Carnet de voyage

Le GR5 de Menton à St-Gingolph

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Env. 620 km à travers les Alpes. Env. 60 cols. Env. 32000 m. en positif et autant en négatif. 1825m. Altitude de moyenne. Col le plus haut, l’Iseran 2764 m.
Mai 2019
50 jours
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Publié le 28 mai 2019

Début mai :

Ceux-ci vont bons train. Certes cela fait une année que je fignole, l’idée étant de trouver le compromis entre le confort et le light.

En partant de Menton, je vais cheminer sur le GR 52 jusqu’à St-Dalmas, la conséquence est, que je vais devoir emmener de la nourriture pour plusieurs jours, car les refuges ouvrent à la mi-juin ; pour la plupart, et moi je prends le chemin le 28 mai...

Pourquoi fin mai :

Plusieurs raisons à ce choix. En partant du sud je cherche à éviter la neige (névé) proche du Mt-Blanc, que j’estime atteindre entre 4 à 6 semaines ce qui fera fin juin, début juillet donc plus de temps pour la fonte des neiges.

Je cherche également à éviter la surcharge dans les refuges du début juillet (ce qui m’a empêché de continuer en 2018 en partant de St-Gingolph).

En partant du sud, j’aurais plus souvent le soleil dans le dos, ce qui avantage l’orientation, car la perspective de la vue, est meilleure qu’avec le soleil de face. (Merci aux différents trailers rencontrés et aux conseils de ces derniers)

Pour ceux qui me connaissent, je me remets d’un accident en 2016, ou un chirurgien m’a reconstruit le calcaneum (talon) du pieds droit, suite à une chute de 10m environ. Mon pied n’étant pas à 100 o/o je ne peux pas réserver de cabane à l’avance, je suis tributaire des douleurs de mon pieds et je dois adapter chaque jours ma distance de marche.

Afin d’éviter de ne pouvoir dormir dans un refuge surchargé, je prends ma tente afin d’être en autonomie complète 😅

En conséquence :

Mon sac sera plus lourd avec une tente et de la nourriture pour 5-6 jours. Une fois à St-Dalmas je reprendrais le GR5 avec des possibilités de me ravitailler plus souvent (tous les 2-3 jours)

Jour J-14 :

Une visite chez l’ostéopathe pour libérer une contracture qui provoque un blocage de ma cheville (purée). Je vais avoir du job pour libérer d’éventuelles contractures, surtout que ces dernières sont dans les muscles profonds derrière le mollet et sous la voûte plantaire. 😅

Jour J-2 :

Voici les dernières news, la neige est présente sur le GR52, le gardien du refuge de Nice m’a confirmé par mail, que l’epaisseur est suffisante pour skier !😬 Au vu, des informations, je décide de prendre le GR52A, afin de rejoindre le GR5 à St-Dalmas. En regardant les réglementations des parc naturels que je vais traverser (Mercantour, Queyras, Vanoise) le camping est interdit dans le cœur de ces parcs😅. Le bivouac est autorisé dans certaines zones de ces parcs.

Donc, un passage rapide chez Baëchli sport de Conthey, afin d’acquérir un sac bivouac et de changer ma tactique de couchage durant mon périple. Le passage en refuge sera nécessaire dans ces parcs.

Le sac est prêt, pour un poids de 18,6 kg nourriture pour 5 jours compris. La météo annonce des averses éparses durant la 1ère semaine de marche😅

Jour J

Me voici dans le train direction Menton.

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1ère montée de près de 1000m, chaleur et humidité au rdv. Par contre le chemin est envahit par la végétation du printemps et pleins d’éboulis. Je transpire comme un fou. Mon pieds tient l’effort mais mon corps souffre. Il me faudra quelques jours pour l’habituer à la charge et à l’effort. J’ai vadrouillé 7h30 avec les pauses. Je prends le temps de me reposer env chaque heure.

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Publié le 29 mai 2019

La nuit fut mouvementée, certes les orages ont éclatés à 10km de moi, mais le vent des cellules orageuses s’est abattu sur moi. J’ai bien cru que tout allait s’envoler 😬

Sinon, ce jour 6 heures de marche sur un chemin qui n’est toujours pas facile car très accidenté. Arrivée à Sospel où je me suis régalé avec des gnocchis 😋.

