Carnet de voyage

Vers des pays en "Stan"

41 étapes
52 commentaires
Nous gardons un merveilleux de l'Ouzbékistan à Noël 1987. Nous y retournons, en été cette fois, et découvrons aussi le Kazakhstan.
Juillet 2023
6 semaines
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CDG 1 a fait peau neuve. Bon le piano c'est joli, quand on n'a pas droit à "au clair de la lune " plein de fausses notes pendant 20 minutes...

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Nous arrivons à 2h00 du matin à Astana (22h00 en France). On attend le petit matin pour prendre un bus pour le centre-ville. On ne prendra pas le taxi, on a du temps devant nous ! Acheter un ticket de bus s'avère impossible. Il faut acheter une carte sim, et payer dans le bus grâce à une application. Après un grand moment de solitude qui nous rappelle nos voyages en Chine, on finit par comprendre les explications... via un mélange de russe, de Kazakh et de Google translate ! Il faut dire qu'après une nuit blanche, c'est un peu dur...

Aucun plan de bus affiché, aussi on descend dès qu'on voit que le bus ne prend plus la direction voulue. Il faudra marcher 3,5 km avec nos bagages. Balade pas trop désagréable, il fait bon, la ville est très aérée. On arrive enfin au Kapsula Hotel, auberge de jeunesse style japonais, avec des dortoirs en capsules et une seule chambrette (pour nous). On n'est pas dépaysés, on se croirait dans notre Gemcie !

Centre commercial à côté de l'hôtel

Opéra d'Astana

Le Khan Shatyr, centre commercial en forme de yourte penchée. Des magasins très modernes, mais aussi plein de jeux et de manèges, et au dernier étage un centre aquatique !

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Nous nous rendons à la nouvelle gare pour acheter nos billets de train pour Almaty. Nous avons la désagréable surprise d'apprendre que tout est complet. On nous suggère l'avion... Achat par internet avec FlyAristan. Heureusement une employée nous aide, elle partage la connexion de son téléphone avec nous et nous guide, en alternant sans cesse la traduction russe français (Spasiba Gougoul, dit la dame !) (Merci Google !) Heureusement pour le paiement j'avais créé une carte virtuelle hier... La façon de voyager a bien changé !

Soulagés, on s'alimente d'un plov (riz, légumes et quelques lamelles de viande) à la gare, puis on part à la découverte du centre moderne : musée national, mosquée du sultan Aziret, monument Kazak Eli, palais présidentiel, tour Bayterek et les fontaines chantantes.

Au sommet du Bayterek, le jeu consiste à poser sa main dans l'empreinte de celle du président. On n'aime pas trop faire 45 minutes de queue pour enrichir le culte de la personnalité, mais la curiosité l'a emporté, et l'ambiance était conviviale. Une jeune femme prend le portable de chaque groupe de personnes et fait les photos, c'est amusant !


Musée national

Mosquée du sultan Aziret

Arrosage au camion (le gars conduit et arrose en même temps), palais présidentiel et tours dorées

Arrosage avec camion

Montée à la tour Bayterek

On fait comme tout le monde !

Fontaines chantantes et retour dans notre quartier

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La mosquée Nour Astana, qui est plus belle de loin que de près !

Belle randonnée dans le parc Astana, plein d'attractions pour les enfants et les jeunes. Le pont Atyrau, réservé aux piétons, est très beau. On longe la rivière pour rejoindre l'autre pont et la plage (baignade, pédalos, avirons). Nous rentrons en traversant une forêt, passons devant le Kazakhstan miniature (mais trop tard il est fermé), on s'arrête devant le drapeau géant (Jipy grimpe sur le point de vue), et on rejoint le cirque.

Nous sommes ravis de notre étape à Astana, ville très aérée et moderne. On voit partout des immeubles en construction, Astana devrait être terminée en 2030.


Le drapeau géant

Le cirque

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1er août

FlyAristan ayant demandé d'arriver 4h avant en raison de travaux dans l'aéroport,  on se lève à 5h00. L'auberge de jeunesse nous appelle un taxi qui nous emmène en 20' à l'aéroport pour 4 €. Désagréable surprise, l'enregistrement ne commence qu'à 9h00, on aurait pu dormir 3h de plus. On a un gros retard de sommeil à rattraper !

À Almaty, on prend le bus 92 qui va au centre-ville, mais notre carte sim beeline pour payer le bus ne fonctionne pas ici. Le chauffeur accepte les espèces, espérons qu'ils accepteront les jours suivants. Et comme à Astana, le bus ne prend pas la direction souhaitée une fois en ville, le trajet n'étant pas le même à l'aller et au retour, et on n'a pas encore téléchargé l'application 2GIS qui nous rendra biendes services... Encore 1,5 km en portant les bagages ! On aurait dû prendre un taxi, on a du mal à se défaire de nos habitudes de routard... Il fait 38 degrés et le soleil tape fort...

Nous n'avons pas réussi à trouver sur booking une petite chambre. Aussi on a loué pour 4 jours un appartement, pour 50€ la nuit, c'est vraiment super. L'immeuble ne paie pas de mine, mais l'appartement est refait à neuf. La logeuse nous attend, avec une belle plaque de chocolat du Kazakhstan et deux bouteilles d'eau ! On n'a qu'à descendre en-dessous pour faire du ravitaillement, on va pouvoir se retaper !

Dans la soirée nous allons au parc Panfilov, la cathédrale colorée est illuminée, les calèches, les ânes, les petites voitures et les patinettes sont de sortie.


Au retour nous passons devant un grand centre thermal, Arasan baths.

On passe la soirée à essayer de résoudre en vain un souci : nous recevons nos mails Orange mais impossible d'en envoyer. On découvrira le lendemain que nos mails partent depuis le wifi du tourisme office, c'est donc un problème de sécurité de wifi !

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2 août

Ce matin le temps est maussade, on a même droit à un peu de pluie ☔️.

Nous allons à pieds à l'office de tourisme, 3 km pour s'imprégner de la ville, très arborée.

Beaucoup de rues décorées, des jeux pour les enfants et des accessoires de gym pour les adultes !

À l'office du tourisme, pas de cartes, pas de prospectus, juste un jeune homme qui parle anglais (super) avec son portable ! Il est efficace, il nous dégotte une mini agence pas très loin qui organise des tours au canyon de Charyn. Bonne surprise, car on avait abandonné l'idée d'y aller !

Ce jeune homme aussi m'explique le moyen de télécharger l'application pour payer le bus à Almaty (onay), mais nous ne l'utiliserons pas car il faut la charger avec une carte de crédit, on ne peut pas utiliser ce qu'on a sur beeline. Ça ne vaut pas le coup pour 3 jours. On peut payer les bus et le métro en espèces, tant pis si c'est un peu plus cher.

On finit la randonnée par la grande place du monument de l'indépendance du Kazakhstan, face aux montagnes.

Cette fois on rentre en métro. Il est tout propre... Mais il y a encore peu de stations.


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Nous commençons la journée par le parc de Panfilov :

Cathédrale Zenkov, orthodoxe, qu'on a vue de nuit le premier soir

Monument aux 28 gardes de Panfilov, avec un mémorial pour les soldats tombés au combat de la seconde guerre mondiale et un autre pour ceux tombés en Afghanistan.

Musée des instruments de musique

Nous allons au Green Bazar, immense marché. Propre et bien organisé... On ferait bien une provision de fruits et d'épices !

On en profite pour goûter aux mantis (raviolis), délicieux !

La mosquée centrale d'Almaty

Retour par la rue piétonne Zhibek Zholi

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4 août

En métro nous rejoignons Abay monument, d'où un téléphérique (ici ils disent une gondole) nous monte à Kok Tobe, la colline bleue. On y allait pour voir les montagnes. Nous sommes un peu déçus car les points de vue sont inaccessibles à cause de travaux, et de toute façon il y a peu de neige.

