Carnet de voyage

Escapade dans le Pacifique

75 étapes
212 commentaires
Australie, Nouvelle-Zélande, Fidji, Polynésie Française et HawaÏ en toute liberté
Du 14 janvier au 11 avril 2017
87 jours
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Et dans ces derniers préparatifs, création dés aujourd'hui (même si nous ne partons que le 14 janvier) d'un blog qui permettra à ceux que cela intéresse de nous suivre par la pensée.

Big Brother en route : Google Earth arrive à me photographier déchargeant le pick-up devant l'atelier 
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Arrivés le 12 au soir pour les derniers ajustements après un passage à Tacoignières pour embrasser les parents (maman pas très en forme mais rien d'alarmant pour l'instant). RDV le 15 dans le potage pour notre arrivée à Perth.

Pour ceux qui ne connaissent pas, Monument Historique classé dans le jardin privé de notre résidence. On aime ? ..ou pas 
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18h30 d'avion (mais 2 vols en Airbus A380) plus 3h00 de correspondance à Dubaï, 7 h de décalage horaire : les antipodes, ça se mérite.

Mais nous voici arrivés à bon port : nous sommes passés de la neige à Roissy samedi midi au soleil, ciel, bleu et 30° à l'ombre.

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Après une courte visite de Perth (grande métropole relativement récente mais sans grand intérêt architectural ou historique) départ vers Fremantle (charmant port côtier avec un côté bohème et un patrimoine architectural assez unique en Australie) , poursuite sur la route côtière (grandes plages de sable blanc) jusqu'à Busselton (jetée de 1939 m de longueur - afin de trouver suffisamment de fonds marins pour l'accostage des bateaux - édifiée il y a 150 ans) puis le Cap Naturaliste et son phare et pour finir la route des vins.

Premières impressions positives : les gens sont charmants et les hôtels au top. Par contre, la vie nous semble hors de prix

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Inévitable : la route des vins a croisé celle des grottes (en anglais wineroad et caveroad)

Journée de découverte des splendeurs naturelles façonnées par la main de l’homme :

- grottes auprès desquelles la Grotte des Demoiselles fait figure de maison bourgeoise par rapport aux châteaux de la Renaissance

- phare de Leeuwin, à la jonction de l’Océan Indien et de l’Océan Pacifique (après le cap de Bonne Espérance en 1980 et le Cap Horn en 2009, il ne me reste plus que le détroit de Behring pour réaliser le grand chelem en terme de jonctions océaniques)

ou sans intervention humaine :

- premières visions de kangourous et d’émeus en liberté


- forêts de karris (eucalyptus pouvant atteindre 90 m de hauteur) ou de marris (résineux dont la résine est couleur sang)

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Magnifique promenade dans la forêt de Pemberton, à pied, en voiture ou même en alpiniste sur les karris , toujours sous le soleil (mais vu la taille des arbres, toujours à l'ombre) mais par une température idéale de 24°C.

L'ai-je bien descendu ? 
Cela n'est pas sans rappeler la forêt de Reno, mais avec des arbres 2 fois plus hauts 

Retour vers Perth (3h 30 de route) pour reprendre l'avion demain. Traversée d'une région vinicole et fruticole : le repas du midi fut une orgie de fruits frais directement achetés chez le producteur : fraises, abricots, cerises, etc..

Au passage, découverte d'une nouvelle espèce endémique : le quokka.

Petits quokkas (Cuba Libre et son frère Whisky)

Mais à Perth, nous retrouvons une température de 35°C.

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Etape de liaison, comme diraient les coureurs du Tour de France.

2 transferts hôtels-aéroports,les contrôles habituels avant de prendre l'avion, 2h30 de vol, 1h 30 de décalage horaire supplémentaires, mais ....37°C à l'arrivée (soleil de plomb malgré quelques nuages épars). Aucun risque d'orage (hygrométrie 30%)

On s'est consolés en mangeant local : Ribs de crocodile et filet de kangourou (les 2 très bons)

Mais nous sommes équipés pour affronter le désert demain et transporter glacière et packs de bière

Toyota SUV 4x4 (indispensable dans le désert et les canyons) 
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Alice Springs – Glen Helen : 20 janvier

Nous voici partis à la conquête du désert , sur une route parallèle au Tropique du Capricorne (20 km au sud).

Pas une maison, pas un fil électrique ou téléphonique ! Seulement des buissons (on comprend pouquoi les arborigènes ont été appelés les bushmen) et quelques arbres rabougris mais un peu verts car nous sommes en pleine saison des pluies* (pas d’averse au-dessus de nous aujourd’hui mais de gros nuages noirs dans un ciel très bleu à quelques dizaines de km).

Pas de wallabies ni de dingos traversant la route comme promis dans les guides et indiqué sur les panneaux routiers. Seulement quelques oiseaux, des mouches (agressives quoique non piquantes ) et des milliers de crickets faisant un bruit assourdissant (on n’exagère pas) à mi-chemin entre la meuleuse à métaux et la radio mal réglée.

Une seule route, où on ne croise pratiquement personne (ou presque !) mais où on traverse quelques gués (saison des pluies* oblige). Mais à moins de 10 km de chaque côté de cette route (l’accès se fait par des pistes d’où le 4X4), des paysages étonnants (gorges, falaises, points d’eau) où l’ocre le dispute au rouge.

On se gare, en espérant que les accotements sont stabilisés 

Cela nous donne l’occasion de nous dégourdir les jambes, voire plus (on a fait 6 km aujourd’hui, sans grosses déclivités mais à 38° à l’ombre –et il n’y a pas d’ombre)

Au bout de 130 km, on a failli rater notre hôtel en cherchant le village de Glen Helen.

Il faut dire que l’hôtel est le village : Epicerie, bar, restaurant, motel, camping, toute petite piscine, pompe à essence, etc … dans un style rappelant les films américains de série B des années 50 ou 60. Propre et confortable cependant, personnel affable mais avec des prix pas vraiment justifiés (comme quoi la concurrence a parfois du bon et le monopole une hérésie. A méditer pour ceux qui vont voter dimanche)

* on parle de saison des pluies par opposition à la saison sèche, mais au bout d’une semaine , pas une seule goutte sur la tronche et ciel bleu majoritaire (comme le montrent les photos).

Glen Helen – Kings Canyon : 21 janvier

Après l’achat d’accessoires anti-mouches et avoir fait le plein de carburant (on ne sait jamais dans ces régions), on redémarre.

Pas très beau, mais efficace 

Même route unique, mêmes paysages et toujours pas de wallabies ou de dingos. Sauf, qu’au bout de 10 km , la route se transforme en piste et que l’on nous confirme qu’il y en a pour 250 km. Qu’importe : haut les coeurs !

Route à droite indiquant les gorges de Redbank (pour ne pas les nommer) mais ne figurant pas dans notre roadbook. Forts de nos expériences de la veille, on y va . Un gué se présente 2 km plus loin. Jeanmi Peurderien y va franco et se retrouve planté dans 80 cm d’eau . Fond boueux n’arrange pas les affaires de notre beau 4x4. Brigitte au volant avec JM arcbouté , de l’eau à mi-cuisse, rien n’y fait.

Avant de chercher du secours sur la route principale (même s’il ne passe une voiture qu’une fois par heure, c’est mieux que là où on est où il n’en passe peut-être pas une par jour), JM essaie de trouver une grosse branche pour mettre sous les roues. Mais, allez trouver une grosse branche sur des arbres rabougris !! Mais si : une demi-heure après, nous étions repartis : JM trempé et le 4x4 beaucoup moins beau.

Cela ne nous a pas empêché de poursuivre le programme avec le Tnorala (Gosse Bluff : cratère de 22km de diamètre creusé par une météorite il y a plus de 100 millions d’années) et nous avons retrouvé la route asphaltée 15km avant Kings Canyon sans avoir vu de village, l’ombre d’un wallaby ou d’un dingo, ni même d’un dromadaire traversant la route (contrairement aux panneaux de signalisation) mais plusieurs chevaux sauvages (ce coup-ci, les panneaux ne mentaient pas)

Kings Canyon : vrai village (même si moins de 100 habitants) et hôtel moderne (même sans Internet) avec grande piscine.

Kings Canyon - Ayers Rock : 22 janvier

Démarrage assez tôt pour faire le tour (à pied) du canyon.

6 km dit le panneau mais indique entre 3 et 4 heures : on a le temps .

Modéré à difficile dit le panneau : Jeanmimi Peurderien n'est ni modéré ni difficile

Ne pas partir après 9h du matin, dit le panneau : ça tombe bien, il est 8h45 (même s'il fait déjà 32°C).

Nous voilà donc partis. Qu'importe le dénivelé de + 300m (le - 300m existe vu que c'est une boucle, mais il m'inquiète moins). Je vois déjà ceux qui connaissent mon goût pour la marche, la pente et la chaleur sourire en coin. Les paysages sont à la hauteur de nos efforts.

Au bout de 1h30, Bribri Curieusedetout voit un panneau indiquant un magnifique point de vue à 300 m. C'est parti : elle revient 20 min plus tard bien essoufflée. On repart sous la chaleur et c'est plus de 2h plus tard (tout le monde n'est pas Ianis qui aurait tout avalé en une demi- heure) que nous rejoignons la voiture épuisés, assoiffés (il fait maintenant 39°C et il y a belle lurette que notre bouteille est terminée)

300 km de désert ensuite (même route, mêmes paysages que les 2 jours précédents, sauf que l'on a vu des troupeaux de dromadaires sauvages) pour nous reposer et arriver au rocher mythique de l'Australie que l'on a aperçu déjà à 120 km de notre destination.

A demain pour la suite des aventures de Bribri Curieusedetout et Jeanmimi Peurderien.

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Divine surprise au réveil : il a plu cette nuit et la température est descendue à 24°C.

En route pour les 2 rochers mythiques du "Centre Rouge". Surgis de nulle part, ils furent immédiatement qualifiés de montagnes sacrées par les aborigènes (les Anangus et les Tjurkanas)

Forts de leurs expériences des 2 derniers jours, Bribri et Jeanmimi décident d'oublier leurs noms et de voyager incognito . 3 marches dans la journée : 2 de 2km chacune accessibles aux fauteuils roulants et 1 de 2,6 km au revêtement accidenté mais avec un dénivelé de moins de 50m. Bien leur en a pris : le soleil ayant repris le dessus, la température était remontée à 36°C et, avec l'humidité de la nuit, il faisait très moite.

A ULURU, nous nous sommes imprégnés de l'esprit de Tjukurpa : à la fois Dieu (créateur du monde), Livre de la Loi (un différent pour les hommes et les femmes), Bible (genèse du peuple aborigène) et code de conduite.

Uluru : vue de loin et vue de près 

A Kata Tjuta (Multi-Têtes), grand défilé avec un oasis de verdure en bas des falaises.

Kata Tjuta : vue de loin et défilé de près 

Paysages surprenants et étonnants (qualificatifs plus appropriés que vraiment beaux) qui nous ont permis d'approfondir notre connaissance des plantes du désert (acacias, fuschias, "chênes spinifex" mais aussi tjanpis, kalinypas, tjulpuns dont nous n'avons pas encore trouvé la traduction française). Moins celle de la faune où serpents, kangourous, lézards, souris et rats, dingos nous ont fui : seule une tourterelle huppée s'est laissée approcher.

Retour à la piscine de l'hôtel dans l'attente du coucher de soleil .

Des millions de photos ont été prises et servent de support aux cartes postales, mais la plus belle, c'est la nôtre

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Premières gouttes de pluie (ou plutôt trombes d’eau). Qu’importe, on a eu très beau temps hier (on ne s’appelle pas Pierson*). Petit aléa cependant : l’aéroport est inondé et nous enregistrons avec 1h de retard.

Premier grain de sable : notre 2e vol Alice Springs – Adelaide est annulé. On fera donc Alice Springs-Sydney-Adelaïde, soit 6h de vol au lieu de 2 plus 1h de correspondance.

Nouveau changement 1h après. On va directement à Sydney sans passer par Alice Springs. On regagne 2h (dont 1 de vol) mais on perd l’acheminement direct de nos valises (nouvel enregistrement à Sydney car on change de compagnie)

Pas grave, tout est offert par Quantas et on a économisé un repas au restaurant. Mais pas de photos d’Adélaïde vue l’arrivée tardive et notre départ à l’aube demain matin (on a un ferry à prendre)

* pour les “abonnés” non avertis, Dominique et Francis Pierson sont des amis très proches de 40 ans, qui se sont mariés en mai dernier, avec qui nous sommes partis de nombreuses fois en vacances et qui ont comme caractéristique particulière que là où ils sont : il pleut

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Sensation délicieuse au réveil : il ne fait que 15°C (la température ne dépassera pas 24°C dans la journée) et le ciel est d'un bleu sans taches.

Nous traversons Adélaïde vers le Sud et Cape Jervis (pas de regrets pour nos aleas aériens de la veille : Adélaïde doit être une ville agréable à vivre, avec de larges avenues, de grands espaces verts et peu d'immeubles mais sans grand intérêt touristique) dans ce qui sera notre compagne pour les 3 semaines à venir (moins impressionnante que la précédente). Retour à la civilisation avec routes goudronnées, côtes et virages, fils électriques et pylônes de télécommunications. Et nous voilà embarqués sur ce qui rappellera beaucoup à certain(e)s.

Toyota Corolla et Ferry-Boat 

Débarquement à Penneshaw sur Kangaroo Island (où nous resterons 2 jours), réserve naturelle d'animaux tant pédestres qu'aériens ou marins, qui fait quand même la moitié de la Corse (4300 km2)

Avant de rejoindre notre hôtel et d'expédier les "affaires courantes" (lessives, messages Internet, cartes postales), nous profitons des paysages côtiers

et surtout de la réserve ornithologique, avec cygnes noirs seuls ou en bande

Ibis australiens et pélicans

sans oublier les spatules royales, hérons blancs, grandes aigrettes pas toujours faciles à prendre en photo.

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Journée délicieuse (réveil à 15° et 22° dans la journée avec ciel légèrement voilé)

Grandes ballades le long de la côte avec des paysages classiques et d'autres plus surprenants.

Mais surtout, randonnées à travers la campagne et sur les plages pour découvrir la faune en liberté : kangourous bien sûr, wallabies (même si malheureusement les écrasés sur la route étaient nombreux), échidnés, oies céréopse (ça nous a rappelé La Guiardière mais elles viennent bien d'ici), lions de mer, otaries à fourrure, et le must : 9 koalas* plus 1 petit. Ne manquaient que l'ornithorynque (pas trouvé) et le dingo (pas cherché) pour que le tableau soit complet.

Lions de mer, otaries à fourrure , wallaby et échidné
Kangourou et koalas (petit sur le dos de maman) 

*J'ai pensé les croiser avec les petits animaux de Perth pour créer une espèce qui dominera le monde : le quokka-koala

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Temps toujours délicieux (25-26 °C) et ciel toujours aussi bleu.

Dernière matinée sur Kangaroo Island : on parcourt la côte Nord à la recherché des pingouins mais rien en vue, à part 2 pélicans et quelques chevaux.

Par contre, des milliers de moutons (côté terre), au point qu’ils ont conçu des double semi-remorques de 55m de long (!!), qui prennent toute la longueur du ferry, à 4 étages et peuvent transporter entre 2500 et 3000 moutons (PTAC de 80 t)

Retour sur le "continent" (où on se reprend 2°C) et arrivée dans un superbe hôtel (piscine, chambre avec balcon donnant sur un golf, etc..)

Demain et après-demain, sauf bonne surprise, pas d'Internet (donc pas de nouvelles)

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Ciel bleu et totalement dégagé : 23°C à 27°C

Le matin, paysages de peu d'intérêt. Parcours consacré "ovin" : vignes et moutons.

Début d'après-midi, à peine mieux : route côtière type côte des Landes et lacs de sel.

Lac de sel et côte rectiligne 

Arrivés à destination (comme m'a dit Brigitte, tous les chemins mènent à Robe), divine surprise : station balnéaire enchanteresse au bout du cap Dombey. Grande ballade à pied (6 km, c'est ma norme) sur le littoral par dunes et par criques (plus original que par monts et par vaux), avec une eau turquoise à 24°C. D'un côté du cap, des grandes plages de sable blanc ; de l'autre côté, des calanques comme à Cassis et des récifs et des vagues comme à Ploumanach

Hôtel (ou plutôt maison d'hôte) magnifique avec des gens on ne peut plus charmants et accueillants. De plus, cerise sur le gâteau, il y a le WiFi.

Hôtel côté jardin et côté terrasse 

Et pour finir, un bon plateau de fruits de mer et une bouteille de Chardonnay local (excellent)

ELLE EST PAS BELLE, LA VIE

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Ciel bleu totalement dégagé mais la température montera à 30°C dans la journée.

