Carnet de voyage

Sardaigne

Dernière étape postée il y a 1349 jours
Une beauté encore plus sauvage que la corse nous vante-t-on... Après plusieurs années sans avoir foulé le sol corse, c'est en Sardaigne que je renoue avec la mixité plage/montagne.
Du 31 juillet au 15 août 2020
16 jours
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Publié le 3 août 2020

C'est avec une grande joie que j'embarque dès 7h dans le train direction Beauvais pour deux semaines sur l'île paradisiaque de la Sardaigne. Des années que l'on me vante sa beauté qui n'a rien à envier à notre île de Beauté corse... Il faut donc que je me fasse enfin ma propre opinion ! Cette matinée du 31 juillet n'a rien de bien passionnante. Je renoue surtout avec les transit en transports qui n'avaient pas rythmé mon quotidien depuis vient trop longtemps. Alors même si l'heure est très matinale, cette perspective d'être dans quelques heures dépaysée me motive. Gare, métro, gare, bus et enfin l'aéroport. Cagliari me voilà !

Je ne suis pas déçue en descendant de l'avion. La chaleur me saisie immédiatement, les vacances d'été sont bien là ! J'attends mes chauffeurs privés qui sont déjà là depuis une semaine. Shoppers addict ils en auraient presque oublié mon arrivée ! Enfin après les retrouvailles rapides sur l'aire de kisskissbyebye de l'aéroport nous voilà sur les chapeaux de roue pour Cagliari centre pour poser nos bagages à l'appartement loué pour deux jours.

Les rues de Cagliari sont bien vides de touristes avec la crise du corona virus qui a sévit cette année. Nous profitons de l'heure delà sieste locale pour déambuler dans les rues sans être déranges. Respect des mesures de distanciation sociales au top !

Après cette découverte piétonne de la ville et quelques magasins parcourus après la réouverture à 17h, nous nous posons pour un bon spritz et apéro. La fatigue de cette journée de transport me frappe de plein fouet. 2km pour rentrer à l'hôtel et je tomberai directement dans les bras de Morphée pour mieux profiter des deux semaines qui s'annoncent.

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Aujourd'hui, dernière journée pour la Sister donc plage pour lui faire plaisir. Direction Villasimius pour découvrir la très belle plage de Porto Giunco. C'est samedi, et donc le week-end aussi pour les Sardes qui viennent profiter de leur journée off au bord de mer. Les distanciations sociales sont plutôt bien respectées. Hop on plonge pour aller admirer les quelques poissons cachés dans les rochers. Même si j'inaugure mon masque 180° de vision, l'eau est tellement transparente qu'il suffit de regarder à ses pieds pour les voir s'approcher timidement. L'eau est à température ambiante si bien qu'il est plus agréable d'être dans l'eau que sur la serviette à brûler sous les rayons du soleil.

Ce soir nous retournons dans le centre de Cagliari en quête d'un bon restaurant pour fêter l'anniversaire de S. Une belle tagliere pour monsieur (grande planche de charcuterie et fromage) et Une go pro à expérimenter pendant le reste du séjour, hâte de pouvoir l'utiliser ! Pour nous, des vraies pâtes alla carbonara hummmm

Demain nous ferons route vers les terres pour quelques randonnées avant de regagner la côte en fin de séjour.

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Publié le 4 août 2020

Après le retour à l'aéroport pour déposer ma sœur, nous prenons la route pour Iglesias, la ville aux églises. En chemin, nous avons prévu une randonnée à l'une des deux plus belles cascades de Sardaigne : Irgas. La piste pour y accéder peut en dissuader plus d'un en voiture mais à bord de notre punto, rien ne nous arrête ! Le chemin pédestre commence là où se trouve un agriturismo. Nous nous armons des kamelback et d'un pique-nique improvisé pour commencer la randonnée. La chaleur nous gagne immediatement hors de la voiture. Mais le panorama nous le fait vite oublier.

Heureusement, le parcours se fera la plupart du temps à l'ombre. À mi-chemon, attaque de moustiques intempestive, nous accellerons le pas pour y échapper.

Quelle déception nous avons quand après tant d'efforts nous n'entendons toujours pas le bruit de cascades qui devrait signer l'apogée de cette randonnée. Nous arrivons au bout du bout pour voir que le lit de rivière est à sec. Rien pour nous rafraîchir, nous rebroussons chemin bredouilles.

12kms au total avec 300m de dénivelé... Nous aurons bien mérité une pause plage près d'Iglesias avant d'aller au logement. L'après-midi est déjà bien entamée quand nous arrivons au parking. Malheureusement il s'agit d'une plage canine on doit reprendre la voiture pour trouver le graal. Enfin nous arrivons à la bonne plage pour un bon sirop de menthe au bar... Nous dégustons les 3€...

