Un des rares pays de la région encore à peu prés préservé des excès du modernisme - réflexion qui ne regarde que moi, bien entendu, car le sous développement est plus intéressant à contempler pour le voyageur que pour une majorité de ses habitants qui vont aspirer au progrès - mais sans doute pas pour longtemps, la Chine aux frontières y veille....
C'ést un pays de l'ancienne Indochine, colonie française. Mais la France ne s' est jamais vraiment occupée de cette pauvre contrée et n'y a guère laissé de traces.
Vientiane, la capitale aux bords du Mékong, est une ville sage et tranquille, agréable et reposante, mais sans attraits particuliers.
Dés qu'on la quitte et qu'on saute entre les nids de poule de la chaussée, on comprend bien qu'on a quitté la Thaïlande.
Van Vieng a deux facettes opposées. C'est tout d'abord un décor exceptionnel autour de ce si particulier relief karstique qu'on trouve en Asie.
C'est aussi une réputation sulfureuse, avec des bars un peu louches ou de grandes quantités d'alcool, d'opium et de champignons hallucinogènes y sont consommés. Quand le gouvernement- qui revendique encore l'étiquette communiste depuis que le Pathet Lao a pris le pouvoir en 1975 - n'a pas d'autres chats a fouetter, il y met le holà, une bonne purge, quelques dizaines de bars fermés, et puis ça revient...
Quand à moi j'enfourche une motocyclette et pars en vadrouille tout autour. J'y vois de beaux enfants à bicyclette qui rentrent de l'école, bien habillés, un parapluie pour se protéger du soleil. D'autres gamins tous nus plongeant dans la rivière, et je fais comme eux.
Luang Prabang est la plus belle ville que j'ai rencontrée pour l'instant dans ce voyage. C'est la capitale historique et culturelle. Et son site est rehaussé par les couleurs du Mékong.
Les temples anciens du XIII ème font sa réputation.
Et la vie semble y être douce et tranquille
Quand on traverse le fleuve avec le bac, on laisse l'opulence de la ville et la civilisation de l'autre coté.
Après une bonne journée de flânerie dans la ville, rêverie le long des berges devant le coucher de notre astre céleste.
Je continue ma remontée vers le nord en bateau, j'en ai marre du bus cahin-caha, au moins je peux contempler les paysages le long de la rivière Nam Ou.
Je m’arrête d'abord au village de Muang Noi qui n'est accessible qu'en bateau. Je vais y passer deux nuits et faire une belle ballade à pied d'une vingtaine de kilomètres autour de trois autres villages.
La campagne y est superbe, loin de tout bruit superflu,
Je reprends le bateau pour Muang Khua, une centaine de kilomètres plus au nord. Cette fois c'est une succession de rapides assez impressionnants, pas de bouées de sauvetage, des écueils affleurant la surface qui laissent le pilote imperturbable. Je me dis que si le moteur lache on va se fracasser contre les rochers.
Mais on arrive!
Je suis prés de la frontière vietnamienne.
J'avais un dilemme au Laos: Y rester plus longtemps et écourter mon séjour au Vietnam, ou le contraire. Plusieurs arguments dans la balance: Au Laos très difficile de louer une moto pour plusieurs jours, obligé de rendre le soir même et en plus trois fois plus cher qu'en Thaïlande, ras le bol du bus ou on ne voit rien et ou on ne peut pas s’arrêter. Au Vietnam il semble plus simple de louer, voire d'acheter. La population ici n'est pas particulièrement chaleureuse, sauf dans certains villages, plutôt indifférente. Pour le Vietnam j'ai entendu ou lu plusieurs sons de cloches différents, certains adorent, d'autres dénigrent ou sont déçus. Les treks en montagne très chers ici, 200$ par jour à moins d’être dans un groupe de 8. Enfin pour le Vietnam, un visa gratuit pour 15 jours et 50$ pour un mois...
L'appel de l'aventure est le plus fort, je choisis le Vietnam, j'ai vu de tellement belles photos du Nord, je vais essayer de le découvrir en moto.