assurance-maladie du Québec! Sans hésitation, je l'aborde, et on converse pendant plusieurs minutes... Avec elle, je passerai la majeure partie de mon voyage. Comme un frère et une soeur, vraiment. En après-midi, je suis retourné avec elle flâner dans le port jusqu'à la tombée du jour. Bien du plaisir, et bien du vent! J'avais entendu parlé du vent reykjavikois, mais vraiment il était déchainé.

Windy Harbor. 

19h. En fin de journée, nous nous sommes retrouvés dans ce qui allait devenir notre quartier général pour une semaine: la cuisine commune du Loft Hostel. Offrant toute les commodités usuelles, la cuisine offre un espace bien aménagé pour faire connaissance avec les autres voyageurs. Musique, apéro, bavardages polyglottes, voyageurs animés, voyageurs blasés : la préparation d'un simple plat de pâtes devient un réel événement marquant!

Découverte essentielle: le supermarché BÓNUS! C'est l'endroit où aller pour respecter un petit budget, et réussir à manger en Islande. J'ai ainsi fait les emplettes qu'il est possible d'entreposer dans la cuisine de l'auberge : petits-déjeuners (granolas, skyr, petits fruits congelés, jus d'orange), lunchs (sandwichs, barres tendres et pommes), souper (pâtes aux tomates, salade de riz).

BÓNUS 
11
mars

8h. Direction la piscine thermale Laugardalslaug. 45 minutes de marche. J'en profite pour passer devant Hallgrímskirkja et je redescends vers le bord de mer, l'ancien port de la ville. Je m'assied face au Mont Esjan, près de la sculpture la plus célèbre de Reykjavik que je contemple un moment. Oeuvre de Jón Gunnar Árnason, elle évoque un navire Viking et porte le nom de Voyageur du Soleil. D'une part, elle symbolise l'histoire de la ville, marquée par l'épopée des Vikings, et aussi, orientée vers l'océan Atlantique, elle symbolise la pêche: moteur de l'économie nationale représentant 75% des exportations islandaises.

11h. Arrivé à destination. De grands vestiaires, où il est de mise de prendre une douche nu avant d'entrer dans les nombreux bassins. Piscine assez bondée, mais c'est tout de même relaxant.

Bien calé dans mon coin, je me fais observateur. Face à moi, à contre-jour, deux silhouettes discutent en langue des signes. Sur ma droite, un petit garçon gambade tranquillement dans l'eau et perd pied. Aussitôt rattrapé par son père, le garçon s'écrit « Thank you for saving me, daddy »! À un mètre sur ma gauche, un groupe de vieux Islandais discutent et rigolent de bon coeur. À ces scènes qui me font sourire, s'ajoute un brin d'onirisme qu'apporte la vapeur qui filtre la lumière crue du jour.

14h. Je retourne vers le Loft Hostel en improvisant un itinéraire. Petit arrêt « lunch » sur la terrasse de l'auberge ensoleillée grâce à un ciel de mars dégagé.

Vers et sur le Loft. 

Je passe ensuite la fin de l'après-midi à flâner sur les quelques étages de l'Harpa, à chasser les chatoiements des panneaux de verre dans la lumière. Variations de bleu, jaune, violet, rose, sur fond de montagnes enneigées et d'une mer bleue-noire.

Déambulations et chatoiements. 

18h. Avant la tombée du jour, je réserve un tour pour l'observation des aurores boréales: je me croise les doigts, parce qu'aucun voyageur que j'ai rencontré n'a réussi à en voir cette semaine: le ciel étant constamment couvert la nuit. M'arrêtant de nouveau devant le Parlement, je me rends au City Hall pour voir l'exposition de photos qui brosse un portrait des Reykjavikois à travers différentes scènes du quotidien: manifestations sportives et politiques, aurores boréales, itinérance, piscine thermale, tourisme en expansion, crise financière, etc.

Around and Inside City Hall. 

20h45. Le chauffeur de Northern Lights Premium Tours me prend directement en face du Loft Hostel. Nous faisons 2 heures de route vers l'ouest. Le tunnel qui permet de passer sous l'un des fjords est impressionnant et très long... Malheureusement, nous arrêtons dans un café à mi-parcours et le ciel est complètement couvert: nous devons retourner à Reykjavik. Soudainement, l'autobus s'arrête sur la berge d'un fjord et le guide nous indique de débarquer en vitesse... Illuminant et zigzagant dans le ciel, des trainées vertes, tirant parfois sur le violet et le rouge. Vraiment, un spectacle incroyable. Je suis bouche bée. Les aurores s'étirent le long du fjord, je m'arrête un temps pour m'en imprégner, et je m'active avec ma Nikon et un trépied emprunté à une voyageuse. Je suis à plat ventre sur la neige, trempé, et je ne vois pas le temps passer.