Femmes Ouzbek

Heureusement nous avons vu les Beatles !

La colline est un grand parc d'attractions.

Location de costumes pour photos

Almaty, "la mère de la pomme". Lors d'une exposition dans le Calvados, on a appris que les premières pommes venaient d'Almaty.

Un petit zoo présente des animaux venant de divers endroits du monde.

En fin de journée, nous retournons au parc Panfilov, où un écureuil joue à cache-cache avec une petite fille !

Nous visitons le musée des instruments de musique. Une partie est réservée aux instruments du Kazakhstan, l'autre aux instruments étrangers.

Nous rentrons par la rue piétonne Zhibek Zholi, très animée le soir. Petits et grands s'arrosent dans les fontaines, jouent, chantent, dansent, exposent leurs peintures, et mangent !

Pour faire la quête, les chanteurs affichent leur numéro de téléphone où vous pouvez directement envoyer de l'argent. Tout se paye par téléphone, y compris les 20 centimes des toilettes publiques !


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5 août

Renat et Berrik viennent nous chercher à 7h00.

On n'avait pas réalisé, mais 300 km nous attendent jusqu'aux dunes, y compris 50 km de piste d'un épais gravier, type de route à tête à queue. À notre surprise la voiture est une petite kia, pas une 4x4 !

Renat nous expliquera que d'habitude ils font le voyage aux dunes à part. (Il ne nous l'a pas proposé.)

En route nous longeons un immense lac, où les vacanciers viennent pêcher, et le Las Védas kazakh, plein de casinos.

On verra aussi les canalisations de gaz extérieures comme dans presque tous les anciens pays de l'est.

Aux dunes chantantes, il fait très chaud, malgré un petit vent. Nous nous contentons d'observer la dune principale d'en bas. Nous ne sommes que trois couples de touristes, des italiens en jeep aménagée qui ont l'intention de dormir ici, et des jeunes français à qui on n'a pas le temps de parler, ils filent comme des flèches au sommet de la dune !

Nous prenons la route du Canyon de Charyn. Un troupeau de chameaux traverse devant nous...

Nous déjeunons à 16h30...


L'avantage, c'est que nous arrivons dans la soirée au canyon de Charyn,  314 km plus loin !!!

Beaucoup moins de touristes, et beaucoup moins de chaleur pour descendre les 2,7 km dans le canyon jusqu'à la rivière. La journée des minibus russes remontent les gens. Tant pis, nous remontons à pieds courageusement !

Nous sommes ravis de cette balade, c'est encore plus beau avec les couleurs du soir.


Nous avons encore 115 km à parcourir de nuit pour atteindre l'entrée du parc de Kolsay, où la femme de Renat nous attend. Ils possèdent 2 yourtes, plus une troisième pour cuisiner. Il est 23h00 !

On étale les matelas contre la table, on ira aux toilettes dans "la cabane au fond du jardin " et on se débarbouillera aux lingettes.

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6 août

À 9h30, Renat et Berrik viennent nous chercher, avec la femme de Renat, et leurs 2 garçons de 4 et 11 ans. Ils ont un appartement à Kolsay. La belle-sœur de Renat (le portrait d'Annie Gregorio) logeait avec son fils dans la yourte à côté. Nous passerons donc ce dimanche avec toute la famille, très sympathique.

Beaucoup d'habitants d'Almaty viennent passer le week-end en montagne l'été pour chercher un peu de fraîcheur.

Il y a donc beaucoup de monde aux lacs, et beaucoup d'attractions : se costumer en kazakh traditionnel et poser avec un aigle, se mettre avec le drapeau du.Kazakhstan sur un plateau autour duquel tourne une caméra vidéo, faire du tir à l'arc, faire une promenade à cheval, ou du bateau sur le lac.

Renat nous propose une promenade en barque. C'est très agréable, surtout que nous n'avons pas à exercer nos piètres talents de rameurs !

Pour aller au lac de Kaindy, situé à plus de 1700 m d'altitude, il vaut mieux laisser les voitures à Satî et parcourir les 13 km de mauvaise piste (qui traverse deux fois la rivière) avec un minibus russe.

Au parking, on peut déjeuner dans les gargottes.


Puis il reste 2 km jusqu'au lac. On peut faire une partie à cheval, ou avec un minibus russe. C'est cette dernière option choisie par la famille. Il reste encore à  descendre une sacrée pente, qui sera un peu essoufflante à remonter ! La femme de Renat m'aide bien.

Dans le lac de Kaindy émergent des arbres morts. Ils arrivent néanmoins à conserver leurs aiguilles en raison de la froideur de l'eau qui ne dépasse jamais 6 degrés. Ce lac a été créé lors d'un tremblement de terre survenu en 1911 qui a déclenché un important glissement de terrain.


Retour sur Almaty (300 km de bonne route) en s'arrêtant à un point de vue sur le canyon. On arrivera à 20h30 dans une auberge de jeunesse près de la gare routière.

Aituar tour, situé dans l'hôte Astana international (Aituar est le prénom du fils aîné de Renat).

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7 août

Nous prenons un bus pour la gare routière située à 2 km. Les grands bus ne circulent que la nuit, c'est donc une machroutka (minibus) qui nous conduira à Taraz, à 500 km. Nous arrivons à 16h15 à Taraz, plus tôt que prévu, bien que par endroit la route soit en travaux. On se dit qu'on aurait pu aller directement à Shimkent. Tant pis, on a retenu une très belle chambre pour 22 €, (Keruen hôtel), on a besoin de repos.


Il pleut toute la soirée, nous n'irons pas au centre-ville. Nous tapons dans nos réserves soupe et purée, on complète par yaourt, pain et chocolat achetés dans la petite supérette du coin.


8 août

Pluie battante ce matin. On a la bonne idée de demander à la réception où on doit prendre le minbus pour Shimkent. Ce n'est pas du tout à gare principale où nous sommes arrivés hier ! La dame nous commande un taxi, type Uber, à peine plus cher que le bus, pour la gare Zhansaya, tout ça grâce à l'application sur son portable et au traducteur (elle ne parle pas un mot d'anglais). On peut suivre sur son portable le trajet que fait le taxi pour venir se garer devant l'hôtel et savoir quand il faut affronter la pluie pour déposer nos bagages dans son coffre qui s'ouvre automatiquement, car lui reste au volant.

Le chauffeur, très sympathique, nous dépose devant une machroutka presque pleine.


On nous dépose 180 km plus loin, à la gare de Samal, à Shimkent.

Encore une ville immense, il faut compter 10 km, deux bus, 1h de trajet dans une ville assez polluée. Heureusement, grâce aux deux portables, l'un sur MapsMe pour suivre le trajet, et l'autre sur l'application qui nous indique les bus à prendre (connecté avec la carte Sim), on arrive à bon port !

Après notre installation à l'auberge de jeunesse Art House Sweet Home, où l'accueil est très sympathique, on part faire un tour au centre de Shimkent. On se contentera de voir le monument de l'indépendance, la mosquée Ordabasy, et l'environnement proche. Il est trop tard pour les musées.

Un mur de livres

Canalisations de gaz

Le marché

Mosquée Ordabasy

Monument de l'indépendance

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Sayram

Saïram

9 août

Nous prenons le bus 30 près de l'auberge de jeunesse, pour le village de Saïram, à 12 km, qui est en fait la banlieue de Shimkent.

Il reste d'anciens mausolées éparpillés dans Saïram. On constate une population plus traditionnelle, les femmes notamment sont plus couvertes.

Rien d'extraordinaire cependant, les mausolées semblent un peu abandonnés, ou en travaux de rénovation, ainsi que la grande mosquée. Beaucoup de béton...

La balade est quand même agréable, il fait chaud mais un vent léger la rend supportable.