Le soleil a rendu ces derniers rayons dévastateur, le temps pour nous de reprendre la route pour Iglesias. Nous sommes accueilli au cœur du village par Louisa. Un très bel appartement spacieux et tout équipé malheureusement ne manque que la clim'. La nuit s'annonce chaude dans ce petit village malgré un léger vent.

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Après une insomnie de deux heures pendant la nuit très chaude sans clim'... Petit déjeuner pris sur la place centrale d'Iglesias. Pas un chat à 9h du matin à part deux ouvrières courageuses qui grimpent les échafaudages pour restaurer la façade de l'office du tourisme. Après avoir rangé nos bagages dans la voiture, nous déambulons dans les ruelles du petit village à la douzaine d'églises.

Un centre ville très mignon où nous profitons pleinement de la matinée. Au loin, nous pouvons apercevoir les cheminées d'anciennes mines et usines où nous décidons de nous rendre en voiture.

Un paysage digne d'un décors de film nous attend dans ce site désaffecté. Curieux, nous nous arrêtons à plusieurs endroits du vestige. Des visites guidées se font le week-end sur réservation.. Nous n'aurons pas cette chance mais nous apercevons à travers deux grillages le début des galeries de mines. Un couloir de froid vient nous frapper de plein fouet à l'embouchure

Nous quittons la ville fantôme pour une heure et demie de route en lacet. Prises de vue au gré des paysages en contrebas proposés.

Pain de sucre et la cala doméstica sur la route côtière 

Nous arrivons enfin au temple d.'Antas après une route en serpentins. Pas un touriste à l'horizon.

4€ l'entrée avec accès aux vestiges environnants. Mais nous décidons d'aller directement aux grottes à 2,5km. Le chemin devient vite tarabiscoté mais il est trop tard pour aller troquer mes sandales contre mes baskets... La vía romana s'impose a nous sans être indiquée avant les premiers 800m. S'en suit une descente parfois glissante jusqu'aux grottes Di Mannau.

Nous arrivons pile à l'heure pour la visite de 15h30. A noter qu'il n'y en a que 3 dans l'après-midi 14h15, 15h30 et 16h30. L'entrée est fixée à 10€. Pour avoir fait plusieurs grottes elle en vaut bien le détour. La visite commence par la salle archéologique puis nous empruntons un autre couloir pour la partie spéléologie. La partie visitable s'étend sur 500m qui seront bientôt agrandis. Les stalagmites et stalactites sont très impressionnantes, témoins d'une vie millénaire... L'avancée est également ponctuée de mini lacs verts. Enfin, la dernière partie est une descente plongeante de 30m d'escaliers, gare au vertige. Sensations assurées !

Après cette expédition sous-terraine, nous voilà bien obligés d'entamer la via romana dans l'autre sens. Une belle montée de 200m de dénivelé. Les gorges bien assoiffées au bout, nous faisons un rapide tour du temple d'Antas avant de reprendre la route qui nous sépare de Nurallao et de notre premier hébergement agritouristique.

La douche dans cette ferme magnifique au milieu de nulle part est la bienvenue., les pieds cracra après avoir crapahuté la vía romana s'en souviendront ! Nous ne ferons pas de vieux os ce soir !

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Publié le 6 août 2020

Pas de grandes visites aujourd'hui. Nous nous remettons de nos émotions de la veille, nous levons pas trop tôt pour profiter du calme de l'agrotourisme. Petit déjeuner très copieux : jus de fruit, cafés, gâteau à l'orange, biscuits secs et fruits ! Sans oublier le miel maison 😊

Direction notre prochain B&B à Sorgono. Sur la route, nous nous arrêtons pour une courte balade à la tombe du géant Aiodda. L'endroit est à peine protégé par un portail, On fait visiblement confiance aux touristes ici et c'est très apréciable. Le panorama est magnifique.

Également, un arrêt s'impose à la plus grande nuraghe de Sardaigne Su Nuraxi. Ces grands amonts de pierres coniques sont le témoin de la civilisation nuragique.

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Nous arrivons enfin à Sorgono où nous sommes accueillis par Raimonda, casque vissé et clope au bec sur sa vespa. L'italienne par excellence. Si la façade est en rénovation, l'intérieur du logement est une très belle surprise. Nous allons prendre des forces pour les journées rando qui s'annoncent.. Le petit déjeuner est également assez copieux, cafés et thés à volonté.

B&B Sa lumenaria di raimonda  
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Réveil matinal aujourd'hui car la route pour notre objectif rando du jour est assez longue (un peu plus de deux heures). Nous apprécions la traversée des villages perchés en montagne mais les lacets commencent à être longs...

