Carnet de voyage

Le retour du P'tit Gros dans les Balkans

11 étapes
47 commentaires
21 abonnés
Dernière étape postée il y a 786 jours
Par geb257
Les Balkans : 2 mots résumant toute la diversité de paysages, de culture et de populations accueillantes. Après 2 ans de ballades en France, nous voilà repartis pour de nouvelles aventures à partager
Juin 2022
14 semaines
Partager ce carnet de voyage
1

Un P’tit gros dans les Balkans : une fois ne suffit pas !

Voilà déjà plus de deux semaines qu’on a quitté la maison et déjà plein de choses à vous raconter !

D’abord, un trajet paisible vers le Château de l’Espinasse, chez des amis propriétaires d’une grosse bâtisse du XIème, XIVème et XVIIème siècles et, entre autres véhicules « de collection », un camion de pompier des années 50.

le château de l'Espinasse à Saint Cyr de Valorge 

Après trois jours de mécanique (et oui, on passe pas mal de temps sous un TP3…), nous voilà en route pour le rassemblement national des P’tits gros 2022 à St-Jean-le-Centenier en Ardèche. Ce sont environs 90 petits, moyens et gros véhicules de voyage qui se rassemblent pour échanger sur tous les sujets intéressants leurs propriétaires : expériences de voyages, de pannes, idées de débrouille, bref la vie des P’tits gros !

Des P'tits Gros..... 
des P'tits Gros... 
toujours des P'tits Gros ! 
Assemblée générale de BHM & CO 
                                                                                             Photo finish de toute l'équipe 2022

Le week-end de l’Ascension terminé, nous commençons notre voyage vers l’est par la traversée des Baronnies provençales sur une trace Wikiloc.

                                                                             Bivouac au col de Fonturière

De belles petites routes, des pistes parfois roulantes, nécessitant quand même un peu d’élagage, histoire de ne pas trop abîmé le panneau solaire…

Les paysages sont grandioses et les bivouacs méritent ****

                                                                                                              Village de Pommerol 

Il n’en va pas de même à l’approche du Lac de Serre-Ponçon : toujours aussi joli mais devenu inaccessible pour bivouaquer. On trouvera finalement refuge sur une piste de randonnée très abrupte et trialisante à souhait, le camion tout penché et en travers de la piste ! (du jamais vu jusque- là mais il faut bien un commencement…)

Le lac de Serre-Ponçon sur une "piste-bivouac" bien trialisante... 

A bientôt pour la suite en Italie.

2


Après une agréable étape à Barcelonnette.

Nous entrons en Italie en traversant le Piémont. Les innombrables petites villes, Coni, Plezancia, Vicence, Treviso, toutes embaument le tilleul.

On frôle Véronne pour aller à Villafranca, visiter le Musée privé Nicolis. Nous l’avions manqué en 2019 pour fermeture le lundi !

Créé en 2000 par Luciano Nicolis, un inconditionnel visionnaire, ce musée de l’Auto, de la Technique et de la Mécanique recèle des collections impressionnantes. Dans un immeuble très moderne, les automobiles, les motos, les vélos, les caméras, des appareils photos, des limonaires, des juke-boxes, des instruments de musiques sont présentés sur trois niveaux.

Parmi les véhicules, certains ont particulièrement retenu notre curiosité, comme le montre les photos à suivre.

Une étape à ne pas manquer si vous passez dans le coin !

On continue notre route le long de la rivière Tagliamento où nous tentons de nous baigner : dommage, le niveau est idéal…………….pour un bain de pieds ! Moky, elle, est ravie ! Le bivouac est tout trouvé.

Autrefois, la région était connue pour ses fours à brique.

On ne s'attarde pas plus en Italie.

On approche de la frontière…

Petite galère pour trouver la sortie, du fait qu’on est pas sur l’autoroute…

Ciao l’Italie, Pozdravljeni Slovenija !

3


Ouf ! Après quelques hésitations, on a trouvé l’entrée ! (Voilà ce que c’est de ne pas vouloir prendre l’autoroute…) Ca mérite bien une petite halte rafraichissante, n’est-ce pas Moky ?

Nous sommes étonnés de voir l’état de propreté de ce pays : les maisons très colorées sont « nickel ». On dirait que le ravalement a été fait hier !

De même les jardins, les potagers, les granges, les stères de bois : tout est tiré au cordeau.

Beaucoup de petites églises aux clochers typiques 

Les pistes de montagne sont très belles (très bien entretenues elles aussi) et très roulantes. Elles sont par endroit bordées de belles roches grises dont une arche où notre P’tit gros pose pour la photo.

La piste montagneuse n’offrant pas l’hospitalité, nous demandons à un autochtone la possibilité de nous poser devant une usine désaffectée. Il nous invite plutôt à stationner le p’tit gros devant chez lui et à venir partager une bière : heureusement il parle anglais ce qui nous permet d’échanger sur la Slovénie en général, sur nos vies respectives : surprenant accueil pour des français et excellente soirée !

L'apiculture est une activité très développée en Slovénie : la quasi totalité des ruches sont installées dans des camions ou remorques, non sans une certaine attention à l'esthétique, facilitant leur déplacement dans la nature.

Pose forestière pour écouter le champ des oiseaux 

Notre route passe ensuite devant des personnages en bois humoristiques

et quelques kilomètres plus loin, c’est carrément un mini parc d’attractions le Siroccolandi : il ne manque plus que Mickey, Blanche Neige et les sept nains !

Une pose « wifi » (plus que gourmande…) à Tolmin : calamars fris et frites pour Gérard et frica pour moi, comprenez « sorte de tartiflette sans oignons et dont les lardons sont remplacés par du saucisson : très gras…, brûlant, par 30 °, bref pas le bon choix de spécialité locale !

On entame l’ascension du Col de VRSIC (1 618 m) et ses 25 lacets en montée : au sommet, le paysage est splendide. La température a brutalement chutée et c’est l’heure de chercher le bivouac. Cette mission s’avère très délicate et même impossible avant d’avoir redescendu les 25 nouveaux lacets.

Dans la vallée de Kotarica, tous les chemins sont interdits à la circulation, le moindre espace plat est interdit de stationnement aux camping-cars de 22 h à 8 h ! C’est là qu’on apprécie véritablement d’avoir un 4x4 : notre P’tit gros s’engouffre dans un tout petit sentier forestier pour nous cacher dans la forêt.

Au réveil le lendemain, on file de bonne heure vers le lac Bohinjsko : il est beau mais l’ambiance « piège à touristes », friqués de préférence, ne nous retient que le temps de faire quelques photos…

Comme la veille, seule la piste principale est ouverte (les B 0 sont légion !). On empreinte quelques pistes de ski de fond et traversons la station de ski de Pungart équipée d’un centre d’entrainement au triathlon.

La trace du road-book est un peu monotone : beaucoup de pistes et de petites routes forestières.

On s’arrête visiter la ville de Skofca Loca. C’est l’heure de la pause de fin de journée : les terrasses de café sont bondées.

Parmi les curiosités de la route, à noter ce distributeur de charcuteries locales en pleine montagne : un petit creux ?

Dommage qu’il pleuve car les paysages hors forêt sont splendides !

A l'image de tout le reste, les très nombreux calvaires sont remarquables

Encore quelques kilomètres de pistes et nous retrouvons le goudron et le soleil pour aller visiter le Château de Celje. Magnifique édifice médiéval construit à partir du XIIème siècle et modifié notamment à la Rennaissance. Sa tour haute de 23 mètres offre une vue imprenable sur la ville. Aujourd’hui très bien restauré, il abrite quelques armures, armes, costumes mais surtout une très belle collection d’instruments de tortures !

une très belle collection d’instruments de tortures !

