Par jo_ana
L'un des plus beaux moments mais aussi le plus difficile, c'est parti pour trois jours de trek de Kalaw au Lac Inle
Du 26 décembre 2019 au 1er janvier 2020
7 jours
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De nouveau réveil matinal, cette fois-ci pour prendre notre bus direction Kalaw. Décidément, peu de grasses mat' au Myanmar. Ce n'est pas de tout repos ce voyage... Pour tout ceux qui pensent que je me la coule douce 😉

Un van vient nous chercher à l'hôtel, on fait le sempiternel pick-up dans les différents hôtels de la ville, puis direction la gare routière où notre bus nous attend. Bon, comme prévue les places au dernier rang ne sont vraiment pas géniales, ce n'est pas le grand confort mais bon ça ira, surtout que le bus est bondé ! Certains sont assis sur de petits tabourets en plastique dans l'allée centrale. Contrairement à la Thaïlande, ici ce sont une majorité de locaux qui prennent les bus, du moins de jour. On voyage à la locale 😉

270 kilomètres à parcourir, ~ 7 heures de bus, la base ! Les trajets en bus se suivent et se ressemblent. On s'arrêtent tout le temps, la route est affreuse. Kalaw est située à 1320 mètres d'altitude, c'est donc de la "route" de montagne que nous empruntons. Enfin, comme d'hab, celle-ci est en construction... Pas hyper confortable tout ça, mais il parait que les voyages forment la jeunesse.

16h, nous voici à Kalaw !!! Et bien ça caille !!!!!!!! Vous me direz, normal en altitude. On arrive à notre hôtel. Etant donné que nous sommes trois, nous pouvons nous permettre de prendre une chambre triple, avec salle de bain privée s'il vous plaît 😀 Tant de confort, ça fait du bien, on est trop heureuse. En revanche, même dans la chambre il fait super froid. Ppffff, les prochains jours font être difficiles. Et pour cause, nous avons fait le chemin jusque Kalaw pour une seule et bonne raison, partir en trek pour rejoindre le lac Inle, situé à une soixantaine de kilomètres.

On profite donc de la fin d'après-midi pour aller se renseigner et booker notre trek. Plusieurs itinéraires et durées possibles, nous optons pour le trek de trois jours. Départ après demain !

Fin de journée tranquille, la ville, ou plutôt le village n'a pas beaucoup d'intérêt hormis d'être le point de départ de nombreux treks. Tea time dans un restaurant népalais, qui nous convertira toutes les trois au masala tea, boisson originaire d'Inde à base de thé noir, d'épice et de lait, un véritable délice dont on ne pourra plus se passer pendant la suite de notre séjour. Et vu le temps, on se paye pour le diner de la soupe à la citrouille 😀

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Dernier jour avant notre départ en trek, nous décidons de passer la journée à préparer nos affaires, et surtout à acheter ce dont nous avons besoin.

Maria n'a pas de sac... Et nous avons peu d'affaires chaudes. Clairement, nous redoutons les nuits glaciales, les hébergements sur le trek étant très succincts. On part donc faire un tour dans quasi TOUTES les boutiques du village. Et ils nous voient tous venir. Nous sommes beaucoup d'occidentaux à vouloir "s'équiper" chaudement, donc les prix flambes pour clairement de la "chinoiserie", c'est à dire de la m*rde qui ne tiendra absolument pas chaud ! C'est donc une petite galère pour trouver notre bonheur.

Heureusement, nous tombons sur une boutique de seconde main, où une quantité de fringues est étalé en immenses tas. Il faut bien fouiller. Et nous trouvons enfin nos perles rares. Tous simplement des vêtements que les birmanes portent. Ce sont des hauts à premières vues tout simples, mais doublés en moumoute. PAR-FAIT !! Exactement ce qu'il nous fallait. Et si les locales portent ça, c'est que ça doit convenir au froid ambiant. On s'équipe de chaussettes, bonnet et papier toilette (important !! 😀) et nous sommes parées pour packer nos sacs.

On profite de la journée pour faire un tour dans le marché local, et accessoirement se mettre à l'abri... Dehors il pleut 😦 Heureusement que nous n'avons pas débuté le trek aujourd'hui, il ne manquerait plus que de marcher pendant trois jours sous la pluie... L'enfer !!