Nous faisons étape à Orgosolo, célèbre village sarde pour ses peintures urbaines. Nous comprenons très vite la renommée de ce patelin en découvrant, dès l'entrée du village, les fresques sur pignons qui se trouvent à presque tous les mètres. .

Nous garons la voiture et explorons librement à pied une partie de la ville. Ici, des artistes contestataires viennent exprimer leurs idées révolutionnaires à travers la peinture. Souvent inspirées de la patte de Picasso, les œuvres banksysites se trouvent à chaque coin de rue où presque. Au nombre de 400, nous ne prenons pas le temps de toutes les voir car une longue après-midi rando nous attend un peu plus loin. Nous immortalisons ces œuvres plus ou moins rafraîchies avant de reprendre la route.

Les fresques les plus engagées. 

Si la plupart des œuvres sont très ancrées à gauche (ôde à Fidel Castro pour la plus marquante) et engagées politiquement (hommage aux abuelas de la plaza de mayo en Argentine...), on retrouve aussi quelques œuvres plus terre-à-terre (scènes de vie Sardes, ôde à la lecture réalisée par les élèves de l'école primaire...)

Plusieurs d'entre elles font sourire et je m'arrête quelques instants sur la critique du tourisme de masse... Ce n'est pas cette année avec la crise du co-vid qu'elle trouvera ses adeptes... Le tourisme souffre tellement en cet été 2020 !

Œuvres plus modérées  
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Nous reprenons la route pour le Canyon di Gorropu. Une fois sur place et un rapide pique-nique avalé sur le parking réservé aux voitures, nous nous mettons en marche. Quelques jours auparavant, un couple de français nous a prévenu que c'était assez raide mais que si l'on ne se sentirait pas de remonter, il y avait un service de jeep à disposition pour 15€ par personne...

Le comité d'accueil est là, des chèvres paissent paisiblement au panneau indiquant le début de la randonnée.

Comité d'accueil ! 

C'est bien mal nous connaître que d'avoir recours à la facilité avec la remontée mécanique ! Les premiers mètres nous régalent déjà. Après un carrefour pavé, nous arrivons vite sur un parcours boisé, avec une vue plongeante sur la campagne sarde ! Pas une jeep à l'horizon mais bel et bien un chemin piéton rocailleux parfois glissant à cause du dénivelé. Nous ne sommes peut être pas du côté touristique ?! En tout cas nous entamons dans les meilleures conditions cette descente de 4,5km.

A 1,5km, nous croisons la route d'un groupe de jeunes à l'arrêt... L'une d'entre eux s'est blessée et ils nous demandent, un peu perdus, ce qu'ils doivent faire car ils ne veulent pas non plus appeler les secours en hélicoptère. Nous leur indiquons qu'ils sont assez près de l'entrée, ne comprenant pas qu'ils viennent eux aussi de commencer la randonnée, l'une des filles nous demandent de prévenir la sécurité en bas du canyon mais la route est encore longue. Nous leur conseillons donc d'envoyer deux d'entre eux chercher de l'aide à 1,5km et que les autres restent ensemble... Nous recroiserons la route de deux d'entre eux à 2km de la fin cette fois ci... lors de notre remontée quelques heures plus tard... Ils ont fini par porter leur amie et décidés à voir le paysage promis, commencent tout juste la descente...

Assez courageux surtout que nous ne leur cachons pas qu'ils arrivent au moment le plus difficile du parcours. Le dernier 1,5km est le plus abrupte. Gare à la chute !

Notre descente se fait agréablement, le soleil n'est pas violent aujourd'hui et nous croisons animaux et cabanes en bois sur la route pour égayer le tout... La régalade !

Enfin nous apercevons en contrebas le début du sillon rocheux et les piscines naturelles du canyon. Vite, nous avons hâte de profiter de l'endroit, qui plus est, fleuri de magnifiques lauriers... L'endroit est parfait pour profiter du moment présent.

En bas il est possible de profiter des piscines naturelles, étant donné qu'il n'y a pas foule de touristes. J'imagine que dans d'autres circonstances il peut être difficile de profiter pleinement de ce cadre idyllique. Nous prenons un goûter sur un rocher à l'entrée à proprement parler du canyon.

Pour continuer la visite de 500m d'escalade sur rochers, il faut payer 5€. C'est à cette guérite géré par la province que sont proposées les jeeps, surement accessibles à l'autre bout du canyon après les 40min de visite promises... nous décidons d'assurer un retour en pleine forme à pied par là où nous sommes arrivés que de risquer de s'épuiser et de glisser sur les rochers sur la partie restante. Après quelques clichés, nous remontons doucement les premières marches... Le retour risque de paraître beaucoup plus long maintenant que nous n'avons plus la surprise du parcours.

