Ce circuit constitue la suite du "Circuit le long de la Meuse en camping-car" interrompu en 2019 suite à un problème de santé. Il nous fera traverser la frontière belge.
Du 27 août au 12 septembre 2022
17 jours
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Comme indiqué sur la page de présentation, ce "Circuit des Ardennes françaises/belges" constitue la suite d'une précédente sortie en camping-car qui s'était arrêtée à Bouillon en Belgique près de la frontière française, suite à un problème de santé. Il me tardait donc de continuer le circuit démarré en 2019 dont vous trouverez le lien ci-après :

Carnet de voyage - Circuit le long de la Meuse en camping car (jeanlucsteinmetz) (myatlas.com)

Nous comptons faire un premier arrêt à Völklingen en Allemagne pour visiter un ancien site sidérurgique, avant de démarrer la visite des Ardennes par l'abbaye d'Orval en Belgique, suivie des villages de Rochehaut et Laforêt, repassant ensuite en France et continuer à longer la Meuse à partir de Charleville-Mézières jusqu'à Givet (points 11 à 29) et poursuivre nos visites en Belgique. J'ai également prévu la visite du centre-ville de Liège, mais j'aviserai le moment venu. L'Office de Tourisme de Liège m'a transmis de la documentation sur la ville sans me proposer de solution pour le stationnement en camping-car.

Au fur et à mesure que nous avancerons, il est possible que je ne respecte pas intégralement le circuit envisagé.

Nous espérons que le beau temps nous accompagnera durant notre périple, sans dépasser les températures de 30°, fréquemment enregistrées en Alsace au cours de 2 derniers mois (juillet/août).

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Völcklingen se situe en Allemagne à 110 km de notre domicile, en direction du Luxembourg. Le ciel est couvert, c'est idéal pour rouler mais dommage pour le rendu des photos de la journée.

Nous stationnons sur un immense parking (69 Rathausstrasse) proche du site que je compte visiter sans Béatrice qui n'est pas intéressée. Il s'agit en fait d'une ancienne usine de sidérurgie, la seule au monde à être encore entièrement préservée, créée à l'apogée de l'ère industrielle (dans les années 1890) et dont la production de la fonte brute s'arrêta en 1986, peu de temps après la crise mondiale de l'acier qui frappa les hauts fourneaux en 1975.

Le site est tout simplement géant dans tous les sens du terme. La visite vaut largement les 17€ du billet d'entrée, j'y ai passé 3 heures en ayant parcouru plusieurs kilomètres à pied et monté un nombre impressionnant de marches. Je suis monté (équipé d'un casque de sécurité) sur la plate-forme des hauts-fourneaux. Plusieurs expositions d'art sont présentées sur le site, que je n'ai pas vraiment appréciées.

La photo de l'usine à l'époque où elle était encore en activité.

On pénètre en premier dans une salle des machines, puis dans la salle des soufflantes qui pompaient l'air sous pression vers les réchauffeurs d'air nécessaires aux hauts-fourneaux.

On arrive ensuite sur une passerelle extérieure.

Je me garderai de vous expliquer le fonctionnement d'un haut-fourneau et de la production de la fonte. Tout au long de la visite, vous trouvez des panneaux explicatifs en français. De 1890 à 1986, le site a produit l'équivalent de 370 000 wagons, soit un train long de 11 000km. Si la production était de 97 500 t de fonte brute en 1890, elle atteignait 1 800 000 t en 1986.

Rien ne devait se perdre, tout devait trouver une utilisation : pour cela les résidus du processus de fonte étaient soumis au frittage. Exposée à une forte chaleur, la poussière de minerai était agglomérée et rendue ainsi réutilisable. L'atelier de "frittage" a permis de produire 60 millions de tonnes d'agglomérés.

Autres vues sur l'extérieur, puis de la "salle de mélange" remplie de matières premières mélangées avant d'être chargées dans les hauts-fourneaux.

Equipés d'un casque, nous sommes autorisés à accéder à la plate-forme des hauts-fourneaux, permettant d'avoir une vue impressionnante sur l'usine.

C'est vraiment impressionnant et gigantesque.

Et plus on monte les marches, plus c'est grandiose et beau avec les tôles rouillées. Que du bonheur ! à plus de 45 m de hauteur.

Je "redescends" sur terre, et m'engage sur un sentier.

Le site est très grand, la nature reprend ses droits et a reconquis de vastes espaces à certains endroits. C'est là qu'on se rend compte que la nature est forte et finalement plus forte que le béton et l'acier.

Et la toute dernière photo du site.

J'ai été ravi de la visite et la recommande à ceux qui aiment les tôles rouillées.

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Nous avons dormi sur le parking de Völklingen sur lequel des emplacements sont réservés aux camping-cars et y avons passé une excellente nuit. L'accès à l'immense parking était fermé par des grilles durant la nuit, a priori pour éviter les rodéos de jeunes.

Une dernière photo du site avant de quitter les lieux. Le bâtiment de droite est le château d'eau qui sera ouvert aux visites à compter de 2023.

L'abbaye d'Orval

Nous stationnons sur le parking à 500m de l'abbaye. Ci-après la vue en arrivant. Le billet d'entrée est de 7€ et 5€ pour les séniors.

En pénétrant dans les lieux, nous sommes impressionnés par la beauté des bâtiments d'accueil.

Je prends en photo un panneau présentant le site, vu du ciel : la visite promet d'être intéressante.

3 abbayes se sont succédées sur le même site :

- la 1ère a été construite par une communauté de cisterciens, dans les années 1070. Elle a fait l'objet d' incendies en 1252 et 1637 pendant la guerre de 30 ans

- la 2ème abbaye néo-classique a été consacrée en 1782 et détruite en 1793 par les troupes révolutionnaires

1ère abbaye  et la 2ème abbaye

Les ruines de la 2ème abbaye après le passage des troupes révolutionnaires.

La construction de l'abbaye actuelle (la 3ème) fait suite au retour des moines cisterciens trappistes en 1926. Pour survivre, ils ont commencé à fabriquer du fromage et à partir de 1931 ils ont fabriqué de la bière pour financer la reconstruction de l'abbaye, achevée en 1948.

Le 1er bâtiment donne des informations sur le brassage de la bière, le 2ème bâtiment ne se visite pas.

La visite est terminée !!! Elle se limite à ce que j'ai entouré. Nous sommes déçus. Béatrice pensait pouvoir se recueillir dans la basilique en entendant des chants de moine. Je lui ai proposé de faire une "retraite religieuse", à l'eau et au pain sec, pendant que je ferai la Norvège 2 à 3 mois, mais elle ne veut plus me laisser partir sans elle.

L'accès aux autres bâtiments (hôtelleries, brasseries, fromagerie, basilique, cloître) sont en fait réservés aux "retraitants" et aux moines. J'ai beau être un "retraité", cela ne suffit pas.

Voilà à quoi on a droit en tant que "retraitant". La photo a été prise à partir du seul point de vue autorisé aux touristes. Que c'est beau, eh oui le paradis se mérite !!!