Minaret Kydyra

Mausolée Karashashana

Mosquée du Vendredi

Grandes portes de métal sur mur de béton

Préparatifs de mariage

Portes de la ville

Mausolée Abdul Aziz Baba

Dans le bus, une dame fait payer (à l'aller c'était un petit garçon)

En cas du midi, saucisses feuilletées

Bien agréable de se faire la cuisine à l'auberge de jeunesse, d'autant que nous y sommes quasiment seuls !

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10 et 11 août

Ce matin nous rejoignons Turkestan, réputé pour le Mausolée de Khoja Ahmed Yasavi, maître soufi célèbre (1093-1166), commandé en 1389 par Tamerlan pour remplacer un plus petit du XIIe siècle. Mais ce monument, l'un des plus grands de son époque, fut laissé inachevé au moment de la mort de Tamerlan en 1405. (Unesco)

Les photos sont interdites à l'intérieur du mausolée, c'est une pierre tombale dorée que l'on aperçoit à travers des grilles en bois. La partie avant contenant un immense chaudron est actuellement en travaux,  donc pas visible. Le mausolée est mis en valeur par un immense parc, pas encore terminé. Des fontaines, des bâtiments modernes, une mosquée neuve... On se demande comment c'était avant ! On a la réponse grâce à des photos, au petit musée d'histoire.

Mosquée du vendredi, dont il reste quelques colonnes

Mosquée semi-souterraine

Bains, qui étaient encore en activité jusqu'en 1975, avant de devenir un musée

Musée d'histoire

Ville moderne autour du Mausolée

Nouvelle mosquée

Centre-ville et bazar

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11 août by night

Nous avons vu sur internet des images de rivière, de bateaux, d'illuminations... Intrigués nous décidons de ressortir à la nuit tombée et d'aller vers cette boule dorée qu'on aperçoit de loin. On découvre alors un immense complexe tout neuf, qui longe une rivière artificielle, avec des magasins et plein d'attractions. Il fait très bon, c'est animé, alors on marche jusqu'au bout... et là, surprise, en plein air, sur le bassin final, se déroule un magnifique spectacle pyrotechnique. C'est toute une histoire qui est racontée, avec 7 barques, des danseurs. On devine qu'un méchant veut tuer son rival (un prince ?) mais un ange et un drôle d'animal veillent, le prince ressuscite et la princesse est heureuse !

Superbe soirée... de quoi émouvoir notre âme d'enfant...

La grosse boule dorée est un flying théâtre, (un peu comme au futuroscope), on doit avoir l'impression de voler au-dessus du Kazakhstan.


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Nous avions demandé à notre logeuse de faire une excursion aujourd'hui à Sauran et demain à Otrar. Mais le mystère de la communication par Google fait que ce matin, notre taxi nous a annoncé qu'on faisait tout dans la journée...


Otrar, également appelée Farab, est une ville fantôme du sud du Kazakhstan, située sur le Syr-Daria. Elle faisait partie du royaume du Khwarezm quand son gouverneur fit massacrer en 1218 une caravane de marchands-espions envoyés par Gengis Khan... Ce fut le point de départ de l'invasion sanglante menée en 1220-1222 par les armées mongoles en Asie centrale et qui, après Otrar tombé le 16 février 1222, dévasta Boukhara, Samarcande, Merv, et bien d'autres villes de la région. En 1405, Tamerlan mourut à Otrar alors qu'il partait en campagne contre la Chine des Ming. (Wikipedia)

Belle boucle à parcourir, mais les restaurations sont d'un aspect un peu trop cimenté.

Les bains

Restes de la mosquée
Restes des fortifications

Porte nord

Arrêt au Mausolée Aristanbab Kesenesi, haut lieu de pèlerinage. Les pèlerins apportent des bouteilles et des bidons vides pour repartir avec de l'eau du puits sacré, après avoir écouté une prière dans le Mausolée.


Sauran était une ancienne cité médiévale prospère. La forteresse de Sauran était très importante. Les fouilles archéologiques se poursuivent. C'est surtout le paysage qui est impressionnant, les anciennes fortifications en plein désert !

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13 août

Étant donné que nous avons visité les deux sites archéologiques hier, il nous reste une journée bonus à Turkestan. On va essayer d'en faire une journée agréable avant de quitter le Kazakhstan.

On en profite pour préparer la suite, réserver hôtels et trains en Ouzbékistan. (eticket.railway.uz)

On émet chacun un souhait : Jipy a repéré, dans un livre feuilleté à l'auberge d'Astana, un mausolée à quelques kilomètres de Turkestan. Moi j'ai regardé une vidéo du flying théâtre, j'ai très envie d'y aller. Le secret du bonheur étant de faire plaisir à chacun, nous prenons le minibus 9 qui nous dépose à 800m du mausolée Gaukhar Ana. C'est tout petit, avec la tombe recouverte de draps verts et blancs à l'intérieur. Quelques pèlerins préparent le pique-nique. Rien d'extraordinaire, juste une promenade dans la campagne... Au retour le minibus nous balade dans la banlieue, ce sont des petites maisonnettes en ciment, on est prêts à parier que d'ici dix ans elles n'existeront plus, et que  les gens seront relogés dans les immeubles modernes qui poussent tout autour de la ville. Le centre moderne va sûrement s'étendre.

Nous allons déjeuner dans un beau restaurant. Mais comme d'habitude il n'y a que des pâtes, de la viande, des raviolis et du bouillon. Au moins c'est bien cuisiné... Pour les légumes, ben on en aura plus tard, j'espère !

Après une petite sieste digestive, nous allons au flying théâtre. C'est assez Disneyland. On traverse d'abord un petit musée (la préhistoire, les yourtes, la route de la soie, puis une petite vidéo sur l'évolution de Kazakhstan.) Puis on s'installe dans les fauteuils, l'hôtesse vérifie qu'on a rangé nos sacs et bouclé la ceinture de sécurité ! Les sièges s'avancent dans le vide, et grâce à un système de projection vidéo, de sièges qui bougent, de gouttelettes qu'on reçoit en traversant les nuages, nous voilà partis derrière un aigle pour un fabuleux voyage. Nous survolons les dunes de sable, le Charyn canyon, nous plongeons dans le lac Kaindy, on se glisse entre les deux tours dorées d'Astana jusqu'au Bayterek, puis on survole Turkestan et son grand mausolée.. On en sort émerveillés, les larmes aux yeux... C'est court mais fantastique. A faire à la fin d'un voyage au Kazakhstan !

Je viens de voir qu'il y a un flying théâtre au futuroscope, un en Espagne, un en Italie...

La route de la soie

Nous approchons du bâtiment qui nous fait penser à l'opéra de Sydney, pensant à une salle de concerts. Il n'est pas encore fini, mais ce sera apparemment un bâtiment religieux, sorte de medersa.

On ne peut pas quitter Turkestan sans admirer le mausolée au coucher du soleil. La température est vraiment très agréable, nous ne sommes pas les seuls à le penser. Beaucoup de touristes kazaks se promènent, en faisant un grand nombre de selfis !

Les oiseaux s'en donnent à cœur joie et font un sacré concert!

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Le 14 août, nous avons effectué le trajet Turkestan - Tashkent, via Shymkent. C'est assez facile, les deux trajets se sont enchaînés sans qu'on ait besoin de changer de gare à Shymkent.

Avant la frontière nous avons pu changer nos derniers Tenge kazaks en Soums Ouzbeks. Nous allons être millionnaires, un billet de 1000 Soums valant environ 10 centimes d'euros.

La frontière a pris un peu de temps car il y avait beaucoup de monde, des mères avec enfants bousculant pour passer devant. Il devrait y avoir une file spéciale pour elles.

