Contentons nous cette année de moyenne montagne... Pourquoi pas les Vosges ? En mode léger toujours...
Juillet 2025
20 jours
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Temps moins caniculaire, mais nuageuxet lourd


Moins chaud... ?? En arrivant à la gare, après le trajet à pied, la sueur me sort par tous les pores.

Trois changements pour ce voyage en train : Nevers - Dijon - Besançon. Ce n'est qu'à Besançon que le temps de correspondance est un peu long, c'était un peu fait exprès, pour profiter d'une promotion SNCF, et faire une petite pause.

J'ai eu froid dans le train à cause de la clim. La campagne a bien changé en peu de temps, les céréales ont blondi, et partout l'herbe est sèche.

Et en particulier à Besançon, dans le jardin public que je traverse à la sortie de la gare, au dessus de fortifications. Il s'y élève quelques statues un imposant monument aux morts des guerres d'Indochine et d'Algérie.

Et je descends vers la ville de pierre, que j'ai trouvé froide à mon dernier voyage. Aujourd'hui ce n'est pas le terme (il fait très lourd), il règne une certaine animation néanmoins l'impression de sévérité persiste.


Le gros chêne est selon toute vraisemblance un chêne chevelu.

Je prends un plat ou jour dans une brasserie, cela ne me laisse pas beaucoup de temps pour flâner.

Il fait moins froid dans le train pour Belfort. Un "Mobigo", TER local.

Une gare de brique construite en 1933


Je tourne le dos au centre ville pour me rendre à mon hébergement, foyer de jeunes travailleurs qui fait aussi auberge de jeunesse. Chambre 9m2 tout à fait typique de ce que j'ai pu fréquenter dans ma jeunesse, au milieu d'une cité. Pas pittoresque mais j'apprécie qu'on trouve encore ce type de logement. Et l'accueil est très aimable.

J'irai quand même faire un petit tour dans le centre ville, sans vraiment chercher à visiter. Rues piétonnes commercantes et belles maisons, la pompeuse place de la République d'où on entrevoit une partie plus ancienne de la ville. Je n'ai pas vu le lion. La rivière s'appelle la Savoureuse.


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Publié le 5 juillet 2025

Beau temps, quelques nuages

Petit déjeuner sommaire à 6h30, complété avec un œuf dur et un yaourt. Un parcours en bus très réussi jusqu'à Giromagny: attente d'une minute pour le premier, et d'une seconde pour le deuxième. En route vers les monts boisés des Vosges!

Giromagny, une petite ville encore franc-comtoise, fort calme ce matin. Les nombreuses fontaines dispensent de l'eau "non potable" ou "non contrôlée".

Petites rues de village, des prés bien secs, on arrive à un autre village, Lepuix, où il n'y a plus de commerces.


L'itinéraire suis la Savoureuse, la rivière qui arrose Belfort, ici c'est encore un torrent étroit peu abondant en ce moment. Une route emprunte également cette vallée, mais on ne l'entend pas trop. C'est un parcours très agréable, surtout quand on est à l'ombre car le soleil chauffe déjà. Insensiblement, ça monte.

Juste avant de croiser la route au "rocher du cerf" m'attend le premier raidillon de la journée, sur des marches de pierre.

Suit une piste puis un chemin parallèle à la route, et à la Savoureuse encore qui devient sauvage, premières chutes d'eau et petits bassins où on pourrait se laisser tenter par une baignade. s'il n'était encore un peu tôt.

Encore quelques passages à découvert, près de prairies où fleurit la sanguisorbe.

On rejoint la route pour la quitter aussitôt avant un pont, et cette fois c'est une belle grimpette bien rocheuse (granit), le "sentier des cascades" . Sur la Savoureuse toujours.

La première est le "saut de la truite", j'y croise un couple de promeneurs avec un chien. Un peu avant un coureur m'avait doublé et sur le reste du trajet je rencontrerai une dizaine de promeneurs.

La montée se poursuit en forêt sur les pierres. En plus des sapins hêtres et épicéas on observe quelques très gros douglas. Et les premières myrtilles !

La deuxième cascade est celle du Rummel.

Maintenant le sentier grimpe, fort toujours, en direction d'un petit étang, pas entièrement naturel puisqu'il est barré par une petite digue de pierre. "

 Un peu avant, une "place de charbonniers"

Mais il est bien sauvage cet étang, et l'endroit est enchanteur, malheureusement la rive est au soleil, mais de l'autre côté je remarque une table de bois sous les hêtres et je vais m'y installer quelques instants.

Le plus dur de la montée est passé. Le chemin forestier à flanc de pente est presque plat, ce qui gêne c'est le bruit des motos sur la route.

Elles ne s'entendront plus après un virage où je prends un sentier qui n'est pas indiqué partout comme tracé du GR, il s'avère non balisé, avec beaucoup d'arbres en travers (pas mal de mortalité), mais je ne regrette pas, il est bien calme, c'est d'ailleurs une "réserve biologique intégrale", c'est à dire qu'on y coupe pas d'arbres, et qu'on n'y entre pas pour laisser la faune tranquille.

