Pour occuper notre avant dernière journée, nous avons décidé de faire un tour des deux temples qui sont proche de Kuta. Pas sûr que le jour soit propice après une nuit de pluie ininterrompue qui n'a pas l'air de vouloir cesser avec le lever du jour mais tant pis, nous avons réservé ferme hier !
Direction le nord pour commencer par la visite du Tanah Lot, l'un des sept temples majeurs de Bali. Construit sur un rocher isolé à l'initiative d'un moine au 9eme siècle, c'est un lieu de pèlerinage important et l'abondance des échoppes de souvenirs et des stands de boissons en atteste bien qu'à cette heure matinale beaucoup soient encore clos. C'est l'occasion de voir le site au calme, et sans être sollicités tous les 2 mètres.. Malheureusement, la marée haute nous empêche de faire le tour à pied sec et nous devons nous contenter de le regarder de loin. La fameuse source d'eau douce qui surgit dans une chapelle n'est pas accessible et nous restons à l'écart de celle du Luar Saci, le serpent sacré, où l'on peut obtenir d'un prêtre la bénédiction du reptile...
Au nord du sanctuaire principal, le Pura Batu Bolong, le "temple du rocher percé", est aussi joli à voir.
On reprend la route vers le sud, au delà de l'aéroport, dans une circulation toujours très dense et qui laisse peu de place aux occasions de s'arrêter visiter ces ateliers de sculptures sur pierre ou sur bois qui nous plaisent pourtant bien.. mais comment faire rentrer un Ganesha de 1m de haut et 1 tonne dans nos sac à dos..?
Après une bonne heure de route, nous voilà déjà arrivés à notre deuxième étape, le Temple de Uluwatu. Aussi très touristique, il faut là revêtir le sarong pour faire la visite. Un sentier longe une falaise. En contrebas, d'énormes vagues viennent se briser sur la plage. L'a-pic de 70m est impressionnant mais il faut aussi se méfier des singes très joueurs, dont la spécialité est le vol de lunettes. Un gardien armé d'un lance-pierre nous enjoint de planquer les nôtres, car une fois dans les mains des macaques, on peut leur dire adieu ...
Le temple est comme toujours réservé aux fidèles et à la prière mais la vue est saisissante et le sentier se prolonge assez loin pour une balade d'une trentaine de minutes avant de revenir au parking.
Il n'y a pas beaucoup d'autre attractions dans ce coin surtout avec un temps aussi incertain même si le soleil pointe enfin son nez depuis une heure. Nous décidons d'aller voir la plage de Jimbaran, juste au sud de l'aéroport où nous devrions trouver à manger..
Hélas, si le soleil est bien là, l'eau est bleue, le sable est fin et les avions s'envolent, cette plage est un gigantesque amas de plastique. D'après le chauffeur, c'est la faute de la pluie qui a tout fait descendre brutalement sur la grève... C'est pathétique... Plus loin, quelques Indonésiens s'affaire à trier ces déchets des bois flottés et des algues pour remplir d'immenses sacs qu'ils iront sans doute revendre pour quelques roupies.
Pas très envie de déjeuner au milieu de cette décharge. Et le soleil brûlant sur le sol humide fait remonter une moiteur terrible. Nous quittons la plage pour aller manger plus loin et faisons confiance au conducteur pour nous trouver un endroit... Malheureusement, il n'a pas trop saisi nos préférences et nous dépose au pays des tirelires. Un restaurant de plein air où le jardin et les pavillons qui l'occupent sont pleins de porcelets rebondis et souriants..
Une fois nos "mi goreng" avalées, il ne nous reste plus qu'à rentrer à l'hôtel pour passer un moment à la piscine. Sur le chemin, contre toute attente l'excellente visibilité nous permet de voir le Gunung Agung et son panache de fumée blanche ainsi que quelques autres sommets plus placides. Roland parvient même à faire une photo !
La fin d'après midi approche et nous décidons d'aller faire une ballade sur la plage en attendant un possible coucher de soleil. Ici aussi pas moyen de faire un pas sans marcher sur des emballages de plastique, pailles, cuillères, bouteilles... Et quand il faut traverser à gué un torrent aux eaux douteuses qui descend directement de la ville à la plage, charriant dieu sait quoi, nous renonçons et rebroussons chemin.
Les bars de plages sont bondés et les hauts parleurs diffusent de la musique à fond pour accompagner les touristes dans l'attente du coucher de soleil. Je ne peux m'empêcher de trouver un côté veillée mortuaire à cette foule assise devant un océan de plastique en train de mourir.. les gens ont l'air plus optimistes que moi..
Attablés sur une terrasse pour un petit cocktail de fruits, nous somme quand même bluffés par les couleurs que prend soudainement le ciel gris pour devenir orange puis rose en l'espace de quelques minutes.
Avant dîner, nouvelle séance de foot-massage. Une heure ! Une détente totale ou presque selon la pression exercée par le masseur sur nos orteils ou nos mollets mais quel bien.
Il reste un peu d'énergie pour un dîner aux accents Thaïs mais pas suffisamment pour trainer prendre un verre.