2eme tronçon de notre traversée des Pyrénées, Jérôme et moi.
Juin 2017
11 jours
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Après notre premier tiers du HRP, réalisé en 2016, nous étions impatients de poursuivre notre périple en 2017. Ce sera du 1er au 11 Juillet.

Pas besoin de blablacar ou de train pour rejoindre notre point de départ à Cauterets. Georges, un ami, nous accompagnera lors des deux premières journées et nous conduira à notre point de départ.

La météo mauvaise le samedi, est annoncée meilleure le dimanche, aussi notre envie de repartir au plus tôt nous fait maintenir notre date de départ au 1er juillet matin.

Comme la saga Star Wars, nos périples sont racontés dans le désordre, le trajet 2018 ayant été rédigé et publié avant celui-ci.

Le sac n'a plus qu'à être rempli, tout y est, nourriture (beaucoup), piles, et vêtements (le minimum...)
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Départ le 1er Juillet pour nous garer au Pont d'Espagne à 1460 mètres.

1ere étape de mise en jambes avec 17 km - 1311 m de D+ 6h29 dont 5h13 de marche.

Nous démarrons sous un petit crachin bien présent et montons tranquillement jusqu'au refuge Wallon où nous nous abriterons pour déjeuner. Pour l'instant pas de progression sur le trajet du HRP, nous refaisons à l'envers notre fin de parcours 2016.

Il pleut - Sursacs utiles

Après notre déjeuner, nous repartons vers le col d'Aratille et un premier passage en Espagne. Nous sommes enfin sur notre itinéraire 2017. La pluie s'intensifie coté espagnol et se transforme même en neige !!! Nous ne nous arrêtons pas, pressés d'atteindre le refuge pour nous mettre au sec.

Le "soleil" espagnol ... 

Arrivés au refuge, nous trouvons de la place pour nous installer et pouvons mettre nos affaires à sécher. Le repas, démarré par une soupe de lentille particulièrement claire, laissera un souvenir impérissable à Georges, qui, désespéré, n'attendra pas la suite du repas et montera se coucher sans attendre le plat de lasagnes.

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26 km - 1580 m de D+ - 11h13 dont 7h43 de marche.

La nuit a chassé les nuages. Nous attaquerons notre étape par l'ascension du Petit Vignemale (3032 mètres) en passant par la Hourquette d'Ossoue. Le refuge est un point de départ classique du petit et du grand Vignemale : nous ne serons pas seuls sur ce tronçon. Ensuite nous suivrons le tracé du GR 10 pour aller jusqu'à Gavarnie.

Petit déjeuner et départ sans pluie
Le soleil n'est pas loin
Un peu de neige mais rien de méchant
Au dessus des nuages
Nous avions laissé nos sacs au pied de la dernière longueur, à la Hourquette d'Ossoue

La journée est bien plus agréable que la veille. Un premier sommet à plus de 3000 mètres pour se réveiller, et ensuite un déjeuner généreux, où Georges a sorti quelques bonnes surprises de son sac : un excellent jambon et une bouteille de Bordeaux forts appréciés tous les deux.

Après ces agapes, nous repartons de bonne humeur. Le chemin que nous pensions descendre tout le long comporte de nombreuses petites côtes. En effet, si une route descend directement et facilement du lac d' Ossoue à Gavarnie, notre trace suit le GR 10, plus beau mais qui va chercher le fond de chaque vallée. Nous marchons bon pas pour essayer d'arriver suffisamment tôt à Gavarnie où Georges doit prendre un bus pour regagner sa voiture.

Descente et pause pique-nique
On ne traîne pas sur le chemin. Le lac d' Ossoue (baignade rapide)

Finalement, nous arrivons 5 petites minutes avant le départ du bus, et avons juste le temps d'acheter une canette de bière pour Georges qui la boira dans le bus. Moins pressés, nous prenons le temps de nous attabler pour savourer la presque fin de cette étape.

Elle est appréciée 😀

Après cette pause, nous profitons le spectacle toujours aussi magnifique du cirque, puis continuons un peu pour planter notre tente près du chalet-refuge de Pailha. Nous nous laverons dans le ruisseau voisin, ce qui n'est pas un luxe.

Pas loin de 400 mètres de D+ pour aller planter notre tente 
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20 km - 1451 m de D+ - 10h38 dont 7h09 de marche.