Je me décide trop tard à m'arrêter pour manger, dans une zone où une coupe a été faite, et près d'un chemin assez fréquenté, promeneurs, Vttistes, et même deux randonneuses parlant une langue germanique ... à qui je n'adresserai pas la parole, sidérée parce qu'elles me passent devant en m'ignorant totalement.

Et puis juste au-dessus, c'est la fin de la forêt, les chaumes d'altitude et le retour de la civilisation avec la route, les parkings, les chalets et restaurants, les touristes de la sphère du Ballon d'Alsace dont on reconnaît tout de suite le sommet grâce à la Vierge qui le surmonte.

Bon, on va quand même profiter de la civilisation et prendre un café, au café "des démineurs" à côté d'un monument assez horrible qui leur fait hommage, les autres monuments sont à la gloire des pionniers du tour de France, le premier est passé là, autour de 1905. De nombreux cyclistes suivent leur exemple, d'ailleurs, il n'y a pas que les motos.

Je continue à me rallonger notablement par rapport au projet initial, près de 17km au lieu de 12: je prends la piste qui passe par les deux sommets, côtoyant des prés fleuris de gentiane jaune.

Le premier sommet est à 1238m. Il porte une statue de Jeanne d'Arc et est un bon promontoire au dessus de la haute vallée de la Moselle.

Entre les deux sommets, un sentier panoramique longe des précipices. La pente est très raide en effet de l'autre côté. L'occasion de pratiquer le parapente. Des sportifs sont là qui ont porté leurs engins mais petit problème, il n'y a pas de vent.

De près on constate que la Vierge au sommet du Ballon (1245m) n'est pas si grande que ça.

Et voici encore une table d'orientation quelque peu démoralisante. J'aurais pourtant bien aimé voir le Mont Blanc et la Jungfrau.

Ne soyons pas trop difficiles car sur les Vosges les vues sont magnifiques.

Dans la vallée en contrebas côté Est se trouve le lac d'Asfeld et le village de Sewen.

De là je suis encore loin d'être arrivée, je dois reprendre le GR5 en arrière, s'il n'y avait pas la route et les motos ce serait un très beau parcours. Traversée de prairies et de hêtraies, jolies vues de toutes parts, en particulier sur la face "raide" du Ballon. Un sentier passe un peu en dessous, vu d'ici ça ne me tente plus.

Autre petite surprise au passage : une borne frontière, un F d'un côté, un D de l'autre.

Ce ne sera pas si simple de le trouver ce chalet du CAF (Club Alpin) seul endroit où j'ai trouvé un hébergement. Il faudra quitter les rectangles rouges du GR pour des triangles puis des croix, et dans l'herbe des pistes de ski on se perd. Car malheureusement c'est un "domaine skiable", avec téléskis et canons à neige. Heureusement du refuge on ne voit pas tout ça.

Il n'est pas gardé, j'ai payé par internet et j'ai un code pour la boîte à clé, ouf ça fonctionne. Ça ne sent pas trop le renfermé, la cuisine est équipée, la douche est chaude et les canapés sont confortables.

Je mange des tomates cerise et les raviolis au fromage achetés hier soir.

Un léger bruit... un vol à travers la pièce... Une chauve-souris, peut-être deux... Assez grandes. Étaient elles accrochées au plafond ? J'ouvre en grand la fenêtre du dortoir. J'espère qu'elles sont sorties.

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Publié le 6 juillet 2025

Très beau temps

À 4h et demie du matin il fait déjà un peu jour, je me réveille et peine à me rendormir. J'aurais mieux fait de me lever car finalement en me levant à 6h j'arrive pas à partir avant 7h30, le temps de tout ranger et de fermer la porte avec bien du mal.. Et après quelques pas, je m'aperçois qu'il manque le bouchon à la pointe d'un de mes bâtons... Perdue le deuxième jour déjà ? Rien dans l'herbe, Il me faudra rouvrir et le trouver coincé dans la grille paillasson, ouf! Je range les deux bouchons en lieu sûr, d'ailleurs il y aura des passages rocheux et les pointes seront utiles.

Même chemin que la veille dans l'autre sens. En haut de la piste paissent des vaches noires et blanches mais je passe sur le côté.

Entrée dans la forêt, passage sur l'étroit sentier en corniche avec vue sur la face raide du Ballon , passage au col (borne frontière et refuge) et au moment de remonter de l'autre côté que vois je sur la pente dans l'ombre ? Un chamois, un vrai. Il se laisse observer, juste un peu, et même prendre en photo mais de bien trop loin. Derrière moi arrive un marcheur qui me dit qu'il y en a toujours plein par là. En tout cas ça fait plaisir.