La table de relaxation, la cabine de sauna et divers masques anti-rides !!! 

A la recherche d’eau pour le réservoir du camion, et en l’absence d’aires pour camping-cars (à moins que ce ne soit nous qui ne comprenions pas bien le slovène…), nous nous arrêtons dans un tout petit camping « nickel de chez nickel » !!! le propriétaire nous propose très gentiment de venir sur la pelouse, tout au bord de la piscine pour brancher notre tuyau : là encore, on n’imagine pas ce genre de situation en France !

Quelques 4x4 belges sur le même road-book 


Après quelques cases de road-book, on approche de la frontière croate de si près que nous songeons à la franchir très prochainement :

Zbogom Slovenija !

4

Nous nous étions quitté au bord d’un petit terrain de foot niché dans la montagne slovène et nous voilà maintenant en Croatie du nord.

Voici la trace de notre trajet avec tous nos bivouacs en Slovénie 

Les passages de frontières ne sont qu'une formalité très vite expédiée (seuls enregistrements de passeports) tant côté slovène que croate.

Après quelques kilomètres, une petite halte s’impose au Château de Ribnik, près de Karlovac. Ce type de bâtiment était construit à l’origine comme des résidences fortifiées de seigneurs ou de nobles. Il constituait une place forte toujours dotée d’une garnison permanente.

Hormis cet imposant édifice, le contraste du « parc immobilier » est saisissant : aux belles maisons rutilantes colorées slovènes succèdent des maisons croates, au mieux banales et au pire abandonnées, parfois ruinées par les bombes tombées pendant la guerre d’indépendance entre l’ex-Yougoslavie et la Croatie, de 1991 à 1995.

Parfois ruinées par les bombes tombées pendant la guerre d’indépendance entre l’ex-Yougoslavie et la Croatie, de 1991 à 1995.

 De nombreux impacts de balles sont bien visibles

Notre 1er bivouac croate surplombe la rivière Meznica en face d’un tout petit camping (ou plutôt une aire de repos…) où le propriétaire a cru nous avoir en nous proposant une nuit à 200 kunas (+ - 20 €) avec une douche froide dehors sans intimité ! Bref…

Le lendemain, nous partons par la piste rejoindre la rivière Tounjcica, réputée pour ses rapides, et ses méandres appréciés par les kayakistes et les rafteurs nombreux en cette saison.

Histoire de vérifier que j’ai bien emporté la bonne monnaie restant de notre voyage 2019, nous nous arrêtons boire une bière et acheter du pain. Content de voir des touristes, Yvan, un sexagénaire local nous offre sa tournée : les échanges sont difficiles malgré le traducteur du téléphone.

La journée étant trop avancée pour visiter le site incontournable du lac et des cascades de Plitvice, nous bivouaquons à proximité. Un petit cerf nous fera ses hommages du soir.

Le lendemain, direction Plitvice par la piste encombrée de gros poids-lourds grumiers.

 Il pleut et il a tonné durant la nuit

Un bref échange en anglais, la piste est dégagée et nous voilà arrivés au site.

 Sur le parking, un équipage attire notre attention

Dès le 1er abord, le site paraît sur-aménagé pour les touristes déjà très nombreux pour un début juin. Après une courte hésitation à cause du prix du billet d’entrée (450 kn par personne soit + - 42 € x 2), nous découvrons un site exceptionnel : cascades d’une hauteur impressionnante, bassins aux eaux d’une transparence incomparable : splendide !

On s’efforce de faire abstraction de la foule qui grouille de partout mais c’est difficile d’apprécier un tel lieu dans ce contexte alors que tout se prêterait tellement à la contemplation !

                                                                                                       2 touristes malgré eux... 

Ces photos ne reflètent pas complètement la réalité n'ayant pu exploiter la totalité du site. Après 4 heures de déambulation, c’est avec plaisir que nous retrouvons le « calme » de notre P’tit gros, non s’en s’être acquitté du coût du parking (encore 100 kn… mais on n’est plus à ça près… ;-))

Retour au calme sur la piste... 

Vite ! (façon de parler avec un P’tit gros …), nous re-voilà sur une piste Wikiloc à la limite de la frontière bosniaque. Les panneaux de mise en garde contre les mines nous rappellent eux aussi qu’il y a eu la guerre…

Cette belle piste boisée nous conduit à un superbe bivouac, sur un plateau herbeux et bien fleuri.

Une multitude d’insectes virevolte dont de beaux papillons chamarrés.

Inutile de dire combien nous apprécions le calme retrouvé…

Nos batteries rechargées par une bonne nuit et une matinée de récupération, nous nous posons à Obrovac, où le lac Navigradsko nous tente de trop pour lui résister : baignade obligatoire dans une eau fraîche et légèrement salée : la mer ne doit pas être bien loin… Un saut de puce et nous voilà installés pour dormir sur la berge de ce bras de mer.

Avec 32° au réveil, baignade rafraichissante pour commencer la journée, surtout qu’au programme il y a courses et séance de blanchisserie (au bout d’un mois, c’est un peu un passage obligé…) : direction Zadar.

Outre les grandes surfaces et la laverie automatique, Zadar est un important port de plaisance : énormes yatchs et autres voiliers de luxe y mouillent en nombre : encore l’occasion de savoir qu’on est dans un monde à deux vitesses (voire plus…)

Rade de Zadon...... vue de loin 😉

On repart vers Split pour continuer à profiter de la mer mais c’est sans compter sur toutes les interdictions de camper, les barres à 2 m, etc… Exit le bord de mer, nous bifurquons vers l’est.

Après une nuit dans les oliviers, on avise une piste vers un gué : ça secoue, ça raye,

Les éboulements obligent à « déplacer » un sapin pour finalement constater que le gué n’existe plus et les restes de pont interdisent l’accès à la piste d’en face : demi-tour obligatoire !

Voie sans issue ! 

Une autre piste nous permet d’accéder au lac Perucko : l’endroit est désert, le lac bleu turquoise entouré des belles montagnes rocheuses : c’est magnifique !

                                                                                              Baignade sous haute surveillance

On pousse un tout petit plus loin pour mettre le P’tit gros horizontal et on se pose pour rédiger cette nouvelle et ultime page de blog en Croatie.

Perucko Jezero 


Les prochains tours de roue seront en Bosnie.

5
Dernier bivouac en Croatie au lac Peruscko : devinette : qu'y a-t-il dans nos verres ? Apéro offert à celui qui trouve ! 
Notre trace en Croatie 


Ayant fuis la côte touristique de Croatie, la frontière bosniaque franchie,

Nous voilà grimpés quasiment directement sur le plateau aux chevaux dans les Monts Osjen Glavica.

A l’heure du picnic, nous arrivons au refuge de Kruzi où deux guides nous accueillent chaleureusement. On échange dans un anglais plus qu’approximatif et partageons quelques vivres avec eux (charcuterie maison, Sir, le fromage local de Livno)

Echange entre une ancienne basse et une ancienne soprano 

Dans la conversation, Antune, l’un des guides, nous invite à revenir le lendemain pour une soirée avec des musiciens bosniaques.

Nous partons à la recherche des chevaux. Contrairement à 2019, on n’est pas tous seuls : 4x4 style « safari »et quads sillonnent les pistes : le plateau aux chevaux fait recette !

