Chili

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Chili (con carne): Hacher ail et oignons. Faire revenir avec la viande. Ajouter le cumin, les piments, les tomates, la sauce Tabasco et les haricots rouges. Saler. Cuire à feu doux. Servir très chaud.
Octobre 2019
5 semaines
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Après une nuit reposante dans le bus (sarcasme évident), nous passons la frontière chilienne avec quelques rebondissements. Et cette fois, ça n'a rien à voir avec le mauvais état des routes. Imaginez notre désarroi lorsque le douanier essaie de nous confisquer notre stock de pain, salami et fromage. La seule solution pour conserver nos vivres selon la police du saucisson : préparer les sandwichs sur place. On ne comprend pas vraiment la différence entre salami dans son emballage VS salami dans un pain. Fred se prête au jeu, il demande même s'il n'y aurait pas des cornichons dans les produits confisqués. Mais la policière de la douane n'a pas l'air de goûter à cet humour. Dommage. Nous pénétrons donc au Chili, notre 11ème pays, avec un sandwich à la main. Pourquoi pas, après tout ?! Chili, nous voilà !

Encore un peu de trajet et nous voilà enfin arrivés à San Pedro de Atacama, "capitale" du désert d'Atacama. Le petit village est assez mignon et on peut y réserver toutes sortes de tours en jeep dans le désert.

Une photo d'église pour mieux visualiser le bourg

Celui qui nous intéresse le plus, c'est la soirée d'observation des étoiles, animée par un astronome français. Fred est tout excité d'avoir enfin son cadeau d'anniversaire. Il a été très patient !

Le soir venu, nous rejoignons une quinzaine de touristes dans le bus magique à destination de la voie lactée. Fred chiale déjà ! Un touriste lui a coincé les doigts dans la portière. Le bus s'engage dans une propriété privée et éteint ses phares. On profite du spectacle, dans la nuit noire les étoiles sont mieux visibles, malgré l'ambiance Esprits Criminels. On descend du bus et on nous place en rond dans l'obscurité totale. Pas très rassurant mais on obéit.

Hello there? 

Et là un grand bonhomme se met à nous parler en Français, et nous balance quelques banalités sur le système solaire avec quelques petites vannes, on passe un super moment. Hilkka baille fortement, comme pour faire comprendre à l'astronome qu'on peut passer directement à du lourd. Le ciel est particulièrement dégagé et il parait y avoir bien plus d'étoiles que d'habitude, la voie lactée est très bien dessinée dans le ciel. On observe même d'autres galaxies qu'on ne peut généralement pas voir ailleurs, à cause de la pollution lumineuse.

Puis il nous emmène au fond de son jardin - pour nous séquestrer, ah non ça aussi c'est Esprits Criminels, pour nous permettre d'observer le ciel à travers différents télescopes. Sur une terrasse sont disposés une dizaine de lunettes astronomiques plus ou moins grandes et directement orientées vers un objet dans l'espace: anneaux de Saturne et ses satellites, nébuleuses, constellations, on en prend plein les yeux.

Il neige ! 

Après ce cours d'astronomie dans le désert, il commence à cailler, on se retrouve alors à l'intérieur pour boire un thé et répondre aux dernières questions. Puis nous repartons en bus pour San Pedro de Atacama, des étoiles pleins les yeux, c'était un sacré beau cadeau d'anniversaire !

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Le lendemain, nous commençons l'exploration du désert... à vélo. C'est gratuit. Et quand c'est gratuit, c'est meilleur. Yay !

Le désert d'Atacama: c'est l'endroit le plus sec au monde. Bien plus sec que cette pauvre plante verte au fond du salon que vous oubliez d'arroser. Certaines parties du désert n'ont pas vu de pluie depuis plus de 50 ans ! Le faible taux d'humidité qui y règne ainsi que l'absence de grandes villes à proximité en font un site exceptionnel pour l'observation astronomique.

Nos bécanes prêtes, on pédale vaillamment jusqu'à la Valle de la Muerte. Il fait très chaud, mais on arrive pas trop évaporés à destination.

La valle de la Muerte: à l'origine, il s'agit de la valle de Marte (vallée de Mars en VF), c'est une erreur de traduction.

