Christiania, une société autogérée alternative, où la drogue est en vente libre, où les armes et voitures sont interdites, et où chaque habitant contribue au bien-être de la communauté. » Voilà ce que j'avais pu lire en cherchant l'histoire de Christiania, alors là, j'avoue, je n'avais plus qu'une chose en tête...Aller voir!!!
En 1971, il y avait tellement d'attente pour pouvoir se loger à Copenhague, (quasiment 30 ans, si si!!!!) qu'un groupe de hippies, aidé par un journaliste suite à la destruction des barrières du site, a décidé de squatter des bâtiments militaires en plein coeur de la ville et ont crée une communauté intentionnelle autogérée, le rêve,non?
.
L'état a laissé faire, suivant cette expérimentation, et après les drogues dures qui ont posé les problèmes "classiques" et qui on finies par être bannies,après différentes périodes de tentatives de destruction du site, mais ou mettre toute cette population ensuite? Depuis 2011, l'état a permis aux habitants de racheter une partie des terres, et l'eau et l'électricité sont arrivées sur les lieux (pensez aux conditions premières....) mais ils doivent aussi désormais payer des taxes.... Tout a ses limites et tout se négocie!!!!
Les christianites ont leur propre monnaie locale, équivalente aux couronnes, et leur propre drapeau, rouge avec 3 points jaunes, symbolisant les 3 i de Christiania, leur propre école, leur propre service ramassage de poubelles et même un cinéma.
Perso, tout ça m'a fait fantasmer, un peu trop peut-être, mais je vous raconte tout avant de donner mon impression...
Entrés par un porche annonçant la couleur (attention, ici vivent des dragons), on se retrouve dans un monde merveilleux (pour nous) comme si on avait jeté des seaux de peinture partout, des tags à n'en plus finir, des sculptures hétéroclites, mais surtout beaucoup beaucoup (trop???) de touristes...
On arrive directement sur des stands en tous genres, certains de créations personnelles mais aussi beaucoup de babioles, attrapes-touristes en tous genres. A peine passée, on rentre dans le dur, dans un endroit ou l'on vous prévient que les photos sont interdites et ou l'on se demande si l'on est encore sur cette planète: la Pusher street.... Des stands entiers de résine, d'herbe, de sucettes, de tout le matos pour fumer. Les mecs en casquette, tranquilles et la vente se fait...comme sur un marché de village, c'est assez impressionnant et ça sent énormément....Malie se sent mal à l'aise avec ça, et oui, c'est l'âge critique.... C'est un peu comme à Amsterdam,mais en plein air: tu vois de tout, mamies, jeunes, vieux, classes, moins classes et tout le monde se côtoie pour acheter et fumer...
On passe la rue et on se retrouve sur une grand place avec une scène pour les nombreux concerts, tables chaises et stands de nourriture. On prend des sandwiches et on s'assied au milieu de tous, ça sent la beuh à plein nez, y'a des pétards énormissimes, le papy français à coté de nous, se délecte d'une sucette au cannabis..... Il pense à Woodstock celui-là, c'est certain!
On se ballade en faisant le tour par le bois, qui cerne le village, et là c'est calme, au bord de l'eau, toujours des gens posés à fumer leurs joints tranquilles. On passe devant la Banana House, toute ronde, qui est une association pour les handicapés, on découvre "l'arrière village" avec des maisons en bois construites sur les bases des anciens locaux militaires, originales, chacune à leur façon, toutes colorées à leur façon propre, en tous cas, la créativité est de mise, ça c'est sûr!
On se retrouve ensuite sur une grande artère, avec bars, boutiques en tout genre, quelques hippies, des cheveux bleus, des crêtes et des guitares qui se font gratouiller les cordes.
On tombe sur le batiment ou sont fabriqués les fameux vélos à 3 roues, inventés ici, et distribués aujourd'hui dans toute l'Europe!
On finit par le skatepark, super sympa, Malie ne veut plus partir.
Mon avis? Non celui des autres avant!
Malie n'a pas trouvé la visite très rassurante, ce milieu la dérange pour le moment, mais elle a quand même apprécié certains décos, certaines maisons et elle aura eu le mérite de voir cette société auto gérée
Manu lui, a bien aimé. Il a ressenti le coté un peu cheap lorsqu'il est arrive, le coté restaurants partout, les touristes mais ça reste un lieu de liberté ou les gens viennent fumer leur cannabis, dans un pays ou c'est interdit.
Il trouve que ça ressemble juste à un quartier autonome dans une ville, c'est à dire l'obligation de cotoyer toutes sortes de gens, de trouver du business pour vivre, le cannabis étant très lucratif. Mitigé, pas très surpris en fait, comme à Doel, il s'attendait à voir ça comme ça. C'est un peu, un pied dehors un pied dedans, autonomes mais dépendants du tourisme. Il ne croit pas à l'autonomie complète, à l'autarcie complète totale, iL a aimé et apprécié ce moment.
le coté revendication des années 70, permettaient ces communautés, les villes n'étaient pas comme maintenant. Aujourd'hui, on n' plus cette possibilité, cett forme de "schyzophrénie". C'est devenu tellement dur avec toutes nos lois,et on voyage beaucoup plus. La société a pris une part trop importante, c'est juste un espace de liberté dans cette ville, qui permet à chacun de venir y être libre en partie.
Et moi???? Et bien.. déçue.Moi je m'attendais à woodstock en live, à voir des hippies en pat d'eph, en chemises à fleurs avec qui parler facilement, à trouver un lieu zen (il l'est) d'ou je n'aurais plus jamais eu envie de partir.
Je pensais voir ...... j'en sais rien en fait, je crois que mes lectures diverses et enthousiastes sur le sujet m'ont emballée, je me suis fait mon idée avant et je suis tombée de haut..
Promis juré craché, ça vaut le coup d' oeil, et il ne faut pas aller à Copenhague sans y passer.
J'ai fait ma bisounours sur ce coup là, je n'ai pas pensé qu'il y aurait autant de touristes, je pensais surement être seuls avec la communauté, je rêvais d'être invitée à dîner peut-être, à vivre Christiania... à leurs débuts en fait, voilà!
Je pensais sortir de là et rester sur mon nuage, un peu comme à Doel, et bien, ça reste cependant une expérience fantastique pour avoir quand même pu m' imprégner de cette vie réelle et irréelle à a fois
J'aurais dû naître plus tôt et aller vivre là bas il y a 45 ans, il me semble que c'est une bonne conclusion😉
Quoique.... ce dernier totem, trônant à la sortie du site,en dit long aussi.... (traduction: vous entrez maintenant en enfer)