Carnet de voyage

Colombie 2018

36 étapes
122 commentaires
Depuis le dernier voyage de 2 mois en Amérique du sud en 2014, mon rêve était d'y retourner. Je fais ce blog pour nos proches et aussi pour les futurs voyageurs qui trouveront des détails pratiques...
Du 5 janvier au 15 février 2018
6 semaines
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Nous voilà prêts pour le départ. Un mois et demi en Colombie. Un sac à dos de 7,5 kg pour moi et 9kg pour Jean-Louis, on a optimisé, hein? Il faut dire aussi qu'on ne va pas au pôle nord...

Notre vol: Lyon-Francfort (1h 1/4) puis Francfort-Bogota (12h) avec 6 h de décalage, nous arriverons à 19h en Colombie.

Bye, bye! on vous laisse un peu de soleil et nous allons avoir une super vue sur les Alpes!


Et les blaireaux, ils viennent de s'apercevoir qu'ils ont oublié le guide touristique à la maison!.... Et M.....

Terminal tout neuf de Lyon saint Exupéry
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2700 m d'altitude, ça coupe un peu le souffle!... Je ne vais pas m'attarder sur cette première nuit de récupération, grrr! Il fallait bien dormir sur le matin pour attendre de pouvoir prendre un café.

Cranky croc hostel

On s'imprègne de la vie citadine dans des quartiers plus ou moins pittoresques, de la mendicité, de la pollution, comme dans toutes les grandes villes. On ne se sent pas trop en insécurité tant qu'on voit la "Policia", repérable à ses gilets jaunes fluo et les militaires armés jusqu'aux dents mais une fois que la sécurité a fini son service mieux vaut ne pas trop trainer dehors, place aux gueux... La candeleria est le quartier où nous logeons, bien qu'il y ait beaucoup de travaux de réhabilitation, c'est un coin charmant.

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60 ans de quoi me direz vous? Où de qui, peut être?...

Jean-Louis, Loulou, Jean-Loulou n'aime pas qu'on lui souhaite son anniversaire alors il s'en va loin et se fait quand même un beau cadeau avec ce voyage!

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On ne va pas à Bogotá sans monter au cerro Monsserate sauf peut être quand il ne fait pas beau, c'est vrai que cette montagne a souvent la tête dans les nuages... Aujourd'hui, dimanche il fait beau, ça tombe bien. Oui, c'est dimanche et à croire que tous les habitants de Bogotá se sont donnés rendez-vous là!... La balade du dimanche quoi!

Pour accéder au monastère tout en haut, 3 possibilités: le téléphérique, le funiculaire ou à pied. Il y a 600m de dénivelé sur 2km, les montagnards imagineront facilement ce que cela représente... Certes, c'est un sentier (ou plutôt des marches) pavé plus ou moins large où s'engouffrent les 3/4 des gens, des familles avec leurs petits sur les épaules, des jeunes, des vieux, des gros , des maigres. Même pas peur! Sauf que au bout d'une heure, toi qui a déjà doublé bien du monde, tu te retrouves coincé à ne plus pouvoir avancer parce que le sentier est plus étroit et ça grimpe raide et il reste encore un km. La marée humaine, ça va bien un moment, le bouchon est de trop, on fait demi tour! On aura pu admirer tout de même l'étendue de la ville.

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Infos pratiques pour ceux qui souhaitent aller en Colombie prochainement:

Il n'y a pas de métro à Bogotá. Différents réseaux de bus permettent des déplacements plus ou moins rapides. Ils fonctionnent avec une carte qu'il faut créditer, mais une seule peut faire pour 2, on les achète 5000 cop, seulement dans les stations du trans Milenio.

Les taxis ne sont pas très chers cependant il faut se méfier, ils ne sont pas tous honnêtes. C'est plus sûr de les faire appeler par l'hôtel ou le restaurant plutôt que les héler dans la rue. Attention aux embrouilles avec des soit disant faux billets (cela est arrivé à des gens qu'on a rencontrés)

Pour partir de Bogotá en bus, il faut se rendre au terminal nord, avec le trans Milenio (le n°8, par exemple) il y a bien une heure de trajet à partir de la Candelaria. Dans la gare plusieurs guichets des différentes compagnies, les prix peuvent se négocier.

Les bus des grandes lignes sont plutôt confortables sauf quand la clim ne fonctionne pas, ils roulent les portes ouvertes sur l'autoroute! Certes, sur ces autoroutes, on ne roule pas à 130km/h. Il y a 2 ou 3 voies mais des vélos et des piétons aussi... On a eu l'impression que les bus faisait la course pour être le premier à prendre d'hypothétiques passagers. Notre chauffeur et son rabatteur ont embarqué des gens pour une partie du trajet qu'ils ont refourgué plus loin à un autre bus. C'est assez cocasse, tu les vois en roulant qui s'interpellent d'un bus à l'autre pour savoir s'il prendrait bien un de leur passager pour leur destination finale...

3h de route pour Villa de Leyva (23000 cop par personne) et contents d'avoir quitté la grande ville!

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On est encore à 2100m d'altitude. Villa de Leyva est un village charmant de style colonial avec encore ses rues pavées, une chance que je ne sois pas venue avec mes talons aiguilles, ahh, ahhh! ... C'est très touristique mais les touristes ici, comme ailleurs en Colombie, ne sont pas forcément des étrangers. Les colombiens voyagent beaucoup dans leur pays. Il y a à faire ici, randos, VTT, sites paléontologiques.

Le vélo, ici, n'est pas du tout un moyen de déplacement comme on peut voir en Asie. C'est VTT ou vélo de route pour les loisirs et il y en a beaucoup! Étonnant, non?

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Vous vous demandez peut-être quel temps nous avons?

Plus près du soleil... Et oui, à cette altitude, il faut s'en méfier même quand c'est couvert... C'est justement là qu'on prend des coups de soleil... Je parle bien sur en connaissance de cause.

