Depuis déjà un mois nous sillonnons la Nouvelle-Zélande...! L’heure est sans doute venue d’en raconter un peu plus. Parce qu’après ces premières semaines de périgrinations, nous sommes bloqués à Portebello, près de DUNEDIN (en bas à droite de l’île du Sud) : le van est en réparation pour une dizaine de jours, et nous avons donc tout loisir de nous connecter et de reprendre ce blog, entre deux balades sur la péninsule d’Otago, avec ses pingouins aux yeux jaunes, albatros, lions marins et autres dauphins…
(avant-hier matin pour la première fois après 5000 km de routes néo-zélandaises j’ai pensé à vérifier le niveau d’huile avant de redémarrer…Bien m’en a pris, puisqu’il n’en restait que quelques gouttes : j’ai donc vidé un bidon d’huile dans le carter, bien content d’avoir évité de justesse la catastrophe de cramer le moteur !
20 km plus loin nous étions définitivement en panne, moteur cramé, parce qu’il n’y avait plus d’eau dans le radiateur, et que ça j’avais oublié de le vérifier..!).
Après Bali donc, nous avions atterri il y a un mois à AUCKLAND. Belle ville vivante, où nous avons rencontré Pierre (merci à Stéphane et Patrick d’avoir un cousin aussi sympa en NZ…), qui nous a efficacement accompagné dans nos premiers pas et s’est démené pour nous aider à trouver le « van » que nous cherchions. (Découvrir un peu de la Nouvelle-Zélande en 3 mois nécessitait ce type de véhicule pour autonomiser nos déplacements et nous permettre de dormir et faire la popote n'importe où. L’option « location » dépassant de très loin notre budget, il restait donc l’achat d’un véhicule d’occasion, que nous essaierons de revendre avant de repartir). Nous avons donc dégotté l’engin de nos rêves (un NISSAN Serena, avec une grande planche à l’arrière sur laquelle il y a un matelas et sous laquelle il y a notre bazar), fait quelques achats incontournables (sacs de couchage, vaisselle…) dans des O.P. à Auckland (magasins d’occasion très bon marché au bénéfice d’oeuvres de charité), et pris la route un après-midi, 3 ou 4 jours avant Noël : direction TAURANGA (côte Est de l’île du Nord), où nous étions attendus.
Stress de la conduite à gauche et d’un véhicule de gabarit un poil imposant, et très vite une première étape quelques dizaines de kilomètres après Auckland, dans un parc naturel au milieu de nulle part : nous nous sommes posés sur un « terrain de camping » gratuit où nous étions absolument seuls. Premier contact avec le paradis, dans un paysage splendide et sauvage, avec des lapins et des oiseaux partout…
Ensuite nous sommes repartis vers l'Est, mais très vite un voyant d'alerte s'est allumé sur le tableau de bord, prophétisant une panne de moteur incessamment sous peu. Juste avant le weekend de Noël, donc! La voiture roulait encore, mais pas vite... Nous nous sommes posés en bord de mer, à Miranda, en face de THAMES, et avons attendu sur place la fin de ce long weekend. Belles balades, une mer laiteuse étonnante, et un réveillon de Noël sur la plage, à déguster un saumon fumé EXCEPTIONNEL (arrosé de vodka finlandaise, faut faire gaffe à la déshydratation quand on voyage).
Le lundi, nous avons découvert que le weekend de Noël en NZ durait en fait jusqu'au jeudi : nous avons donc pris le risque de bouger et d'aller à petite vitesse à TAURANGA, où nous avons été reçus comme des rois chez Lorraine et Rodney (merci à Brigitte d'avoir des amis aussi extraordinaires et de nous les avoir prêtés quelques jours !) : nous avons passé des jours de rêve dans une maison magnifique, avec des amis adorables, qui nous ont promené dans des coins superbes, et fait découvrir la gentillesse incroyable des Néozélandais...
et aussi la "blue spring" (Wahou River, de son vrai nom) d'une couleur bleu-vert-turquoise-émeraude époustouflante
Ces quelques jours à Tauranga, chez ces amis exceptionnels, resteront un grand souvenir...
Et cerise sur le gâteau, nous y avons même fait réparer le van, qui avait un capteur défaillant, ou un truc approchant...
(- Ma poule, va falloir tailler sévère, et résumer davantage ces premiers milliers de kilomètres et de photos…
- OK, OK...)
Juste avant le Nouvel An, nous avons quitté TAURANGA et repris la route vers le Sud : d’abord TAUPO et son lac immense (région blindée de touristes, en plein dans la haute saison)
, pour nous poser plus loin en altitude, dans le parc national du Tongariro, au pied de volcans enneigés. Froid et nuageux, mais paysages et balades à pied fantastiques…Et pas un chat !
