c 23 Novembre 2017 - 30 Novembre 2017
Je pense que la réponse est non.
S'il fallait argumenter, je dirais déjà qu'à l'époque où je suis parti à Hawaï (et donc l'époque de l'année que vous pouvez voir sur les photos), ils sont en début d'hiver. Quelques 25 degrés de moyenne, pour un hiver, ça reste correct.
Ensuite, je remercierais le temps qui passe, puisqu'il m'offre ainsi une chronologie et donc un moment par lequel commencer, car il me paraît difficile, en après-coup, de savoir exactement par où commencer, tant cette semaine de découvertes de l'île me fera oublier les quelques semaines que j'ai pu parfois subir à Auckland.
Commençons par le début ! Après avoir récupérer la voiture de location, nous prenons la direction de nos auberges de jeunesse respectives, à deux pas de la plage principale d'Honolulu, Waikiki Beach ! Au passage, cette première mission me tend les nerfs à un certain point, mais j'essaye de ne pas oublier que je ne suis pas seul pour ce voyage, et que ce facteur non-solitude, mis en parallèle avec ma façon d'être pas toujours facile à vivre, pourrons vite peser sur ma partenaire de voyage, il s'agira pour moi de faire donc attention... mais la conclusion reste la même, peu importe les problèmes que l'on rencontrera, "on est quand même à Hawaï".
A Waikiki, nous prenons le temps d'une baignade, pour le coup bien méritée, non loin de Duke Kahanamoku, dieu vivant ici puisqu'il est considéré comme le papa du surf à travers le monde (il aurait d'ailleurs pu être élu président de l'univers au regard de son CV : champion olympique de natation à plusieurs reprises, médaillé en waterpolo à 42 ans, a fait découvrir le surf en Amérique, en Australie, acteur dans plusieurs films etc.).
A propos de baignade et d'homme ayant accompli un peu moins de chose que Duke, la plupart des gens qui sont partis en vacances avec moi le savent, la frilosité peut parfois être un problème de taille pour moi. Et bien figurez vous, ceux là et les autres, que je ne me laisserai pas prier pour aller me baigner dans cette eau vraiment magnifique et chauuuuude ! Je pourrai donc dire à partir de ce moment que se baigner dans l'océan en hiver n'est pas un problème pour moi !
Je chausse mes lunettes de plongée en espérant apercevoir quelques poissons, bien que dans cette eau, il ne faille pas nécessairement en avoir car on peut voir ses pieds même lorsque le niveau de l'eau se lie à la taille voire au nombril.
Au bout de quelques minutes d'observation rapide d'une faune aquatique bien peu nombreuse mais présente, je demande à Maeva si l'on peut, à peine reposés, directement aller à Hanauma Bay, une plage du sud est célèbre pour être un spot de snorkeling exceptionnel duquel il est parfois même possible d'apercevoir des tortues. En réalité, ma demande ressemble plus à celle d'un enfant de 4 ans qui aimerait avoir un nouveau jouet qu'à une demande raisonnée d'un adulte de 26 ans, mais le résultat est le même (et surtout le bon, puisque nous partons dans la foulée direction Hanauma Bay). Outre la beauté de la crique (visible en photo n°4), je ne regretterai pas une seconde d'avoir agi en suivant mon envie de venir, et de payer 40 dollar d'entrée + location du matériel de snorkeling. Je me souviens avoir fait ça en Espagne et c'était déjà magnifique, mais quel plaisir de faire ça ici ! Ce sont des dizaines, des centaines que dis-je un cap, c'est une péninsule de poissons que l'on découvre nager dans ces eaux si claires. Captivé par le spectacle, j'irai presque jusqu'à me faire piéger en partant trop loin et en ayant du mal à revenir près du bord, même à l'aide des palmes.
Passé l'émerveillement du début, nous nous mettons en quête du Graal, une ou plusieurs tortue(s) ! Après plusieurs minutes de recherche, nous tombons nez à nez avec l'un de ces reptiles, en train de se nourrir de corail. Quel spectacle ! Je paparazze l'animal pendant presque 10 minutes sans m'arrêter, vraiment j'adore ce qu'il m'est offert de regarder.
