Très beau , gel le matin
Au camping il ne gelait pas, j'ai eu bien chaud la nuit avec toutes mes épaisseurs, et le matin,pas froid, sauf aux mains en démontant la tente (trempée de rosée). Hier soir j'ai pu constater que seul un mobil-home du camping était occupé. J'ai peur qu'en sortant son locataire ferme le camping et que je sois prisonnière. Aussi je guette s'il se lève tôt.. eh oui, ses fenêtres sont déjà allumées quand je me réveille, à 6h45, du coup je me lève. Et quand il part je lui cours après pour vérifier que je pourrai toujours sortir... Mais oui la barrière pour les voitures est fermée mais en vélo on peut toujours passer sur le côté.
Oui mais voilà, je suis partie en laissant la casserole d'eau bouillante devant la tente, et évidemment je la renverse en entrant ! L'eau passe sous le tapis de sol et sur mon matelas et mon duvet. Ça me permet de constater quand même que le tapis de sol est assez étanche, l'eau ne passe pas au travers. Et ce que je vais constater également, et qui est beaucoup moins drôle, c'est que la fuite d'eau c'est du toit qu'elle vient. Rien qu'avec la rosée ça goutte.
En tout cas il faut faire chauffer l'eau à nouveau, j'en ai encore heureusement mais tout ça me fait perdre une partie de mon avance. Départ vers 8h30. C'est quand même un peu mieux que d'habitude. Le ciel est d'un bleu pur. Les pare-brise des voitures sont givrés. Contrairement à la veille je n'ai mis qu'une paire de chaussettes. Je me réchauffe les mains assez rapidement mais le froid aux pieds ne me quittera pas.
J'emprunte une piste cyclable qui doit me mener à la côte. Elle prend la direction de Lesperon mais passe à l'écart du centre bourg. Mais devant le monument aux morts et l'église, malgré tout.
La piste cyclable continue à travers la pinède et est asphaltée tout du long. J'y suis seule au monde. Même si à l'ombre le sol est gelé, sans vent, avec un soleil éclatant derrière moi, tout serait parfait, sans ce foutu froid aux pieds.
On rejoint la route peu avant Levignacq , que l'on contourne pour repartir en forêt vers Uza puis Lit-et-Mixe, nom étrange. Un monsieur est debout sur le monument aux morts, je me demande ce qu'il y fait.
Au lieu de poursuivre en ligne droite sur la voie cyclable je préfère me raccourcir et prendre la petite route vers Contis, qui n'est d'ailleurs pas plus fréquentée. Quelque chose va changer. On se rapproche du littoral, et là il y a des dunes.. et donc du relief, alors qu'avant c'était tout plat. Il y a même deux fortes côtes juste avant le village. Je commence à avoir un peu moins froid aux pieds au moment où je vais enfin pouvoir entrer dans un endroit chaud...
Facile à dire... Dans cette petite station balnéaire d'où pourtant les humains ne sont pas absents, tous les commerces sont fermés. Autre chose qui m'horrifie: plusieurs maisons sont construites sur la d'une en bord de mer, tout en haut.
Finalement les humains avec qui je parle se souviennent que la librairie presse fait aussi café. Effectivement, et c'est même une vraie librairie, avec tous les livres qu'on pourrait trouver dans une librairie citadine, et on peut vraiment y boire chaud ou froid, en terrasse ou sur une table bien au chaud à l'intérieur. Fermeture à 13h, mais le seul commerce du lieu à être ouvert toute l'année. Avant de boire le café, je vais voir la plage. La mer est d'un beau bleu. Les vagues, pas énormes.
Allons retrouver la forêt... Une forêt différente, ce n'est plus une suite de plantations comme précédemment (ligniculture). La vélodyssée (que je rejoins ici) va parcourir deux forêts domaniales, celle de Saint Julien en Born puis celle de Mimizan. Pins maritimes et coupes rases sont toujours au programme, mais on garde les arbres plus gros et on (c'est à dire l'ONF) pratique la régénération naturelle. C'est toujours vallonné, puisque ce sont d'anciennes dunes.
Au début du trajet la piste est bordée de nombreux chênes liège, certains qui ont même été écorcés. Je tarde trop à prendre la photo... J'ai pris la photo d'un mimosa qui à vrai dire ne s'est trouvé qu'une fois. L'arbuste qui abonde en sous-étage est l'arbousier. Les fruits sont plutôt rares. On trouve aussi de l'ajonc, un peu de genêt, de la bruyère à balais. Quelques petits chênes lièges ça et là.
À Mimizan-plage j'arrive juste avant 13h, je me dépêche de trouver une boulangerie, j'arrive pile à la fermeture. Direction la plage. Je me mets sur un banc à mi pente de la dune. Avantage, c'est abrité, inconvénient je ne vois pas mon vélo et n'ose pas trop étaler la tente...qui ne séchera pas beaucoup. Pas de baigneurs mais des surfeurs qui ne sont pas souvent debout sur les vagues.
Je repars par un chemin en virages, ça change et c'est joli. Par endroits il est en remblai, on dirait une voie de chemin de fer. Plus loin il fait même un lacet. On a évité Mimizan - ville.
Après c'est beaucoup moins bien. La piste longe une route fréquentée. On est en sécurité, mais fini le calme. Vue fugitive sur l'étang d'Aureilhan, et plus loin arrêt à Sainte Eulalie en Born qui n'a pas grand chose de remarquable. La fontaine Saint Europe ne coule même pas.
Pas de vrai café mais une boulangerie où je prends un café allongé car il n'y a pas de thé, et où j'achète un pastis pour amener aux cousins.
La piste reprend en bordure de route, heureusement elle s'en écarte pour se rapprocher de l'étang de Biscarrosse et de Parentis. On longe rarement l'étang de très près. Peut-être parce que c'est marécageux. Tout du long sont des ports et des garages à bateaux.
Mais à Gastes il faudra reprendre la route, et même plus tôt que prévu car la piste cyclable est barrée. Le jour tombe. La pleine lune s'élève au-dessus des pins.
Heureusement jusqu'à destination je n'ai que des pistes cyclables. La chambre d'hôtes que j'ai réservée est de l'autre côté de la ville de Parentis. Après être arrivée à un château d'eau, je prends une piste dans la campagne, dans la nuit, essayant de me dépêcher car la batterie du téléphone baisse dangereusement. Il faut prendre un chemin ensablé pour une centaine de mètres ensuite heureusement c'est goudronné mlais arrivée sur place je n'y vois plus rien. Ça y est le téléphone s'arrête, il faut me recharger avec la batterie de secours pour pouvoir appeler mon hébergement. Une dame me répond avec un accent étranger, c'est juste à côté en fait. Très bien ce petit gîte, terrasse avec auvent pour mon vélo, cuisine et chambre, style rustique, mais bien chauffé. La dame est allemande, dit qu'elle ne sera pas là demain matin, je ne la verrai pas beaucoup. Je n'ai pas eu le temps de faire des courses, dommage la cuisine est bien équipée. Carottes, semoule, trozos de calamares en su tinta ramenés d'Espagne, yaourt de brebis basque.
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