Je discute un peu avec ce monsieur, qui connaît bien le coin. Et il m'apprend que le chemin à flanc de pente "Tour du Ballon d'Alsace" est très accidenté... Mais seulement après le mont Rundkopf où je vais, avant il est très bien, et beaucoup mieux que le GR5 qui descend très raide du Ballon.

Alors je redescends pour prendre le dit chemin. Il commence par une brève descente, puis un petit passage rocheux avec main courante, mais en effet après il est parfait. Toujours sous couvert, peu de dénivelé. Rares vues sur les pentes voisines.

Je suis étonnée de rejoindre déjà le GR. Je le perds un peu dans la montée au Rundkopf, une croupe à moitié boisée.

Je retrouve vite le GR. Il va suivre de plus ou moins près la ligne de crête, descendre, remonter plusieurs fois, sans trop de dénivelé toutefois, par des sentiers au début très pierreux, pas de tout confort. On est en montagne !

Hêtres,sapins, épicéas, érables, et des rochers granitiques. Quand une ouverture permet de voir le paysage on apprécie bien de trouver aussi une table de pique-nique.

Toute la première partie du chemin est en dessous de la crête, la vue porte donc toujours du côté sud, au delà des monts la plaine, et plus loin d'autres monts, le Jura ?

Les cols se succèdent. Col de Morteville. Col des Charbonniers, sous les arbres toujours. Les randonneurs sont beaucoup plus nombreux qu'hier, des randonneurs du GR5, des Belges, des Français, des jeunes et des plus vieux, c'est assez varié. Et ils sont plusieurs aussi sur l'HexaTreck, qui vont traverser depuis le nord est des Vosges, toutes les montagnes francaises, jusqu'à Hendaye à Hendaye.

Quelques vues au passage, une fontaine dans un tronc ("source du hêtre"), un abri au toit pittoresque, et quelques vues dégagées.

Jusqu'à l'approche du col des Perches toute une partie du chemin va être beaucoup plus facile, sentier lisse, et même une piste. Et toujours dans la hêtraie. Mais à l'approche de ce col un étroit sentier descend raide, avec des rochers, et même des mains courantes. On commence à apercevoir le lac des Perches en contrebas, de couleur verte.

Il est tout juste midi quand une table de pique-nique très bien située m'incite à la pause. Pain de seigle quelques tomates cerises et vache qui rit, je n'ai plus que ça. Vue plongeante sur le lac visiblement très fréquenté.

Et ça redescend de plus en plus raide vers le col.. d'où on ne voit plus rien. Par contre un peu plus loin on peut enfin voir l'autre côté de la montagne.

De longues portions de sentiers agréables à flanc de pente, dans la hêtraie et les fougères, parfois bordés d'anciens murets, sont entrecoupées de passages un peu plus accidentés, en descente, ou bien en montée au sommet du Mittelrainkopf où on suit un alignement de bornes, l'ancienne frontière ?

Au dessus des cimes on reconnaît le ballon de Guebwiller, ou Grand Ballon, à son dôme blanc au sommet.

Je croise encore quelques randonneurs. Ils vont tous camper au lac du Perche, ça va être encombré là bas. Encore un couple sympathique, Marie et Clément, partis pour traverser la France en diagonale.

J'ai hâte d'arriver à la ferme auberge de Bolacker où j'espère me restaurer un peu. On sort de la forêt et on traverse de grandes étendues de prés. Il fait chaud.


C'est une vraie ferme. Cinq chiens se précipitent vers moi et l'accueil est assez rustre. Je teste une spécialité locale, le fromage blanc au schnaps, c'est bon, mais peut-être pas trop indiqué pour marcher. Je garde la moitié de la tarte. Et le thé, servi dans une petite tasse d'eau tiède, n'aura aucun effet revigorant.

Je repars donc avec d'autant moins d'énergie que ça monte et qu'il fait chaud. Pourtant le paysage est très beau.


Montons, il n'y en a plus pour longtemps. Des pentes rousses couvertes d'arbres épars, des tas de pierre étranges. Vue sur le Grand Ballon (ou Ballon de Guebwiller) avec son observatoire au sommet, le plus haut du massif.

Après ce tas de pierre, il n'y aura plus qu'à descendre, la petite maison blanche devant pourrait être mon refuge... Mais en bas du chemin à gauche, ce toit rouge, c'est quoi alors ? Eh bien c'est le refuge du ski club de Mulhouse où j'ai réservé. À la terrasse est assis un couple d'un certain âge, ce sont les gardiens, et pour l'instant il n'y a personne d'autre, et ce refuge, avec son balcon ombragé et de belles vues de toutes parts est bien accueillant, comme les gardiens ( pour deux semaines), Gigi et JP.

JP me propose même le repas, quelle aubaine ! Ce sera une excellente soupe aux champignons et une saucisse de Montbéliard avec crudités diverses, il ne me fera payer le tout que 8€, avec la tisane pour terminer.

Ombre au tableau,: mauvaise connexion, je ne pourrai pas rédiger le blog.

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Publié le 6 juillet 2025

Couvert, venteux le soir

Réveil vers 5h45. À l'est une ligne rouge entre les nuages .. le ciel restera couvert .