La journée, il peut faire très chaud mais le soir, on supporte une petite laine (je n'ai pas encore craqué pour le poncho Bolivien)

Nous avons de la pluie un peu tous les jours, hier nous avons sorti nos capes de pluie mais ce n'est pas du tout approprié quand il fait chaud! Ça te colle à la peau, c'est horrible... Nous avons marché dans la boue et en avions jusqu'aux chevilles, de cette boue qui te donne l'impression d'avoir des poids aux pieds... Et aujourd'hui nous sommes rentrés juste avant l'orage. Nous avions loué des VTT, à chaque côte, on pensait à nos VTT électriques, on les aurait appréciés...

Le ciel d'hier et d'aujourd'hui
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Juste pour vous raconter que Jean-Louis a eu droit, pour la première fois, au tarif SENIOR! Si, si sen(~)or(pas possible d'écrire espagnol, mais vous avez tous compris...)

Les entrées de musée ne sont pas chères, voire gratuites et quand on te demande si tu as plus de 60 ans, on n'aurait pas imaginé qu'il y avait un tarif spécial... Moi qui croyais que les touristes étrangers étaient des "vaches à lait"... Bref, à la place de payer 9000 cop, JL a payé 5000. On peut penser que c'est beaucoup mais la différence ne représente qu'1,20€.

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Penser à rien, observer, admirer, se reposer, on ne le fait pas assez souvent quand on est chez nous...

Et ce n'est pas rien faire, détrompez-vous! Il a fallu y grimper au point de vue!... les sentiers sont tracés mais pas de détour, c'est tout droit dans les rochers! Et cela méritait bien une bière au retour....

Toujours à Villa de Leyva
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Vierge Marie priez pour nous!

Une journée de trajet et on est passé de 2100 à 1100 m d'altitude. Ce n'était pas direct.

Ce matin, Julio, a tenu absolument à aller nous acheter les billets au terminal pour notre première étape et nous a négocié, une prise en charge devant l'hôtel et les places à côté du chauffeur pour qu'on puisse admirer le paysage. Moi, ça ne me disait pas plus que ça d'avoir le levier de vitesse contre les jambes et le nez sur le pare brise sans ceinture de sécurité, mais bon, on allait profiter du paysage et il y avait la photo de la sainte vierge au rétro pour nous protéger...

Julio (je ne l'ai pas dit mais c'est le tenancier de l'hôtel) nous avait dit qu'en prenant ce minibus cela nous évitait un grand détour. On allait effectivement couper tout droit à travers la montagne. Nous avons très vite quitté le bitume pour nous retrouver sur un chemin de terre et de pierres qu'on aurait trouvé super à faire à vtt... 1heure à une moyenne de 10-20km/h. Ha oui! C'est sur! On a évité le détour mais je ne sais pas si on a gagné du temps!... Très vite on a déchargé les autres passagers et on s'est retrouvé en bus privatif, le chauffeur s'arrêtait pour qu'on puisse faire des photos. Cool!

Moins cool, la deuxième partie du trajet. Là, on a dû héler un bus pour Sans Gil au bord de ce qu'ils appellent leur autoroute(voir chapitre transport)

On nous avait dit qu'il y en aurait un vers 12h30. À 12h10, il était là, et pour cause! Un chauffeur(pas sympa) qui conduisait comme un malade! (excusez moi, c'est une expression qui s'utilise plutôt à l'oral) et je vous passe les détails, j'ai changé de place pour ne pas voir la route et m'en suis remise à la sainte vierge (à mince, elle est restée dans l'autre bus...) bon bref, dans ces cas là, on fait confiance... Les gens vomissaient dans tous les sens mais personne n'avait l'air inquiet. Ah, oui, j'ai oublié de préciser que l'autoroute était une route de montagne avec plein de gros camions... On est arrivé à bon port c'est l'essentiel, après 4h de route et des paysages magnifiques (mais là, ce n'était pas de demander au chauffeur de s'arrêter pour une pause photo, ahh, ahh!)

...Et ce soir, remis de notre voyage, nous avons retrouvé mon amie Laurine, d'Ambérieu, et partagé un bon moment.

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Amateurs de sports extrêmes et de sensations fortes, c'est ici qu'il faut venir.

C'est bon, j'ai eu ma dose d'adrénaline pour arriver ici... Cela devait être initiatique. Je me demande ce que je fais là. Il y en a que pour les amateurs de rafting, hydrospeed, canoë, descentes en rappel, spéléo, parapente, etc... Ceux qui me connaissent savent combien j'affectionne ces sports là...

Tout de même, mis à part les eaux tumultueuses du torrent, il reste de belles choses à voir et à faire.

San Gil est une ville de 45000 habitants, construite sur les flancs abrupts d'une vallée où coule le río Fonce. Les habitants et les touristes se retrouvent le soir sur la place centrale. C'est très animé. On a assisté à un mariage grandiose à l'église donnant sur cette place. Un drone dans l'église, je n'avais pas encore vu...

Nous avons passé une journée à flâner dans cette ville, en commençant par le marché, on aime bien s'imprégner de l'ambiance locale, il n'y a rien de tel. Le parc el gallineral est un endroit reposant et bien ombragé pour passer du temps quand il fait bien chaud.


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Une petite heure de bus pour se rendre à Barichara depuis le terminal du centre ville (4800cop l'aller/personne)

C'est un adorable village qui domine la vallée. Village touristique, avec des rues pavées, bordées de maisons blanche et ocre contrastant avec les huisseries aux couleurs vives.

De là, les plus courageux iront à pied jusqu'à Guane, tout petit village au bout de la route. Ce n'est pas très long, il faut 2 bonnes heures en flânant, de plus on n'avance pas très vite sur ce chemin tout empierré. Vous l'aurez peut-être remarqué mais ici les cailloux, ça ne manque pas, tout est pavé. Le bus (par la route)est une option pour le retour.