Je m'endors déjà avec des souvenirs pleins les yeux, et je pense déjà au lendemain où nous irons, avec Maeva et Nicolas, fraîchement rencontré à l'auberge, prendre une leçon de surf sur la plage de Waikiki. Incontournable chose à faire mais surtout vraiment impatient de découvrir cette activité.
La journée suivante commence donc par une initiation au surf sur la plage de Waikiki, activité number one des touristes pour des raisons évidentes, ça reste en effet un de mes meilleurs souvenirs, concurrencé de près par la tortue. Surfer sur une tortue aurait été l'alternative qui m'aurait permis d'économiser un meilleur souvenir mais à la limite deux c'est mieux que zéro. Encore qu'ici à Hawaï, les meilleurs souvenirs semblent pouvoir se compter par dizaines !
Nous rencontrons donc Tito, notre professeur du jour, un américain de 67 ans (oui, 67 ans, toujours dans l'eau à surfer, et selon ses mots "always the best" ! Vraiment impressionnant) incroyable. Il m'interpelle rapidement en me parlant du PSG et l'heure de surf est lancée. On ne pouvait pas rêver mieux comme professeur, tant sur le plan de la sympathie que sur la façon d'enseigner. Et nous prendrons chacun à notre tour une vague(lette) assez rapidement. Par prendre une vague j'entends se lever sur la planche sur un remous pas plus haut qu'une assiette, mais je vous garantie que les sensations de glisse sont déjà là et carrément agréables !
L'heure passe à une vitesse folle et nous sommes invités à revenir plus tard pour profiter d'une deuxième heure mais en autonomie cette fois. Effectivement, je pensais qu'on pourrait enchaîner l'heure gratuite dans la foulée, mais l'intégralité de mon corps réclame autre chose, du repos et une bière (Une prise de bière plus qu'une mise en bière vous l'aurez compris).
Lors de cette seconde heure en autonomie, je commence avec mes camarades à l'endroit que Tito nous aura fait découvrir pendant la première leçon. La platitude de l'eau m'amène à tester l'endroit où tous les surfeurs s'entassent en attendant la vague. Mais ils ont raison, la mer s'agite un peu plus ici et la scène est juste incroyable. Quand je regarde à l'arrière je vois des dizaines de surfeurs(ses) et un couché de soleil tandis que l'avant me propose à voir la plage de Waikiki et les hôtels mythiques qui ornent le rivage.
J'arrive péniblement à prendre deux trois vagues mais l'affluence ici ne facilite pas les choses. Et j'en viens quand même rapidement à comprendre que les excuses ça va 5 minutes, car oui je vois, au moment ou je me relève sur ma planche après une de mes nombreuses chutes, glisser sur une vague une fille de 12-13 qui semble tellement à l'aise sur l'eau qu'elle m'a filé des complexes à vie !
De toute façon l'heure est finie, je rentre au poste pour rendre le matériel.
Le jour suivant la première leçon de surf, nous allons visiter une partie du site historique de Pearl Harbor, à savoir le mémorial de l'USS Arizona, bateau coulé durant l'attaque des japonais. Après une première fausse route dû au GPS qui nous aura amené à l'entrée de la base militaire de Pearl Harbor (mauvaise idée), et qui nous aura valu une petite augmentation des pulsations cardiaques - Comme chacun d'entre nous il m'est arrivé en France de me faire contrôler, sans avoir pourtant rien à me reprocher, et de voir ma pression interne monter. Cette montée de pression prend en effet une autre dimension quand le gendarme est remplacé par trois militaires américains, et quand le rond point du Leclerc est remplacé par la base militaire de Pearl Harbor... Bref, merci GPS, et je pense d'ailleurs que ces militaires ont dû en faire flipper des tas de gens à ce sujet...