Départ pour les grottes de Naracoorte. Les stalactites et stalacmites ne présentent que peu d'intérêt mais c'est là (dixit le guide) que se trouve la plus grande concentration au monde de fossiles tant marins que floraux mais surtout de squelettes de mammifères préhistoriques (entre 350 et 500 millions d'années), ce qui les a fait inscrire au Patrimoine mondial de l'Unesco. Comme il faut bien aussi se culturer, descente et ballade à pied pendant plus d'1 heure

Marsupial carnivore et ancêtre du kangourou 

Ensuite, traversée de km de vignes à perte de vue dans le Coonawarra (l'un des meilleurs vins australiens,selon les guides, ce que semblent confirmer les prix : rien en dessous de 20€ la bouteille). Cela n'empêche pas de déguster (il faut bien étancher sa soif : très bon vin mais prix pas totalement justifié). Puis les vignes cèdent la place aux sapins (plus de 70km de forêts traversées)

Halte à Mount Gambier voir le lac bleu (lac de cratère qui porte bien son nom)

Arrivée à Port Fairy et tour à pied de l'île de Griffith dans les dunes (plus de 3km, car contrairement à ce qu'affirment de mauvaises langues, je sais marcher) pour voir une colonie de macareux (on n'en verra pas un et on se contentera d'ibis et de belles plages avec des rouleaux impressionnants)

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Ah, j'avais oublié : on s'est repris 1/2 h de décalage horaire : on est maintenant á + 10h00. Ciel gris et crachin intermittent : on ne dépassera pas 23°C dans la journée. Cela n'a pas perturbé notre périple, même si les paysages eussent été plus beaux sous le soleil.

Magnifique route côtière (Great Ocean Road), avec une multitude de points de vue : à chaque fois, 300 à 800 m de marche, (ce qui fait que les 6 km quotidiens seront largement atteints) mais sites extraordinaires (ponts, arches, colonnes, falaises, vagues de plusieurs mètres).

Multitude de mouches aussi (mais nous sommes équipés) et de Japonais (nous le sommes moins).

Á l'arrivée, luxueux cottage ( chambre de 30 m2 avec cheminée, salle de bain avec double entrée,miroir de 5m2 et douche pour deux, terrasse, télé et lecteur DVD, etc...). Invitation aux folies !?

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Ciel bleu et soleil sont revenus, même si quelques nuages persistent et que la température ne dépassera pas 20°C.

Route côtière toujours aussi belle, et à 10 km à l'intérieur des terres des cascades, une végétation luxuriante (fougères et eucalyptus géants) et du nouveau dans la faune.

Grand surfeur devant l'éternel (mais surtout sur Internet), Jeanmimi ne pouvait pas ne pas s'arrêter à Bells Beach à Torquay : chaque année, épreuve du circuit mondial mais aussi tournage de films, musée du surf, etc..Curieusedetout et Peurderien n'ont cependant pas mis la combinaison et sont restés incognito sur la plage.

Arrivée à Melbourne en fin d'après-midi. Grand centre urbain oblige, la chambre, tout en restant confortable, est deux niveaux en dessous de la précédente.

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Météo idéale pour une visite urbaine : 22°C et un ciel voilé.

Melbourne est une ville cosmopolite (un tiers de ses 4,4 millions d'habitants n'auraient pas l'anglais comme langue maternelle. Même si les noirs et les arabes se font rares) : il y a même un musée de l'immigration et comme à New York, il y a un quartier italien, un quartier grec, un quartier chinois, pour ne citer que les plus importants.

Très semblable aux villes nord-américaines, avec des rues à angle droit (facile de se repérer). Au centre le quartier des affaires (la City). Pas de monuments marquants (si ce n'est le stade olympique de 1956) mais un mélange étonnant de gratte-ciels (avec cependant une certaine recherche architecturale, pas forcément toujours de bon goût )et de bâtiments de l'époque victorienne. Une circulation parfois dense mais toujours fluide : il faut dire que ce dont Anne Hidalgo rêve, Melbourne l'a réalisé. Tramways gratuits sur tout le centre ville, grands parkings périphériques (de 8 à 12 € la journée) et tarifs prohibitifs sur les rares places de stationnement à l'intérieur (minimum de 4 € de l'heure). Nous-mêmes avons pris le "City Shuttle" qui propose un tour complet avec arrêts à volonté pour 7 € pour 2 jours ( à Paris, le service identique coûte 36 € la journée). On a vu à peu près tout ce qu'indiquent les guides mais avons bien marché plus de 2 fois plus que notre norme quotidienne. Deux choses nous ont cependant interpellé : le nombre d'arbres dans les avenues et la multitude de parcs et espaces verts (avec un magnifique jardin botanique) et...moins glamour : le nombre impressionnant de clochards et SDF.

Alors ce soir, vite au lit après un petit restaurant japonais (ça nous changera de la gastronomie australienne qui, pour l'instant, ne nous laisse pas un souvenir impérissable). Au passage, nous avons retrouvé une vie nocturne inconnue jusqu'à présent en Australie.

Même si ce n'est pas Jeanmimi, le hasard fait que c'est un Parisien. 
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Météo du jour : alternance nuages et soleil. 20 à 22°C

Après un rapide coup d'oeil à la plage de Melbourne, direction SE. De nouveau, vignes et eucalyptus, mais les énormes troupeaux de vaches ont remplacé les moutons. Arrivée sur la péninsule du cap Wellington (en face de la Tasmanie où nous n'aurons malheureusement pas le temps de nous rendre), avec des plages de rochers (avec piscines naturelles) et d'immenses plages de sable (presque) désertes pour finalement prendre possession d'un gîte en plein milieu de la cambrousse mais prévu pour au moins 4 personnes. Pause bien méritée

Plages et vues de notre gîte 
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Météo du jour : alternance de soleil et de nuages. 21-23°C . Grand ciel bleu en fin d'après-midi

Bribri Curieusedetout (minou, on monte voir ce qu'il y a derrière le rocher?) et Jeanmimi Peurderien (même pas de sa phobie de la marche montante) reprennent du service sur la péninsule la plus septentrionale du continent australien.

Escalade (7 km AR et 350 m de dénivelé ) dans la matinée du Mont Oberon au milieu de la forêt pour avoir une vision de la côte, de ses caps et de ses baies (les panoramas, ça se mérite)

De retour sur la côte, nouvelle ballade de 3,5 km (mais "seulement" 100m de dénivelé) sur le chemin de Lilly Pilly Gully (décevante), puis pèlerinage à la Whisky Bay (où nous prenons l'occasion de satisfaire nos groupies). Au total, plus de 14 km dans la journée.

Au final, nous restons un peu sur notre faim : les plus beaux sites (que nous avons vus en photos) sont à 15 ou 20 km de marche AR dans un terrain accidenté.Deux sont même à 40 km AR (14h de marche et nécessité d'emporter le nécessaire pour un bivouac intermédiaire). Cette réserve naturelle et protégée est censée abriter une faune très riche : à part de nombreux oiseaux que nos avons pu entendre, à défaut de les voir et encore moins de les photographier, nous n'avons rencontré comme animaux à 4 pattes que 5 ou 6 kangourous et un couple d'émeus.

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Météo du jour : grand ciel bleu et soleil. 28-30°C

Poursuite de la route côtière (mais un peu dans les terres). A droite, des prairies, à gauche des forêts. A droite, des vaches en troupeaux impressionnants. A gauche : un wombat. Au milieu, un émeu (j'ai failli l'emplafonner à 100 km/h quand il a surgi d'un bosquet, et ça fait presque la taille d'une autruche).

Petit détour pour admirer les "Agnès Falls", d'une hauteur totale de 85 m et, ma foi, fort jolies et agrémentées du chant de nombreux perroquets.

Arrivée en tout début d'après-midi à Metung, (toute) petite station balnéaire avec la mer d'un côté et de l'autre le lac King (un des trois grands lacs qui longent la côte). Visite en 1/2 h, puis repos et détente au bord de la piscine et au spa.

Et pour clore la journée, magnifique coucher de soleil et joli perroquet

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Temps très nuageux le matin, belles éclaircies le midi et le soir, légères pluies l'après-midi : de 23 à 31°C

Premier arrêt à Lakes Entrance qui, comme son nom l'indique, est la porte d'entrée des 3 lacs sur la mer. Promenade sur l'immense plage de sable et petit tour au marché dominical (peu d'intérêt sinon que l'on y a acheté des "clingstones", pêches grosses comme des oranges, aux couleurs de l'abricot, à la fermeté de la pomme mais ...au goût de pêche)

Lakes Entrance 

Nous avions prévu une petite croisière pour voir des dauphins et des phoques. La seule photo que nous avions pu prendre est celle du bateau et de l'affiche "Croisière tous les dimanches à 1.00pm" car nous attendons toujours le capitaine et son équipage. Heureusement, l'endroit était calme et charmant et nous avons passé notre heure et demie d'attente (sait-on jamais) à pique-niquer et à se balader.

Nous nous sommes rattrapés à Mallacoota, avec ses langues de sable et on a même pu voir un phoque de près.

Une petite pluie d'une demie-heure (mais nous étions en voiture) et arrivée sous un ciel plus clair à notre hôtel au nom charmant de "l'Hippocampe" avec chambre avec vue sur la plage et les palmiers.

PS. Pour répondre à Chantal, depuis notre arrivée, nous n'avons rencontré qu'un résident français (un chef cuistot) dans la région de Perth, n'avons vu qu'une dizaine de touristes français (et à peu près le même nombre d'Allemands). Les asiatiques étaient nettement plus nombreux. Quant aux Anglais et aux Américains, beaucoup plus difficile de les repérer. Mais, au total, rien à voir avec les hordes que l'on connaît en Europe et nous avons fait de nombreuses ballades sans rencontrer personne.

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Il a plu toute la nuit. Ce matin, plafond très bas et pluies éparses (mais étions sur la route). Cet après-midi, ciel un peu plus dégagé, pas de pluie et quelques (rares) rayons de soleil. 23°C à 28°C.

Après avoir eu le paternel sur Skype (ça marche pour ceux que cela intéresse), poursuite de notre remontée sur Sydney par la route de la côte avec toujours de belles plages.

Plage de Narooma 

Au passage, visite d'un village de pionniers établis en 1873 : Tilba

Petit détour par la plage de Pebbly qui a la particularité d'avoir été colonisée par des kangourous.

Arrivée à la Jervis Bay en fin d'après-midi

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Violents orages dans la nuit. Au petit matin, ciel (très) chargé mais nous échapperons à la pluie jusqu'à 16h30. 20 à 23°C

Nous avions prévu une croisière sur la Jervis Bay. La météo ne fait pas renoncer Bribri et Jeanmimi et bien leur en a pris. Malgré des creux de plus de 2m, nous sommes partis à la découverte des falaises, des plages de sable blanc (25 km au total sur la baie), des criques et de l'eau encore turquoise malgré les orages.

En prime, des petits pingouins "bleus", nos habituels mouettes et pélicans, mais surtout une bande de dauphins dont une mère avec son petit (heureusement, dans la baie, la mer s'était bien calmée)

L'après-midi, grande balade dans le Booderee Park et son jardin botanique (il faut bien assumer ses 6 km de marche quotidienne). Peu de faune, si ce n'est 1 kangourou dans la forêt et 2 wallabies (cela devient lassant) sur un parking. Même que le kangourou a déboulé dans le sentier presque dans les jambes de JM (comme je ne marchais pas à 100 km/h -ça se saurait-, il n'a rien risqué) et que j'ai réussi à caresser un wallaby.

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La journée météo la plus pourrie depuis notre arrivée (les Pierson ont dû nous jeter un sort) : pluie sans discontinuer depuis ce matin (crachin ou averses violentes ou carrément dans les nuages). 17-21°C

Heureusement que nous avions un peu de route à faire. Plusieurs points de vue nous étaient proposés sur le chemin : détours inutiles quand on est en plein nuage. On s'est quand même rendus aux chutes Fitzroy (81 m de haut) pour ne pas mourir idiots.

Fitzroy Falls : ce qu'on aurait dû voir et ... ce qu'on a vu 

Nette amélioration prévue pour demain : croisons les doigts.

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Ce matin, ciel bleu et soleil étaient bien au rendez-vous. 17°C au lever et ..32°C dans l'après-midi.

C'est donc le coeur léger que nous sommes partis à l'assaut des Blue Mountains (qui n'ont de bleu que le ciel qui les surplombe). Situées à 100 km au Nord Ouest de Sydney, il est aussi inconcevable de se rendre dans la capitale de l'Australie sans les voir que d'aller à Toronto sans visiter les chutes de Niagara.

Réputation non surfaite, tant les vallées, les cascades, la forêt si dense et sa canopée luxuriante appellent l'admiration. C'est le paradis des randonneurs (plus de 180 km de chemins balisés).Rassurez-vous, nous n'en avons fait qu'une dizaine compte-tenu de dénivelés loin d'être innocents (ceux qui étaient avec nous en Birmanie doivent se souvenir que les cascades, ça se mérite).

Wentworth falls, Leuna falls et Katoomba falls 

L'après-midi, nous sommes allés voir les Trois Soeurs ( mythiques pour les aborigènes, lucratives pour les tour-opérateurs).

Les 3 soeurs vues d'en bas et d'en haut 

Et pour finir, passage par le Scenic World de Katoomba qui "offre" funiculaire (pente à 52°), téléphérique et nacelle suspendue pour mieux admirer les paysages.

Deux seuls regrets au sujet de cette journée parfaitement réussie : le matin, les chemins étaient parfois boueux et souvent glissants (vu les pluies de la veille) et l'après-midi, nous avons retrouvé beaucoup (trop) de touristes de toutes nationalités (y compris des Français). Mais pour voir de tels panoramas, on pardonne tout.

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28° au lever dans les montagnes et 38° l'après-midi à Sydney : soleil et ciel bleu. On s'est quand même pris 21° en 2 jours !

Arrivée à Sydney en fin de matinée, non sans avoir fait un pèlerinage aux Installations olympiques de 2000. Les Australiens avaient vraiment mis les petits plats dans les grands : tous les stades et les installations étaient neufs et concentrés sur une immense zone à seulement 15 km de la City.

Comme nous avions un peu de temps, JM est passé prendre son courrier au bureau à Darling Harbour.

Puis il a voulu se rendre à un petit zoo consacré aux animaux australiens ( 80% des espèces n'existent nulle part ailleurs dans le monde, et ça monte à 90% pour les serpents) afin de voir ce que la nature nous avait caché lors de notre périple. Pari gagné pour l'ornithorynque (mais pas de photo correcte), l'opossum, le casoar et de nombreux serpents (dont l'Island Taïpan dont une seule morsure peut tuer 100 humains ou 10 éléphants) mais perdu pour l'oiseau-lyre.

Diable de Tasmanie et Casoar 

Puis nous nous sommes séparés (avec une petite larme) de notre compagne des 3 dernières semaines : bye-bye Corolla.

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Soleil et ciel bleu (avec quelques petits nuages) : 37°C

Sydney est vraiment une très belle ville. De par son site, tout d'abord : la baie de Sydney vaut bien celle de Rio. De par ses monuments, ensuite, avec une architecture audacieuse mêlant à la fois des monuments de style victorien et la modernité de la fin du XXe siècle. De par ses espaces verts, enfin.

Départ tôt le matin pour commencer par les incontournables qui figurent sur toutes les cartes postales : l'Opéra et l'Harbour Bridge.

Puis ballade dans la ville, soit en bus à impériale découverte, soit pedibus jambes (encore plus de 15 km aujourd'hui), malgré la chaleur. Brigitte s'en est donné à coeur joie avec ses photos.

En fin d'après-midi, récompense bien méritée : cocktail en haut de la Sydney Tower qui offre la particularité d'avoir un bar restaurant à 260 m de haut (avec l'antenne, l'édifice atteint 309 m) qui tourne autour de son axe central (environ 1 tour par heure), offrant ainsi une vue panoramique sur 360°.

Enfin, dîner à King's Cross, un quartier chaudement (le terme est approprié) recommandé par notre neveu Kevin (un habitué) avant nos RDV video avec Zabou et les chicoufs d'abord, puis avec Johanna qui (avec Erwan et 6 autres amis) squattait La Guiardière ce WE.

Trop tard et trop fatigué pour nourrir le blog, ce que je fais ce matin et explique le retard de sa parution.

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Ciel bleu légèrement brumeux le matin, nuageux l'après-midi et très perturbé le soir. 28°C puis 34° pour retomber à 25°C.

Alléchés par ce que nous avons vu hier du haut de notre tour, nous voici partis à la découverte de la baie de Sydney. Des baies, devrait-on dire, puisque depuis le goulet qui sépare l'océan de la "baie" de Sydney, on en dénombre 56.

Par la route, on atteint la plage de Bondi (plutôt bondée), une des plus belles et des plus grandes de la baie. Des milliers de baigneurs et des centaines de surfeurs s'y sont donnés rendez-vous (il est vrai que l'on est dimanche).

Retour au port pour, cette fois-ci, revoir les mêmes choses mais par bateau. On cuit sur le pont du bateau mais sur la fin, le temps se couvre et le vent se lève.

Il est temps de rentrer et de préparer les valises : départ de l'hôtel pour l'aéroport demain matin à 6h00 (c'est dur, les vacances !!)

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Au revoir, les Wallabies.


Journée de transition et pas de photos. Alors, dans l’avion qui nous mène à Christchurch, quelques réflexions :

Même si 29 jours ne permettent pas de se prononcer sur un pays aussi grand qu’un continent, nous nous en sommes faits une petite idée et livrons nos impressions “à chaud”.

