L'objectif principal du voyage porte sur l' Armada de voiliers à Rouen et d'aller ensuite à la fête médiévale de Bayeux.
Juin 2023
30 jours
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Direction Rouen

Dans un 1er temps, je n'avais pas l'intention de faire un carnet de voyage sachant que le but principal de notre voyage est de rejoindre la ville de Rouen pour y découvrir l'Armada (un rassemblement de 43 voiliers venus du monde entier) et sans destination précise par la suite sachant que nous avons déjà visité les années passées : le nord de la France, la Normandie, la Bretagne avec à chaque fois un carnet de voyage à la clé sous Myatlas.

Vendredi 9 juin, nous avons pris le départ de l'Alsace. Après avoir parcouru environ 300 km, nous nous arrêtons sur l'aire de camping-cars de St Amand-sur-Fion, rue du Nochet et y passerons la nuit.

St Amand-sur-Fion

En nous rapprochant du village par le coté Est, seul le clocher de l'église était visible, le village qui compte un peu plus de 1000 habitants se trouve dans un creux. Arrivés à l'aire de camping-cars (à coté de la Mairie), nous sommes agréablement surpris par son environnement, l'accès à la borne de service a été toutefois condamné.

Lorsque nous avons traversé le village, nous avons constaté qu'il conservait de très nombreuses maisons à colombages, typiques de la région. Je me suis donc empressé d'y faire un tour à pied afin de les prendre en photos. Après une dizaine de minutes, l'adjoint au maire s'arrête en camionnette m'informe que des habitants lui ont signalé qu'un homme faisait des photos de maisons, et 5 mn plus tard c'est une dame qui s'arrête en voiture pour savoir ce qui justifiait mes prises de photos. Ils étaient très aimables et m'ont informé que les habitants réagissent dans le cadre du dispositif "Voisins Vigilants et Solidaires" mis en place par la commune. J'ai su les rassurer, et j'ai souligné le fait que leur dispositif était très efficace !!!

La mairie.

Il y a de grandes fermes dans le village. Leur structure traditionnelle se caractérise par une cour fermée à laquelle on accède, en passant sous un porche fermé par de grandes portes, appelé « porte-rue ». Seules 2 fermes avaient leurs portes ouvertes.

Je suis impressionné par la dimension de la façade des fermes.

Une maison avec un extérieur joliment aménagé.

Quelques murs avec des graffitis.

L'église du XIIème siècle est en rénovation.

Non loin de l'aire de camping-cars, on accède à un parc traversé par un petit cours d'eau que nous avons pu longer sur une centaine de mètres. Nous avons tout particulièrement apprécié l'ombre des arbres, car il faisait 32° dans le camping-car.

L'après-midi a été consacrée à la lecture et au repos.

La nuit a été agitée !!! Des jeunes se sont réunis vers 22h à proximité de l'aire de camping-cars, ce que nous comprenons car l'endroit est sympathique mais une mobylette passait régulièrement à coté du camping-car et ce jusqu'à 4 h du matin.

Pierrefonds

Samedi 10 juin, nous avons continué à prendre la direction de Rouen et avons décidé de nous arrêter à Pierrefonds pour visiter son château.

Nous stationnons sur le parking voitures-bus, rue du Bois d'Haucourt, à l'abri du soleil sous un arbre car il a fait à nouveau très très chaud.

Le château se situe à environ 1 km du parking. Nous empruntons une piste cyclable pour le rejoindre et longeons un lac garni de nénuphars.

Avant d'arriver au château, nous croisons de belles demeures. Le château de Jonval, propriété privée.

La villa Colombine.

La villa Palestrine et nous apercevons au loin le Château Sabatier.

Une autre demeure avec un chat de gouttière à l'extrémité droite du toit.

Le prix de 8€ du billet d'entrée au château est raisonnable et c'est gratuit pour les moins de 26 ans.

Histoire : "Le duc Louis d'Orléans (1372-1407), frère de Charles VI, en conflit par le duc de Bourgogne pour s'approprier le pouvoir royal, fait construire en 1397 à Pierrefonds, une demeure fortifiée. En 1617, le château est démantelé sur ordre du roi Louis XIII pour éviter qu'il ne serve de refuge aux opposants. Cette grande ruine entre dans l'oubli jusqu'à son achat par Napoléon 1er en 1810. A partir de 1857, l'empereur Napoléon III fait transformer le château en résidence impériale : un château tel qu'il aurait pu exister au Moyen-Age."

Ses dimensions sont impressionnantes.

Des statues sont intégrées dans plusieurs tours et au-dessus du pont levis.

Dès l'entrée, une gargouille cherche à me hâper !!!

La statue équestre de Louis 1er d'Orléans devant l'escalier qui est entouré par 4 statues déjantées.

Tout comme d'autres dont la majorité est constituée d'oeuvres issues des ateliers Monduit.

La salle des "Preuses" est en réfection. Une maquette est à disposition.

Le salon de réception.

Le cabinet de travail.

La chambre du seigneur.

La cave présente une exposition de plusieurs dizaines de moulages de sculptures funéraires commandées par le roi Louis Philippe pour rendre hommage aux grands personnages qui ont fait la gloire de la France.

Avant de rejoindre la sortie, nous sommes passés par la salle des fêtes. En rejoignant la sortie

Je n'ai pas pu refuser l'invitation à danser d'une dame de la cour, avec des changements de cavalières au cours de la danse. Alors que tous les cavaliers et cavalières arboraient un sourire charmeur, le jeune homme semblait ne vouloir charmer aucune de ses dames !!!

Sur ce, nous avons rejoint une terrasse d'un café pour une bonne glace, puis sommes retournés au camping-car pour rejoindre en fin de journée l'aire de Pont-Sainte Maxence. La borne de service a été retirée et le nombre de place de stationnement est limité.

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Dimanche 11 juin, nous avons rejoint le village de Gerberoy, qui figure sur la liste des Plus Beaux Villages de France.

Dès l'entrée du village nous sommes transportés dans un autre temps : ruelles pavées, roses trémières qui mettent en valeur les vieilles pierres et les nombreuses maisons en torchis. Les photos parlent d'elles mêmes.