JP a fait chauffer l'eau, une grande théière de thé accompagne mon pain de seigle+ vache qui rit, avec une petite tasse de flocons d'avoine, je ne devrais pas être affamée ce matin.

Départ un peu avant 7h et demie. Au niveau du deuxième refuge (Waldmatt) je croise un groupe de trois personnes. Si tôt ? Le premier a une lampe frontale sur la tête... "Avez-vous marché de nuit ?" Bien vu, c'est le cas. Ils sont en train de faire le tour de la vallée, une marche de 91km. C'était pour ça qu'il y avait des banderoles jaunes au bord du chemin hier. Le départ était à 10h hier et ont encore 16km pour revenir au point de départ (Urbes dans la vallée de la Thur). Bref durant tout le début de descente je ne cesserai de me mettre de côté pour faire place à ces marcheurs fatigués mais courageux. C'est la queue du cortège, donc les plus méritants !

Ça se termine avec deux gars qui ramassent les banderoles. Je croiserai encore quelques promeneurs, une jeune fille qui va à Hendaye, HexaTrek encore, un gars qui s'appelle Patrick et traverse les Vosges, et une jeune belge qui va à Nice, par le GR5.

Le trajet est agréable par des sentiers ou pistes très confortables, boisé toujours, quelques vues sur le Grand Ballon ou la plaine d'Alsace.

Au col du Hunsrück 748m passe la route et des cyclistes du dimanche. Il se trouve là une ferme auberge (la fourmi) plus auberge que ferme, où on me sert un café et un pichet d'eau que je bois en entier. De là part un sentier étroit avec un passage en corniche qui serait délicat s'il n'était aussi bien protégé.


Et puis le chemin redevient facile, en pente douce, sentiers et pistes alternent.

Le carrefour avec le gros chêne s'appelle carrefour du Roi de Rome, avant c'était carrefour Napoléon parce que celui-ci serait passé par là.

Les clochers de la cathédrale de Thann apparaissent.

Une ville fréquentée par les touristes mais peu de commerces sont ouverts. Je trouve une boulangerie et une supérette dont je tairai l'enseigne mais je n'ai pas le choix.

Je prends le temps d'aller voir l'intérieur de la cathédrale.

Des visiteurs examinent les piliers. Je repasse derrière eux. Des petits signes mystérieux y sont gravés.

Il se met à pleuvioter, je mangerai bien à l'abri. Une passante m'a dit qu'aucun restaurant était ouvert... Eh bien si, un kébab. Au moins là on sait ce qu'on va manger, c'est nourrissant, avec de la verdure, et à un prix raisonnable. Relativement à tout ce que j'ai mangé ça ne me pèsera pas trop trop dans la montée, un bon 800m de dénivelé quand même.

La sortie de la ville est jolie, par des quartiers anciens.

Premières étape le château d'Engelbourg qui protégeait la vallée au moyen âge, puis fut détruit par Louis XIV, il en est resté une ruine spectaculaire avec cet "œil" qui est une rondelle de l'ancien donjon.

Au début de la montée il fait un peu lourd. Les boisements de douglas ne procurent pas beaucoup de fraîcheur, ni les boisements récemment éclaircis.

Le col du Grumbach n'est encore qu'à 540m mais ensuite avec plus d'altitude l'environnement s'améliore. Et il fait beaucoup plus frais, car le vent s'est levé, au point d'être parfois un peu effrayant.


On voit ici la vallée de la Thur avec Thann, et le sommet du Rosskopf.

Au carrefour dit "le camp Turenne" (encore un personnage passé par là), une jeune femme est assise sur les marches du monument commémorant la guerre de 14-18. C'est une locale qui apprécie d'avoir la montagne à côté pour les ballades.

Elle me dit que je suis tout près. Le vent qui souffle m'effraie.

Vue sur la plaine d'Alsace

C'est le jour des jeunes filles seules, en voilà une dernière bien sympathique qui a traversé les Vosges, ce soir il lui tarde d'arriver. Elle a des tatouages et des faux ongles multicolores, cela me réjouit que celà n'empêche pas d'arpenter les montagnes.

Sortie dans les chaumes, et dans le vent. Un chalet... C'est, déjà !mon refuge. Je vais voir la vue de l'autre côté, on ne sait pas quel temps il fera demain.

Ce faisant je suis passée devant un grand campement de scouts, les toiles de tentes claquent au vent.

Ce refuge aussi est gardé par un couple de retraités qui sont aussi très gentils. La dame m'octroie une chambre particulière avec deux lits. En dehors de moi et des scouts dehors il y a deux gars allemands, bien tatoués aussi, et une Allemande renvoyée camper dehors car elle est avec son chien et les animaux ne sont pas admis car ils laissent des poils sur les couvertures dit la dame. Elle reviendra quand même discuter avec ses compatriotes.

J'ai 1,50€ de boisson comprise dans le prix, alors je complète pour avoir une bière à 3€.

