Le 5 janvier, nous quittons San Carlos de Bariloche sous les nuages, histoire qu'on n'ait pas de regrets de quitter le ciel bleu ! On a vraiment eu de la chance cette semaine...
Arrivée à Buenos Aires sous une grosse chaleur, pour une escale de 3 heures.
Départ pour Ushuaïa. Pablo est content, il a hâte de voir ses copains.
Pablo a été offert à Jipy par ses collègues lors de son départ en retraite, car il avait annoncé son désir de mettre un jour les pieds en Antarctique.
Arrivée à Ushuaïa à 19h30, avec un ciel nuageux.
Nous avons eu la réponse à nos questions : le sapin blanc métallique de Bariloche recouvre la statue du Général Roca du 8 décembre au 6 janvier. Le reste du temps, celle-ci trône sur la place, couverte de graffitis, tous les jours nettoyée puis re-taguée... On nous a expliqué que le général Roca avait ses statues et ses noms de rue en tant que président (2 fois président), et que si on voulait supprimer les siens il faudrait en faire de même avec les autres présidents, ce qui est impossible vu le nombre de rues et de statues de dirigeants à travers toute l'Argentine.
Quant aux noms de femmes inscrits à la peinture blanche, ce sont les femmes disparues lors de la dictature de 1976 à 1982. Leurs mères se battent pour retrouver leurs bébés nés en prison et confiés à des familles, ce sont les "grands-mères de mai", appelées aussi "les folles de mai" (ces grands-mères manifestent depuis plusieurs années place du 2 mai à Buenos Aires).
Comme dans toutes les villes du monde aujourd'hui, Ushuaïa a son nom inscrit en grandes lettres, avec ici la petite touche de Noël !
Nous ne ferons pas la visite classique de Ushuaïa, étant déjà venus en 2004. Nous avions alors bien profité du parc national. La ville s'est agrandie, mais un gros casino en béton défigure le bord de mer.
Plusieurs décors dans la ville nous rappellent que Ushuaïa était un bagne. Plusieurs musées en relatent l'histoire.
Un promeneur de chiens en a 17 au bout de ses laisses ! Impressionnant, heureusement ils sont dociles...
Nous prenons la route du nord pour gagner Rio Grande et Bahia San Sebastián.
En allant vers le nord, nous traversons des forêts couvertes de lichen...
et nous avons le plaisir de rencontrer les guanacos. Attention, certains traversent la route.
À Rio Grande, nous allons grâce à MapsMe et IOverlander chez la casa Azul de Graciela. Quelle chance nous avons eue ! D'abord c'est le seul endroit où on peut poser sa tente, ensuite Graciela est une dame adorable, généreuse, dynamique et créative. Nous avons passé deux nuits chez elle.
Le 7 janvier, nous allons passer la journée à Bahia San Sebastián, juste à la frontière du Chili. Des milliers de moutons sont rassemblés et apportés à la propriété, où paraît il on leur donne un bain. On n'a pas eu l'autorisation de s'approcher. L'odeur est très forte. Les moutons sont poussés assez brutalement sur la passerelle. On a essayé de poser des questions à un jeune homme, en vacances scolaires, venu aider son père.
42 km de piste pour longer la baie, mais on ne peut pas s'approcher de la mer. Les deux côtés de la piste sont clôturés. Quatre rapaces sur la clôture.. Derrière on découvre les renards, peut-être que les oiseaux attendent leur tour pour aller manger !
Deux renards viennent se ravitailler sur un cadavre de guanaco... Ils y viennent chacun leur tour !
Énormément de guanacos tout le long de la piste. La clôture ne les dérange pas, ni la conduite de gaz, ils les sautent gracieusement. On a quand même vu quelques squelettes de guanacos, souvent contre la clôture, sans doute certains ont raté leur coup en sautant...
Au bout de la baie, plusieurs puits de forage à la recherche du pétrole.
Au retour, près de quelques maisons de pêcheurs, on profite d'un accès à la mer.
Au retour on s'arrête à Cabo Domingo. Quelques sanctuaires sont vénérés au pied de la falaise...
Nous montons au sommet du cap, la pente est raide mais la vue très jolie.
Lorsque nous revenons à Rio Grande, il pleut. Graciela a rentré notre linge propre qui n'arrive pas à sécher.
À 21h30, quatre motards arrivent sans tente, pensant que c'était un hôtel. Graciela les aide à téléphoner dans divers hébergements, il n'y a pas grand chose et tout est complet, elle arrive à les caser chez un ami pêcheur.
Le 8 janvier, il a plu toute la nuit, la tente est inondée. Graciela nous aide à tout faire sécher. Nous roulons vers Ushuaïa toute la journée sous une pluie battante (200 km), après avoir réservé une chambre dans un camping à l'entrée de la ville. Il fait froid, on se demande comment on va supporter trois semaines de gros froid... Mais on sortira notre équipement de la valise, et il devrait faire chaud dans le bateau !
Rendez-vous sur notre carnet de voyage suivant. Nous n'aurons pas de wifi sur le bateau, vous n'aurez donc sûrement pas notre carnet avant fin janvier... Merci de nous suivre, nous pensons à vous. Bisous
https://www.myatlas.com/jipsysiau/malouines-georgie-du-sud-antarctique