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Le parc del Chicamocha.

A mi chemin entre San Gil et Bucaramanga. On prend un bus (ici, ils disent, una buseta) au départ de San Gil qui est sensé nous amener jusqu'au parc mais puisque nous ne sommes plus que nous 2 lors du passage dans le dernier village, le chauffeur nous confie à un taxi (9000cop/pers bus+taxi) l'entrée du parc, téléphérique plus consigne pour nos gros sacs à dos: 87000cop

Ce parc d'attraction délaissé en ce jour parce que c'est la rentrée scolaire, est un haut lieu touristique. Beaucoup diront que c'est un vulgaire parc de divertissement mais la vue y est imprenable sur de profondes vallées de toute part. Aujourd'hui, cela semble plutôt calme. L'activité principale est le téléphérique qui relie 2 vallées, en fait ce sont des cabines(fabrication française, cocorico!) la ligne la plus longue du monde, 35 minutes. On peut réserver sur place le bus pour Bucaramanga, ville de plus de 500 000 habitants ou nous allons prendre un bus pour Santa Marta sur la côte Caraïbe (90 000/pers)



Désolée pour les contrastes...
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Santa Marta.

10h de trajet depuis Bucaramanga. Les bus de nuit sont plutôt confortables, bercés par les cahots de la route, nous avons bien dormi. Si, si, je vous assure...

Nous voilà, au petit matin, sur la côte Caraïbe. Les gens sont différents, plus métissés et l'accent n'est plus le même. On a du mal à comprendre et se faire comprendre. Il a fallu d'abord qu'on trouve un hébergement, on avait une adresse conseillée par une famille rencontrée à Villa de leyva. En effet, un accueil très chaleureux à l'hostal San Morena malheureusement il n'y avait plus de place, mais la jeune femme a pris le temps de nous trouver autre chose avant de nous laisser partir. Et c'est quelques rues plus loin qu'on a atterri, à l'hostal Casa Apparte. C'est pas cher (mais on doit pouvoir trouver mieux pour le même prix) 90 000 cop la nuit et je vous fais la conversion cette fois ci=26€, pour ce prix là, on a une chambre climatisée, une salle de bain commune, la possibilité de cuisiner et le Waïï- Faïï !!!

Santa Marta est une ville portuaire peuplée d'indiens Tayrona, de descendants d'esclaves africains et on commence à y trouver des réfugiés Vénézuéliens.

Là, le chapeau, les lunettes et la crème solaire s'imposent.

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Le parc de Tayrona

Du nom de la communauté indienne qui y vit, ce parc national est incontournable pour qui vient sur la côte. Une petite heure de bus depuis Santa Marta, on se fait déposer a l'entrée du parc. On pensait frayer avec les singes, les caïmans, les anacondas, eh bien, rien de tout ça, c'est une horde de touristes que nous avons dû supporter... en plus des moustiques! C'est encore la haute saison. Une bonne heure de marche sur un beau sentier dans la forêt tropicale et qui va nous mener à différentes plages où la baignade est interdite sur certaines mais où se trouvent plusieurs campings. On avait lu sur des forums de voyageurs qu'il ne fallait pas prendre une place au camping officiel parce que c'était de l'arnaque, nous sommes donc allés plus loin. L'arnaque était plutôt là, certes, c'était un peu moins cher mais des équipements déplorables, aucun service.

Non, nous n'avions pas pris notre tente, on avait décidé de dormir dans un hamac! sans trop se poser de questions. Imaginez, ces hamacs, avec une humidité permanente, la sueur des dormeurs qui nous ont précédés, et l'odeur que cela peut dégager. On a fait avec... On avait imaginé pire comme nuit. Parés, contre les moustiques, moustiquaire et produit obligatoires, je n'irai pas jusqu'à dire qu'on a bien dormi mais on a dormi...bercés par le balancement des hamacs et le bruit des vagues se fracassant sur la plage.


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2 nuits dans le parc de Tayrona

Le deuxième jour nous avons poussé un peu plus loin (1h) tout en s'arrêtant sur les plages où la jungle vient s'étendre jusque sur le sable blanc, c'est très joli. La mer est déchaînée en raison d'un courant froid qui descend des côtes américaines. Les plages sont surveillées, on ne peut se baigner que dans certaines criques où les courants sont arrêtés par une barrière de corail.

Pour vous dire à quel point c'est touristique... Pour la deuxième nuit, nous nous sommes retrouvés dans le seul camping existant à Cabo San Juan. Plus de 300 tentes, des hamacs installés sous des hangars, mais aussi au sommet d'un mirador; au moins 2000 personnes!(j'exagère à peine) et....un chiotte et une douche! ( là, je n'exagère pas). Nous pensions refaire une nuit en hamac mais c'était complet, nous avons dû dormir sous tente (là, c'était un peu des tentes de sudation!) on en boit de l'eau! Tout ressort par les pores de la peau...

Pour le retour nous avions prévu de traverser la forêt pour rejoindre la route où nous retrouverions un bus. De lianes en lianes... Non, je plaisante! Mais nous avons dû emprunter un sentier où les chevaux et les valises à roulettes n'étaient plus admis... De gros rochers à escalader dans cette forêt très dense où nous n'avons pas croiser un seul animal et là, moins de monde que sur les plages...le relief est très accidenté. On a traversé, Pueblito, un village d'une communauté indiennes, puis le chemin est redevenu un peu plus accessible. On a marché environ 5 h et perdu quelques litres de sueur...

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Minca sur les hauteurs de Santa Marta.

Nous repassons par Santa Marta pour récupérer une partie de nos bagages que nous avions laissé à l'auberge.