Arrivée triomphante du maillot jaune dans la Valle de la Muerte 

Après quelques km de route du désert, on bifurque sur un chemin de terre. De gros blocs de roche rouge nous entourent, pas la moindre trace de vie dans ce coin là, même les mauvaises herbes ne traînent pas par ici. Ça ressemble à Mars (même si personne n'y est jamais allé pour confirmer). Tout est très sec et le moindre mouvement sur la piste soulève énormément de poussière. On finit par laisser les vélos pour continuer à pied, impossible de poursuivre en roulant dans le sable.

Les bouteilles sont vides, aucune nourriture en vue.... Oh des vautours ! 

Le sentier monte jusqu'à un point de vue où les deux côtés d'un canyon semblent se rejoindre. Une belle dune nous attend pour rejoindre le mirador, ça fait les cuisses, on mouille le Tshirt mais on est récompensés par une superbe vue.

Valle de la Muerte 

On est bien dégueulasses, les habits couverts de poussières et une belle couche de crème solaire/sable sur le visage. C'est génial ! Pour l'occasion, j'ai même sorti la casquette orthopédique. Après 7 mois de voyage, la voilà enfin inaugurée ! Selon Fred, il ne me manque plus qu'un filet à papillons pour compléter le look.

La fameuse casquette orthopédique à l'épreuve de Mars

Après le goûter, il est temps de rentrer à la maison avant que les alpaloups du désert décident de nous croquer les mollets. Demain, on remet ça !

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Un Redbull et on repart ! Ah oui, sauf qu'aujourd'hui nous ne pouvons pas emprunter les VTT de l'auberge comme hier. Apparemment ils ne sont pas faits pour aller dans le désert, gna gna gna...

Du coup, on file en ville louer des vélos car il en faut plus pour nous décourager (enfin, ça dépend des jours...). Aujourd'hui, nous pédalons toujours plus loin, toujours plus fort, jusqu'à la Piedra del Coyote, au mirador de Kari. Et cette fois, ça monte beaucoup, vraiment beaucoup. On en aurait presque les larmes aux yeux à force de pédaler en plein soleil.

Après de nombreuses pauses, on arrive enfin. Il nous aura fallu 1h20 contre les 1h30 annoncées. En plus, c'est déjà l'heure du pique-nique ! Une sacrée vue sur la Valle de la Luna, l'amphithéâtre sur notre droite et les volcans qui délimitent la frontière avec la Bolivie de l'autre côté (à plus de 6000 m d'altitude), le décor est à couper le souffle. On se demanderait presque comment on a pu arriver là en VTT.

 "Regarde Simba, toute cette immensité baignée de lumière est notre royaume." - Johnny H.

Valle de la Luna : vallée désertique située dans a réserve nationale Los Flamencos. L'érosion des roches par l'eau (avant qu'elle disparaisse) et le vent évoque les paysages de la Lune.


Le mirador de Kari 
La piedra del coyote et l'amphithéâtre 
Le volcan Licancabur en arrière-plan. Derrière, c'est la Bolivie. 

Quelques photos de kéké du désert avant "d'enfourcher nos bécanes de rider" comme aime le souligner Hilkka qui reprend la route en évitant de justesse de faire un soleil. Le retour est bien sûr plus facile en descente, nous permettant de contempler ce décor lunaire et le désert à perte de vue avant de regagner l'hôtel.

Les freins ont lâché ! 

Le soir, un rooftop au-dessus de l'hôtel nous permet d'avoir assez d'obscurité pour reprendre quelques photos sympas de la voie lactée. Allez tenez, c'est rien que pour vous, les abonnés. Et pour les autres qui refusent de s'abonner. Peace out !

La grande ourse 
cause you're a sky, full of stars 
Twinkle, Twinkle, little star 

On a adoré cette étape dans le désert d'Atacama. Entre la soirée d'astronomie et les excursions en VTT dans le désert au milieu de décors d'un autre monde, on a été gâtés ! Un moment inoubliable du voyage.

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Prochaine étape : Valparaiso (Chili), la ville aux mille graffitis.

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Après San Pedro de Atacama, nous prenons l'avion direction le centre du Chili et Santiago, la capitale, où nous poserons nos sac à dos dans quelques jours. A 2h de bus de là, on arrive dans la ville de Valparaiso, où l'on va passer la semaine.