Nous ne pensons pas y revenir, il nous reste encore tant de pays à découvrir.

Mais ce séjour a été passionnant et, en dehors de tous les paysages et découvertes dont vous avez eu la primeur, nous avons rencontré des gens, nous nous sommes renseignés sur les habitudes, les modes de vie, la géographie, l’économie, etc….

L’Australie présente beaucoup de similitudes avec ses cousins d’Amérique (Etats-Unis et Canada) plus qu’avec le Royaume-Uni.

Avec ce dernier, à part la langue, la conduite à gauche, le breakfast , le mode de fonctionnement des institutions politiques et judiciaires et la même reine (eh oui, Elizabeth II est reine d’Australie – comme du Canada d’ailleurs – et nomme un gouverneur général qui a rang de chef d’état), il n’ a pas grand chose de commun.

Mais avec ses cousins, il partage :

- le fédéralisme (relative autonomie de chacun des 8 états australiens qui mène à des poliques fiscales totalement différentes - nous avons payé l’essence entre 0,85 et 1,40€ le litre et le paquet de cigarettes entre 16 et 28 € -)

- le système économique (et le nom de leur monnaie),

- les vastes étendues et les lignes droites interminables,

- l’agriculture intensive (surtout l’élévage),

- la prédominance de l’automobile (tout est organisé autour), surtout vis-à-vis des piétons. Se méfier quand on vous dit : “c’est à côté” ou à 2 min, ce sont des temps de voiture (1,5 ou 2 km). On s’est fait piégés plus d’une fois.

- le fait de manger à n’importe quelle heure de la journée et le nombre important d’obèses (est-ce lié ?)

- les plans d’urbanisme (gratte-ciels et grands bâtiments en centre ville –la City-, bâtiments et maisons sur la proche périphérie

- très peu de magasins en centre ville (sauf dans les grandes métropoles). Tout se passé dans les centres commerciaux de la périphérie. Et encore, aucune équivalence de nos “hypers” où on trouve vraiment de tout .

- l’alcool (y compris la bière) est vendu dans des boutiques spécialisées et on n’en trouve pas dans les magasins alimentaires (petits ou grands). Pareil pour les restaurants où, sans licence, pas possible d’avoir même un verre de vin,

- l’énormité des poids lourds ,

- l’infrastructure routière (trés bon réseau de routes sur les axes principaux mais pistes pour le reste),

- la médiocrité de la gastronomie (nous n’en garderons pas un souvenir impérissable) si l’on excepte la viande rouge à griller et les vins.

- Une capitale politique et administrative (Washington, Ottawa et Canberra) différente de la capitale économique (New York, Toronto, Sydney) et de la capital historique et culturelle (Boston, Montréal et Melbourne) et une grande métropole à l’ouest du pays éloignée de toutes les autres (Los Angeles, Vancouver et Perth).

En résumé, totale adoption de l’”American way of life”.


Avec le Canada, il partage le sens de l’accueil et l’hospitalité, la politique d’immigration , le non-complexe de supériorité comparé à l’arrogance caractéristique des Anglais et des Américains (mais on n’est pas mal servis nous-mêmes sur ce plan) et une certaine culpabilité vis-à-vis des autochtones (on peut parler de génocide pour les Indiens d’un côté et les Aborigènes de l’autre)


Mais il se particularise :

- par sa faune et sa flore bien sûr

- par son manqué de reliefs : le plus haut sommet est à 2200m (très peu pour un pays de cette taille) et nous n’avons jamais dépassé 1000 m au cours e notre périple,

- il ne connaît ni la neige, ni le gel,

- par son peu d’histoire : la première “colonie “ date de 1770 et était d’ailleurs un bagne et on trouve très peu de monuments (sauf à Sydney, et encore, ça ne remonte qu’à l’époque victorienne). L’histoire aborigène ne commence que tout juste à être étudiée.

- Par sa fragilité économique : l’industrie ne représente que 10 à 12% du PIB (surtout des minerais) et les services en représentent 80%

- Par la cherté de sa vie : en moyenne 20% plus cher qu’en France (mais les salaires sont en conséquence) mais cela varie de +2% en moyenne pour le logement à +40% pour l’alimentation. Notre portefeuille s’en souviendra !!

- Par sa relative permissivité en matière de conduite automobile (suivant les Etats, la vitesse est limitée à 100 km/h voire 110 sur les nationales : vues les distances à parcourir, cela nous a plutôt arrangés.


Quelques stats dont le monde se fout mais dont JM est tellement friand (c’en est devenu maladif):

De Perth à Sydney, nous avons parcouru :

5 335 km en avion (sur 3 vols)

5894 km en voiture (pour une consommation moyenne de 7,8 l/100 km – ça n’intéresse vraiment personne-)

105 km en bateau

160 km à pied

sur 29 jours :

3 jours de pluie (dont 1 passé dans les avions et les aéoroports)

3 jours de temps maussade

7 jours de beau temps mais avec quelques nuages

16 jours de grand soleil

Les températures ont oscillé de 17 à 40°C

Brigitte a conservé 1383 photos (après tri)

JM a filmé 1h 47 (avant montage)

Nous avons envoyé 53 cartes postales personnalisées (électroniques ou papier)


Nous voici arrivés en Nouvelle Zélande (vol sans histoire , encore sur un Airbus A380). On s’est encore pris 2h de décalage horaire. Pour vous c’est facile : midi pour vous, minuit pour vous.

Soleil et ciel totalement dégagé mais température de 21° C : le pied pour JM.

Et pour commencer, on se fait l’Eglise du Christ.



Bonjour, les Kiwis.


PS. Le Wi-fi est souvent payant en NZ (voire inexistant dans certains de nos hôtels), tarif fonction de la durée/et ou du volume transmis.

Dans ce cas, on se contentera d’un court résumé sans photos sur le blog (et ne déclenchez pas le plan ORSEC si vous n’avez rien à vous mettre sous la dent pendant 2 ou 3 jours) et de relever nos mails. Les photos seront ajoutées à une étape où nous aurons le Wi-Fi gratuit.

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Soleil et ciel uniformément bleu le matin, quelques nuages dans l'après-midi : 17°C à 23°C

Après avoir pris possession pour 10 jours de notre nouvelle compagne, nous voici à arpenter les rues de Christchurch, capitale de l'île du sud, en pleine reconstruction depuis le terrible tremblement de terre de février 2011. Beaucoup a été fait, mais il reste encore quelques ruines dont la cathédrale durement touchée

Avant et ... maintenant 

Heureusement, le Botanic Garden (un de nos péchés mignons pour les visites) n' a pas souffert (ce qui prouve que "les constructions naturelles" sont parfois plus résistantes que les humaines. Arbres grandioses, les plus petits faisant au moins 25 à 30 m de haut, les plus grands frisant 50 m (soit de hauteur, soit d'envergure), roseraie avec plus de 120 espèces, eucalyptus de 18 m de circonférence : un véritable enchantement.

Puis direction d'Akaora (petit port de pêche à l'extrémité d'une presqu'île), par la route côtière pour admirer cette magnifique baie donnant sur le Pacifique : nouvel enchantement. Et à l'arrivée, plein d'enseignes en français : en 1838, la France avait établi une petite colonie à cet endroit et avait eu l'accord des Maoris pour acheter l'ensemble de la Nouvelle-Zélande (un acompte avait été versé). Quand ils revinrent en 1840 pour payer le solde, les Anglais avaient signé un traité avec les Maoris, contraints et forcés suite à d'abominables massacres, qui leur laissait la possession des 2 îles formant aujourd'hui la NZ. Mais, en dédommagement de l'argent déjà encaissé, on autorisa les Français à occuper 3 villages (trop bons, ces Anglais !! )

Cela paraît irréel mais les photos n'ont absolument pas été retouchées !!! 
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Ciel pur et bleu le matin, légèrement voilé l'après-midi : 13° à 20° C (on se rapproche de vous)

Départ pour une croisière de plus de 2h dans la baie : on ne voit pas les mêmes choses de la mer que de la côte. Toujours cette côte magnifique, avec, en prime, des dauphins d'Hector (espèce endémique plus petite et plus claire que ceux que nous connaissons), des petits pingouins bleus, des otaries à fourrure avec leurs bébés, un seul pingouin à yeux jaunes (en plus, il nous tournait le dos) et des fermes d'élevage de saumons et de moules.

Reprise de notre véhicule (entre parenthèses, une "classe" inférieure à nos 3 précédents) pour aller c^té Pacifique voir de plus près la côte . Pas mal non plus, avec de grandes plages "surpeuplées".

Au passage, visite d'un petit musée Maori et colonial, avec beaucoup d'objets des autochtones (armes, canots, parures, vêtements, tatouages, habitations) : très intéressant. Et un oiseau empaillé disparu en 1908, l'huia, malgré les encouragements de ses supporters*.

Retour à Akaroa en fin d'après-midi, pour une petite balade et s'imprégner de la culture française de ce village (on est chauvin .... ou pas).

*Je n'ai pas pu m'empêcher de la faire : "Allez, l'huia". Mais l'oiseau de ce nom a réellement existé.

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Températures du jour : 13 - 18°C

Nous fuyons tôt les nuages noirs qui arrivent du Pacifique pour notre plus longue étape de nos vacances (420 km)

Bien nous a pris, car le grand beau temps nous attend au bout de 80 km et ne nous quittera plus de la journée. Ce qui nous permet d’admirer les premières vues des Alpes du Sud avec leurs neiges éternelles et les rives du lac Tékapo puis du lac Pukaki.

Arrivée à Aoraki – Mt Cook (le plus haut mont de Nouvelle Zélande avec ses 3 754 m et terrain de jeux d’Hillary, le premier homme à avoir vaincu l’Everest). Petite déception : ce village se compose d’un hôtel- restaurant, d’un bar-grill et de quelques motels : pas une boutique, un poste à essence où celle-ci est facturée 20% de plus qu’ailleurs, la route en cul-de-sac (55 km construits uniquement pour les touristes !!) et un musée consacré à Hillary.

Déception vite oubliée à la découverte de notre chambre et surtout de la vue que l’on a de la terrasse. Ragaillardis, on se fait une petite marche (3km et 80 m de dénivelé) en guise d’apéro pour aller voir le glacier et le lac Tasman avec quelques « icebergs » flottants, qui n’existeront sans doute plus dans 50 ans (recul moyen de 500 m par an !)

Demain, la journée s’annonce plus difficile car c’est rando dans la montagne et les glaciers.

Une dernière réflexion : des esprits « chagrins » (il y en a) diront qu’il n’est pas besoin de faire 12 000 km pour voir, dans une même journée ensoleillée, la baie de St Tropez et la Mer de Glace à Chamonix en prenant des photos au moins aussi jolies. Ils ont raison. La France est un pays extraordinaire mais il faut aller à l’étranger pour s’en apercevoir.

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Ce matin, visions idylliques en ouvrant le rideau de notre chambre, même si on referme vite la porte car il ne fait que 13°C (ça montera à 23°C l'après-midi)

Lever de soleil sur le Mont La Pérouse et le Mont Cook 

Courte (très,très courte pour JM) hésitation pour ne pas choisir la rando de 30 km, 1000 m de dénivelé et qui dure toute la journée (9 à 10 h).

Départ à la fraîche pour notre première randonnée. Bien qu'un peu fraîche au départ, la température va monter rapidement et, même si quelques nuages font leur apparition (ils seront les bienvenus plus tard pour apporter un peu d'ombre), le soleil darde déjà ses rayons. Nous empruntons le chemin de la Hooker Valley pour rejoindre le lac Mueller puis le lac Hooker d'où l'on a la meilleure vue du Mt Cook, en suivant un torrent aux eaux d'un gris laiteux surprenant (que nous franchissons à 3 reprises sur des ponts suspendus à haubans tanguant légèrement à 20 m au-dessus de l'eau). Jeanmimi, contrairement à son habitude lors des marches, reste silencieux, ne grommelle pas qu'il n'aime pas la marche, ne marmonne pas qu'il a mal aux genoux du fait de son arthrose ( Bribri a pris soin de lui mettre de la Voltaréne avant de partir) ou à son dos du fait de son âge, etc .... Il n' a même pas remarqué que Bribri lui a fait faire un petit détour. Retour à l'hôtel après 13 km et 4h de marche, mais un dénivelé total d'à peine une centaine de mètres. Déjeuner frugal puis Jeanmimi propose une nouvelle marche et refuse même une sieste (qui serait la première depuis notre départ). Etonnant !

Lac Mueller et lac Hooker 

Vous venez de lire la version de Bribri. Voici celle de Jeanmimi :

A peine partis, voici que s'annoncent les nuages. Quel intérêt de faire une longue marche si on ne voit pas les beaux paysages. En plus, le soleil n'avait pas encore réchauffé nos doigts engourdis. Le torrent que nous suivons est d'une couleur franchement sale et fait un bruit assourdissant. En plus, il faut le franchir à plusieurs reprises sur des ponts suspendus à cordes qui se balancent à tout va au-dessus de véritables précipices (qui plus est, j'ai toujours eu le vertige). Très vite, j'ai très mal aux genoux et au dos mais je reste silencieux pour ne pas hurler ma souffrance. Et en plus, Bribri qui fait un petit détour en croyant que je ne m'en apercevrai pas! Fin de mon calvaire et retour à l'hôtel à 13h30, harassé et fourbu (on a dû faire presque 15 km pour voir 2 lacs crasseux). Ce n'est pas une heure pour manger et de plus je n'ai même plus faim. Inutile de chercher à me reposer (ce que Bribri me propose) tellement je suis perclus de douleurs. Alors, en désespoir de cause, je me dis qu'un décrassage à la manière d'un sportif peut être une solution et je propose à Bribri de repartir.

A votre avis, quelle est la version la plus vraisemblable ? *

L'après-midi, petite balade dans la forêt (3 km seulement mais plus de 100 m de dénivelé) pour découvrir la flore alpine néozélandaise, en particulier la silver fern, fougère endémique et symbole emblématique de ce pays (avec le kiwi, le mouton et les All Blacks) . Elle pourrait même figurer en grand sur un nouveau drapeau national (l'actuel ressemblant trop au drapeau australien)

Et pour finir en satisfaisant nos ardents supporters :

  • si vous avez choisi la seconde en croyant bien me connaître, raté : c'était un exercice de style sur comment raconter le même évènement suivant ses goûts et son caractère (presque) au second degré : ce que savent si bien faire les médias (mais malheureusement pour n'être pris qu'au premier degré)
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Gros nuages au départ (13°C). Le soleil a décidé de faire une grasse matinée et il ne se lèvera qu'à 11h30 mais pour ne plus nous quitter jusqu'au crépuscule (26°C).

Route agréable avec de jolis paysages (moins grandioses que ceux d'hier) , beaucoup de ruches et de moutons. Au passage, emprunt de 20km de piste AR pour voir des falaises d'argile (clay cliffs)

Petite halte à Omarama, capitale "mondiale" du mérinos. Très beaux articles mais vus les prix (de 90 à 120 € le t-shirt et de 300 à 350 € le pull), on s'enfuit très vite.

Descente sur Wanaka avec toujours de jolies vues

Arrivée en début d'après-midi à Wanaka, petite ville balnéaire au bord d'un lac. Comme nous avions du temps, petite récréation dans un musée sur les puzzles et illusions d'optique (très intéressant) puis casse-tête dans un labyrinthe géant (on a fait, un peu comme tout le monde, 3 ou 4 km en gravissant 10 fois les passerelles). Enfin promenade autour du lac où nous avons assisté à l'arrivée d'un triathlon.

PS. Pour ceux, qui comme mon père, auraient vu des informations alarmantes sur les incendies dans le sud de la NZ, soyez rassurés : nous en sommes à plus de 500 km. Mais figurez-vous que nous avons presque assisté au départ des feux de Christchurch mardi matin : c'était déjà impressionnant au vu de la fumée en nous ne sommes passés qu'à quelques kilomètres en allant à Akaroa (on a même cru un instant devoir être détournés).

Au vu des informations néo-zélandaises, ils ont rapidement pris de l'ampleur et un hélicoptère des pompiers s'est même scrashé (2 morts)

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Ciel limpide le matin, quelques nuages l'après-midi puis retour du ciel limpide mais soleil omniprésent toute la journée. 12 à 25°C

Jeanmimi et Bribri reprennent du service en prenant la direction du Mont Aspiring (celui qui guérit les maux de tête) et en empruntant une piste pendant plus de 60 km et franchissant une dizaine de gués (relativement peu profonds) à l'aller et autant au retour (avec un peu moins d'appréhension puisque c'étaient les mêmes). Paysages toujours aussi idylliques.

En chemin, une initiation au parapente (à deux avec moniteur) était proposée. Hésitation puis renoncement (pourtant ça nous tentait mais on n'a pas l'âge d'Audrey et de Kevin). Un kilomètre plus loin, tours en hélicoptère sur les glaciers et atterrissage sur la neige. Hésitation encore plus longue mais renoncement (on n'a pas leurs moyens)*.