Une bonne nuit, et nous sommes d'attaque. Montée au refuge des Espuguettes, puis Hourquette d'Alans. Je connais un peu le secteur pour avoir gravi le Grand Piméné avec mon fils François en 2006, onze ans auparavant... Nous avons opté pour une variante par la brêche de Tuquerouye, plus technique mais aussi plus courte que la base "Véron" qui reste en France en passant par le cirque de Barroude dont le refuge a brûlé.

Vite au dessus des nuages

Refuge des Espuguettes
Arrivée à la Hourquette

Après la Hourquette, nous redescendons légèrement avant de remonter le couloir d'accès à la brèche de Tuquerouye. Emplacement d'un petit refuge non gardé qui bénéficie d'une vue extraordinaire sur le Mont Perdu, le Marboré, le lac Glacé (bien nommé ce jour là)... C'est l'occasion de faire une pause en discutant dans la langue de Cervantès avec des randonneurs ibériques. Ce couloir raide, mais accessible en restant prudent, sera le théâtre de plusieurs accidents graves dont un mortel en 2018.

Montée dans le fameux couloir

Au refuge
Il n'est pas beau ce point de vue ? 
Le lac glacé - La descente
Ambiance "neige" 

Au bout du lac Glacé nous surplombons le magnifique cirque de Pineta. Une bonne descente, et nous nous laissons entraîner dans la vallée en oubliant de regarder nos GPS. Nous en serons quitte pour quelques km de plus et ferons demi-tour. Une dernière montée (300 mètres de D+), où j'accuse un petit coup de mou, nous amènera au milieu des chevaux. Ceux-ci étant trop curieux, nous renoncerons à la tente et nous réfugierons dans la cabane voisine très confortable.

Au bord du cirque de Pineta
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28 km - 1777 m de D+ - 10h42 dont 7h05 de marche.

Après une nuit reposante, seuls dans cette agréable cabane, nous reprenons notre périple par une première montée qui nous amènera au col de Pietramula à 2150 mètres en passant par le Pico de la Estiva. Cela nous donnera l'occasion d'échanger avec deux français "chasseurs de 3000" qui visent sans doute les Pics de la Robinera, ou de la Munia un peu plus loin.

La belle cabane qui nous a hébergés. Beaucoup de fleurs sur ces tronçons
Nous progressons sous le soleil
Technique éprouvée, on lave le linge, on l'essore, et on le remet sur soi pour le faire sécher

Après le col, une sentier agréable nous amène au village de Parzan, desservi par la route. Un restaurant fort accueillant nous permettra de nous réhydrater et reprendre quelque énergie avec des "Platas combinadas". Nous apprécions toujours autant ces haltes espagnoles où l'accueil est chaleureux et les prix sont plus que doux.

En pleine réhydratation 😀."Ripaille à Parzan"

L'estomac plein, nous repartons pour 1000 mètres d'ascension par une bonne piste qui nous mènera au lac d'Urdiceto et à la cabane voisine.

Finalement nous planterons notre guitoune devant la cabane dont l'intérieur est peu engageant. Jérôme porte la tente dans son sac, je me contente de porter le réchaud et la popote. Seule gêne de la soirée : le passage d'engins motorisés qui allaient au lac pendant notre dîner.

Baignade au lac intermédiaire, au milieu des truites
L'arrivée à notre fin d'étape

Nous n'avons pas quitté l'Espagne depuis le passage de la brèche de Tuquerouye.

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28 km - 1898 m de D+ - 11h00 dont 8h08 de marche.

Ayant dormi au col, légèrement au dessus de 2300 mètres, notre départ se fera tout en douceur, avec une longue descente. Après le passage au camping d'El Forcallo, nous atteignons le refuge de Viados où nous nous arrêterons pour prendre une collation (café, œufs,...)

La tente dans la nuit. La cabane au réveil. Le départ 
En route vers Viados
Attablés à  Viados

Du refuge, une bonne montée, 1000 mètres de D+, nous permet de revenir en France par le Port d'Aygues-Tortes. De là nous redescendons à la cabane de Prat Cazeneuve, magnifique. Nous y croisons une jeune randonneuse, un peu poilue des gambettes, qui doit retrouver des amis plus loin et n'a que son téléphone pour s'orienter !!! Nous lui laisserons une carte que nous venons de "terminer" pour compléter ses informations sur l'orientation. Nous en profitons pour manger à l'intérieur du refuge, à l'abri des rayons du soleil. Cette bâtisse, vraiment magnifique, me donnera l'envie d'y revenir avec François et des amis en septembre pour passer une nuit et gravir le Grand Batchimale au si joli nom.

