Notre trace au Montenegro
Après un passage éclair aux frontières, nous voilà au CRNA GORA, autrement dit le Monténégro. La route surplombe d’entrée sur le Lac Slato avec ses îlots de roches presque noires dans son eau turquoise.
Lac Slato Outre ces moments de contemplation, nous avons aussi quelques préoccupations matérielles. Ayant tous les deux explosé nos forfaits téléphoniques ;-( nous nous mettons en quête d’une carte sim locale. La petite ville de Nicsik n’a rien de vraiment typique mais nous y trouvons ce qu’on cherche grâce aux gens plutôt serviables.
Afin de faire le point sur le futur parcours au calme, nous décidons de rejoindre les abords du Lac Slano. Picnic en compagnie de chèvres et de moutons avant de faire le tour du lac qui, avec ses abords très escarpés, est malheureusement inaccessible.
La piste permet toutefois d’avoir une vue magnifique sur les eaux turquoises du lac.
Pêcheries monténégrinesLe tour du lac terminé, on refait le plein de gasoil à Nicsik, photographiant au passage une jolie petite Zastava des années 60,
Outre la petite auto rétro, quelques vieux spécimens du parc automobile monténégrin.
Impossible de faire l'impasse sur un Lada Niva... On part en direction du Parc national Durmitor. La route se fait de plus en plus étroite, le goudron de moins présent jusqu’à devenir inexistant ce qui fait largement baisser la moyenne ! La route est vraiment stressante. Il faut la partager avec les autochtones motorisés mais aussi avec les autochtones à 4 pattes !
Une petite pensée pour Léa... Un petit détour pour aller à la source JAZbEH (vous excuserez notre méconnaissance de l’alphabet cyrillique !), apparemment lieu de pèlerinage. Le ciel se couvre sévèrement, l’orage gronde au loin : on espère une bonne averse rafraichissante qui ne viendra malheureusement pas.
Comprendra qui pourra ce mélange des genres... Tous à vos traducteurs ! Le ciel se couvre sévèrement, l’orage gronde au loin : on espère une bonne averse rafraichissante qui ne viendra malheureusement pas.
Moky aussi fait des rencontres éphémères lors d'une brève halte à un carrefour de pistes
La piste vers le Lac Pivsko est elle aussi très étroite : le P’tit se fraye un chemin entre les arbustes et dérange au passage des milliers de minuscules moucherons qui embarquent sans permission !!! Il y aura « un peu » de ménage à faire quand on sera posés…
Malgré ça, on apprécie le paysage montagneux et rocheux, et les nombreux passages en sous-bois.
A Pluzine, on sent que le lac a accéléré le développement des équipements touristiques : petits immeubles neufs, supérettes, camping (très boff), location de quads… et bien sûr, pas d’accès libre sur le lac. A noter également, une église orthodoxe en construction avec des dômes dorés repérables de très loin.
On poursuit notre périple par l’incontournable tour du Lac Pivsko : une succession de tunnels nous conduisent tout au long du Canyon Pive : c’est grandiose !
Le Parc national Durmitor ne l’est pas moins : des milliers de fleurs : un paradis pour papillons qui virevoltent et se posent même sur nous !
Restaurant avec vue panoramique Si toutes les pistes semblent ouvertes, certains autochtones se mobilisent pour bloquer la circulation des touristes pour faire prendre en compte leurs revendications par le gouvernement national et la municipalité locale.
Gilets jaunes et maison verteBref arrêt photo du Canyon de la rivière Tara, très impressionnant, mais un peu trop touristique pour nous.
Prise de vue du pont au-dessus du canyon Sports à sensation : au choix, longue tyrolienne ou rafting On repart vers Mojkovac. Là encore, les nids de poule autres défauts de la piste ralentissent notre P’tit gros. Et c’est à cette vitesse qu’on fait de belles rencontres : Mitar part chercher du foin, du moins, c’est ce qu’on a compris car il a très envie de nous parler mais en monténégrin évidemment ! On devine qu’il veut savoir d’où on vient et où nous allons et nous donne mille explications, carte à l’appui… Il est vraiment touchant et visiblement ému de nous quitter après seulement quelques minutes d’échange…
Les courses et le plein de gasoil faits, direction la ville devenue station de ski de Kolasin. La route longe la rivière Tara dont la température ne peut convenir qu’à Moky : elle est glacée !
