Carnet de voyage

Road-trip en Jordanie

14 étapes
50 commentaires
De Amman à la Mer Rouge en passant par la Mer Morte, Petra et le désert
Du 5 au 15 octobre 2022
11 jours
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Voyage 3 fois repoussé pour causes de COVID, de situation internationale compliquée et de nombreux évènements familiaux pour chacun d'entre nous (naissances, mariages, décès), on touche au but !

Tous les papiers sont prêts (ou presque). Il ne reste plus que les valises à boucler, mais il nous reste 10 jours.

Rendez-vous à Amman le 5 octobre au soir. Après plus de 30 mois de gestation, on espère que le bébé sera beau.

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Retrouvailles à Roissy à 13h30.

Voyage sans encombre et arrivée à l'hôtel à 23h15 (22h 15 heure française)

Il fait encore 25°C mais les 45 km de trajet ne nous ont pas vraiment permis de nous faire une idée d'Amman la nuit (d'autant plus que le chauffeur nous parlait en espagnol)

Pas de photo donc mais on se rattrapera demain

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21°C le matin au réveil (délicieux), 33°C en pleine journée (étouffant), mais un ciel limpide et sans aucun nuage (rassurant).

Descente vers la ville basse pour acquérir de l'argent local (monnaie forte, le dinar se change à 1,41€) et visiter l'amphithéâtre de Philadelphie (nom romain de la ville) construit au IIIe siècle. Au passage, vue panoramique et rencontre avec 2 bédouins de l'époque.

                     L'unité architecturale n'est pas évidente                                            L'autochtone n'est pas r...

Passage dans un petit marché local plutôt appétissant et haut en couleurs.

Légumes verts, fruits "explosifs", fruits bizarres ou fruits luxueux : retrouvez lesquels. 

Découverte de l'amphithéâtre (6000 places) et du petit Odéon . Par contre, les 2 petits musées adjacents (Folklore et Traditions) ne présentent qu'un intérêt limité et, sans chauvinisme, on préfère l'éco-musée de Sainte Gauburge.

Vues d'en haut 
Vue du Milieu
Vue d'en bas                                                                          Le Petit Odéon 

Remontée vers la citadelle qui offre une vue intéressante de l'architecture ammanite au fil des âges et un mix des civilisations et des religions, même si les vestiges des monuments ne rentreront pas dans la légende.

Du temple d'Hercule à l'église Byzantine et à la mosquée bleue, vue de La Défense sur Jourdain. 

Visite du Jordan Muséum (climatisé pour notre plus grand plaisir) où nous remontons la Jordanie au fil des âges, ainsi que les inventions arabes qui n'ont rien à envier aux égyptiennes, romaines, chinoises et surtout européennes dont nous nous glorifions tant.

Plastic'arts a encore frappé dans cette statue en plâtre et on a retrouvé des vestiges du néolithique

Retour à l'hôtel un peu fourbus (surtout le Jean Mi-mi qui a retrouvé 3 de ses ingrédients préférés : marche, chaleur et déclivités).

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Même météo que la veille (21-31°C et ciel immaculé.

Paysages désertiques alternent avec villages d'immeubles blancs sur la route d'Amman à Jerash (80 km). Découverte du site archéologique de Jerash que d'aucuns comparent à Ephèse, Delphes et l'ontmême baptisée la "Pompéi asiatique". Et ce n'est pas immérité.

Alors réglez-vous et sachez reconnaître l' arc de Trajan, l'hippodrome, le temple de Zeus, la Nymphéa, le temple d'Artémis, etc...Rien à voir avec les ruines de la citadelle d'Aman(Jean Mi-mi y a quand même retrouvé ses 3 copains de la veille) même si tous les bâtiments ne sont pas (et de loin) habitables.

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Formation d'un léger voile nuageux en début d'après-midi mais les températures atteindront 35° C à notre arrivée sur la Mer Morte.

Descente sur la vallée du Jourdain par une petite route parsemée de dos d'âne (au bas mot 2 au km) mais pittoresque car nous y trouvons quelques îlots de verdure. Juste le temps d'une petite p(r)ause.

Arrivée sur la mer Morte dans un hôtel autrefois réputé mais , nous nous en apercevrons plus tard, tout laisse à désirer.

vév

On va quand même sacrifier à la traditionnelle baignade dans cette eau hypersalée (on y flotte réellement et elle réveille tous les petits bobos superficiels), dont la surface est à 400 m en -dessous de notre niveau à nous, qui n'accueille aucun autre être vivant à part l'homo-touristicus (à son plus grand détriment puisque sa surface a diminué de près de 30% en 50 ans de par les prélèvements effectués par l'industrie, l'agriculture et le tourisme).