En nous dirigeant vers la ville de Bouillon nous nous arrêtons pour manger, proche d'un point de vue avec en contrebas l'église qui paraît minuscule.

Bouillon

Direction l'aire de camping-cars de Bouillon pour y passer la nuit. Le stationnement y est gratuit. Béatrice n'a pas voulu que je m'arrête à l'emplacement sur lequel nous étions arrêtés en 2019. Nous avons choisi de stationner au fond de l'aire.

Nous passons un après-midi cool en faisant une petite balade sous le soleil, le long de la Semois.

Une vue sur le château.

Le pont traversé en camping-car pour accéder à l'aire et les méandres de la Semoise.

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Abbaye Notre-Dame de Clairefontaine à Cordemois

En quittant l'aire de camping-cars de Bouillon, nous nous sommes dirigés vers l'Abbaye Notre-Dame de Clairefontaine à Cordemois (à environ 2 km de l'aire). Elle abrite une communauté de moniales cisterciennes. Elle reçoit des personnes en quête de paix et de silence. Béatrice commence à s'interroger si elle est visée ou non !!! Je la rassure. Visiblement l'abbaye ne se visite pas.

Nous prenons ensuite à pied le chemin qui longe la Semois pour rejoindre le pont suspendu l'Epine. Nous croisons de nombreuses vaches qui pâturent. Il y en a une qui est dans les bras de Morphée et qui attend qu'on lui fasse des gratouilles !

Et dire que l'adjudication du pont s'est faite à plus de 361 000€ !

Nous rebroussons ensuite notre chemin et repassons par la ville de Bouillon pour nous diriger en camping-car vers le village de Rochehaut. Nous passons devant un des deux bastions et voyons encore le château de Bouillon, mais du coté du centre-ville.

Rochehaut

Tout est fait pour attirer les touristes, les restaurants, les hôtels, un petit musée du tabac, un autre sur l'agriculture et un parc animalier. Le tout semble appartenir à une même famille. Le tout construit en pierre de schiste.

Le village de Rochehaut étant un village perché, nous apercevons au loin les méandres de la Semois. Finalement nous ne nous y attardons pas.

Laforêt en Vresse sur Semois

Le village fait partie de la liste des Plus Beaux Villages de Wallonie. Nous trouvons un parking après avoir traversé le village et proche d'un bel hôtel

La majorité des maisons du village est construite en pierre de schiste.

Le toit de la maison la plus ancienne du village (1789) est couvert de "faisiaux", des déchets de schiste nécessitant une charpente solide devant supporter plus de 200 kg au m2. Les murs mesurent 70 cm d'épaisseur.

L'église.

Photos de la vie d'antan.

Comme le village fait partie de la route du tabac, quelques séchoirs subsistent pour faire plaisir aux touristes.

La fontaine du bas du village et le lavoir à proximité.

A 600 m du centre du village, un pont de Claies permet de traverser la Semois. Il est monté chaque année en juin et démonté début septembre. A l'époque il permettait d'accéder aux cultures de chanvre, d'épeautre, de colza, de pommes de terre qui se trouvaient essentiellement de l'autre coté de la rivière. Sur les trépieds sont posées des baguettes entrelacées de charme ou de frêne. Pour l'avoir traversé, je peux dire qu'il est "élastique", il bouge à la fois horizontalement et verticalement. Aucune indication mentionne le poids maxi qu'il peut supporter. Il appartient à chaque touriste qui l'emprunte de l'évaluer. Le niveau d'eau de la Semois étant très bas, on ne risque pas de se noyer.

Une "promenade des légendes" est proposée, à raison d'une 1/2 heure de marche. Elle démarre près de la fontaine du haut du village. Etant encore un "grand enfant", je suis partant.

J'y ai rencontré divers personnages, la Dame Blanche, le Verbouc (diable), les Nutons (génies bienveillants), le Loup-garou, les sorcières, le Mauhot,... A vous de les reconnaïtre !

Je retourne ensuite au camping-car. Nous resterons sur le parking pour la nuit en compagnie d'un autre camping-cariste. Demain, nous retournons temporairement en France en rejoignant la ville de Charleville-Mézières.

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Nous voilà temporairement de retour en France pour visiter la ville de Charleville-Mézières. Nous avons choisi d'aller sur le terrain de camping quand bien même l'aire de camping-cars est attenante au camping. Nous sommes surpris par le prix très raisonnable de ce dernier, environ 16€ électricité comprise.

Charleville a été créée sur décision de Charles de Gonzague, duc de Nevers et de Rethel, en date du 6 mai 1606, pour en faire la capitale de sa nouvelle principauté souveraine d'Arches. L'origine de la ville de Mézières est plus ancienne et remonte au Xème siècle. Les 2 villes dont leur centre est distant d'environ 2 km, ont fusionné en 1966 d'où leurs noms réunis.

Avant la fusion les habitants de Charleville s'appelaient les "Carolopolitains", ceux de Mézières => les "Macériens" et désormais => les "Carolomacériens".

Nous sommes à environ 1,5 km de la "Place Ducale" de Charleville. Elle est considérée comme une des plus belles de France dans le style Louis XIII, conçue par un architecte âgé de 25 ans. Elle mesure 126 m sur 90. Une galerie d'arcades en anse de panier fait le tour de la place.

2 photos panoramiques de 180° retracent le pourtour de l'ensemble des bâtiments de la place

C'est la "pierre jaune" également surnommée "pierre de soleil" qui prédomine sur les édifices dans les Ardennes. Avec quelques rayons de soleil, la beauté des bâtiments aurait été mise davantage en exergue.

Une petite bière pour nous imprégner encore davantage des lieux. Les terrasses de café sont quasi vides mais il est déjà plus de 15 h.

Certaines rues par contre sont remplies de monde. Nous sommes impressionnés par le nombre important de petits magasins, probablement quelques centaines en incluant ceux des arcades de la Place Ducale.

La magnifique fontaine Charles de Gonzague, en sa mémoire.

En nous promenant dans les rues proches du centre-ville, nous sommes frappés par la beauté de certaines demeures

La ville de Charleville-Mézières consacre 2 établissements à son poète : le musée Arthur Rimbaud et la maison des Ailleurs. Une douzaine de fresques (peintures murales) reprenant des vers du poète sont réparties à travers la ville, un plan reprenant le parcours nous a été fourni par l'Office de Tourisme.

Les 3 que nous avons trouvées ne nous ont pas encouragés à poursuivre le parcours, ni à visiter le musée. Notre avis ne doit toutefois pas influencer les lecteurs.

Pour rejoindre le camping, nous passons devant le musée d'Arthur Rimbaud, et traversons le pont.

Pour visiter le centre de Mézières, j'ai pris le vélo. L'Hôtel de ville est grandiose.