Et nous voilà repartis en direction des montagnes qui s'élèvent jusqu'à 5700m derrière la ville(ces sommets sont perdus dans la brume, je n'ai écrit que ce que j'ai lu sur internet). Minca est un village à 650m d'altitude et 45 minutes en minibus. C'est plus paisible que l'effervescente Santa Marta. Notre auberge se trouve dans un cadre bucolique au milieu de la verdure. Le matin on peut observer oiseaux et écureuils qui viennent se nourrir pendant qu'on prend le petit déjeuner (c'est la première fois que le p'tit déj est compris dans la prestation)

Aujourd'hui, c'est randonnée au programme. On verra bien où nous mènent nos pas... Ceci dit, nous ne sommes pas de vrais aventuriers, nous avons sur l'Ipad, des cartes bien précises avec géolocalisation(application Maps me), on ne risque pas de se perdre... D'abord le long d'un ruisseau, en passant par de belles cascades puis sur un chemin devenu étroit et très abrupt au milieu des plantations de café, nous voilà partis pour faire une boucle: 7h et 1200m de dénivelé! On est parti de 650m jusqu'à 1860m, imaginez (pour ceux qui connaissent nos origines) Ladinhac- le Plomb du Cantal aller-retour et concentré sur 20-25km!... Nous avons pu observer une multitude d'oiseaux aux plumages très colorés, nous n'avons pu identifier que des colibris et perroquet, on aurait pu éventuellement reconnaître des toucans mais nous n'avons pas eu la chance d'en voir... Il n'a pas fait très chaud mais l'air est saturé d'humidité et en plus nous avons eu droit à une averse mais nous avions déjà trempé la chemise...

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A la recherche des ancêtres de notre ami Michel...

Nous étions missionné par notre ami pour trouver des infos sur ses racines colombiennes datant des années 1830. Trouver des archives nous paraissait un peu compliqué dans cette ville de plus d'1 million d'habitants et étant donné le temps imparti... En revanche aller traîner dans le cimetière, c'était à notre portée. Partout où on passe nous aimons bien entrer dans les églises et les cimetières. En Colombie, on ne peut pas dire qu'ils s'occupent bien de leurs morts, les cimetières sont dans un état déplorable et beaucoup de mausolées et de caveaux en ruine. Cela nous a pris un certain temps pour arpenter les allées et nous glisser à travers ces tas de béton à la recherche d'un nom connu. Peine perdue... Bien que le cimetière date de 1824, il y a belle lurette que les ancêtres de Michel ont laissé la place à d'autres...

Imaginez un négociant français, à cette époque, se mariant avec une colombienne, dans la belle cathédrale de Carthagène, cela ajoute une touche de mélancolie à cette visite.


La ville de Carthagène

Je ne vais pas me lancer dans l'histoire de cette ville au passé tumultueux (ceux que ça intéresse, iront chercher les infos sur internet)

De ce qu'on a vu, ce n'est pas très représentatif de la Colombie, c'est un peu Disney land... Un centre historique enfermé dans une double fortification où se ruent les touristes déchargés des bateaux de croisières. L'esprit colonial des habitations est bien conservé. On aime flâner dans ces ruelles, s'asseoir dans un parc, observer et se mêler à cette ambiance antillaise. Ici, c'est typiquement des descendants africains... Une journée passée a Carthagène nous suffit, nous reprenons la route demain pour une longue journée de transport.


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Un lointain parent?

Alors qu'on devait se rendre ce matin au terminal des transports à 10km de là, la tenancière de l'auberge a fait appel à un copain de son frère pour nous garantir plus de sécurité pour 25000cop. La conversation démarre avec le conducteur et nous sachant français, il nous annonce fièrement qu'il a des ancêtres français et que son nom est Carlos Bonnett (au fil du temps son nom a pris 2 "t"). Quelle drôle de coïncidence, Bonnet est le nom de la maman de Jean- Louis.... Me revoilà partie à gamberger dans un passé lointain, une époque sans communication et sans internet où des gens venaient chercher l'Eldorado américain après des traversée de plusieurs mois. Et, encore un qui a dû craquer pour une colombienne!... En fait, ce sont 3 frères Bonnet qui se sont mariés ici et ont essaimé partout en Amérique du sud.

Carlos nous a pris en sympathie et nous avons vite imaginé que nous étions de lointains cousins...On reste en contact pour analyser nos généalogies respectives. Toute info serait la bienvenue.

Oups! J'ai oublié de faire un selfie avec lui.

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Necocli

Après toute une journée dans les transports, 1h pour aller au terminal de bus, 5h pour Montería et 3h pour Necocli, nous voilà au bord de la mer juste pour une courte étape dans cette petite ville. De grandes plages mais comme elles sont sous les vents, elles sont recouvertes de détritus, d'algues et de bois flottés. Tout est aménagé pour les plagistes seulement plus beaucoup d'animations puisque c'est, ici, la basse saison. Nous avons pris au hasard un hôtel quasi vide qu'on ne recommande pas, cher et accueil pas sympa(Vina del mar) et en plus, sans internet. Nous n'avions pas prévu d'être déjà coupé du monde...

Après une promenade le long des plages, nous sommes revenus au centre où il y a un peu d'animation, de la lumière et des estaminets ouverts. On profite d'être au bord de la mer pour manger du poisson bien évidemment. Ce soir, cela ressemblait à du merlan, un régal !


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Sapzurro

L'objectif est de nous rendre de l'autre côté de la baie, pour nous poser quelques jours. Pour y aller, pas de route, seulement le bateau.

Nous avions acheté, la veille, le billet pour la traversée (70000cop/pers) rendez vous le matin à 8h. C'est un peu le bazard cet embarquement!...Il faut commencer par mettre ses sacs dans des plastiques, payer la taxe portuaire, s'enregistrer, faire peser son sac (supplément au delà de 10kg) le donner pour le chargement et... attendre. Et avant d'avoir compris tout ça, il a fallu un certain temps.... Et c'est parti pour 2 bonnes heures de bateau à surfer sur les vagues, heureusement, la mer est calme, cela n'a pas empêché de s'en prendre plein la figure...

