Cuba Janvier 2020 Voyage à travers le temps

Olga nous avait réservé un taxi collectif pour nous rendre à Viñales (25 cuc/p pour 3h de route), bonne surprise, une vieille Chevrolet année 50 de huit places qui nous met dans l'ambiance cubaine! Après avoir pris d'autres passagers devant leur casa, nous prenons l'autoroute à 3 voies (en très bon état), nous la partageons avec des calèches, des vélos et des marcheurs. Seuls les derniers 30 km de route sont chaotiques. Le taxi nous informe que le tarif comprenait la visite d'une "finca", nous pensons à une arnaque mais finalement non, tous les passagers sont OK. Visite rapide de cette exploitation de tabac avec une explication des différentes phases de la plantation à la fabrication. Nous fumons un cigare et buvons un petit rhum, étrangement personne ne nous pousse à un quelconque achat. Nous repartons enjoués et chacun est déposé devant sa casa.

Nous avons choisi la casa de Lijandra et Jorge qui se trouve à la sortie de la ville, au calme. C'est Jorge qui nous accueille dans un anglais parfait (il est médecin). La chambre est à la mode cubaine, très colorée. Viñales est une charmante bourgade composée d'une rue principale avec des restaurants et des bars; nous achetons quelques babioles au marché et choisissons un restaurant biologique à l'écart du centre-ville avec vue sur les Mogottes "le Sunset", nous goutons la ropa vieja, le met cubain par excellence, un régal.

Après un petit déjeuner délicieux à la casa, nous partons pour une rando de 3H30 à cheval (15 cuc/p), réservée à notre demande par Jorge, dans les Mogottes et à la découverte du mur préhistorique.

L'après-midi, le Viñales Tour (5 cuc/p) nous amène jusqu'à la Cueva del Indio (5 cuc/p), l'agréable visite de la grotte se fait en barque. Nous reprenons le bus qui nous promène dans les mogottes, jusqu'à l'hôtel Las Jasminas pour admirer le panoramique grandiose.

Après un mojito au centre ville, nous rentrons diner à la casa (10 cuc/p) et dodo 😀. Le coq est le réveil cubain... quand ils ne sont pas insomniaques !!! Le déjeuner est encore gargantuesque avec des Bollos (mie de pain trempée dans du lait et frit en boulette), un régal; la plupart des casas propose des petits déjeuners à 5 cuc qui sont tellement copieux que vous pourrez sauter le déjeuner.

Départ en taxi collectif de 12 personnes qui vient nous chercher pour continuer notre périple vers Playa Larga.

Nous optons pour le bus Viazul (bus pour les touristes) puisque les bus locaux sont réservés aux cubains. Le responsable des bus nous trouve 2 places sur une autre compagnie Transtur; 1 h plus tard nous sommes à Playa Girón, lieu du débarquement raté de la Baie des Cochons. Pas grand chose à voir à part le musée et la plage déserte, nous attendons notre prochain bus pour Cienfuegos et nous profitons de la présence d'une agence Viazul pour réserver les bus pour la suite du voyage.

Arrivée à 16h00 à Cienfuegos, notre casa (Adorable Bay Views & Terrace sur Airbnb) se trouve dans l'artère principale de la ville. Excellent accueil de notre hôte, Niurvys, qui nous indique, en parlant un espagnol compréhensible, tous les coins à visiter. La chambre est spacieuse, dans un état impeccable, au dernier étage avec une vue sur toute la baie de son immense terrasse privative.

Nous partons en direction du parc Martí où nous sommes impressionnés par l'architecture française très bien conservée et visitons le théâtre avant sa fermeture. Cienfuegos est animée avec de nombreux magasins; c' est la première ville qui nous semble "prospère". Nous prenons un daiquiri à la lueur des bougies (merci à la coupure d'électricité d'un quart d'heure) à la Villa Bonita où nous plongeons dans les années 30 avec un mobilier d'époque.

Le lendemain, nous visitons le Palacio de Valle (4 cuc/p), magnifique palais avec des styles architecturaux variés et une vue dégagée depuis son belvédère. Nous poursuivons jusqu'au bout de la baie et revenons en tuk tuk vélo à la casa où nous discutons avec Niurvys avant notre départ pour Trinidad.

Nous demandons à notre tuk tuk de nous amener à la plaza de la revolución pour l'immanquable photo du monument du Ché avant de nous conduire à la casa Cary et Lazaro. Super accueil, très belle chambre, petit jus d'ananas de bienvenue et explications touristiques de la ville avec un plan et des conseils de restaurants typiques. Nous retiendrons ce bel échange avec Lazaro, cubain d'une trentaine d'année très attachant qui nous raconte dans un anglais parfait son mode de vie et son travail d'import/export qui lui permet un niveau de vie confortable. Nous suivons ses conseils et dinons à "Sabore Arte", les prix sont en cup (monnaie réservée au cubain, 1 cup = 0,03 cuc). Nous mangeons une assiette gargantuesque de poissons pour 12,72 cuc à deux !

Santa Clara est une ville étudiante, surtout connue pour être le théâtre d'une nouvelle défaite infligée par Ché Guévara aux troupes gouvernementales en faisant dérailler un train militaire transportant 408 soldats et tout un arsenal d'armes.

Nous n'avons pas le temps de visiter le musée du train mais le gardien très gentil nous autorise à rentrer afin de prendre quelques photos souvenirs, le côté historique nous l'apprendrons dans les livres qui nous accompagnent...

Quelle cohue dans la ville, tous les enfants se dirigent vers les écoles, en vélo, en calèche, à pieds; ici ça grouille de monde.

Notre tuk tuk de la veille vient nous chercher à la casa pour la gare routière de Viazul, à l'extérieur de la ville.

Nous n'aurons passé qu'une journée à Santa Clara mais cela suffit amplement.

Maintenant direction Cayo Santa Maria pour nos derniers jours totalement farniente.

Bus Viazul jusqu'à Santa Clara puis taxi collectif pour retour à la capitale en compagnie d'un jeune médecin algérien qui finit ses études à Cuba.

Notre casa (Hostal Olga), située au cœur du quartier historique de la Havane est du style années 30.

Dernière journée dans la capitale où nous restons exclusivement dans le quartier de la Habana Vieja, c'est le centre historique, tout est plus propre, en rénovation et beaucoup moins délabré que les autres quartiers de la ville.

Nous laissons à Johana nos médicaments et savons. Ils ont tellement besoin de tout mais nous n'avons jamais manqué de rien ! Tel est le grand paradoxe cubain !