Ce soir, gros repas ! Avec ce temps pluvieux, on s'offre de nouveau une soupe à la citrouille, un véritable délice qui nous réchauffera. De mon côté je savoure ce repas, j'ai vraiment qu'une crainte pour le trek, la nourriture... Je n'ai pas du tout envie de manger du riz trois fois par jour, mais s'il n'y a que ça, je n'aurai pas le choix...

Rapidement nous partons au lit, demain on attaque les choses sérieuses !

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On y est, aujourd'hui départ du trek pour rejoindre le lac Inle. On se dirige vers l'agence, chargées comme des mules. Nos gros sacs de voyage seront transférés par l'agence, tandis que nous porterons de quoi vivre pendant les trois jours à venir.

On arrive sur place, c'est un peu la cohue. Beaucoup de monde, on espère ne pas être avec tout ce peuple. On nous fait pas mal attendre, finalement l'agence appelle un nouveau guide, nous sommes trop nombreux et nous n'avons pas envie d'être dans un groupe de douze personnes. Un nouveau groupe est donc constitué, nous serons six, parfait !

Notre guide arrive, tout le monde est prêt, on peut décoller.

Profil du trek - jour 1 

Départ de Kalaw : 9h40

Arrivée au village :17h30

Distance parcourue : 22km

On démarre notre marche depuis Kalaw, début pas très intéressant, nous longeons des routes. Puis, nous nous engouffrons enfin dans la forêt. Le chemin est relativement plat, avec quelques montées plutôt courtes. On découvre les premiers points de vue sur les champs.

Puis, ça se corse un peu. On passe dans la mangrove. Des rondins de bois ont été disposés en guise de chemin. C'est super glissant et il ne vaut mieux pas poser son pied à côté. Patrice, un des marcheurs du groupe, en fera les frais... Il se retrouvera dans la boue jusqu'au genou !! Un vrai parcours du combattant.

Ça a l'air simple comme ça, mais c'est vraiment une énorme galère !!  

Malgré cela, on s'enfile les kilomètres, nous marchons à bonne allure, le temps passe vite et on en profite pour faire connaissance avec nos trois nouveaux camarades de route. Trois français, le couple Fabien et Jenny et un voyageur solitaire Patrice. Et rapidement nous arrivons dans un petit village pour la pause déjeuner, mon angoisse... Nous sommes accueillis et installés au premier étage d'une maison. Une tasse de thé vert et rapidement le repas arrive. Et bien finalement, ça sera moins pire que ce que j'avais pu imaginer pour ce premier repas. Pas de riz... Mais une énorme assiette de nouilles de blé. Très bien, ça me va 😀

Conton, notre guide (désolé mais en fait je ne sais pas comment s'écrit son prénom 😉, prononcé un peu comme "coton" en anglais), nous explique également le bétel, les fameuses feuilles à chiquer et en propose à qui est volontaire de tester. Merci, mais non merci, je passe mon tour... Pas envie de tenter le diable et d'être de nouveau malade pendant le trek. Shira tentera l'expérience, mais recrachera vite le tout, le goût n'étant pas fameux.

Après cette pause déjeuner, nous reprenons la route. Nous traversons le petit village, on a l'impression d'être arrivé au bout du monde, et ce n'est que le début. Nous tombons sur des tables où du thé vert sèche. La région est une importante productrice de thé, mais également d'ail et piment.

Village et maisons traditionnelles.  

Après un petit passage dans la forêt, nous tombons sur la voie de chemin de fer, qui rallie Mandalay à Yangon avec deux trains par jour. Nous la longeons. Alors c'est marrant cinq minutes de marcher sur les voies, mais pendant deux heures c'est un peu trop. Ça vous scie les jambes, étant donné que nous devons marcher sur les traverses, jamais à égale distance...

Puis nous arrivons enfin à la gare de Myindaik, pour le tea break. Ici nous retrouvons pas mal de groupes partis ce matin de Kalaw. Nous sommes accueillis par des enfants qui jouent au milieu des voies. Tout sourire et heureux de se faire prendre en photo. Les birmans sont vraiment très très souriants, une joie de vivre hallucinante.