Après un repas insipide et sans saveur, une quête de bière fraîche non couronnée de succès, il ne restait plus qu'à nous endormir avec le concert des colibris et autres étourneaux dans les bougainvillées face à nos balcons.

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Météo toujours aussi clémente : 22°C au lever mis les températures ne dépasseront pas 25°C pour redescendre à 18°C à notre arrivée le soir à Dana.

Après avoir longé la Mer morte qui nous a encore offert de fort beaux paysages, montée vers Madaba, ville maintes fois citée dans la bible.

Madaba, ville des mosaïques mais aussi de l’église St Georges, une des premières églises chrétiennes au monde avec sa mosaïque des lieux de la Terre Sainte où vous reconnaîtrez sans mal Jérusalem, Bethléem, Hébron, Jéricho, la vallée du Jourdain et autres lieux symboliques.

Petit détour par le Mont Nébo, là où Moïse termina son périple avoir avoir contemplé la Terre Promise et dont la cathédrale fut consacrée (mais bien plus tard) par Jean-Paul 2.

Traversée du désert jusqu’à Dana

Visite au passage de la forteresse de Kérak (ou ce qu’il en reste) construite par les croisés (ou plutôt par des mercenaires peu recommandables dont les méfaits et pillages restent dans les mémoires) au 12e siècle .

Arrivée à Dana la nuit tombée (notre chauffeur Francis fut admirable dans les lacets et l’anticipation des dos d’ânes) dans un hôtel (??) à flanc de montagne pour un dîner frugal et un confort spartiate.

Impossibilité donc (sans WiFi et sans prises de courant opérationnelles) de vous narrer sur le champ notre périple du jour.

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Réveil à la fraîche (14°C) mais le soleil va rapidement prendre le dessus pour atteindre 24°C dans la journée. Quelques nuages épars ne troubleront pas le bleu du ciel.

Découverte de l’environnement de notre hôtel à flanc de montagne (l’arrivée nocturne nous l’avait caché). Pas si mal même en l’absence d’eau chaude et un petit déjeuner tout aussi frugal que le dîner de la veille (café au goût indéfinissable, pas de beurre ni de pain – quelques galettes -, confiture en rupture de stock, etc…).

Petite randonnée (pas si petite pour le Jean Mi-mi qui s’est encore tapé 2h30 de pentes escapées) dans la réserve de Dana (classée comme biosphère protégée).

On a même eu le choix du guide.

Petite pause pour une dégustation de thé en pleine montagne (le meilleur moment gastronomique des dernières 24 heures).

Reprise de la route pour s’arrêter au château de Shoubak, construite par le croisé Baudoin 1er, premier roi de Jérusalem. Malgré l’outrage des ans, il conserve une certaine majesté.

Arrivée à Beidha appelée également la « petite Pétra ». Impressionnant et laissant augurer pour demain une visite sensationnelle de la Grande.

Arrivée dans un hôtel digne de ce nom, douches chaudes bienvenues mais toujours pas de bières fraîches (inch Allah).

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Après avoir rattrapé le retard pris sur le blog à la fraîche (12¨C, mais entre fumer et ne pas se cailler, il faut choisir), nous voilà fin prêts pour la visite de ce site que d'aucuns considèrent comme la 8e merveille du monde.Une longue marche nous attend mais le soleil persistant et une température clémente (23°C au maxi de la journée - il faut dire que notre hôtel est à 1100 m d'altitude et le site lui-même reste à 1000 m)

Après avoir récupéré notre guide (la suite nous apprendra que ce n'était qu'un sous-traitant du guide francophone prévu, et dont l'apport fut bien faible tant ses connaissances linguistiques, historiques et culturelles étaient limitées sans parler de sa propension au silence et à la méditation); nous voici engagés dans la vallée de Moïse à la découverte des premiers monuments, des roches aux couleurs ocrées parfois teintées de bleu (cobalt), de noir (manganèse) et de rouge (fer).

Au-détour d'un virage, nous découvrons le Trésor (Al Khazneh) et vous reconnaîtrez facilement ces 2 photos qui ornent tous les guides et reportages sur la Jordanie.

Temple ou nécropole, nul ne sait sinon que c'est taillé à même la roche. 

Poursuite de notre périple dans ce défilé parfois rétréci à moins de 3m, avec des falaises de plus de 100 m de hauteur, des barrages dans les failles transversales pour éviter les inondations,un système ingénieux d'adduction d'eau, spécialité nabatéenne, que de découvertes set d'émerveillements simultanés !!