Fin de la randonnée Canyon di Gorropu

Pourtant nous nous surprenons en arrivant au sommet avec seulement 10min de plus au compteur qu'à l'aller ! Nous méritons bien une boisson bien fraîche au bar du parking et notre photo souvenir avec l'écusson de la randonnée sur le même modèle que celui de la mythique route 66 (souvenirs souvenirs des USA)

Sur la route de retour à Sorgono

Retour à notre B&B à deux heures de route pour la deuxième nuit. Ce soir, pas de vieux os après les efforts sportifs de la journée. Pourtant la chaleur m'empêchera de dormir comme un bébé...

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Aujourd'hui, une autre randonnée nous attend, à peine remis de la veille. En réalité, je ne souffre même pas de celle d'hier... Juste du mauvais matelas qui laisse une empreinte douloureuse dans le dos au réveil de ce 6ème jour de vacances.

Soit... un petit déjeuner digne de ce nom et je suis requinquée. Nous chaussons les baskets et en route pour le point culminant de la Sardaigne... De là-bas, le panorama unique permet de voir la côte ouest Et est de l'île, paraît-il...

Ne trouvant pas directement le refuge indiquant le début de la randonnée, (merci l'instinct sarde qui oublie parfois des panneaux sur la route ou essaie de berner les plus naïfs en indiquant de mauvais kilométrages...) nous faisons la rencontre de plusieurs spécimens animaliers. Pas inquiets pour un sous, ces derniers s'écartent tranquillement au passage de notre voiture... Nous sommes plus que prudents sur les pistes non goudronnées sur lesquelles nous nous perdons.

Enfin nous retrouvons la description du petit futé du refuge en question marquant le début de la randonnée. Malheureusement, nous découvrons une fois sur place, un complexe de pierre à l'abandon pourtant imposant au milieu de la vallée. Ce devait être le haut lieu de randonneurs à une certaine époque !

La première partie du parcours relie la seule station de ski de l'île. Un peu plus de 2kms sur le flanc de montagne à suivre la piste marquée de rouge et de blanc sur les rochers ici et là...

Quel plaisir d'évoluer en pleine nature. Nous croisons le chemin de quelques français mais nous sommes bien loin du tumulte qui doit régner en pleine période touristique d'ordinaire. De loin, nous apercevons la croix métallique qui indique notre objectif: Punta la Marmora nous attend à 5km. La piste se dessine en lacet éclairée par un soleil surplombant les lieux. Ni une ni deux, nous entamons la suite du parcours. Quelques portions du chemin mettent nos chevilles à l'épreuve. Bien que le chemin soit marqué et sûrement vérifié de temps en temps car des amonts de pierre viennent combler les trous naturels, il faut bien regarder où l'on met les pieds ! La croix s'approche de plus en plus puis disparaît pendant quelques centaines de mètres. Enfin nous ne sommes plus très loin et pouvons profiter du silence respectueux qui règnent entre les quelques randonneurs arrivés jusqu'aux 1834 mètres d'altitude.

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Quelques biscuits grignotés et nous voilà répartis pour le chemin retour. Nous passerons par l'autre flanc de montagne, moins abrupte mais un poil plus agréable avec ces petits kiosques naturels d'arbres et une ou deux fontaines improvisées.

De nouveau, nous nous surprenons avec un beau rythme de marche de retour à la voiture. Certes le dénivelé est moins intense que la veille mais il y avait près de 14km au total aujourd'hui au compteur. Une heure de route et une bonne douche avant de profiter d'un petit resto pour bien terminer la journée.

C'est non loin de Sorgono que nous trouvons un agriturismo ouvert. À l'entrée, un monsieur arrose ses plantes. Pas un chat sinon... Pourtant un jeune serveur très professionnel vient nous accueillir la minute suivante. Nous nous installons en terrasse, vue sur les vignes du domaine. Pas de menu mais le serveur nous explique tout avec le sourire dissimulé par son masque. Pour 30€ par personne nous mangerons plus qu'à notre faim:. Un antipasti très copieux suivi de ravioli ricotta épinards... Et pour faire plaisir au monsieur nous goûtons le dessert sarde à base fromage local et de miel. Une belle découverte de ce domaine Su Cottonu. Et si nous étions seuls au monde à 20h30, 14 autres couverts nous ont rejoint dans ce coin paumé de campagne.

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Publié le 10 août 2020

Dernière nuit à l'établissement de Raimonda, ce matin elle nous a même prévu des pâtisseries locales au petit dej'. Valises pliées et nous reprenons notre roadtrip sarde déjà bien entamé. La fraîcheur des terres laisse bientôt place à la chaleur de la côte à l'approche d'Oristano. Nous trouvons une place à l'ombre, le temps de flâner dans les quelques rues commerçantes.