Je m'arrête ensuite devant la basilique Notre Dame de l'Espérance. Je suppose que les anciens vitraux ont été détruits durant la guerre. Ceux qui les remplacent sont très modernes, il y en a plusieurs dizaines. Je les trouve beaux mais je ne les trouve pas adaptés pour un édifice ancien. Quant à la visite des trésors de la basilique, je suis arrivé après la fermeture de 17 h.

Rappelons que Mézières était une ancienne place forte. J'ai longé les remparts encore existants avant de retourner au terrain de camping.

Nous avons décidé de rester un jour de plus sur le camping et faire une journée de lecture. Je n'arrête pas d'apprécier d'être à la retraite.

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Deuxième jour au camping.

Ce matin, nous avons fait une petite balade le long de la Meuse.

A proximité du camping, se trouve un centre aquatique de toute beauté, et plusieurs aires de jeux réparties dans un parc verdoyant.

En fin de matinée, j'ai pris le vélo et longé la Meuse sur une piste cyclable, jusqu'à Nouzonville à 10 km de distance. Je me suis arrêté à un barrage un peu particulier appelé : "barrage automatique".

En France, il en existe 29 dont 23 sur la Meuse française. Des membranes en élastomère renforcé servent à réguler le niveau de l'eau. Ces membranes appelées "bouchures" se gonflent à l'eau pour maintenir le niveau du cours d'eau recherché. En cas de crue, les bouchures se vident jusqu'à s'aplatir au fond du lit du fleuve.

Ces barrages automatiques ont remplacé les "barrages à aiguilles". Mis en place en 1870, ils faisaient partie du patrimoine mosellan. Pour rendre le cours d'eau navigable, les barragistes plaçaient les aiguilles de bois côte à côte pour former un rideau perpendiculaire au courant, avec les risques que cela comportaient.

A par cela, j'ai croisé un canard immortel, échangé avec une amoureuse de la nature et croisé le regard d'un garçon à la veille de la rentrée scolaire.


Le restant de la journée, nous avons profité des instants de lecture.

Lac des Vieilles Forges

Départ en début de matinée, et direction Bogny-sur-Meuse mais la route me faisait passer par un pont de 2m70, j'ai donc continué notre chemin sachant que les arrêts prévus portaient uniquement sur des points de vue : la Roche Taillée, le Panorama des Grands Ducs et le rocher des fils Aymon. Des lieux pas forcément faciles à trouver.

Nous nous sommes donc arrêtés au Lac des Vieilles Forges. Il est possible d'en faire le tour à pied, soit 12 km. Très peu de monde. Il doit en être tout autrement en juillet et en août.

Finalement nous ne nous y éternisons pas et prenons la direction de Monthermé où il existe également une aire de camping-cars, pour moins de 5€ les 24h. A part la visite de l'abbaye de Laval-Dieu, un camping-cariste nous confirme qu'il n'y a rien à voir. Nous poursuivons notre route pour aller sur l'aire de Revin et y rester pour dormir.

Revin

Depuis que nous sommes dans les Ardennes, nous apprécions tous les efforts réalisés pour attirer les touristes. Certes les musées sont souvent petits ou les points d'intérêt décrits dans les dépliants ne sont pas forcément très intéressants mais ils ont le mérite d'exister.

L'aire de camping-cars est gratuite et permet à chacun de s'étaler à l'extérieur. La vue que nous avons de notre fenêtre.

La ville de Revin était renommée pour ses fonderies. L'ancien pont qui traversait la Meuse a été dynamité en 1940.

Le long du quai qui longe la Meuse, je tombe sur la Maison Espagnole. Son nom est dû au souvenir de l'occupation des Pays-Bas par les espagnols, ou aurait appartenu à un riche marchand espagnol au XVIème siècle. C'est le duc d' Enghien qui a chassé les espagnols.

On y trouve désormais le musée de Revin dont l'entrée est gratuite. Il est petit.

Le musée rappelle la renommée de Revin pour ses fonderies et la fabrication de poêles.

N'est-elle pas belle la vie ! quasiment que des retraités. En passant devant un monument, je lis ce que Jean Jaurès pensait au sujet du travail.

Des quartiers différents de Revin. Je suppose qu'il s'agissait de maisons d'ouvriers plus ou moins récentes.

je continue mon parcours découverte à vélo en longeant la Meuse en empruntant la piste cyclable pour rejoindre le village de Fumay.

Je croise à nouveau un barrage automatique, et me suis arrêté devant les ruines d'un ancien bâtiment englouti par la végétation, une preuve de plus que la nature est la plus forte.

Fumay

Le village est distant d'environ 12 km. Le but était de visiter le musée de l'ardoise, Fumay en étant la capitale. La dernière mine a été fermée en 1970. Faute à pas de chance, le musée est fermé pour rénovation jusqu'à l'année prochaine. Je suis passé devant un tas de déchets en ardoise. L'église, la plus grande des Ardennes avec 1200 places, est fermée. De nombreux camping-cars stationnent face à la Meuse.

Je passe devant l'Hôtel de ville, puis un grand bâtiment avec le Centre des Finances et un peu plus loin une magnifique demeure.

Je retourne sur l'aire rejoindre Béatrice, qui je suppose, doit m'attendre.

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A Revin les places de stationnement sur l'aire de camping-cars sont chères quand bien même elles sont gratuites. En effet, hier nous avons eu la dernière place de libre et ce matin, notre départ a fait le bonheur d'un nouvel arrivant. Nous quittons temporairement la Meuse pour rejoindre la ville de Rocroi, à 12 km.

Rocroi et ses fortifications (libre de l'écrire avec un i ou un y)

Une grande aire de camping-cars est proposée avec un stationnement gratuit : rue du Tour de Ville, avec une jolie vue sur les remparts. Pas d'hésitation à avoir, nous ne trouverons pas mieux, nous restons jusqu'à demain.

Nous sommes accueillis chaleureusement à l'Office de tourisme. Ayant constaté que le musée retraçant la bataille de Rocroi était fermé jusqu'au 6 septembre, on m'explique que la personne du musée a le covid après avoir assisté à un mariage dans sa famille. Elle en est désolée.

Un bout d'histoire que je découvre (via internet)

"Voulant mettre à profit la mort de Louis XIII, les Espagnols avaient repris l’offensive du côté de la Champagne et mis le siège en 1643 devant Rocroi, sous la conduite de don Francisco de Mello. Le duc d’Enghien, quoique âgé de 21 ans seulement, est chargé de faire lever ce siège avec une armée très inférieure en nombre à celle des ennemis. La perte des Espagnols fut immense dans cette bataille mémorable. De 18 000 hommes d’infanterie, 9 000 trouvèrent la mort dans les rangs, et 7 000 restèrent prisonniers avec toute l’artillerie, consistant en 24 pièces de canon, 30 drapeaux ou étendards. Tous les bagages furent les trophées de la victoire. Don Francisco Mello, qui avait été fait prisonnier, parvint à s’échapper, en jetant son bâton de commandement, qui fut trouvé et présenté au prince. L’armée française n’eut à regretter qu’environ 2 000 hommes tués ou blessés ; et le lendemain le duc d’Enghien entra dans Rocroi."