Gerberoy que nous visitons pour la deuxième fois est surnommé « le village aux mille rosiers ». La petite cité est un véritable festival de couleurs rouge, blanche, saumon, jaune, rose, violette. La rose est reine et se fête tous les ans, le 1er dimanche de juin !

La route qui traverse le village et ses ruelles pavées.

Diverses variétés de roses sont à l'honneur, j'y ai joint un intrus.

Les maisons sont sublimées par la végétation et les fleurs.

Des touristes !!!

Des nénuphars dans un bassin.

Autres particularités...

Après avoir déambulé longuement dans les ruelles et s'être restaurés dans un environnement "vieillot", nous avons rejoint le camping-car.

Ayant réussi à nous garer le long de la route, à l'ombre sous des arbres et ayant la possibilité de sortir nos chaises longues, nous avons décidé d'y rester un moment avant de rejoindre pour la nuit l'aire de camping-cars de Songeons à quelques kilomètres de Gerberoy, pour accéder aux services.

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Problème Myatlas : la publication de la précédente étape de GERBEROY a généré 27 messages aux abonnés au lieu d'un seul. J'en suis désolé. Ayant déjà rencontré le même problème lors de notre précédent voyage courant mars, je l'avais signalé à Myatlas et relancé à plusieurs reprises. Je pensais le problème résolu avec la création du nouveau carnet. J'ai donc relancé une nouvelle fois Myatlas et suis en attente d'une réponse mais suis sceptique quant à la résolution rapide du problème. Je fais encore une dernière diffusion avec en objet le centre-ville de Rouen, l'Armada et son défilé, l'étape sera donc forcément très longue et pourrait représenter à elle seule un carnet de voyage. J'arrêterai ensuite le carnet de voyage tant que le problème ne sera pas résolu.

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Songeons

L'aire de camping-cars à Songeons est à recommander, elle offre la possibilité d'installer les chaises longues à l'extérieur. En allant chercher du pain, j'ai traversé le centre du village et vu l'église et la halle au marché.

Lyons-la-Forêt

Le village fait également partie de la liste des Plus Beaux Villages de France. L'accès au parking près de la caserne de pompiers est malheureusement condamné par une barre en hauteur. Demi-tour pour chercher un autre arrêt possible mais voilà je me suis engagé sur un chemin que je vais regretter, le parechoc a raclé la rue en voulant rejoindre la route qui remontait. Je ne suis pas fier de moi. C'est comme ça quand on n'écoute pas sa femme, Béatrice m'avait prévenu de ne pas prendre la ruelle !!!

Ce qui fait que nous ne nous sommes plus attardés pour visiter le village qui vaut visiblement le détour.

Rouen

Nous avons rejoint l'aire temporaire de camping-cars rue de Repainville, aire qui permet d'accueillir plus de 250 camping-cars. N'ayant pas réceptionné de confirmation de notre réservation (tarif 16€ par jour avec électricité et 11€ sans électricité), nous n'étions pas trop rassurés mais ce fut bon, étions bien enregistrés. Super, une navette nous ramène en ville pour 5€ aller/retour / personne, au départ de l'aire.

Sachant que nous avions déjà visité le centre-ville de Rouen en 2019, Béatrice ne m'a pas accompagné.

La navette m'a déposé le long des quais près de la Halle aux Toiles

La cathédrale étant à proximité je me dirige vers elle et me sens ensuite attiré par le centre-ville avant de rejoindre les quais avec les voiliers.

C'est une première de voir une faîtière de cathédrale aussi joliment décorée.

La façade est magnifique avec ses sculptures finement ciselées.

L'intérieur de la cathédrale est très sobre, sans doute lié aux gros dégâts des bombardements de la dernière guerre mondiale.

En longeant la rue du Général de Gaulle, je me devais de faire une photo du bâtiment avec sur la gauche une statue représentant une alsacienne, sur la droite la statue manquante d'une mosellane.

Je m'approche ensuite de l'église Saint Maclou avec de belles portes en bois sculptées.

De nombreuses maisons à colombage ont visiblement échappées aux bombardements de la ville. Avec toutes ces maisons, on arrive aisément à s'imaginer le centre-ville tel qu'il était à l'époque.

En face de la cathédrale.

A coté de l'Office de tourisme.

Le Palais de Justice avec une des façades encore marquée par les impacts des tirs de la dernière guerre. C'est impressionnant.

La rue de la grosse horloge.

L'église moderne de Jeanne d'Arc.

et ses magnifiques vitraux superbement bien mis en valeur, qui proviennent d'une ancienne église.

Un résumé de l'histoire de Jeanne d'Arc.

L 'Armada

Un rassemblement de plus d'une quarantaine d'anciens voiliers venus du monde entier amarrés sur les quais droit et gauche de Rouen.

Lundi 12 juin, j'ai fait un tour à pied le long du quai droit, le ciel était légèrement voilé. Béatrice m'a accompagné le 14 juin et comme il faisait super chaud, nous avons fait le choix de longer les quais en bateau touristique à 20€ le billet. Nos voisins camping-caristes viennent pour la 4ème fois, depuis 2008. Ils ont chaque fois été saucés et préfèrent largement le temps ensoleillé.

Arrivé au 1er voilier qui est l'Etoile du Roy, je fais la queue pour le visiter. Les horaires diffèrent selon les bateaux, entre 14h et 17h environ. Le voilier mesure 46 m de long et 10 m de large avec 12 voiles pour un total de 790 m2. Il est équipé de 25 couchages en hamac. Je suis particulièrement impressionné par le nombre de cordes et dire qu'elles ne doivent pas s'entremêler

Le Français

La Recouvrance

Le Marité (le dernier Terre-Neuvier Français), équipé de 16 voiles avec un total de 650m2 et un équipage de 6 marins.

Je monte également sur le Thalassa. La différence de couleurs des cordages facilite les choix des cordes à utiliser en fonction des manoeuvres.