Mais quand on a faim tout est bon, avec l’effort on mange beaucoup moins. Durant ce parcours, sympathique rencontre d’une dame qui est installée dans les hauteurs depuis 5 ans. Elle m’a ravitaillé en eau, ce dont j’avais vraiment besoin😃 merci à elle.

Je vais passer la nuit dans une auberge car le ciel se charge à nouveau et l’orage de hier a été violent sur ce village.

Demain, je dois faire un peu de stop jusqu’à Moulinet. En effet, une bonne partie du GR52A s’est éboulé à la sortie de Sospel😬.

Voici pour les news du jour😅

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Publié le 30 mai 2019
Surprenant à l’intérieur d’un parc 

Grosse journée de marche. Départ de Sospel pour Moulinet. Le GR52A est coupé entre ces deux villages. Je fais du pouce depuis un moment, et au chance des Lucernois en balade m’emmène sur les 5km restant avant Moulinet.

Je reprends le GR52A jusqu’au col de Turini, où je profite de faire le plein d’eau😋

Du col je descends sur la Bollène-Senuvie. J’ai repéré un abri indiquer sur ma carte, mais cela allonge ma marche. Purée après 3km de descente sur une route forestière, le GR52A est pulvérisé au bulldozer 😬, jusqu’à mon abri. La progression est difficile (vivement le GR5😂) j’espère qu’il est en meilleur état.

Voilà 10heures de marche pour env. 21km et bien sûr avec pleins de nuage alors qu’annoncé du soleil🤪

Je suis crevé, j’espère que mon corps n’a pas trop souffert.

Voici en gros les news du jour.

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Publié le 31 mai 2019
Point de vue depuis mon abri de nuit, le soleil est là  

Le chemin est toujours en galère 😅 journée de montées et descentes, heureusement la forêt me cache de la chaleur, mais les montées me font suer comme une fontaine. Je consomme 3 litres d’eau en moyenne. Content d’avoir mon filtre à eau, car je bois avec quand je suis à court d’eau.

À vol d’oiseau peu de distance parcourue, mais env. 18km (selon iPhone) a prendre avec des pincettes. 8h de marche.

Me voici dans un gîte où je piplette avec une randonneuse qui vient de Saint-Sauveur sur Tinée, il semble que le chemin sera meilleur pour moi

Voici pour les news du jour👍🏻

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Publié le 1er juin 2019
Le GR52A est presque fini 

Départ de Belvédère (sur la photo) direction St-Martin Vesubie. Le matin se passe bien, le chemin est bon et je suis à l’ombre. L’après-midi c’est une autre histoire. Je monte une pente bien raide et en plein soleil. Je vois pas arriver le sommet et je la chie... enfin le haut, misère la descente est tout aussi raide. Mes 3 litres d’eau sont consommé quand j’arrive à destination. Faut que j’allège mon sac, car j’ai failli perdre l’équilibre à deux trois reprises. La chaleur est présente et me voilà à l’arrêt juste avant ma destination... 2 vipères sur le chemin enchevêtrées en parade nuptiale. Le temps de vouloir faire une photo et les voilà parties. Je décide que cette nuit sera en refuge😬

Mon pieds tire un peu, je ne l’ai pas emballé dans du tape pour voir la réaction. Un anti douleur sera nécessaire.

Faut que je mange, 2 jours que j’ai pas fait un repas, trop crevé. Un tartare de bœuf avec gratin dauphinois. Me voici repu, mon lit m’appelle.

À demain pour des news.

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Cellules orageuses  

Voilà voilà, en causant avec un guide ce matin et au vu de la neige à 2500, s’ajoute le fait que les refuges d’altitudes ne sont pas ouverts et pour couronner le tout une masse orageuse arrive. Donc, par prudence je mets fin à 1 semaine de marche dans les Alpes Maritimes. Une bonne expérience que je vais reconduire mais en restant dans ma région car il y a de quoi faire chez nous.

Merci à tous et au plaisir de vous raconter cela de vive voix👍🏻