Carnet de voyage

Grèce

3 étapes
2 commentaires
A court de mots.
Décembre 2021
25 jours
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Je n'avais pas envisagé de passer en Grèce.

Toutes les personnes qui me connaissent savent de source sûre (Moi !) que la Grèce est un pays assez particulier pour moi. C'est l'un des pays que je connais le mieux (j'y ai été beaucoup amenée à vadrouiller étant enfant) et c'est une culture que j'aime énormément (la générosité, le rapport à l'autre..).

Pour autant connaissant déjà la destination, je n'avais pas envisagé d'y retourner. Le choix se portait plus vers l'Europe de l'est. Néanmoins, le froid et le covid avaient en arrivant à Berlin mis fin à cette idée (la Pologne restera pour le moment un pays pour plus tard !)

C'est étonnant comme parfois, on ressent l'envie, le besoin d'aller quelque part. Pour moi en Grèce.

N'ayant pas vraiment de planning (l'organisation et moi ... on repasse ...) je m'étais laissée libre de changer les plans si nécessaire et au fur et à mesure de la route, j'ai ressenti le besoin d'y aller.

D'abord dans un coin de ma tête, puis mon sentiment s'est fait de plus en plus pressant. Je souhaitais rentrer sur ma petite ile, mon chez moi. Pour me poser, prendre le temps, reprendre une respiration.

J'ai souvent eu ce sentiment. L'impression de reprendre un souffle là-bas, comme si j'étais en apnée le reste du temps. Même si ce n'est pas la belle saison, beaucoup d'orages entrecoupés de magnifiques journées. Bizarrement , le bruit de l'orage qui gronde (fort) me fait sourire. Zeus est parmi nous ! Je repense à mon enfance, ayant longtemps été convaincue que les Dieux de l'Olympe faisaient la loi sur cette terre ... C'est comme çà lorsqu'on grandit en visitant plus de sites archéologiques que d'églises !

Ici, je sens les restes de la chaleurs de l'été dans l'odeur de la terre; les cigales sont parties avec l'hiver qui s'installe, mais les chèvres le longs des chemins, elles sont toujours là. Les cyclamens fleurissent sur les bords de la route, les torrents des rivières asséchés à l'été chantent dans les maquis.

Je perçois la douceur des gens souvent déroutés par ma solitude, et toute la bienveillance dans leur regard. Les Grecs ont une culture de famille, et de clan.

Je regarde cette mer qui s'étale au large, calme, douce et qui me donne enfin le sentiment d'être à la maison. Je crois que c'est ce que j'aime le plus ici, les choses qui bougent lentement. Je rattrape en quelques instants de discussion l'essentiel des années écoulées sans moi.

Les jours de beau temps, je vadrouille et comme toujours, je me demande pourquoi cet endroit me donne-t-il un tel sentiment de bien-être ? Comment peut-il être aussi beau ?

Les jours de pluie, je peaufine mes projets au coin du feu. Même s'ils sont encore incertains et brouillons, ils avancent, enfin je crois. C'est compliqué d'avoir le droit de s'accorder du temps pour quelqu'un qui comme moi a un niveau d'exigence professionnel élevé. Alors souvent mon cerveau gagne et je me met au travail sur des choses qui j'espère seront utiles demain. Mais bon, je ne me plains pas, si j'ai la chance d'être ici, c'est surtout car je suis comme ça !

- Revenons à nos moutons -

La Grèce en hiver est vidée de ses touristes et donc de ses attractions touristiques. Vous découvrez les gens sans le blabla autour en gros.

Je profite du calme, et de ce temps. Je sais que je serai bientôt repartie.

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Ioannina n'est pas une ville spectaculaire. Capitale de la région de l'Epire, elle se dresse au bord du lac Pamvotis. Elle a pour elle une magnifique forteresse habitée qui abrite le Chateau de Ioannina ainsi que la Mosquée d'Aslan Pasha.

L'hiver étant déjà bien présent, les guirlandes de Noël donnent à la ville un charme fou. Les températures tournent autour de 5 à 10°, mais les terrasses sont pleines de grecs. Les gens sont chaleureux et extrêmement accueillants. Je m'installe devant un petit plat de Gyros et la vie est belle.


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J'avais depuis bien longtemps l'envie de pousser le séjour en Grèce par les Météores. Mais il faut dire que parcourant la Grèce plutôt l'été, l'idée de se faire 3heures de route sous 35 à 40° et de monter visiter des monastères sous cette même température me refroidissait... Alors cette fois, je trouvais enfin la bonne occasion.

Sans réellement savoir pourquoi, j'avais le sentiment que la ville de Kalambaka, située au pied des météores n'était qu'un petit village de montagne au centre de la Grèce. J'y arrivai sous une pluie battante avec comme seule possibilité de me réfugier quelques heures dans un petit café du centre-ville. L'averse terminée, je trouvai en difficulté mon auberge, lieu de vie assez primaire de premier abord. L'ennuie me prend rapidement, la ville n'a rien d'extraordinaire, l'auberge non plus...Je passe la journée à lire en attendant que la pluie passe - ne pas toujours se fier à sa première impression.

Le lendemain, le soleil est au rendez-vous, et Whaou (avec un grand W ! ) l'ensemble est à couper le souffle. Quand je regarde devant moi une magnifique chaine de montagne dont les sommets sont tous enneigés. Quand je regarde derrière moi, les monastères perchés sur les Météores, magnifiques et tellement majestueux. Le spectacle est exceptionnel !

La montée des falaises en randonnée depuis Kalambaka est un plaisir sous un très beau soleil d'hiver, la vue est indescriptible entre l'église, les montagnes et la ville. Des chèvres me suivent sur le chemin. En haut, les monastères se dressent comme un message pour Dieu. Même avec mes convictions, j'estime qu'ils sont exactement à leur place. La montée des monastères, comme leurs visites est réellement plaisante, le calme, la sérénité et la bienveillance sont de mises (même si mon legging de sport est considéré comme n'étant pas assez chaste pour les moines).

Trois soirs de suite, je ne peux pas m'empêcher de monter afin d'admirer le soleil qui se couche entre les Météores.

A l'auberge, l'hospitalité est plus que présente, l'accueil est très agréable et inclusive. La salle commune regorge de rires, de discussions en toutes langues et chacun est le bienvenu. Un plaisir pour moi.

Je découvre également une ville pleine de vie et d'endroits sympathiques, je m'y sens bien.


Cette étape est la dernière de cette vadrouille. Après, je rentre à Noël retrouver les mien et préparer la suite !

A bientôt sous le soleil Grec.

Léa


La suite est un départ prévu pour l'Amérique du Sud avec pour 1ere étape -> l'Equateur.


Je laisse le lien du carnet de voyage pour la suite :

https://www.myatlas.com/govvaphotographie/equateur