Une fois de plus, on trouve la touche de Vauban. Rocroi ressemble fortement au site de la ville de Neuf-Brisach dans le département du Haut-Rhin qui a toutefois une place d'armes plus importante. Photos prises à partir de deux tableaux exposés à l'ODT.

Je fais le tour des remparts.

Certains monticules laissent à penser qu'ils sont constitués uniquement de terre alors qu'en vérité, il s'agit d'amas de pierres correctement placés pouvant contenir des espaces de vie.

Je suis impressionné par les nombreux passages qui permettent d'accéder à toutes les buttes et qui contribuent au charme du site. J'ai évité d'emprunter le passage avec la lumière blanche au bout, de peur que je sois transporté dans l'au-delà.

A l'intérieur de la ville, quelques éléments en lien avec le site défensif.

L'Hôtel de Ville et le bâtiment de la Caisse d'Epargne occupé désormais par le Centre des Finances.

A proximité de l'aire de camping-cars, vous avez tout le loisir de perdre les calories prises après l'achat d'une tarte des Ardennes à la crème pâtissière. Qu'est-ce qu'elle est bonne !

Nous avons lu dernièrement sur internet que : "le poids c'est exactement l'inverse de l'argent. Il est plus facile à gagner et très dur à perdre".

Demain samedi, la météo prévoit de la pluie. A voir, soyons optimistes !

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Ce matin nous nous sommes rendus à Viroinval en passant par la rue Orgeveau pour atteindre le départ d'une marche avec l'objectif de visiter le "Fondry des Chiens". Il s'agit d'une curiosité géologique. Nous avons de la chance, il ne pleut pas et la température est clémente.

Comme toujours, le plus difficile est de trouver le départ. Je ne suis pas le seul à chercher. Je me suis lancé dans le parcours bleu de 8 km.

Le parcours est bien sympa mais après 6 km, je commence à désespérer. Je me suis imaginé côtoyer des curiosités géologiques quel que soit le parcours, mais non...

Tout comme la brebis et son petit, je suis esseulé. Je décide de suivre le parcours 1.

Après 2 km supplémentaires, je tombe enfin sur des rochers que je mitraille de photos alors que le site n'est pas bien grand tellement content d'en voir enfin. Puis un nouveau panneau me signale devoir faire demi-tour.

Déçu par le site, d'autant plus que sur internet j'avais vu de belles photos. Je repars ne sachant toujours pas la distance qui me sépare du camping-car. Et soudain... je vois un gouffre énorme, profond d'une trentaine de mètres. Les photos ne restituent malheureusement pas véritablement la beauté et le coté sauvage du site.

La "légende du chevalier errant" est liée à ce gouffre.

"Jadis lorsque le Jour des Morts arrivait, le Bon Dieu ouvrait toutes grandes les portes du purgatoire et les âmes des défunts se répandaient par milliers sur la terre. Les défunts de la famille pour qui on avait négligé de prier au cours de l'année gémissaient plaintivement autour de la maison. Se mettre en route le 2 novembre s'était s'exposer à faire de lugubres rencontres. Chacun restait chez soi et les cabarets demeuraient vides. Le seigneur féodal, homme hautain et dur ne respectait rien et chassait le Jour des Morts. Le prêtre lui reprocha sa conduite. La région étant parsemée de gouffres et trompé par le brouillard, le seigneur ne vit pas une de ces cavités s'ouvrir sous les pieds de son cheval et disparut avec sa meute. Depuis, chaque année, la nuit du 2 novembre, il sort de son gouffre aves ses chiens et parcourt ses anciens domaines et l'on entend le son étouffé d'un cor de chasse."

Et puis oh surprise, il me restait 200 m pour rejoindre le camping-car. Il m'aurait suffi de prendre le circuit en sens inverse pour arriver à ce gouffre. J'y suis retourné avec Béatrice.

En début d'après-midi, nous reprenons la route et faisons le plein de gas-oil en France à 1,753 le litre. Nous avons dû être patients, les belges se ravitaillant en France (le litre est à 1,92 chez eux). Nous passons ensuite devant le château de Hierges.

Hastière-par-delà

Arrivés à Givet au milieu de l'après-midi, plus de place de stationnement. Nous retournons en Belgique et faisons un arrêt à l'abbaye d'Hastière-par-delà. Il n'y a rien de transcendant à voir.

La statue de Notre-Dame d'Hastière du XVIIème siècle a échappé aux révolutionnaires qui ont mis le feu à l'abbaye en 1793. Un photo prise de loin de la crypte.

C'est la première fois que je trouve la correspondance des Miséricordes des stalles. La 1ère est la satire du turc infidèle, la 2ème celle du seigneur féodal, la 3ème de la femme médisante, la 4ème du mariage (les époux tenant le mat du navire), la 5ème d'un bouffon, la 6ème du démon, et la dernière d'un moine.

En dehors de l'abbatiale, se trouvait une exposition de photos.

Nous prenons ensuite la direction de Dinant en Belgique.

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Les parkings proches du centre-ville étant tous occupés lorsque nous sommes arrivés hier après-midi et sachant que la ville s'étire le long de la Meuse sur plus de 4 km, nous décidons de nous poser sur le parking de la citadelle et d'y rester la nuit. Normalement il est interdit d'y séjourner la nuit. Personne n'est venue nous déranger.

Vers 11 h nous avons pris un billet à 19€ combinant la visite de la citadelle, l'aller/retour en téléphérique pour rejoindre le centre-ville et un tour d'une heure en bateau.

Nous passons devant un cimetière militaire. Une statue commémore le sergent français qui a conquis en 1914 le drapeau allemand qui flottait sur la citadelle. Un peu plus loin, le 1er avion à réaction utilisé par les alliés durant la seconde guerre mondiale : un chasseur bombardier, le GLOSTER METEOR.

La vue est impressionnante du haut de la citadelle.

L'entrée de la citadelle. Puis d'anciennes photos des années 1914, suivies de l'exode de la population.

Un jeune lieutenant français a reçu l'ordre de repousser les soldats allemands tentant de franchir le pont de Dinant, le 15 août 1914. Le lieutenant Charles de Gaulle est blessé à la jambe droite et son sergent tombe sur lui, tué raide ! Une statue est érigée à côté du pont en l'honneur de Charles non pas parce qu'il a été blessé mais parce qu'il était un grand défenseur des libertés.




Une fois de plus, on trouve la touche de Vauban en 1675. La vie d'une garnison en 1820 est reconstituée. Nous passons devant des pièces nécessaires pour le logement et l'entretien d'environ 400 soldats, d'autres pour le positionnement de canons.

Le massacre des civils en 1914.

Sous prétexte que des "francs-tireurs" auraient participé aux combats et tué un officier, les prussiens s'en prennent aux civils, 674 hommes, femmes et même enfants en bas âge sont fusillés, soit environ 10% de la population et plus de 1100 maisons sont incendiées. En outre plusieurs centaines de personnes sont déportées en Allemagne. Mais que dire des français : en 1466 Charles le Téméraire ruine la ville par le pillage et la destruction de la corporation des batteurs de cuivre en faisant jeter 800, par deux, dans la Meuse.