Dans quelques minutes, le train arrive en gare. D'un coup, c'est tout une organisation qui se met en place sur le quai. Des femmes préparent des "stands" de marché pour vendre fruits et légumes. Le train entre en gare. C'est l'agitation sur le quai. Les passagers descendent faire quelques emplettes. Ces fruits et légumes seront des cadeaux pour leurs familles. Comme d'hab, les parents sont très heureux de faire prendre en photo leurs enfants par des touristes 😀 Beaucoup de couleurs, de bruits, la scène durera une petite dizaine de minutes, puis le train repart. Et ni une ni deux, le quai se vide de ces vendeuses.

De notre côté, nous repartons, nous sommes quasiment arrivée à destination. Le soleil commence à se coucher et rapidement la température chute ! A la sortie du village, c'est une ribambelle d'enfants qui nous disent au revoir, en nous offrant des fleurs. Quelle joie de vivre !!

Plus que quelques obstacles à passer, nous traversons les champs très très secs et apercevons au loin le village où nous passerons la nuit.

Grosse journée qui s'achève, nous avons beaucoup marché, bien que le relief soit plutôt plat, nous avons tout de même plus de vingt kilomètres dans les pattes.

Heureux d'être arrivés, nous découvrons les lieux. Maison sommaire, nous sommes accueillis par la propriétaire. Notre chambre est à l'étage, une grande pièce où sont posés à terre de très très très fins matelas, les uns à côté des autres. On se croirait en colonie de vacances 😀 Bien sûr, pas de chauffage hein... Ni électricité, ni eau courante. C'est un peu le Moyen-Age finalement. Pour la salle de bain, c'est un récupérateur d'eau de pluie en guise de douche, entouré par des tôles. L'eau est à température ambiante si vous voyez de ce que je dire. Ça en découragera pas mal, je serai d'ailleurs la seule à prendre une douche ce soir 😉 Mais il me faudra pas mal de courage pour affronter cette eau gelée !! En ce qui concerne les toilettes, à la turque bien sûr, elle sont dehors, derrière la maison... Mieux vaut ne pas avoir envie de se lever la nuit.

Notre maison pour ce soir  

Pour le diner, c'est dehors que ça se passe, nous sommes tous emmitouflés, il doit faire aux alentours de 10°. Le repas se révélera également très bon !! Que de bonnes surprises pendant ce trek. Bon, bien sûr il y a du riz, mais pas mal de légumes (aubergine, pois, choux, maïs...), de la viande et .... DES FRITES MAISONS !!!!!!!! Trop trop trop trop bonnes en plus. Je suis aux anges. Moi qui avait peur de mal manger, je peux vous dire que pour ce premier jour, je suis plus que ravie.

A table ! 

Après le repas, nous nous regroupons autour du feu de camp pour se réchauffer. On en profite pour discuter avec notre guide sur les uses et coutumes de son pays. Et bien, ce n'est pas tout beau tout rose... On aborde la question du couple et du mariage. Au Myanmar, un couple ne peut se toucher, s'embrasser ou vivre ensemble tant qu'il n'est pas marié. Donc, concrètement les mariages se font très rapidement sans vraiment connaitre la personne. D'autant plus que le futur mari doit payer une dot pour sa future femme, environ 300€. Pas très sain tout ça. Et une femme, plus elle est jeune, plus elle "vaut", "coûte" chère. Passée 25 ans, ça côte décroit. Sympa dites donc, il y a beaucoup de chemin à faire pour la condition de la femme ici !!!! Il nous raconte également son enfance, lorsque le pays était sous le régime autoritaire, des militaires venaient dans son village, armés pour emmener des garçons et les utiliser dans les conflits. C'était un quotidien de peur, de violence. Pour info, Conton n'a qu'une petite vingtaine d'année. Difficile d'entendre ce témoignage et également très enrichissant pour en apprendre plus sur le pays. On aborde aussi les salaires dans le pays. Environ 2€ par jour, voilà le salaire moyen au Myanmar. Le pays est très pauvre. Beaucoup n'ont donc pas les moyen de faire des études et d'accéder à des métiers plus rémunérateurs. Les rêves de Conton, quitter le Myanmar et partir travailler à Singapour.