Au terminus Capurgana, on reprend aussitôt une barque pour Sapzurro, encore un peu plus au nord (10 000 cop).

Là nous sommes à la frontière du Panama, dans ces zones où il n'est pas conseillé d'aller au regard des indications du gouvernement mais tout semble paisible dans ce tout petit village coloré avec de belles plages. Ici, pas de voiture, pas de moto, pas de vélo, les seules choses qui roulent sont des brouettes, pas d'animaux de trait, très peu de touristes. Cette fois ci, on prend le temps de choisir un hébergement décent pour plusieurs nuits, on se pose au Tophill. Quels sont nos critères me direz vous? Le Waïï Faïï, on abandonne... par contre possibilité de faire la cuisine, état propre et que ça ne sente pas le moisi, salle de bain privative(pour une fois), on fait l'impasse sur l'eau chaude, sur la pomme de douche et les serviettes et si en plus on a baie vitrée, vue sur la mer, clim, petite terrasse et piscine, c'est le top! négocié à 80 000cop la nuit (23€)


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Intermarché ou Carrefour?

Comme je l'ai déjà dit, il n'y a pas grand chose dans ce village et notamment pas beaucoup de produits frais. Qu'à cela ne tienne, on fera un plein à Capurgana où on a prévu de retourner aujourd'hui. Entre les 2 villages de belles collines à franchir... 3h aller-retour. Le sentier est bien tracé et des aménagements sont en cours et quels travaux!, d'un côté de beaux escaliers en bois sont déjà construits et mènent à un mirador avec vue sur les deux villages, la descente se fera dans la boue et les racines en attendant qu'escaliers, ponts, bancs soient construits à leur tour. On sent là une manne touristique, de grosses structures d'accueil en bois sont en construction au départ des villages ce qui suppose qu'il y aura bientôt un droit d'entrée. Capurgana, c'est plus grand, mieux desservi, il y a des choses qui roulent et qui transportent et une activité portuaire, il y a même un aérodrome au coeur du village... Les plages sont moins bien qu'à Sapzurro. Après avoir traîné un moment et acheté quelques fruits et légumes, on se renseigne pour rentrer en barque mais il faut attendre trop longtemps alors on reprend le chemin de retour par la forêt. Les ananas, c'est lourd! C'est le milieu de l'après-midi, même si c'est un peu couvert, il fait chaud, on sue à grosses gouttes. En chemin on rencontre 2 petits serpents et quand on ne les connaît pas... Même pas peur...

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Ne pas oublier les boules Quies ou tout autre bouchons d'oreilles.

Avant de raconter la journée, je vais raconter la nuit. Il faut savoir que les colombiens font la fête le WE. Nous on est plutôt du genre petite bière et bon bouquin le soir (ne vous méprenez pas, la bière ce n'est pas systématique). Nous pensions avoir trouvé notre havre de paix mais c'était sans compter que le WE approchait. Et voilà que débarque, dans la chambre à côté (qui est en fait un dortoir), une bande de copains venus de la ville. Terrasse sonorisée avec une musique éclectique, au début c'était plutôt sympa. On se disait que cela allait durer le temps de l'apéro et qu'après ils iraient manger, que nenni! l'alcool aidant, les voix se sont fortifiées, et bien sûr ils ont monté le son de la sono. Bref, avec les bouchons d'oreilles, on allait supporter jusqu'à 22h,après on espérait qu'ils baisseraient d'un ton et là encore, que nenni ! Comment aborder ces gaillards avinés? T'attends toujours que d'autres fassent le premier pas et finalement tu sors avec ton sourire forcé et leur demande gentiment de baisser la musique, ce qu'ils font...un moment. Arrive minuit, tu te tournes et retournes dans ton lit en les maudissant et en te demandant comment tu pourras te venger demain à l'aube. Il est 1 heure, les voix deviennent pâteuses et certains semblent avoir capitulé et tu finis par t'endormir... C'était mon coup de gueule sur le moment, on est en vacances, hein? et ce n'est pas grave.


Voyageurs clandestins

Comme je vous l'ai déjà dit nous sommes tout proche de la frontière panaméenne juste 500 marches à franchir en 3/4h nous sommes à La Miele, au Panamá. C'est juste histoire de dire que nous avons passé un poste frontière déserté sans être inquiétés de quoi que ce soit. Il faut dire aussi que ce tout petit village semble loin de tout et inaccessible autrement que par la mer. Beaucoup d'excursions de Colombie proposent de se rendre jusqu'à à La Miele, quelques payottes en bord de mer, il n'y a pas vraiment de plage et c'est couvert de détritus!... Je me demande pourquoi, ils amènent des touristes ici...

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Au bout de plusieurs jours, les autochtones nous ont repérés dans nos va et vient, nous font de grands sourires à notre passage et discutent volontiers. On est bien ici, c'est vraiment ce qu'on recherchait, repos et tranquillité et puis d'être complètement déconnectés ne nous fait pas de mal...

La seule inquiétude est de se ramasser une noix de coco sur la tête...

On se demande de quoi vivent les gens d'ici, du tourisme c'est sûr, un peu de pêche, mais pas d'élevage, pas de jardin, pas d'exploitation quelconque, seuls quelques bananiers et cocotiers isolés. Il y aurait pourtant du travail pour celui qui saurait valoriser les plastiques échoués sur certaines plages...


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Que mange-t-on en Colombie?

On ne vient pas ici pour la gastronomie! C'est une cuisine bien souvent à la plancha donc des viandes et des poissons grillés et secs, des galettes de maïs, du riz, pas beaucoup de légumes en revanche, et là c'est un régal, des jus de fruits de toute sorte avec de l'eau ou du lait. On trouve donc des laitages(on a vu des vaches plutôt dans la région de Bogotá) mais c'est toujours sucré, même le pain est sucré. Les colombiens mangent énormément de glaces, de bonbons, et boivent des sodas. Les problèmes d'obésité arrivent à grand pas et commencent à inquiéter les autorités publiques qui sont en train de mener une campagne de lutte pour moins de sucre.

