Carnet de voyage

Les joyaux de Bagan

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Par jo_ana
Pour cette troisième étape, direction le lieu le plus connu et prisé du Myanmar, Bagan !
Du 22 au 26 décembre 2019
5 jours
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Réveil matinal, aujourd’hui je quitte Yangon, direction Bagan. Un très long voyage en perspective ! Peu de solution pour rallier les deux villes. Il y a bien un aéroport à Bagan, il doit surement y avoir des liaisons internes Yangon-Bagan. A vrai dire, je ne me suis même pas posée la question, hors budget, et le but est de prendre le moins de vol interne possible. C’est donc pour l’option bus que j’ai opté. 600 kilomètres à parcourir, vous vous doutez bien que ça ne va pas se faire en six heures… 😉

Première étape, retourner à la gare routière au Nord de la ville. Etant donné que Yangon est l’As des bouchons, j’ai pris de la marge. On est dimanche matin, et il n’y a personne sur les routes. Quarante minutes plus tard, je suis déjà déposée à la gare routière.

C’est une vraie fourmilière ici. Des bus par centaines, un joyeux foutoir, je ne sais pas comment ils font pour s’y retrouver. De mon côté je m’enregistre sur le bus que j’ai booké la veille. Départ 9h00. Les choses sont bien faites ici, il y a même une petite salle d’attente pour les passagers. Je m’y installe, et en quelques minutes une discussion se lance avec deux autres passagères qui attendent également leur bus. L’une d’elle est Maria, argentine en vacances pour quelques semaines en Asie, elle fait également le trajet jusque Bagan. Nous ne le savons pas encore mais nous ferons tout notre voyage au Myanmar ensemble 😀

8h55, le bus est là, nous pouvons embarquer. Neuf heures de bus nous attendent pour parcourir les 600 kilomètres. Comme d’hab, la plupart des voyageurs font ce type de trajets de nuit. Perso, je n’aime pas du tout. Vous êtes déposés à destination au beau milieu de la nuit, complètement fatigué, ça n’a pas grand intérêt pour moi. Et de jour, on en profite aussi pour découvrir le pays.

Nous avons de la chance, le bus est quasi vide ! Neuf personnes à bord, le grand luxe. 9h00 on quitte la gare routière. Je dois bien avouer que la plupart des trajets en bus au Myanmar sont partis à l’heure, c’est plutôt agréable.

Long voyage en direction du Nord, ponctué par des épisodes Netflix, quelques siestes et toujours les interminables pauses pipi – manger… On profite de ces pauses avec Maria pour faire un peu plus connaissance. Comme moi, elle n’est pas adepte des « aires d’autoroute » où nous nous arrêtons. Nous ne rêvons que d’une chose, repartir vite pour arriver vite ! Heureusement, j’ai toujours du saucisson sec et du fromage dans le sac en guise de repas. Il ne me faut pas grand chose pour que je me régale 😀

Vers 18h, nous arrivons enfin à destination. Il fait déjà nuit, la journée se sera résumé à du bus… Comme d’hab, nous devons prendre un taxi entre la gare routière et notre auberge. Sur la route, Maria a réservé la même que moi, comme ça nous faisons le trajet ensemble. Trois pauvres petits kilomètres à faire, et les chauffeurs de taxi nous voient venir. Il nous demande le même prix que pour les neuf heures de bus que nous venons de faire… Faut pas déconner quand même ! On ne lâche rien, et il se pliera à notre tarif. En même temps, vu qu’il n’y avait quasi personne dans le bus, c’est ça ou pas de course du tout pour lui.

L’entrée sur le site de Bagan est payant, 25 000 Kyats, soit ~15 euros pour trois jours d’accès au site. Ce droit d’entrée doit être payé à l’arrivée à l’aéroport pour les personnes arrivant par voie aérienne, ou aux check-points qui cloisonnent la ville. J’ai d’ailleurs vue sur Maps.me qu’un chemin permettait de les contourner, mais bon je n’ose pas demander au chauffeur. Nous roulons vers le centre de la ville, aucun arrêt… Et nous voilà à l’hôtel… Ok, bizarre, on ne nous a rien demandé de payer. Louche, souvent c’est le genre de chose qu’on n’oublie pas de vous demander. Bref on verra plus tard.

A l’hôtel, on prend possession de nos lits dans un soi-disant dortoir. C’est plutôt une chambre standard dans laquelle ont été mis trois lits superposés. Pas de casiers, juste deux prises électriques, pas de lumières individuelles, bref c’est vraiment pas top. Heureusement pour nous, nous ne sommes que deux dans le « dortoir » (pour le moment… Malheureusement ça ne va pas durer).