Un quad en panne fait appel au service du P’tit gros : malheureusement le branchement des câbles n’y fera rien, il repartira sur une remorque.

Nous trouvons enfin un groupe d’une cinquantaine de Mustangs bosniens toujours aussi peu peureux, ce qui facilite la séance photos.

                                                                                 Un rasta... à côté de Tornado !

On installe le bivouac à proximité. L’agitation de la journée passée, le soleil couché, un petit groupe de chevaux plus curieux vient nous souhaiter bonne nuit…

Après une nuit hyper calme, nous nous remettons en route toujours à la recherche de la horde de chevaux rencontrés en 2019. La piste grimpe progressivement et nous conduit vers un troupeau d’une centaine de chevaux.

                                                                              Approche timide museau/museau 
Tiens tiens, une glace vanille ? 

Séance photos oblige ! Le guide en panne de quad la veille nous rejoint et nous informe que la piste s’arrête quelques centaines de mètres plus loin. Ce n’est pas ce qu’indique notre application préférée Guru. Courageux et téméraires, nous décidons d’aller voir ce qu’il en est.

Heureusement, car non seulement la piste ne s’arrête pas mais elle nous permet de faire la ballade des crêtes des massifs Glavica, Begovaca, Osjen Glavica, Varda et Gvozd : une super ballade de 29 km de pistes plus ou moins rocheuses, avec un point culminant à 1 748 m : génial !

 Un très P'tit gros qui monte, qui monte, qui monte !!!

On en prend plein la vue !!! Gérard contente enfin son envie de suivre du regard les kilomètres de la piste qui serpente à perte de vue…

De retour au refuge pour la soirée musicale, on fait la connaissance des membres de l’association Planinarsko Drustvo Cintar : une dizaine de retraités qui animent les activités pédestres et de restauration au chalet. Dès l’arrivée des musiciens, les bosniaques entonnent des chants traditionnels qu’ils connaissent par cœur pendant plus d’une heure. On passe ensuite à table pour déguster le goulach préparé « en équipe » cet après-midi. A notre grande surprise, à peine le temps de vider son assiette que tous les convives sortent de table pour aller s’installer sur la terrasse. A priori, ici le temps du repas n’est sans doute pas considéré comme un temps privilégié de convivialité…

Le « concert » reprend illico en plein air, autour d’un brazero. Considérant notre présence, les musiciens tentent de jouer la chanson d’Edith Piaf « Non rien de rien » mais les paroles leur manquant, ils adoptent un répertoire plus anglophone (Beatles, Queen,…)

Musique, raki et convivialité : cocktail bosniaque  

Toutefois, le répertoire bosniaque ayant tant de succès, c’est avec lui que la soirée musicale se terminera, non sans avoir dégusté saucisson et Sir, fromage local fabriqué à Livno toute proche.

Le lendemain, la reprise du road-book nous dépose dans la vallée à Livno, ville de taille moyenne, pratique pour toutes les commodités. Ensuite, direction la plaine vers Ravno avec un arrêt obligatoire au petit café très typique de Gornje Ravno. Non, ne vous attendez pas à vous installer confortablement pour siroter votre consommation à la carte ! Saluez plutôt chaleureusement le patron, Jovnka, 79 printemps, qui pourra au mieux vous proposer un coca, une bière ou un fanta (même pas frais…).

Retrouvailles sympathiques au café du coin

L’unique pièce sert également d’épicerie (c’est un bien grand mot !) de dépannage (bonbons, gâteaux secs, boites de sardines, huile, papier toilette…) bref l’essentiel quoi ! On s’assoie sur une grande banquette en bois recouverte de tapis Le patron nous accompagne au coca. Ca fera 5 marks (+ - 2,50 €) : le dépaysement est gratuit ! Le carnet de bord est d’un grand secours dans cette circonstance car, entre le barrage de la langue, la vue qui baisse et l’ouïe qui fatigue…


Lac de Ramasko 

On remonte ensuite en altitude (autour de 1 200 m) vers le mont Zecji Gvozd et nous arrêtons revoir la statue de la vierge aux yeux crevés. Le caractère de recueil religieux des lieux n’empêche pas les bosniaques de laisser leurs ordures sans scrupule…

 La vierge aux yeux crevés

Les nouvelles pistes, les maisons-châlets et les dalles de fondation récentes, proximité de pistes de ski obligent, laissent à penser que la configuration des lieux va sans doute fortement changer dans un futur proche.

Direction Podivace où nous espérons faire la surprise de notre retour à Aniça et à sa fille Yvanna. La piste est une « piste orangina » : ça secoue, ça secoue et le pilote s’inquiète pour la mécanique…

Arrivés au petit hameau de Podivace, on devine où se situe la nouvelle maison de notre hôte : les retrouvailles sont à la hauteur de nos espérances ! La maîtresse de maison prépare un café turque, sort les gâteaux, des boissons fraîches, dans la plus pure tradition de l’accueil bosniaque.

On est invités à partager le repas d’anniversaire d’Yvanna avec une nièce et son compagnon qui a fait un gros gâteau d’anniversaire, décoré avec des blancs d’œufs en neige colorés : de quoi rendre certains jaloux ;-) … Là encore, on ne perd pas de temps à table : le gros plat de viande et de légumes à peine entamé, les convives sortent au jardin, s’occupent à droite, à gauche avant revenir pour le dessert : un peu déroutant pour nous et nos repas

Photo de famille devant le gâteau et notre jeune interprète, Dana 

Après des adieux chaleureux, nous prenons la direction de Mostar. Au risque d’en frustrer quelques uns, notre halte n’a été que pour faire le plein de gasoil, d’eau et donner un petit coup de dépoussiérage à notre P’tit gros. En effet, les souvenirs qu’on en a gardé de 2019 ne nous ont pas motivé à retourner dans la ville.

Grande piste bosniaque et petit hameau typique 

Le road-book remontant vers le nord, nous décidons de le quitter pour nous diriger à l’opposé vers la frontière monténégrine. On reprend la route vers Bileca et son lac Bilecsko par un raccourci : mauvaise idée pour la carrosserie du P’tit gros : la piste se rétrécie de plus en plus et les branches des arbustes sont de plus en plus agressives.

Oups, le polish ne va pas suffire !  A vos marques, prêt, partez                                                                  

Et il y en a 5 km ! Le reste du parcours sur une toute petite route est monotone : même type de végétation verte mais très sèche, des bouses mais aucun animal à l’horizon, des maisons éventrées par les bombes, des cimetières à tous les coins de champs… pas très marrant !

A Bileca, on avise un resto avec wi-fi pour le déjeuner puis un petit camping au bord de la rivière Trebisnjica pour clore cette page de blog.

A bientôt dans le Monténégro !

6
6
Publié le 30 juin 2022
 Notre trace au Montenegro


Après un passage éclair aux frontières, nous voilà au CRNA GORA, autrement dit le Monténégro. La route surplombe d’entrée sur le Lac Slato avec ses îlots de roches presque noires dans son eau turquoise.

Lac Slato 

Outre ces moments de contemplation, nous avons aussi quelques préoccupations matérielles. Ayant tous les deux explosé nos forfaits téléphoniques ;-( nous nous mettons en quête d’une carte sim locale. La petite ville de Nicsik n’a rien de vraiment typique mais nous y trouvons ce qu’on cherche grâce aux gens plutôt serviables.

Afin de faire le point sur le futur parcours au calme, nous décidons de rejoindre les abords du Lac Slano. Picnic en compagnie de chèvres et de moutons avant de faire le tour du lac qui, avec ses abords très escarpés, est malheureusement inaccessible.