Le El Galéon, réplique d'un galion espagnol du XVIème siècle


Le Cuauhtémoc, voilier mexicain. Parmi les plus grands et probablement parmi les plus accueillants : un marin aidant les femmes à monter sur le voilier. Equipage de 109 marins + 90 cadets, une voilure de 2 368 m2 répartie sur 28 voiles. Il reste un spectacle, il colle à la culture et à l'histoire du Mexique. Il porte le nom du dernier empereur aztèque "celui qui fond sur l'ennemi comme un aigle". Il est visiblement le chouchou du public et le mien ! A la pointe du mât de beaupré (qui se trouve à l'avant de la proue), se trouve une effigie de la Vierge Marie en guise de protection.

Personnellement, je ne me verrais pas monter au haut des mâts. Les marins mexicains , tous très souriants. Un peu plus loin, un petit jeune qui ne demande qu'à prendre les commandes. Quand je suis repassé devant vers 18h30, le pont était encore envahi par les touristes comme on peut le voir sur la dernière photo.

Le Stassraad Lehmkuhl, un trois-mâts norvégien avec 22 voiles.

Le Santa Maria Manuela, voilier portuguais

Le Dar Mlodziezy, voilier polonais, le plus grand des voiliers du plateau 2023, d'une longueur de 108m et de 3105 m2 de voilure.

Le voilier Etoile Molène, une goélette à hunier de la marine nationale.

Le fameux Belem, racheté par les Caisses d'Epargnes. Il est géré par une Fondation qui a signé une convention avec la Marine Nationale française afin d'assurer la formation des jeunes marins.

Puis vient l'Atyla, une goélette espagnole et un autre voilier...

Le voilier indonésien, le BIMA SUCI, avec un équipage de 119 cadets et 64 officiers.

Le Capitan Miranda, navire école de la marine nationale de l'Uruguay.

Le Shtandart, un voilier russe, équipé de plus de 20 canons.

Le Noa Victoria, la réplique exacte du bateau de Magellan, qui a exécuté le 1er tour du monde entre 1519 et 1522.

Le Canopée, que nous voyons faire demi-tour sur la Seine et partir. Il s'agit d'un navire destiné au transport d'Ariane 6 qui a accosté pour la 1ère fois en Guyane en janvier 2023.

Le Normandie, de la Marine Nationale française.

Je m'arrête là avec la présentation des voiliers, il y en a d'autres,...

Vers 18h, certains voiliers se préparent à une réception et des orchestres se mettent en place. Un camping-cariste voisin souhaitait manger sur un des voiliers mais il a déchanté quand à l'ODT, on lui a annoncé que le repas sur le bateau retenu était à 139€.

Personnellement, j'ai trouvé qu'il manquait le son des bagads sur les quais. Je n'ai vu qu'un groupe qui jouait entre eux. Impressionnant les "tournes-broches" !!!

Le fameux pont levant de Rouen, le pont Flaubert dont le ponton se lève pour laisser passer les voiliers.

Ainsi se termine la journée de lundi avec 2 autres photos du magnifique voilier mexicain avec la cathédrale en arrière fond.

Mardi 13 juin, nous n'avons rien prévu, nous attendons un coup de fil très important. Vers midi, nous apprenons que nous sommes devenus papy-mamy pour la 4ème fois, un petit Steinmetz Robin de plus de 4 kg. Nous sommes tout happy pour les parents et nous-mêmes.

Mercredi nous avons donc pris un bateau touristique pour longer les quais et voir les bateaux autrement que sur les quais.

Nous avons également attendu le défilé des marins sur le pont Jeanne d'Arc et qui rejoignait l'Hôtel de ville. Il y avait foule.

Arrivé du défilé avec la Marine Nationale française.

Le Mexique. Quelle belle prestation, avec une marche au pas impeccable et impressionnante.

Un groupe folklorique.

La marine polonaise, très relaxe.

Un groupe battant les tambours.

La marine uruguayenne

La marine indonésienne, s'est donnée à fond, à l"image de la marine mexicaine.

Le groupe irlandais

Un autre groupe folklorique.

Quelques autres petits groupes ont également défilé, ils faisaient partie des petits voiliers.

Sur ce se termine le défilé. Nous trouvons que la présence de groupes bagads aurait été un plus.

Les dernières photos de Rouen portant sur le pont Boieldieu à coté duquel nous passons pour rejoindre la navette qui nous reconduit vers l'aire de camping-cars.

En espérant que vous aurez apprécié notre découverte de l'Armada.

Vendredi, nous allons rendre visite à nos amis également camping-caristes qui habitent à coté de Le Havre. Et dimanche nous irons du coté de Honfleur en espérant pouvoir stationner pour voir passer la grande parade des voiliers avec les marins des grands voiliers debout sur les mâts : un moment émouvant de dire au revoir aux touristes et aux marins, avec l'espoir de pouvoir revenir dans 4 ans.

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Toujours pas de réponse de Myatlas suite au problème des messages de notification multiples pour une même étape diffusée. De ce fait je limite le nombre des étapes et j'augmente leur contenu.

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Après avoir quitté Rouen nous allons à Yvetot qui dispose d'une petite aire de camping-cars, à moins d'un kilomètre du centre-ville. Nous rejoignons l'église Saint Pierre qui peut surprendre par sa forme ronde, sa couleur rose et son beffroi haut de 45 m.

L'église présente un ensemble de vitraux contemporains de 1026 m2, soit la plus grande verrière d'Europe, réalisée par Max Ingrand. Au fur et à mesure que le soleil progresse dans la journée, les couleurs de chacun des vitraux se ravivent.

Même avec du recul et en photo panoramique, il impossible de prendre l'ensemble des vitraux en photo en une fois.

Ci-après la partie centrale,

La partie de droite à rajouter à la partie centrale et autant sur la partie gauche.

Le détail est impressionnant.

L'Hôtel de ville. Le buste de Guy de Maupassant et de Pierre Corneille devant l'Office de tourisme et le Musée des Ivoires.

Le Musée d'ivoire est tout mimi, à l'image de la taille des objets présentés en vitrine : objets d'art populaire et de la vie quotidienne, personnages historiques, statuettes reliquaires finement sculptés.

A se demander comment ces sculptures si fines ont pu être réalisées avec les outils de l'époque !!!

Je m'arrête là avec les objets en ivoire.