La route est en chantier comme la station de ski en pleine extension. Le début de la boucle autour du Mont Kobilja n’a rien de passionnant : la piste est défoncée par les engins de travaux publics et poussiéreuse à souhait… La suite est beaucoup plus jolie avec vue sur les plus hauts sommets de la chaîne montagneuse : c’est superbe !
Un nouveau bivouac sur un plateau herbeux où un berger vient à notre rencontre : Jes garde ses moutons à deux pas de sa ferme où il nous invite.
Accueillis par sa femme, Doblina et sa fille, Yalena, alors que sa mère, Stanoïca, est encore au potager, on s‘installe dans la cour.
Doblina prépare du café, nous offre de la féta, des gauffrettes et de la pita au fromage. Jes sert l’inévitable raki !
La discussion s’engage tant bien que mal, aidés par les premières connaissances de Yalena en anglais. Non seulement ils nous laissent prendre des photos mais ils en réclament : Sliké ! sliké ! Ils en redemandent et s’amusent avec l’appareil.
Toute la famille avec une voisine Toujours étonnée de rentrer dans l’intimité des gens qu’on ne connaît pas, je photographie timidement l’intérieur de la maison : une pièce d’environ 20 m2 où 4 lits sont posés le long des murs, un frigo qui sert de placard dans un angle, une cuisinière au bois dans un autre, une table rectangulaire au centre et une grande barre de bois dans la longueur de la pièce sur laquelle sont posés tous les vêtements de toute la famille : difficile de faire plus rudimentaire !
Une pièce pour 4 personnes (3 générations))J’ai également droit de visiter la laiterie : rudimentaire là aussi, mais il doit y avoir tout ce qu’il faut pour faire le fromage de brebis et de vache.
La fromagerie On tente de connaître leur adresse pour envoyer les photos mais ça s’avère très compliqué : c’est quand même dans mon petit carnet.
On se sépare pour la nuit en se promettant de revenir leur dire au revoir le lendemain.
De bonne heure, Jes est là et assiste au rangement du camion. Une fois d’équerre, on redescend à la ferme où on commence le petit déjeuner par un raki ! Ensuite Doblina fait chauffer l’eau pour le thé que j’apporte avec figues sèches et gâteaux secs. Il faut aussi qu’on mange la féta et une bonne sorte de crème au lait de vache. Yalena étant partie à l’école, la communication est un peu plus difficile mais chacun fait tellement d’efforts qu’on y arrive ! Nous leur offrons quelques petits cadeaux en souvenir avant une nouvelle séance de photos à leur demande devant la maison. Doblina nous donne leur adresse bien écrite cette fois. Après des embrassades chaleureuses, il est temps de se dire bye bye !
On reprend notre traversée montagneuse sur une piste bien défoncée par les intempéries hivernales et les nombreux petits cours d’eau qui la traversent.
En direction de la route nationale de Podgorica, la petite piste qui longe la rivière Tara nous invite à nous rafraichir. Cette fois encore, malgré ou peut-être à cause de la chaleur, il n’y a que Moky qui en profitera complètement : l’eau est toujours aussi glacée !
Une des nombreuses fontaines à l'éphigie de leur créateur Malgré les doutes et les recommandations d’une vieille dame assise devant ses ruches.
le P’tit gros s’engage sur la piste qui serpente vers Manicévo. Quelques restes de goudron, des trous, des cailloux rendant la piste un peu trialisante mais c’est quasiment la seule qui permet d’éviter la nationale alors… Alors quand les arbres mettent leurs branches en travers de la piste, même à 18 h, Gégé sort la scie…
Encore quelques tours de roue et bientôt la récompense : un superbe plateau avec une vue splendide sur le Mont Sljemena et aux 1ères loges pour suivre l’activité pastorale. Même après une bonne nuit, on n’est pas pressés de repartir…
Le service d'eau est à l'extérieur D’autant que le tracé de la petite route à venir ressemble assez un reptile ;-)
Et c'est reparti pour la descente vers la sortie Si on veut rejoindre la frontière albanaise, il nous faut redescendre vers la capitale. En effet, les postes frontières ne sont pas légion. Pour éviter la capitale, on se pose au camping de Frukar, à côté de la petite ville de Danilograd avec ses HLM et quelques maisons un peu baroques.
Centre ville de Danilograd
Et voilà pour cette petite semaine au Monténégro !