Une vue d'avion, pour meubler un peu 

Après le désert, un changement radical de décor : Valparaíso, ou Valpo pour les snobs. La ville est située au bord du Pacifique, c'est le plus grand port du Chili. On va pouvoir faire de grosses courses pour cuisiner, Hilkka a du mal à cacher son enthousiasme, on la comprend.

La partie la plus pittoresque de la ville se situe autour des "cerros" (collines, en français), c'est là que se trouvent les célèbres graffitis de rue. Chacune de ces collines possède sa propre identité. A tel point que leurs habitants préfèrent se dire originaires de tel ou tel cerro plutôt que de Valparaiso même.

Quelques vues des collines et du port, et du gâteau aux pommes

Valparaíso : le nom de la ville viendrait de celui de la ville d'origine d'un conquistador, Valparaíso de Arriba, qui se trouve en Espagne. Ce nom pourrait aussi venir du surnom que l'on donnait autrefois à la ville : Val des Paraíso (=vallée du paradis). Vous choisissez l'histoire qui vous plait le plus, on sera pas vexés !

On trouve des fresques sur presque toutes les façades, clôtures, escaliers, bouts de murs, chien errant... Même certains magasins ou ateliers comportent sur leur devanture une graffiti qui caricature l'activité du lieu en question. On ne vous cachera pas que sans le street art et les façades colorées, la ville paraîtrait bien triste. Quand on regarde les maisons, celles des vieux quartiers ont été construites un peu anarchiquement et sont quand même en assez mauvais état. Mais l'ensemble un peu hippie donne à la ville un charme particulier.

Voici une petite mosaïque de ce qu'on a pu voir pendant cette semaine à Valparaíso. Attention aux lecteurs épileptiques !

Quelques unes des plus belles fresques de Valparaíso 
Des peintures sur les escaliers 
Façades colorées et escalier pour les feignants
La plazuela Descanso 

Les quartiers perchés sur les collines sont reliés à la ville basse (el Plan) par 15 ascenseurs dont certains datent du 19 ème siècle.

139 marches ou 300 pesos

Le long du port, on trouve les docks et les principales artères de la ville, desservies par de vieux trolley-bus qui se fondent bien dans ce décor urbain décalé.

Un bus trop laid et la place Sotomayor

En 1906, un tremblement de terre de 8,2 sur l'échelle de Richter a quasiment détruit toute la ville, qui est régulièrement exposée aux séismes. On a eu droit à un exercice d'évacuation en cas de tsunami pendant notre séjour ! Mais pas de séisme, heureusement.

Ainsi s'achève notre séjour à Valparaiso. Il est vrai que nous n'avons pas grand chose à raconter sur cette étape. C'est tout simplement car nous avons passé une grande partie de la semaine à nous reposer, cuisiner et regarder Breaking Bad. Tout s'explique !

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Prochaine étape : Santiago, la capitale chilienne.

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Bonjour à tous !

Après de longues semaines d'absence, nous revenons plus beaux, plus forts, le poil plus brillant et le ventre bien rempli !

Vous devez vous dire : "mais que font-ils ?", "pourquoi n'écrivent-ils plus ?", ou bien "comment font-ils pour toujours avoir des slips propres ?".

Et bien sachez chers lecteurs, que ce n'est pas notre emploi du temps qui nous empêche de mettre à jour le blog. Bien au contraire, on n'en fout pas une ! Et oui, après avoir fait les comptes, nous avons trouvé la solution pour faire baisser nos dépenses journalières : l'inactivité. Le principe est simple : on trouve une ville pas dingue, on vit comme des ermites, on ne fait que des promenades ou visites gratuites et on limite les craquages de type resto, glaces, ballons Bob l’Éponge... Cependant voilà, l'inactivité entraîne procrastination, marathon Breaking Bad (5 saisons en 2 semaines, pas mal !), matches de D2 écossaise et flemme. D'où notre retard.

Un bref trajet en bus depuis Valparaiso, et c'est ainsi que nous entamons notre 2ème semaine de déprime, euh pardon, de "pause", à Santiago. Nos premiers pas dans la capitale chilienne sont triomphants, jusqu'à ce que Fred trébuche sur un trottoir. Ça c'était la honte.

 On n'avait pas mieux...