On se contentera d'admirer les élevages de cerfs (auxquels ils coupent les "velours" car très prisés en Asie et Océanie-200€ le kilo- pour leurs vertus médicinales - il faudra qu'on y pense à La Guiardière- et éviter les blessures lors des combats), de biches (séparées) et des milliers d'inévitables mérinos

  • Mais à l'arrivée, nous n'avons pas été déçus.

L'après-midi, direction Cromwell qui présente plusieurs particularités : avoir été une ville minière (or et charbon) aux 19 et 20e siècles, être aujourd'hui à la fois la capitale fruitière (surtout la cerise) de la Nouvelle Zélande et celle du pinot noir, être la ville de NZ la plus éloignée de la mer (à l'est comme à l'ouest) et, accessoirement pour nous Français, être à la même latitude dans l'hémisphère sud que Bordeaux dans l'hémisphère nord. Après avoir traversé des kilomètres de vignes et de fruiteries (beaucoup protégées par d'immenses filets), nous ne pouvions que nous arrêter pour une (petite) dégustation au hasard de celles proposées. Vin plutôt très bon, pas donné (de 20 à plus de 80 € la bouteille de millésimes récents, et avec des bouchons métalliques à vis!!) . Quant à en acheter, nous y avons renoncé : problème de poids dans les valises pour nos vols internes en Polynésie et tarif prohibitif pour l'envoi en Europe (180 € la caisse de 12, conditionnement minimal). On n'a cependant pas regretté notre arrêt**.

  • *Décidément, on ne fera rien de ce qu'ils ont fait puisqu'on a voulu réserver dans le restaurant italien qu'ils avaient beaucoup apprécié mais il était complet.
  • ** Dans la salle de dégustation, quand nous sommes entrés, il y avait un chinois affalé sur un canapé en train de cuver et sa femme, au bar, qui essayait de le rattraper. La propriétaire nous explique qu'ils sont en voyage de noces, mais qu'heureusement ils sont en camping-car (et pourront ne repartir que demain). Je goûte un pinot noir, et dit "ça me rappelle l'Auxey-Duresses, voire le Pommard" (sans grand mérite car le bourgogne n'est que du pinot noir et son vin avait plus le bouquet d'un Côtes de Beaune que la puissance d'un Côtes de Nuits). La propriétaire, les yeux écarquillés mais admiratifs (si! si!), m'explique que sa bru (qui vinifie leur vin) est française et fille de viticulteurs à ... Auxey-Duresses, et qu'eux (les NZ) avaient racheté le vignoble des parents de leur bru l'an dernier. Elle m'a donc fait goûté leur plus grand vin (excellent), un pinot gris vendanges tardives (plutôt quelconque) et voulait me faire connaître l'ensemble de sa production. Ce que j'ai sagement refusé, de peur de rejoindre le chinois sur le canapé et n'étant pas sûr qu'ils aient une place pour nous dans leur camping-car (et pourtant, la chinoise était jolie)
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Ciel de nouveau limpide le matin, légèrement voilé l'après-midi. Grand soleil toute la journée. 16-24°C

Nous voilà repartis pour l'étape la plus septentrionale de tout notre périple. Route agréable en moyenne montagne parsemée de lacs et de points de vue.

Au passage, arrêt à Arrowtown, ancienne ville de mineurs chinois, qui a su garder les bâtiments et l'atmosphère de la fin du 19e siècle.

Si vous ne l'avez pas reconnu, c'est JM de dos 

Nous frôlons Queenstown (mais on y revient après-demain) et continuons entre des élevages de centaines de vaches et de biches sans oublier ce que Brigitte appelle les "champs de moutons" (il faut dire qu'ils en ont 45 millions pour 4,8 millions d'habitants - bien qu'en1982, le rapport était de 22 moutons par habitant-).

A notre arrivée, visite d'un Centre de conservation des espèces d'oiseaux endémiques (de toute façon, aucun mammifère terrestre n'est originaire de NZ et il n'y a aucun serpent) . Parmi les espèces menacées (mis à part le kiwi que nous n'avons pas encore vu), hors le Moa (oiseau coureur disparu il y a plusieurs milliers d'années et qui faisait le double de la taille d'une autruche) et l'huai (dont on vous a déjà parlé et disparu il y a environ 100 ans), le Takahe (retrouvé en 1948 mais dont il ne resterait que 200 spécimens dont 3 que nous avons vus au Centre), le Ruru (espèce de hibou), le Kaka (perroquet à tête blanche) et le Kakariki (petit perroquet vert). Ces 3 derniers menacés de disparition à cause de l'introduction de la souris début du 20e siècle et qui leur boulottent toutes leurs graines préférées. Un programme d'éradication des souris a d'ailleurs été mis en place par la NZ (quand on pense que l'Australie a le même programme pour les chats, ils auraient pu s'arranger !!)

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Temps très couvert toute la journée mais nous éviterons la pluie. 12 à 22 °C

Départ tôt ce matin pour nous rendre au fjord de Milford Sound, la 8e merveille du monde, selon Rudyard Kipling. Deux heures de route dont le dernier tiers en montagne et dans les nuages.

A l'arrivée, le temps ne s'est pas levé. Il faut dire que c'est un endroit éminemment sympathique : 6700 mm de précipitations moyennes par an (10 fois plus qu'à La Guiardière) , 35 jours d'ensoleillement, arrivée du gel dés la fin de l'été, des vents atteignant couramment 220-240 km/h et de plus infesté par les mouches de sable (suceuses de sang comme les moustiques et que le capitaine Cook appelait l'animal machiavélique - on était protégés et elles sont assez "frileuses"-). Si notre chance insolente s'était poursuivie, on aurait vu le fjord comme Kipling sous un soleil éclatant et si on s'était appelés Pierson, sous des trombes d'eau (la météo en prévoyait d'ailleurs pour ce soir) et avec toutes les falaises et sommets cachés par les nuages.

Le fjord vu par Kipling .... et par nous. 

Nous partons cependant pour une croisière de 2 heures dans cet endroit grandiose et impressionnant (surtout pour nous qui ne connaissons pas les fjords norvégiens) qui fait 15 km de long jusqu'à la mer de Tasmanie : 300m de profondeur, ses trois sommets qui le surplombent respectivement de 2025, 1692 et 1302 m, de multiples cascades dont les chutes Bowen (162 m de haut) et Stirling (151m), des otaries à fourrure. MAGNIFIQUE malgré le temps maussade : on vous laisse admirer.

Sur la route du retour, arrêt à la cascade de Chasm au milieu de la forêt (c'est tellement humide que les arbres sont recouverts de mousse) qui, par sa violence, a véritablement sculpté les rochers en formes arrondies.

Et puis, certains seraient déçus s'ils ne retrouvaient pas la faune locale : un héron blanc, un kéa (seul perroquet de montagne au monde) et après biches, cerfs et mérinos, un élevage d'alpagas.

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Très beau temps avec quelques nuages le matin qui ont progressivement disparu pendant le trajet pour que la journée se termine avec un ciel bleu azur et un soleil de plomb.9 à 23°C

Route sans encombre ( à peine 2 heures) mais nous l'avions faite dans l'autre sens il y a 2 jours ( pas de photos sauf un "champ de moutons", seulement le plaisir des yeux).

Juste avant d'arriver à Queenstown, montée aux "Remarquables" : enfin une route (puis une piste) de montagne avec une dizaine d'épingles à cheveux et des pentes dépassant parfois 15%, mais vues superbes sur la ville et le lac Wakatipu.

Balade l'après-midi dans cette ville dédiée aux sports extrêmes (très peu pour nous) : saut en parachute, saut à l'élastique, "jet-boat", luge à roulettes, parapente, parachute ascensionnel sur le lac, etc.. Jeanmimi retrouve son incognito pour une promenade avec Bribri sur les bords du lac.

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Ciel uniformément bleu toute la journée : nous ne verrons pas un nuage. 8 à 24°C

Après un copieux petit déjeuner (le meilleur et le plus imposant que nous avons eu depuis notre départ), il fallait éliminer. Ce que nous avons fait autour du lac Moke, sur presque 10 km (mais avec un dénivelé ne dépassant pas 150 m). Toujours d'aussi beaux paysages, toujours à l'affût de la faune : on ne s'en lasse pas, surtout dans le silence seulement interrompu par le chant des oiseaux et le bêlement des moutons (eh oui, ils sont toujours là)

L'après-midi, retour à Queenstown, avec sa vie trépidante et ses hordes de touristes : quel contraste !

Pour ne pas mourir idiots, nous décidons d'aller au centre de conservation du kiwi : on n'en verra jamais plus de vivants de notre vie. Nous payons cher cette envie : 35 € l'entrée chacun pour voir 2 kiwis (animal nocturne et très craintif, de la taille d'un très gros poulet ou d'une petite dinde) dans une salle "éclairée" par des rayons infra-rouges, avec interdiction de prendre des photos. Nous sommes évidemment incollables sur la vie de cet animal, sa longévité, ses moeurs, la taille de ses oeufs,etc.. mais si le kiwi est une espèce en voie de disparition, le "pigeon" apparemment pas.

Nous sommes allés nous consoler en achetant une glace (ça faisait au moins 15 ans que cela ne nous était pas arrivé) chez Mr Ferg, établissement réputé pour ses "gelato" mais encore plus pour ses burgers géants (midi et soir, queue de plus de 50m et à 16h30, il y avait plus de 10 clients au comptoir)

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Encore soleil et grand ciel bleu. On va finir par se lasser. 9 à 25°C

Petite promenade dans les jardins de Queenstown avant de nous rendre à l'aéroport. Le problème est que, entre les trajets ville- aéroport, l'enregistrement et l récupération des bagages, les contrôles et le vol lui-même, on a vite perdu 5 à 6 heures dans la journée.

En A 320 (cocorico et coucou, André), on s'est rapproché de vous de 650 km (il n'en reste plus que 18 300). Brigitte a quand même été récompensée par une place près du hublot. Sixiéme vol sans aucun problème (il ne nous en reste plus que 15)

3 photos du départ de Queenstown et arrivée sur Wellington 

Wellington, 3e ville de La Nouvelle-Zélande mais cependant capitale du pays, est une ville plutôt moche bien que située au bord de la mer. Mais il y règne une ambiance hyper-cool et animée, une atmosphère détendue et populaire (d'après ce que nous avons constaté dans les vitrines des magasins et dans la recherche de notre restaurant du soir, les prix sont nettement moins élevés que ce que nous avons vus jusqu'à présent), si bien que nous avons eu plaisir à nous attarder dans les rues, même si cela donne soif..

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Gros nuages à notre lever (ils prévoient de la pluie cet après-midi à Wellington et il a d’ailleurs plu hier à Queestown) mais à 10h du matin et 100 km au Nord, ciel bleu et soleil radieux qui ne nous quitteront pas de la journée. 13 à 23°C

Après avoir pris possession de notre nouvelle voiture (en réalité la même que dans l’île du Sud, une Nissan TIIDA, inconnue en France mais type Mégane), nous voici repartis en direction du National Park, classé au patrimoine mondial de l’Unesco , avec ses 3 volcans endormis, mythiques dans la culture maorie. : - le Ruapehu (2 797 m) avec ses sommets enneigés et un faux air de la Montagne Pelée en Martinique (la neige en plus) - le Tongariro (1 967 m) - le Ngauruhoe ( 2 287 m)

Installation rapide dans notre chalet en pleine cambrousse (comparable aux chalets de montagne avec cuisine équipée – on a même 4 lits individuels en rab donc si certains ont un trou dans leur emploi du temps, qu’ils viennent nous rejoindre sachant que l’on repart demain matin)

Pour finir la journée car nous sommes arrivés assez tôt, “promenade” (6,2 km et 250 m de dénivelé) dans les champs de lave recouverts d’une espèce de maquis jusqu’aux chutes de Tanaraki et retour en suivant le torrent tumultueux.

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Au lever, devinez : ciel bleu et soleil (juste une mer de nuages à nos pieds). 14 à 25° C

A l'assaut des volcans

Profitant de la luminosité exceptionnelle, nous voici partis sur les pentes du Ruapehu (14,2 km AR et 920 m de dénivelé positif, pour atteindre 2030 m) *, au travers des champs de lave, au début recouvertes de lichen, ensuite dans leur aridité, leurs noirceur et leurs aspérités parfois terrifiantes. Il faut aller à Lanzarote, à la Réunion ou en Islande pour voir cela : ce n'est pas sur nos puys du Massif central que l'on verra de tels spectacles. Il faut dire qu'ils parlent de volcans "inactifs" et non pas de volcans endormis (la dernière éruption date de 1975).

Difficile d'imaginer que l'hiver, ce sont des pistes de ski et que le chalet est un gîte de vacances 

Au retour, petite promenade tranquille de 2 km pour voir une nouvelle petite cascade et nous prenons la route pour Taumaruini. Pique-nique sur les rives du lac Rotoriari avec des dizaines de cygnes noirs comme spectateurs. Et sur le chemin, toujours de splendides points de vue.

Et comme pour nous rappeler qu'il n'est toujours pas mort, le volcan dégage encore quelques fumerolles et à ses pieds, des mares de boues et eaux acides, aux couleurs surprenantes, bouillonnantes et fumantes (plus de 70° en surface mais 100°C à 3 ou 4 m de profondeur). L'an dernier, a pu être observé un geyser d'une dizaine de mètres de haut.

Arrivée à notre motel au nom prometteur de "du monde oublié".

  • pour ceux qui étaient prêts à appeler les secours pour Jeanmimi, précisons que 12 km et 200m de dénivelé ont été faits en voiture et 2 km et 700m de dénivelé en télésiège.
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Ciel légèrement voilé le matin, quelques nuages l'après-midi mais "sun all day long" : 9 à 22°CRetour un siècle en arrière (Bribri et Jeanmimi reprennent du service dans la Nouvelle Zélande "profonde")Dès potron-minet, nous voici sur le quai de la gare.

Pas pour prendre le train, ni nous restaurer au buffet (encore eût-il fallu qu'il y en ait eu un) mais pour emprunter un curieux véhicule : une voiturette de golf roulant sur des rails avec un volant servant de déco, un frein et un accélérateur, pas de clignotants ni de levier de vitesse, ouverte à tous vents, deux phares et feux arrière et un gyrophare.

Nous allons donc remonter le cours du temps à travers cette région justement appelée "le monde oublié" : du fait de sa typographie (innombrables collines aux pentes abruptes et nombreuses petites rivières) et de sa pluviométrie (plus de 1300 mm par an), les voies de communication étaient impraticables une bonne partie de l'année.

Il a fallu l'exploitation minière du charbon pour que le "monde oublié" soit désenclavé par la construction d'une voie de chemin de fer de 140 km (nous n'en ferons que 83) qui nécessita 32 ans de travaux (1901-1932), le percement de 24 tunnels (de 160 m à 1,5 km de long mais 4 dépassent 1 km) uniquement à la pelle et à la pioche, la construction de 98 ponts et de 2 viaducs en terre armée (on érige un pont avec armature en madriers et on remplit la vallée autour avec de la terre - plus de 50 000 m3 chacun).Prospère jusqu'à l'arrêt des exploitations minières en 1988, la région est de nouveau déshéritée et ne subsiste que par l'élevage, surtout du mouton, qui, de plus, a subi un coup dur avec la chute des cours de la laine.

Pas (ou plus) de villages, des carcasses de voitures et de camions, quelques quais de gare désaffectés, quelques reliquats des installations minières, mais de magnifiques paysages, des centaines de vaches et des milliers de moutons : voilà ce qui nous a été proposé pendant plus de 8 h ( on roule rarement à plus de 15 km/h, surtout dans les tunnels où il n'y a aucun éclairage) vus les nombreux arrêts pour commentaires historiques, le "morning tea", le "lunch" et l'"afternoon tea", ou simplement nettoyage des voies des chutes de pierre de la veille.

Tout simplement passionnant : la guide y était pour beaucoup, mais aussi nos 12 compagnons de voyage, tous néo-zélandais que nous retrouvions à chaque arrêt. Nous avons plus appris sur la NZ aujourd'hui que pendant les 15 jours précédents.

Amis d'un jour et amis d'un instant (mais très couleur locale) 

Á l'arrivée dans la République de Whangamomona ( le village a fait sécession en 1989 suite à un désaccord sur un rattachement administratif mais n'a pas encore été reconnu par l'ONU), on a fait tamponner notre passeport et nous sommes installés dans notre chambre (un lit mais pas de télé et évidemment pas d'Internet, une salle de bains-toilettes commune à 3 chambres). C'est quand même mieux qu'un monastère birman !

PS. Beaucoup de nouvelles de France hier soir et ce matin grâce à Skype (Johanna et les chicoufs, André et le père de JM)

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Réveil dans un épais brouillard mais dés le soleil levé et dissipées les brumes matinales, très beau temps jusqu'en fin d'après-midi où s'accumulent des nuages menaçants. 9 à 22°C

Retour à Tauramuini en autocar, cette fois-ci par la route (construite en 1977 lors de l fermeture des mines puis de la voie ferroviaire) qui, d'ailleurs se transforme en piste sur plus de 20 km. Arrêt dans une ferme de lavande (nombreuses en NZ) et toujours d'aussi beaux paysages.