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Puis nous avons continué à descendre vers le Sud, au gré de l’inspiration et des coups de coeur, selon la pluie, le froid et le vent, en traversant des coins improbables, au milieu de nulle part,
pour rejoindre la mer (de Tasmanie, si tu veux tout savoir), sur la côte Ouest, au niveau de WANGANUI, et descendre ensuite sur WELLINGTON (le but étant d’arriver rapidement dans l’île du Sud et d’y passer un bon mois, pour revenir ensuite dans l’île du Nord, après la grosse saison touristique).
Près de Wellington nous avons trouvé une plage de galets truffée de coquilles de moules géantes (du genre qu’au resto tu commandes une moule pour dix personnes et puis des frites…)
et 2 jours plus tard nous avons pris le ferry pour PICTON (en haut de l’île du Sud) (3h 1/2 de traversée)…
Et là, on a recommencé à en prendre plein les yeux : la côte Nord est grandiose (à condition d’éviter les troupeaux de vacanciers),
et notamment la pointe de Farewell, en haut et à gauche de la carte:
Puis nous avons repris la route vers le Sud, vers le Lac Rototua et plein d'autres (lacs)(souperrrrbes)
et ensuite WESTPORT et GREYMOUTH, avec un mauvais temps tenace, et on a tracé comme des malades...
et une nuit au bord d’un lac après HOKITIKA avec plein de sandflies (voir + loin),
pour arriver finalement dans les Alpes du Sud, dans la région fantastique du FOX GLACIER
puis route jusqu'à QUEENSTOWN,
Quelques jours à QUEENSTOWN, petite ville sympa autour de laquelle nous avons pas mal randonné
Ensuite TE ANAU et le fameux MILFORD SOUND, cirques de montagnes sauvages et enneigées, avec des paysages (et des randonnées…) à couper le souffle (au sens figuré mais aussi au sens propre…), et où il pleut 7 mètres (cumulés, ma poule !) par an...(dont au moins 3 pendant les 3 jours qu'on y a passés...)
Après quoi nous nous sommes (courageusement) dirigé les les régions polaires, (TUATAPERE puis INVERCARGILL), au Sud du Sud,
puis avons longé la côte Sud et traversé les « Catlins »
avec des vagues qu'on dirait des tsunamis...
jusque (presque) DUNEDIN,
où nous attendons patiemment l’échange standard de notre moteur…
, tout en continuant notre exploration :
En un mot, ce voyage en NZ est carrément génial…
Quand il n’est pas en panne, notre mini « van » nous offre une grande liberté : on peut aller partout, zapper rapidement les régions qui ne nous inspirent pas, et trainer autant qu’on veut dans celles qui nous passionnent. Le camping sauvage n’est pas possible, mais il y a partout des aires de camping basiques (peu fréquentées, voire désertes, et très peu onéreuses), ou un peu moins basiques (douches, laundry et un peu de WIFI) pour quand on commence à sentir franchement la charogne…
On se déplace aussi beaucoup à pied, sur les multiples sentiers de randonnée : 10 à 20 km par jour : la grande classe !
Et on se caille les miches à peu près partout (ce matin +4°, ressenti -4°, alors que le 20 Janvier d’ici est l’équivalent du 20 Juillet en Europe : y’a de l’abus, je trouve).
Il y a d’ailleurs plein d’autres trucs abusifs dans cet Hémisphère Sud : outre que les toilettes se vident dans le sens contraire des aiguilles d’une montre et c’est très très perturbant, plus tu descends au Sud et plus tu te cailles, la constellation Orion saute aux yeux mais elle n’est pas à sa place habituelle, et quand tu as affaire avec les gens d’ici, ils sont gentils et souriants : ça aussi est perturbant… En outre ils parlent tous anglais, et à grande vitesse et avec un accent effroyable (perso, chaque fois qu’un local m’adresse la parole, je ne pige que dalle, mes neurones restent désespérément hébétés, j’adopte un sourire imbécile et je fais le mec passionné par le paysage)… Et je ne m’étendrai pas sur la conduite à gauche, la transmission automatique, ou le manche de l’essuie-glace vicieusement mis à la place de celui du clignotant…(Et j’allais oublier les sandflies, cousines germaines des midges écossais ou des yinyins antillais : dans beaucoup d’endroits paradisiaques, genre terrain superbe et désert au bord d’un lac ou d’un torrent, dans une végétation somptueuse, tu es immédiatement assailli par des milliards - je les ai comptés, alors évite-moi ce petit sourire supérieur et incrédule - de petits moucherons piqueurs qui te laissent partout des gros spots rouges et prurigineux pour plusieurs semaines…)
La suite plus tard.