Il n'y a toujours pas de réseau mais... une connexion Wi-Fi, youpi!

Je me fais des pâtes avec des courgettes.

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Brouillard pluie et vent

Je ne suis pas la première levée. Dans la cuisine un Allemand cherche désespérément du thé. Du café il y en a sous toutes les formes, mais de thé point. Mes sachets sont comptés, je lui en donne un quand même, m'imaginant dans la même situation...

Départ 7h30... Dans le brouillard.

J'ai bien fait de prendre la photo hier... Aujourd'hui que du blanc..

Très vite j'arrive à la ferme auberge du Molkenrain, fermée aujourd'hui. C'est bien une ferme, je passe sous des fils électriques en vue d'une vache qui semble m'attendre. Du coup je vérifie : ce n'est pas par là.


Une piste, puis un sentier. La vue se dégage un peu. On passe devant un petit refuge (fermé).


Le col Silberloch était sur la ligne de front, et il y a été construit un mémorial de la guerre de 14 18 qui s'appelle "Vieil Armand" ou "Hartsmannwillerkopf. Le musée, encore fermé, pourrait être intéressant. Une troupe de soldats en habits de campagne stationne devant. Après avoir vu l' immense mausolée et un cimetière, je me perds un peu.


Le GR. suit ensuite la route, plus ou moins en contrebas, au milieu d'une forte pente. Une forêt un peu claire, sentier pas toujours aisé, avec un passage vraiment mauvais, éboulement à un passage de ruisseau, où je me casse même la figure, sans dommage à part salir le pantalon. Au bout, traversée de la route, avec une vue qui se dégage.


De là un sentier monte à la ruine d'un château, Freundstein . 924m.


Dans la descente je vois bouger devant quelque chose de bleu bouge ... c'est le premier randonneur de la journée. Il a trouvé hier un hébergement dans la vallée et vise aujourd'hui le Rostock. Il s'appelle Gael, ce n'est pas lui qui me l'a dit, mais les "hexatrekkeurs" avec qui je parlerai plus loin, un jeune couple fort sympathique.

Au col Amic on n'est plus qu'à 828m.. Ce col a le nom d'un militaire qui y a sa tombe.


Eh bien c'est seulement là que ça va monter pour de bon vers le Grand Ballon. En forêt surtout, passage découvert au Firsttaker, petite chapelle sur la hauteur.

On ressort de la forêt au niveau de la ferme auberge du Ballon, fermée. Des vaches de race vosgienne y paissent

La plus belle partie de l'ascension sera dans la hêtraie... Et bientôt dans les nuages.

Ce qui est curieux, c'est que sur presque 2km le chemin est plat. Ce n'est que tout à la fin qu'il monte en lacets, bref une ascension qui se fait "comme rien". Mais à la sortie de la forêt ce n'est pas encore le sommet, mais le col du Grand Ballon, 1341m. Purée de pois. Je passe à côté d'un resto fermé qui a un nom bien choisi pour aujourd'hui "la vue des Alpes". Mais un peu plus loin dans la brume il me semble distinguer quelque chose qui ressemble à un amas de motos... C'est bon signe, approchons nous... Oui c'est un espèce de snack + magasin de produits de l'apiculture.

Ils ont raison d'ouvrir, c'est plein. Beaucoup d'Allemands, la serveuse parle dans leur langue. Je prends une galette au Munster (et au miel) pour faire local c'était pas une bonne idée, sans doute sortie du congel. Appréciable de se restaurer au chaud dans tous les cas.



Il va falloir de l'énergie pour monter sur le plus haut sommet des Vosges. Ce n'est déjà pas motivant dans le brouillard mais en plus il souffle un vent terrible, il faut s'accrocher pour ne pas tomber.


La descente est un peu raide et tout aussi ventée mais on y observe de jolies fleurs, lis martagon, arnica.


Au col du Haag se trouve une ferme auberge, je vais y entrer pour un café, histoire de se réchauffer.

UnÀ la sortie, un drame survient, je perds la pince pour attacher mon tapis de sol - cape. Et quand j'essaie de l'attacher avec une bande de plastique elle s'envole. Je suis au désespoir mais après un bon moment je finis par la retrouver en bas du chemin.

C'est une bonne piste qui descend dans la forêt... Mais il se met à pleuvoir à verse et je n'ose plus mettre la cape. Mais le problème principal ça sera les pieds qui mouillés seront tout écorchés.

Dommage la fin du trajet sera jolie, un sentier qui suit la route vers la station du Markstein. Les monts et vallées se dégagent.

Arrivée au Markstein, je ne reste pas dans la statue, tant mieux, doit trouver mon refuge, suit un sentier dans les bois, passerai deux refuges fermés avant de trouver le bon, beaucoup plus loin que le croyait,

De très beaux paysages au niveau de la ferme auberge du Treh. Le refuge est encore en dessous. Mais ouf! C'est là

Bon accueil, chaussures à la chaufferie, polenta aux tomates cerises et yaourt à la banane.