Un couloir nous amène devant la reconstitution d'une tranchée et d'un abri effondré. Nous voici ainsi projeté dans un abri bouleversé par un gros obus, qui penche fortement. Marcher et descendre un escalier en ayant cette perte d'équilibre est bluffant et déroutant.

La vue du haut de la citadelle sur la collégiale Notre-Dame et la ville de Dinant est exceptionnelle. Il nous reste maintenant à choisir entre le passage 408 et le téléphérique pour rejoindre le centre-ville. 408 représente le nombre de marches à gravir.

Nous sommes impatients de visiter cette collégiale. Elle est tout simplement magnifique. De plus nous sommes accueillis par des chants grégoriens.

Son retable,

Son vitrail et autres ornements.

Pour le repas de midi, à choisir entre des moules et une pizza, Béatrice se plie à mes envies de pizza. J'ai fait le gourmand en mangeant en plus une partie de la pizza de Béatrice. Il devenait urgent de bouger. Ce que nous avons fait en faisant un "tour en bateau" d'une heure le long de la Meuse.

La 1ère photo porte sur la plus ancienne maison de Dinant datant de 1681. Quelques belles demeures ont suivi.

En l'honneur d'Adolphe SAX né en 1814 à Dinant, qui inventa le saxophone, la ville a installé en 2014 un saxophone en verre pesant 4 tonnes, haut de 3,50 m. Le corps de l'instrument se remplit goutte à goutte depuis le 1er janvier jusqu'à atteindre le bec le 31 décembre.

D'autres saxophones en carbone sont exposés le long du pont.

Sur ce nous reprenons la direction du téléphérique pour rejoindre le camping-car. Nous nous risquons une nuit de plus à rester sur le parking de la citadelle.

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Lundi 5 septembre : "nos pensées de la journée sont allées avant tout à ma tante qui a rejoint mon parrain au cimetière, parti dans l'au-delà il y a un mois".

Namur

Nous sommes partis en début de matinée direction Namur en longeant la Meuse pour aller directement à l'aire de camping-cars, 2 Place André Ryckmans.

Nous sommes d'autant plus déçus par l'aire, que Namur est la capitale de la Wallonie : limités à 6 emplacements de camping-cars, équipée d'une ancienne borne Flots Bleus que nous fuyons (la vidange des toilettes et l'alimentation des eaux propres étant du même côté de la borne), de plus le conteneur de poubelles est cadenassé. Seule la situation de l'aire est intéressante, car située à environ 1,5km du centre.

Nous nous sommes rendus dans le quartier historique mais là également nous avons été déçus : visite de la cathédrale et de son trésor => portes fermées, visite de Musées => fermés tous les lundis, le musée des Arts anciens du Namurois m'aurait particulièrement intéressé, visite de l'église St Loup => fermé

Nous ne nous y éternisons pas mais avant de poursuivre notre route je téléphone à l'Office de tourisme pour m'assurer des heures d'ouvertures des musée suivants programmés :

- à Han-sur-Lesse, le musée "Han 1900 - La maison de la vie paysanne et des métiers oubliés" : un musée présentant 85 métiers d'autrefois à travers 85 scènes, 190 mannequins et plus de 10 000 objets et outils. J'apprends que le musée est fermé depuis le mois d'avril, qu'il s'agit d'une collection privée qui risque d'être mise en vente.

- à Fourneau St Michel, le musée de plein air "de la Vie rurale en Wallonie" constitué d'habitations rurales anciennes réparties sur 80 ha. Le musée est uniquement ouvert les samedis, dimanches ainsi que durant les congés scolaires.

Après 3 déceptions dans la même journée, je décide d'aller à Blegny-Trembleur sur les conseils d'un camping-cariste qui se reconnaîtra pour visiter demain mardi une mine de charbon.

Blégny

Nous arrivons à l'aire de camping-cars (rue Lambert Marlet) qui se situe à côté du site que je compte visiter demain et qui fait partie de la liste des sites reconnus comme Patrimoine mondial par l'UNESCO. L'aire est gratuite à l'exception du branchement électrique. Nous étions une bonne trentaine de camping-cars à y passer la nuit. En fin de matinée, il n'en restait qu'une dizaine.

Après le bisou du matin, me voilà parti à l'accueil du site.

Le billet d'entrée est à 11,70€ pour les séniors, 2€ d'économie que je donne en pourboire à la guide. Le 1er départ avec les explications en français est prévu à 11h et la visite dure 1h30.

Habillé en vrai "contrôleur", près à descendre dans la mine. La mine que nous visitons atteignait plus de 600 m de profondeur, elle était très humide comme la majorité des mines belges puisqu'on pompait plus de 20 000 m3 d'eau par jour, qui servait ensuite au nettoyage du charbon. L'extraction du charbon s'est arrêtée en 1980, la mine a été remblayée et l'eau a arrêté de monter une fois que le niveau de l'eau de la Meuse a été atteinte, soit à environ 100 m de profondeur.

La cage d'ascenseur pouvait contenir 16 personnes, avec un moyenne de descente de 45 km/h pour les grandes profondeurs, soit la vitesse de 10 à 12 m par seconde, ou la vitesse de la chute d'un caillou.

Jusqu'au début des années 1960 on utilisait le sapin pour soutenir les galeries, s'il commençait à "chanter", il fallait vite déguerpir au risque que la galerie ne s'écroule. Dans la mine présente, on utilise déjà des étaux métalliques.

Les écarts de la température en fonction de la profondeur différaient selon les pays. La main d'oeuvre manquait dans les mines. Suite à un accord avec l'état italien, la Belgique livrait le charbon à l'Italie en fonction du nombre d'ouvriers que cette dernière envoyait.

Cet accord a été rompu par l'Italie en 1956 suite à la catastrophe du Bois du Cazier près de Charleroi, le 8 août 1956. Elle causa la mort de 262 mineurs dont plus de 130 italiens. La Belgique a ensuite fait appel à d'autres nationalités.

Un escalier a été mis en place pour les touristes afin qu'ils puissent suivre la veine exploitée du charbon et les dures conditions de travail des mineurs.

Avec le progrès, les machines sont de plus en plus bruyantes. La guide a mis en route plusieurs machines pneumatiques pour que nous ayons la perception du bruit intense dégagé.

La guide rappelle que :

- les principales maladies du mineur ont évolué avec la modernité des outils

- les veines de charbon en Belgique sont majoritairement obliques

- le casse-croute se limitait le plus souvent à du pain arrosé d'un sirop, ou tartiné à la banane (la saucisse ne se conservant pas avec la chaleur)

- le mineur accrochait le casse-croute en hauteur à cause des rats (ramenés via le fourrage des chevaux) et qu'il était amené à fermer le bas des pantalons afin qu'aucun rat n'y pénètre et ne le morde

- jusqu'en 1815, on envoyait les pénitents dans les galeries (souvent des condamnés à la prison). Son rôle était d’enflammer les poches de grisou afin de préserver la vie des mineurs. Pratique qui venait de France. Si la concentration de gaz n’était pas trop importante notre homme avait des chances de ressortir vivant et il était libéré après plusieurs actes.