Le musée propose quelques terres cuites signées Gaillon.

Direction Le Havre pour rencontrer nos amis. Sur les hauteurs du phare, vue sur la ville avec une belle plage de sable en contrebas.

Nos amis nous montrent la villa construite en 1879 pour Sarah Bernhardt, qui serait en vente. Cette dernière est considérée comme une des plus importantes actrices françaises du XIXème et du début du XXème siècle. Ses initiales en mosaïque sont incrustées dans le mur.

Nous avons quitté nos amis en début d'après midi, avec l'idée de trouver un emplacement pour stationner près du Pont de Normandie du coté de Honfleur pour voir passer le lendemain après-midi (dimanche) la Grande Parade des voiliers qui ont quitté Rouen en matinée

Un faisant un repérage du chemin à suivre pour nous rapprocher de la Seine, nous sommes tombés sur une zone humide.

Nous avons finalement passé la nuit de samedi à dimanche devant la maison d'un particulier avec son accord. Mais nous ignorions que le jour de la Parade, cette zone avait été classée "sensible" par la commune de Honfleur, aussi la Police municipale nous demandé gentiment vers 8h du matin de nous déplacer et de rejoindre le parking temporaire près du Pont de Normandie. Arrivés sur les lieux, il a fallu attendre l'arrivée d'un manitou pour retirer les rochers qui bloquaient l'accès au parking en question. Cela nous a donné l'occasion d'échanger longuement avec plusieurs camping-caristes qui attendaient comme nous, à coté d'un champ agrémenté de fleurs sauvages...N'étant pas expert en fleurs, un camping-cariste m'a communiqué le nom de l'application à charger sur le téléphone pour connaître le nom des fleurs : ''Plantnet''.

Nous stationnons finalement à moins de 100 m du bord de la Seine. Mais voilà que le temps se gâte dès 14h. Nous nous sommes vite réfugiés dans le camping-car avant qu'une pluie diluvienne accompagnée de bourrasques de vent se déclenche. Lorsque la pluie s'est arrêtée, nous avons remarqué que nous étions entourés d'eau et nous sommes empressés de changer de place.

Une météo exécrable tout au long de l'après-midi. Le départ des uns trempés, donnait lieu à l'arrivée de nouveaux spectateurs. Les accalmies étaient de courtes durées.

Ce n'est que vers 15h30 que le 1er bateau, le "Normandie" est arrivé, suivi du 2ème 45 mn plus tard.

La SNS patrouillait dans les 2 sens.

Entre lE passage des bateaux, nous avons le temps de regarder le bord de la Seine et la tête d'un "poisson fossilisé" qui nous observe.

A certains moments, la brume prenait même le dessus bouchant ainsi la visibilité : un vrai temps normand et breton. Compte tenu du mauvais temps, les voiliers se déplaçaient en moteur, sans que les voiles n'aient pu être déroulées. Dommage !!!

Passage du bateau mexicain avec de nombreux marins sur le pont et une musique d'ambiance.

Le EL GALEON espagnol.

Quelques bateaux de moindres envergures.

Les mâts, près de frôler le parapet du pont.

Le Dar Mlodziezy, voilier polonais.

Le Statsraad Lehmkuhl.

La majorité des bateaux ayant déjà été présentés amarrés aux quais à Rouen et en l'absence de voiles déployées, je me suis limité en nombre de photos jointes.

Béatrice a vu passer les voiliers à partir du camping-car. Pour ma part j'attendais sur le bord de la Seine. Vers 19h, j'ai abandonné la partie, j'ai rejoint le camping-car sans plus attendre le passage du Belem, j'étais trempé malgré le parapluie.

Vers 19h10, un membre du service d'ordre fait savoir aux camping-caristes qu'ils ne pourront pas rester sur place pour dormir, l'accès au parking sera à nouveau bloqué après 21h. Nous trouvons que cette information aurait dû nous être communiquée à notre arrivée.

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L'aire de camping-cars de Honfleur était complète en arrivant. Nous faisions partie de la nuée de camping-cars qui cherchaient à se garer dans la matinée. Nous avons stationné sur un parking à proximité avec une vue sur les bateaux, tout en sachant que nous ne pouvions pas y rester trop longtemps. Cela nous a toutefois permis de faire un rapide tour du centre-ville. Nous avons déjà visité la ville par le passé.

Des bateaux de pêche, un voilier qui était à Rouen, des bateaux pour touristes.

Proche du centre-ville, le vieux bassin. Le ciel est nuageux.

S'il fait beau et que vous disposez d'un appareil photo performant et probablement des filtres en complément, voilà le résultat : les maisons tout en couleur se reflétant dans l'eau du vieux bassin. (Les photos jointes ci-après ont été réalisées à partir d'images)

Visite du petit musée de la Marine, (l'ancienne église St Etienne) qui présente de belles maquettes de bateaux.

Le 1er, un caboteur de commerce de 1830, le 2ème un brick du 18ème siècle pour le commerce au long cours, le 3ème le chalutier Etoile de la fin du 19ème siècle. Pas évident, tous ces noms pour un néophyte.

Le portrait du sauveteur René Goulay. Au regard de ses nombreuses médailles, il a risqué sa vie à de très nombreuses reprises. Le 2ème tableau représente la construction d'un bateau à l'ancienne époque.

Au 18ème siècle, selon l'usage, les capitaines de navires morutiers, en revenant de leur campagne de pêche, offraient le pain béni dans l'église Saint-Etienne. Ci-après, la civière pour porter le pain béni.

Un scaphandrier avec le sourire.

Un petit tour dans le Musée d'Ethnographie et Art Populaire.

Au fond de la cour le puit.

Pas d'indication quant à ces objets, tout laisse à penser qu'il s'agit d'ornements de faîtières de toit, empilés les uns sur les autres.

Nous visitons une galerie d'exposition. Les tapisseries réalisées par Simon Chaye sont de toute beauté. Les couleurs sont en réalité beaucoup plus lumineuses que sur les photos.

Sur un rond-point, les Moulières de Honfleur, non loin se trouve le monument aux morts et le lavoir.

L'Eglise Saint Léonard.

Le Jardin du Tripot.

