Ce matin le coq ne nous réveille pas, nous le devançons ou presque...
Une journée bien remplie nous attend et il s'agit de ne pas trop tarder à lever le camp.
Après un petit déjeuner rapidement avalé et un chaleureux au revoir aux Soeurs de la maison, nous quittons Dalaba en direction de Pita, située à une cinquantaine de kilomètres plus au nord.
L'état de la route sur ce tronçon est à peu près aussi catastrophique qu'entre Mamou et Dalaba. C'est dire que notre vitesse moyenne est plutôt faible.
Notre objectif principal du jour, ce sont les chutes de Kambadaga. Pour les atteindre nous avons prévu de quitter la route principale (à environ 35 kms de notre point de départ du jour) en direction de la ville de Maci, puis de prendre une des pistes menant au village de Hakoundé Mitty dernier village avant d'accéder aux chutes.
Après plus d'une heure de route (pour 35 kms c'est pas si mal...), nous nous engageons sur une piste à notre gauche en direction de Maci. Quelques kilomètres plus loin, premier stop, à la cascade de Mittywol.
Une première halte très agréable dans un environnement sauvage et encore une peu verdoyant. Nous profitons un moment du spectacle de l'eau jouant avec les reflets du soleil, à moins que ce ne soit l'inverse.
Mais la suite du programme nous impose de reprendre notre avancée. Nous suivons donc la piste, qui assez étonnamment est presque meilleure que la route nationale , jusqu'à la petite ville de Maci. Nous y faisons une rapide halte pour acheter à la boutique du coin, du pain frais et quelques bricoles pour notre pique-nique et nous nous dirigeons vers le mont Maci.
Le paysage autour de ce mont culminant à 1115 mètres est vraiment étonnant et riche d'inspirations pour les imaginations fertiles.
Nous découvrons en même temps une carrière de sable en cours d'exploitation. Ici pas d'engins, tout se fait à la main avec pelles, pioches et brouettes. Du travail de forçats !
En suivant la piste nous contournons le mont Maci, à la forme tabulaire si caractéristique.
La piste se dégrade quelque peu. Heureusement que c'est la saison sèche et ça passe sans problème, au ralenti quand même.
Environ 20 kilomètres plus loin, nous récupérons la piste en direction de Hakoundé Mitty, dernier village avant les chutes de Kambadaga.
A Hakoundé Mitty, nous avons rendez-vous avec Bachir, un guide local par ailleurs chasseur, qui connait très bien les environs. Nous le croisons devant sa concession et le prenons dans notre véhicule pour les quelques kilomètres restant à faire avant d'atteindre le premier point de vue.
La piste devient progressivement très pentue et l'on hésite un peu à s'aventurer plus avant. Heureusement, Bachir nous indique de nous garer sur le côté car le chemin vers le belvédère commence à cet endroit.
Nous entamons notre marche au milieu des hautes herbes sèches et de petits arbustes qui ne fournissent pas beaucoup d'ombre. Dommage car le soleil commence à cogner fort !
Heureusement très rapidement nous atteignons le fameux point de vue. Ouaouh ! Magnifique !
Et en plus à cet droit, il y a un petit arbre qui nous offre son ombre.
Après quelques minutes à profiter du grandiose spectacle de dame nature, nous reprenons notre marche, direction la rivière en contrebas, histoire de voir si l'eau est à bonne température pour une petite baignade.
Nous laissons la voiture là où nous l'avions garé et nous descendons jusqu'au cours d'eau à pied.
Heureusement que nous ne nous sommes pas aventurés avec la voiture jusque là car la pente sur la fin est vraiment très raide et la piste très glissante. Non pas qu'elle soit mouillée (il fait hyper sec) mais elle est couverte d'un mélange de gravillons et de sable très glissant. D'ailleurs je manque de justesse de me retrouver parterre suite à une glissade plus ou moins bien contrôlée...
Enfin au bord de l'eau. Que du bonheur ! L'eau est un peu fraîche pour nous, pour une baignade intégrale mais nous immerger jusqu'aux genoux suffit largement à nous rafraîchir.
L'heure du déjeuner étant largement dépassée, nous profitons des quelques plateformes rocheuses émergées pour nous installer tranquillement pour notre premier pique-nique en brousse. Excellent !
Et puis le cadre est plutôt pas mal, non ?
Vue depuis notre lieu de pique-nique Malheureusement toute bonne chose ayant une fin et l'après-midi étant maintenant largement entamée, il nous faut à regret quitter ce petit coin de paradis.
Quoi de mieux qu'une petite marche pour finir de digérer. En l'occurrence, il s'agit de remonter la pente descendue précédemment. La petite marche digestive se transforme de fait en épreuve de résistance un peu sportive, jusqu'à atteindre notre voiture, en sueur et essoufflés.
Après quelques goulées d'eau, plus très fraiches, en piste pour Labé !
Quelques instants plus tard, après avoir remercié chaleureusement notre guide du jour et l'avoir déposé chez lui, nous suivons effectivement la piste, pas si mauvaise, avant de retrouver la route goudronnée, pas terrible.
Il nous faut presque 2 heures pour rejoindre la capitale du Fouta plus au Nord.
Pour la soirée et la nuit, nous avons choisi l'hôtel Tata pour un repos bien mérité.
La salle à manger et les bungalows de l'hôtel Tata (Labé)