A noter leurs pizzas, pas mauvaises mais il y a une surprise, le "trottoir" qui entoure la pizza est fourré à la confiture de goyave, ça surprend la première fois.

Et le café? On avait lu qu'il ne fallait pas venir en Colombie pour boire du bon café, que le meilleur partait à l'exportation. Il n'y a pas que grand-mère qui sait faire du bon café (excusez l'obsolescence de mes références...) les Colombiens aussi! Nous ne sommes pas encore allés dans les zones de grosses productions de café mais c'est prévu au programme.

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Non, nous n'avons pas mis le turbo, et ce n'est pas le poisson non plus... Turbo, ville portuaire de 140000 habitants.

Nous sommes partis en bateau de Sapzurro à 7h du matin. Cette fois ci, après un changement à Capurgana, nous avons traversé jusqu'à Turbo pour le même prix qu'à l'aller(70000cop/pers) mais pour le double de temps(3h). Heureusement, la mer n'est pas trop houleuse, elle est d'une couleur étrange, passant du gris au marron, et non! la mer n'est pas toujours bleue...

On arrive là, dans un gros port avec des rafiots tout pourris. On sait que certains viennent du Panamá puisque c'est là où avait débarqué notre ami Michel(un autre Michel, c'est la génération qui veut ça) avec sa moto.

La société de bus est juste à côté, on prend notre billet pour un bus de nuit à destination de Medellin(64000cop/pers). Et là..., on se rue sur la connexion internet après avoir été sevré pendant presque une semaine! Ce n'est pas que cela nous manquait mais nous n'avions prévenu personne de cette interruption de signe de vie(ce n'était pas prévu au programme) et certains étaient en droit de s'inquiéter...

Il faut tuer le temps jusqu'à ce soir 11h. Si Turbo n'est pas une ville touristique et n'a pas du tout bonne réputation, il y a cependant une atmosphère authentique qui ne nous déplaît pas. On s'attardent sur cette activité portuaire où les cargos sont déchargés à bras par des colosses noirs comme l'ébène et où le poisson est vendu en vrac directement des bateaux de pêche. Beaucoup d'effervescence et de circulation, des charrettes tirées par des chevaux se fondent dans le trafic de motos et de bus. Au coin des rues, les vieux, à la mine patibulaire, jouent de l'argent au rami.

On assiste à une altercation violente, la police est présente mais n'intervient pas et quand je demande pourquoi, on me dit en souriant qu'elle n'intervient que si on paye, ahh! Maudite soit cette corruption!




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Retour au frais.

Après une mauvaise nuit dans le bus en raison de la clim, la musique permanente et les arrêts fréquents, nous voilà enfin au terminal nord de Medellin il est 7h du matin. Nous y reviendrons plus tard, nous prenons aussitôt un billet pour Guatapé (14000cop) et encore 2h de trajet nous attend.

On trouve un appart-hôtel, las tres esquinas, pour 50000cop la nuit, sur la place principale et qui répond à notre critère premier qui, cette fois ci, est de pouvoir faire une lessive...

Guatapé: 1900m d'altitude, le climat s'est un peu rafraîchit. La ville est construite sur les flancs d'une immense retenue d'eau qui se ramifie dans un relief vallonné. J'adore ces maisons colorées avec des soubassements en bas-relief, on ne s'en lasse pas.


La piedra del Penol

Aujourd'hui mercredi, par un temps menaçant, on part quand même faire une rando d'une vingtaine de km et on termine par les 650 marches du monolithe qui surplombe la retenue d'eau. C'est magnifique !

Et pour finir notre boucle, c'était trop tentant d'essayer un tuk-tuk...

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Beaucoup viennent ici en excursion à la journée depuis Medellin. Ça c'est pour ceux qui n'ont pas de temps...

Pour ceux et celles qui voudraient séjourner ici, il faut savoir qu'il y a une offre pléthorique d'hébergements et de restaurants et en basse saison, comme en ce moment, pas besoin de réserver.

Nos 3 journées passées ici, ont été bien remplies entre les déambulations dans les ruelles à la découverte des Zocalós (bas-reliefs), la promenade sur le malecón (jetée au bord de l'eau), la randonnée à pied et aujourd'hui en scooter (65000cop les 3h) ou tout simplement se prélasser sur les terrasses des cafés. Mais on aurait pu aussi faire une sortie en bateau https://youtu.be/6zaKNxR5Hqw ou en pédalo, de la tyrolienne, louer des vélos, pêcher,...

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Aaaah Medellin! ( prononcez: "mets des jeans") ville de plus de 3 millions d'habitants. Pour ceux qui ont vu la série Narcos, cela doit évoquer quelque chose, non?... Le cartel de Medellin, Pablo Escobar... Ce temps là est révolu bien sûr, c'était dans les années 80-90. Le Medellin de cette époque était un vrai coupe-gorge. On découvre maintenant une ville aux multiples facettes qui est devenue une des plus sûres de Colombie. Enfin, je ne pense pas qu'on puisse aller traîner partout... Sans crainte on peut prendre le métro puis les télécabines qui survolent les favelas sur les collines. C'est aussi la patrie de Botéro, même pas mort l'artiste et déjà une renommée internationale! Vous avez certainement déjà vu ces sculptures ou ces peintures avec des personnages bien en chair, d'ailleurs, on comprend d'où lui vient l'inspiration...

Notre auberge se trouve dans le quartier Poblado (Grand Hostel Medellin qu'on recommande) et c'est bien là où il faut se poser. C'est un quartier très animé le soir pour ceux qui aiment faire la fête.