Plusieurs photos d'antan.

Nous remontons ensuite au "plus 12", soit sur la plateforme à 12 m de hauteur où les wagonnets sont triés entre le charbon qui passera par la trieuse et les gravats en pierres de schistes qui rejoindrons le terril. Nous apercevons la statue de Ste Barbara qui protègent tous les métiers difficiles. Les ampoules qui l'entourent restent allumées 24h sur 24. Une ampoule éteinte présageait un malheur et les mineurs refusaient de descendre dans la mine.

Avant la fin de la visite, nous assistons encore à des jeux de lumière avec une sonorisation synchronisée aux dures conditions de travail du mineur.

J'ai été ravi de la visite, d'autant plus que la guide nous a fait part du ressenti de son oncle de 80 ans qui y a travaillé à partir de ses 14 ans jusqu'à la fermeture de la mine en 1980.

Dans le nord de la France j'avais déjà visité une mine, celle de Lewarde. J'ai trouvé les 2 très intéressantes.

Il fait encore super chaud aujourd'hui. Demain, nous comptons visiter le centre-ville de Liège si nous y parvenons. J'ai appris que la ville est perpétuellement en travaux et que c'est pire actuellement avec les travaux du tram qui va traverser la ville.

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Durant la nuit dernière nous avons subi un violent orage, qui est revenu plusieurs fois à la charge avec des trombes d'eau.

Hier au cours de l'après-midi j'ai encore longtemps recherché le meilleur stationnement possible en camping-car. Une personne du site minier de Blegny m'a suggéré de stationner Avenue de l'Hôpital (c'est très excentré) où il existe un immense parking et de prendre la ligne 48 jusqu'à son terminal (avec plus d'une vingtaine d'arrêts). Elle me dit avoir toujours connu le centre-ville en travaux, et qui plus est avec l'arrivée programmée du tram.

En prenant la direction suggérée, nous apercevons une place de stationnement de libre le long du Quai de la Dérivation (marqué en orange). Pas d'hésitation. Cela ne m'empêchera pas de faire près de 12 km à pied en rejoignant les points : 1 le Grand Curtius -2 la Collégiale St Barthélémy -3 les escaliers de la Montagne de Bueren -8 le Musée de la Vie Wallonne -10 Palais des Princes-Evêques -11 Opéra -17 La Grand Poste -10 la Cathédrale St Paul -9 la Collégiale St Jacques et en incluant les visites.

Je passe par le pont Kennedy.


1-Le Grand Curtius

Il s'agit d'un ancien palais du XVIIème siècle. Il s'agirait d'un des plus riches musées d'art et d'histoire en Belgique. Il rassemble différentes collections : armes, archéologie, arts décoratifs, art religieux.

Avec ses nombreuses sculptures intégrées dans ses façades, toutes différentes.

Les façades du bâtiment en face qui gère le port présentent également des incrustations.

Le billet d'entrée du musée est à 5€ pour les séniors. Les objets présentés sont majoritairement protégés par des vitres d'où les reflets (dommage) et le nombre limité de photos prises. De tout temps les femmes étaient coquettes et l'homme bien cruel...

Des dizaines de statuettes en bois datant de plusieurs siècles sont exposées, plusieurs remontent même jusqu'au 13ème siècle. Impressionnant.

Des pièces en argent ou recouvertes d'or.

De belles pièces qui brillent de tous les côtés.

Une collection d'armes de plus de 600 fusils et révolvers et toutes différentes, évoluant dans le temps.

La boîte à bijoux des hommes. Elle comporte également de la poudre mais pour un autre usage que celle des femmes.

Quelques photos d'images dont 2 faisant référence à l'Alsace.

Le musée est une vraie réussite, les femmes apprécieront moins la partie présentant les armes.

2 -La collégiale Saint Barthélemy, puis l'église Notre-Dame de la Conception

Je me heurte à des portes fermées. C'est toujours décevant.

3- La Montagne de Bueren

L'escalier est présenté comme faisant partie des plus extrêmes du monde. Il compte 374 marches. C'est beau à voir, mais moins beau quand il faut le monter.

3 - Le musée de la Vie Wallonne

Le billet d'entrée est à 4€ pour les séniors. Le musée est installé dans un ancien couvent fondé en XIIIème siècle. Personnellement un peu déçu, il s'agit un peu d'un musée bazar présentant énormément d'objets sous vitrine difficilement photographiables à cause des reflets.

De nombreuses photos de l'ancien temps, impossible à photographier sans reflet.

10 - Palais des Princes-Evêques

Le Palais fut reconstruit à partir de 1526. La dernière photo a été faite dans la cour intérieure. le Palais ne se visite pas, il est occupé entre autres par le Palais de Justice.

11 -L'Opéra 17 -La Grand Poste 16 -Université de Liège

10 - La Cathédrale Saint Paul et le Trésor de Liège

L'ancienne cathédrale a été incendiée durant la Révolution et c'est la collégiale Saint Paul qui a repris la relève. La chaire, la chasse et les voutes sont de toute beauté.

Idem pour les vitraux, dont voici 2 exemples.

Et autres.

L'accès au Trésor de Liège passe par un passage à la caisse : 7€ pour les séniors. Pas besoin de commentaire si ce n'est que tous les objets brillent. J'admire avant tout les orfèvres qui ont réalisé ces oeuvres. Les photos ne reprennent qu'une partie du trésor.

Un buste d'environ 1 m sans compter l'assise représentant des scènes.

9 -La collégiale Saint Jacques

Je tenais à la visiter pour voir les voûtes en filet entièrement peintes, ses nombreux décors sculptés qui sont de véritables dentelles de pierre et ses stalles du XIVème siècle. La collégiale compte parmi les plus belles églises de Belgique. En arrivant en début d'après-midi, je constate qu'elle est fermée, uniquement ouverte le matin et les après-midi de samedi et dimanche. Je repars déçu.

La gare de Liège

Que je n'ai pas visitée car trop excentrée par rapport à mon stationnement. Elle est exceptionnelle et sa construction défit visiblement les lois de la nature. A voir les photos ci-après reprises sur internet.

Je clos la visite du centre-ville de Liège et pars retrouver ma chère et tendre qui se languit du fait de ma longue absence. Enfin c'est ce que j'imaginais. Elle s'était mise à la peinture.

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Après la visite de la ville de Liège, j'ai revu la suite du circuit, et décidé de rentrer en passant par l'Allemagne.

Nous comptions visiter Aachen (en allemand), autrement dit Aix-la-Chapelle. Pas moyen de trouver un parking et ce malgré mon acharnement. Il y avait foule partout et le camping affichait complet.