Après avoir récupéré notre auto, direction Taupo , dont le volcan a connu il y a 26 500 ans une éruption dite "apocalyptique" (la plus importante connue dans le monde à ce jour) dégageant 1000 km3 de cendres et de roches en fusion. Départ pour une croisière de 2h30 sur le lac volcanique (616 km2 soit légèrement plus grand que le lac de Genève -581km2-) à bord d'un voilier de 12m et ce, malgré le temps menaçant. Farniente garanti, sans bruit de moteur, avec possibilité de se baigner au milieu du lac et en curiosité, des gravures maori sur les falaises. Nous rentrons avant la pluie (qui s'est mise à tomber au commencement de ma narration dans la chambre de notre B&B).

Notre bateau
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La pluie de la nuit a bien lavé le ciel et celui-ci se révèle majoritairement bleu accompagné du soleil. 13 à 22°C

Tout d'abord, arrêt aux Huka Falls qui, si elles ne présentent qu'une hauteur de 12m au total, sont surtout impressionnantes par leur débit (200 m3/s). On devrait, à notre avis, parler de rapides. Mais elles ont pour conséquences de priver le lac Taupo (malgré sa taille) de toute présence de saumons, truites et anguilles qui n'arrivent pas à remonter un tel courant.

Puis montée aux "cratères de la lune" où nous découvrons un champ de fumerolles et de mares de boue bouillonnantes, preuve que le volcan n'est pas si endormi que cela. Curieuse impression que celle de marcher sur un immense couvercle de cocotte-minute, avec les bruits de bouillonnement et les sifflements de fumée avec une certitude, impossible de couper le gaz, et une incertitude : quel est le degré d'usure du joint.

L'homme ne pouvait laisser passer une telle aubaine et une immense usine géothermique a été installée sur le site (puits de 2000 m de profondeur allant chercher la vapeur à 230-240°C, qui circule ensuite à plus de 200 km/h dans des pipe-lines de plus de 5 km pour la ralentir et pouvoir l'utiliser) . Disgracieux mais efficace. Plus jolis, les spas d'au chaude dont la couleur bleue est donnée par des particules de silice.

Pour la culture qu'il ne faut pas oublier, visite d'un village maori reconstitué

Puis direction des rapides de Ariatiatia, décevants au vu de la grimpette à fort dénivelé pour y arriver.

Arrivée à Rotorua, charmante petite ville animée mais qui sent fort le soufre (ce qui ne saurait déplaire à ce diablotin de Jeanmimi).

Nouvelle visite d'un village maori, mais vrai cette fois-ci et "moderne"

Quel contraste avec le palais et les jardins du gouvernement !

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Les pluies de la nuit ont, cette fois-ci, presque complètement nettoyé le ciel. Soleil assuré pour la journée. 17 à. 26° C.

Nous voici partis à l'assaut du volcan Tarawera dont l'éruption de 1886 a ouvert une faille de 17 km et de multiples cratères, et un geyser de 400 m ( le plus haut du monde) a perduré plus de 18 ans. Nous remontons ces cratères remplis d'eau plus ou moins chaudes (de 50 à 85°C) aux noms descriptifs (émeraude, noir), plus évocateurs (poêle à frire) ou carrément inquiétant (cratère de l'enfer, en forme d'entonnoir de plus de 30m de profondeur et un geyser immergé crachant de la vapeur d'eau à 140°C).

Entre ces cratères, des torrents et des sources d'eau (très) chaude, quelques geysers, des terrasses de silice et de marbre.

Au bout de cette longue mais (très) facile marche de 12 km (même Jeanmimi a trouvé que c'était un excellent rapport qualité -des vues proposées- / prix -de l'effort consenti-) nous sommes arrivés au lac Rotomanana où la vie animale reprend ses droits.

Retour par une navette (point trop n'en faut quand même surtout que la journée n'est pas terminée) et tentative avortée d'une visite de village maori (fermé pour cause de fête). Dommage, mais il faut comprendre que ce ne sont pas des bêtes de zoo.

On se console avec la vue de 2 lacs sur un promontoire (lac vert et lac bleu, même si ce n'est pas évident sur les photos)

20 km plus loin, promenade le long d'un ruisseau (froid celui-là) dans une forêt de séquoias, jusqu'à sa source . A la fois reposant et impressionnant (mais on s'est repris 2 km dans la besace)

Retour à Rotorua pour un petit spa d'1/2h dans une eau sulfurée à 42°, récompense de plus de 15 km de marche dans la journée.

Et pour clore le tout , dîner à Eatstreet (rue de la bouffe en français, ça ne s'invente pas) où il n'y a que des restaurants et où nous avons dégusté l'un des rares plats néo-zélandais qui vaille le détour : le jarret de mouton. Enfin, visite du marché de nuit où, malgré l'euphorie de cette belle journée, on n'a même pas fait chauffer la carte bleue.

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Petit chelem sur la météo en NZ !! Les anciens bridgeurs ou rugbymen comprendront. Ciel pur et grand soleil. 17-26 °C.

Il nous faut remonter vers la grande ville. Nous y étions à midi. Après-midi consacrée à, dans l'ordre, la visite du port, l'organisation de notre journée de demain, la restitution de notre véhicule, les lessives, les courses (il faut dire que notre chambre d'hôtel est un vrai appartement en plein centre, avec cuisine équipée, chambre séparée du salon-salle à manger et machine à laver séchante -avec lessive gracieusement fournie-) car finalement, on en a un peu marre des restaurants (cela en fera hurler certains).

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Grand chelem météo réussi : pas une goutte de pluie dans la journée sur tout notre séjour en NZ, bien que cette dernière journée ait été assez nuageuse (16-23°C) et on a eu peur de ne pas réaliser la dernière levée . Quand on sait que la moyenne des précipitations de ce pays est annuellement de 1150 mm et 132 jours et celle de février de 80 mm et 7 jours, on s'en sort extrêmement bien. Il faudra envisager de revendre une part de notre chance aux Pierson (on leur fera un prix). Attendons quand même la fin de notre périple (ils prévoient des orages tous les jours de la semaine prochaine aux Fidji)

Début de notre tour de ville sur les plages et vue de la ville de l'autre côté de la baie

Puis détour par le Musée d'Auckland et en contrebas, les entraînements de centaines de joueurs de cricket (on est samedi)

Montée sur le Mont Eden qui domine la ville : cet ancien volcan (196 m) dont nous avons fait le tour permet en outre d'admirer d'un seul regard circulaire la mer de Tasmanie et l'Océan Pacifique (l'isthme d'Auckland ne fait que 11km de large)

Côté Pacifique et port, côté Tasmanie et banlieue et le cratère 

Visite du quartier Parnell, un des premiers de la ville, qui a su garder ses maisons du 19e et est devenu un quartier branché avec boutiques chics et restaurants.

Enfin, rapide lèche-vitrine en centre ville pour épuiser nos derniers dollars NZ (nous nous envolons demain pour les Fidji : départ de l'hôtel à 6h30)

En résumé, Auckland est une copie de Sydney (même plan d'urbanisme, même baie, même pont métallique, même tour -328m-, ambiance comparable) mais nous avons nettement préféré l'original à la copie. On aurait cependant été émerveillés si on avait commencé par Auckland (ce que nous conseillerons à ceux qui se sentiraient des fourmis dans les jambes).

PS. Blog peut-être en pointillé la semaine prochaine car nous ne connaissons pas la qualité du réseau de télécommunications fidjien, le Wifi est payant à notre hôtel (et on ne sait pas combien) et de toute façon, on reste sur place (ou plutôt sur plage)

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Au revoir, les Kiwis

Nouvelle journée de transition. Alors, profitons –en pour vous livrer nos impressions “à chaud” sur le pays que nous venons de découvrir mais que, comme pour l’Australie, et pour les mêmes raisons, nous ne pensons pas y revenir.

Comme vous avez pu le constater, les paysages et les découvertes ont été nombreuses et ce séjour a été de nouveau passionnant.

La Nouvelle Zélande présente de nombreuses similitudes avec l’Australie :

- la langue (bien que le maori soit reconnu également comme langue officielle)

- la conduite à gauche,

- le breakfast ,

- le mode de fonctionnement des institutions politiques et judiciaires et la même reine (eh oui, Elizabeth II est également reine de NZ et nomme un gouverneur général qui a rang de chef d’état)

- le système économique (et le nom de leur monnaie),

- l’agriculture intensive (surtout l’élévage : les moutons bien sûr mais aussi les vaches, les exportations de boeuf et de produits laitiers dépassant celles de la laine et de la viande ovine). Par contre la grosse production de lavande et de miel nous a surprise,

-les vignobles,

- trois capitales (Wellington, capitale politique et administrative -, Auckland - capitale économique qui regroupe le tiers de la population – et Christchurch, la capitale de l’Ile du Sud),

- l’adoption de l’”American way of life”,

- le sens de l’accueil et l’hospitalité (encore plus exacerbé en NZ avec un côté plus “cool” et une certaine indiscipline),

- la politique d’immigration (les Asiatiques du Sud et les Chinois commencent cependant à leur créer certains problèmes, tant en terme de flux qu’en teme d’intégration) ,

- la médiocrité de la gastronomie (nous n’en garderons pas un souvenir impérissable) si l’on excepte la viande à griller et les vins (pour la plupart excellents mais aussi chers) - la cherté de la vie : en moyenne 20% plus cher qu’en France (mais les salaires sont en conséquence)

- son peu d’histoire (à part celle des Maoris arrivés vers 1400)

- le fait de manger à n’importe quelle heure de la journée et le nombre important d’obèses (surtout les maoris sans que l’on ait pu déterminer si cela était dû à leurs genes ou à leur mode d’alimentation)

Mais elle s’en différencie sur un certain nombre de points :

- sa superficie (un peu moins de la moitié de la France soit 30 fois moins que l’Australie) donc des distances beaucoup plus faciles à absorber

- son climat (beaucoup plus comparable à celui de l’Europe)

- son relief beaucoup plus tourmenté et l’omniprésence de sites volcaniques

- sa relative pauvreté de la flore et de la faune par rapport à l’Australie

- une tolérance plus grande vis-à-vis de l’alcool (en vente dans les grandes surfaces), voire du tabac (mais les prix sont comparables)

- des plans d’urbanisme plus “européens” avec peu d’immeubles de grande hauteur et de gratte-ciels (cela est sans doute dû à la séismicité du pays), sauf à Auckland qui a “copié “Sydney.

- Une meilleure assimilation et reconnaissance de la culture des premiers occupants (les Maoris)


Et pour finir, quelques stats que JM serait tellement malheureux de ne pas vous fournir (en italique celles de l’Australie):

Nous avons parcouru :

650 km (5 335) en avion (mais sur 1 seul vol)

2 378 km (5 894)en voiture (pour une consommation moyenne de 6,3 l/100 km (7,8)–mais nos voitures de location étaient d’un niveau inférieur à celles d’Australie et nous n’avons que très rarement mis la clim- heureusement d’ailleurs car l’essence y est 80% plus chère)

80 km (105) en bateau

121 km à pied (160) avec un dénivelé supérieur ( amélioration de la moyenne quotidienne)

sur 20 jours :

0 jour de pluie (3)

1 jour de temps maussade (3)

4 jours de beau temps mais avec quelques nuages (7)

15 jours de grand soleil (16)

Les températures ont oscillé de 9 à 26°C (17-40)

Brigitte a conservé 1 026 photos (après tri) (1 383)

JM a filmé 1h 32 (avant montage) (1h47)

Nous avons envoyé 42 (53) cartes postales personnalisées (électroniques ou papier)

Bonjour, les Fidjiens

Nous voici arrivés aux îles Fidji (vol sans histoire , mais cette fois sur un Boeing B787).

On a reculé de 1h. Pour vous c’est moins facile : midi pour vous, 23h pour nous.

Par contre, trombes d’eau à notre arrivée à Nadi à 11h30 heure locale (il va falloir réviser nos prix à la baisse pour les Pierson)

Le temps s’est légèrement levé (ciel couvert mais pâles rayons de soleil ) vers 15h, ce qui nous a cependant permis de profiter de la piscine (il fait quand même 29°C contre 14 ce matin à Auckland)

Vue du balcon de notre chambre et piscine de l'hôtel (avec un grand soleil, ce serait presque le paradis)

PS. Excusez-nous d’avoir été si longs, mais on ne voulait pas se faire taxer une nouvelle fois de “brièveté”.

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Lundi 6 mars

Réveil sous un ciel clément et départ pour Laukota afin d'embarquer pour notre île Yasawa.

Il fait déjà 24°C. La température montera à 31°C dans la journée (mais d'après la météo pour un ressenti de 39 compte tenu du taux hydrométrique de 92%).

Enfin départ, vite dit, car la navette qui devaIt nous prendre entre 8h et 8h 30 n'est arrivée qu'à 9h05 (notre bateau étant à 1h de route et partant à 10h, on commençait vraiment à s'inquiéter).

Arrivés à l'embarcadère juste à temps, nouvelle inquiétude : notre bateau est en fait un gros zodiac pouvant contenir maxi 20 personnes dont 10 (ce que nous sommes) à l'abri. Ceux qui connaissent le pied marin de Jeanmimi et son amour de l'eau doivent commencer à rire sous cape.

Temps toujours clair et mer peu agitée. On démarre à fond de cale et le nez au vent (normal, pour un bateau). Au bout d’1/4 h, le temps s’assombrit et aucune côte n’est plus visible. La mer s’agite, le vent se lève et l’orage nous tombe dessus. La séance de « tape-cul » et de massage fessier a débuté. Elle durera presque 1 heure (l’île est à 40 km du port). Par une osmose incompréhensible (enfin, presque) Jeanmimi devient Peurdetout et Brigitte Curieusederien.

A notre destination, le ciel s’éclaircit et nous débarquons dans un petit canot (l’hôtel n’a pas de débarcadère) : les pieds dans l’eau, l’ordinateur sur la tête (pour les valises, les porteurs s’en chargeront).

Nous nous installons dans notre case : mignonne comme tout, propre, douche à l’extérieur dans un petit patio, terrasse et un hamac dans un petit jardin, le tout à 20m de la plage de sable et de la mer turquoise. Pas de wifi (mais il est disponible au bar bien qu’avec une connexion Internet très aléatoire), pas de télé (ça repose), pas de clim (mais un ventilateur), une seule prise électrique (que nous mettons 5 mn à découvrir, mais nous avons rallonge et prise multiple). S’il fait beau, ça va être le pied !

Surtout que les activités proposées sont nombreuses et variées (plongée en différents endroits de l’île, découverte des coraux avec tuba, de jour ou de nuit, parties de pêche, visite du village, exposition d’art local, cours de cuisine fidjienne, yoga, massages et spa, sans oublier la piscine et la plage). Toutes ne branchent pas forcément le Jeanmimi (beaucoup sont dans l’eau) mais on se débrouillera.

Ce que l’on fait dés l’après-midi en nous rendant au village sous un ciel largement ensoleillé. Le village n’est qu’à deux km, mais plutôt à 2 criques : et comme chacun sait, entre 2 criques il y a toujours une falaise à monter et à descendre. Et pour paraphraser Corneille « Mais aux âmes bien nées, la vaillance perdure un certain nombre d’années ».

Visite très instructive : le niveau de vie n’a évidemment rien à voir avec celui des 2 pays précédents. Mais les gens sont d’une gentillesse et d’une affabilité incroyables (nos DOM des Antilles devraient s’en inspirer). Seule contrainte : les hommes doivent rester tête nue (malgré le soleil ardent) et les femmes doivent se couvrir les genoux et les épaules (malgré la chaleur). Nous sommes pourtant dans un pays très chrétien : preuve en est avec les nombreuses références à la bible dans l’école publique et la présence de nombreux cochons (ce qui prouve plutôt que ce n’est pas musulman).

Nous avons droit à une petite cérémonie en chansons, puis à un accueil traditionnel par les hommes du village (on n’ose refuser la mixture qu’ils nous proposent savamment mélangée à mains nues dans une eau dont on ignore la provenance – mais qui, dans le temps, se révèlera potable) et enfin, à une démonstration de chants et de danses.

Pour finir (culture du touriste oblige), étalage de l’artisanat local (pas vraiment attractif – tapis de sol aux couleurs criardes, éventails en feuilles de bananiers ou de palmiers, colliers de coquillages – mais pas cher). Il faut bien rentabiliser notre visite.

Le soir, à l’hôtel, puisque nous sommes en pension complète (il faut dire que nous n’avons pas le choix, il n’y a strictement rien d’autre), dîner aux saveurs locales (délicieux).

Mardi 7 mars

Après de gros orages une bonne partie de la nuit, réveil sous le soleil et grand ciel bleu toute la matinée. Un peu plus voilé l’après-midi (mais mieux vaut se mettre à l’ombre) Températures de 27 à 32°C .

Nous avons passé la journée entre la plage, la piscine plus pour Brigitte le bronzing et pour JM l’ordi.

De ces 2 fleurs, laquelle préférez-vous ? 

A la fin du dîner (toujours aussi délicieux), la pluie s’est mise à tomber et nous sommes rentrés dans notre case se faire une soirée télé (ou plutôt film sur l’ordinateur puisque nous en avons emmené environ 150).