Le quartier communa 13

Au bout de la ligne B du métro, à la station San Javier.

Difficile d'imaginer que ce fut le quartier le plus dangereux de la ville, véritable dédale d'escaliers qui faisait de cette colline une forteresse impénétrable et où trafics de tout genre étaient possible. Un challenge réussi par les autorités de Medellin qui, dans les années 2010, ont amélioré l'accessibilité et la sécurité du quartier et rendu son attractivité. Avec un escalier mécanique géant et un programme d'art de la rue, Communa 13 est maintenant un incontournable pour les touristes. Cette nouvelle identité passe par des initiatives d'éducation des jeunes aux graffitis.

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Sortez les vélos ou les chaussures de marche...

Comme à Bogotá, le dimanche, certains axes routiers sont fermés pour faire place aux vélos et ces pistes cyclables du dimanche sont noires de monde!

Nous avons préféré nous rendre au parc Arví comme beaucoup d'habitants de Medellin (je ne sais pas comment on doit les appeler)

Pour vous re-situer un peu le contexte, Medellin est une ville très étendue, hormis au centre, il n'y a pas de grand immeuble. Quand on regarde la carte on ne se rend pas compte du relief... Dans la vallée, on est à 1500m d'altitude, coule le río Medellin sur un axe Nord- Sud, et le long de cet axe, une ligne de métro aérien qui est relayé par quelques lignes de télécabines de par et d'autres qui nous amènent en haut des collines. C'est là, à 2500m, après une bonne heure de transport, que nous nous retrouvons. Plusieurs sentiers sont proposés et on trouvera le moyen de se perdre (même avec la géolocalisation, il nous arrive parfois de mal nous orienter) dans l'immensité, on a vite fait de se retrouver seuls, quoiqu'il en soit, on aura pris un bon bol d'air...

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Ça se mérite...

Qui penserait que pour faire 290km, il faut plus de 8h? Pioufff, quelle journée!

Certes, les paysages sont carrément époustouflants, c'est de loin la plus belle route qu'on ait prise, mais alors, cela doit être très éprouvant pour les conducteurs! Que des virages, une circulation très dense avec beaucoup de camions, et des travaux qui nous ont immobilisés de longs moments.

En plus, même si le bus était direct, il semblerait qu'on ait fait un détour de 40km, et cela valait vraiment le coup...

Sur la route de Medellin à Salento
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Palette de couleurs,

Ce petit village, à 2000m d'altitude, se trouve dans la région du café. Plus d'une maison sur 2 est un hôtel ou un restaurant. Donc aucun problème pour trouver un hébergement. On a choisi une chambre dans un appartement partagé "la casa Eliana" pour 65000cop la nuit. On peut se faire à manger... de temps en temps c'est appréciable de retrouver ses habitudes culinaires (le maïs et les bananes plantain, ça va bien un moment...)

Découvrir, flâner, se poser, boire du café, que des activités de touristes.


La vallée de Cocora

On vient ici pour aller randonner dans cette vallée verdoyante où poussent les palmiers de cire qui peuvent atteindre 50m de haut et au milieu...des troupeaux de vaches! Et oui, des vaches laitières. Vision un peu surréaliste.

Pour se rendre au départ des sentiers, il y a un départ toutes les 1/2h en jeep(4000cop) depuis la place centrale de Salento. Puisqu'on doit traverser des propriétés privées, on doit s'acquitter d'un droit d'entrée de 3000cop. On a déjà remarqué que les Colombiens ont un sens aiguë de la propriété, on a vu des clôtures jusqu'à 10 rangées de barbelés!

On va marcher 5h avec 1000m de dénivelé, tantôt sur de beaux chemins, tantôt sur du sentier boueux et caillouteux, déconseillé d'y aller en tongs... On passera par la maison des colibris admirer le ballet de ces oiseaux magnifiques de différentes variétés.


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Saut de puce...

Nous avons décidé de rester un peu plus dans cette région du café plutôt que de descendre plus au sud (Calí, Popayán) et éviter ainsi de se mettre la pression du retour sur Bogotá...

Nous reprenons un bus ce matin qui nous dépose au bord de l'autoroute et il faudra en héler un autre qui desservira la petite ville de Finlandia. On pose nos sacs dans un vieil hostel de type colonial tout en bois pour 60000cop la nuit (l'accueil est sympa mais c'est vétuste et moyen en terme de propreté)

Nous restons en altitude avec des paysages vallonnés et très verts. La ville ressemble à Salento en plus grand et surtout moins touristique, une trentaine de km séparent les 2 villes.

Filandia

A la rencontre des monos

Kézako?

Les forêts ici s'apparentent plutôt à la jungle puisque coincée entre les Andes orientales et centrales, c'est la région la plus arrosée de Colombie et où il ne fait jamais grand soleil. Nous avons fait appel à un guide pour aller observer ces singes au poil roux qu'on appelle communément des monos mais qui sont des singes hurleurs . Nous en avons vu une dizaine mais trop haut pour faire de belles photos.

Quels sont leurs loisirs ?

Les colombiens sont de grands "aficionados" de foot bien sûr et on aura vu aussi qu'ils aiment beaucoup danser et faire la fête le WE. Ils semblent accros aux jeux d'argent, ça, on l'a vu dans la rue et on a découvert également qu'ils jouaient partout au billard et un autre jeu "el tejo" qui consiste à lancer un palet de 450g dans un anneau en fer placé dans de l'argile et sur lequel sont placés des pétards.

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C'est juste une étape afin de nous rapprocher de Bogotá. C'est une grande ville plutôt récente sans intérêt et avec beaucoup de mendicité.

Par contre, l'auberge où on descend est bien sympa " Casa Quimbaya".

On en profite pour aller au musée de l'or, les Quimbayas produisirent de magnifiques objets d'orfèvrerie qui datent entre 300 et 600 apr. J.-C. Une belle sélection d'objets en or.