Et, au gré des élargissement, des monuments comme des façadse d'habitations troglodytes et même un (petit) amphithéâtre de 5000 places, creux lui aussi à même la roche.,

Et au bout du défilé ou presque, un temple magnifique de par ses vestiges et sa superficie.

Retour par les tombeaux des rois que Jean Mi-mi (prudent et ...fatigué) ne regardera que d'en bas.

Et à l'intérieur, quelques immenses et magnifiques salles. 

Journée bien remplie et repos bin mérité avant la découverte demain d'autres merveilles.

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Temps identique à hier à 1° près(13-25°C), omniprésence du soleil et du ciel azur.

L’objectif de la journée était le Monastère (Ad Deir), un des 3 monuments les plus célèbres de Petra.

S’il n’y avait eu que les 3km AR de marche avec quand même un dénivelé de 788 marches, le Jean Mi-mi aurait (peut-être) fait un effort. Mais il fallait rajouter les mêmes 12 km qu’hier, il a donc déclaré forfait.

Alors les 3 vaillants sexagénaires se sont mis en route avec comme seule récompense une éventuelle bière fraîche (ils l’ont eue) à mi-parcours.

Mais ils ont eu une 2e récompense car le Monastère est vraiment magnifique, même si le point de vue vanté par les guides était dans la brume.

Au retour, une petite « rincette » des splendeurs découvertes la veille et dont nous vous faisons encore profiter.

Et Francis, à peine fatigué, a terminé les derniers 800 m sur un cheval en maîtrisant parfaitement sa fougueuse monture.

Pour finir, petite visite au Musée de Petra (que jean Mi-mi avait fait ce matin). Petit mais pas mal fait et intéressant, avec des statues dignes de l'Artiste.


PS. Demain, départ pour le désert de Wadi Rum où nous bivouaquerons chez les Bédouins. Ne vous impatientez pas pour le récit de cette étape. Il est fort peu vraisemblable que les prises électriques et surtout le WiFi soient disponibles.

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Toujours la même météo (14°C le matin, 25°C l'après-midi et pour le ciel, les photos parlent d'elles-mêmes.

Départ pour le Wadi Rum (d'où Lawrence d'Arabie organisa en 1916-1917 ses attaques contre les forces turques pour le compte de ses amis arabes, ou plutôt pour le compte des services secrets britannique). Rien à signaler sur le parcours sinon ce campement bédouin que Francis ne put s'empêcher d'aller saluer.

Après avoir attendu notre guide une demie-heure, on a vu arriver son cousin (ou beau-frère ou autre), à l'anglais (très) approximatif mais qui se révèlera tout au long de l'après-midi un conducteur sensationnel dans me sable et les dunes. Mais quelle épreuve physique avec tous ces cahotements pendant 4 heures !!!Mais cela en valait le coup; Regardez vous-même ces formes, couleurs et éclairages :

Et puis désert ? Pas tant que cela. On y rencontre toutes sortes d'animaux, autochtones, européens ou nabatéens.

Et, entre les grandes étendues de sable, des montagnes escarpées et des canyons plus ou moins étroits.

Et pour relier ces ensembles, des ponts plus ou moins grands où la main de l'homme n'est pas intervenue.

Et, en guise d'apothéose, un coucher de soleil à couper le souffle.

Retour à l'"hôtel" pour un régal culinaire et une "allure" bédouine cr il y avait électricité, eau chaude et même Wifi.

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Nous voici repartis pour la partie la plus septentrionale de notre voyage avec la même météo, bien que dans l'après-midi, le thermomètre atteindra 34 °C.

Découverte pour 3 d'entre nous de la Mer Rouge (Francis l'avait déjà rencontrée lors de missions en Arabie Saoudite). Nous goûtons le plaisir de retrouver une végétation plus luxuriante (il y a même des potagers en bordure de plage), la mer et un port.

Nous sommes à quelques kilomètres d'Israël (Elat est de l'autre côté du bras de mer) et nous poussons vers la frontière, solidement gardée, mais sans excès.

Mais tout nous rappelle que nous sommes en pays musulman t allons visiter la grande Mosquée (ou du moins son entrée)

Aqaba en elle-même ne présentant qu'un intérêt limité, nous nous dirigeons vers une réserve marine voir les coraux et poissons exotiques. Pas de bol : fermée.

En désespoir de cause, on se rabat sur la piscine intérieure de l'hôtel. Pas de quoi prendre son pied (Domie et Brigitte n'y sont même pas rentrées).

