Réveil à Probolinggo, après un petit déjeuner franchement pas ouf à l'auberge, je pars en compagnie de Martin et Kae vers la gare routière, dans l'espoir de trouver un mini-bus pour Cemoro Lawang. L’étape la plus difficile approche...
Arrivés à la gare routière, 9h30... aucun touriste ! 😦Nous ne sommes que tous les 3 à attendre sur le bord de la route. Il fait déjà extrêmement chaud et nous ne souhaitons pas attendre pendant des heures. Il y a bien des mini-bus qui sont prêts à partir, mais comme expliqué, ils veulent que nous soyons plus nombreux (ou prêts à payer la totalité du prix) pour décoller vers le mont Bromo. Clairement nous ne voulons pas payer une telle somme, mais nous sommes en saison basse, et les touristes ne courent pas les rues (la plupart du temps c'est cool mais là, ça n'arrange pas nos affaires). Nous comprenons rapidement que nous ne pourrons jamais trouver 12 personnes pour remplir le mini-bus.
On essaie de trouver des solutions alternatives, on fait le tour de la gare routière, on tente le Grab... mais rien ne fonctionne. Les mini-bus ont clairement le monopole, c'est un vrai business mis en place par les locaux. Je déteste ça, on a le sentiment d'être pris en otage.
Finalement au bout de 2 heures d'attente, nous trouvons 3 autres touristes, des chinois (je n'ai jamais été aussi heureuse de voir des chinois !! 😀). Nous sommes 6, nous tombons d'accords sur le prix, 85 000 roupies par personne (l’équivalent de 5 euros et quelques). Nous sommes prêts à partir. Mais c'était sans compter sur la qualité du mini-bus... Voilà que le chauffeur accompagné de ses collègues commencent à pousser le mini-bus sur la route pour le démarrer !! 😛 OK... donc cet engin, pas très fiable visiblement, est supposé nous emmener à 2000 mètres d'altitude... Pas fou, nous imposons nos règles, à chaque panne on déduit 10 000 roupies 😀
Nous partons enfin pour Cemoro. Une heure de route de montagne sinueuse, où clairement le % de pente dépasse tout ce que j'ai déjà vu. Alors avec notre vieux tacos, je me dis qu’on n'y arrivera jamais. A chaque nouvelle côte à franchir, obligé de s’arrêter pour se mettre au point mort et repasser la vitesse.. une véritable aventure, mais c’est ça qui donne du charme au voyage.
L’air se rafraichit nettement au fur et à mesure que nous grimpons. Et finalement, au bout d'une heure, nous arriverons bien à destination sans encombre.
Je pars avec Martin et Key à la recherche d’un homestay. De nombreux logement sont disponibles et la fréquentation n’est pas très élevée, nous trouvons rapidement notre bonheur avec le critère de base validé : eau chaude !
Mais nous ne sommes pas là pour chiller. Le volcan nous attend. Le planning de notre petit séjour à Cemoro est chargé : monter au sommet du volcan dans l’après midi, tous les groupes de touristes ayant déjà fuit la zone depuis plusieurs heures, et le lendemain matin (ou plutôt en plein milieu de la nuit), nous prévoyons d'aller au viewpoint, situé à 1h30 de marche sur une colline en face du Bromo, pour admirer le lever du soleil.
Petit plat de fried noodles (encore et toujours des noodles), et c’est parti pour le cratère du Bromo. J’avais repéré un accès gratuit qui nous permet de rejoindre la plaine entourant le volcan. Oui parce qu'en tant que touristes, absolument TOUT est payant... C'est assez pénible, surtout lorsqu'il s'agit de se rendre en pleine nature...
Nous entamons la descente vers la plaine et rapidement le paysage devient lunaire. Le sol est composé de sable noir très très fin, qui s’engouffre partout dans nos affaires ! Les chaussures sont rapidement remplies de sable 😀
Après une descente quelque peu rocambolesque, nous voici sur la plaine du Bromo. Juste WOUAH ! C’est une immense étendue de sable noire, avec quelques végétations par-ci par-là. Le paysage est absolument unique et fantastique. Nous sommes seuls au milieu de cet espace hors du commun, avec en face de nous le mont Batok qui domine juste devant le mont Bromo, notre objectif du jour. Nous marchons à travers cette plaine, nous en prenons plein la vue !
Après une bonne heure de marche, il ne nous reste plus qu’à monter l’escalier qui nous amènera au pied du cratère (oui je sais, un escalier pour monter en haut d’un volcan c’est très bizarre…)
Arrivée au sommet, je n’ai jamais rien vu de si beau. Nous sommes juste une poignée de personnes présentent au sommet, et nous profitons du moment. Le cratère est à quelques mètres de nous, une épaisse fumée s’en échappe, un bruit sourd gronde, le paysage change toutes les minutes, nous sommes subjugués par la beauté du lieu. C’est juste magnifique. Nous décidons de rester jusqu’au coucher du soleil.
Tout là-haut, nous retrouvons Catalina, Robin et Pelle, rencontrés la veille en gare de Probolinggo. C'est finalement à 6 que nous passerons l'après-midi et les jours suivants 😀
Le soleil commence à descendre dans le ciel, les couleurs changent sans cesse, Certainement la plus belle expérience de toute ma vie à ce jour !! Nous longeons le cratère pour rejoindre un des points culminants du volcan et admirer la vue avec le coucher du soleil. Nous sommes à peine 10 personnes, un silence absolue règne sur les lieux, il n'y a pas de mot pour décrire ce que nous vivons.
Après ce moment absolument merveilleux, nous devons revenir sur nos pas pour rejoindre le village. La nuit tombe extrêmement vite et nous sommes rapidement plongés dans le noir. Nous sommes seuls au milieu de cette plaine lunaire, dans le noir total et nous marchons... juste unique ! J'en profite pour faire d'avantage connaissance avec mes nouveaux compagnons de route.
Repas dans un warung, restaurant traditionnel indonésien tenu par une famille (type de lieu où j'ai la plupart du temps pris mes repas.. plutôt bon, local et vraiment pas cher !). Encore des nouilles et du riz 😀 Et direction nos homestays pour une bonne douche (chaude !) et une petite nuit de sommeil, mais qui sera très réparatrice. Demain levée 2h30 pour partir retrouver le soleil que nous venons de quitter sur le mont Bromo.