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Nuageux, averses

Pas moyen de se dépêcher, réveil 6h15, départ 7h45. Temps nuageux, un peu brumeux, pas chaud. Des voiles nuageux parsèment les pentes boisées. je monte par la route puis un chemin d'exploitation entre des prés. Les vaches sont à la traite.

Le GR est rejoint après la traversée d'une route. Il suit une crête herbeuse et venteuse, avec vue sur les vallées voisines et des sommets cachés hier.

C'est beau mais il fait trop froid, je me réjouis d'entrer dans une forêt, enfin plutôt un boisement de jeunes arbres, qui abritent malgré tout. Je trouve là un randonneur, un Français, en train d'enlever son pull, il dit qu'il va bivouaquer et il a eu froid. Après je verrai un Allemand qui parcourt sur le GR5 jusqu'à Genève et qui va faire 40km aujourd'hui pour aller à l'hôtel à Thann.

Déjà une pause, le petit refuge de Hannenbrunn est ouvert. Il est très ancien, agréablement aménagé, la gardienne est souriante, et il y a du réseau, je peux envoyer mes photos.

Deux randonneuses prennent leur petit déjeuner, elles sont venues pour deux jours... ceux où le temps est le plus mauvais !

Pour l'instant aujourd'hui c'est plutôt bien, une petite fraîcheur, bon temps pour la marche. Et même, un petit rayon de soleil, un peu fugitif il faut dire.

Sortie des bois et nouvelle crête herbeuse. Toujours du vent, de belles vues. Montée assez forte vers le dernier sommet d'où je prends un raccourci non balisé.

C'est un étroit sentier enherbé qui longe une clôture, en forte descente, rejoint une piste, puis une route forestière (empierrée) qui est le GR. En montée serait pénible mais en descente ça va bien.

Oui mais voilà que le ciel devient sombre... Premières gouttes fines, peut-être que sous couvert la pluie ne se sentira pas ?

Voeu pieux...ça se met à pleuvoir de plus en plus fort, surtout dans les passages sur la route à découvert. Ça ne va peut-être pas durer ? Je m'assieds sous un gros sapin où c'est bien sec.

Je repars quand il pleut un peu moins. D'étroits sentiers descendent en lacets la pente raide. J'admire une sculpture d'art bûcheron représentant une schlitte. Le clocher de Mittlach apparaît et le ciel s'éclaircit. J'ai quand même eu le temps de me mouiller.

C'est un bien petit village, pas de commerces sauf un restaurant. Et c'est le principal, j'apprécie un bon abri pour manger et pour sécher un peu.

Je choisis un gratin de spaetzle avec une salade verte.

En plus comme il y a du réseau je comble mes retards d'écriture et repars presque à 16h. Il n'y a plus que 4km. Même en montant en 2h ça doit se faire....


... Sauf que ce n'est pas du tout ce que j'imaginais. Le chemin s'appelle "chemin de la Wormsa". Petite rivière... Oui mais pas tranquille du tout. C'est un torrent qui dévale une forte pente, et le sentier est très rocheux et la vallée de plus en plus encaissée

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En haut plusieurs passerelles passent le torrent, qui coule en cascades.

Après un replat en forêt voici le premier lac, Fischboedle. Un endroit très calme. Seul un pêcheur fréquente ces lieux.

Je ne suis pas au bout de mes peines, pour rejoindre le deuxième lac la pente est très raide, en plus les faux chemins où je m'engage par erreur qui sont encore pires. Encore une cascade.

Le refuge est au fond au bord du lac. Sur le chemin qui y mène je croise une jeune néerlandaise qui loge au refuge, il y a du monde, super.

Il y a même beaucoup de monde, quatre amis des gardiens Michel et Geneviève, et une pensionnaire dans mes âges, Lucette, qui habite à Cornimont dans les Vosges et qui randonne seule. Le courant passe tout de suite entre nous.

Nous sommes invitées à aller boire un verre de crémant pour fêter l'anniversaire de Geneviève.

Je me fais encore de la polenta, n'ayant pas gardé le paquet de pâtes achetées à Thann. Il y aura du dessert, une part de gâteau d'anniversaire, une Forêt Noire!

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Publié le 10 juillet 2025

Première levée, tous les autres occupants sont encore au lit. Je parviens à mettre en route le gaz pour mon thé. Départ matinal enfin réussi 6h40. Reflets et ombres sur le lac.

À la digue commence une petite grimpette matinale comme je les aime, à l'ombre et sous les rochers.

Bon je suis quand même contente d'arriver en haut! C'est ici le Chaume de Schiessenroth, avec sa ferme auberge, ses vaches, et le jeune fermier qui va les chercher pour la traite le nez dans son téléphone portable.

Le chemin monte dans la direction du Honeck. En hauteur j'aperçois une bâtisse, est ce le sommet ? Je ne sais, et j'en doute.

