mercredi 10 aout : Tout un périple pour prendre un bateau collectif au port de Chiffron. D'abord un collectivo (mini van qui part quand il est plein , donc pas d'horaire fixe) . Nous avons attendu que les locaux le remplissent , des dames avec leur sac besace sur le dos pour aller faire le marché à Capachica. 1h20 de transport le long de la péninsule et enfin l'arrêt; La place est vide, nous trouvons une moto taxi bien plus haut qui accepte pour 5 soles de nous emmener au petit port;
La capitaine nous répond, le bateau part quand il est plein. Ok, nous sommes actuellement trois, il va y avoir de l'attente. Assez rapidement, la navette se remplit avec les locaux, chapeaux sur la tête qui vont sur l'île d'Amantani, comme nous. Une île où les fushias poussent comme des arbres et bien sûr la fleur nationale nommée Cantua buxifolia, Après 30 mn de traversée sur le lac , nous arrivons au port ou notre hôte Yvan est là a nous attendre. Le sourire qui illumine son visage nous indique que c'est déjà une bonne personne. Après une montée super raide, on arrive à sa maison 🏡, on pose nos bagages dans une chambre avec vue de la terrasse sur le lac. Nous déjeunons d'une soupe de quinoa et d'une truite du lac. A 13 h sur la place du village, c'est la fête. De nombreux stands représentant l'artisanat local sont montés, j'en profite pour acheter mon bonnet en laine d'alpaga bien douce et chaude.
Les gens dansent costumés au son des tambours, et flûtes andines. A la fin ils se regroupent pour se restaurer d'un méga repas en plein air où nous sommes conviés à picorer sur la nappe tendue au sol, recouverte de légumineuses : fèves, mais, occa, pomme de terre et du fromage.
L'après midi, nous partons pour une petite rando mais costaud. Nous allons de la Pachamama (terre mère) à la pachatata (père ciel) . Rappel, nous sommes à 3800m , les 300m de montée se font lentement , nos pas ressemblent à ceux des premiers astronautes. Essoufflés, nous arrivons en haut d'où une vue magnifique embrase l'horizon, dans l'attente du coucher de soleil vers 17h .
Nous redescendons à la tombée de la nuit sur la place, pour arriver juste au moment du fuego. Nos locaux dansent toujours, avec des tas de fagots qu'ils portent sur leur dos. Ils les déposent et les embrasent pour un feu de la joie géant. Ce soir, nous nous couchons encore plus tôt que d'habitude éreintés mais heureux de participer à cet enthousiasme populaire par tradition et non "made for tourist".
jeudi 11 aout : Après un petit déjeuner avec de délicieux pancakes , Yvan nous accompagne au petit port pour prendre une navette pour l'ile de Taquilé. Nous prenons congés auprès de sa femme et de ses deux enfants. Yvan a 45 ans , il reçoit des touristes et cultive la terre. ici nous ne choisissons pas notre hôte, l'ile est répartie en communauté et ainsi elle gère la rotation des voyageurs. Comme cela la répartition est faite d'une façon équitable pour chaque foyer. Il nous prend nos billets et nous confie à Rubens qui devient notre nouveau guide. Merci et au revoir Yvan, tu restes une personne authentique , tu as le sens de l'accueil que les péruviens possèdent.
A 3 900 m, la petite île de Taquilé fait 1,6 km de long et n’a que 2 200 habitants, elle reste préservée (pour l’instant) du tourisme de masse. La montée jusqu'en haut est raide, mais le chemin qui borde la côte est magnifique tout en logeant la mer. pas grand chose à faire une fois arrivés sur la place principale. Allez pour la frime nous allons faire le petit coup de tampon sur le passeport, pour 1 sole la trace de notre passage. Nous nous arrêtons dans une pension de famille pour une explication sur les us et coutumes. A cette occasion, Didier est revêtu du costume local pour représenter l'autorité. Mdr qui leur a dit; Nous terminons par une délicieuse truite à la plancha avec vue sur le lac.
En fin d'apm, nous repartons sur Puno pour 2h30 de navigation, Nous zappons les iles flottantes des Uros, un choix volontaire qui sont devenus un genre Disneyland. Franchement ca nous attire en rien ce folklore business bien huilé, bien rôdé. Notre bateau slalome entre les roseaux pour nous débarquer et retrouver nos bagages et hôtel.