Mercredi 8 mars

Il a encore plus une bonne partie de la nuit et au réveil, le ciel était encore couvert. La pluie s’est remise à tomber à 10h (et à ces latitudes, ce n’est pas du crachin) mais, vers midi, le soleil s’est levé et le ciel est devenu presque totalement bleu et nous n’avons plus eu de pluie, même après dîner (encore une fois délicieux). Mais internet n’est toujours pas revenu (notre baraka n’arriverait-elle plus à vaincre l’adversité) ? Mais il fait toujours plus de 30°C, ce qui, avec 90% d’humidité, fait très moite.

Pour les occupations, elles ont été calquées sur celles de la veille, mais nous avons pas mal discuté avec les autochtones, ce qui ne peut qu’être bon pour notre culture et notre anglais.

Jeudi 9 mars

Il a encore un peu plu cette nuit, mais rien comparé aux 2 nuits précédentes.

Le ciel est dégagé au réveil et le restera toute la journée, bien que légèrement voilé. Soleil + humidité = transpiration à grosses gouttes, 33°C = stages prolongés dans la piscine.

Occupations : à l’identique de la veille.

Espérons que nous retrouverons Internet car on nous a annoncé que la piscine serait fermée demain pour des opérations de maintenance.

Vendredi 10 mars

Grand beau temps toute la matinée (il est midi), sans doute la plus belle journée de notre séjour : mais 35° et toujours aussi moite. Et internet et revenu à 6h45 par disparaître à 8h et revenir à midi, disparaître de nouveau à 14h et revenir à 19h.

Grande balade sur la plage, avec observation des coraux, des coquillages, des petits crustacés genre bernard l'hermine et des poissons colorés qui viennent presque au bord. Brigitte en a également profité pour parfaire son bronzing et JM pour attraper ses premiers coups de soleil.

Magnifique coucher de soleil, et, juste avant le repas (la gastronomie fidjienne est toujours à la hauteur) chants et danses locaux.

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Très beau temps ce matin. Mer calme : on se dit que le retour va être plus tranquille que l'aller même si le bateau est le même. C'est oublier que le Fidjien est très joueur (ce que vous diront tous les entraîneurs de rugby) : le pilote a profité de cette mer d'huile pour faire hurler les 500 ch de ses 2 moteurs. Donc, massage fessier aussi efficace que lundi dernier. Et encore, on a échappé de peu à l'orage à l'arrivée : grosse pluie tout le trajet en minibus du port à l'hôtel puis grand soleil le reste de l'après-midi.

Fin de soirée au centre ville de Nadi (plus authentique que le Sofitel), typique d'une ville de pays pauvre et dernier repas fidjien avant notre départ demain pour Tahiti (on part de l'hôtel à 6h00)

Le coin des "riches" et celui des "moins riches" , mais le lien central reste universel et appartient à tous
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Wanaka, les Fidjiens

Soleil et temps dégagé au départ (27°C), pluie à Auckland (19°C, mais on s'en fout, on ne quitte pas l'aéroport), temps couvert à l'arrivée (28°C mais il est déjà 23h30).

Lever à 5h00, départ à 6h00 pour l'aéroport. Nous décollons avec plus d'une demi-heure de retard et un peu de stress : notre correspondance à Auckland est un peu "serrée" puisqu'il nous faut récupérer nos bagages (et donc rentrer en NZ avec les formalités de douane et de police puis réenregistrer ces mêmes bagages, et re-subir les formalités de douane et de police) . Il faut dire qu'1/4 h avant l'heure prévue, un passager a fait un malaise, qu'il a fallu le sortir de l'avion et surtout récupérer ses bagages dans la soute.

On a presque regret à quitter ce pays 

Mais l'Airbus A330 de Fijian Airlines rattrape presque ce retard, toutes les formalités se passent on ne peut mieux à Auckland et nous avons même le temps de flâner au duty-free avant de monter dans un Airbus 340 d'Air Tahiti Nui qui nous dépose 5h00 plus tard à Papeete. Iaorana, les Tahitiens


Nouvelle journée de transition donc et pas de photos. Alors, profitons–en une fois de plus pour vous livrer nos impressions “à chaud” sur le pays que nous venons de découvrir, même si nous n’y sommes restés que 6 jours et que nous en avons vu qu’une infime partie.

En effet, 2 îles visitées sur 322 (dont seulement 1/3 sont habitées) auxquelles il faut ajouter 550 îlots répertoriés, même si on a mis le pied sur la plus importante qui rassemble les ¾ de la population, cela ne suffit pas à dire que l’on connaît.

Notre séjour, comme vous avez pu le constater, a été on ne plus différent des 2 précédents :

- sédentaire

- “gastronomique”

- énormément de contacts avec la population locale (les serveurs viennent s’installer à votre table pour discuter, s’arrêtent devant votre terrasse pour faire de même, ont une curiosité insatiable)

Ils sont extrêmement gentils et souriants (bien qu’ils aient été exclus du Commonwealth de 2006 à 2009 parce que les Mélanésiens – majoritaires à seulement 60%- avaient mis en place une politique d’apartheid vis à vis des Indo-Fidjiens et que ce pays a subi 3 coups d’état en 25 ans).

Ils vivent du sucre (1/3 de leurs exportations), de la pêche et, de plus en plus, du tourisme.

Mais leur principale fierté reste le rugby (surtout à 7) car ce pays de 800 000 hab a été 2 fois champion du monde et 1 fois champion olympique de ce sport. De ce fait, les contacts avec JM ont été grandement facilités.


Et pour finir, comme d’hab , les stats de JM

Nous avons parcouru :

80 km en bateau

14 km à pied (ridicule, même en moyenne quotidienne)

sur 6 jours :

1 jour de pluie (ou plutôt 2 demi-journées)

1 jour de temps maussade

2 jours de beau temps mais avec quelques nuages

2 jours de grand soleil

Les températures ont oscillé de 24 à 36°C

Bilan finalement pas si mauvais que cela, malgré les previsions météo et nos craintes

Brigitte a conservé (seulement) 184 photos (après tri)

JM a filmé 0h 44 (avant montage)

Nous avons envoyé 51 cartes postales personnalisées (électroniques ou papier)


*1ère version. Car pour nous, demain est aussi le 12 mars (ce n'est pas la semaine des 4 jeudi mais celle des 2 dimanches) : nous avons rajeuni d'1 jour (et je vous promets, ça se voit) puisque après avoir eu jusqu'à 12h d'avance sur vous, on en a maintenant 11 de retard.

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Ciel bleu dégagé et grand soleil (29°C au réveil) le matin, arrivée de quelques nuages vers 15h00, plus fournis en fin de soirée. Pas de menace de pluie.

Après avoir pris livraison de notre petite auto (Peugeot 108), nous voici partis pour faire le tour complet de l'île, dont rêvent des millions de métropolitains, en commençant par le Nord. Sur notre gauche, plages de sable noir d'un côté (avec ou sans lagons) entrecoupées par des rochers de lave sur lesquels viennent se fracasser les rouleaux et pentes abruptes couvertes d'une végétation luxuriante sur notre droite.

Toutes les caractéristiques d'une île volcanique tropicale sont réunies. Preuve en est de ce trou du souffleur qui rappelle étrangement celui de l'île de la Réunion (pour ceux qui connaissent). Ce ne sont pas les Maldives ou les Seychelles (que nous ne connaissons pas) avec sable blanc et eaux turquoises, mais c'est d'une beauté assez sauvage.

Petite contrariété quand nous voyons que le site des 3 cascades pour lequel nous avions programmé une marche de 6 km (faut pas rouiller) est fermé au public. Mais comme il fait déjà 33°C, Jeanmimi fait contre mauvaise fortune bon coeur.

Cela nous laisse le loisir de nous arrêter dans les villages pour nous mêler aux foules endimanchées, assister à une cérémonie initiatique de la jeunesse pour glorifier leurs origines tahitiennes (commencée dés vendredi soir avec discours en langue locale, marche dans la montagne le samedi, danses et chants le samedi soir, messe le dimanche matin et, avant le banquet final du dimanche midi,- ce à quoi nous avons assisté -, méditations et démonstrations de respect devant le drapeau tahitien).

Incursion d'une vingtaine de km dans la presqu'île Iti , loin des touristes et des plages bondées de Papeete, et toujours ces lagons où les familles viennent passer le dimanche en pique-niquant.

Montée en haut du belvédère de Taravao d'où l'on peut embrasser toute la presqu'île (Iti) et presque la moitié de l'île (Nui).

Retour à Papeete par la côte Sud, beaucoup plus large et avec une mer moins agitée. En route, deuxième petite contrariété : le Musée Gauguin est fermé pour cause de travaux.

Troisième (et dernière) petite contrariété : pas un bistro d'ouvert le dimanche pour déguster une bonne bière bien fraîche. Ça ne nous étonne qu'à peine vu le nombre d'églises présentes tout le long de la route et les panneaux de signalisation (officiels) sur la route "SILENCE. CULTE".

On finit par étancher notre soif à Papeete et notre faim dans une "roulotte" sur les conseils des Pierson.

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Ciel pur et grand soleil au lever (29°C), arrivée des nuages vers 12h00, 10 min de pluie à 13h00 (mais nous étions en voiture) et retour du soleil vers 14h00 (33°C)

Départ pour le marché de Papeete, recommandé par les guides. Nous aussi, sommes friands de ces marchés des îles ,fortement colorés et animés. Nous ne sommes pas déçus et en profitons pour faire un “repérage” avant de jeter les francs pacifiques (1 € = 120 FRP) par la fenêtre. En effet, nous revenons à Tahiti le 30 mars.

Un petit arrêt prolongé aux stands de poissons qui présentent des espèces étonnantes,

Après voir sillonné les petites rues, visite de l’hôtel de ville qui a un certain charme.

Le temps tournant à l’orage (voir photo ci-dessus), on en profite pour vaquer à des occupations plus matérielles (lessives, reconstitution des stocks d’ingrédients de toilette)

Le soleil revenu, nous prenons la direction des grottes de Maera, pas spécialement impressionnantes mais la promenade nous permet de passer un moment de totale quiéude et d’admirer fleurs et plantes locales.

Retour à l’hôtel en milieu d’après-midi pour profiter de la piscine à débordement puis retour aux “roulottes” pour déguster du thon cru (un sashimi tahitien qui ne le cède en rien à son grand frère Nippon et qui ferait presque saliver notre Guitou).

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Ciel dégagé et beau lever de soleil sur l'île de Moorea qui nous fait face . Il fait déjà 29°C.

Pendant que je vais restituer la petite auto, Brigitte réorganise totalement nos bagages.pour notre périple dans les îles de la Société, surtout que les lignes intérieures sont très regardantes sur le nombre et le poids des bagages.

Ayant prévu de revenir à ce même hôtel le 30 mars, ils o,nt accepté de nous garder une valise : on leur en refile 24 kg (nos polaires, Presque tous nos pantalons, 2 paires de godasses, tous les souvenirs glanés pendant 2 mois (eh oui, on a dépassé ce terme et le compte à rebours du dernier mois a commencé).

Transfert à l’aéroport à 11h00 quand les nuages arrivent.

A peine sortis de la navette, il se met à tomber des lianes (version tahitienne de pleuvoir des cordes). Mais à l’embarquement,, le soleil est revenu (il ne nous quitter plus de la journée), ce qui permet à Bribri de prendre des vues aériennes de Moorea.à bord de notre ATR42 (11e vol sans aucune anicroche)

Arrivée à Maupiti 50mn plus tard, sous le soleil évidemment.

Maupit est plutôt un atoll qu’une île. Notre pension n’est d’ailleurs pas sur lîle principale mais sur un des îlots de l’atoll : nous sommes 8 à y débarquer.

Et là, image d’Epinal (même si c’est loin et que cela n’a rien à voir) : lagon aux eaux turquoises , aucune vague, plage de sable blanc. On se précipite pour se baigner : l’eau est à 31°C (il faut dire qu’il fait 35°C à l’extérieur) et notre bungalow à 8m de la plage.

On traverse l’îlot (400m) . Nouveau lagon qui donne sur l’océan d’où récifs de corail où l’on peut admirer des poissons bleus, blancs, jaunes et noirs, zébrés,des cocombres de mer (qui s’ajoutent aux raies que nous avions vues du bateau-navette) et cela sans masque ni tuba.

Il faut dire que nous sommes 8 baigneurs pour 2km de plage, sans bateaux ni surfeurs. Les bestioles ne se planquent pas et se laissent admirer.

Et pour finir, un coucher de soleil sur le lagon, digne de ce nom.

Cerise sur le gâteau : il y a Internet (pas violent mais ça marche mieux qu’à Tahiti) *



* J’ai même pu télécharger quelques photos de l’étape 51 mais ce n’est pas fini.

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Ciel dégagé au réveil malgré quelques nuages (30°C)

Départ en bateau pour la “capitale” (ou plutôt l’île principale peuplée de 3000 hab) avec son pic rocheux de plus de 700 m.

Nous avons décidé d’en faire le tour à pied (10km) : notre moyenne kilométrique est en effet en forte baisse et puis, quel meilleur moyen de s’imprégner de l’ambiance et de noter tous les détails.

Le village en soi ne présente qu’un intérêt limité (malgré quelques belles maisons), sinon qu’il y a 3 églises pour 3000 hab.

Mais notre marche est une merveille quant aux paysages offerts par l’atoll (6 îlots au total plus quelques récifs coralliens affleurant) et le lagon. De plus, la route est bordée de manguiers, bananiers, goyaviers, arbres à pain(Uru). Un vrai régal pour les yeux et le nez.

Et toujours observation de la faune locale

Et de la flore

Au bout de 7 km , la route s’arrête et se poursuit par un chemin en fort dénivelé puis par un sentier puis par rien. On redescend pour s’entendre dire qu’il n’y a pas de route qui fasse le tour complet et une qui passe par le centre (500 m de dénivelé + 2km)

Il fait 36°C et si les nuages nous ont fait l’aumône (normal dans un pays si religieux) de quelques instants d’ombre , Jeanmimi trouve qu’ils n’ont pas été d’une grande générosité (normal pour des catholiques).

Trois solutions s’offrent à nous :

- Rebrousser chemin (mais sera-t-on à temps pour le bateau-navette ?) mais on connaît déjà le paysage

- gravir la colline (Jeanmimi pas très chaud)

- passer par la plage et au large des rochers.

Nous vous laissons deviner la solution choisie. Bien nous en a pris, car au bout de 500m avec de l’eau pas plus qu’au genou, on retrouve une route et finissons notre circuit.

Retour en bateau à notre îlot pour baignade prolongée et observation de nos amis poissons de la veille plus 2 raies qui s’aventurent vraiment très près du rivage.

Et pas une goutte d'eau de la journée (et pourtant, on aurait bien aimé à certains moments)

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Il a plu une bonne partie de la nuit.L'avantage est qu'il ne fait plus que 26°C et que la température ne dépassera pas 30°C dans la journée. Ce matin, ciel très couvert et qui ne se dégagera jamais complètement malgré de larges périodes ensoleillées. Mais il 'a pas plu.

Nous n'avons pas encore rencontré ni entendu de moustiques. Mais en ce monde, rien n'est parfait : en mettant le blog à jour près de la cuisine de la pension (puissance du routeur Internet oblige), le chien de la logeuse s'est allongé aux pieds du Jeanmimi. Sympa, sauf qu'il était porteur de puces et que ces charmantes bestioles lui ont bouffé les jambes, la puce polynésienne semblant préférer l'homo-métropolitanus au canus-indigenus. Mais les étapes 51 à 55 sont maintenant toutes illustrées.

Départ pour le tour de l'île en bateau. En "route", vision d'une raie manta de 3m de diamètre (mais nous n'avons ni appareil photo, ni caméra sous-marins). Dommage et encore plus dommage pour la suite (surtout pour vous car, nous, nous garderons les images ancrées dans notre mémoire. On l'aurait bien attrapée pour la ramener et l'accrocher dans le salon, afin qu'elle nous donne la température*.

Puis, rendez-vous dans le "jardin de corail" où nous passons 1h à admirer les coraux, les poissons jaunes, noirs, zébrés, turquoises, blancs, orange à yeux bleus (ou un mélange de toutes les couleurs) : un vrai aquarium tropical.

Retour à la pension pour un après-midi de "presque" farniente : baignade, marche sur la plage, observation des poissons (on ne s'en lasse pas).

Pour finir, travaux dirigés d'écossage, de fendage et de râpage de noix de coco. On fait travailler le touriste pour pas un sou, mais il a le droit de goûter aux fruits de son labeur). C'était très sympa et nous n'avons pas été ridicules (on a largement eu la moyenne).

*bien sûr, la Réaumur

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Il a encore plu une bonne partie de la nuit, mais après une dernière averse à 6h30, le soleil est revenu et nous l'aurons avec une large partie de ciel bleu toute la journée (27 à 31°C).

Après une matinée de baignade et de recherche de poissons, il nous faut repartir prendre l'avion pour Raiatea en emportant des derniers souvenirs de ce lagon.

Embarquement "à l'ancienne" à l'aéroport de Maupiti pour nous retrouver 20 min plus tard à Raiatea (toujours en ATR 42).