La piste permet toutefois d’avoir une vue magnifique sur les eaux turquoises du lac.

 Pêcheries monténégrines

Le tour du lac terminé, on refait le plein de gasoil à Nicsik, photographiant au passage une jolie petite Zastava des années 60,

Outre la petite auto rétro, quelques vieux spécimens du parc automobile monténégrin.

Impossible de faire l'impasse sur un Lada Niva...              

On part en direction du Parc national Durmitor. La route se fait de plus en plus étroite, le goudron de moins présent jusqu’à devenir inexistant ce qui fait largement baisser la moyenne ! La route est vraiment stressante. Il faut la partager avec les autochtones motorisés mais aussi avec les autochtones à 4 pattes !

Une petite pensée pour Léa...                  

Un petit détour pour aller à la source JAZbEH (vous excuserez notre méconnaissance de l’alphabet cyrillique !), apparemment lieu de pèlerinage. Le ciel se couvre sévèrement, l’orage gronde au loin : on espère une bonne averse rafraichissante qui ne viendra malheureusement pas.

Comprendra qui pourra ce mélange des genres... 
Tous à vos traducteurs ! 

Le ciel se couvre sévèrement, l’orage gronde au loin : on espère une bonne averse rafraichissante qui ne viendra malheureusement pas.

Moky aussi fait des rencontres éphémères lors d'une brève halte à un carrefour de pistes

La piste vers le Lac Pivsko est elle aussi très étroite : le P’tit se fraye un chemin entre les arbustes et dérange au passage des milliers de minuscules moucherons qui embarquent sans permission !!! Il y aura « un peu » de ménage à faire quand on sera posés…

Malgré ça, on apprécie le paysage montagneux et rocheux, et les nombreux passages en sous-bois.

A Pluzine, on sent que le lac a accéléré le développement des équipements touristiques : petits immeubles neufs, supérettes, camping (très boff), location de quads… et bien sûr, pas d’accès libre sur le lac. A noter également, une église orthodoxe en construction avec des dômes dorés repérables de très loin.

On poursuit notre périple par l’incontournable tour du Lac Pivsko : une succession de tunnels nous conduisent tout au long du Canyon Pive : c’est grandiose !

Le Parc national Durmitor ne l’est pas moins : des milliers de fleurs : un paradis pour papillons qui virevoltent et se posent même sur nous !

Restaurant avec vue panoramique 

Si toutes les pistes semblent ouvertes, certains autochtones se mobilisent pour bloquer la circulation des touristes pour faire prendre en compte leurs revendications par le gouvernement national et la municipalité locale.

 Gilets jaunes et maison verte

Bref arrêt photo du Canyon de la rivière Tara, très impressionnant, mais un peu trop touristique pour nous.

Prise de vue du pont au-dessus du canyon 
Sports à sensation :  au choix, longue tyrolienne ou rafting 

On repart vers Mojkovac. Là encore, les nids de poule autres défauts de la piste ralentissent notre P’tit gros. Et c’est à cette vitesse qu’on fait de belles rencontres : Mitar part chercher du foin, du moins, c’est ce qu’on a compris car il a très envie de nous parler mais en monténégrin évidemment ! On devine qu’il veut savoir d’où on vient et où nous allons et nous donne mille explications, carte à l’appui… Il est vraiment touchant et visiblement ému de nous quitter après seulement quelques minutes d’échange…

Les courses et le plein de gasoil faits, direction la ville devenue station de ski de Kolasin. La route longe la rivière Tara dont la température ne peut convenir qu’à Moky : elle est glacée !

La route est en chantier comme la station de ski en pleine extension. Le début de la boucle autour du Mont Kobilja n’a rien de passionnant : la piste est défoncée par les engins de travaux publics et poussiéreuse à souhait… La suite est beaucoup plus jolie avec vue sur les plus hauts sommets de la chaîne montagneuse : c’est superbe !

Un nouveau bivouac sur un plateau herbeux où un berger vient à notre rencontre : Jes garde ses moutons à deux pas de sa ferme où il nous invite.

Accueillis par sa femme, Doblina et sa fille, Yalena, alors que sa mère, Stanoïca, est encore au potager, on s‘installe dans la cour.

Doblina prépare du café, nous offre de la féta, des gauffrettes et de la pita au fromage. Jes sert l’inévitable raki !

La discussion s’engage tant bien que mal, aidés par les premières connaissances de Yalena en anglais. Non seulement ils nous laissent prendre des photos mais ils en réclament : Sliké ! sliké ! Ils en redemandent et s’amusent avec l’appareil.

Toute la famille avec une voisine 

Toujours étonnée de rentrer dans l’intimité des gens qu’on ne connaît pas, je photographie timidement l’intérieur de la maison : une pièce d’environ 20 m2 où 4 lits sont posés le long des murs, un frigo qui sert de placard dans un angle, une cuisinière au bois dans un autre, une table rectangulaire au centre et une grande barre de bois dans la longueur de la pièce sur laquelle sont posés tous les vêtements de toute la famille : difficile de faire plus rudimentaire !

 Une pièce pour 4 personnes (3 générations)

)J’ai également droit de visiter la laiterie : rudimentaire là aussi, mais il doit y avoir tout ce qu’il faut pour faire le fromage de brebis et de vache.

La fromagerie 

On tente de connaître leur adresse pour envoyer les photos mais ça s’avère très compliqué : c’est quand même dans mon petit carnet.

On se sépare pour la nuit en se promettant de revenir leur dire au revoir le lendemain.

De bonne heure, Jes est là et assiste au rangement du camion. Une fois d’équerre, on redescend à la ferme où on commence le petit déjeuner par un raki ! Ensuite Doblina fait chauffer l’eau pour le thé que j’apporte avec figues sèches et gâteaux secs. Il faut aussi qu’on mange la féta et une bonne sorte de crème au lait de vache. Yalena étant partie à l’école, la communication est un peu plus difficile mais chacun fait tellement d’efforts qu’on y arrive ! Nous leur offrons quelques petits cadeaux en souvenir avant une nouvelle séance de photos à leur demande devant la maison. Doblina nous donne leur adresse bien écrite cette fois. Après des embrassades chaleureuses, il est temps de se dire bye bye !

On reprend notre traversée montagneuse sur une piste bien défoncée par les intempéries hivernales et les nombreux petits cours d’eau qui la traversent.

En direction de la route nationale de Podgorica, la petite piste qui longe la rivière Tara nous invite à nous rafraichir. Cette fois encore, malgré ou peut-être à cause de la chaleur, il n’y a que Moky qui en profitera complètement : l’eau est toujours aussi glacée !

Une des nombreuses fontaines à l'éphigie de leur créateur 

Malgré les doutes et les recommandations d’une vieille dame assise devant ses ruches.

le P’tit gros s’engage sur la piste qui serpente vers Manicévo. Quelques restes de goudron, des trous, des cailloux rendant la piste un peu trialisante mais c’est quasiment la seule qui permet d’éviter la nationale alors… Alors quand les arbres mettent leurs branches en travers de la piste, même à 18 h, Gégé sort la scie…

Encore quelques tours de roue et bientôt la récompense : un superbe plateau avec une vue splendide sur le Mont Sljemena et aux 1ères loges pour suivre l’activité pastorale. Même après une bonne nuit, on n’est pas pressés de repartir…

                                                     Le service d'eau est à l'extérieur  

D’autant que le tracé de la petite route à venir ressemble assez un reptile ;-)

Et c'est reparti pour la descente vers la sortie 

Si on veut rejoindre la frontière albanaise, il nous faut redescendre vers la capitale. En effet, les postes frontières ne sont pas légion. Pour éviter la capitale, on se pose au camping de Frukar, à côté de la petite ville de Danilograd avec ses HLM et quelques maisons un peu baroques.