Sur ce, nous partons nous coucher, il est 20h30 😀 On s'emmitoufle dans nos couvertures, trois par personne, le grand luxe. La nuit sera glaciale !

J'adore cette photo !! Elle me fait trop rire 😀
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On se réveille pour le second jour de trek, il a fait pas mal froid cette nuit, mais sous les trois couettes ça passe. Mais il ne valait mieux pas laisser sortir un bout de peau dehors 😉

Le corps tire pas mal après la marche de la veille, plus le froid. Pas simple d'émerger. Heureusement, c'est un très bon petit déj qui nous attend... PANCAKE !!!! De quoi me mettre de bonne humeur pour repartir.

On remballe nos sacs, remercie la propriétaire pour son accueil et ses délicieux repas et c'est parti pour notre deuxième jour de marche.

Profil trek - Jour 2

Départ : 8h

Arrivée : 18h

Distance : 25km

Le soleil est levé depuis un peu plus d'une heure, mais l'air n'est pas encore réchauffé. C'est dans la brume que nous partons, transformant le paysage en une terre irréelle.

On attaque la journée par une montée, de quoi nous réchauffer en cette matinée plutôt froide. Mais rapidement, nous sommes coupés dans notre élan. Aujourd'hui, deux personnes nous rejoignent sur le trek. Le point de rendez-vous est un village à une petite heure de marche. Arrivée sur le lieu dit, nous attendons... Et attendons... Nous serons à l'arrêt pendant près d'une heure. De quoi nous refroidir et nous casser.

Nos deux nouveaux camarades enfin arrivés, nous pouvons repartir, complètement gelés !! Ma bonne humeur c'est déjà envolée.

Mais bon après une petite heure, le soleil et la marche nous ayant réchauffés, j'avance sous de meilleurs auspices.

Aujourd'hui, beaucoup plus de paysages et de villages traversés. La meilleure des trois journées. Nous passons à travers de nombreux champs de maïs, de piments, de fleurs. Les paysages sont sublimes.

Dans les villages, des milliers de piments sont à sécher au soleil. Un petit d'air d'Espelette 😉 C'est un merveilleux mélange de couleur qui illumine notre marche.

Des airs d'Espelette ?!😉

Nous nous arrêtons dans l'un de ces villages, pour une pause. Une mamie est occupée à tisser des écharpes. Un très beau travail manuel, très long et minutieux. Il faut plusieurs jours pour faire une seule écharpe. Nous sommes en admiration devant son travail.

Nous tombons également sur notre chemin, sur des charrues tirées par des boeufs, à l'ancienne. Par faute de moyen, les boeufs sont encore pas mal utilisés en agriculture à la place de moyens motorisés. Assez incroyable de voir cela. Nous ne sommes plus vraiment habitués à croiser de tels engins sur les routes.

Retour trois siècles en arrière...  

Après 25km, nous arrivons enfin au village de Part Tu. Il fait déjà nuit noire... et froid !! Pour cette seconde nuit, même profil d'hébergement. Ni eau, ni électricité. D'ailleurs, c'est un peu un "choc" pour moi cette immersion. Ok, on se doute que ce mode de vie existe encore dans de nombreux pays, mais quand on y est confronté, ça ne laisse pas indifférent. On se rend compte de la difficulté de cette vie, et surtout de la chance que nous avons dans notre pays. C'est un véritable bon dans le temps !

Mais l'accueil est tout de même parfait, malgré leur peu de moyens, on sent que tout est fait pour que nous nous sentions bien. Après ces deux jours de marche, près de cinquante kilomètres parcourus, on ne fera pas long feu. A 8h30, tout le monde au lit pour un dodo bien mérité. Mais la nuit sera vraiment très froide et compliquée.

Notre chambre  
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Troisième et dernier jour de trek, ce soir on retrouve une vraie chambre, un vrai lit et une vraie douche, en espérant, avec de l'eau chaude !!