Affaires déposées, nous partons dans le centre du village pour manger. Enfin un vrai repas, le seul de la journée. Pour le coup, on opte pour le resto italien, assez réputé dans le coin, trois personnes m’en avaient déjà parlé. Gros plats de spaghettis, on se régale.

On en profite également pour planifier les prochains jours. Bagan, c’est la villes aux près de 3000 temples, rien que ça !! C’est également ici que vous pouvez survoler les temples en montgolfières pour le lever du soleil, moyennant une somme d’argent plutôt conséquente… En gros, les journées sont planifiées au rythme du soleil. Les levers et couchers de soleil sont les immanquables de Bagan.

Seul petit hic, il faut louer des scooters électriques pour arpenter les chemins qui entourent les temples. De mon côté pas de problème, mais Maria n’a jamais conduit un scooter de sa vie et je la sens plutôt fébrile. Et me concernant, je ne me sens pas super à l’aise pour la prendre en passagère, surtout que certains chemins s’avéreront pas très praticables avec beaucoup de sable. Bref on verra demain ce que ça donne. Pour le moment je prévois de mettre le réveil à 5h du mat’ pour aller voir le lever du soleil.

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Ouille, 5h du matin, le réveil sonne. Je suis clairement pas du matin et encore moins quand il est 5h !!! Très très dur d’émerger. A côté de moi j’entends Maria qui se réveille aussi. Et finalement elle décide de ne pas aller voir le lever du soleil ce matin. Sa peur du scooter aura raison d’elle, elle préfère s’entrainer à conduire quand il fera jour, et reprogrammer le lever de soleil à demain. Je suis réveillée, j’avoue que j’ai pas trop de motivation, mais je me bouge, enfile pantalon et pull, dehors ça caille et descends à la réception pour louer un scooter.

Ok les employés dorment tous au milieu du hall… Ça me gêne des les réveiller. Je tente un coup d’œil dehors pour trouver une agence de location. C’est nuit noire, je ne vois rien d’ouvert… Et rapidement les premières lueurs orangées colorent le ciel. Bon, pas super au point tout ça, je ne sais même pas vraiment où me rendre pour voir le lever du soleil. Je capitule et reporte à demain matin l’expédition. Comme cela, j’aurai la journée pour aller repérer les lieux.

Direction mon lit, j’avoue ça me va bien. Je repars rapidement dans les bras de Morphée, même si mon sommeil sera entrecoupé avec l’arrivée d’une nouvelle coloc’, Shira, qui sera notre troisième camarade de route pour les semaines à venir.

C’est donc après quelques heures de sommeil grappillées et un petit déj par sensationnel, qu'on décide avec Maria de partir explorer les alentours et de démystifier le scooter. On opte pour la petite boutique de loc’ à côté de l’hôtel, qui proposent des tarifs bien plus compétitifs (5000 Kyats la journée, soit 3€, imbattable !). Il faudra plusieurs minutes pour que Maria se sente de partir sur la route. Et ça n’est pas gagné. Elle n’est clairement pas à l’aise, la route est interminable !

Nous arrivons enfin aux alentours de Old Bagan, le site archéologique classé au patrimoine mondial de l'Unesco.

Le plan de la ville est simple : une grande route désert les différents villages, et de chaque côté de celle-ci, des petits chemins de sable partent vers les 2834 temples. Le site fait tout de même cinquante mètres carrés ! Quant aux temples, leur construction a débuté au VIIème siècle et c'est achevée au XVIIIème. Onze siècles d'histoire devant nous, c'est incroyable !

On emprunte l’un des chemins, un peu au hasard et nous arrêtons à l’approche des premiers temples. Chaque temple porte un numéro, suite à l'inventaire du site qui a été fait dans les années 90 et 2000. Beaucoup sont en ruines, dû aux nombreux séismes qui ont frappés la région. Pas mal de restaurations sont d'ailleurs en cours. Depuis 2019, il est également interdit de monter sur les temples afin de les préserver.

Etant donné que nous n’avons toujours pas payé les droits d'entrée, on privilégie les petits temples loin de l’agitation touristique. De 1) parce que c’est mieux, et de 2) on ne voudrait pas se faire prendre à un contrôle de billet.

Nous serpenterons pas mal sur ces chemins de sable. C'est assez exceptionnel d'être la quand même. Je savoure bien mon moment. Point positif aussi, les scooters électriques c'est le top, pas de bruit !!! Ça permet de préserver l'ambiance du site.