Aurores islandaises. 
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12
mars

Bien que je ne sois pas fan des tours guidés en autobus, il s'agit de l'option que je choisis pour visiter la Péninsule de Reyjanes... et j'en suis revenu enchanté!

ON Route. 

9h. Le tour The Wonders of Reykjanes (10500 ISK) débute par la visite du musée ON Geothermal Energy qui permet de mieux comprendre ce qu'est la géothermie et d'apprécier l'ampleur du phénomène en Islande. À l'intérieur du musée, la carte du réseau de distribution de l'eau chaude vers Reykjavik est à ne pas manquer. En l'étudiant un peu, on comprend entre autres comment les rues de Reykjavik peuvent être chauffées au moyen de cette énergie géothermale. Et vraiment, se balader dans des rues sèches en hiver, ça n'a pas de prix!

Understanding Geothermal Energy. 

11h. En route vers notre prochain arrêt, l'autobus fait descendre la quinzaine de touristes que nous sommes pour se balader autour de Strandakirkja: une charmante église protestante, qui a longtemps constitué sur la côte un lieu de recueillement pour les navigateurs.

Around Strandakirkja. 
An Angel Appears. 

12h. Prochain arrêt: la zone géothermale Krýsuvík. L'endroit, bien balisé, est un solfatare. Il s'agit d'un terrain volcanique duquel se dégagent des fumerolles (émanations de divers gaz). Moi qui n'avais jamais vu le sol trembler et la Terre gronder: je suis servi! Ça bouillonne tout autour de moi et ça sent le souffre à plein nez. Un peu en amont du site, la vue est impressionnante et contrastée. En arrière-plan, le lac Kleifarvatn apparaît: ce fameux lac où s'amorce l'enquête du polar L'homme du lac.

La Terre gronde.

13h. Direction Grindavík. La route pour s'y rendre zigzague dans des champs de lave couverts de mousse qui s'étendent jusqu'à l'horizon. Grindavík est un petit village de pêcheurs qui compte 3000 habitants. Son histoire a principalement été marquée par de multiples naufrages... Après un léger repas, une courte balade le long du port et dans le quartier environnant m'a vite fait constater que c'était la basse saison: je n'ai croisé personne. Tout semblait dormir. Rien que du vent.

Road to Nowhere 

14h. Le tour se conclut avec les 3 escales suivants: Gunnuhver, le plus large geyser de boue en Islande (20 mètres de large), qui par son bouillonnement produit un bruit assourdissant; les gigantesques vagues qui frappent les rochers au pied du phare Reykjanesviti; et le “Bridge Between the Continents” qui relie les plaques tectoniques de l'Amérique et de l'Europe.

Dramatic Reykjanes.
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13
mars

8h. L'heure du passage obligé: le Blue Lagoon. Malgré tout ce qu'on dira, l'endroit demeure paradisiaque... surtout entre 8h et 10h! Déjà en débarquant de l'autobus, je constate que tout, tout, tout est aménagé pour nous accueillir, nous, hordes de touristes.

Maillot de bain et robe de chambre. Je sors du bâtiment principal, l'air est glacial, le soleil se lève à peine, je me précipite dans l'eau laiteuse. Honnêtement, c'est magique. Je me dirige à l'autre bout de la lagune, qui n'est pas si étendue finalement, question d'avoir plus d'intimité! J'étends partout, partout, la boue de silice que je récupère au fond avec mes pieds. Pas question de payer pour de la boue toute propre, toute blanche: l'entrée est déjà assez coûteuse.

Badigeonné, je regarde le soleil levant. Traversée par les rayons du soleil, l'eau tourne au turquoise: avec les roches volcaniques tout autour et la vapeur qui émane de partout, l'ambiance est irréelle. Un jeune couple d'hommes s'étendent du silice au visage: mignon. Plus tard, j'aperçois l'usine géothermique qui déverse ses rejets d'eau chaudes dans le Blue Lagoon, pour l'en alimenter: impressionnant.

I, Blue Tourist. 

Malgré les travaux d'agrandissement et l'affluence à partir de 10h, la rencontre de deux sympathiques Québécois et l'expérience en soi de tremper dans cette eau (qui rend la peau si douce, mais les cheveux si rugueux!) font que j'en profites amplement. À quelques reprises, je me réfugie dans la salle de détente pour me réchauffer, faire FaceTime avec la famille (Wi-fi gratuit), ainsi que pour me plonger dans Les nuits de Reykjavik. Au final, j'aurai passé 7 heures au Blue Lagoon. Pas mal!