Ici les magasins ferment à 13h avant de réouvrir à 17h... hophophop on fait le tour de la ville en quête de bonnes affaires shopping mais pas de coup de cœur... Nous faisons les courses pour le pique-nique sur la plage et direction la presqu'île Di Giovanni di Siris.

La plage di Torre Grande n'offre rien de bien exceptionnel... N'ayant rien trouvé à mon goût au supermarché, je m'offre un snack à l'un des bars de la plage et rejoins les autres pour manger... À peine notre repas avalé qu'une colonie de vacances locale débarque à l'assaut de la mer. Nous décidons de quitter cette plage sans charme pour une autre.

Direction le temple de Tharros non loin d'une plage beaucoup plus attrayante. Ici nous avons la vue sur le monument historique et pouvons caler notre campement à l'ombre des rochers. Quel bonheur !

Avant de partir pour Ghilarza où nous dormirons cette nuit, je jette un œil de plus près au temple de Tharros. Deux colonnes antiques encadrent parfaitement la vue sur mer en mode carte postale.

Zone archéologique de Tharros  

Un petit train blanc fait des aller-retours... Curieuse, je monte la butte de la tour San Giovanni à pieds pour voir jusqu'où il va... Et découvre enfin la vue sur la presque île !

L'appareil photo aura eu son plein de belles images. Nous prenons la route pour le B&B du soir... En arrivant à celui-ci quiproquo avec les hôtes qui n'étaient pas au courant de notre arrivée... Finalement ils finissent par nous retrouver dans leur réservations Xpedia au bout d'une heure alors que nous sommes passés par Hôtel. Com et comme la chambre prête n'est pas celle qu'ils attendaient nous nous retrouvons dans un appartement très spacieux... Une chambre et une salle de bain pour moi toute seule ce soir !

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Aujourd'hui nous allons faire la plus belle route côtière de Sardaigne, dixit un très bon ami d'origine sarde ! Direction le village de Bosa divisé en deux parties.

Ville basse 

Nous commençons par la Marina, en contrebas du village à proprement parler. Ici : la plage et quelques restaurants. Puis nous reprenons la voiture pour nous garer tout en haut du château qui surplombe le village pour l'explorer à pieds.

Le château Malaspina 

L'itinéraire jusqu'au centre ville se compose d'une enfilade de ruelles pavées étroites et encadrées de maisons colorées. La descente est à pic mais nous nous arrêtons pour immortaliser ces constructions (a)typiques.

Nous arrivons enfin au niveau du centre ville pour faire un petit tour de patelin... Très charmant avec ses ruelles piétonnes et ses boutiques artisanales. Nous nous arrêtons manger sur une place.

Nous terminons la visite de Bosa par la cathédrale et le port. Puis apercevant le château Malaspina en levant le nez, il nous faut maintenant remonter le dédale d'escaliers.

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Nous reprenons la route pour passer l'après midi dans l'eau à la crique de Compultitu. Visible depuis la route, la petite plage encadrée par les falaises de rocher et l'eau turquoise sublime nous appelle à grands cris. Vite nous prenons le nécessaire plage et dévalons le chemin de terre parfois dangereux qui conduit à la crique.

Nous passons une après-midi très agréable les serviettes posées sur les rochers plats. Un peu de plongée dans cette eau transparente et surprise sous-marine avec ma première rencontre avec une petite raie albinos !

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Ce soir, nous dormons à Alghero, à une heure de route d'ici... La route est scénique, nous profitons du paysage avant de voir la ville derrière une ultime falaise.

Nous posons bagage au B&B situé au-dessus d'un bar... Rien que son nom "Imbibe" promet la nuit foudroyante que nous allons passer, mais pour le moment nous n'y prêtons pas attention et ressortons profiter de l'animation citadine que l'on avait perdu depuis une semaine. Surtout nous nous arrêtons dans presque toutes les petites boutiques et capturons les derniers rayons de soleil sur le port et les remparts qui valent le surnom de cousine de St-Malo à la ville.

Alghero est aussi la capitale sarde du corail.

Alghero a des allures de mini Ibiza, tous les touristes semblent s'être donnés Rdv ici, si bien que c'est la cohue pour les restaurants... Nous devons attendre le deuxième service pour trouver de quoi nous caler... Ce sera une paella sarde au menu ce soir.