Le bus 169 nous emmène à Shakhristan, de là nous avons pris le bus 93 qui nous a déposé près de l'auberge de jeunesse Safarov's family.

15 août

Le bus 13T nous transporte à la gare ferroviaire, près de la Cathédrale ND de l'Assomption. Les photos y sont interdites. On était prévenus, on n'en fait pas. Mais les gardiens ne sont vraiment pas aimables : on rentre dans une petite salle où trône une fontaine, les gens remplissent leurs bouteilles. On essaie de comprendre avec le traducteur les vertus de cette eau, mais notre carte sim ne fonctionne plus. On tente de poser la question par gestes à la gardienne, qui, au lieu de nous expliquer, nous aboie dessus qu'elle ferme (il est 11h50). Comme nous on sait aboyer aussi... l'échange n'est pas agréable ! Ce sont des choses qui arrivent en voyage, on tombe sur des gens qui n'apprécient pas que des étrangers viennent comprendre leur culture...

Quelques photos du Métro, très propre, mais les trains sont assez anciens.

Le marché de Chorsu, très étendu. On y a mangé un plov délicieux et du poulet grillé.

Construction et vente de berceaux

Nous allons ensuite à pieds à la Mosquée de l'imam Khazrati, en longeant la palissade de l'immense centre islamique en construction. Il reste quelques ruines du vieux quartier.

Dans la Bibliothèque Moyi Muborak, un des plus vieux Coran, très grand, qui appartenait au deuxième Calife (photos interdites). (entrée 40 000 S). On voit aussi un Coran minuscule, et une collection de Corans traduits dans différentes langues.

La Madrasa Barakhan est devenue un centre commercial de souvenirs.

Nous reprenons le métro pour aller place de l'indépendance. On voit l'arche "des bonnes et nobles aspirations", avec ses cigognes, ses pélicans et ses colonnes de marbre.

On aperçoit de loin le globe de l'indépendance avec la statue de la mère heureuse, mais les militaires ont fermé le périmètre et font comprendre à tous les promeneurs qu'il faut déserter la place, elle ne sera accessible que demain après-midi...

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Le 16 août

Le bus 13T nous dépose à la gare de Tashkent, le train nous emmène à Samarcande. On a acheté nos billets sur internet, 7 € par personne, aussi on s'inquiète un peu... Mais non, tout se passe bien, c'est confortable, climatisé, on nous offre même une bouteille d'eau !

Gare de Tashkent

Samarcande : le bus 3 nous conduit devant notre hôtel, (Rassom), une ancienne madrasa face au Registan... Magique !

Beaucoup de changements en 36 ans, on ne trouve plus le banc de pierre sur lequel nous nous étions assis tous les deux, à minuit le 31 décembre 1987, sous la neige, devant le Registan illuminé...

Maintenant il y a une barrière, des grandes marches pour y accéder, et beaucoup de monde ! Mais le Registan est toujours aussi majestueux.

Nous réglons l'administratif : réserver une excursion à Chakhrisabz, et acheter une carte sim ouzbèque.

Traversée du marché

Visite du mausolée Bibi Kanum

À 19h00 les oiseaux font leur festival

À 21h00 on descend vite de notre chambre pour aller assister au son et lumière au Registan.

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Le 17 août

Mausolée Gour Emir

Tombeaux du Maître spirituel de Tamerlan, de Tamerlan, et de ses fils et petits-fils.

Magnifique, beaucoup d'or, et, surprenant, des motifs en papier mâché!

Carte du territoire de Tamerlan

Très vieille mosquée

Après un repas rapide, nous attendons le bus 99 pour nous rendre plus au nord, au Mausolée du prophète Daniel. Ce tombeau mesure 18m de long, car le squelette se serait mis à grandir lorsque Tamerlan l'a ramené d'Iran...

Nous reviendrons à l'hôtel à pieds, ce qui fait une belle randonnée ! Dommage qu'il fasse si chaud, il n'y a pas de vent la journée depuis que nous sommes à Samarcande. (Par contre il fait bon le soir).

Nous longeons le site d'Afrasiab et visitons le musée.

Petit tour dans le cimetière juif.

Puis nous traversons le cimetière de Shah Zinda. Nous longeons, en hauteur, tout le site des mausolées de Shah Zinda.


Nous regagnons le quartier juif pour visiter la Synagogue, en compagnie d'un couple d'espagnols. Nous sommes bien accueillis et grâce au traducteur nous arrivons à converser. Il ne reste plus que 180 juifs âgés à Samarcande, les jeunes sont partis vers Israël ou l'Amérique.

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18 août

Excursion à Shakhrisabz

Ali vient nous chercher à 9h00, et prend la route qui mène en Afghanistan.

Premier arrêt dans la montagne aride, où trône un rocher en forme de cœur. Ici aurait été tourné un western, Apachilar.

Arrêt au col, à 1800 m  d'altitude, où souffle un petit vent très agréable. Vendeurs de boules de fromage et de fruits secs

Arrêt point de vue dans la descente

Shakhrizabsz, à 90 km de Samarcande, est une des plus anciennes villes d'Asie Centrale. Alexandre le Grand y rencontra Roxane son épouse.

Région natale de Tamerlan (Timur ou Amir Timur): 1336-1405, chef de guerre et fondateur de l'Empire Timouride (1405-1507) qui comprenait la plus grande partie de l'Asie Centrale et de l'Iran actuel.

Ali nous dépose à Ak Saray, un palais somptueux, réalisé sous le règne de Tamerlan, aux dimensions impressionnantes, dont il ne reste que les deux tours. La voûte était la plus grande d'Asie Centrale.

En 1998 on pouvait encore monter dans une des tours. À l'époque il y avait encore des maisons autour. Aujourd'hui c'est un complexe touristique, avec parcs et jardins, toute la partie de la ville ancienne, a été rasée. (Merci Jacqueline pour les infos).

Deux km dans le parc, en pleine chaleur, nous conduisent à l'autre bout :

- ensemble du mausolée Dzhakhongira, mosquée Khizrati Imom (c'est le moment de la grande prière, nous sommes vendredi), et le mausolée Amir Timur.

Visite de la mosquée Kok Gumbaz, qui n'a plus l'air d'être utilisée comme lieu de culte. Sur les céramiques on peut voir des palmiers, signature des indiens et des iraniens qui ont construit la mosquée.

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Nous contournons le Registan. Beaucoup de mariés viennent s'y faire photographier.

Visite de la mosquée de Bibi Khanum,  construite sous le règne de Tamerlan fin du XIVe siècle. C'était la plus grande d'Asie Centrale.

Immense lutrin à Coran en pierre.

Traversée du marché (Siyob bazar) où nous achetons des figues et faisons une halte repas.


Mosquée Hazrati Hazr, la mosquée des voyageurs. Détruite par les mongols, elle a été reconstruite en 1823. Elle contient le mausolée du premier président de l'Ouzbékistan, Islam Karimov.

Elle a des superbes couleurs vives, et un point de vue sur le marché Siyab et Bibi Khanum.

Le prince à sa fenêtre...

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Soirée au Registan

C'est un ensemble de trois medersas disposées en U, qui ont chacune une cour carrée. Des magasins se sont installés dans les chambres des étudiants.

Ulug Beg, la plus ancienne, contient une exposition d'objets de différentes époques.

Tillya Kari, la plus récente, Elle renferme une superbe mosquée ornée d'or.

Sherdor, construite sur les restes d'un caravansérail. Elle présente sur sa façade des tigres-lions couleur de feu, portant sur leur dos des soleils à face humaine, et courant après des biches blanches.

Pour la 3ème fois nous assistons au son et lumière, cette fois nous sommes dans la cour du Registan

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20 août

Train pour Boukhara ce matin. Beaucoup de touristes !

Le bus 378 nous dépose à la périphérie de la vieille ville. Il reste 1,4 km à pieds.

