Vendredi 6 mars, nous prenons le bus d'Ipiales à Popayan, à 7h30. Nous retrouvons les travaux sur la Panaméricaine jusqu'à Pasto. La route est très montagneuse et magnifique, de 2900 m d'altitude nous descendons à 500 m dans une zone tropicale, pour atteindre Popayan à 1700 m ! Nous mettrons 11 heures pour parcourir ce trajet. Heureusement le bus est confortable, avec toilettes et WiFi, un arrêt repas, on a de quoi s'occuper, c'est une journée de repos, même si on est bien contents de descendre du bus le soir !
Quelques photos prises à travers la vitre:
Pour la 3ème fois c'est notre MapsMe qui guide le chauffeur de taxi jusqu'à notre hôtel, aujourd'hui le Popayan Beer. Cette application nous facilite vraiment la vie, d'autant que ces petits hôtels n'ont pas de pancarte sur la rue.
À peine nos bagages posés, on frappe à notre porte. Un couple de jeunes retraités marseillais, nous ayant entendu parler français, viennent se renseigner sur l'état de la route jusqu'à Ipiales ! Ils sont partis depuis deux mois du nord de la Colombie et comptent arriver dans trois mois à Lima (Pérou), à VÉLO !!! Ils prévoient 5 jours pour faire le trajet que nous venons de faire en 11h de bus. Nous allons dîner ensemble pour échanger sur nos voyages, ils sont vraiment courageux. La route est très montagneuse, les camions rejettent une fumée noire, les bus les doublent avec souvent peu de visibilité... Nos compagnons prendront la route demain à 6h00, on les encourage à la prudence...
Popayan la ville blanche : un jour, une puce invasive, la Niquia, a pris possession des murs de la ville et apportait des maladies. La seule façon de s'en débarrasser était de tout peindre à la chaux. Depuis c'est une tradition, la ville est repeinte en blanc, chaque année avant la semaine sainte.
Le couvent Santo Domingo, devenu université
Plusieurs jolis bâtiments font office d'université, de collèges privés, d'écoles...
La grande place Francisco José de Calda, où se sont posés des stands d'artisanat et de nourriture pour le week-end
La cathédrale et ses fleurs de lys
Le panthéon "de los Proceres" contient les dépouilles de quelques héros de Colombie, dont quelques présidents. À côté, le théâtre.
Iglesia de San Francisco et Iglesia de San José. Les églises ne sont pas souvent ouvertes.
Des façades roses, ça change ! Les murs parlent souvent...
Popayan a été déclarée en 2005 ville de la gastronomie par l'Unesco. Il paraît qu'il n'y a qu'elle en Amérique du Sud, la deuxième est Chengdu en Chine. Sa spécialité est le Pipian, (ça vient de PPN nom en anglais de Popayan pour les pilotes), une purée sauce cacahouète que l'on trouve sous forme de beignets (empanadas) ou cuit à la vapeur dans une feuille de maïs (tamales). On goûtera le soir les tamales. C'est surprenant, il y a peu de restaurants à Popayan. À midi nous avons déjeuné dans une petite cantine végétarienne très populaire, très bon repas pour moins de 3 € à nous deux.
Pendant que je fais la sieste, Jipy explore les églises de la ville. Puis nous ressortons le soir, c'est curieux, c'est samedi, les rues sont vides, contrairement à vendredi soir ! Heureusement la place centrale n'est pas loin, avec les étals sous tente de petites choses à manger et de souvenirs.
Dimanche 8 mars, nous montons à l'église de Belen. Les sportifs en profitent pour faire courir leurs chiens. C'est aussi le jour de la remise des ceintures de karaté. Au loin, on aperçoit une compétition de rollers très animée.
Puis nous montons au Morro de Tulcan, un ancien tumulus qui contenait 14 tombes, d'où l'on a une belle vue sur la ville.
Les fillettes ont sorti leurs jolies robes du dimanche, il fait beau, douceur de vivre...
Même les gros chiens font de la moto...
Sur la grande place, des groupes présentent des danses. On nous offre un gâteau et une boisson en échange d'une signature ! Contrairement à la France, les restaurants sont fermés le dimanche, mais le supermarché est ouvert ! On se rabattra donc sur pain-fromage-jambon, le comble dans une ville mise à l'Unesco pour sa gastronomie !
Promenade jusqu'au pont. On a une belle vue sur le Morro de Tulcan. La grande propriété est un musée qui relate la vie d'un poète.
Nos copains marseillais nous ont dit qu'une demi-journée suffisait pour visiter Popayan. Ils ont raison. Nous on y aura passé deux jours, mais on en a profité pour nous reposer.
Nous n'irons pas à Silvia, où les populations Gambianos viennent faire le marché le mardi matin. Cela compliquerait notre programme. On nous a dit que ça ressemblait beaucoup à Otavalo en Équateur, que nous avions bien aimé en 1993.
Demain nous prenons le bus pour San Agustin.