La traversée depuis Gibraltar a été frustrante. Le détroit du côté Marocain est une marmite de remous où la vitesse était parfois de 2nds. Le vent promis était volage. Une petite pointe de vitesse à 8nds de Karlana puis tout le reste au moteur. Enfin l'Atlantique. Le vent monte, monte... la vitesse aussi 8,9,10nds. Puis baisse et, dans la nuit, moteur. Au matin brise. Test de voiles, 20minutes puis pétole. Deux heures après, spi symétrique pendant 1/4 d'heure. A un moment, j'ai pu tenir 5 nds pendant 4 minutes à la voile avant d'être obligé de l'affaler à nouveau pour pétole. Sans vent, la voile claque et il faut l'affaler au moteur.
Mais on avance et on arrive, après 180 Mn au Maroc à Mohammedia, 30km au nord de Casablanca. Ce n'est pas un détour sur la route des Canaries et c'est une étape qui va réduire la longueur de la traversée.
Le port de Mahommedia est un port industriel et pétrolier. Tout au fond une petite marina qui appartient à un club nautique. On est accueillis à bras ouverts par des "bienvenue". Une seule place mais on peut la prendre pour deux nuits.
Tout de suite des douaniers, des policiers et des autorités arrivent. Je dois les suivre au Yacht Club. Papiers, questions, pass vaccinal. Finalement ils me disent qu'ils gardent les passeports. Si on veut sortir du port on doit s'adresser aux policiers de faction qui nous remettront un permis d'escale pour circuler. La douane met sous scellés le drône dont l'usage est interdit.
On part le soir visiter Mahommedia. Peu intéressant sauf la kasbah. Pleine de monde, de bruit, de d'odeurs. On est attirés par un restaurant banal. Tables en plastique, cuisine presque en plein air, aspect plutôt pauvre. Trois fritures de poissons et une bouteille d'eau. La friture comporte de vrais poissons, plus gros que des sardines. Les couverts, ce sont des.... serviettes en papier! Ni couteaux, ni fourchettes. On mange avec les doigts.
Au retour on prend un "petit taxi" vert. Course de trois kilomètres de nuit pour 70 cts d'Euros!
Au lendemain matin on va à la gare prendre le train pour Casblanca. Unvrai TER français impeccable et à l'heure.
On visite la mosquée Hassan II. Magnifique, spectaculaire et grandiose. Bravo au Roi. Puis déjeuner dans un vrai restaurant conseillé par le taxi: "Le petit cuistot". Cuisine maison, inventive, aimable. On se régale avec des couverts cette fois ci.
Nouveau taxi pour la Médina. Echoppes multicolores, cuivre, djellabas, babouches sur des kilomètres. Soudain le marché aux olives. Des étals couverts de toutes sortes d'olives et d'épices. On achète 2l d'huile (pas très bonne), des olives, des amandes, des mélanges d'épices, des dattes et, surtout, du poivre noir extraordinairement puissant.
De retour au bateau Brigitte nous fait cuir le poisson (une liche que Jacques à pêchée) dans une soupe de poisson.
Belle, belle belle étape dépaysante malgré le Français omniprésent dans les conversations. J'ai fait des vidéos qui seront montées plus tard.