Les taxis ne sont pas chers, mais quand on sort d'un lieu touristique (comme la gare), ils sont très accrocheurs... (À la frontière un taxi nous demandait 3 fois le prix normal et nous assurait que le bus n'allait pas en ville,  ce qui était faux). Aussi on garde nos habitudes de routard, le bus est bien pratique, rarement bondé, on n'a pas à marchander... En Ouzbékistan on paie 15 centimes pour un trajet. Marcher ne nous dérange pas, quoique la chaleur est étouffante à Boukhara.

Nous logeons dans une guesthouse, avec petit déjeuner superbe et famille adorable, en plein centre ville.

Balade dans la ville en fin d'après-midi, ce n'est qu'à 20h00 qu'il a commencé à faire bon !

Boukhara a dû beaucoup changer en 36 ans. Au premier abord on n'a pas aimé le côté trop reconstitué, puis peu à peu on a apprécié le contraste entre les monuments restaurés, ceux en restaurations, et ceux en ruine. Les illuminations les mettent en valeur.


Gare de Samarcande
Khoja Khalon
Madrasa Kosh Modarikhon et Abdulokhon
Mausolée des Samanides et parc Samanidov
Mosquée Boloi Havz
Remparts
Complexe mosquée Kalon, minaret, et Mir il arab
Traversée du bazar
Des chapkas en vente avec 40 degrés à l'ombre !
25

21 août

Nous nous rendons au Chor Minor en empruntant les petites ruelles.

Arrêt à la mosquée Khoja Tabband. Un arbre est incrusté dans le mur de la mosquée !

Le Chor Minor, fidèle à nos souvenirs... On peut monter sur le toit moyennant finance.

Ce matin souffle un petit vent chaud, mais on a l'impression que le ciel est plein de sable.

Un hôtel affiche 45 degrés. On trouve un petit resto qui propose un plat européen, ça va nous requinquer... On va se reposer au frais, nous sommes très enrhumés et pas très en forme...

Sortie du soir autour de la place Lyabi Hauz. On visite l'atelier de marionnettes, faites en papier mâché, selon la même technique que j'utilisais avec mes petits élèves pendant plusieurs années.

26

22 août

À 10h00 du matin les rues sont encore désertes, c'est très agréable. Un hammam nous ouvre ses portes, nous visitons, mais nous ne goûterons pas les vigoureux massages !

Madrasa Ulug Beg

Madrasa Abdul Aziz

Complexe Kalon

La citadelle, qui renferme plusieurs musées dans une ancienne mosquée, dans les écuries, et dans les anciens appartements de l'émir.

Nous longeons les remparts, hors de la zone touristique, pour manger un plov dans une gargotte.

Visite de la prison de Zindan :

On y trouve notamment une fosse de 6m de profondeur où les prisonniers et la nourriture étaient descendus avec des cordes, pour croupir avec les rats et les insectes. (Zindan en perse signifie sous terre, dans l'obscurité). Deux fois par mois les prisonniers étaient conduit sur la place à l'entrée de la citadelle où l'émir décidait qui était gracié ou exécuté.

Nous finissons cette grande balade à la mosquée Zayniddin, du 16e siècle.

27

Une petite boucle hors des sentiers touristiques, en attendant le train de ce soir. Il fait encore extrêmement chaud aujourd'hui.

Nous voulions visiter la Mosquée Magoki-Attari (musée du tapis), car c'est une des plus vieilles, mais elle est fermée le mercredi.

La Madrasa Devon Begi, où il y a un spectacle touristique le soir. Beaucoup d'artisans (dinandiers)

Nous visitons le Musée de la synagogue, avec une habitation d'été souterraine et une température de 25 degrés

Petit passage très bas dans une ruelle

Nous nous reposons un peu à l'entrée du cimetière juif.

Après un coup d'œil au Mausolée de Boboyi Poraduz, nous prenons la rue Abdullah Tukay. Des maisons très anciennes en torchi sont sûrement prévues à la démolition.

Nous rejoignons le Mausolée de Turki Zhandi.

La Madrasa Goziyon, immense, est en travaux.

Nous marchons jusqu'au musée de Fayzulloh Khodjaev, mais il y a de gros camions devant. Une équipe russe tourne un film fantastique, ils nous font comprendre que nous sommes indésirables !

La Madrasa Tursunjon est fermée et semble abandonnée.

On s'arrête devant le hammam pour femmes, Khammomi Khunzhak, des touristes français en sortent et viennent de se faire masser. Elles nous expliquent mais ne sont pas très enthousiastes.

On longe le Mir i Arab.

Repos sur un banc au Toki Zargaron, où on s'offre une glace. Alors qu'on était en train de lire, deux français s'approchent de nous en nous disant : "On vous a pris en photo vous étiez trop mignons !" Ça nous a bien fait rire ! Ces deux jeunes sympathiques sont partis pour un tour du monde, depuis 6 mois déjà, d'une durée indéfinie...

Nous récupérons nos bagages. Nos hôtes nous proposent une douche, mais malheureusement juste à ce moment il y a une coupure d'eau dans le quartier !

Avec l'application Yandex ils nous commandent un taxi. Nous sommes émus de quitter cette petite famille adorable.

Les gares en Ouzbékistan ressemblent aux gares chinoises. On ne peut y entrer que muni de billet, les restos alentours ferment de bonne heure et la cafétéria de la gare n'ouvre que peu de temps avant le départ du train. Et quand on arrive d'un train, pas question d'entrer dans la gare et d'espérer prendre un petit déjeuner !

Nous voilà partis pour Noukous, on n'a trouvé que 2 couchettes en hauteur dans le couloir, sans air conditionné. J'ai vraiment eu du mal à me hisser là-haut, (moi qui avait gagné mon écusson écureuil chez les scouts ! Pas bô vieillir...) Heureusement les gens sont très serviables et nous ont bien aidé. (L'angoisse était d'avoir besoin d'aller aux toilettes la nuit, mais non !) Finalement on n'a pas trop mal dormi, j'étais juste couverte de sable car j'avais une fenêtre ouverte face à moi (Jipy y a échappé mais il a eu plus chaud que moi).

Nous avons traversé le désert...

28

24 août

Nous arrivons à Noukous, capitale de la république autonome du Karakalpakstan.

Ville aérée, avec de grands immeubles.

Nous visitons le musée Igor-Savitsky. Il rassemble une collection d'artistes russes de la période d'avant--garde (entre 1918 et 1935), emmenées loin de Moscou par le conservateur Igor Savitsky, ce qui permit d'éviter leur destruction voulue par Staline dans le cadre du réalisme socialiste soviétique.

Le musée expose aussi une partie archéologique malheureusement fermée pour travaux.

Sarcophage de Mizdakhan
29

25 août

Après une bonne nuit à l'hôtel Family frends, nous nous rendons à l'hôtel Jibek Joli (en face mais plus cher) où nous avons rendez-vous pour un bon petit-déjeuner avant le départ avec Joydas, notre chauffeur, et sa 4x4.

Premier arrêt à la nécropole de Mizdakhan.

Dans ce lieu les zoroastriens habitant la forteresse de Gyaur-Kala, en face, y enterraient leurs morts.

Visite d'une tombe souterraine.

En face, Gyaur-Kala

Nous cherchons une mystérieuse horloge. Grâce à MapsMe, on se trouve devant un mausolée, mais ne trouvant rien qui ressemblerait à un cadran solaire, nous faisons appel à Google. Surprise, nous sommes devant un mausolée érigé sur la tombe imaginaire d'Adam. Il s'agit d'une des horloges de l'apocalypse. Chaque année une brique tombe des murs d'un bâtiment, et lorsque la dernière brique tombera, la fin du monde commencera. Cela contribue à faire de cette nécropole un lieu saint et de pèlerinage. Les pèlerins essaient de remettre les briques en place, espérant que Dieu entende leurs prières et les sauve, d'où ces petits monticules un peu partout.