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Publié le 14 août 2020

Réveil difficile après une nuit agitée au premier étage d'un bar qui visiblement ne respecte pas les horaires municipales... Nous les alertons au moment de prendre notre petit déjeuner étant donné que notre hôte a un partenariat avec eux. La serveuse du bar fait mine d'être surprise... Nous avalons notre Cornetto et notre cappucino fissa et attendons le check out pour parler à l'hôte B&B. Conciliante, elle nous rembourse sur le champ notre séjour et nous demande de lui faire un courrier pour qu'elle ait de quoi se plaindre à la mairie contre le bar en question. Les valises refaites, nous retournons dans le mignon centre ville pour voir si Alghero est aussi animée de jour.

Non loin du restaurant où nous avons mangé la veille, une ruelle vaut le détour... Visiblement, les heures de confinement ont permis de révèler le côté artistique des locaux... À partir de gros bidons de lessive, on distingue de jolies créations sur les murs colorés.

Après l'achat d'une robe bohème dans une boutique made in Italy, Nous reprenons la route pour Porto Torres, notre prochain arrêt d'itinéraire.

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Nous établissons notre campement de l'après-midi sur la très mignonne plage Di Balai coincée dans une mini cuvette très bien aménagée (parking, poubelles de recyclage, murets pour sadosser et parc d'herbe en hauteur pour ceux qui n'aiment pas le sable). Nous prenons l'apero local, le spritz en canette en mode pique nique !

Nouvelle exploration sous-marine dans les rochers sur le côté gauche de la crique et au bout d'une heure mes efforts sont récompensés, je repère enfin une raie... Vite je retourne à la plage chercher le gopro... Grise cette fois, elle se fond sur le fond d'algues de la mer si bien que je mets de nouveau 20min à la retrouver !

Je profite de ce moment privilégié avec la faune pour ramasser quelques déchets à ma portée d'apnée. Une belle escapade natation qui aura remplie l’après-midi!

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Publié le 16 août 2020

Après une nuit au B&B à Porto Torres et un petit déjeuner gargantuesque, nous sommes prêts à affronter le diagnostic sûrement malheureux d'un des iPhone de la tribu tombé à l'eau la veille.... En quête d'un réparateur, nous parcourons rapidement quelques rues du village.

Nous ne nous attardons pas après la découverte fâcheuse d'un trafic de contrefaçon dudit iPhone qui n'a mystérieusement plus l'interface originale et donc n'a, de ce fait, pas résisté au plongeon comme il aurait dû... Nous essaierons de passer outre cet incident pour profiter des derniers jours de vacances...

Direction la plus célèbre plage de Sardaigne: La Pelosa. La réglementation y est soi disant très stricte depuis 2019: pas d'animaux, un quota de 1500 personnes par jour seulement, obligation de payer une taxe et tapis de plage en plus de la serviette de bain... Elle se situe en cul-de-sac. A peine arrivés, nous sentons qu'il va être difficile de trouver une place... Le parking est plein tout le long de la pointe et l'aperçu de la plage est remplacé par une marée multicolore de parasols.

Nous arrivons devant un guichet après avoir miraculeusement trouvé une place de parking libre pour nous faire refuser l'achat du bracelet... Le quota a été rempli aujourd'hui... Mais on nous dit qu'il est encore possible de profiter du paysage au bar de La Pelosetta. Ni une ni deux: à la vue du cadre, nous voulons absolument profiter de notre après-midi ici !

En effet, des transats sont encore libres sur la pelouse du bar au bout de la plage. Nous allons gentiment demander à nous installer... Sauf que ces derniers sont soi disant réservés... Incroyable, il semble qu'après Alghero, tous les touristes se retrouvent ici sur ce petit coin de paradis dénaturé. Voyant quelques téméraires serviettes abandonnées sur le côté gauche en contrebas où il n'y a presque personne puisque carrément sur les rochers, nous décidons de trouver un coin plus ou moins confortable... C'est donc avec un savant calcul tetris que nous posons nos fesses et même notre parasol sur les rochers. Qui plus est ici la distanciation sociale est respectée à seulement une dizaine de mètres de la cohue générale.

Au loin, la fameuse Torre Pelosa nous nargue, quelques uns ont du traverser le banc de sable surélevé pour venir s'installer près d'elle... Soit, nous irons nous en approcher à la nage. Pas beaucoup de poissons à observer certainement du fait des nombreux touristes mais une eau incroyable. Après midi lecture en perspective !

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Publié le 18 août 2020

Nous avons passés une deuxième nuit dans le même B&B. Au programme de cette journée : la visite de Sassari.

Nous profitons de nouveau d'un petit déjeuner copieux avant d'embarquer pour de nouvelles découvertes.

À une trentaine de kilomètres de Sassari, nous voulons d'abord visiter une cathédrale atypique mais nous nous perdons en chemin à Osilo... . Une fois arrivés près de Nostra Signora Di Bonaria, le chemin est trop compliqué pour notre petite Punto... De plus les panneaux Sardes se seront encore joués de nous ! On reprend les infos d'un blog internet pour s'apercevoir qu'on était sur le mauvais monument...

