Un dimanche où on traîne un peu pour n'arriver que le soir à Pamukkale. Après avoir cherché Antiochia, un site où il n'y a rien, on se dirige vers un village de potier qui est devenu une ville ordinaire... On décide alors de traverser la montagne. Les premiers kilomètres sont un peu rudes, la piste est mauvaise suite à des travaux de construction d'un barrage. Puis elle fait place à une petite route goudronnée qui traverse la forêt. Sur le sommet aride tournent des éoliennes. Le village de Babagad est très coloré, les maisons ont un air penché, ça donne un petit air d'Amérique du sud. La fin de la route ressemble à la Cappadoce, les grottes en moins.
Arrivée au coucher du soleil à Pamukkale.
Un grand merci à Véro et Chris (Infinitrip) pour leur emplacement de dodo face à la porte nord ! Nous y passerons 2 nuits.
Une journée grandiose pour ce 64ème jour de voyage. Nous sommes venus à Pamukkale en 1987 lors d'un voyage organisé (erreur de jeunesse !) Nous n'étions arrivés qu'en fin de journée. Nous avions vu un petit bout de site assez décevant, puis après avoir franchi une clôture de barbelés le groupe avait atteint les vasques où on avait trempé nos pieds. C'était rapide mais magnifique. Assez frustrés nous nous étions promis d'y retourner un jour. Sur le coup on ne reconnaît rien. Nous retrouverons l'endroit où on avait trempé nos pieds, interdit maintenant. On se sent un peu déroutés par tout cet aménagement et cette rénovation, mais ça valait la peine de revenir !
Au petit matin, les montgolfières planent au-dessus de nos têtes.
Entrée seule 60 TL, et 72 TL avec musée et site Laodikea. Nous commençons par traverser la Nécropole nord, très étendue, époustouflante par le nombre et la variété de ses tombes et sarcophages (1200 environ).
Des sarcophages emprisonnés dans les concrétions calcaires des travertins. On s'attend à voir l'ours polaire surgir !
Par un sentier à flanc de colline, en longeant un vieux théâtre, nous montons au martyrium de Saint-Philippe l'apôtre, basilique octogonale, lieu de pèlerinage.
Nos petites boîtes bleues pour le pique-nique nous accompagnent. (Elles en ont vu des pays !)
En contrebas de la basilique, une église contient le tombeau de Saint Philippe. Une volée d'escaliers mène à un pont, puis à la porte d'entrée (il n'en reste pas grand chose).
Le théâtre a été magnifiquement restauré par une équipe italienne. Le mur de scène est composé de copies, les originaux étant au musée.
Nous retournons vers l'arc de Domitien (porte de Frontinus) en passant par l'Agora, où il reste une colonne debout.
Nous prenons la voie Frontinus en longeant les latrines monumentales et un reste de fontaine. On peut encore voir le système d'écoulement des eaux. Nous arrivons à la porte byzantine.
Un bassin aux vertus médicinales est maintenant abandonné, au profit de "l'antik pool" où vous devrez débourser 50 TL pour faire trempette sur des colonnes.
Le musée est situé dans un ancien bain romain. On peut y admirer les originaux du mur de scène du théâtre, des sarcophages sculptés et des objets trouvés dans la ville.
Nous découvrons l'immensité des travertins. On les longe sur une passerelle en bois, on ne peut plus aller dessus comme en 1987. Quelques touristes s'y hasardent pour se faire photographier, ils se font rappeler à l'ordre par les gardiens.
Une partie est encore immergée.
Pour descendre au village, les travertins au sud sont aménagés. Il faut juste marcher pieds nus (ou avec des chaussures d'eau). Nous avions eu la Nécropole nord et la basilique Saint Philippe presque pour nous tout seuls, pour le théâtre et les travertins c'est une autre histoire ! Nous sommes quand même très contents d'avoir laissé passer le dimanche et d'avoir attendu septembre pour bien profiter de Pamukkale, c'est tout à fait supportable.
Belphégor contre String... Turquie terre de contrastes...
Les parapentes survolent les travertins. On serait bien tentés d'essayer, mais pas encore vraiment décidés !
Plus bas, moins de monde, et les bassins étant à l'écart des autres donc plus propres, on se trempe au moins le bas ! Ça fait un bien fou, il fait très chaud et on a 14 km dans les jambes (d'après nos podomètres).
Descente vers le village. Bien contents d'avoir pris les chaussures d'eau, à notre âge les petons sont sensibles !
Après dégustation de notre glace préférée au village, nous remontons en Dolmus (minibus) à la porte nord où nous attendent sagement Zezkinette et nos peluches.