Nous ajoutons nous aussi notre petite pierre...

La forteresse de Gyaur-Kala, construite au IVe siècle avant JC. Ses murs de 10m de haut impressionnent par leur puissance. Les habitants étaient des zoroastriens qui vénéraient le feu.

Nous atteignons Muynak, par une route goudronnée en très mauvais état, où un bon repas nous attend chez l'habitant. Ce lieu est connu pour avoir été un port important sur la mer d'Aral. Un film nous relate les beaux jours de Muynak et son déclin (à partir de 1984). Dans le musée sont exposés des photos et des objets de l'époque où la pêche était abondante, jusque dans les années 60. Nous passerons d'ailleurs devant l'ancienne usine de poissons.

Nous visitons ensuite le cimetière de bateaux, carcasses rouillées, trouées, abandonnées, célèbres sur toutes les photos de la mer d'Aral.

Beaucoup de gens se contentent de faire l'aller-retour à Muynak dans la journée. Nous avons fait le choix de prendre les 3 jours d'excursion, car se déplacer jusqu'à Nukus prend du temps, alors autant en profiter. Nous ne le regretterons pas !

Nous avançons dans ce qui était autrefois la mer d'Aral. Nous croisons plusieurs exploitations en pleine expansion, les fonds de la mer offrant aujourd'hui gaz et pétrole.

Nous montons par une piste difficile sur le plateau d'Oustyurt, qui nous offre de superbes paysages de falaises et de canyons.

Ancien cimetière...

Alors que nous amorçons une grande descente, ce qui reste de la mer d'Aral apparaît sous nos yeux !

À peine installés dans notre minuscule yourte on nous propose d'enfiler le maillot de bain et de reprendre le 4x4 pour nous rendre au bord de l'eau.

L'entrée dans l'eau est extrêmement difficile, il faut traverser une zone de boue où l'on s'enfonce jusqu'aux cuisses. Le patron du campement nous a accompagnés pour nous aider, sans doute au vu de notre grand âge ! D'ailleurs il me donne du Babouchka à toutes les sauces (grand-mère). On flotte comme sur la mer morte, l'eau est bonne, mais extrêmement salée. Pour sortir, on décide de se débrouiller seuls, on expérimente la technique de la marche à 4 pattes, beaucoup plus efficace, on s'enfonce beaucoup moins... Il faut ensuite nettoyer la boue avant de s'asseoir dans la voiture ! Des jeunes vont remplir un bidon d'eau de mer pour nous rendre présentables !

Heureusement au campement on a droit à une petite douche de fortune...

Dîner sous les étoiles en compagnie de deux couples italiens et une famille ouzbèque, qui font l'excursion de deux jours.

Le patron nous apporte des grosses couvertures, on est prêts à refuser (mais il insiste), et finalement on est bien contents car la nuit était fraîche !


Ps: pas de photo où on est assis sur l'eau, notre chauffeur a eu du mal à se servir de l'appareil photo !

30

26 août

On est dehors à 6h00 pour assister au lever du soleil. Un peu venteux et nuageux ce matin, il faut enfiler la doudoune, on apprécie beaucoup après les grosses chaleurs qu'on a endurées !

Alors que les 3 autres 4x4 font le trajet retour, nous partons seuls sur le plateau d'Oustyurt.

Après plusieurs arrêts sur la falaise, nous arrivons sur un ancien cimetière russe.

Puis nous descendons au bord de la mer, pour longer ces magnifiques falaises colorées. Nous visitons les ruines d'un caravansérail.

Nous roulons dans la mer asséchée, le sol sableux est couvert de coquillages ! Nous atteignons le clou du spectacle, roches aux multiples couleurs, aux formes grandioses. On ne soupçonnait pas qu'on allait trouver de tels trésors à la mer d'Aral.

Nous croisons quelques jeeps et side-cars. Il s'agit d'une compagnie chinoise qui cherche de l'artémisia pour fabriquer médicaments et cosmétiques.

Nous rentrons à la yourte pour déjeuner et nous reposer.

Jipy va faire une balade, accompagné de sa petite copine !

On nous demande de dîner à 18h00. Effectivement, une heure après, débarque une horde de 80 italiens (une vingtaine de jeeps), le campement est plein à craquer... À 23h00 on a droit à un peu de musique "boum boum" accompagnée d'italiens un peu braillards, dommage on aurait préféré une jolie musique ouzbèque !

31

27 août

À 6h00 souffle un vent glacial, qui a chassé les nuages. On a droit à un superbe lever de soleil.

On déjeune les premiers, afin d'éviter la foule italienne... Notre chauffeur est aux petits soins avec nous, et à 7h20 nous sommes sur la piste. Nous roulerons longtemps sur le plateau, croisant des troupeaux de dromadaires.

À Kubla-Ustyurt, on trouve une piste d'aéroport abandonnée, une école, un village sommaire.

On s'arrête voir un berger, qui garde chèvres et dromadaires. Notre chauffeur lui offre des légumes et lui achète un litre de lait de chamelle. C'est très bon.


Partout sur le plateau et dans la mer asséchée il y a des exploitations de gaz.

Point de vue sur le village abandonné d'Urga. On devine des flamants roses.


Point de vue sur le Tayla lake, à droite c'est une ancienne léproserie.

Le paysage est désertique.

On rejoint la grande route qui va de Nukus au Kazakhstan, et on la traverse pour rejoindre les marais salants de Barsa-Kelmes, réserve naturelle, ancienne île de la mer d'Aral.

Une petite marche dans un sol spongieux nous conduit jusqu'aux marais salants.


On rejoint la grand route, il reste 187 km pour rentrer à Noukous. À mi-chemin on s'arrête dans un espèce de grand resto-routier pour déjeuner. On y retrouve les gros camions aperçus en traversant la route.

Des femmes vendent des pastèques juteuses et délicieuses au bord de la route. Joydas nous fait goûter et nous montre les tranches en train de sécher au soleil... (Il parle de sushis).

Plus loin, on s'arrête devant un champ de coton, coton qui est la cause de tout ce pompage d'eau ! Joydas tient à ce qu'on emporte une fleur de coton et un bouton.


Puis vient le moment des adieux...

Nous recommandons vivement Ayim Tour Travel.

32

28 août

Nous prenons le train à 13h30 pour Tashkent (arrivée le lendemain à 6h00). Cette fois nous avons pu réserver des 1ères classes, à 35 € le billet ça ne valait pas la peine de s'en priver !

On a droit à du désert, du désert...encore du désert ! Parfois des fagots ont été plantés dans le sol, en carré, pour empêcher le sable d'envahir les rails. On avait vu ça en Chine.

Dans la soirée je vais chercher deux plats de nouilles en sauce (beshbarmak) au wagon restaurant. Malheureusement je ne vais pas le digérer, ça va gâcher ma nuit...

29 août

En deux bus nous retrouvons notre auberge de jeunesse Safarov's family. À 11h30 nous repartons jusqu'à la place Emir Timur.

Le grand hôtel soviétique...On y a sûrement dormi en 1986.

Balade dans la rue piétonne Sayilgoh, où s'installent des attractions. Ce sera très animé en fin de journée.

Nous regagnons la place de l'indépendance, après être repassé devant le palais Romanov.

Mais on ne peut toujours pas approcher le monument de l'indépendance. Énormément de police aujourd'hui, car le président doit passer là dans l'après-midi.

Visite du musée d'histoire :

Un peu décevant, peu d'explications en anglais, et les plus belles pièces sont parties en exposition à Berlin. De plus le 2e étage est fermé pour travaux.