Il est temps de revenir vers le centre-ville.

L'Eglise en bois Sainte Catherine a été bâtie sur le modèle d'une halle de marché, où des éléments servant à la construction navale ont été utilisés. Le clocher a été érigé à bonne distance de la nef, pour éviter que les paroissiens présents dans l'édifice ne soient la proie des flammes en cas d'incendie. De par son élévation et de sa position à flanc de colline, c'est le clocher qui attirera ainsi la foudre.

En sortant de l'église, on a une vue sur un hôtel avec 2 chats de gouttière sur les toits.

Puis retour au camping-car.

Nous quittons les lieux avant qu'on nous rappelle à l'ordre et prenons la route du littoral en direction de Deauville où nous faisons que passer à défaut de parking. Nous nous arrêtons sur l'aire de camping-cars de Villers-sur-Mer, sur laquelle nous resterons 2 jours. La chance est avec nous, nous prenons le seul emplacement libre qui reste. Au cours de l'après-midi, une bonne dizaine de camping-caristes ont fait demi tour. L'un d'entre eux nous a dit que cela faisait la 4ème aire sans place de libre.

Villers-sur-Mer

L'après midi, nous avons marché le long de la plage avant de rejoindre la route et de passer devant les Villas d'Epoque. La marée basse...

Les villas de la Belle Epoque qui longent le bord de mer sont toutes différentes et ont chacune leur charme.

Des ornements de toit, en céramique.

La maison rouge, coté route et coté plage.

D'autres ornements de toits en céramique.

Vue à partir de la route, puis de la plage.

Mardi 20 juin, l'aire de camping-cars ne désemplit pas, les rares partants sont immédiatement remplacés. Il faut dire que l'endroit est sympathique avec une rangée de haies qui sépare les emplacements.

Nous sommes à coté du Paléospace, un musée qui invite à un voyage immersif jusqu'au Jurassique, il y a 160 millions d'années. Il est visiblement pas très grand, je ne le visite pas ayant lu sur internet qu'il y avait beaucoup de "lecture". Vous avez vu comme je domine la bête !!! Béatrice l'amadoue avec des caresses, ah ! la sensibilité féminine.

A proximité de l'aire se trouve également le marais de Blonville-Villers, un parc naturel protégé de 220 hectares, constitué de prairies humides, de canaux et fossés, avec 5 km de sentiers propices aux balades : un vrai havre de paix.

"Madame sans gène", encore un peu et elle lève sa queue. La balade est sympa même si la pluie s'en mêle, mais nous étions prévoyants !!!

La pluie a finalement amené les volatiles sauvages sur les 2 étangs. Qui sommes nous ???

Un héron, une grèbe huppée, un foulque macroule. Ce dernier nous a suivi longuement à 2 m de nous.

Le héron confiant a continué sa chasse sans se soucier de nous.

Autres volatiles.

Une balade vers le centre-ville de Villers-sur-Mer.

L'église avec de belles sculptures.

Les scènes des vitraux sont magnifiques, sans parler des couleurs.

Je trouve les stations de ce chemin de croix de toute beauté, moins "agressive" et tout aussi évocatrice que celles des chemins de croix habituelles.

Trouville-sur-Mer est juste à coté de Deauville

Je cherche à persuader Béatrice que la vie est plus belle en vélo ! Sans résultat. J'ai en effet décidé d'aller à Trouville-sur-Mer et à Deauville à vélo, à environ 8 km de Villers-sur-Mer




Le grand casino de Trouville, vu de loin.

En me rapprochant du Casino, je remarque qu'il est immense. Vue de coté, de devant et de l'arrière.


L'Hôtel de Ville de Trouville.

La gare de Trouville-Deauville

Deauville

Arrivé à destination, je ne m'imaginais pas l'hippodrome aussi proche de la ville, je suis admiratif du gazon autour de la piste.

En longeant ensuite le bord de mer, je passe devant deux magnifiques villas de la Belle Epoque, et il en existe bien d'autres...

L'impressionnant Hôtel "Le Normandy" (vue coté mer). Cela fait plus classe avec un y. Sa construction date de 1912.

En continuant de longer la plage, je tombe sur une tête, une sculpture de 7m de haut « Le Prophète » de Louis Derbré (1925-2011). Je passe également devant un petit château laissé visiblement à l'abandon. J'ai entendu qu'on y a tourné des films par le passé. Béatrice a attendu mon retour. Je compte retourner à Deauville pour découvrir davantage cette ville si renommée.

Mercredi 21 juin, direction les "Falaises des Vaches Noires", à environ 3 km de l'aire de camping-cars : le toponyme "Vaches Noires" désigne des blocs de craie crétacée venus du somment de la falaise, dont la couleur noire est due au varech qui s'y est fixé (plantes marines employées pour fumer des terres ou pour faire de la soude).

Je longe la plage pour avoir une vue sur les falaises.

L'approche ne peut se faire qu'à marée basse.

Certains rochers sont colonisés par les moules.

Et toujours pas vu de fossiles !!! C'est sur le retour en longeant la falaise que j'ai vu des éléments fossilisés dans les rochers, visiblement rabotés par l'effet des marées.

Je me suis attardé sur ces deux. Le premier fait ressortir une tête avec un oeil bien menaçant !!!

J'ai constaté soudainement que la marée avait rapidement monté, aussi j'ai accéléré le retour.

DirectIon la ville de Houlgate en vélo, à environ 10 km de notre aire de camping-cars. Ce n'est pas comparable à Deauville. La ville est réputée pour son architecture balnéaire typique de la Belle Époque, j'y ai trouvé de beaux quartiers avec de belles villas, sans m'y attarder.

A mon retour, Béatrice avait bavardé avec un couple de camping-caristes allemands. Il lui a fait part des difficultés à trouver des stationnements tout le long de la côte.

Du 30 juin au 2 juillet, il y a la fête médiévale à Bayeux, la 3ème plus grande de France. Nous souhaitons y aller.