 Centre ville de Danilograd


Et voilà pour cette petite semaine au Monténégro !

7


A Davilovgrad, nous n’en avions pas tout à fait fini du Monténégro : un petit détour par la capitale s’imposait. La 4 x 2 voies qui y conduit n’est pas tout à fait terminée, loin s’en faut : les véhicules circulent à contre-sens sur les voies !

On arrive quand même sans encombre à Podogoriça, petite capitale aux grands boulevards bordés d’arbres. Quelques immeubles très modernes contrastent avec d’autres plutôt datés.

                                                                                                             Promo chez le dermato...

Parmi les curiosités à ne pas manquer, la Cathédrale de la Résurrection de Jésus.

une église orthodoxe construite début 1993 et fin des travaux en 2013, qui abrite un immense lustre sous sa coupole : impressionnant par sa taille, les dorures de ses galeries et de sa sphère centrale. Les murs sont ornés de nombreuses icônes devant lesquelles les fidèles se recueillent très intensément en se signant : l’ambiance n’est pas au reportage photos…

Un décor impressionnant : wouah ! 

On ressort de la capitale par le pont du Millénium en direction du lac Skodarsko.

Photo avec les moucherons du pare-brise... 

Un bref arrêt sans ombre dans un mini port de pêche nous fait apprécier la chaleur ! Mieux vaut rouler, au moins on a de l’air…

On s’engage sur la toute petite route qui borde le lac : les multiples îlots rocheux qui ressortent de l’eau bleu turquoise rendent le paysage magnifique. Dommage pour le pilote que la route ne soit pas en sens unique !

C'est juste pour le p'tit gros ! 

Le bivouac sera le long de la jetée du petit port de Ckla car le camping annoncé n’en est en fait pas un : le propriétaire du bar-restaurant propose de camper dans l’allée de son jardin et de prendre une douche dans ses toilettes : tout est bon pour se faire quelques euros…

Pour quitter le coin, on pense emprunter une route neuve bien finie, marquage au sol, panneaux indicateurs et même une table pour le picnic mais à notre grande surprise, elle s’arrête au bout d’un kilomètre !!! On en croit pas nos yeux : comment peut-on aller jusqu’à ce stade de finition pour un kilomètre de route ? En fait, la frontière avec l'Albanie est au bout de cette route et les Albanais ne semblent pas être dans le timing !


Faites demi-tour dès que possible ! 

Direction la frontière albanaise : vous avez dit « frontière » ? C’est tout juste si le douanier nous a adressé un regard.

Des marchands "des 4 saisons" profitent de la file d'attente 

Nous voilà donc en Albanie et là l’ambiance est brutalement différente : des mendiants sur le bord de la route, des voitures sans plaque d’immatriculation, des charrettes tirées par des mulets, des mobylettes surchargées…

Rapidement à Skodër, on s’enquiert d’une carte sim et de leks, la carte bancaire n’étant pas le moyen de paiement préféré des commerçants albanais.

Compte tenu de la température (+ - 40 °) on ne s’attarde pas en ville : direction le Parc national de Thethit très prisé des touristes qui circulent dans les mini bus locaux et en 4x4.

A la sortie de la ville, des hôtels de luxe avec les voitures qui vont bien...


Le bivouac au col Qafa Buniz est des plus rafraichissant.

La route qui traverse le parc national est toute neuve mais déjà abîmée par les intempéries hivernales. Les montagnes majestueuses se succèdent.

Les magnifiques cascades très réputées de la rivière L i Shalës nous invitent à la baignade. C’est sans compter sur la température de l’eau : on a directement les chaussettes de glace ! Même Moky n’y reste pas longtemps surtout que le courant est très fort.

Les bergers connaissent le coin pour y venir se rafraichir et prendre l’eau de la source auprès de laquelle on s’est installé, d’où la séance photos avec les chèvres.

Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ? 

La piste très cool au début...

devient de plus en plus défoncée. Les 4x4 et autres mini bus pour touristes ont disparus. Et voilà que Guri, un albanais de 75 ans, fait du stop : on le prend à bord pour le conduire à Skodër, ce qui signifie 4 h de piste pourrie quasiment sans arrêt : surtout que le confort de transport à l’arrière du P’tit gros laisse à désirer…

Par le plus pur des hasards, on passe devant le « gomiste » qui avait réparé la gente du P’tit gros en 2019 : arrêt obligatoire ! Gégé en profite pour faire croiser les trains de pneus, séance photos pour se rappeler les bons souvenirs et en route pour un camping, un vrai cette fois…

Les gars à gauche.......................et les filles à droite 

Pas de chance, le camping indiqué n’est encore qu’un resto : on y dîne de carpes grillées et de salade arrosé d’un petit vin blanc local (bof). On bivouaque avec les chiens errants, les grenouilles et la chaleur (35 °), alors, quand le mezzin se met à chanter à 4 h 29, c’est la cerise sur le gâteau !!!!!!!!!!! Il y a des jours où on préfère rouler dès 6 h 30, à la fraîche…

Retour obligé mais toujours apprécié à Skodër, cette ville populaire où ça grouille de partout et où l'on peut observer les contrastes de la vie à deux voire trois vitesses...

 Mère Thérésa dans son village natal de Vau i Dejës et Mauricette !

Vers Pukë, le soleil nous oblige à picniquer sous un pont : Gérard en profite pour déposer la roue avant droit d'où des grincements se font entendre depuis la dernière piste sévère.

Rinçage de tapis interrompu par un serpent à la pêche ! Une parenthèse pour montrer combien le respect de l'environnement est une priorité pour les albanais ;-( : c'est un véritable fléau !

La belle route vers Fushë-Arrës nous permet d’admirer le très beau panorama sur le Mont Maja E Kunora E Dardhës.

A Imallë, Zefi et Lula nous invite très gentiment à boire un café. Les échanges sont difficiles car les albanais de cette génération ne parlent pas anglais mais on arrive quand même à passer un moment très agréable et même bien marrant.

La piste vers le lac Fierzës est assez défoncée et bien ravinée.

Une affiche alléchante pour touristes quasi absents                                                                             

Elle surplombe le lac et le barrage d’une hauteur impressionnante.

Pour clore la boucle autour du parc Thethit, on pousse jusqu’à Valbone : dernières photos des grandes montagnes où persiste encore un peu de neige.

Aucun respect du code de la route ces moumoutes !                                                                                

On ne s’attarde pas vu la renommée touristique du lieu et prenons la direction de Kukës où on fait quelques courses et où on déjeune au restaurant d'une soupe locale.

 Une petite ville très populaire et bien animée

La route « verte » est un vrai serpentin : ça ressemble à la Corse : une succession de virages sans fin sur plus de 200 km !

Vivement qu’on arrive chez nos amis Pachk et Gistë…

8
9
9
Publié le 22 juillet 2022

Après la route tortueuse et quelques courses à Rëshen, petite ville populaire, nous voilà de retour sur la piste. De toute façon, pour aller chez nos amis Pashk et Gisté, il n’y a pas d’autre voie. L’étonnement passé, les retrouvailles sont très chaleureuses.

Claudiana, la belle-fille, prépare un repas rien que pour nous car on suppose qu’ils ont déjà mangé : salade tomates-concombres-poivrons, frites, œufs durs, pain maison, féta, yogourt.