Nous rebroussons chemin et allons 30km plus loin à la Basilique Di Saccargia. Celle ci est, en effet, immanquable. Sur le bord de la route, son contraste naturel de blanc et de noir attire l'œil.

Basilica di Saccargia

Pour 3€ nous nous accordons le luxe d'entrer dans cette magnifique église romane-pisan du 11e siècle, faite de blocs de basalte et de calcaire qui abritait jadis un monastère.

Nous finissons donc cet interlude religieux par la vue du flanc extérieur là où il y avait le monastère.  

La visite est rapide car le monument assez petit et pas d'accès à la tour visible de l'extérieur. Dommage....

Puis, direction Sassari., une ville de taille moyenne. Nous nous garons dans une petite rue et parcourons le centre historique. Il fait très chaud aujourd'hui et tout le monde semble avoir déserte les rues... Pas de coup de cœur pour cette ville qui a tout de même quelques beaux monuments dont une place carrée qui me rappelle la place royale de Bruxelles.

Nous voulons voir la fameuse fontaine Di Rosalia avant de partir vers Castelsardo. Malheureusement celle ci fermait à 12h... Nous l'aperceverons donc juste en contrebas du pont. La journée est déjà bien entammée, nous allons prendre le frais dans une galerie marchande plutôt que de se mettre en quête d'une plage avant de reprendre le volant pour Castelsardo.

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Nous arrivons fin d'après-midi dans le village accroché au flanc de falaise de Castelsardo... La vue de la route côtière est saisissante !

Nous nous installons à notre logement et découvrons la magnifique vue sur la tour depuis la terrasse.

Après une douche bien fraîche (la température est particulièrement élevée aujourd'hui), nous ressortons pour aller explorer le mignon petit centre historique du Château Sarde.

Nous terminerons cette chaude journée par un bon dîner typique dans une ruelle étroite où sont installées des tables en bois à la queue leuleu! Au menu: taglieri de la terre, gnochetti allá Sardinia et fruits de saison.

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Publié le 21 août 2020

Nouvelle journée plage en perspective aujourd'hui, les vacances touchent. bientôt à leurs fins il faut donc peaufiner le bronzage !

Nous apprécions le petit déjeuner en terrasse vue sur le port de Casterlsardo.

Premier arrêt sur la route, à quelques kilomètres seulement, au rocher surprenant de l'éléphant....


Ce matin, nous avons également prévu de découvrir des mini geysers naturels au village thermal de Santa Maria di Coghinas... Malheureusement, impossible de retrouver ledit endroit malgré les indications internet... Tant pis nous nous rabattons sur une après-midi plage après deux mauvais itinéraires pris. Nous ne trouvons que des spas aménagés...

Nous passons l'après-midi à la plage de San Pietro a mare... Une plage coincée entre deux eaux de bleus différents.

La chaleur de l'après-midi est telle que nous rodons notre installation de cabane de plage avec la parasol et la grande foutah aux couleurs de la Sardaigne... Parfait pour une petite sieste à l'ombre.

Pas d'exploration sous marine cet après midi car c'est le grand bleu qui s'étale à perte de vue sans l'ombre d'un rocher où pourraient se cacher de petits poissons.

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Nous reprenons la route pour le village de Santa Teresa Di Gallura. Dès l'entrée dans le bourg, nous sommes séduits par les ruelles pavées et les nombreuses boutiques artisanales. Nous récupérons notre chambre au B&B, prenons une bonne douche et ressortons pour profiter de la vie nocturne de la ville. Dans la rue même où nous logeons, un marché artisanal a élu domicile jusqu'à 00h. Avant de s'y attarder nous allons profiter du coucher de soleil.


La tombée de la nuit est proche, vite... nous allons profiter du panorama côtier.

La lumière est magnifique... Difficile de quitter ce lieu même lorsqu'il n'y a plus aucun rai de lumière pour venir captiver mon œil... Mais l'estomac commence à gargouille... Nous nous redirigeons vers le centre ville pour faire les boutiques et trouver de quoi nous restaurer.

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Publié le 22 août 2020

Les alentours de Santa Teresa sont paradisiaques, nous resterons dans le coin avant de rejoindre Arzachena pour notre dernière étape.

À quelques kilomètres du centre ville, nous nous arrêtons d'abord au centre archéologique de Lu Brandali. Pour 3€, nous faisons une courte balade à la tombe du géant et au village nuralgique.