Nous avons poursuivi la route pour rejoindre la ville de Brühl au sud de Cologne. Pas de possibilité de stationner en camping-car au centre-ville que nous quittons pour rejoindre à proximité le camping Heider Bergsee, il commençait à se faire tard. Nous décidons d'y séjourner 3 nuits.

Le lendemain matin, Béatrice me demande : tu penses à la fête. Je lui réponds : Ah, c'est la Saint Parfait !!! Non, cela fait 44 ans que nous sommes mariés. Les années passent de plus en plus vite avec l'âge. De plus, en ouvrant son horoscope, elle lit que : c'est dans la solitude qu'elle va trouver l'harmonie.... Qu'à cela ne tienne, je visiterai seul le château. Elle fera de la peinture.

A l'accueil du camping, on m'explique que le château se situe à 3 km à pied. Une fois à gauche puis toujours tout droit. Pour ma part j'ai mis 4 km à l'aller, autant au retour et c'est loin d'être tout droit.

Le château d'Augustusburg

Le château fait partie de la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO. C'était la résidence du prince-électeur et archevêque de Cologne à l'âge de 23 ans, Clément-Auguste de la famille Wittelsbach (1700-1761). Il aimait la chasse, les grandes fêtes, et avait en charge 5 diocèses.

Le comble c'est que Clément-Auguste utilisait ce château comme résidence d'été (


et pour y pratiquer la parties de chasse.

Après être passés par 2 magnifiques pièces, recouvertes par des plaques de cuir dorées, nous nous retrouvons au bas de l'escalier sachant que le rez-de-chaussée est principalement réservé aux appartements privés et le 1er étage à l'accueil des dignitaires.

Le but était d'impressionner et d'éblouir les invités. Et ça marche, les touristes que nous sommes le sont également. C'est encore plus beau vu avec nos propres yeux.

Vue en montant l'escalier

Vue en face.

La pièce suivante

Les tentures portant toutes sur la chasse que l'archevêque adorait.

Autre pièce.

d

Autre pièce

La salle à manger d'été, dont les murs sont recouverts de faïence, pour générer de la fraîcheur.

Et bien d'autres pièces, un peu moins somptueuses au rez-de-chaussée réservé aux appartements privés et moins officiels.

Il existe également un pavillon de chasse que je n'ai pas visité car éloigné de 2,3 km.

J'ai repris ensuite le chemin du retour et suis arrivé au camping juste au moment où une averse s'est produite.

Béatrice m'a montré sa réalisation sachant que le tableau n'est pas encore terminé.


Le Pavillon de chasse de Falkenlust

Pour la 2ème journée au camping, je suis parti visiter le Pavillon de chasse ayant pris hier un billet combiné (château et Pavillon) au tarif réduit sénior de 11,50€ contre 15,00€.

J'ai pris le vélo, le Pavillon de chasse se trouvant à 2,3 km du château.

En pénétrant dans les lieux, 4 statues t'accueillent. L'audio guide donne des explications détaillées sur leur choix et les pièces visitées.

Le salon entouré de tableaux représentant le Prince-Evêque.

Des scènes de chasse au faucon sont représentées au plafond.

Un tableau de la nièce du Prince-Evêque avec une robe incrustée de pierres précieuses. Les faucons qu'il affectionnait. Un photo des commodités de l'époque avec un récipient en verre pour voir le détail !

Une autre pièce tout aussi belle que la précédente.

L'escalier est composé de plus de 10 000 carreaux de faïence peints à la main. Le plafond du haut de l'escalier

Quelques exemples de carreaux.

La pièce des miroirs, (difficile à photographier car peu de recul).

Une autre pièce de réception au 1er étage avec un plafond aux magnifiques décors toujours en relation avec les faucons.

En faisant le tour de la clôture, je tombe sur une belle pierre peinte. Comme je veux qu'elle profite au plaisir des yeux d'un maximum de personnes, je la laisse quand bien même la tentation de l'emporter est grande. En consultant Facebook, je la retrouve en photo parmi d'autres pierres peintes en souvenir de Jamaica.

Je consulte Internet pour voir la signification de ERFT STEINE : Marcher dans la nature les yeux ouverts, en attendant avec impatience une trouvaille. Soyez vous-même créatif pour rendre les autres heureux. C’est exactement le principe des « rochers d’Erft ». Parce que nous voulons rendre une ville plus colorée et gaie. C’est pourquoi tous les citoyens sont appelés à peindre des pierres et à les « exposer ». Important : Au dos, le hashtag doit être #Erft rochers. Les artistes sont également autorisés à photographier leurs oeuvres à l’avance et à publier les « Rochers #Erft » sur la communauté « facebook ».

Quelques photos prises par Béa sur la plage du camping, à des heures différentes.

Encore une journée avec de belles découvertes.

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Après avoir quitté le camping de Brühl, nous avons pris la direction de Neu Anspach (non loin de Franckfort am Main). Pour les 30 derniers kilomètres, le GPS me fait passer par de petites routes. Sur le trajet, nous nous retrouvons bloqués par une route barrée, sans panneau de déviation à suivre. Le GPS ne m'est plus utile, car il insiste à vouloir me faire passer par la route barrée. Je trouve une issue mais avec 15 km de plus à faire au cours desquels, en pleine descente dans un village où la vitesse était limitée à 30 km/h, je suis photographié. J'ignore si j'ai souri au moment de la "photo". La contredanse saura trouver mon domicile en France.

Nous arrivons au "Freilichtmuseum Hessenpark" : l'écomusée de l'état de Hesse, état faisant partie des 16 Länder de l'Allemagne. Le billet d'entrée est à 9€. L'écomusée a été créé en 1974 et s'étend sur 65 ha, avec plus d'une centaine de bâtisses de l'état de Hesse.

Une bonne partie de la visite se fera malheureusement sous la pluie.

Un vrai petit village avec une grande place centrale. Un mariage est prévu et les invités attendent les mariés. Il ne pleut pas encore.

Du côté opposé de la place.

Les maisons sont nombreuses à dater du 18ème, voire certaines du 17ème siècle.

Sur une des maisons il est écrit en allemand : "cette maison est à moi et quand même pas, ce sera la même chose pour celui qui me suivra". J'ai vu la même annotation gravée en allemand sur une plaque de marbre d'une maison d'un village à côté du nôtre. Eh oui, rien ne nous appartient, nous ne sommes que de passage !!!

De belles pièces en fonte sont présentées, plusieurs d'entre elles remontent à 1790.

La pharmacie et son arrière-boutique.

La reconstitution d'un ancien salon de coiffure hommes et d'un salon de coiffure femmes.

Autres constructions de maisons à colombage. Je suis étonné qu'une telle variété émane toutes du même état (land) de Hesse.

Présentation d'une ancienne imprimerie de livres.

Quelques tableaux.

Deux maisons du même style, côte à côte.

La décoration extérieure des maisons.

L'habillement des femmes le dimanche.

Une ancienne forge, pas bien grande.

L'église date de 1658.