Ce matin, ça ne va pas. Depuis hier soir, j'ai une contracture au mollet. Je pensai que ça passerait durant la nuit, mais ce matin c'est compliqué. J'espère qu'en marchant et en se réchauffant, le muscle me fera point souffrir.

Profil trek - Jour 3 

Départ : 8h

Arrivée au lac : 13h

Distance parcourue : 15km

On quitte le village à 8h, une quinzaine de kilomètres nous attendent avant d'atteindre notre objectif, le lac Inle. Et bien ça sera les quinze kilomètres les plus longs de ma vie. Au final, la douleur au mollet ne passera pas. Super compliqué de marcher, je ne rêve que d'une chose, arriver à destination ! Je ne profite donc pas vraiment de cette dernière matinée de marche. Heureusement, j'occupe le temps et essaie d'oublier la douleur en discutant avec mes compatriotes français. Nous parlons voyage et écologie avec Jenny, tandis que Fabien porte mon sac (après de nombreuses minutes de négo', je capitulerai 😛)

Sur la route, nous croisons tout de même de très beaux paysages, et des détails fascinants comme ces toiles d'araignée, perlées de rosée du matin, magnifique !

La rosée du matin en suspension sur les toiles d'araignée 
La beauté de la nature  

Pause thé, je ne sais pas si c'est un bien ou un mal pour ma jambe, j'en profite tout de même pour la masser avec du baume du tigre... Pas sûre que ça ait servi beaucoup mais bon, qui ne tente rien... C'est un peu l'hécatombe dans le groupe, Shira a les pieds qui lui font terriblement souffrir à cause d'un nombre ahurissant d'ampoules ! Bref, les corps fatiguent, il est temps qu'on arrive.

Au passage, nous sommes fasciné par le visage de cet homme. Les birmans dégagent quelque chose de vraiment spécial. Un charisme incroyable. Du haut de ces soixante-dix ans et quelques, il a dû vivre des moments terribles dans ce pays, et ne doit pas bien comprendre pourquoi nous voulons tous le prendre en photo.

Après cette petite pause, on reprend la route, dernière ligne droite, courage !

Franchement, les derniers kilomètres sont un véritable enfer pour moi, ma jambe est décédée 😛 Sans blague, c'est vraiment difficile de finir, mais bon, pas trop le choix, on sert les dents et on avance. Surtout que la route se complique, et se transforme en parcours du combattant. Il faut enjamber d'énormes rochers, on est sur de la descente pour arriver au niveau du lac, heureusement qu'il ne pleut pas, ça serait une véritable patinoire. Et en plus tous les groupes de trek se retrouvent sur le même chemin, donc il y a bouchon.

Et nous arrivons enfin ! On paye le droit d'entrée et direction le déjeuner qui signe la fin du trek. Rapide repas et c'est le moment de quitter Conton, notre guide, qui aura été top pendant ces trois jours avec nous.

Les trekkeurs 😀

De notre côté, nous partons tous à bord d'un petit bateau, pas hyper stable...vers le lac.

Nous traversons tout d'abord des jardins flottants où sont, étonnamment, cultivés des légumes. Ce sont des champs de verdure à perte de vue autour de nous. Puis, deux arrêts nous attendent, sans aucun intérêt de mon point de vue. Tout d'abord, dans une fabrique de bijoux en argent, puis dans une maison où sont exhibées des femmes girafes... Aucun sens à ces visites, qui tournent plus au phénomène de foire. Puis nous prenons la direction du lac. Nous le traverserons du Sud au Nord, jusqu'au village de Nyaung Shwe. Ce lac est notamment connu pour ces pêcheurs. Deux versions sont dispo... la version touriste, plus folklorique qu'autre chose, et la version réelle, authentique !

Le folklore vs la réalité  

Après une bonne demie-heure de traversée, nous arrivons au Nord du lac, au village de Nyaung Shwe, là où nous avons booké notre hôtel. Quelques au revoir avec Fabien, Jenny et Patrice, que nous retrouverons demain, pour le réveillon du Nouvel-An, et direction notre hôtel. Enfin du confort, un vrai lit et surtout une douche d'eau chaude !!! Finalement, on se satisfait de peu de choses 😀

Et bien après ces trois jours de trek, on programme de ne pas faire grand chose dans les jours à venir. Du repos, quelques balades en ville mais rien de plus.