Non loin de Santa Teresa se cache une communauté hippie dans les recoins naturels en roche d'une plage surnommée Vallée de la lune. L'information m'a été donnée par un local et une fois sur place je me dis que c'est vraiment une attraction touristique méconnue.. Nous arrivons au bout du cul de sac du cap de la Testa où de nombreuses voitures sont déjà garées. Demi tour je dois observer le plan au millimètre pour repérer le chemin qui conduit à la plage. Par chance, une voiture quitte sa place au moment où je repère ledit chemin en effet très bien caché.

Le chemin est très étroit et pas du tout balise pour se rendre à la vallée de la lune, je suis notre avancée par GPS. Il nous faut 20min avant de croiser deux jeunes un jerrican de bière sur le dos. Quelque chose nous dit que nous ne sommes plus très loin. Nous débouchons enfin sur une plaine qui rappelle celle du dessin animé dinosaure avec les roches aux formes variées où ont élus domicile quelques vagabonds. Nous apercevons quelques tentes et bivouacs.


Nul doute qu'il est facile de s'installer dans ce petit coin de paradis, certains touristes connaissent tout de même le chemin et commencent à arriver parasols aux bras. Nous retournons à la voiture pour nous rendre à la plage de Rena Majore.

Plage Rena majore 

Nous trouvons un petit coin près des roches où installer notre campement. Nouvelle exploration en masque prévue cet après-midi. Un véritable aquarium se trouve à quelques brasses. Et au bout d'une heure et demie, mes doigts frippés viennent capturer le bal de deux voire trois raies.

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Une fois n'est pas coutume, en arrivant au logement ce soir... Problème de surbooking. L'hôte contacté immediatemment booking pour trouver une solution, elle se bat vec eux depuis ce matin... Il nous faudra une heure trente et une prise de tête avec l'interlocuteur italien du site pour enfin poser nos fesses sur le matelas d'un autre hôtel... à 500m. Il est tard nous nous rabattons sur une spaghetteria pour remplir nos estomac. L'occasion pour moi de profiter de vraies pâtes alla carbonara.

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La dernière journée de ce périple sarde est arrivée. Nous profiterons une dernière fois des paysages maritimes magnifiques de la côte nord-est de l'île.

Après une nuit calme à l'hôtel Citti et un petit déjeuner digne de ce nom, nous nous rendons dans les ports de luxe de Porto Cervo et Porto Rotondo. Ici, de belles embarcations très design nous font rêver.

Porto Cervo 

Nous nous arrêtons plus longtemps à Porto Rotondo qui, avec ses allures de mini village sur eau, nous fait espérer que nous pourrions trouver une location de bateau pour la journée.

Que nenni, les touristes semblent avoir tous débarqués en une semaine et plus rien n'est disponible. Nous devons donc nous contenter de flâner sur les pontons à rêvasser qu'un propriétaire d'embarcation veuille bien nous accueillir à bord !

Porto rotondo 

Nous devons nous rendre à l'évidence que notre dernière journée de vacances ne se soldera pas par une virée en mer. Nous reprenons la route pour nous rapprocher de notre dernier hôtel à Olbia.

Et, nous ne pouvons passer à côté du gigantesque voilier futuriste qui navigue dans la baie. Ce bâtiment appartiendrait à un milliardaire russe et serait le summum du design. En effet avec ces trois mâts recroquevillés mastoc et son look militaire, difficile de ne pas s'arrêter.

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Nous passerons notre dernier après-midi plage à Cala Sabina, à l'accès routier assez restreint. Nous passons le tunnel pour apercevoir la très belle plage où des marins du dimanche viennent s'approvisionner au bar de la plage pour leur pique nique.

C'est notre dernière chance d'explorer les fond marins cristallins. Alors ni une ni deux, nous enfilons le masque à vision 180° en quêtes de petites raies à observer... Nos efforts sont récompensés après une heure et demie et les doigts tous fripés d'eau: non pas une, ni deux mais trois raies dorées viennent nous saluer. Il est très agréable de flotter dans ses eaux aux allures d'aquarium naturel... Mais il faut aussi penser à sécher !

La lumière commence à baisser, nous donnons notre parasol et notre matelas gonflable BOB à un groupe de jeunes à côtés de nos serviettes. Inutiles de s'encombrer car nous devons rendre la voiture demain matin avant de prendre l'avion.

Adieu la plage ! Bonjour Olbia. Nous posons nos bagages dans notre dernier hôtel et ressortons manger en extérieur palper l'ambiance de la ville.

Nous sommes immédiatement séduits par cette petite ville aux allures de villages de la côte d'azur. Boutiques chics, marché locaux, artistes de rue, ambiance estivale ! Le top pour cette dernière soirée où nous dégusterons des bruschettas et écouterons un concert de rue donné par un trio de papis passionnés...