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Météo identique aux jours précédents/

Remontée vers Amman (350 km) par l'autoroute du désert. Rien à voir ni à signaler sinon une courte entrevue avec la maréchaussée jordanienne pour un léger excès de vitesse (45€).

Détour par les châteaux du désert. Comme l'arabe se lit de droite à gauche, comprenez que pour l'autoroute comme pour les châteaux, c'est le mot désert qui est important.

Premier "château" : le Qsar El-Kharana. Perdu au milieu de nulle part, c'était un grand hôtel pouvant accueillir 61 clients avec leurs dromadaires, leurs chevaux et leurs ânes.

Signature en arabe d'un de nous quatre : lequel ? 

Deuxième château : le Qsar Aura. Pavillon de chasse du calife de Damas qui y organisait des orgies dont les murs portent le témoignage.

Troisième château le Qsar El Azraq : ancienne forteresse romaine restaurée par les arabes pour les croisades et qui fut le QG de Lawrence d'Arabie et du roi Fayçal en 1917.

Rien de transcendant et retour à Amman pour une dernière vision nocturne et un petit apéro de départ.

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Pas de problème particulier d'Amman à Roissy (arrivée vers 15h) mais les (petits) ennuis ont commencé après.

Pour les Pierson, pas de train dés Villetaneuse : plus de 3h pour regagner leurs pénates. Quête infructueuse de carburant d'où nécessité de réorganiser leur semaine avec un déplacement à La Rochelle.

Pour les Cruchet, voiture bloquée dans leur garage d'Issy (plus de jus et obligation de faire appel à l"assistance constructeur - la voiture a 8 mois, vive les hybrides !!-). Dépannage effectué à plus de 20h mais nécessité d'effectuer plus de 100km pour recharger les accus d'où retour vers La Guïardière et arrivée à plus de 23h. Heureusement, la météo clémente faisait que la maison n'était pas trop froide (chaudière en panne avant notre départ et nécessité de remplacer cette vieille dame de 25 ans,cequi devrait être fait d'ici la fin du mois).

A demain donc pour le traditionnel épilogue.

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Pour sacrifier à la tradition, je vous livre mes impressions personnelles sur ce pays (elles n'engagent que moi et mes 3 acolytes -ou alcooliques- ont la possibilité d'infirmer, de confirmer, de développer ou de commenter ce qui suit).

Pays intéressant, parfois surprenant, la Jordanie ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Si la beauté des paysages et la richesse des sites archéologiques ne souffrent aucune contestation, un certain nombre d'aspects tempèrent cet enthousiasme.

Si les Jordaniens sont globalement gentils et accueillants, il reste difficile de communiquer avec eux car la plupart baragouinent l'anglais plus qu'ils ne le parlent. De plus, ils ne recherchent pas forcément le contact avec l'étranger. S'ils sont moins "agressifs" que dans certains pays d'Afrique du Nord pour vendre des souvenirs, il n'en demeure pas moins qu'il faut tout négocier, même les timbres (pour 3 timbres, j'ai eu des premières propositions à 10 € - bizarrement non divisibles par 3-, à 9, 7 ou 6 € dans d'autres boutiques, pour finalement conclure à 5 €.

Si la Jordanie semble s'être largement ouverte au tourisme, de nombreux efforts restent à faire. Nous avions pourtant réservé des hôtels dits 3 étoiles mais on a eu à composer avec une propreté parfois douteuse, des connexions Internet défaillantes, des douches froides, des mini-bars prévus mais absents, et des installations électriques approximatives. De plus, à plusieurs reprises, nous avons remarqué que les "préférence nationale" (suivez mon regard) est de mise : l'entrée de certains sites est facturé 1 € aux autochtones pour 5 € aux étrangers. Il faut bien vivre.

La circulation automobile reste difficile : pas de marquage sur routes et même autoroutes, le clignotant reste un accessoire aléatoire, les dos d'âne (voire de dromadaires) agrémentent fréquemment votre parcours, même sur autoroute, pas de bretelles d'accès mais possibilité de faire demi-tour sur les autoroutes, voitures à contresens pour gagner quelques centaines de mètres avant le prochain demi-tour, dépassements à droite comme à gauche, un vrai plaisir. Mais les routes sont bonnes et parc automobile plutôt récent.

La police et l'armée sont très présentes. Si cela est dû en grande partie à la situation géographique de la Jordanie (les pays frontaliers sont Israël, la Syrie, l'Irak et l'Arabie saoudite) et procure un sentiment certain de sécurité, cela reste pesant.