15h. Sur le chemin du retour, je suis le copilote du jeune couple de futurs mariés: je leur fais voir quelques points d'intérêts de la péninsule de Reyjanes. Sur les routes qui sillonnent à travers les champs de lave à demi enneigés, Of Monsters and Men et City and Colour nous enivrent. We Sink. Nous revenons en empruntant la route qui longe le lac Kleifarvatn, qui avait perdu 20% de sa superficie à la suite d'un tremblement de terre en 2000. Black Water. On termine cette journée détente au Café Babalu, qui sert une cuisine végane réconfortante abordable, dans une ambiance décontracte.

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14
mars

8h. Petit-déjeuner. Oups! Je me suis fait piqué la bouffe que je gardais dans un panier identifié à mon nom... Enfin! Prêt pour aller visiter l'incontournable : j'ai réservé le tour Golden Circle and the Secret Lagoonavec Sterna Travel (12255 ISK). J'avoues avoir beaucoup d'attentes tellement on entend parler du Cercle d'or. C'est l'une des régions les plus fréquentées en Islande, parce qu'il propose, le long d'un itinéraire en boucle, un bref aperçu de ce que le reste du pays a à offrir.

9h. Premier arrêt. Parc national de Þingvellir. Site classé à l'UNESCO depuis 2004, ce parc permet de découvrir des failles géologiques et de visiter les vestiges d'un des plus anciens parlements du monde, l'AlÞing, fondé en 930, moins d'un siècle après le début de la colonisation de l'Islande. Plusieurs célébrations y ont lieu chaque année: c'est le symbole du nationalisme islandais. Bon, pour un touriste, j'avoue que c'est plutôt symbole du nord de Westeros dans Game of Thrones... Du haut d'une plateforme d'observation bien aménagée, le site donne à voir de vastes plaines entourées de terres volcaniques enneigés: splendide.

Icelandic Rocky Vegas. 

13h. Second arrêt. La zone géothermique de Geysir. C'est à lui, Geysir, qu'on doit le mot « geyser ». Bien qu'il soit l'un des plus puissants au monde, il n'entre en éruption que quelques fois par semaine, tandis que son voisin, Strokkur jaillit toutes les 5 à 7 minutes. La colonne d'eau projetée est vraiment impressionnante, autant que la masse de touristes qui s'émerveillent devant elle.

Strokkur.

14h. Troisième arrêt. Gullfoss. À partir du stationnement, j'entends déjà vibrer la chute d'or. 102 marches et quelques rafales de vent plus tard: je la contemple en contrebas de la plateforme de terre, battue par le passage de milliers de touristes. Haute de 32 mètres, Gullfoss projette avec puissance l'eau de la rivière Hvítá sur deux niveaux.

No Rainbow. Still gorgeous. 

16h. Dernier arrêt. La détente au Secret Lagoon. Construite en 1891, à l'entrée de la ville de Fluðir, Gamla Laugin est l'une des plus anciennes piscines naturelles du pays. Même si elle est située dans la région du Golden Circle, peu de touristes s'y rendent. À titre de comparaison, en 2015, 500 000 touristes ont visité le Blue Lagoon, et 10 000 ont été accueillis au Secret Lagoon. Certes, l'expérience est tout autre, mais l'endroit est paisible, entouré de fumeroles et l'accueil est chaleureux. Je crois que c'est un passage obligé, tant qu'à être dans le coin!

Around the Secret. 

18h. À mon retour, je peux affirmer que le Cercle d'or est effectivement un circuit incontournable. Overrated, comme certains diront? Peut-être. Vous en jugerez par vous-même. Je termine cette journée avec une balade autour du Loft Hostel: le soleil couchant et les épais nuages donnent de beaux airs à Reykjavik.

Dusk. 
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15
mars

Officiellement, dernière journée complète en Islande.

10h. Je ne voulais pas manqué l'unique et l'insolite musée de pénis: le Icelandic Phallological Museum (1500 Kr.). Le reportage d'Infoman et l'article Le pénis sous toutes ses formes au musée du phallus avaient bien piqué ma curiosité. Dans ce musée, on retrouve 217 pénis qui couvrent la quasi-totalité des espèces de mammifères: le pénis humain, provenant d'un vieillard, est franchement dégueulasse, filamenteux et rabougri! À noter qu'il y a même un pénis de troll et de lilliputien. Bien que le musée fasse rire la plupart des visiteurs, j'étais plutôt entre les rires et les haut-le-coeur, mais, heureusement, on fait le tour du musée assez rapidement!

Many, many penis. 