Retour en France
Arrivée au col d'Aygues Tortes 

Après cette pause, nous ne descendons pas au refuge du Soula, halte classique, mais restons sur un sentier minier pour contourner le pic de Quartau, longer le lac de Caillaouas, et aller planter notre tente au bord du lac des Isclots. Un emplacement nous plaisait bien, mais était déjà pris par un autre marcheur. Nous trouvons un promontoire un peu plus loin, légèrement au dessus du lac, parfait pour profiter des derniers rayons du soleil avant la bonne nuit que nous espérons.

Beau sentier creusé dans la falaise
Ni Jérôme, ni moi n'avons le vertige
Montée vers Caillaouas sur un sentier pas facile. Notre bivouac du soir

Hormis notre première journée, la météo nous a été bien favorable. Pourvu que ça dure 😀😀

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26 km - 1776 m de D+ - 14h17 dont 7h38 de marche.

Eh bien non, le beau temps n'a pas duré. Réveillés par l'orage en pleine nuit, la position de notre tente nous parait trop propice au foudroiement. Aussi, vers 4 heures du matin, nous démontons notre abri et nous éloignons de ce point trop exposé. Éclairage minimaliste : Jérôme n'a pas de frontale, et moi je n'ai qu'une petite lampe, tout juste suffisante pour les petits pipis nocturnes...

Autant vous dire que malgré la lueur des éclairs nous n’avançons pas très vite. L'orage se calmant, nous nous mettons à l'abri d'une grosse pierre pour prendre un thé en attendant que le jour se lève.

Dès la clarté revenue, nous reprenons notre marche avec pour objectif un petit déjeuner au refuge du Portillon (déjà visité par moi en 2008 et où j'étais passé en septembre dernier avec François pour faire le Perdiguère)

Le jour se lève. Nous évoluons sur la neige. Col des Gourgs Blancs
C'est un secteur qui reste longtemps enneigé, très tard dans la saison
L'orage est parti
Le pic des Gourgs Blancs. Un des objectifs pour les années à venir
Les poches remplacent les gants pour garder les mains au chaud

Nous surprenons le personnel du refuge en arrivant à cette heure matinale. Ils nous servent avec amabilité un petit déjeuner complet. Une fois ce dernier terminé, nous reprenons notre route vers le col inférieur de Litérole juste sous les 3000 mètres (2983). Endroit où j'avais laissé un ongle en me faisant écraser le doigt par une pierre en septembre 2016 avec François. C'est là que nous revenons en Espagne pour y rester quasiment jusqu'à la fin de notre parcours 2017.

Nous avons quitté le refuge
Arrivée et départ du col
De belles ramasses dans la neige en récompense de nos efforts

Nous poursuivons jusqu'à l'Hospital de Benasque, où nous retrouvons une fois encore le charme de l'accueil espagnol. Quelques assiettes de charcuterie et 1 litre de bière chacun plus tard, nous ferons un saut de puce pour aller faire une bonne sieste sous un arbre. Nous nous sommes quand même levés avant 4 h du matin !!! et la bière est un excellent somnifère...

Le ciel se couvre un peu. Nous envisageons de bivouaquer discrètement un peu au dessus du trou du Taureau (source de la Garonne côté espagnol), mais la pluie arrivant, nous faisons un crochet pour aller jusqu'au refuge de la Rencluse, départ classique de l'Aneto, point culminant des Pyrénées. Nous ne le gravirons pas cette fois-ci.

Dîner, nuit et petit déjeuner dans ce refuge, peu fréquenté aujourd'hui. Il est vrai que c'est le début de saison, milieu de semaine, et que la météo n'est pas très engageante.

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28 km - 2042 m de D+ - 13h11 dont 9h41 de marche.

Départ de la Rencluse pour une solide étape avec plus de 2000 mètres de D+. Nous rejoignons par le chemin le moins pentu (mais un peu plus long) notre trace de la veille. Cela nous permet de nous réveiller en douceur.

Le refuge au petit matin, 7h30. Une belle autoroute pour randonneur
Le plat d'Aigualluts 

Nous allons remonter une vallée glaciaire très sauvage jusqu'au sommet du Tuc de Molières, deuxième 3000 mètres de notre virée. Nous croiserons au sommet et à la descente des trailers venus de l'autre vallée, côté tunnel de Bielsa.

Des lacs à la montée
Mais aussi des névés
Le sommet devant, les lacs derrières
3010 m 😀😀
Comme il se doit, un beau cairn au sommet
Descente dans les cailloux. Un ou deux pas à assurer, mais rien de bien méchant 
Nous descendons le long du ruisseau

Une fois passés les premiers mètres, la descente est plus tranquille et nous permet de rallier l'entrée du tunnel de Bielsa. Quelques bâtiments, mais aucun d'ouverts, une fontaine heureusement, et nous faisons une pause lyophilisé + lessive avant de continuer.