En rentrant nous descendons du bus 93 un arrêt plus tôt car on a repéré les coupoles dorées d'une église orthodoxe. Tout le quartier est entouré d'une palissade, les vieilles maisons délabrées vont être détruites, laissant place à des immeubles neufs.

Nous trouvons l'entrée de l'église, et nous retrouvons en pleine cérémonie, apparemment un enterrement.

Chants, bougies, encens...

Au moment de sortir d'une supérette où nous avons fait quelques courses, le patron nous demande d'attendre... La circulation a été bloquée sur la route, les policiers veillent le long du trottoir, personne dans la rue...On peut sortir au bout de 5 minutes, on n'aura même pas vu le président !

33

30 août

Départ à 7h55 en train pour Andijan, où nous arrivons à 14h00.

La première partie du trajet, le paysage est impressionnant, montagnes arides, barrage et lac, centrales de charbon et carrières.

(Photos prises à travers les vitres teintées)

Après un long tunnel de 19 km, le paysage change, c'est la vallée verte du Ferghana et ses cultures.

Notre hôtel se situe dans la vieille ville.

Nous nous contentons de nous promener en fin d'après-midi dans le quartier : grande mosquée, ancien minaret, ateliers de couture pour costumes d'apparat.

Une avenue est coupée et gardée par la police, des banderoles lumineuses aux couleurs de l'Ouzbékistan se succèdent, peut-être en préparation de la fête de l'indépendance.

Surprise, on se trouve face à un centre commercial flambant neuf, on n'a pas vu ça depuis Astana ! C'est très surprenant, car le Ferghana est réputé pour être traditionnel, d'ailleurs la plupart des femmes sont voilées.

On en profite pour monter au 4e étage, au Food Court, et manger des frites !!! Nos estomacs sont un peu saturés de la cuisine ouzbèque...

34

Vue de notre hôtel sur le vieux marché

Nous sommes jeudi, et le jeudi c'est le jour du grand marché à Andijan. Attention, 1ère difficulté, si vous cherchez sur les cartes le Jakhon bazar, on vous indique deux marchés du même nom ! Le grand marché se trouve environ 4 km au nord de l'Eski bazar où nous habitons.

2ème difficulté, quand le guide vous dit que les machroutkas partent de l'Eski bazar, on se rend à la station contre le marché... Et là les chauffeurs nous indiquent un véhicule, qui se remplit peu à peu. Voyant des dames monter avec leur sac plein de marchandises, on trouve louche qu'elles sortent du vieux marché pour se rendre au grand marché ! Alors on demande à nos compagnons de voyage, qui nous répondent "Niet, Niet..." On ne sait pas ce que les chauffeurs ont compris, mais ils nous ont dit n'importe quoi !

On quitte nos charmants compagnons, on se dirige sur l'avenue, et là, pris de lassitude (il fait déjà 32 degrés), on dégaine l'application Yandex (maintenant je suis la reine de Yandex !) et en 2 minutes un taxi est là, il nous conduit au grand marché pour 1,50 €.

Le retour se fera très facilement en machroutka, il y en a plein qui vont au vieux marché (0,50€ pour 2).

Le marché est immense, on y trouve de tout.

On y mange bien !

On ira surtout voir les tissus, les berceaux de bébé, et admirer les toilettes de ces dames qui font leurs courses.

Pauvres nounours...

Pour connaître le fonctionnement des berceaux, il faut voir "des trains pas comme les autres"

Après des trains pas comme les autres, des berceaux pas comme les autres... 🤭

Revoir l'émission avec sur france.tv ►

bit.ly/DTPCLA-Ouzbékistan

A gauche le vendeur teste si sa cuisine est confortable...

On demande à ce vendeur de pommes si on peut le photographier, il acquièce et tient à nous offrir 2 pommes ! Certains par contre refusent la photo.

Fruits secs et brochettes

Vue sur le grand marché, qui est en creux

Promenade du soir

Le vieux marché

Monument aux morts

Parc Alisher Navoi, avec quelques attractions

Grand centre de nettoyage de voitures

35

1er septembre

Aujourd'hui c'est l'anniversaire de l'indépendance, et en plus nous sommes vendredi. Avant-hier soir nous avons manqué de peu le défilé (l'avenue coupée), et aujourd'hui, alors que nous espérions voir des manifestations folkloriques, on nous apprend qu'elles ont lieu dans la capitale, Tashkent. Tant pis.

Vers midi nous traversons notre vieux marché pour nous rendre à la mosquée.

Les hommes arrivent peu à peu et prennent place. L'espace se remplit tranquillement. J'apprends qu'il n'y a aucun endroit réservé aux femmes dans les mosquées ouzbèques, elles prient à la maison.

À 13h00, c'est le moment de la grande prière, dans la grande avenue les voitures sont garées sur 4 files, ne laissant qu'un étroit passage aux voitures qui circulent. Les fidèles sont installés dans la rue, sur les pelouses, et jusque sur l'avenue. Les retardataires courent leur tapis de prière sous le bras. C'est impressionnant.

À 13h15, c'est terminé, l'espace se vide rapidement !

Promenade autour de l'ancienne Madrasa.

Visite du musée, gratuit aujourd'hui.

Nous retournons au parc Alisher Navoi. Joueurs d'échecs, manèges, l'ambiance est détendue, comme un dimanche chez nous. Les gens nous demandent d'où on vient, on nous met des enfants contre nous pour faire la photo...Il faut dire qu'on n'a pas vu l'ombre d'un touriste !

Le stade a l'air abandonné. Derrière une maison, qui a été belle, est en ruine, ainsi que tout un espace de repos.


36

2 septembre

Une journée en trop à Andijan, on a eu du mal à organiser cette fin de voyage. En fouillant un peu, on trouve le musée Babur, à 14 km de l'hôtel, à la campagne. Youpi, on a trouvé de quoi passer une bonne journée ! On est complètement en dehors des circuits touristiques, c'est en quelque sorte une journée de vacances !

En deux machroutkas nous arrivons au site. Des restaurants, des manèges, une piste de danse, de la musique un peu casse-oreilles...

On file vers le musée. C'est juste une rotonde, mais ce n'est pas inintéressant : livres, documents en plusieurs langues sur Tamerlan, Babur, et l'empire moghol.

Le mausolée de Babur est vide, son tombeau est à Kaboul, on a mis une tombe symbolique derrière le mausolée.

Une bande de copines nous y accueille chaleureusement.

On monte un peu pour voir le paysage, on voit que ça n'en finit pas de grimper, et on est attirés par ce téléphérique de 2 km, malgré sa vétusté !

On redescend à l'entrée, on en profite pour se régaler d'une grosse brochette, puis on emprunte ce fameux téléphérique !

Un gros bateau de pierre domine une colline.

De la vallée verdoyante nous passons à la montagne aride. Paysage superbe.

L'arrivée du téléphérique est difficile, deux jeunes sont là pour nous attraper, heureusement !

Au sommet, une grande roue, des promenades à cheval, une descente en tyrolienne, des manèges rouillés abandonnés, et des abris pour pique-niquer.

On fait une petite sieste sur une balancelle, bercés par la musique diffusée par la grande roue : "Les feuilles mortes (en ouzbèque et en français)...., Besame mucho..., Sunny de Boney M... La radio-nostalgie ouzbèque !

Les balancelles sont toutes occupées par des jeunes couples d'amoureux.

En retournant vers le téléphérique, un groupe de femmes nous invite à danser. On décline poliment mais l'échange de rires et de sourires est sympathique. On voit souvent des groupes de copines de tous âges en vadrouille, et elles s'amusent beaucoup !

Nous rentrons de la même manière, téléphérique (on se fait doubler par la tyrolienne)...

puis deux machroutkas, et nous retrouvons la circulation très dense de cette grande ville, bien contents de ne pas y être au volant de notre van ! Les voitures se frôlent, se faufilent dans des trous de souris, c'est impressionnant...