Retour dans notre village pour le déjeuner, nous retrouvons Shira à l’auberge, qui émerge de sa fin de nuit, après son voyage en bus. Elle se joindra à nous pour le reste de la journée, l'occasion de faire connaissance. Elle est israélienne et voyage depuis maintenant dix mois.

Pause déjeuner en ville. Il fait bien chaud encore une fois ! Notre plan pour le reste de la journée, repartir vers les temples pour aller voir le coucher du soleil.

Entre voyageurs, on se partage les points stratégiques pour les levers et couchers de soleil à Bagan. J’ai donc récupéré quelques infos de Stéphane et du couple de français rencontrés dans le taxi à Yangon. En fin de journée, nous partons donc en direction d’un de ces points. On se perd pas mal dans la pampa. Maps.me n’est pas toujours hyper fiable, et tous les chemins ne sont pas indiqués. On galère à trouver un temple, et la montre tourne. Au détour de nulle-part, perdues au milieu d’un champ, un local nous indique un temple où nous pouvons monter. Comme évoqué plus haut, il est désormais interdit de monter sur les temples afin de les préserver. Les photos mythiques qu’on peut voir sur internet, c’est donc fini. Mais si vous donnez quelques billets, les locaux vous y emmènent. Bon perso, j’ai pas trop envie de filer un billet, et en fait, le mec est juste sympa. Il nous montre le petit temple, comment y monter et il s’en va. Sympa ! Ils ne sont pas tous attirés par l’appât du gain.

Bon j’avoue que moi-même je trouve normal qu’il ne soit plus possible de monter sur les temples, quand on voit le nombre de touristes qui viennent à Bagan. Mais on ne résiste pas à la tentation de le faire. Il s’agit d’un petit temple, nous sommes toutes seules, pas beaucoup de risque de tenter le coup.

Bon par contre, j’ai le vertige, c’est un enfer pour monter là-haut. Je ne suis pas du tout à l’aise !!!! J’arrive finalement à me hisser. Et là… Une vue magnifique !!!!! La photo clichée de Bagan sous nos yeux !!! On est aux anges. Nous resterons donc ici pour savourer le coucher du soleil sur les temples.

Après ce très très beau coucher de soleil, le plus dure reste à venir. Il faut redescendre. Monter là-haut s’était avéré plutôt simple comparée à la descente !! Je suis coincée. Shira me guide mais je me tétanise. Il faudra que je prenne mon courage à deux mains pour enfin y arriver. Maria ne sera pas mieux que moi.

La nuit tombe rapidement et il nous faut retrouver notre chemin maintenant. On tourne un peu en rond et finalement nous retombons sur les chemins principaux. Il fait nuit noire. D’un coup, pas mal de circulation, tous les bus, mini-bus et tuk tuk rentrent eux aussi des grands temples où s’agglutinent les touristes. On est bien contente d’avoir trouvé notre petit spot ultra-privé. Sur la route, on aidera un couple en panne de batterie. Et oui les scooters électriques ça ne pardonnent pas quand il n’y a plus de jus… De retour au village, c’est super ravies que nous partons diner, aux anges de notre coucher de soleil qui était juste parfait.

On prépare notre plan pour le lendemain matin. Cette fois-ci, nous n’y échapperont pas, lever 5h du matin pour aller voir le lever du soleil. Maria se sent plus d’attaque et elle a bien progressé dans la journée avec son scooter 😉 Petite nuit en vue pour nous trois !

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Nouveau réveil difficile ce matin, c’est clairement pas mon truc de me lever aussi tôt. Mais bon, ça en vaudra la peine. On se couvre +++, il fait vraiment très froid la nuit ici. Bien emmitouflées, nous partons sur nos scooters dans la nuit noire. Pas beaucoup d’animation sur la route, ce qui m’étonne un peu étant donné que le lever de soleil sur Bagan c’est l’attraction du site ! A quelques intersections des locaux nous racolent pour nous emmener voir le spectacle.

Nous continuons notre route un peu plus loin et tournons en direction des chemins de sables. Là, plus aucun éclairage, ça fait assez bizarre de rouler ainsi sans voir ce qui nous entoure. On s’embourbe dans le sable puis nous arrivons sur le lieu que nous avions choisi (sans trop savoir ce que ça vaudrait).

Autour de nous il est censé y avoir des temples. On ne voit rien du tout avec la nuit, c’est donc à la frontale qu’on part à la recherche d’un point de vue qui nous ira bien. Finalement on trouve un petit stûpa, plutôt facile à grimper même s’il n’y a pas vraiment de place en haut, ça nous ira bien pour attendre le lever du soleil et surtout le décollage des montgolfières. Nous sommes d’ailleurs plus impatiente de voir ces dernières que le crépuscule en lui-même.