Des scènes de l'époque

La mariée aisée ramène son trousseau et ses biens chez le marié, en traversant le village afin que les habitants puissent apprécier sa richesse. Les 2 tableaux représentent le nombre d'habits, de chaussures, de draps,... que ramène en moyenne une mariée aisée par rapport à une mariée "pauvre".

Autre église datant de 1613

Deux moulins et encore une autre église

La synagogue datant de 1786

Autres types de maison

La chapelle de 1643

Reconstruction d'une ancienne école, l'instituteur pouvant accéder directement à son appartement au 1er étage.

Il devrait y avoir pas loin d'une quarantaine de maisons à remonter d'après les poutres stockées par maison mises chacune sous abri.

Je m'arrête là avec les photos..

L'écomusée est bien mais je regrette qu'il n'y ait pas vraiment de maisons qui présentent des reconstitutions des intérieurs de l'ancien temps, au niveau du rez-de-chaussée et des étages. Certaines maisons sont occupées par des magasins de vente, d'autres pour des expositions (ex : anciens transistors, anciennes caméras, ou présentation de tableaux,...) et nombreuses sont celles qui ne se visitent pas que je suppose non aménagées.

Sur ce, en partie trempée retour au camping-car. Nous passerons la nuit sur le parking de l'écomusée.

Béatrice vient de me lire une vérité : "Vieillir c'est embêtant mais c'est la seule façon de vivre longtemps."

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L'objectif de la journée a été de visiter Spire. Nous profitons de l'existence d'un immense parking proche du centre-ville, rue Klipfelsau, moyennant 3€/24h.

Un petit rappel de l'histoire

1689 est l'année maudite du sac du Palatinat par les troupes françaises de Louis XIV. Ce dernier avait la conviction que pour protéger l'Alsace devenu récemment française, il était nécessaire de procéder à une destruction méthodique de villes germaniques plus ou moins proches de la frontière. Ainsi les villes de Spire et Pforzheim furent incendiées, le château d’Heidelberg détruit, les villes de Mannheim, Worms et Baden-Baden ravagées… Suite à ces actes ignobles, l’opinion allemande dans le Palatinat qui était plutôt favorable à la France, changea : la plupart des princes allemands se rallièrent à la cause des Habsbourg.

Conséquences pour Spire

  • La destruction partielle de la cathédrale
  • La disparition des vieilles maisons de Spire et la reconstruction dans les années 1700-1710 en style baroque.
  • Le dynamitage de la soixantaine de tours et portes fortifiées (à l'exception de l'Altpörtel).

La cathédrale

La cathédrale a été édifiée en 1030 et remaniée à la fin du 11ème siècle. Une grande partie a été reconstruite au 19ème siècle. Il s'agit de la plus grande construction de style roman d'Europe, classée au patrimoine mondiale de l'humanité.

Elle est immense et très sobre, la couleur différente des pierres suffit à elle-même pour la décoration.

Quelques éléments intérieurs. La croix accrochée à la voute est immense.

Au fond de la cathédrale, une énorme porte laisse passer les "pécheurs". J'aime bien les scènes qui y sont représentées. La petite porte de passage est lourde à manoeuvrer, probablement dû à son poids. Elle me fait penser à la porte du paradis difficile à ouvrir.

Avant d'entrer par la grande porte, sous le "porche", nous défilons devant les statues de grands 4 rois et 4 empereurs. C'est assez impressionnant.

A côté de la cathédrale, un monument représentant le Mont des Oliviers a été érigé au début des années 1500.

Quatre grands rois émanent de la famille "Salier" entre 1024 et 1125. Ils sont à l'origine de la construction de la cathédrale et reposent dans la crypte.

Le ventre criant famine, nous nous sommes installés à la terrasse d'un restaurant. Les repas étaient copieux mais beaucoup trop épicés et salés.

Eglise de la Trinité (Dreifaltigkeitskirche)

La construction de cette église luthérienne est la réponse à la destruction de Spire par les troupes de Louis XIV. Son inauguration date de 1717. L'église a subi le sort réservé aux sanctuaires religieux lors de la Révolution française : la désacralisation. Ce n'est qu'après la victoire sur Napoléon et la réorganisation des territoires allemands que la nouvelle vie ecclésiale commença à se réorganiser.

C'est une église incontournable de Spire, qu'il faut absolument visiter. Le comble, c'est que le Guide Vert n'en fait même pas référence. Il est vrai que son extérieur est classique mais son intérieur est époustouflant de beauté. L'ensemble a été rénové durant de nombreuses années. Le visuel est encore plus beau que la restitution des photos (trop sombres). Et tout cela à moins de 100 km de notre domicile !


Le plafond.

Ci-après des photos faites à partir d'images des tableaux se trouvant le long des parapets sur les deux niveaux.

Nous avons du mal à quitter l'église.

Nous poursuivant notre découverte du centre-ville de Spire avec sa mairie.

La dernière porte Altpörtel du 13ème siècle qui n'a pas été détruite par les troupes de Louis XIV. (Je vous rassure, elle ne copie pas la Tour de Pise). Et d'autres bâtiments se trouvant le long de la même rue.

Musée du Palatinat

A proximité de la cathédrale, se trouve également le Musée du Palatinat. Béatrice pressent que je veux le visiter et m'invite à le faire. Je m'attendais davantage à des expositions d'objets et de tableaux, etc... L'entrée est gratuite. En fait il présente des expositions temporaires, comme actuellement sur la présence des militaires français après-guerre qui quittèrent la ville qu'en 1997, la Réforme avec Luther et Calvin, et un musée permanent du vin.

Présence militaire française après-guerre dans la ville. Beaucoup de lecture sur les panneaux.

Un rappel du portrait de Luther et de Calvin.

Musée du vin.

Un impressionnant pressoir, de par sa taille de 1727.

En 1er, le violon de cou qui servait à exécuter les châtiments d'honneur, le condamné (pour vol de raisin dans le présent cas) devant se promener dans la ville et se faire humilier.

Suivent des représentations de Bacchus, et l'exposition d'anciens tonneaux.

Et le Graal : une bouteille qui date des années 325 après Jésus-Christ. D'après les analyses, il s'agirait du vin de l'époque.

Non loin de la cathédrale se trouve également un musée technique, avec entre autres, une exposition d'avions et d'anciennes voitures.

Sur ce, nous terminons notre visite de la ville de Spire.

Etant à moins de 100 km de notre domicile, nous passons encore voir les petites filles avant de rentrer.


Bilan du circuit

Nous avons parcouru près de 1200 km. Le circuit initialement prévu a été modifié en cours de route suite à plusieurs musées fermées lors de notre passage en Belgique. La météo a été clémente, un peu moins les 3 derniers jours.

Comme vous avez pu le lire, nous avons fait de belles découvertes tout au long de notre circuit.

Nous espérons que le carnet de voyage vous donnera envie de découvrir les lieux visités.

Merci aux lecteurs et aux commentateurs.

Nous n'avons plus prévu de voyage cette année, seulement de petites sorties dans les environs de notre domicile.