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3 septembre

Andijan n'est qu'à 50 km de Osh, aussi on va en profiter pour jeter un rapide coup d'œil au Kirghizistan.

Lever 5h30, taxi jusqu'à la station de bus, et bus jusqu'à la frontière, passée assez rapidement. Gardez quand même les "Registrations" d'hôtels, car on nous les a demandées.

Le Park hostel situé au centre-ville n'est qu'à 6km de la frontière. Pas de paiement par carte ni en dollars,  il faut donc changer de l'argent, heureusement les banques sont ouvertes le dimanche. On peut aussi changer à la frontière, à un taux moins intéressant.

On tourne un peu au ralenti, il fait très chaud et on a de nouveau attrapé froid dans l'hôtel surchauffé d'Andijan (courants d'air...)

Après nous être restaurés, on attaque doucement la montée de la montagne qui domine la ville. Au moins en hauteur on est loin de la pollution ! On longe la montagne, on passe devant la mosquée Sulayman-Too, puis on grimpe doucement en passant devant le Musée dans une grotte, mais on ne le visitera pas. On monte au sommet, à la "maison de Babur", petit monument dédié à Babur qui serait passé par là.

Le panorama est très beau.

Nous redescendons droit sur l'hôtel, ça descend sec... On aura fait une belle randonnée.

La grande place, vue sur la montagne

La mosquée Sulayman Too

Le musée et la montée

Le point de vue et la maison de Babur

La descente

38

4 août

Nous ne voulons pas quitter Osh sans en avoir la vision un jour de semaine. En effet, alors que hier dimanche tout était désert, ce matin c'est l'effervescence. Il faut dire aussi que, comme en France, c'est la rentrée des classes !

Nous prenons un bus pour faire les 2 km vers un grand parc. À l'avant du bus, il y a des femmes de tous âges. On sent qu'elles nous regardent et bavardent entre elles. On devine qu'elles cherchent notre nationalité. L'une se lance "Mexicains?". "Non, Francia, Paris!" Explosion de rires et de fou-rires, la plus âgée applaudit, elle a gagné ! Une plus jeune actionne le traducteur de son portable pour nous demander si nous sommes touristes. Dommage il est temps pour nous de descendre, mais elles nous ont mis la joie au cœur pour la journée !

Nous visitons l'église orthodoxe. Un balcon nous intrigue, on pose la question. Toujours grâce au traducteur, un monsieur nous propose de monter voir et nous explique que ce balcon est réservé aux musiciens ou chanteurs pendant les offices.

Monument aux morts de la seconde guerre mondiale

Monument aux morts de Tchernobil

Monument aux morts en Afghanistan.

Nous finissons le tour du parc par la statue de Lénine, qui étonnamment est toujours debout !

Retour vers l'hôtel pour récupérer nos bagages. Nous croisons les écoliers qui sortent de leur première matinée de classe. Ils ont tous le haut blanc et le bas bleu marine. Certains garçons ont carrément un costume, avec cravate ou nœud papillon. Les fillettes ont mis leurs plus beaux rubans blancs dans les cheveux, certaines ont un voile blanc. On assiste à des retrouvailles entre enfants, un petit garçon est boudeur, il n'est peut être pas dans la même classe que ses copains... Une maman fouille les listes affichées à l'entrée. Nostalgie !

On trouve un petit resto, deux hommes s'assoient et se dépêchent d'enlever la veste et la cravate avant de manger. Peut-être des professeurs ?

Il est temps de quitter le Kirghizistan, on y reviendra peut-être l'an prochain pour explorer les montagnes.

Grâce à Yandex on commande un taxi pour la frontière, très vite passée, puis bus pour Andijan, et on enchaîne dans un bus pour Kokand. On a de la chance...

39

5 septembre

Visite de la Mosquée Jami, aujourd'hui musée

Construite en 1809, 98 piliers de bois importé d'Inde soutiennent un plafond aux boiseries peintes de motifs traditionnels de la vallée. La longueur totale de l'iwan est de 100m. Le minaret culmine à 22m.

Visite d'une église orthodoxe où un petit garçon nous escorte, ainsi qu'un petit oiseau

Les jeunes sortent de l'université

Le palais de Khudaiar Khan (le dernier Khan de Kokand)

Sa construction dura 11 ans, de 1863 à 1873. Cinq ans plus tard, les Russes en détruisirent la plus grande partie. Il a été rénové en 2010, et en ce moment il y a des travaux et des répétitions de spectacles pour le festival ethnographique qui aura lieu bientôt.

Nous sommes admiratifs devant les plafonds.

40

6 août

Ce matin nous nous rendons à la mosquée Norbutaya et au cimetière attenant.

Pour palier à la chaleur, un grand hangar a été construit afin de permettre aux fidèles de prier dehors, protégés du soleil.

Dans le cimetière, les tombes sont construites en briques, puis recouvertes de ciment.

Le mausolée Madari-Khan signalé dans les guides n'est plus qu'une grande porte.

Par contre le mausolée Dakhma-i-Shakhon, cimetière royal, vaut le coup d'œil.

Devant se sont installés plusieurs masseuses, deux réciteurs de prières, et un marchand de glace. L'endroit est très paisible, nous y passerons un long moment.

Deux masseuses utilisent une boîte qu'elles remplissent de cendre, puis recouvrent d'un tissu, et elles tapotent le corps, surtout la tête et le dos. Elles ont du succès, les clients se succèdent sans arrêt. Un monsieur masse avec une baguette. D'autres utilisent la technique des grandes claques dans le dos.

Les réciteurs de prière aussi ont du succès, des clients s'assoient sur leur banc et passent commande, il y en a un qui chante les prières, l'autre les murmure.

Le marchand de glace nourrit tout ce petit monde.

Ils sont bienveillants avec nous et nous laissent regarder sans nous solliciter.

Des pavillons pour prier

En quittant le cimetière nous croisons un enterrement. Le corps est porté sur un espèce de  baldaquin par un groupe d'hommes qui tournent autour sans arrêt en croisant leurs mains habilement pour se déplacer. C'est impressionnant.

Four pour samsas

Nous achetons un pain tout chaud, avec vache-qui-rit, bananes et chocolat, on a trouvé notre repas, en cette fin de voyage où l'on est barbouillés et toussoteurs on ne peut plus manger dans un restaurant!

À 17h30 nous prenons le train, confortable, pour Tashkent, nous retrouverons notre auberge de jeunesse habituelle à 23h00.

41

7 septembre

On est très paresseux aujourd'hui...

Ce n'est qu'à 15h qu'on se décide à sortir, après avoir mangé notre dernière "minute soup"...

En plusieurs coups de bus, nous irons :

-aux mausolées Sheykha Khovendi at Takhura et le Tole Bi (il y fait bon et il y a des canapés confortables, on piqué un petit somme)

- à la Mosquée Minor, toute blanche et neuve qui date de 2014

- à la Madrasa Kukeldash et au Chorsu market. On y trouvera de délicieux brugnons, mais le petit resto où on avait mangé une cuisse de poulet est fermé le soir.

On achètera des pâtes sans sauce au resto chinois en bas de l'auberge de jeunesse...


Ce beau voyage se termine. Un peu stressés à 6h00, car l'auberge était bouclée au cadenas. Panique, puis Jipy finit par trouver le gardien qui dormait. Appel de taxi avec Yandex, mais il ne se gare pas devant l'auberge ! Heureusement Yandex indique que le véhicule est arrivé et nous donne son immatriculation. Jipy le trouve, c'est un monsieur très âgé qui a l'air de somnoler sur son volant !

Tout finit bien, ce monsieur nous conduit finalement à bon port, en nous chantant deux couplets de "Il était un petit navire..."

On a piqué un sacré fou-rire en chantant avec lui, rien de tel pour évacuer le stress !