Au premier col, un panneau indiquant que le sentier vers le Honeck est difficile me confirme dans la résolution de suivre les conseils que Lucette m'a donnés hier, et de ne pas grimper là haut.

Je vais donc suivre une variante qui prend la montagne à flanc. C'était une très bonne idée car là je rencontre plein de chamois pas farouches du tout.

Au deuxième col on retrouve les rectangles rouges du GR5

Celui ci suit la crête puis descend vers le col de la Schlucht, avec encore des chamois, et un petit passage en forêt pour changer.

Un petit intermède dans la civilisation. Je prends un café et envoie mes photos à l'auberge de la Schlucht.

Après le col le GR suit la crête, qui fut la frontière franco-allemande. Un chemin de pierres granitiques.

En arrivant à découvert le ciel s'est bien ennuagé.

Je dépasse le croisement où on peut descendre vers le refuge du Schupferen où j'avais envisagé éventuellement de faire étape... Ce n'est pas que je sois en super forme, les orteils me font toujours mal entre autres, mais je préfère aller aujourd'hui à l'auberge où je mangerai bien.

De nouveau un chemin pierreux dans l'ascension du Tanet (1292m). Là haut de jeunes garçons grimpent sur les rochers.

On suit toujours le précipice. Quelque part un parapentiste y a fait son dernier vol, au dessus du Lac Noir.

L'autre versant est en pente très douce, c'est même un plateau couvert de chaumes, pâturages d'altitude plus ou moins tourbeux qu'on appelle ici "gazons". Gazon du Faîte, puis gazon du Faing (qui signifie tourbière, cf "fagnes").

L'altitude reste élevée. 1301m à cette table d'orientation, on voit effectivement le grand ballon mais la photo est mauvaise.

Quelques rochers granitiques. L'un s'appelle Tauben... Rocher du Pigeon ou quelque chose comme ça, photogénique mais occupé par une famille en train de pique-niquer.

La fréquentation s'intensifie ici. Et pour le pique nique c'est pas facile car des clôtures bordent le chemin. Je m'arrête en bordure de pins mugo. C'est un peu venté.

Les nuages ont envahi le versant ouest, et se lèvent difficilement. Il ne fait pas chaud, je garderai la veste tout du long.

Pause au "col du calvaire" où j'arrive directement, je me suis trompée et j'ai raté le sentier vers le Lac Blanc que du coup, hélas, je n'ai pas vu.

Je me sens un peu fatiguée, encore 6km, à la sortie du col une belle piste sans dénivelée, si c'est comme ça jusqu'au bout tout ira bien. C'est très calme, on ne peut pas aller en sous bois pour ne pas déranger la faune.

Ici la guerre a fait des ravages. Monuments et cimetière évoquent les massacres.

Hélas ce n'est pas du tout comme ça jusqu'au bout, il va falloir monter raide à la "tête des Faux" et le chemin n'est pas du gâteau.

Il est jonché de vestiges de la guerre, morceaux de ferraille et trous d'obus (ou tranchées?)

En haut, point de hêtres ("faux"), et le boisement d'épicéas est plutôt moche. Toujours de la ferraille et des casemates, allemandes maintenant.

Après avoir redescendu et vu quand même deux trois hêtres rabougris il faut remonter encore un peu sur un autre sommet où s'élève la "roche du corbeau" qui a servi de poste d'observation aux Allemands.

Une descente bien raide suit. Autre vestige, l'arrivée d'un téléphérique pour transporter le matériel.

Je descends un petit bout avec un visiteur qui a laissé sa femme en bas, il me parle de l'intéressant mémorial du Linge, témoignage des batailles qui ont eu lieu ici, dommage que ce n'était pas sur ma route.

En bas c'est l'étang du Devin, en fait une tourbière en formation.

Et maintenant mon but, l'auberge gîte d'étape de l'étang du Devin, est tout près, ouf! Accueil sympathique par l'enthousiaste patron Thierry. Dortoir avec un autre randonneur GR5 intégral, Guillaume. Repas parmi des retraités majoritairement belges en séjour hôtelier+ balades.

8

Beau temps, quelques nuages

Heureusement que j'ai une courte étape car le petit déjeuner n'est qu'à 8h. De plus il faut prendre le temps de le déguster car c'est un petit déjeuner comme il faut : müesli, fromage blanc, salade de fruits, jus de fruits, lard, fromage, confitures maison... Ça met de bonne humeur.

Je ne pars pas tout de suite car j'ai beaucoup de retard dans mes écritures. Le problème c'est qu'il n'y a sur la terrasse aucune place à l'ombre, excepté sur une pierre dans un petit coin. Pendant que j'écris les retraités préparent leur excursion journalière.

Mise en route vers 10h, premier arrêt juste à côté, un ancien cimetière allemand très romantique. Les corps ont été déplacés, dommage pour eux.

Le début de la descente est bien agréable, sur une piste forestière entre de grands arbres.