                          Le cuisto est très fier                                                     Une table albanaise typique 

L’orage gronde et pour une fois, il se met à pleuvoir assez fort.

 Juste avant l'orage...

Pashk et Gisté décident de tuer une chèvre en notre honneur. On tente de les en dissuader mais c’est peine perdue ! A contre-cœur, Gégé se sent obligé d’aller les aider… Le dépeçage et la préparation prendra une bonne partie de l’après-midi.

Pendant ce temps, je joue avec Marinella, la fille de Claudiana. Elle n’est pas trop impressionnée par Moky.

Marinella a adopté Moky ou inversement... 

La chèvre étant prête à mettre au four, je pars chercher la vache et les chèvres avec Gisté dans un champ voisin. Au retour, il faut traire la vache, ranger l’âne et les biquettes, nourrir les cochons…

Ouf ! On se met à table. Selon la tradition, il faut qu’elle soit pleine ! Celle-ci n’est pas très grande et les plats de chèvre (rôti des côtes et des pattes, deux assiettes d’abats) occupent l’espace pour qu’il reste juste assez de place pour les frites, les œufs durs, la pita au fromage, la salade de crudités, le yogourt, le pain et les boissons (bière et fanta). Les échanges sont facilités par le traducteur du téléphone et par toute la bonne volonté qu’on met à se comprendre. La fatigue de nos hôtes se fait sentir et on ne tarde pas à aller se coucher dans le camion garé juste devant la maison.

Le lendemain, les chiens se chargent de nous réveiller de très bonne heure. On est invité à aller un boire un café (toujours dans un dé à coudre). On offre quelques petits cadeaux et recevons un pot de miel, de la féta, de l’origan et des restes de chèvre. C’est déjà l’heure d’au-revoir très émouvants.

Le fait de côtoyer ces personnes très démunies, à nos yeux d’européens, nous questionne sur la manière dont on pourrait ou non les aider : argent ? biens matériels ? une chèvre ? On en conclut qu’on ne les connaît pas assez et qu’on se doit d’abord de les respecter dans leur façon d’être et de leur faire passer un bon moment quand on est ensemble.

Changement de décor : on se dirige vers le Parc de Lurë.

 Un échantillon de pistes

Une piste bien défoncée et ravinée.

Pas bon pour les pneus ! 

Elle devient même trialisante et nous secoue pendant des kilomètres ! Peu de photo, trop occupé à 10 km/h ...

On passe sous une énorme roche qui ressemble à celle qu’on appelle « la cathédrale » au Maroc.

Les abords du petit Liqeni i Madh est idéal pour le picnic.

On croise Tom, un VTTiste solitaire : il vient des Vosges et projette d’aller jusqu’en Grèce : bon courage !

Tom le vosgien 

Le Parc national de Lurë et le Mali i Dejës sont magnifiques.

Très verdoyants avec de multiples petites cascades.

Des bergeries très sommaires sont bien calées dans la montagne.

A l’heure du bivouac, un berger s’inquiète de ce qu’on cherche. Quand on lui dit qu’on veut bivouaquer, il nous invite à le suivre avec son troupeau.

Arrivés à la bergerie où l’attend son frère, il demande à Gérard de l’aider à parquer les chèvres dans un petit enclos.

 Gégé au taquet avec les mamelles !

La sortie ne se fait que par une toute petite issue pour qu’elles passent chacune leur tour à la traite. Arthuri sollicite encore Gérard pour traire les biquettes : ça demande une certaine habitude mais avec un peu de persévérence, le niveau de lait monte dans le seau ! Au bout d’environ heure, toutes les biquettes sont traites. Il faut de suite aller mettre le lait à chauffer à 65 ° en le remuant sans arrêt.

C’est encore Gérard qui est de service ! Arrivé à température, il faut le refroidir aussitôt dans une cuve d’eau glacée.

Ouf ! On va pouvoir aller dîner : ils nous offrent une sorte de féta (plus moelleuse que d’habitude) et une assiette de fromage blanc liquide avec du pain. On agrémente ce repas avec nos céréales qu’Arthuri et Kastiote apprécient. Les deux frères sont aussi curieux sur nous que nous sur eux. On apprend de nombreux mots albanais, Arthuri note pas mal de mots français et on se marre comme si on se connaissait depuis toujours : encore une superbe rencontre ! L’heure tourne et les bergers se lèvent à 6 h alors on va se coucher, le camion garé le long de la bergerie. Le lendemain, je leur fais un café soluble évidemment moins bon que leur café à la turque. Les bêtes et le lait pour la fabrication du fromage les attendent : et oui, il y en a qui bossent, même en Albanie ! ;-) Il faut donc se quitter. Les accolades et les poignées de main traduisent la sincérité avec laquelle ces gens nous ont accueillis : c’est encore très touchant.

 Un bon gros toutou de berger

C’est par une piste tout aussi défoncée que la veille qu’on reprend notre trace. D’ailleurs, par endroits, il n’y a plus de piste mais un éboulis de cailloux ! (5 km/h) Heureusement que le panorama sur les Alpes albanaises compense.

En quittant le petit camping de Peshkopi, on prend un couple d’Albanais, Ylli et Nurié, en stop, croyant qu’ils rentrent chez eux. En fait, ils veulent qu’on les emmène sur la tombe d’un de leur fils puis faire un petit coucou à une copine. Bon, on ne s’est pas bien compris au départ et résultat, ils nous font faire une boucle sur une piste bien défoncée et très très étroite par endroit !

Au final, on n'y aurait pas mis la main ! 

Une fois à la maison, on sera récompensés par une bonne collation. Ils ne veulent plus nous laisser partir !

Le bivouaque n’étant pas possible dans leur jardin, on repart dormir à 5 km de la frontière de la Macédoine, en face Radovesh. Le lendemain, les travaux récents et la construction d’un petit canal le long de la route-piste vers Librach-Cerenec puis Bize-Zebzun ont un peu modifié le tracé. On hésite alors qu’un petit camion s’engage avant nous : s’il passe, notre p’tit gros passera !

Les albanais enterrent leurs morts à côté de chez eux                                                                            

On poursuit sur cette piste qui longe le parc national Shebenik-Jabllanice jusqu’à ce qu’une grosse remorque arrêtée en occupe toute la largeur : son tracteur arrive sans tarder et nous dégage la piste.

En partie en sous-bois, la piste en terre est très agréable et le paysage montagneux très joli, d’autant que certains paysans prennent le soin de disposer le foin fauché en dessins géométriques : original et harmonieux.

Un artiste en herbes ! 

Moins bucolique mais historique, on arrive dans une région où les vestiges de l’ère communiste sont très nombreux : grands bâtiments délabrés et petits « champignons » en béton rappellent de façon très prégnante cette période que certains albanais semblent regretter, disant qu’à l’époque, ils avaient tous du travail et donc de quoi vivre. Ils ne disent pas grand’chose sur leur manque de liberté pour s’exprimer…

Le moteur de notre p’tit gros donnant quelques signes de ratatouillage, nous prenons la direction d’Ivéco à Tirana. Heureusement quelques kilomètres de route et une potion magique mélangée à un litre d'essence suffiront à régler le problème (sans doute une saleté dans le gicleur ou un gasoil d’une qualité douteuse…)

Etant sur place, on en profite pour visiter la ville en camion. A 10 h le matin, la circulation est dense mais pas stressante. Tirana se la joue « à l’européenne » avec de nombreux immeubles modernes finis ou en construction, ses hôtels de luxe et tous ces jeunes en trottinettes électriques.

