Un lundi encore gris et pluvieux, mais je serai à l'abri dans le train.
Il y a beaucoup plus à voir que je ne pensais à Rimini, un château, des ruines romaines, des palais. Je n'y jetterai qu'un coup d’œil rapide, il ne faut pas rater le train... Il passe par Bologna et il est bien rempli. Mais pas de marches à monter, et l'emplacement vélo est idéal, il case parfaitement les roues, debout, et pas besoin enlever les bagages. Je change à Piacenza, terminus du train. Une heure d'attente, et malgré la pluie un tour du centre-ville en vélo me permet d'apercevoir des églises et des palais, une colonne baroque au milieu de la place.
L'emplacement vélo est le même dans le train pour Genova. À l'arrivée c'est compliqué de s'orienter dans la gare et je ne trouve pas d'ascenseur pour sortir. Je m'installe dans l'ostello le plus proche de la gare, à même pas 5 minutes.[un ostello c'est une auberge de jeunesse, comme hostel, ne pas confondre avec albergo, hôtel].
Et puis je sors pour faire quelques courses, et soudain c'est un choc, je me retrouve dans une rue étroite et très fréquentée, quasiment uniquement par des gens de couleur. Il y a quantité de boutiques, mais petites, pas la supérette classique que je recherche, Magasins asiatiques, africains, coiffeurs de tresses, vendeurs de kebab.... ll est vrai que Gênes est une grande ville portuaire, pas une station balnéaire. Et très contrastée, cette rue est à deux pas de la rue Baldi où je loge, et où s'alignent de riches palais, et la vieille université.
L'exploration en bonne et due forme, si on veut, est pour le lendemain, par un temps toujours gris et pluvieux. Le cœur de la ville ancienne est un dense réseau labyrinthique de ruelles qui sont non seulement très étroites mais aussi très sombres à cause de la hauteur des maisons, et des échafaudages qui bouchent encore plus le ciel.
À la sortie on tombe sur une grande place bordée d'immenses immeubles du début du 20ème siècle, dont un grand théâtre et la Bourse. Place Ferrari. Au milieu se trouvent une statue de Garibaldi, une fontaine circulaire et un grand (vrai) arbre de Noël.
Je vais visiter quelques églises perdues dans cet environnement moderne, elles se trouvaient à côté de l'hôpital, au cœur de l'ancien quartier de Portorial, qui a subi des transformations et des bombardements.
La première San Stefano est la plus ancienne et la seule à l'aspect sobre, voire sombre. Les autres sont discrètes à l'extérieur, mais à l'intérieur c'est très décoré, je dirais même surchargé, et toutes les églises de Gênes sont comme ça. Peintures et fresques, ors, marbres. Ça impressionne mais n'émeut guère, à l'exception de quelques beaux visages sur un ou deux tableaux.
De ces églises il y en a partout, les grandes familles de la ville se faisaient tous faire leur église privée.
Mais ils avaient aussi leurs palais, comme ceux des Rolli le long de la rue Garibaldi, étroite comme les autres rues de la ville ancienne. Les porches sont monumentaux, sculptés de colosses. J'aime mieux les cours à arcades et escaliers qui sont derrière.
Je rentre me reposer, transie de froid. L'après midi je me couvre mieux...et le soleil apparaît enfin ! Il est bienvenu pour la visite du port. Il est séparé de la ville par une large avenue au dessus de laquelle passe... l'autoroute.
Mais on peut passer à travers les anciens bâtiments portuaires ou le long des bassins. Les promeneurs sont nombreux, il flotte un air de dimanche ou de vacances. Les familles vont visiter l'aquarium, le musée maritime ou le l'énorme galion Neptune qui est une reconstitution d'un galion espagnol.
Retour dans la ville ancienne, une partie plus touristique que ce matin. Via San Luca, Via San Lorenzo, piazza Matteotti. Encore des églises d'or et de marbre, entre autres Santa Maria delle Vigne, la cathédrale San Lorenzo rayée de blanc et gris, immense, et des palais notamment le Palazzo Ducale. C'est un centre culturel et lieu d'expositions ne Je vais voir celle dédiée à Pasolini, principalement des photos qui vous replongent dans les années 50-70 en Italie.
Une journée un peu fatigante, contente d'avoir parcouru une partie de cette ville intéressante et fort animée. Un peu trop pour moi peut-être.