Après c'est moins bien, un étroit sentier plein de pierres et de racines dans une végétation pas bien haute, donc au soleil. Il fait chaud et je suis trop couverte.

Le clocher du village du Bonhomme apparaît.

En bas il fait toujours chaud. La fin de la descente est en pente sur du goudron, mes blessures aux orteils me font souffrir.

C'est un village tout en longueur, traversé par une route très passante, reliant en gros Nancy et Lunéville à l'Alsace. Le col du Bonhomme est un peu au dessus à l'ouest.

J'arrive à une extrémité du village, le GR continue vers le nord, mais comme j'ai encore un peu espoir de trouver des commerces je dois suivre cette rue principale sur 700m, passant devant l'église et mairie. Pas d'épicerie, mais une boulangerie et un café restaurant qui s'appelle "la schlitte" sur la terrasse duquel je vais passer un bon moment. Une situation qui serait agréable sans le bruit des poids lourds qui passent en dessous. Craignant qu'il n'y ait plus de réseau plus loin, je termine la rédaction de la journée de la veille.


Et puis, à une heure passée, je retraverse le village dans l'autre sens, un sens plus favorable pour les photos.

Peu après l'église, je tourne sur une route goudronnée pour quelque 200m et croise là un randonneur, un jeune sans doute belge qui marche de Schirmeck à Thann. Et puis je m'engage dans un charmant chemin bordé d'arbres, frênes et érables, qui est vraisemblablement la voie ancienne menant au col des Bagenelles. J'y trouve assez rapidement un banc, sous un érable, un endroit très agréable pour mon frugal déjeuner. Un peu tardif, mais le p'tit déj m'avait bien nourrie. Évidemment il y a du réseau, j'aurais pu monter ici plus tôt.

L'environnement est très différent sur ce versant, il est plus campagnard, plus bucolique, l'herbe y est encore verte, la vue porte sur des jolies vallées plutôt verdoyantes. La route du col fait des lacets d'un côté ou de l'autre. Pour les cyclistes, pente à 6%.

Dans cette ascension finalement assez brève il ne fait plus chaud comme ce matin, d'abord c'est souvent ombragé, et puis il souffle un vent frais.

Je suis donc tout étonnée d'être déjà arrivée. D'un parking immense où stationnent quelques voitures on a vue au nord sur la vallée dénommée "Val d'Argent".

Légèrement en contrebas on aperçoit une ferme auberge, et un peu en dessus il doit y avoir aussi un refuge.

Le mien est un peu plus loin vers l'est. Il faut d'abord monter sur une route, puis sur des pistes forestières dans la pessière. On voit très peu de sapins maintenant.

La particularité de cette forêt c'est que le sol est partout couvert de (grande) luzule. Les hampes roses des digitales ajoutent une touche de couleur.

Ça et là, quelques voitures stationnées, quelques Vttistes, quelques promeneurs, et puis, arrivant à bon pas, une randonneuse. Elle est allemande de Heidelberg, s'appelle Julia et parle bien français. Elle suit le GR5 et espère arriver jusqu'aux Alpes. Son sac n'est pas très gros, elle a une tente de 500g et pas de gros duvet. Par contre elle transporte de la nourriture car elle ne mange pas de glucides. Pas facile en voyage, surtout en Alsace ...

Un peu plus loin, encore quelques souvenirs de l'armée allemande, dirait on.

"Landsturm inf. bataillon Friedberg "

Je vais finalement arriver à mon refuge, refuge Haycot sur un versant en vue de la ville de Sainte Marie aux Mines, en bas... Mais... c'est désert...tous les volets sont fermés, les peintures défraîchies l'herbe pousse sous les portes... Et là je me rappelle la réflexion de Thierry, le patron de l'auberge d'hier, comme quoi ce refuge était fermé. J'étais sûre de moi puisque j'avais la réservation, j' aurais quand même du me méfier...

Mais alors quel est le refuge où j'ai réservé ? Eh bien c'est celui des Bagenelles, 3km en arrière, j'ai cafouillé entre les Amis de la Nature de Sainte Marie aux Mines, et le Club Vosgien de la même ville. Il me faut plusieurs coup de fil pour comprendre, et l'aide d'un couple d'autochtones qui passe justement devant. J'évalue toutes les possibilités, il y a bien le refuge du Brezouard à moins d'un km, ce n'est qu'un abri et je n'ai pas de duvet ni réchaud. Il y aurait un gîte équestre plus loin à Aubure mais je n'arrive pas à le joindre. Bref, retour en arrière après avoir contacté la gardienne, Isabelle. Je descends très vite et met trois quarts d'heure.

Le refuge est confortable, la salle en bas n'est pas très fréquentable car un appareil émet de la musique à forte intensité, mais j'ai une chambre à deux lits très jolie, avec belle vue. Belle vue aussi de la terrasse avec une bière, industrielle, mais locale quand même !

Je me fais de la polenta tandis qu'un autre randonneur a mis au four un gratin qui sent fortement le Munster.

Une petite journée 




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