Santiago du Chili regroupe environ 7 millions d'habitants, soit un tiers de la population totale du pays. Il y fait beau toute l'année et sa situation au pied de la Cordillère des Andes permet de profiter de grandes stations de ski à quelques kilomètres de la capitales. Le centre-ville se visite très bien à métro et son parc métropolitain avec ses 730 hectares, est l'un des 4 plus grands parcs urbains au monde.

Une fois bien installés, notre semaine sera rythmée par une sortie quotidienne au supermarché, un cours de couture pour Fred (animé brillamment par mes soins), des coupes de cheveux et des films de Noël. Oh on vous entend vous moquer, mais sachez qu'on ne regarde pas ces téléfilms sans raison. Fred et moi sommes persuadés qu'il existe au moins un film de Noël qui se termine en bain de sang ou de façon dramatique. Nos recherches se poursuivent.

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Finalement, comme nous avons été très sages et économes, nous décidons de faire une petite sortie au zoo de Santiago. Il était temps que l'on fasse une visite, on a passé plus de 4h dans le zoo ! Roi de la savane, suricates, singes, pingouins... On a vu de tout. Voici quelques mosaïques animalières que nous avons pris le soin de trier.

  • Dans la catégorie "pire camouflage" :
"Perroquet motivé et dynamique, recherche pirate avec œil crevé et jambe de bois" 
  • Dans la catégorie "célébrités, le revers de la médaille" :
Les dangers de la consommation de stupéfiants.
  • Dans la catégorie "meilleurs profils de célibataires près de chez vous" :
 Les 10 influenceurs les plus en vogue. Le numéro 4 m'a choqué ! 
  • Dans la catégorie "bicolore, la tendance automne-hiver 2019" :
Fashion faux pas. 
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Comme on se sent pousser des ailes, on planifie également une randonnée en dehors de la capitale pour le lendemain. Cajon del Maipo, montagnes, lacs, forêts, nous voilà ! Ah en fait non, me dit-on dans l'oreillette. Arrivés à l'office de tourisme de Maipo, le panneau "faune locale" affiche fièrement une photo de tarentule de montagne. "Elle est inoffensive, vous pouvez même la prendre dans la main." LOL, comme si c'était la venimosité le problème. Nous repartons donc bredouilles mais soulagés d'avoir évité un drame. Les araignées géantes, on a assez donné.

Voilà, Santiago du Chili c'est terminé, nous nous apprêtons à revenir en Argentine pour notre dernière semaine d'inactivité. On vous le dit tout de suite, ce sera pas palpitant !

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Prochaine étape : Mendoza & les vignobles argentins

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Retour au Chili et préparation du trek

Aujourd'hui nous quittons la capitale argentine du trekking et prenons le bus vers la prochaine destination : Puerto Natales au Chili. C'est depuis cette ville que nous pourrons visiter le parc mythique de Patagonie. L'incontournable, la star, le très très cher Torres del Paine.

On profite de la vue lors du trajet. Evidemment, le ciel est dégagé aujourd'hui et on aperçoit parfaitement le Fitz Roy, qui s'était montré beaucoup plus timide lors de notre rando. Tant pis, le bus roule à travers les immenses steppes patagonnes, un décor parfois vallonné, à la végétation toujours sculptée par le vent.

Le passage de frontière se fait sans encombres et après 5h de route, nous arrivons à la capitale du trekking...chilienne cette fois.

 Dernières vues d'El Chalten

On voit vite que toute l'activité de la ville tourne autour du parc national. Tant mieux, on obtient très facilement les informations dont nous avons besoin.

Torres del Paine :

Ce parc national patagon de près de 200 000 hectares, accueille plus de 200 000 visiteurs chaque année. Il tient son nom des 3 torres (=tours) de granit qui sont devenues les emblèmes du parc. Mais il abrite bien d'autres paysages : lagunes, montagnes, glaciers, vallées, forêts... Côté faune, on retrouve des guanacos, renards, condors, aigles, tatous ou même pumas.


Les 2 treks principaux pour visiter le parc sont le W et le O (noms donnés selon la forme du circuit). Le W peut se réaliser en 4-5 jours tandis que le trek O nécessite 7 à 10 jours.