Musée de l'or Quimbaya
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Et la boucle est bouclée...

Après un dernier long trajet en bus depuis Armenia (8h) et toujours de beaux paysages de montagne, nous revoilà au point de départ. Nous sommes revenus dans le quartier de la Candelaria et cette fois ci nous avons changé d'adresse pour un hôtel pas cher : "la casa colibri", vieille structure coloniale, avec un patio très convivial mais l'endroit convient mieux pour de jeunes routards plutôt que pour un couple de vieux qui ne va pas fumer un pétard vautré dans les hamacs en parlant anglais (quoique cela peut aider) et pas supporter le reggae ou la dub...

Mardi, nous avons toute la journée devant nous. Le programme du jour est de se rendre à Zipaquira à une cinquantaine de km au nord de Bogotà pour voir la Cathédrale de sel, le monument le plus prisé des touristes colombiens. Environ 2 heures de trajet pour nous y rendre en changeant une fois de bus. La ville de Zipaquira compte tout de même plus de 100000hab mais le centre historique est charmant avec, comme dans beaucoup de villes et villages, une place carrée entourée de maisons coloniales aux balcons colorés et l'église.

La mine de sel, un peu excentrée a été reconvertie en site touristique et c'est à 180 m de profondeur, que les galeries d'extraction de sel se sont transformées en nefs d'église sculptées dans le sel et pouvant accueillir 800 fidèles pour la messe. Les galeries qui y mènent sont aménagées soit en chemin de croix soit en galeries commerçantes. C'est assez incroyable comme site.

Le retour aux heures de pointe a été plutôt épique surtout quand il a fallu prendre le Transmilenio (un compromis entre bus et métro) pourtant au départ de la ligne. Ce fut une cohue sans nom où même ceux qui attendaient un autre rame de bus se sont retrouvés emporté dans celui qu'ils ne devaient pas prendre... Et ça malgré les "tranquilo" (terme très utilisé en Colombie) Bref, cela a continué à s'entasser à chaque station, nous on savait qu'on descendait au terminus, ce n'était pas un problème comme pour ceux qui devaient s'arrêter avant...

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Nous revoilà sur le chemin du retour après six semaines à sillonner les routes colombiennes. Six semaines ça peut paraître long, mais la Colombie représentant 1,14 millions de km2, soit l’équivalent de la France, l’Espagne et le Portugal réunis, il faudrait beaucoup plus de temps pour l’explorer entièrement. Nous avons tout de même pu découvrir les principaux sites d’intérêts et avoir un bon aperçu de son incroyable diversité. Avant de venir en Colombie, nous avions eu beaucoup d'avis positifs de personnes ayant voyagé dans ce pays. Il faut dire que l’image de la Colombie a longtemps été associée au narco trafiquants et aux FARC. Aujourd’hui, le pays aspire à vivre plus sereinement et est engagé dans un processus de paix, cependant, de nouvelles élections auront lieu en mars 2018 et on sent les colombiens inquiets, beaucoup aimerait voir disparaître la corruption. La sécurité en Colombie s’est fortement améliorée, mais certaines zones sont toujours fortement déconseillées à cause du narco trafic notamment. Des quartiers sont également à éviter dans les grandes villes, mais ça c’est un peu comme partout. La sécurité et l’image de leur pays sont vraiment de grandes préoccupations pour les Colombiens qui font très souvent preuve de bienveillance envers les touristes. L'immigration des Vénézuéliens devient réellement un problème pour eux http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/02/14/97001-20180214FILWWW00056-la-colombie-demande-de-l-aide-face-a-l-afflux-de-venezueliens.php

La météo peut y être capricieuse et le temps change très vite. C’est un pays très arrosé, on ne peut que conseiller de faire suivre un parapluie. Nous pensions avoir des températures plus douces dans tout le pays mais en altitude si le soleil tape en journée, les soirées sont généralement très fraîches.

Pour le reste, nous avons vraiment été séduits par la Colombie. Les Colombiens sont d’une gentillesse et d’une bienveillance incroyables. Ils sont avenants et il est facile d’échanger avec eux pour peu qu'on parle espagnol. Ce sont également de vrais fêtards. La musique et la danse sont omniprésentes. L'habit traditionnel est le chapeau et le poncho pour les hommes mais les femmes n'arborent rien de particulier.

On retiendra également la grande diversité des paysages. Entre les villes coloniales, la côte Caraïbes, les régions montagneuses ou encore les vastes plaines, il y a de quoi faire. Un peu déçus de ne pas avoir vu plus d'animaux sauvages. Mes coups de coeur dans ce voyage sont Villa de Leyva, Sapzurro, Guatapé, Salento.

On ne gardera pas un souvenir impérissable de la gastronomique de ce pays qui est composée essentiellement de viandes grillées et de galettes de maïs (arepas) en revanche dans tout le pays on boit d'excellents jus de fruits naturels. Des fruits dont on ne connaissait même pas l'existence. Et bien sûr, on boit du bon café !


Voyager en Colombie: infos pratiques

Argent: 1000cop = 0,30€ on trouve des DAB pratiquement partout. La seule banque colombienne qui ne prenne pas de frais c'est la BBVA par contre, on ne peut retirer que 300000cop par retrait, on peut renouveler l'opération autant de fois que votre plafond CB le permet. Le paiement par CB est possible presque partout mais attention aux frais supplémentaires qui vont de 4 à 10%.

Notre budget pour un mois et demi à 2 a été d'environ 2500€ (soit le budget annuel d'un fumeur d'un paquet par jour) hors vol (635€A/R par personne). La grosse part de ce budget est le transport et le logement.

Une bière locale coûte environ 1€, on peut manger pour moins de 5€. Le prix moyen d'une chambre avec sdb partagée en auberge de jeunesse ( aussi pour vieillesse) 20€. Pour les fumeurs, un paquet de 20 cigarettes coûte environ 1€.