12h. Nombreux sont ceux qui m'avait conseillé de me rendre à Hveragerði, et de faire la randonnée jusqu'aux sources d'eau chaude de Reykjadalur. Pour boucler mon séjour islandais, je décide d'y aller en autobus. Mais l'amie Stéphanie me dit que l'ami islandais Davið veut nous y conduire et guider. Rien de mieux que d'aller faire une randonnée dans les montagnes enneigées, bien accompagné! Nous nous y sommes donc rendus. Arrivés là-bas, on prend quelques minutes pour faire le tour des serres où légumes sont cultivés à l'année grâce, encore une fois, à l'énergie géothermique! Ensuite, en route vers le trailhead, je croise mes premiers chevaux islandais. Excitation à son comble! On comprend la fierté des Islandais quand on sait que leurs chevaux sont les descendants des chevaux des Vikings colonisateurs et qu'ils sont les seuls au monde à pratiquer, en plus du galop, du pas et du trot: le tölt. Et, on va se le dire, ils sont simplement trop mignons!

Rock Star Horses. 

14h. Sur le chemin vers les hot springs, on rit, on rit, on s'émerveille devant le paysage, on mange du dry fish en buvant du lait au chocolat (mélange franchement dégoutant!), et Davið me rappelle, un peu comme tout le monde, que je ressemble à Tobey Maguire...eh bien!

Entre deux fumeroles, adossé à un gros caillou, l'Islandais me raconte que sa grand-mère croit aux trolls et aux elfes qui se cachent sous les gros rochers... Pour sa part, il me confirme qu'il ne nie pas leur existence. Chouette!

Entre deux pentes glissantes et quelques bouffées de vapeurs sulfureuses, il m'explique aussi comment se forment les aurores boréales.

Entre deux passerelles qui mènent aux sources chaudes, il me dit que l'été il ne dort que 4 ou 5 heures tellement le temps d'ensoleillement est long, et l'hiver, une bonne dizaine d'heures de sommeil lui sont nécessaires pour passer à travers la journée...

Rekjadalur Hot Springs. 

15h. Après 1 heure de randonnée: la détente totale. Sentiment très étrange d'être entouré de neige, mais de baigner dans de l'eau brûlante! Simplement, c'était magnifique.

In between 5 n 40 Celsius. 

17h. Retour à Reykjavik. Davið nous invite à faire un pasta dinner. Beaucoup de plaisir pour la dernière soirée et d'intéressantes conversations sur le mode de vie dans la capitale, le développement du tourisme et l'art dans la vie des Islandais. Je me demandais à quel point beaucoup d'Islandais publient un livre au cours de leur vie. J'ai eu ma réponse en rencontrant Sigurdur, le coloc de Davið, qui est avocat, mais aussi poète. Son premier recueil a été publié l'an dernier. Il me raconte que l'art (sous toutes ses formes) fait partie du quotidien des Islandais.

Enfin, jeux et bières pour célébrer la fin du voyage. JANGA!

16
mars
16
mars

En quittant le Loft Hostel, je passe une dernière fois devant l'église Hallgrímskirkja qui m'a guidé dans la ville durant la dernière semaine.

Odeur de pain au chocolat. Je m'arrête dans une petite boulangerie. J'en ressors avec quelques croissants et des pains cannelés. Direction chez Davíð. J'y retrouve aussi Stéphanie.

Davíð m'offre le recueil de poèmes écrits par Sigurdur: je suis ému. C'est tellement gentil.

À mon départ, pas de poignée de mains, ni de bisous respectueux: de gros câlins, des larmes (eh oui!), des sourires et des yeux pétillants.

Partie remise. L'Islande m'attend déjà. L'avion décolle. Et le Groenland me fait de l'oeil avec ses pics enneigés.

Coming home. 

Vol Montréal-Keflavik avec WOW Air : 405,94$

Tours, musées, piscines, etc. : 766, 63$

Loft Hostel (8 nuits) : 398,86$

Nourriture : 203,63$

Souvenirs : 129,69$

Total : 1904,75$

Lorsque je préparais mon voyage en Islande, quelques références littéraires et musicales ont été marquantes.

Passion Islande, de Valérie Harvey : ayant travaillé là-bas quelques mois, elle aborde ce pays nordique à travers tout ce que la culture islandaise a de singulier. Une excellente, essentielle, entrée en matière.

Sachant qu'une personne sur dix a publié un livre en Islande, j'aurais pu être davantage original, mais...

J'ai lu quelques-uns des polars d'Arnaldur Indriðason, probablement l'auteur islandais le plus connu, et me suis attaché aux enquêtes d'Erlendur.

En attendant le grand départ, dans l'avion, et même encore, j'ai un grand amour pour le travail poétique et d'une grande finesse d'artistes tels que Of Monsters and Men, Sigur Rós, Ólafur Arnalds, et Björk.