Côté budget, il faut compter par personne : bus et navette aller/retour : 26€, entrée (valable 3 jours) : 26€, camping (1 nuit en basse saison) : 9 à 15€, matériel de camping (1 journée) : 20€

Parce que parfois il y a beaucoup trop de texte 

Malheureusement les prix pour pénétrer et séjourner dans le parc ont énormément augmenté depuis quelques années. Faire le trek W plomberait complètement notre budget et nous décidons donc de visiter le parc en une journée seulement. Mais c'est sans compter sur notre hôte Francisco, un campeur aguerri qui nous prête son matériel de camping et nous concocte un petit itinéraire sur 2 jours/1 nuit.

Quelle chance, on réserve donc un emplacement de camping et on s'empresse de préparer le très gros pique-nique pour notre mini trek.

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Torres del Paine : le mirador Torres

Et c'est parti, le réveille sonne à 5h30 ! Le grand sac de Fred est bourré de matériel de camping tandis que le mien déborde de nourriture, mais on marche tout de même à vive allure vers la gare routière. Il est 7h, on prend la route du parc national avec beaucoup d'enthousiasme... et de pancakes. Sûrement notre côté québécois qui a encore pris le dessus...

Il faudra presque 2h de route pour arriver au parc. Le temps d'acheter les billets d'entrée, d'obtenir notre emplacement de camping et de monter la tente, il est déjà 10h30.

Bienvenue au parc, ça vous coûtera un rein et 2 orteils

Ça y est, on se lance enfin en rando, sous un grand ciel bleu. Aujourd'hui nous devons grimper jusqu'au Mirador de las Torres, le point de vue inratable du parc. C'est aussi une section du W. Le sentier commence plat, mais on n'est pas dupes, on sait que ça va beaucoup monter.

Et voilà, les premières côtes arrivent, on crève déjà de chaud. Il faut dire que la météo est réputée capricieuse ici et le vent peut souffler très fort. On est donc beaucoup trop habillés, surtout qu'il fait un temps magnifique. On croise beaucoup de randonneurs équipés pour les 4 jours de trek, on ne les envie pas particulièrement à ce moment là. En tout cas, la vue d'ici est dégagée, on voit une lagune au loin, c'est très sympa.

Félicitations ! Vous êtes la 1000ème lagune de notre voyage ! 

Le sentier continue à dessiner des montagnes russes : on monte, on descend, on remonte... Bref, vous avez saisi, le retour ne sera donc pas de tout repos ! On longe la rivière sur plusieurs kilomètres et c'est d'ailleurs l'occasion de tester notre gourde filtrante en milieu hostile... D'après nos sources (vous avez compris le jeu de mots, hein ?!), l'eau du parc serait extrêmement pure. On en profite donc pour siroter ce petit rafraîchissement en terrasse !

#apéro 

Après le pique-nique, le chemin devient un peu plus ombragé mais assez monotone. On passe une bonne heure dans la forêt avant de rejoindre la dernière portion du sentier : l'escalade.

Fred, survivant de la forêt, témoigne. 

Bon on en fait des caisses, il s'agit surtout d'une longue montée très raide que l'on domptera en une heure. Le point de vue "à voir absolument", "symbole du parc", bla bla bla, nous attend juste après un dernier virage.

Arbres, montagne et cailloux 

Ça y est, l'aller est réussi, on s'installe pour enfin prendre le goûter promis par Fred, tout en profitant de la vue. Cette fois, la lagune n'est pas gelée et les pics sont visibles. Il y a encore beaucoup de monde mais les touristes rebroussent chemin assez vite pour ne pas louper le bus du retour. Comme ce soir, c'est camping, on a le droit de traîner ! On sera même témoins de quelques éboulements au loin, des cailloux téméraires se jettent tête la première dans la lagune. Il faut dire qu'il fait chaud par ici !

Une vue bien méritée  

Quelques dernières photos et nous faisons demi-tour dans l'espoir de rentrer avant la tombée de la nuit. Après plusieurs grosses randos, on sature un peu à l'idée de refaire le même chemin. J'entends Fred marmonner, pour une fois que je ne suis pas la seule à râler, je suis rassurée. Les kilomètres passent et nous n'avons même plus de chocolat ! Heureusement à 19h30, nous regagnons enfin notre tente. On engloutit notre plat de pâtes, une cuisse de poulet, les dents, pipi et au lit ! Bilan de la journée : 25 km.