La gastronomie n'est pas, à mon avis, une motivation pour s'y rendre. Les viandes tournent autour de poulet et du mouton, très peu de boeuf, pas de veau ni d'autres volailles (ou du moins on n'en a pas vu). quant au porc, n'en parlons pas : on est dans un pays musulman. Les légumes (principalement poivrons, tomates et aubergines) et autres pois chiches restent acceptables, avec même de bonnes surprises comme le houmous. La plupart des fromages (blancs; à pâte ou yaourts) sont de brebis et de chèvre, malheureusement souvent très salés et avec un goût relativement assez fort. Les desserts sont parfois bons (mais toujours très sucrés) mais les fruits laissent à désirer.

Au sujet de l'islam, tout le rappelle à chaque instant. Si nous n'avons pas vu de burkas (mais cela doit exister) l'immense majorité des femmes portent le niqab, éventuellement le tchador., très peu le hijab. Quant à l'absence de voile, c'est rarissime. En dehors de la capitale, la plupart des services (restaurants, commerces, ménage, etc..) sont assurés par des hommes.Et si l'éducation touche 98% des femmes, elles ne sont plus que 15% à obtenir un emploi. Nous n'avons pas eu à nous plaindre du comportement des Jordaniens (mais nos tenues n'avaient rien de provocant, par respect pour leur culture) mais cela interpelle, surtout nos femmes militantes, qui se sont vues interdire l'entrée de la mosquée à Aqaba, même avec un foulard sur la tête. Tôt le matin (vers 5h15) et jusqu'au coucher du soleil, le muezzin se rappelle au moins 5fois à son bon souvenir. La plupart des hôtels et des restaurants ne servent aucune boisson alcoolisée et nous n'avons eu qu'à 3 reprises l'occasion de boire une bière "normale", mais payée de 6 à 7,50€ la canette. Quant au vin et aux alcools forts, n'y pensez-pas !!

La vie semble être assez chère (et pas seulement de par le dinar jordanien qui vaut presque 1,50 €) , du moins pour les prix affichés (et ils sont rares). Les souvenirs à ramener nous ont que peu séduits, aussi bien à cause de leur esthétisme que de leur prix.

La Jordanie étant aux 3/4 de sa superficie (presque 90 000 km2 soit moins de 1/6 de la France) couverte par le désert, la faune et la flore sont d'un intérêt limité, si ce n'est les chameaux, dromadaires, ânes chèvres et moutons. Même si les guides vous annoncent dans la biosphère de Dana ou la Réserve Faunique de Shaumari (près d'Al-Azraq) la présence de l'oryx d'Arabie, les autruches de Somalie, les onagres et les gazelles de Perse (pour les mammifères), les pigeons et les tourterelles maillées, les corneilles mantelées, les faucons crécerelles, les bulbuls d’Arabie, le souimanga de Palestine -petit colibri bleu/noir avec de nombreux reflets pétrole (normal, on est au Moyen Orient)-, le corbeau à queue courte, le Rufipenne de Tristram, la buse féroce, le Roselin du Sinaï, le traquet deuil (pour les oiseaux), le Poekilocerus bufonius (criquet femelle), le Rock Agama (gros lézard), l’Elegant Racer (serpent multicolore), le cobra noir, le bargil égyptien, l'échis coloratus, la vipère de Palestine, l'atractapis engaddendis, la vipère des champs, le serpent à cornes, le deathstalker, l'hétérometrus spinifer, le rhagodidae, l'hottentotta judaicus (pour les espèces moins sympathiques), on n'a rien vu de tout cela.

Bravo à ceux qui ont lu cette liste indigeste jusqu'au bout et admiration à ceux qui ont eu la curiosité d'aller sur Internet voir à quoi ressemblent toutes ces charmantes bestioles.

Pour finir, un petit quizz qui fêtera le retour du Jeanmichelesque que je vous ai épargné jusque là. Selon vous, pour chacun des 4 participants, qu'est ce qui les a le plus gêné (à classer dans l'ordre décroissant). 1. l'absence d'alcool 2. la condition féminine 3.l'omniprésence de l'Islam 4. les grandes marches sous le cagnard 5.la gastronomie "moyenne" 6.(pour les initiés) rentrer dans Petra après presque 47 ans d'attente sans retrouver ses formes et sa facilité d"accès 7.les douches froides 8. la conduite automobile stressante 9.l'absence d'Internet dans certains endroits 10.la présence des 3 autres.

Allez, je signe au nom des quatre sans leur permission.

Sur les commentaires des étapes précédentes, vous avez 1 réponse. A vous de retrouver les 3 autres