Ce premier soir, nous tombons de sommeil, une bonne nuit est nécessaire pour recharger les batteries.

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Réveil au lac Inle après une très bonne nuit de sommeil qui fait du bien au corps. Aujourd'hui c'est le 31 décembre. Bon, on ne réalise pas vraiment, surtout que la Saint Sylvestre n'est pas fêtait par les birmans. Quelques bars et restaurants proposent tout de même des soirées spéciales.

De notre côté, rien de programmé. Après quelques échanges avec nos amis français, quitté la veille, nous décidons de manger le soir ensemble pour cette dernière soirée de l'année.

En attendant la fin de journée, nous visitons les alentours, avec ma jambe boiteuse 😉 Rien de très passionnant, mais ça fait du bien de ne rien faire.

Avec Maria, nous finalisons notre logistique pour la suite du séjour. Demain nous prenons l'avion pour le Sud-Ouest du Myanmar. Direction les plages paradisiaques de Ngapali. Du repos, du soleil c'est tout ce qu'il nous faut après ce trek 😉

La fin de journée pointe rapidement le bout de son nez. Nous retrouvons Patrice, Jenny et Fabien autour de quelques verres. Nous partagerons le repas de fin d'année tous ensemble. Burger - frites, un délice !!!

Un bon moment passé tous ensemble. Comme déjà évoqué, ce ne sont pas des couches tard ici, donc vers 22h30 nous nous faisons sortir du restaurant. La fatigue aura raison de nous, pas de grosse soirée. Nous nous quittons et direction le dodo.

Les quelques feux d'artifices tirés pour signer minuit nous indiquerons que nous sommes passées en 2020, alors que nous sommes bien au chaud dans notre lit 😀

Demain réveil matinal, pour l'aéroport de Heho, direction la plaaaaaaage !!!


Bilan 

Le trek de Kalaw au lac Inle est clairement un incontournable du Myanmar. La plupart des voyageurs s'y frottent, en version deux ou trois jours. J'avais peur de me retrouver sur un chemin saturé de touristes, rendant l'expérience moins authentique. Et bien finalement, ce fût plutôt parfait. Dans la journée, nous croisions quelques groupes de temps en temps mais rien de "too much" pour profiter du moment. Les rencontres avec les tribus ethniques dans les différents villages sont bien sûr le point fort de ce trek, même si les échanges ne se résument souvent qu'à quelques sourires et bonjours. Cette immersion de trois jours est aussi l'occasion de se rendre compte de la vétusté dans laquelle vivent ces personnes. Et surtout de se rendre compte de la chance que nous avons. Ça met pas mal en perspective notre vie occidentale, qui n'est finalement pas si mal.

Ça me fait penser, je n'ai pas évoqué l'éducation. Ici, au Myanmar, peu d'enfants ont la chance d'aller à l'école. Surtout dans ces villages reculés. L'éducation est payante, même pour les écoles maternelles ou primaires. La coquette somme de 300€ est à payer par an, une vraie fortune pour ces familles vivants avec presque rien. De plus, dans les petits villages, pas de collège ou lycée, il faut envoyer les enfants dans les grandes villes et payer pour le logement, le transport... Bref, les enfants sont rapidement entraînés dans le monde du travail, pour aider la famille. La plupart ne savent probablement ni lire ni écrire. Une tristesse de voir ça. Ils sont "condamnés" à rester au village et suivre les traces de leurs parents qui ne sont jamais partis.

Au Myanmar, la priorité du gouvernement n'est clairement pas l'éducation et la santé. Le premier pôle de financement est bien sûr l'armée ! On ne peut que leur souhaiter que ça change, afin d'offrir un avenir meilleur à ces nouvelles générations..

Fin de la parenthèse 😉 En tout cas, si vous avez l'occas de passer par le Myanmar, partez à la découverte de ces tribus, c'était juste magique. Ah et puis niveau budget, c'est imbattable : 25€ pour les 3 jours de trek, tout compris (guide, repas, logement...). A ce prix là, il serait dommage de s'en priver 😀

Aperçu de notre tracé depuis Kalaw vers le lac