"Salle" d'embarquement, chargement des bagages (avec le même mini-tracteur qu'à la maison), dernier regard sur Maupiti et arrivée ...

Un bateau vient nous chercher pour nous emmener à l'île Tahaa, distante de 5 km, mais le lodge étant de l'autre côté de l'île, nous en faisons 30.

Mais à l'arrivée, nous découvrons avec ravissement ce qui va être notre demeure pendant 4 jours : une fois n'est pas coutume, on ne résiste pas à l'envie de vous la faire découvrir.

Salon-salle à manger avec kitchenette, chambre, dressing, salle de bains avec toilettes séparées (assez rare) : 65 m2 en tout. 

Ajoutez à cela une petite plage "privée" (on vous la montrera un autre jour) et une très bonne connexion Internet (on a pu avoir le père de JM sans problème sur Skype) dans notre espace privé (et non pas sur un coin de table en face de la cuisine commune) : on va se régaler !!

Pour fêter cela, petit repas sur un chardonnay de Tahiti (étonnant mais excellent : ça ressemble un peu à du Lacrima Christi) : aumônière de langouste, thon rouge à la noix de coco et au fei (sorte de banane plantain), dessert avec glace au taro (délicieux).

Cerise sur le gâteau : longue discussion* avec le propriétaire au parcours étonnant : la cinquantaine, docteur en économie (sa femme ancienne DAF), pilote d'hélicoptère, créateur d'entreprise en Dordogne, arrivé il y 12 ans en Polynésie et maintenant hôtelier (mais avec 5 lodges seulement et 12 couchages -ce soir , nous n'étions que 6, nous deux et 4 américains). On a beaucoup appris sur la vie et les gens d'ici (sans doute opinion subjective mais énormément intéressante).


  • des photos ont été rajoutées sur l'étape précédente
  • c'est la raison pour laquelle cette étape est publiée avec un peu de retard
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Il a plu une bonne partie de la nuit et au matin, le ciel est encore très couvert (25°C) mais nous n'aurons pas de pluie d e la journée. Le soleil ne se lèvera que vers 14h00 (30°C) pour de nouveau faire place à la pluie à 18h30.

Nous attendons donc patiemment le retour de l'astre en ayant une longue conversation (40 min) sur Skype avec les 4 Nantais et notre nièce Céline en visite chez eux.

La rédaction du blog de la veille (avec chargement des photos) et le résumé à la télé des journées des championnats de France de rugby et de foot nous amènent à midi.

Et nous partons à la noce. Imaginez-vous que les 4 américains dont nous vous avons parlé hier sont de jeunes mariés accompagnés de leurs témoins qui ont décidé de se (re)marier à la mode tahitienne. Nous assistons donc à la préparation, à l'arrivée du marié en pirogue, à la cérémonie proprement dite où officiait un grand prêtre joliment costumé et surtout superbement tatoué (en réalité le jardinier de l'hôtel), puis aux chants et danses rituels. Nous étions 4 spectateurs pour 3 fois plus de chanteurs et de danseurs. Fabuleux reportage loin des exhibitions pour touristes (et le tout gratuitement, du moins offert par les yankees) que nous allons essayer de vous faire partager.

On a même participé (j'ai le film) :

A propos des vahinés, nous avons appris que la réputation de leur "accueil" et de femmes "légères" était due, sinon à une obligation, mais au fait que la petitesse des îles et leur éloignement relatif faisait craindre les risques de consanguinité. On obligeait donc les plus belles filles (mariées ou non) à s'offrir aux nouveaux arrivants (navigateurs ou tribus lointaines) afin de renouveler les gènes de la population.

Malheureusement pour Jeanmimi, cette tradition s'est éteinte avec le développement des transports modernes.

Après ce moment de folklore et le soleil étant revenu, nous nous sommes de nouveau adonnés au plaisir de la baignade et du snorkeling (nage aves tuba et palmes) avant de nous rendre au village distant de 2 km.

Et pour bien finir cette journée inattendue, dégustation du cocktail maison (tea ici : rhum ambré, crème de cacao, glace coco, citron vert et vanille) sur notre petite plage "privée"

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Pluies abondantes toute la nuit, mais...il ne pleuvra pas de la journée, avec un ciel légèrement voilé mais un soleil présent (et traître) et des températures agréables (25-28°C)

Départ en bateau avec un autre couple sur le lagon pour les motus (petits îlots juste avant la barrière de corail) et harnachement avec masque, tuba, chaussures (les coraux,ça fait mal) ou palmes.

Au loin, île de Bora-Bora et les fameux motus 

Pendant 2h (entrecoupées de pauses-noix de coco et de balades sur les motus, sans oublier d'aller saluer les soeurs, neveux et nièces du pilote du bateau pour goûter du lait de coco et un gâteau local au chocolat) , nous (à part Jeanmimi qui choisira assez vite de rester sur le bateau, sa panique viscérale d'être dans l'eau loin du rivage et sans savoir s'il a pied l'emportant sur sa curiosité) observons les jardins de corail et leurs habitants multicolores : coraux de toutes les formes, violets, orange, bleus, verts,etc...poissons également de toutes les formes et de toutes les couleurs, coquillages en particulier les bénitiers avec leurs lèvres rouges ou turquoises. Mieux qu'à la télé (mais malheureusement pas de photos faute de matériel adéquat)

Nous rentrons au bout de 4 h pour profiter de notre "résidence avec plage privée" ainsi que de la piscine et du jardin de l'hôtel.

Et pour bien finir la journée, massage d'1h chacun dans les mains d'une jolie tahitienne. Elle est pas belle, la vie !

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Pas de pluie cette nuit mais grosse averse à 7h30 qui a lavé le ciel et à 8h30, le ciel bleu était revenu ainsi que le soleil qui ne nous a pas quitté de la journée. 27-32°C

Départ en 4x4 pour la vallée de la vanille où nous avons pu visiter une vanilleraie avec moultes explications sur la plantation, la pollénisation des fleurs, la récolte, le séchage, la macération pour les huiles et les parfums (le tout avec travaux pratiques). On est incollable sur cette orchidée hermaphrodite.

Mais aussi sur le tamanu, noix endémique dont l'huile est utilisée pour les brûlures (en particulier les coups de soleil) et d'une manière générale pour toutes les maladies cutanées.Mais aussi sur le pamplemousse (énorme) et la carambole.

Le tamanu : du fruit vert au fruit séché puis décortiqué. 

Retour à l'hôtel à midi pour une petite pause plage-piscine.

Cet après-midi, expérimentation d'un nouveau moyen de transport (du moins dans notre périple) : le vélo. Enfin,plutôt un cycle datant de la dernière guerre, sans vitesse, à freinage par rétropédalage et pour Bribri, avec la roue avant voilée. Heureusement qu'il n'y avait que 13 km AR sous le soleil ardent pour se rendre à cette ferme perlière où, avec une grande gentillesse et disponibilité et travaux pratiques à l'appui, toutes les étapes de la "fabrication" d'une perle de culture nous ont été montrées : choix de l'huître donneuse (ou simulatrice) et surtout de l'huître receveuse, introduction du nucléon (petite sphère de nacre découpée dans une coquille) dans la poche perlière de l'huître receveuse. Une fois le nucléon mis en place, un morceau de manteau de l'huître stimulatrice et créateur de nacre est introduit autour du nucléon. Ainsi l'huître aura plus de facilité à fabriquer de la nacre pour encercler ce corps étranger qu'est le nucléon. Puis l'huître est remise à l'eau 18 mois et si la perle est parfaite, elle sert de nouveau de nucléon 12 mois de plus (et ainsi de suite jusqu'à 4 fois), sinon elle est, soit vendue déclassée, soit jetée. Jeanmimi a déjà imaginé d'introduire les étamines de la vanille dans l'huître (il mélange tout) pour fabriquer des perles à la vanille.

Apparemment, la vahiné n'a pas mangé que des huîtres ... 

On passe un peu (trop) de temps à admirer les produits finis avant de reprendre les "vélos" et admirer de nouveaux paysages.

Retour à l'hôtel, re-pause piscine avant d'admirer le coucher de soleil sur Bora-Bora et déguster langouste et cigale de mer au gratin de taro (incluses dans notre forfait demi-pension).

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Pas de pluie dans la nuit et ciel dégagé ce matin (il le restera toute la journée). Et le soleil nous a accompagné de l’aube au crépuscule. 27 à 31°C

Départ en bateau à 9h00, après les adieux du jardinier, passage près de la plage de Jo Dassin et dernier sourire de notre pilote qui nous dépose 50 min plus tard à l’aéroport de Raiatea.

Décollage dans notre ATR 42 et dernière vue de Raiatea avant de découvrir 15 min plus tard Bora-Bora (la perle du Pacifique).

On prend la navette en bateau, puis un petit bus qui nous emmène à notre hôtel : pas de bungalow sur pilotis (la moindre nuit coûte 450 € et plus du double au Sofitel ou à l’Intercontinental) mais une chambre climatisée avec un grand balcon et vue magnifique sur la baie de Matira.

Après installation, préparation de notre programme de demain et après-demain et réservations correspondantes puis petite marche (3 km) le long des plages pour admirer le lagon, le centre de l’île et à l’horizon, l’ île de Tahaa que nous venons de quitter.

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Réveil sous un grand soleil et un grand ciel bleu. 27°C : la journée s’annonce bien.

Bora fait l’objet de beaucoup de sentiments contreversés :

- un site unique avec le plus beau lagon du Pacifique (sur ce que l’on a vu jusqu’à présent, c’est vrai)

- une catastrophe écologique si l’on croit les habitants des autres îles (mais ils sont peut-être un peu jaloux) : il est vrai que la multiplication des bungalows sur pilotis (que pour notre part, on trouve assez jolis) dénature le paysage, qu’il y a un grave problème de ressources en eau dû en partie à la multiplication des hôtels

- le lagon aurait perdu la moitié de ses ressources coralliennes et piscifères en moins de 50 ans (et c’est sans doute vrai)

- comme tous les sites touristiques ultra-renommés, les gens sont moins sympa et les prix sont plus élevés.

Nos amis Pierson et Cens y étant allés novembre dernier et s’étant déclarés un peu déçus, nous décidons de nous forger une opinion en consacrant notre première journée à la visite de l’île, plutôt côté ambiance humaine et vie de tous les jours que côté lagon et touristique. Et quoi de mieux que le tour d’île à vélo (31 km à pied, c’est un peu long)

A 9h nous sommes partis. Premières photos réussies. La route est presque plate, le soleil pas trop dur et les vélos moins vétustes que précédemment.

Première côte digne de ce nom (et paraît-il la seule de l’île) au bout de 9 ou 10 km. On la finit même à pied. 300 m plus bas, le Jeanmimi se prend un trou puis le gravillon et se ramasse un gaddin. Ça peut arriver à tout le monde sauf qu’il lui est impossible de se relever. Heureusement, le vélo n’a rien (on n’a pas pris la suppression de franchise à la location).

Un automobiliste s’arrête, appelle les secours, et déplace le Jeanmimi (ou plutôt le traîne vu le poids de l’engin) avec l’aide d’un autre sur le bord de la route pour lui éviter le plein cagnard et surtout de rester au milieu.

Arrivée des pompiers au bout d’une ½ heure et conduite du Jeanmimi au dispensaire (seule antenne médicale de l’île avec 1 médecin et 2 infirmières –jeunes et jolies de surcroît, ce qui remonte tout de suite le moral du Jeanmimi-). Moral tout de suite en berne lorsque le médecin diagnostique une double fracture avec déplacement (ce que craignait Bribri dés le début, puis le pompier, vus le gonflement de la cheville et l’angle du pied avec la jambe). Pas besoin de vérification radio (le seul de l’île n’est paraît-il pas fiable d’après le toubib) : elle sera faite à l’arrivée à l’hôpital puisqu’une opération est nécessaire.

Organisation donc du rapatriement ; ce ne sera pas simple (voir ci-dessous)

En attendant “médecine de brousse” (dixit le toubib) : remise en ligne du pied par une “réduction” (certainement pas de la douleur même avec la morphine) et premier platrâge.

Muni de la carte Vitale et des deux cartes Visa et Mastercard de JM, le toubib appelle Europ Assistance qui le renvoie sur le SAMU car je suis français.

Bora dépend de l’hôpital de Raiatea (d’où nous venons) et non pas celui de Tahiti (où nous nous rendons). “Heureusement”, pas d’hélicoptère disponible; celui-ci devant se rendre à Tahiti pour des opérations de maintenance. Dans un premier temps, il accepte de prendre le Jeanmimi (quelle chance ! survol des îles et des lagons pendant 1h30 et on voit beaucoup mieux d’hélicoptère que d’avion). Puis, dans un 2e temps, Jeanmimi pouvant plier le genou et, bien que l’avion soit au départ complet, il est prévu de prendre Air Tahiti à 18h30 pour Papeete.

Jeanmimi et Brigitte se quittent donc à 17h00 en promettant de se revoir (pas d’avion disponible pour Bribri, nécessité de ne rien changer à notre programme en attendant le résultat des courses). La police vient me chercher au dispensaire (pas d’ambulance et camion pompier du matin indisponible)

Je reprends la 1ère personne du singulier pour continuer cette narration.

L’aéroport de Bora étant sur un motu, transfert sur le canot de sauvetage des pompiers (la navette assurant le transfert normal des passage, large et confortable étant déjà partie). Tout cela à bras d’homme et avec l’aide de ma jambe valide.

Retransfert au motu, cette fois sur une chaise roulante et enregistrement des bagages : le SAMU a bien dégagé une place mais c’est à moi de payer (Air Tahiti n’est pas une entreprise publique) . Je verrai ce que je peux faire à mon retour en France.

L’ATR42 a un escalier d’accès assez étroit et il n’y a pas de plateau élévateur à Bora (il y en aura un à Papeete pour descendre). Montée à cloche-pied avec l’aide d’un technicien et installation tant bien que mal à l’arrière de l’avion (ça me fait mal le pied en l’air mais j’ai envie de hurler de douleur dés que je le pose et la morphine a cessé tout effet)

45 mn plus tard , l’arrivée est plus calme et j’arrive à l’hôpital en ambulance vers 20h00.


Direction la radiographie. Renvoi à l’accueil des urgences, l’opérateur ne voulant pas radiographier avec le plâtre d’attente sans l’avis du chirurgien. Celui-ci me voit 1h plus tard, accepte que l‘on me fasse la radio avec plâtre. A 23h (cela fait presque 12 h que je me suis cassé la gueule), le diagnostic définitif tombe : double-fracture à la base du tibia et du péroné + les 2 malléoles + luxation. La totale : opération demain avec pose de deux plaques et de vis.

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C’est Brigitte qui raconte*.

Après une nuit très moyenne en pensant au Jeanmimi qui a dû galérer un max dans ses transferts, réveil sous le soleil et appel au centre hospitalier de Taaone à Papeete : premier refus de donner des nouvelles par téléphone, il faut venir sur place. En insistant, la gentille infirmière me passe un Jeanmimi pas au mieux de sa forme : il sera opéré en fin de matinée.

J'ai renoncé au programme initialement prévu pour la matinée (balade au fond du lagon sur scooter pressurisé) et, plutôt que de tourner en rond dans la chambre d'hôtel, je suis allé voir et me baigner dans une des 10 plus belles plages du monde.

L'après midi, j'ai finalement maintenu la sortie prévue (tour de l'île en 4x4 et montées à 2 belvédères pour admirer le lagon).

*JM : Après les tribulations de la veille, je ne vais pas m’étendre sur le parcours du combattant dans un hôpital (vous avez dû tous donner) : sachez juste que j’ai été opéré de 12h30 à 14 h et que tout s’est très bien passé.

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Réveil sous le soleil et le ciel bleu.

Direction l'aéroport pour rejoindre Moorea, prendre possession de notre nouvelle voiture et voir avec l'hôtel si l'on peut disposer d'une chambre "handicapé" (c'est finalement possible) : face à la piscine, cela ne pourra qu'aviver les regrets du Jeanmimi qui ne pourra s'y baigner.

Adieu 2 fois à Bora-Bora  et bonjour à Moorea 

Coup de fil à l'hosto : Jeanmimi sort bien demain. On l'emmènera à l'embarquement du ferry pour Moorea et je l'attendrai à l'arrivée.

* journée “normale “ à l’hosto pour JM : soins, plâtre définitif “fendu” 1h après pour éviter tout problème dans les avions (paraît-il que les jambes peuvent gonfler et que ça fait très mal) et au cas où les cow-boys américains veuillent vérifier que je n’ai rien caché dessous, discussions avec l’administration de l’hôpital pour la prise en charge (un TOM n’est pas un DOM) et s’ils acceptent de me laisser sortir sans payer –mais rassurez-vous, j’aurai pu -, je dois signer une reconnaissance de dette de plus de 15 000 € au cas où la Sécu refuserait de les rembourser. Départ autorisé demain matin donc TOUT VA BIEN

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Gros orage pour Bribri ce matin, temps couvert pour Jeanmimi.

12H00 : le soleil est revenu et les tourtereaux s'embrassent tendrement. C'est d'ailleurs tout ce qu'ils pourront faire dans les prochains 45 jours.