Les premières lueurs du jour 

Peu à peu, le ciel s’éclaircie, donnant des teintes orangées sur les temples que nous découvrons autour de nous. Nous sommes subjuguées par la vue.

Les temples autour de nous que nous découvrons au lever du jour 

Mais toujours pas de montgolfières en vue. On s’inquiète, on se dit que peut être il n’y en a pas tous les jours... Ou que les conditions sont mauvaises pour quelles décollent. Et finalement, lorsque le soleil commence à sortir, nous voyons les premiers ballons décoller !!! Nous sommes aux anges !! On profite du spectacle et on shoot beaucoup (trop ?!) de photos.

Après bien une heure perchées là-haut, frigorifiées, nous repartons en direction de l’hôtel pour un petit-déjeuner bien mérité mais toujours pas sensationnel, et le confort de notre lit 😛

Pour le midi, nous décidons d’aller voir ce qui se passe du côté de New Bagan, la ville à l’Ouest. Peut-être un marché local à visiter ou quelque chose dans le genre, nous verrons bien.

Finalement, rien de passionnant, uniquement des hôtels, quelques boutiques et restaurants. L’intérêt de Bagan ne réside que dans ses temples. On mangera tout de même dans un petit boui-boui de rue. Même si Maria et moi ça ne nous enchante pas plus que ça, ce n’est pas cher donc ça permet de faire un peu d’économie. C’est une ribambelle de plats qui nous sera servi. Ce n’est pas mauvais mais bon le riz ça me gave ! Par contre, ils ont une fâcheuse tendance à mettre de l’huile de poisson partout, donc beaucoup de plats ont le goût de vieux poissons, c’est ignoble !

Assez photogénique tout de même  

Après ce déjeuner, nous repartons vers Old Bagan, quelques tours entre les temples et nous nous arrêtons faire un break dans un café au bord de la rivière. Endroit très sympa et agréable, qui nous permet de voir d’autres paysages. Notre objectif pour cette fin de journée est d’ailleurs de voir le coucher de soleil sur la rivière.

Il est d’ailleurs rapidement l’heure de se diriger vers notre point de vue. Bien sûr, nous ne tournons pas dans le bon chemin, on s’engouffre dans des petites rues et on se retrouve bloquée par la forêt. On demande aux locaux par où passer. Pour accéder à la rivière, il faut que nous rebroussions chemin. Au loin nous entendons de la musique, un homme nous explique qu’il y a une fête locale. Tant pis pour le coucher de soleil, nous décidons d’aller voir de plus près ce qu’il se passe.

Alors, nous n'avons pas très bien compris de quoi il s'agissait. Il s'agirait d'une fête locale en l'honneur des enfants qui vont partir au monastère. Tout le monde est donc habillé sur son 31, les enfants sont en costumes traditionnels, il y a de la musique, des danseurs et sous un parvis sont distribués des repas gratuitement. On nous invite d'ailleurs à ce joindre aux locaux pour partager le repas avec eux. Les locaux sont plutôt étonnés de nous voir ici, fiers lorsqu'on souhaite les prendre en photos. Beaucoup de sourires échangés.

Après ce repas offert, bon franchement c'était pas terrible (riz, pousses de soja, huile de poisson !!!), mais bon c'est si gentiment offert qu'on ne peut pas faire autrement que d'accepter, nous repartons vers notre QG. On décide de faire une halte au restaurant italien qui propose de vrais expressos (vous l'aurez compris, le café c'est un peu notre Saint Graal qu'on recherche partout😀).

Sur la route, je sens que je tourne vinaigre, pas la grande forme. Installée au restaurant, ça ne va pas beaucoup mieux, bien au contraire. Je me sens nauséeuse et préfère rentrer à l'hôtel.

Et bien, quelle bonne idée, à peine arrivée, que je suis de nouveau malade, à l'image de ce qui m'étais arrivée à Koh Lanta !!! Je pense que je détiens le record du nombre de "régurgitations" (histoire de faire de la poésie 😉) en vingts minutes !! Direction mon lit, où je tente de me reposer, entrecroisé de quelques passages par la salle de bain.

Je peux maintenant vous assurer, que la légende qui dit que chaque voyageur au Myanmar tombe malade est vrai pour moi !! Je ne sais toujours pas ce qui a provoqué ce moment de faiblesse... Peut être le repas du midi... Mais sur nous trois, je serai la seule malade, bref, un mystère.

Au fait, aujourd'hui c'était le réveillon de Noël, je m'en souviendrai longtemps de mon Noël 2019...