Je me suis donc adressé à l'Office de tourisme de la ville sur les possibilités de stationnement des camping-cars. J'ai trouvé la personne au téléphone plutôt expéditive. En formulant ma demande par messagerie, les informations transmises en retour étaient précises et la réponse très professionnelle. Nous avons encore pu réserver une place sur le Camping Municipal de Bayeux du jeudi après-midi à lundi matin, le temps de la fête sachant que le camping est proche du centre-ville, environ 1,5 km.

En attendant, nous restons encore sur l'aire de Villers-sur-Seine jusqu'à lundi 26 juin. Ce sera bronzing, repos et lecture. Nous aviserons ensuite de la suite sachant qu'il est assez difficile de trouver des lieux pour stationner le long de la côte.

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Direction Deauville à vélo en longeant le bord de mer. Je passe encore devant de belles villas. Certaines propriétés sont à l'écart de tout regard.

La plage de Deauville s'étend sur quelques kilomètres.

Sans doute a-t-il déjà trouvé des objets de valeur avec son son détecteur de métaux !!!

Pour faire classe,...

La Mairie de Deauville.

L'Hôtel "Le Normandy" construit en 1912, vue coté terre que l'on voit en partie.

L'Hôtel est grandiose de l'extérieur, je n'ose imaginer l'intérieur. J'ai vu des clients habillés chics et d'autres très décontractés y pénétrer, il suffit que les comptes bancaires soient suffisamment bien alimentés.

Décoration des poutres de soutien du balcon.

Toute une collection d'épis de faîtière sur le toit de l'Hôtel.

Devant et à gauche de l'Hôtel, le magasin Printemps.

Un peu plus loin, en bord de mer, le Casino de Deauville.

Puis retour à l'aire de Villers-sur-Mer. L'après-midi nous sommes allés à la plage, distante d'environ 300 m. Comme nous sommes samedi, il y a davantage de monde sur la plage. Béatrice profite de la mer, l'eau ne m'attire pas.

Lundi 26 juin, notre départ de l'aire de camping-cars de Villers-sur-Mer fera le bonheur d'un autre camping-cariste. Nous prenons la direction de Bayeux, en faisant un arrêt à :

Ranville près de Caen

au "Mémorial Pegasus Bridge de Ranville-Bénouville", dédié aux soldats de la 6ème Division Aéroportée Britannique qui furent les 1ers libérateurs à poser le pied sur le sol de Normandie dans la nuit du 5 au 6 juin 1944. Transportés par planeurs, ils prirent le pont sur le canal. C'était l'un des premiers objectifs du débarquement des alliés en Normandie.

Le pont en question de Bénouville a été démonté et reconstruit dans le parc du Musée.

Un des aéroports en Angleterre, avant le décollage des planeurs. Un court "cheese" pour la photo. La prise du pont avait pour objectif de bloquer sur le flanc Est toute attaque allemande contre les plages du Débarquement.

C'est ici que le 1er des 3 planeurs a atterri à 0h16, avec le commandant R. J. Howard à bord. Le 3ème planeur s'est brisé en deux lors de l'atterrissage

Le buste du commandant. Les défenses allemandes du pont. La poupée parachute.

Une réplique du planeur utilisé.

Une réplique en plus grand de l'ancien pont (exposé au musée) est toujours opérationnelle à ce jour sur le canal.

Un obusier exposé au musée. C'est bien la première fois que je vois ce cône qui sert à régler entre autres la distance des tirs.

Douvres-la-Délivrande

Nous prenons ensuite la direction de Douvres la Délivrande pour voir le Musée Station Radar 44 sans vérifier les jours d'ouverture. Comme nous sommes lundi, il est fermé.

Je joins donc uniquement les photos prises de l'extérieur. Le radar Würzburg-Riese (Géant), permettait grâce à sa parabole de 8 mètres de diamètre de suivre les avions allemands et ceux de nos alliés jusqu'à 80 kilomètres (1500 exemplaires ont été produits par les allemands au cours de la guerre).

Nous rejoignons un parking proche du centre du village, et y passerons la nuit. Il s'agit du parking à coté du Domaine de la Baronnie, rue de la Poterie

Dans l'enceinte du Domaine, se trouve un magnifique parc ainsi que le Grand Logis construit au XIIIème siècle et qui était la résidence de campagne des évêques de Bayeux.

Le parc est magnifique. Etonnant pour un village !

Dans le parc, nous cheminons également dans le "Sentier des Arts".

Dans ce jardin sont enterrées la dernière propriétaire de la Baronnie, Agnès Aignan et son amie.

Pour les romantiques comme Béatrice, je joins 2 textes poétiques !!!

Fin du sentier.

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Nous avons rejoint l'aire gratuite de camping-cars de Courseulles-sur-Mer, rue de l'Edit. Il est possible de vidanger mais les services d'eau sont coupés. La mer est à environ 500 m et le centre-ville à environ 1,5 km. Devant nous s'étend le Parc de l'Edit, agréable à parcourir. Nous sommes sur la Côte de Nacre.

Paysage que nous rencontrons pour rejoindre la plage.

La plage à perte de vue à marée basse. Peu de monde, le temps s'est rafraîchi.

Vue sur le camping, à proximité de l'aire.

J'ai enfourché le vélo et longé la plage "Juno Beach" sur laquelle débarquèrent les canadiens et les britanniques le 6 juin 1944. Ils devaient prendre d'assaut les positions allemandes entre Bernières et Courseulles, soit 9 km de côtes. Ils rencontreront une vive résistance allemande, subissant de lourdes pertes.

La 3e division canadienne perd pendant la journée du 6 juin 340 hommes tués, 574 blessés et 47 prisonniers. Les forces britanniques perdent quant à elles 243 hommes, tués ou blessés. Des 306 barges de débarquement utilisées pour Juno, 90 ont été détruites ou endommagées.

Pendant cette guerre, 45 000 canadiens ont perdu leur vie, dont 5 500 au cours de la bataille de Normandie.

Le char exposé a passé 27 ans au fond de l'eau, il est dédié à la mémoire de tous ceux qui participèrent à l'action.

Le "Centre Juno Beach" est le seul musée canadien de la Seconde Guerre Mondiale sur les Plages du Débarquement. L'ayant déjà visité par le passé, je n'y suis pas retourné. A l'extérieur, se trouvent des briques commémoratives portant le nom de tous les canadiens ayant servi au cours de la 1ère et 2ème guerre mondiale.