Ayant retrouvé Internet (mais malheureusement pas de télé qui aurait bien été utile vues les circonstances), on peut répondre aux courriers des 4 derniers jours et surtout mettre le blog à jour (surtout qu'il y a du "lourd")

On va revoir notre programme (Hawaï nous semble bien compromis), mais cela dépend des possibilités de changer nos horaires d'avion, ce que l'on ne pourra vraisemblablement ne faire que lundi avec l'agence de Polynésie.

Mais nous sommes de nouveau 2 : elle est pas belle, la vie !!

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Tout d'abord un grand merci à tous ceux qui ont manifesté leur compassion au Jeanmimi directement ou via le blog (à ce sujet, le commentaire de chch sur l'étape 66 mérite la palme, mais la notation fait partie de l'atavisme des Cruchet). Et pour ne rien gâcher, 3 Skype et 1 What's app dans les dernières 24h.

Temps magnifique toute la journée, ce qui a permis à Bribri, entre 2 soins à l'handicapé, de profiter de la plage et de la piscine.

Côté Jeanmimi, travaux d'ergonomie (réglage des béquilles, recherche des meilleures positions, bien qu'il n'est pas besoin de faire 20 000 km pour cela) et tâches administratives pour tenter de sauver financièrement ce qui peut l'être (cela va être difficile mais plaie d'argent n'est pas mortelle). Nous n'avons pas encore la confirmation mais annulation d'Hawaï certaine et retour à Paris le 2 avril. La loi de Murphy s'est encore vérifiée : notre correspondante de l'agence de voyages tahitienne est en vacances du 25 mars au 9 avril, les réservations de Los Angeles-Honolulu AR ont est faites sur mon ancienne adresse mail qui a été piratée et je cherche les moyens de les contacter, et sauf négociation fructueuse, l'annulation du périple hawaïen doit être faite 8 jours avant pour récupérer un petit quelque chose et nous sommes à J-7.

Et puis, on n'est pas si mal dans cet hôtel. Nous gardons un moral d'acier (en espérant qu'ajouté aux plaques et aux vis de l'hosto, cela ne déclenche pas l'alerte maximale au passage des portiques à Los Angeles)

Où l'on trouve plus flamboyant que le Jeanmimi,  
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Grand ciel bleu et grand soleil le matin (tant mieux pour Bribri qui, en plus, s'est fait une copine suédoise au bord de la piscine) car pour Jeanmimi, la terrasse étant plein sud, il est mieux dans la chambre climatisée. Couvert l'après-midi.

Ah, ces bleus ! pourquoi Jeanmimi a-t-il voulu en ajouter d'autres ? 

Pour les démarches, on a bien avancé mais rien n'est totalement encore finalisé. Seules les agences émettrices peuvent modifier les billets et comme elles sont en France .... (décalage horaire, réactivité parfois moyenne, problème de mon ancienne adresse mail piratée, etc..).Par contre, l'agence polynésienne est d'une disponibilité et d'une gentillesse extrêmes. On y laissera sans doute pas mal de plumes (dernier dommage collatéral : caméra vidéo, dans la poche lors de la chute, HS) mais on s'y attendait. Cela ne nous entame pas le moral (sans forfanterie aucune).

Pour Jeanmimi, c'est pas trop le pied mais ça va. Heureusement, il a son ordinateur (pour régler les problèmes et les changements de billets et ...passer le temps) et sa paire de lunettes (il en a toujours une paire au nez). Il essaie de se mettre en cheville avec À VIS pour les locations de voiture en espérant ne pas être à côté de la plaque.

Notre dernière version du coucher du Soleil 

Et comme il n'y pas de raisons de se laisser aller, apéro et resto en fin de soirée.

Les photos sont toujours aussi jolies (sauf évidemment la dernière), mais elles commencent à manquer de variété. On tentera de se rattraper demain plutôt que d'essayer de faire concurrence à l'Almanach Vermot.

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Temps magnifique au lever (28°C) qui va progressivement se couvrir dans la journée (mais sans pluie). L'absence de vent et l'accroissement des températures (32°C dans l'après-midi) n'arrangent pas forcément les affaires du Jeanmimi mais autant que Bribri en profite (elle est déjà bien punie, la pauvre, de traîner le boulet).

Première bonne nouvelle pour commencer la journée : les billets Los Angelès -Paris ont pu être changés. Nous rentrons donc sûr dimanche matin et cerise sur le gâteau, Vincent s'est proposé de venir nous chercher. Pour le surclassement en classe affaires, pas de certitudes mais on y travaille.

Deuxième bonne nouvelle : le Jeanmimi fait d'énormes progrès sur ses béquilles (pas au point de s'inscrire pour le semi-marathon de Paris, mais il commence à y penser)

Forts de ces avancées, nous voilà partis faire le tour de l'île, histoire de se dégourdir les béquilles. Sur ce que nous avons vu, Moorea est sans doute l'île qui présente le plus de diversité (pics rocheux, lagons, forêts, cultures mais malheureusement pour certains, relativement peu de plages)

Vue du Belvédère, un marae et un champ d'ananas sur la route y menant, et l'inévitable lagon.

Et comme quoi, avec une bonne logistique, toutes les balades sont permises.

Pour bien finir la journée, un vrai coucher de soleil (ou un coucher de vrai soleil) et un petit sashimi polynésien.

Comme vous avez été un peu privés de photos ces derniers temps, on ne résiste pas au plaisir de vous adresser des photos reçues d'une "copine" rencontrée à Maupiti et qui disposait d'une appareil photo sous-marin.

Raie manta (celle de 3m) et jardin de corail à Maupiti 
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Pluie au réveil et malgré le retour rapide du soleil, le temps restera maussade toute la journée (couvert et très lourd)

Pendant que Jeanmimi réglait les derniers détails de notre retour précipité et envoyait nos dernières cartes postales (la vie continue et c'est bien le moins qu'on puisse faire vus tous vos messages de sympathie), Bribri a quand même pu profiter de la plage et de la piscine (et moins drôle, des magasins du coin : paraît-il que cela aiderait les femmes à se remonter le moral, mais aucune étude scientifique sérieuse n'a jamais pu le prouver). Par contre, nous ne sommes pas allés à Tiki Village (spectacles de chants et danses tahitiens) compte-tenu des fortes pluies de la nuit et du fait que les béquilles de Jeanmimi n'ont pas de patins anti-dérapants.

Pas de photos donc (nous commençons déjà votre cure de désintoxication) mais de nouveau apéro et resto.

PS (j'attendrai d'être déplâtré pour dire "En marche"). Beaucoup d'entre vous s'étonnent de nous voir garder le moral et conserver une bonne dose d'humour (même s'il reste parfois corrosif voire cynique) malgré les circonstances. Sachez qu'il ne s'agit en aucun cas d'une posture (encore moins d'une imposture) mais d'une philosophie ancrée en nous et plus particulièrement en Jeanmimi (théorie du verre à moitié vide ou à moitié plein : quand il voit un verre plein, il le vide et quand il voit un verre vide, il le plaint)

Et nous avons trouvé une bonne douzaine de raisons, sinon de nous réjouir de notre sort (faut pas exagérer), du moins de penser que nous avons pas mal de chance (et puis, comme disait Alfred de Vigny, "crier, gémir ou pleurer est également lâche")

  1. Cela aurait pu nous arriver au début de notre voyage et non à la fin (bonjour, les séances de kiné en NZ ou aux Fidji)
  2. Cela aurait pu nous arriver dans un pays anglophone (bonjour, la communication avec les toubibs)
  3. Cela aurait pu nous arriver aux Fidji (bonjour les transferts et la qualité des soins)
  4. Mon adresse mail aurait pu être piratée ce trimestre et non en septembre dernier (bonjour, les changements d'avion et les appels d'assistance)
  5. mon ordinateur aurait pu tomber en panne (pas de contacts avec vous tous et aucune référence pour les documents nécessaires - je scanne tout et emporte mes archives avec moi)
  6. nous aurions pu réserver avec un tour opérateur français en non pas avec des agences locales (bonjour, le décalage horaire)
  7. J'aurai pu me casser la jambe et la cheville droite au lieu de la gauche (alors que là, avec notre Civic automatique, je serai autonome pour la rééducation)
  8. J'aurai pu avoir mes lunettes dans la poche gauche et ma caméra dans la droite. Et c'est quand même plus facile de se passer de l'une que des autres
  9. J'aurai pu également me casser en plus un doigt, une main ou un bras (bonjour, les béquilles)
  10. Nous aurions pu avoir un temps de chien depuis que je suis immobilisé (bonjour, le moral de Brigitte)
  11. J'aurai pu me casser 2 côtes au lieu d'une (dernier dommage collatéral dont je ne vous avais pas encore parlé et que j'ai découvert tardivement)
  12. Bribri aurait pu "sucer la roue" du Jeanmimi , se prendre le trou et les gravillons, lui passer sur le corps ou la tête et l'accompagner à l'hosto.

Alors, tout bien considéré, elle est pas belle la vie ?

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La pluie s’est arrêtée au réveil mais le temps rester maussade toute la journée avec des températures “sibériennes” (22 à 25°C)

Direction l’embarcadère du ferry où JM va retrouver un fauteuil roulant (le confort amenant le réconfort) et Brigitte restituer notre Clio de location.

A l’arrivée à Papeete, la directrice de notre agence de voyages nous attendait pour, d’abord nous conduire à l’hosto récupérer le dossier médical de JM, et ensuite à notre hôtel où, de nouveau, nous attendait un fauteuil roulant et un appareillage spécifique pour handicaps dans notre salle de bains

Grâce à notre “copine” Noémie (jeune stagiaire de l’école hôtelière que nous avions rencontrée il y a 15 jours lors de notre premier passage à Papeete et qui s’est depuis luxé l’épaule en faisant du surf – il n’y pas que le vélo qui est dangereux -), nous ne paierons que la moitié du supplement pour départ tardif demain soir.

Le soir, de nouveau apéro (avec Noémie) et resto avec une bonne surprise : un spectacle de chants et danses des îles Marquises

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Trombes d'eau de 4h à 8h du matin. Temps maussade (avec pluies intermittentes) et très moite toute la journée (mais on s'en fout, on a la clim et nous n'avions pas l'intention de sortir) . On aura moins de regrets de partir.

Internet rétabli (pas dans la chambre, mais sur le balcon), l'étape 72 a pu être mise à jour et on a même pu avoir Johanna et le père de JM sur Skype.

Notre retour s'annonce donc sous les meilleurs hospices (papa, ne corrige pas, la faute est volontaire, compte tenu des circonstances).

Nana, les Polynésiens

En attendant notre transfert à l’aéroport, voice nos premières impressions sur la Polynésie française.

Comme pour les Fidji, nous sommes loin d’avoir visité la Polynésie française .En effet, 5 îles et 1 seul archipel sur les 118 îles et les 5 archipels ne constituent pas un échantillon représentatif, même si cela permet une première approche.

Si notre séjour aux Fidji avait été on ne plus différent des 2 précédents, celui-ci, comme vous avez pu le constater, mérite le pompon de l’originalité .

Plusieurs idées-forces peuvent caractériser notre séjour :

  • - l’hospitalité : nous avions été agréablement surpris par l’accueil des Australiens mais nous sommes allés crescendo dans notre périple (c’est sans doute pour cela que nous n’allons pas à Hawaï, de peur d’être déçus !?!!!)
  • - la grande différence entre les TOM et les DOM (Antilles et Réunion que nous connaissons assez bien) : à part le fait de parler Français et de voir les fonctions régaliennes (armée, justice, affaires étrangères, éducation nationale et en partie santé) assurées par Paris, le reste garde une grande autonomie et indépendance .
  • - la place faite au “3ème genre”,les mahu (hommes vivant comme des femmes et s’occupant des enfants et des tâches ménagères, souvent travestis, pas toujours homosexuels, ).
  • - La grande religiosité (pour moitié catholique, pour moitié protestante) de la population. Cela peut paraître antinomique avec le paragraphe précédent, mais quand ells le veulent les Eglises peuvent se montrer intelligentes et pragmatiques
  • - L’absence d’hostilité vis-à-vis des métropolitains (apparemment nous n’aurions jamais été profiteurs, esclavagistes ou colonisateurs comme dans d’autres contrées).

L’accident du Jeanmimi lui a en outre permis de mieux pénétrer le milieu local (les discussions avec les autochtones, infirmières, aide-soignantes, femmes de ménage et jardiniers des hôtels) qu’il ne l’aurait fait comme simple touriste.


Et pour finir, comme d’hab , les stats de JM

Nous avons parcouru :

690 km en avion

508 km en voiture

148 km en bateau

23 km en vélo (bon, on oublie)

28 km à pied (de plus en plus ridicule, même en moyenne quotidienne)

80 à 100 m en béquilles et 200 m en fauteuil roulant

sur 20 jours :

1 jour complet de pluie (mis bout à bout sur 5 jours)

2 jours de temps maussade

6 jours de beau temps mais avec plus ou moins de nuages

11 jours de grand soleil

Les températures ont oscillé de 22 à 35°C

Bilan finalement pas si mauvais que cela, malgré les témoignages des amis et nos craintes


Brigitte a conservé 743 photos (après tri)

JM a filmé x h (appareil de mesure HS)

Nous avons envoyé 48 cartes postales personnalisées (uniquement électroniques)

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Nous voici de retour après 30 h de salle d'attente dans les aéroports, d'avion (8h + 11 h) et de voiture.

Tout s'est bien passé : fauteuil roulant pour tous les transferts (Papeete, Los Angelès et Roissy), pas de surclassement mais aménagement de nos réservations (JM a même pu s'allonger de LA à Paris, heureusement pour sa jambe qui avait pris toute la place disponible dans le plâtre de Papeete à LA). Vincent nous attendait à Roissy pour nous conduire à Issy où la Civic a démarré au quart de tour et nous a conduit sous le soleil à notre sweet home.

Un épilogue sera rédigé les prochains jours pour clore ce blog.

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Nous avons à peu près repris nos marques (à défaut de nos esprits) et absorbé le décalage horaire.

Il nous faut donc conclure ce magnifique voyage en mettant entre parenthèses la maladresse du Jeanmimi, épiphénomène qui, s'il a procuré certains désagréments, n'altérera en rien nos souvenirs et le plaisir que nous avons eu à découvrir l'Océanie.

A vous tous qui nous avez suivis, un grand merci : pour vos commentaires, humoristiques, admiratifs, mais toujours chaleureux. Pour votre présence à des milliers de km. Pour la discipline que vous nous avez imposée de tenir pour la première fois un véritable carnet de voyage. Pour votre mansuétude sur les délires épistolaires du Jeanmimi. Pour votre admiration sur les qualités de photographe de Bribri (bien aidée, il est vrai, par la magnificence des paysages et des sujets).

Un grand merci également à Christophe, Camille, Valérie et Elodie qui ont organisé nos étapes suivant nos desiderata et nos goûts.

Une question qui reviendra certainement lorsque nous évoquerons avec chacun d'entre vous les péripéties et les étapes : qu'avez-vous préféré ? Difficile d'y répondre, et même la Bribri et le Jeanmimi peuvent avoir sur ce point un avis divergent. TOUT et particulièrement :

  • la faune et la flore en Australie
  • les paysages volcaniques en Nouvelle Zélande
  • le dépaysement aux Fidji
  • les extraordinaires couleurs en Polynésie Française
  • la richesse des cultures
  • et partout, la gentillesse, l'accueil et l'hospitalité.

Nous rentrons donc infiniment plus riches que nous sommes partis (nous parlons bien sûr en culture et connaissances, voire sur notre maîtrise de l'anglais, car du côté portefeuille ...)

Alors, nous allons profiter de notre sweet home (jusqu'à la prochaine escapade, vraisemblablement sur la route des Incas sans oublier le prétexte (en avions-nous réellement besoin ?) et le fil directeur de ce voyage ; nos noces d'émeraude.

Et pour finir (à la satisfaction de certains et à l'exaspération des autres) les sempiternelles statistiques du Jeanmimi :

  • nous avons parcouru 53 889 km (en 79 jours, soit 1 jour de moins que Phileas Fogg) dont 44 008 km en avion sur 16 vols, 9082 km sur route (navettes et bus compris), 83 km sur rail, 393 km en bateau, 323 km à pied (soit 4,3 km par jour en moyenne) pour 1890 m de dénivelé.
  • nous avons passé 61h dans les avions et 42h dans les aéroports (soit plus de 4 jours en tout)
  • sur les 75 jours restants, 44 jours de grand beau temps, 19 jours de beau temps, 7 jours de temps maussade et 5 jours de pluie.
  • les températures ont oscillé de 9°C à 40° C.
  • nous avons parcouru 35° en longitude et 26° en latitude (soit un quadrilatère dont les coins seraient Londres, Moscou, Agadir et Téhéran)
  • Bribri a conservé 3045 photos (cela nécessitera peut-être un 2e tri) et Jeanmimi espère récupérer sur sa caméra les 5h15 de films avant montage
  • incroyable mais vrai (Bribri en est témoin) : pour Jeanmimi, 0 whisky, 0 cigarillo et 0h de sieste (mais il a commencé à rattraper son retard depuis son retour).