Une fin d'étape très agréable 

Le tunnel étant un point bas, il nous faudra remonter 700 mètres de dénivelé pour rejoindre le col de Rius, puis longer des lacs jusqu'au refuge suivant, La Restanca.

Nous apercevons au bord des chemins des fanions et balises pour une course qui se déroulera le lendemain.

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22 km - 1896 m de D+ - 11h07 dont 7h17 de marche.

Temps couvert au départ, nous démarrons sans avoir d’objectif pour notre étape du soir.

Départ de la Restanca. Temps incertain, nous protégeons nos sacs
Ciel couvert, mais toujours des lacs pour agrémenter le paysage

Le ciel déjà menaçant laisse tomber des gouttes et nous arrivons au refuge de Colomers juste à temps pour nous abriter. Nous y resterons jusqu'à la fin de l'averse. Refuge facile d'accès et point de départ pour randonner dans le Parc d'Aygues Tortes. Nous ne sommes pas tous seuls. Nous en profitons pour boire du thé, à non, désolé, c'est une San Miguel qui est sur notre table... et étudions la suite de nos étapes.

Bien au sec pendant le déluge
L'averse est terminée, et nous pourrons même ôter nos vestes
Nous ne faisons pas encore la course

Nous retrouvons les mêmes balises et fanions que ceux aperçus hier. C'est un peu plus loin que nous nous retrouvons intercalés au milieu des coureurs. Quelques-uns nous doublent, mais ce n'est pas du goût de Jérôme, qui insensiblement accélère. Arrivés au pied d'une bosse de 300 mètres de D+, nous nous prenons au jeu, et rejoignons les coureurs devant nous en lâchant ceux qui nous rattrapaient. A leur décharge, s'ils n'ont pas nos sacs, leur course devait faire 40 à 50 km. Nous nous arrêtons pour souffler au sommet, juste sous le pic de Pishader.

Fin de la compétition pour nous

Nous repartons plus raisonnablement jusqu'au Port de Bonaigua. Nous y étions passés en vélo avec Guy durant les vacances de Pâques de terminale, en 1981, entre deux murs de neige de 2 m. Là, mauvaise surprise, aucune échoppe où se ravitailler où se réhydrater. Même pas de fontaine ou source pour refaire le plein d'eau ! Heureusement, un couple en voiture qui faisait une pause, avait une grande réserve d'eau dans le coffre. Grace à leur générosité nous sommes repartis les gourdes remplies et rassurés sur la fin de notre journée et la préparation de nos lyophilisés du soir.

Nous n'irons pas beaucoup plus loin, une grosse heure de marche, pour aller planter notre tente au pied du col de l'Estany Pudo.

Temps maussade, ni chaud, ni beau
Notre bivouac du soir
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24 km - 1290 m de D+ - 11h31 dont 9h43 de marche.

"Galère dans la fougère" pourrait être le titre de cette journée. En effet, si ce n'est pas la plus longue avec seulement 24 km et 1290 mètres de D+, c'est notre plus grosse journée de marche.

En cause, un parcours non balisé dans un massif sans vallée, où les chemins ne sont que des sentes d'animaux. Le GPS aura été bien utile, mais que la progression a été lente !!!

Estany Pudo au départ 
Un autre marcheur en galère 😉 Et toujours des lacs 
Attention aux abeilles !!! 

Il nous faudra 3 heures pour parcourir 6.5 malheureux kilomètres. Nous prendrons un en-cas au refuge Airoto Gracia, cabane non gardée à 8.5 km de notre départ. Le chemin sera plus évident ensuite et nous permettra d'améliorer un peu notre moyenne.

Notre dernier repas autre que lyophilisé commençant à dater, nous nous paierons le luxe de faire un détour par le refuge Fornet (gardé et avec un cuisinier) en milieu d'après midi.

Cela nous aura rajouté 4 bons kilomètres que nous ne regretterons pas. La patronne du refuge non plus d'ailleurs, car après une grosse assiette de charcuterie chacun, nous prendrons un plat du jour et deux bières. Nous repartons bien lestés et d'un pas moins énergique qu'en arrivant...

Nous n'irons d'ailleurs pas beaucoup plus loin, trouvant un endroit où planter notre guitoune le long du barranc de Comamala.