L'accès au port de Courseulles-sur-Mer.

M'étant attardé sur un panneau d'information en mémoire de l'ancienne "Sucrerie de Courseulles", un habitant d'un certain âge m'accoste en me disant que c'était la "belle époque". Il a travaillé dans les bureaux du bâtiment que l'on voit. Le directeur Robert Bouchon a marqué les esprits et les souvenirs de ses ouvriers et employés par la politique sociale qu'il a conduite : avantages en nature, transport occasionnel des familles, logements gratuits pour certains, accès facilité à la propriété de ses ouvriers,... L'ensemble du personnel avait le sentiment d'appartenir à une famille. Malheureusement au début des années 60, la période de concentration du secteur sucrier commence. L'usine en est victime car trop modeste, trop enclavée, elle ne peut accroître sa production.

Dommage que les visites ne se fassent qu'en groupe et sur réservation. Le bâtiment avait été partiellement détruit durant le débarquement.

Un peu plus loin, deux poneys se font des câlinous au détriment du troisième qui déprime.

Aujourd'hui mercredi 28 juin, le ciel est gris mais il ne pleut pas. Direction Ouistreham en vélo, distant d'environ 20 km. Je choisis les pistes cyclables proches de la côte. Je connais le coin pour l'avoir déjà fait en vélo en 2019, de ce fait je ne m'attarde pas.

Chaque village ou petite ville que je traverse, a élevé un ou plusieurs monuments à la mémoire des soldats qui ont débarqué et à ceux qui sont tombés.

Un monument en mémoire du Commando Franco-Britannique n°4 aux ordres du Commandant KIEFFER sur la SWORD BEACH, à l'Est de la JUNO BEACH.

Des centaines de portrait accrochés aux lampadaires des hommes tombés... Je trouve que le 1er a un air de ressemblance avec "notre Fernandel".

A Ouistreham, le Grand Bunker servait de Poste de Commandement et de Direction de Tir, je ne l'ai pas visité, l'ayant vu en 2019. Il est impressionnant.

Quelques belles villas le long des plages.

L'après-midi, nous passons encore du temps devant la mer, mais elle est bien triste sous un ciel gris.

Bayeux

Nous avons rejoint le Camping Municipal de Bayeux. Sans réservation aucune chance d'avoir un emplacement compte tenu de la fête médiévale du weekend à venir. Nous y restons 4 jours.

De notre emplacement nous avons une vue sur la cathédrale.

Un sentier permet de rejoindre le centre-ville, à 1,5 km tout de même. A vue d'oeil nous pensions être plus prêt.




Le sentier que nous prenons suit en grande partie, le cours d'eau de l'Aure qui traverse le centre-ville.

Nous cherchons ensuite des informations sur la fête médiévale auprès de l'Office de Tourisme sous lequel passe le cours d'eau de l'Aure. Fête qui débute vendredi soir à partir de 19h, suivie de la Grande Parade à 22h30, fête qui se poursuivra samedi et dimanche.

Les maisons à colombage sont rares. Les bâtiments, logis, hôtels,... du centre-ville remontent à une certaine époque. Une fois de plus, un homme d'un certain âge m'a accosté pour me parler de sa ville : "elle n'a pas été bombardée et les 3 seules bombes qui sont tombées n'ont pas explosé sans avoir trouvé une explication". La ville a surtout servi d'hôpital après le débarquement,...

Un tour à la cathédrale

Quelques gargouilles, à faire peur au démon qui voudrait pénétrer dans la cathédrale.

La finesse des sculptures de la partie supérieure des colonnes est magnifiquement bien mise en valeur.

Le méchant a visiblement du mal à supporter le poids de la colonne au-dessus de lui alors qu'il en est tout autre pour les dames pieuses.

Les anges ont chacun une position différente.

Des fresques...

La crypte du XIème siècle avec d'anciennes fresques au-dessus des piliers.

Musée de la Tapisserie de Bayeux

Nous ne le visiterons pas, l'ayant déjà vu en 2019. Bayeux est avant tout connu pour sa fameuse Tapisserie, je joins donc quelques photos provenant de notre dernière visite.

Notre voisin de camping est un expert de la période moyenâgeuse. Il nous a dit que :

- ce n'est pas une tapisserie mais une broderie puisque brodé à partir de dessins préalablement marqués sur du tissu en lin

- le fait de dire "comment ça va?" remonte au Moyen-Age. On demandait "comment allez-vous ?" à une personne lorsqu'on voulait lui demander à quoi ressemblaient ses selles du jour ! A l'origine, l'expression était "comment allez-vous à la selle?"

Histoire de la "broderie" de Bayeux

Pour orner la cathédrale construite au 11ème siècle, l'évêque Odon a commandé une broderie qui retrace la prise de la Couronne d'Angleterre par le duc de Normandie "Guillaume le Bâtard" en 1066, appelé "Guillaume le Conquérant" après sa victoire. Sur 70 m de long et 50 cm de large, elle retrace sous la forme d'images (pour être compréhensible des gens illettrés) l'histoire d'Harold qui reconnaît Guillaume comme suzerain et lui jure fidélité. Mais une fois qu'Edouard le Confesseur (roi d'Angleterre) décède, Harold accepte la couronne d'Angleterre que lui proposent les nobles anglo-saxons d'où la Conquête de l'Angleterre par Guillaume.


Un tour au Mémorial de Bayeux, qui rend hommage à près de 1800 soldats morts durant la campagne de Normandie et sans sépulture connue.

En face, le Cimetière britannique de Bayeux est la dernière demeure pour plus de 4100 soldats du Commonwealth. Chacune des tombes est fleurie et témoigne du respect qu'on doit à ces morts pour la France.

L'emblème du régiment d'appartenance du soldat enterré est gravé sur chacune des pierres tombales.

Bayeux a été la 1ère ville française à avoir été libérée, et dès le 14 juin le Général de Gaulle se rend à Bayeux.

Un âne me regarde prendre des photos d'un des ronds-points.

Il existe également un Musée du Débarquement à Bayeux. Je ne m'étends pas.