Tirana l'européenne avec ses feux en sapin de Noël 

Bon, on ne traîne pas dans la capitale : direction Elbasan avec un arrêt resto. Il faut savoir que dans certains restos albanais, quand on commande du poulet, il faut être patient. En effet, quand on attend environ une heure, c’est que le poulet va arriver en entier ! Bien que « local », celui-là ne nous laissera pas un souvenir culinaire innoubliable, il avait dû un peu trop se dépenser dans le jardin à moins que le cuisto ne l’ait confondu avec une poule…

Quelques photos à Elbasan, beaucoup plus petite et calme en ce milieu d’après-midi.

Si, si, on commence à recycler en Albanie 
 Un moyen gros bien rayé pour une fois : bravo !
 Des modèles d'architecture albanaise très colorés

La chaleur nous incite à chercher le bivouac de bonne heure : peine perdue vu la configuration de la belle route toute neuve qui serpente de plus en plus haut vers le lac I Banles.


Ce ne sera que tard qu’on trouvera enfin le site idéal avec une vue splendide sur le lac : un beau bivouac ça se mérite !

 Vue de bivouac 4 étoiles

On redescend de la montagne vers Korcë, ville moyenne très animée, où je photographie la basilique décorée pour un mariage.

Originalité et modernité à Korcë 

C’est ensuite la traversée de la grande plaine cultivée vers Ersekë. On frôle encore la frontière avec la Macédoine mais décidons de rester encore en Albanie vers le centre puis l’ouest, en contournant le parc national Bredhit të Hotovës-Dangëli.

Après une route « à trous », nous voilà à Leskovik où deux charmantes femmes nous accueillent dans leur resto. Oui, on va souvent au resto mais comme c’est le même prix que de faire les courses (2 460 leks soit 21 € tout compris pour 2) et qu’en plus ça permet de rencontrer des gens très sympas, pourquoi se priver !

Diana et belle-maman Pasho : un super temps d'échange 

La route vers Permët nous fait découvrir qu’en Albanie aussi on cultive la vigne : les Bordelais n’ont qu’à bien se tenir ! (bon, ils ont une « petite » marge d’avance…).

La rivière Vjosë nous invite à la baignade bien rafraichissante.

A Permët, on fait une visite éclair de la petite ville avant de repartir dormir en surplomb de la rivière.

                                                                                     Enfin une femme à l'honneur, ça se remarque !

Malgré quelques réticences à faire les touristes, on décide d’aller visiter la ville historique de Gjirokaster mais avant, on commence par l’ascension du Mont Lunshërisë qui offre une vue splendide sur la chaîne des monts Gjërë et la plaine de Gjirokaster.


Autant la route pour monter est toute neuve, autant la piste pour redescendre est pourrie !

Au passage certaines roches érodées méritent quelques photos. Quelques détails nous font penser que la Grèce n’est pas loin…

De bonne heure pour éviter la chaleur, on part visiter la citadelle. Après avoir difficilement trouvé l’entrée (on ne peut jamais faire comme tout le monde…), on entame la visite par le grand corridor de l’édifice. Il abrite une collection de canons et de pièces d’artillerie de différentes époques. Les espaces extérieurs offrent une vue complète sur la ville et ses environs. La restauration en cours du monument n'est pas prêt d'être terminée.

Un petit tour dans le quartier du bazar et nous voilà repartis vers Tepelenë puis vers Bérat, la « ville aux mille fenêtres ». La piste vers Bérat est aussi pourrie qu’en 2019 ! Et en plus, il faut attention de ne pas écraser les tortues…

C’est dans cette montagne que vivaient des albanais très sympas rencontrés en 2019. Ils sont désormais en Allemagne mais on fait une visite de courtoisie aux voisins. Parmi eux, Figërete et Xhevit sont occupés à faire sécher le ou la tahana. D’après ce qu’on a compris, il s’agit d’une sorte de pâte ou semoule préparée et séchée en été pour les réserves de l’hiver.

On passe Bérat sans s’arrêter (dommage pour ceux qui n’ont pas vue les photos de 2019…) et, par contre, et malgré une forte odeur de pétrole, on s’attarde dans l’ancienne zone de forage de Kuçovë où Gérard fait de nombreuses photos de cet ancien site industriel.

Le pétrole est présent partout : comment font les habitants ? 

Retour à Elbasan où deux campings sont mentionnés : le premier est un bout de terrain vague derrière une station-service juste à côté du périph… et le deuxième à environ 10 km n’existe carrément pas ! Tant pis, on va imaginer la piscine…

Re-retour à Elbasan pour visiter la vieille ville : on va battre des records en rapidité de visite car, comme le camping, il ne reste que quelques morceaux de remparts et une belle porte !

Dernière étape avant de passer la frontière de la Macédoine du Nord (à 13 km), cette fois le vrai camping d’Udénisht, à côté de Pogradec, au bord du lac d’Ohrid, nous permet de préparer cette nouvelle page de blog.

10


Quelques dernières courses pour dépenser nos derniers leks et on quitte l’Albanie mais pas encore le Lac d’Ohrid que la frontière sépare en deux. Le poste frontière franchi en 5 mn, on longe le lac pendant quelques kilomètres avant de grimper dans le Parc national Galicica. L’unique point de vue offre un superbe panorama à la fois sur le lac d’Ohrid et sur le lac Prespa.

De retour dans la vallée, le paysage n’est composé que de vergers de pommiers, quelques oliviers et un peu de vigne. Les petites villes et villages n’ont rien de très typiques et à l’inverse des albanais, les macédoniens sont parfaitement indifférents. La configuration du terrain, sans aucun chemin entre les champs, ne facilite pas la recherche des bivouacs.

Un petit coup de mou ou de chaud sans doute nous incite à prolonger le picnic en bivouac aux abords du lac Mavrovo.

A vrai dire, plus qu’un coup de chaud, c’est plutôt le covid qui nous a rattrapé ! Rien de grave heureusement mais un bon coup « derrière les oreilles » quand même. Et quand on est confiné dans le camion avec la chaleur, les insectes divers et variés et le reste… le voyage a tout de suite moins d’attrait…

Ca coïncide également avec un parcours moins intéressant parce que moins dépaysant.

Les premières perceptions de la Macédoine sont plutôt médiocres : c’est sale !

Partout où on pose le regard, il y a des déchets, même dans le Parc national de Galitchitsa. Le seul intérêt du parc est la magnifique vue qu’il offre sur les deux lacs : Ohrid et Prespa.

L’ambiance des villes est très marquée par la religion musulmane : les mosquées rutilantes sont innombrables et en grande majorité, les femmes sont voilées.

Retrouver les noms des lieux où on est passé n’est pas facile : ils sont en cyrillique (même sur la tablette…). On a traversé plein nord la région sud-ouest en empruntant l’autoroute et bivouaquer au Lac Mavrosko, et traverser également plein nord la région de Polog.

Rien ne nous retenant davantage, et vu la taille de la Macédoine (150 km du nord au sud), nous voilà rendu à la frontière avec le Kosovo. Première déconvenue : on doit s’acquitter d’une assurance obligatoire dont le coût dépend de la taille du véhicule. Pour le P’tit gros ce sera 77 € pour 15 jours ! Même avec l’avantage de l’euro, ça fait cher quand même, surtout qu’on n’a pas l’intention de rester 15 jours !

Côté déchets, le Kosovo bat les records ! Les entrées de pistes sont quasiment toutes des décharges qu’on n’ose plus qualifier de sauvages tellement il y en a !