Nous naviguerons entre les bouses de vache pour rejoindre le ruisseau et faire un brin de toilette.

En chemin
Tente plantée au milieu du chemin
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23 km - 2134 m de D+ - 11h32 dont 9h02 de marche.

Avant-dernière étape de cette saison, et notre plus gros dénivelé pour fêter ça.

Départ peu matinal à 9h20. Nous attaquons directement par une solide montée de presque 800 mètres. Si le soleil est bien présent au départ, nous nous retrouvons vite dans la brume. En suivant des cairns, peu concentrés sur nos GPS, nous sortons de la trace et nous trouvons sur un col non cartographié au lieu de celui auquel nous devions passer, le col de Cornella. Heureusement, grâce à une sente nous rejoignons notre parcours sans avoir besoin de faire demi-tour. Nous croisons dans le brouillard un couple faisant la Transpyr (HRP de l'Est vers l'Ouest) et navigant à l'ancienne, carte / boussole, sans GPS. Cela n'a pas l'air d'être un sujet de discorde entre eux... Ils nous racontent avoir dormi au refuge Mont Toig (Eric Pujol), cabane métallique non gardée pour 9/10 personnes. Ils s'y sont retrouvés avec un groupe de 9 scouts espagnols et n'ont pas passé une très bonne nuit... Si les espagnols sont très chaleureux et accueillants, ils sont aussi souvent bruyants !!!

Soleil vite remplacé par le brouillard
Orientation dans le brouillard. Le refuge en vue

Nous essuierons un gros orage, merci Goretex, et quelques glissades à la descente, et ferons une pause déjeuner dans cette cabane.

Après l'orage. Les rochers sont détrempés. 

Le temps se montrera plus clément pour la suite de la journée. Après une longue descente jusqu'au hameau de Noarre (environ à 1600 mètres), nous remontons de nouveau vers l'Estany Blau (étang bleu ?) puis le lac et refuge de Certascan.

Fin d'étape sous le soleil 
De l'eau
Dernier col de la journée
Arrivée sur Certascan

Nous arrivons tardivement au refuge, plus de 20h40, mais comme toujours l'accueil espagnol est chaleureux. Nous nous restaurerons d'abord avant d'avoir droit à une douche chaude particulièrement appréciée après cette longue étape.

Lors de notre repas, nous regarderons la projection d'un documentaire sur "Les sentiers de la liberté". Le refuge se trouve sur le parcours emprunté par de nombreux espagnols pour fuir le franquisme et rallier la France. Ils traversaient les Pyrénées par ce chemin pour arriver en Ariège dans le Couserans. C'était une vrai aventure avec un équipement loin d'être aussi adapté que le nôtre.

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17 km - 662 m de D+ - 5h34 dont 5h24 de marche.

Nous sentons l'écurie !!!

Deux têtes sympathiques. Du monde au départ. 

Une descente pour démarrer, puis une remontée où nous doublerons allègrement les groupes partis avant nous (au bout de 10 jours, nous sommes en forme) avant d’enchaîner quelques lacs (encore de l'eau !!!). La France n'est plus très loin. Nous y rentrerons par le Port de l'Artigue d'où nous n'aurons plus qu'à descendre jusqu'au village de Marc, vallée de Vicdessos, tout proche de Toulouse, et où je traîne souvent mes chaussures de trail.

Temps mitigé
Des lacs, toujours des lacs
Voir légende précédente
En France. Pierriers et nuages dans la vallée
Bientôt la fin. Jérôme se débarrasse de vêtements trop odorants...


Arrivée 2017. Eglise de Marc. Nous repartirons du même point un an plus tard

C'était notre dernière étape 2017. Celle où nous n'avons quasiment pas fait de pauses, seulement 10 petites minutes.

Nous marchons encore quelques petits kilomètres pour sortir de la civilisation et faire un brin de toilette dans la rivière du Vicdessos.

Une fois propres, nous remontons sur la route, tendons notre pouce et voyons la première voiture s’arrêter et nous amener jusqu'à la gare de Tarascon sur Ariège. En 2108, dans l'autre sens, nous aurons l'occasion de vérifier que l’auto-stop fonctionne vraiment bien en Ariège.

Nous prenons nos billets de train, laissons nos sacs au chef de gare très aimable, et allons boire une bière et manger un sandwich dans le centre de Tarascon.

1 heure plus tard nous sommes à Toulouse, Jérôme a une correspondance pour Rodez et nous nous quittons là, déjà impatients de continuer cette traversée en 2018.

Encore 11 jours de pur bonheur.