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En intro, une maison médiévale avec ses sculptures.

Nous sommes vendredi après-midi, la fête se prépare. Les stands sont en place au centre-ville.

Sur le parc de la Place du Général de Gaulle, non loin du centre, des tentes ont été dressées mais l'animation n'est programmée qu'à partir de samedi.

Des personnes costumées déambulent dans les rues et posent si on les interpelle.

Un des stands m'attire plus particulièrement.

Vers 22h les lumières s'invitent à la fête.

Ce n'est qu'aux environs de 21h30 que les hauts parleurs annoncent le maintien de la parade de 22h30 car il pleuviote depuis plus d'une heure. Les deux rues prévues pour la parade sont déjà noires de monde.

Début du cortège avec des "jongleries enflammées".

L'appareil photo n'est pas très performant sans flash.

La parade se termine avec le passage du dragon et de son maître.

Nous avons trouvé qu'il manquait des groupes de musique médiévale dans le cortège. De plus, le cortège avait tendance à se confondre avec le public, tant le passage qui lui était laissé était étroit.

Samedi après-midi. Un groupe de musique médiévale joue devant l'Hôtel de Ville.

Réapparition en plein jour du dragon, de son maître et de sa famille.

Béatrice a préféré la protection d'un jeune chevalier à celle de son homme !!! Tant pis, elle devra monter à cheval pour rentrer !!!

Le campement. Eh oui ! les lunettes attachées avec un fil existaient déjà au Moyen-Age, les branches ne sont apparues qu'à partir du 19ème. (1ère photo).

Les forgerons en plein travail.

Le camp de l'armée et les armes à qui veut s'équiper. Pour une armure médiévale complète, il faut compter environ 20 000€, elle pèse entre 16 et 21 kg.

Les crêpes à l'ancienne. Un couple bien assorti.

Le "fou" ci-après a fait une présentation mémorable au public du tableau "La nef des fous" réalisé vers 1500 par Jheronimus Bosch, l'original étant détenu au Louvre.

"Le peintre montre son regard sur le monde de l'époque en critiquant les mœurs dissolues du clergé, la débauche de la vie monastique et la folie humaine cédant aux vices."

En effet, seulement des fous ou des hommes assez insensés s'embarquent sur un navire sans voile ni gouvernail et dont une cuiller énorme pourrait faire office de rame. Le clergé dissolu laisse ainsi la barque de l’Église à la dérive, négligeant le salut des âmes, etc... voir les explications plus complètes sur Wikipédia.

Finalement le plus fou n'est pas celui qui porte l'habit, il est perché sur une branche à l'écart, savourant sa victoire en buvant du vin.


Au cours de ces jours, nous avons à nouveau fait une belle rencontre avec un couple belge attachant, voisin de camping. Nous avons eu de longs échanges et discussions entre nous autour d'un verre. Ils sont passionnés du Moyen Age et font partie de la compagnie des Rougemonts. René peint aussi des "Enluminures"....

Leur départ s'est fait dimanche matin, et la promesse de nous revoir a été actée.

Dimanche, rien de nouveau.

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Lundi 3 juillet, nous avons quitté le Camping Municipal de Bayeux, que nous recommandons fortement. Il est vraiment très bien pour ceux qui recherchent le calme.

Lisieux

Nous avons entamé le chemin du retour avec un arrêt à Lisieux pour visiter la Basilique Sainte-Thérèse. Elle a été commencée en 1929 et consacrée en 1954. Elle abrite les reliques de sainte Thérèse et celles des saints Louis et Zélie Martin.

Nous visitons en premier le musée de cire qui retrace la vie de Sainte Thérèse en 11 scènes différentes.

Thérèse est née le 2 janvier 1873 dans une famille profondément chrétienne. Dès ses 4 ans elle aime méditer sur l'amour de Dieu avec sa soeur. A 10 ans elle tombe gravement malade. Son père fait dire une neuvaine de messes et ses soeurs prient au pied de son lit. Thérèse guérit. A l'âge de 15 ans elle entre au Carmel de Lisieux après avoir eu l'accord de l'Evêque et du Pape, vu son jeune âge. Durant 9 ans, jusqu'à sa mort en 1897 à 24 ans (tuberculose), elle y vit les joies et les difficultés de la vie communautaire.

Puis direction, la crypte entièrement recouverte de mosaïques. C'est impressionnant.

Les petits carreaux de mosaïque ne se voient pas trop sur les photos.

Puis visite de l'intérieur de la basilique. Egalement impressionnant.

Le chœur.

Quelques photos de la vie de Sainte Thérèse.

Les sœurs paraissent "bienheureuses" sur les photos, malgré le programme chargé de la journée.

Un arrêt que nous ne regrettons pas.

Du coté de la ville de Dreux, le moteur de camping-car a fait des siennes : voyant anomalie moteur en rouge. Le 1er garage Fiat à proximité n'a pas la valise de diagnostics vu l'ancienneté du camping-car. Il me dirige vers le garage Fiat de Chartres à environ 40 km. Nous n'étions pas très rassurés du fait de l'absence de puissance du moteur et de ses vibrations. Après un rapide diagnostic en fin de journée, il s'avère qu'il y a un problème avec un des injecteurs, de ce fait un des pistons n'est plus opérationnel. Toutefois, pas de possibilité d'engager les travaux avant 2 semaines, le planning est déjà surbooké.

Notre assurance accepte notre dossier et propose de mettre à notre disposition une voiture de location. Le retour à domicile était donc un peu plus rapide que prévu. Je rechercherai le cc une fois réparé. Restons positif dans tout cela, car le problème s'est produit sur le retour des vacances et non à l'aller.

Bonne continuation à tous les lecteurs.


Pour info :

l'équipe Myatlas n'a pas réagi à mes courriers et relances concernant la répétition de messages identiques à 5 mn d'intervalle à destination des abonnés, générés par le site à chaque publication d'étape.

Signalé la 1ère fois courant mars 2023, j'estime que Myatlas aurait pu prendre le problème en charge depuis et je doute désormais qu'il le soit un jour.

Pour les carnets de voyage à venir, je m'interroge si je vais continuer à faire des carnets en live.