Le mémorial donc consiste en une petite plateforme posée au dessus du bateau qui gît au fond de l'eau mais dont on voit encore qui dépassent de l'eau le haut des cheminées ou je ne sais quoi. Petit point écologie, on aperçoit encore à la surface des plaques d'huiles qui s'échappent du bateau (depuis 1941? Apparemment oui !). Nous visitons ensuite l'USS Missouri, bateau qui a survécu à l'attaque nippone ! Je reste pas incroyablement fan de ce genre de visites mais quand même intéressant de découvrir la façon dont les soldats ont vécu les soldats sur le bateau, et surtout content d'en savoir un peu plus sur l'attaque en elle-même !
Un peu plus tard dans le séjour, nous continuons notre périple des incontournables de l'île d'Hawaï et faisons donc escale par les Manoa Falls (des chutes d'eau, malheureusement peu actives à ce moment de l'année), et le Diamond Head, randonnée qui donne accès à un des plus beaux points de vue que j'ai pu découvrir tout au long de mon voyage, et à fortiori de ma vie.
Après avoir profité pendant quelques jours d'Honolulu, de Waikiki, des plages, du surf, des couchers de soleil, et même d'une parade suite à Thanksgiving, parade pour le coup vraiment à l'américaine, durant laquelle des écoles défilent présentant leurs fanfares et leurs gymnastes, nous prenons la direction du nord shore de l'île pour découvrir la suite de l'île d'Oahu. En chemin, perdu en plein milieu de l'île, nous faisons escale à Dole, connue pour être la plus grande plantation d'ananas du monde ! J'ai du pu répondre à une question que je m'étais jamais vraiment posé, à savoir "comment poussent les ananas?". Réponse d'ailleurs assez étonnante puisque les ananas sortent à moitié de terre, mais sont surtout une fleur qui pousse et se transforme en ananas (à ce que j'ai compris). Intéressant et la dégustation me confirme que l'ananas est le fruit que je préfère, si seulement il ne laissait pas des milliards de fils dans les dents !
Une fois arrivé dans le North Shore, c'est la déception sur plusieurs points (pour ne pas dire tous)... Le mauvais temps (vents violents et temps gris), empêche la compétition de surf que nous étions venu voir d'avoir lieu et nous empêche même de refaire un peu de snorkeling à turtle bay (l'appellation de l'endroit donnait pourtant sacrément envie).
Nous profiterons donc de l'hôtel (5 étoiles celui là, pour changer un peu), durant les deux derniers jours. Ah si, dernier fait notable, l'avant dernière nuit à Hawaï, je me réveille avec un mélange de douleur intense et d'engourdissement localisé dans le pouce gauche.
Après avoir fait un tour sur le lieu de pèlerinage des hypocondriaques qu'est Internet, je décide d'aller à l’hôpital le plus proche car je crains pour mon pouce (blagues mises à part, j'ai l'intégralité des symptômes d'une infection du fait du non-traitement d'une petite coupure à la con). Le médecin me confirmera ce diagnostique ,en me précisant que j'ai bien fait de me déplacer tout de suite sous peine d'opération... Il me mettra par la suite sous antibiotiques pendant une semaine.
Et d'un coup je me sens effrayé par autre chose que la perte d'un pouce, à savoir la perte d'un bras... La panique m'aura en effet fait oublié qu'on est aux États Unis et que c'est surement le pire endroit pour être malade en temps normal, mais alors être hospitalisé, en urgence, à 4h du matin... Bref, mon pouce va bien et je n'ai toujours pas reçu la note à ce jour. Je remercie malgré tout le facteur qui a fait que j'ai cliqué sur "protection totale" lors de la réservation de mon voyage. Je dis bien le facteur car en temps normal, j'aurais pu ne pas choisir d'assurance 99 fois sur 100 en me disant que rien ne m'arriverait. Cette fois ci je l'ai fait, et j'attends malgré tout la fin de la procédure car ça risque encore d'être compliqué tout ça. Mais...
mon
pouce
va
bien !
Merci Hawaï, merci Tito, merci Duke pour cette semaine, c'était juste incroyable, je peux partir tranquille !
Et merci Maeva pour m’avoir accompagné 😀