Hébergement : les attentes VS la réalité. Deux cuisses de poulet qui n'en demandaient pas tant.
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Torres del Paine : Salto Grande et le mirador Cuernos

La nuit a été très froide, camper par -6°C ça rigole pas ! C'est avec grand plaisir que l'on sort de la prison de glace... ou de la tente, pour les connaisseurs. Il est 6h30 et Fred range le matériel de camping à une vitesse déconcertante. Avec mon aide évidemment. Je ne suis pas en train de manger les pancakes pendant que Fred plie la tente. Quel genre de personne/monstre ferait ça ?!

Camping sauvage, bonnets et bonne humeur : immersion dans un ZAD 

Après le pique-nique/petit déjeuner/pancakes, une navette nous conduit vers une nouvelle zone du parc, au bord du lac Nordenskjold. C'est d'ici que partent les catamarans pour rejoindre le secteur des glaciers et compléter le W. C'est une portion que nous aurions adoré voir mais malheureusement, le prix de la traversée est exorbitant.

Le Nordenskjold, une référence de canapé Ikéa 

Tant pis, on part en rando pour se consoler. Voilà le genre de personne qu'on est devenus, on ne compense même pas par de la nourriture. On ne se reconnait plus... Bref, c'est parti! Menu/programme de la journée : sandwich aux œufs et rando vers Salto Grande et le mirador des Cuernos.

Très vite, je réalise que je préfère largement cette rando à celle d'hier. Le paysage est différent et surtout moins monotone. De grandes plaines, des collines et de belles montagnes. On est ravis d'avoir fait du camping pour découvrir davantage Torres del Paine.

Yves, 63 ans, passionné de marche nordique 
Cliché volé de la chanteuse Zaz en vacances dans le Vercors 
No Paine, no gaine

La marche est super agréable (comprendre : plate), assez reposante par rapport à celle d'hier et on en prend plein les yeux. On arrive d'ailleurs à la cascade Salto Grande qui nous hypnotise un peu. Il faut dire qu'on a vraiment, vraiment mal dormi.

Un petit barrage de castors, ça ferait pas de mal !

La cascade Salto Grande déverse 100m3 d'eau par seconde. Cela représente environ le volume de 1000 douches de 10 minutes. Merci Jamy !

Et c'est reparti, on progresse vers le lac en faisant plusieurs arrêts photos. Les arbres ont l'air brûlés, créant une atmosphère singulière, alors que l'eau de la lagune reflète parfaitement la montagne.

Des arbres nudistes 
Cerro Paine Grande
Torres del Paine, collection printemps/été 
Encore de l'eau turquoise 

Quand on arrive au mirador, la vue sur le lac comme sur les montagnes, est incroyable. On distingue bien les cuernos de différentes couleurs, qui se dressent devant le lac. Il n'y a que peu de touristes, c'est calme, on en profite donc pour pique-niquer au soleil. On aura même l'occasion d'observer une avalanche sur le montagne d'en face avant de repartir.

Le sommet culmine à 2,47 Frédérics de hauteur. 
Caracara huppé et snob
Soit c'est un avalanche, soit la montagne vient de péter.  

Des éruptions volcaniques successives sont à l'origine des couleurs des cuernos (=cornes). Les couches les plus anciennes (foncées), sont poussées vers le haut par les couches plus récentes (claires).

Sur le trajet retour, on trouve une dizaine de guanacos venus brouter le long du sentier. Ils n'ont pas l'air intimidés par notre démarche bourrine, tant mieux, c'est la première fois que l'on croise ces bestioles, autant les observer un peu. Ils ressemblent beaucoup à des vigognes, en un peu plus dodus. Après cette rencontre, on repart tranquillement vers l'arrêt de bus pour regagner Puerto Natales. Bilan de la journée : 10 km

"Ça se mange, tu crois ?"

Voilà, Torres del Paine, c'est terminé. On a beaucoup aimé ce parc et on recommande vivement d'y venir au moins 2 journées car il y a bien plus à voir que incontournable rando des "Torres". Bien évidemment, les hausses de prix très très importantes sont assez dissuasives pour faire le W, mais avec plus de budget (et d'énergie), on aurait adoré faire le 1er V du W.

Et une dernière pour la route 
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Prochaine étape : Ushuaïa (Argentine), le bout du monde et la Terre de Feu