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Nouveau réveil à Bagan, c'est Noël. Suite à mes mésaventures de la veille, je ne suis pas au mieux de ma forme. Heureusement j'ai pu bien dormir. Mon intoxication alimentaire est moins violente que celle à Koh Lanta. Mais bon ce n'est tout de même pas la folie.

Avec les filles, nous mettons au point la suite de notre programme, et décidons de partir de Bagan demain matin, direction Kalaw, à l'Est du pays. Surtout que notre dortoir est complet, c'est un enfer à six dans cette minuscule chambre, qui devient vite très très sale. Qu'une envie, partir d'ici.

Maria part dans la matinée en repérage de tickets de bus pendant que je me repose. Sur les coups de midi, nous partons vers le centre du village pour manger. Plus rien dans le ventre depuis hier après-midi, je commence à avoir très faim... Ce qui est plutôt bon signe, ça veut dire que ça va un peu mieux si la faim revient 😉

Avant cela, nous partons pour acheter nos tickets de bus, que Maria avait repéré. Ce qui devait être simple, se transforme en parcours du combattant.

Concrètement voici nos critères, pour les 8 heures de trajet :

  • Bus de jour
  • Pas de mini van (le confort y est trop rudimentaire)
  • Pas de dernier rang dans le bus
  • Billet pas trop cher 😉

Suite aux infos rapportées par Maria, nous devrions trouver notre bonheur. Nous allons à l'agence repérée, personne... On fait le pied de grue pendant une bonne dizaine de minutes, et une dame arrive. Elle parle à une vitesse folle avec un accent à couper au couteau, on ne comprend rien. On arrive enfin à décrypter que le bus en question est un mini-bus (...) et qu'il ne reste que trois places sur la dernière rangée de cinq au fond du bus (...). Ok, rien ne nous va, nous partons voir dans une autre agence.

Et bien, nous ferons chou blanc partout, tous les bus sont complets pour le lendemain. Finalement, nous nous y prenons trop tard, et ce n'est pas comme en Thaïlande où des dizaines de bus quittent chaque jour les grandes villes. Ici que 2 ou 3 bus max par jour. Mais hors de question de rester un jour de plus à Bagan, nous avons déjà réservé notre hôtel pour le lendemain à Kalaw. Nous ne pensions pas galérer autant pour quitter cette ville.

Finalement, nous capitulons, et revenons à la première agence, en espérant que les trois places dans le bus de jours soient toujours disponibles. En discutant, nous comprenons que le mini-bus est en fait un vrai bus, et non un van... Ils ont une faculté à employer des termes des fois et à rendre compliquer des choses très simples. Bref, nous optons pour une place seule au milieu du bus + deux places sur la dernière rangée, on évite ainsi la place du milieu sur la ranger de cinq. Nous sommes sauvées, demain départ pour Kalaw.

Nous pouvons enfin aller manger. La chaleur et le manque de nourriture auront raison de moi, je ne me sens vraiment pas bien et ferai une chute de tension au milieu du resto. Mais bon plus de peur que de mal, avec avoir englouti deux coupelles de miel, puis un plat de frite et sandwich, je vais un peu mieux.

Pensant pouvoir passer une journée normal aujourd'hui, je me rends bien compte que mon état ne me permet pas d'aller visiter davantage Bagan, ni même d'aller voir le coucher du soleil sur la rivière comme nous l'avions prévu. Je retourne donc à l'hôtel pour me reposer toute la journée. Quand le corps ne veut plus, il faut l'écouter.

Finalement, les filles n'en ferons pas plus que moi 😉 Elles resterons dans les parages, comme elles disent "un coucher de soleil ça reste un coucher de soleil, on en a vu un très beau hier, ça me suffit".

Dernière journée à Bagan pas des plus intéressants, mais le repos était nécessaire, surtout avec la suite de notre programme qui va se corser dans les jours à venir 😉

Bilan de notre séjour, Bagan est bien sûr un incontournable du Myanmar. Nous avons réussi à éviter les hordes de touristes, la plupart du temps nous étions seules au milieu des temples, ce que j'ai énormément apprécié. Au final, nous n'aurons également jamais payé les droits d'entrée... Pas que nous n'ayons pas voulu mais si personne ne nous demande rien... On ne va pas réclamer😀 Pour moi, oui, Bagan est à voir, mais ce n'est pas mon coup de coeur du pays. En dehors des temples, peu de choses à voir ou à faire. Mais bien sur le lever et coucher de soleil sur les temples restent mémorables et absolument magnifiques !!

Notre périple à scooter. J1 en rouge, J2 en vert 😀