Autre phénomène : des drapeaux albanais absolument partout : sur les ¾ des maisons, dans les cimetières, sur les bâtiments publics, dans les toutes les voitures de convoi de mariés !

On savait que la population kosovare était constituée à 94 % d’albanais mais on voit nettement qu’ils sont vraiment en mal d’identité ! Encore plus qu’en Albanie, ils « se la pètent » avec leur attitude de machos et leurs belles bagnoles qu’ils vont user à force de les astiquer !

Ce n’est pas le détour par la capitale, Pristina, qui va redorer l’image du pays : les boulevards sont très ordinaires et sales, la circulation beaucoup trop dense et la chaleur étouffante !

Le Kosovo étant encore plus petit que sa voisine (112 km du nord au sud), on en a encore plus vite fait la traversée. Décidément, on n’accroche pas alors autant commencer à se diriger vers l’ouest. On traverse la frontière du côté de Dragaljice.

Nous voilà en Serbie à Ribarice où on est surpris par le fleurissement de certaines maisons.

Celle-ci brigue le 1er prix ! 

On poursuit vers le nord et faisons du « lèche-vitrine » à Novi Pazar, petite ville grouillante qui ressemble à un grand bazar (sans jeu de mot !).

Dessus...............................................................................................dessous... 
Les mariages sont aussi l'occasion de la démesure ! 

La route grimpe ensuite vers la station de ski Kapaonik : des immeubles en construction et d’immenses chalets luxueux déparent avec le reste…

On longe le lac de Rasina puis la rivière Morava et continuons à tracer vers l’est du pays. Une pause pour les courses au Lidl de Krusevac et on repart le long du lac Bobahcko.

 Une très belle tortue qui pèse son poids

La piste qu’on emprunte vers l'ouest d’abord très agréable en sou-bois, devient très ravinée : une partie de trial un peu longue sur la fin, surtout qu’on a l’impression d’être seuls au monde…

Le déblocage de la carte sim nécessitant de connaître le serbe, on a recours au service d’une gentille boulangère de Paracin pour nous dépanner.

La recherche du bivouac étant une fois encore délicate, on est autorisés par la mère supérieure du monastère de Cbojhobo à stationner le camion à proximité de l’entrée. Malgré notre installation et notre coucher des plus silencieux, un chien du voisinage ne cesse d’aboyer, au point qu’au bout d’une bonne heure, on voit apparaître dans le noir des silhouettes de religieuses, telles des fantômes, venir tenter de le calmer ! Allez, assez fichu le bazar dans le couvent, malgré la nuit, on lève le camp !

Prélavage avant la tempête 

Les pistes pour traverser la chaîne de montagne Pliztansko et contourner les monts Gledick sont également agréables. De retour dans la vallée, on est dans un immense verger de pruniers, pommiers et de vignes.

Alors qu’on fait le plein à Cacak, une tempête tropicale s’abat sur la ville : on a l’impression d’être dans les rouleaux du lavage !!! L’orage se déchaîne de façon très violente : du jamais vu pour nous ! La reprise de la route nécessite encore plus d’attention que d’habitude.

Malgré qu’on soit dimanche, nous abordons une zone un peu plus touristique le long de la rivière Npyra et ses nombreux méandres.

La route passe sous des tunnels « bruts de fonderie » dans lesquels on s’engage en serrant les fesses pour que notre p’tit gros n’y laisse pas sa peau !

Nous faisons les touristes dans la grotte Pod Pecinom

Ouf ! après de nombreuses déconvenues pour trouver un camping, nous voilà au-dessus d’Uzice au camping à la ferme de Tatinac où nous rédigeons avec beaucoup de difficultés la 9ème page du blog !


A bientôt vers l'ouest !

11

Et oui nous voilà de retour au pays après 123 jours de voyage. La dernière étape n’est assurément pas la plus intéressante mais allons quand même jusqu’au bout de notre récit.

Notre traversée de la Macédoine vite expédiée, celle du Kosovo l’a été encore davantage. On ne fait que de la route et rien ne nous accroche. Le Covid y est sûrement pour beaucoup.

La pause au camping d’Uzice est indispensable. A la tête de Gégé devant le petit déjeuner serbe, on peut avoir un doute sur son rétablissement.

Pourtant le « burger à l’œuf », le yoghourt liquide et la tisane d’ortie et de sarriette sont des plus tonifiants !

Afin de ne pas manquer de lieux touristiques serbes (qui ne sont pas légion…), nous reprenons la route vers le lac Perucac dans le parc Tara.

La différence de niveau est criante ici aussi ( - 17m) 

On trace vers l’ouest et la frontière bosniaque par une belle route longeant les méandres de la rivière Drina, frontière naturelle entre la Serbie et la Bosnie.

                                                                                       Oups ! Le courant est plus fort que prévu!

Les stigmates de la guerre sont encore plus présents dans cette région. Il est très fréquent de voir une maison neuve construite juste à côté d’une autre détruite par une bombe.

 Hier.................aujourd'hui.................

Ca nous interroge sur l’état d’esprit des bosniaques qui vivent constamment et, a priori, volontairement dans le souvenir de la guerre depuis 1995.

Notre passage au mémorial de Potocari, à côté de Srébrénica, nous permet de réaliser ce qu’est le génocide de 33 000 personnes dont 8 372 hommes et enfants, presque exclusivement musulmans, massacrés par l’armée républicaine serbe à Srébrénica.

Cette page d’histoire, encore relativement proche, mérite, à nos yeux, d’être partagée.

Un espoir avec cette fontaine symbolisant la jeunesse unie autour du monde 

Plus anecdotique, pour les connaisseurs, voilà deux modèles de Lada 4 portes dont l'un tout neuf avec son heureux propriétaire.

La région nord de la Croatie a conservé quelques belles maisons de bois typiques.

A Letovanic, on profite de la sérénité de la Kupa pour une bonne baignade et un cours de relaxation aquatique pour Moky.

Derniers kilomètres croates pour retrouver la trace du road-book de la Slovénie.

Un clin d'oeil aux amateurs de camions de pompiers 

Nous voilà de nouveau sur de belles pistes forestières très roulantes

où l’on fait deux rencontres inattendues : un renard a priori pas pressé et tout un groupe d’attelages en ballade du dimanche.

La boucle est bouclée : nous re-voilà sur notre trace de l’aller.

La traversée du nord de l’Italie se partage entre autoroutes et petites routes, presque aussi rapidement qu’en Macédoine et Kosovo…

C’est au col de Larche qu’on franchit la frontière française, arrivés à la maison nous aurons réalisé une boucle de 11000 km.

Un bon bivouac tranquille et frais nous accueille à « Maison Méane » pour rédiger cette dernière page de blog.

En conclusion, ce voyage nous a permis de mieux appréhender la vie dans les Balkans, notamment au Monténégro et en Albanie.

Oubliés la chaleur, les déchets et autres inconvénients de la vie sauvage ! On veut ne retenir que les bons côtés de ce périple et tout particulièrement les retrouvailles émouvantes et les très belles nouvelles rencontres. On s’étonne à chaque fois de l’émotion sincère exprimée par des accolades appuyées, des poignées de main franches et énergiques et des larmes à peine dissimulées alors qu’on n’a vécu qu’un court moment ensemble.

Plus que les visites de sites incontournables, voilà ce qu’on recherche dans nos voyages et celui-ci ne nous a pas déçu, au contraire !

 Notre P'tit gros est fier de cette dédicace à tous nos amis des Balkans