Le Voyage d'Errance, périple en voilier,en famille

Nous voyageons sur Errance notre voilier, avec nos enfants de 8 et 10 ans. Départ de Port St Louis du Rhône pour un voyage tout doux entre mer et océan
Février 2017
1000 jours
Dernière étape postée il y a 2031 jours
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19/02/2017

Le départ tant attendu arrive enfin, nous quittons Port Napoléon et ses usines avec joie.

En route pour de nouveaux horizons...

Première nuit en mer, nous allons tout de suite être dans le bain, la traversée jusqu'à Sète se fera au près avec une houle qui chahutera bien l'équipage.

Le capitaine est content ! 10 ans qu'il attend. Si si, il peut être très patient!
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Publié le 23 février 2017

20/02/2017

Après 24 H de navigation, Sète nous ouvre les bras. Un grand merci au port pour son accueil.

Petit tour au Mont St Clair, la vue sur la ville est magnifique.

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Publié le 23 février 2017

Nous quittons Sète au petit matin. En route pour Port Argelès.

Au loin le Mont Canigou enneigé.

Arrivée de nuit à Port Argelès.

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Publié le 2 mars 2017

22/02/2017 - 25/02/2017

Le vent ne nous permet pas de partir tout suite vers les Baléares, nous patientons à Argelès, le port et complètement vide, pas un commerce ouvert, ici tout se passe en été.

Nous allons nous dégourdir les pattes en suivant le sentier du littoral jusqu'à Collioure, 1h30 de marche et pas un moussaillon ne râle!

Collioure
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25/02/2017 - 27/02/2017

Nous quittons Port Argelès en début d'après midi, à l'approche du Cap Béar les Douanes viennent nous saluer.. L'Espagne n'est plus très loin.

Nous passons le Cap Creus au couché du soleil.

Arrivée sur Minorque de nuit, après 36 h de navigation, nous nous mettons á la cape et attendons le levé du jour pour mouiller dans la Cala de Mahòn.

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Publié le 2 mars 2017

Île la plus à l'est des Baléares, Minorque est aussi la plus ancienne

Nous jetons l'encre à la Cala Taulera, à l'entrée du port de Mahòn. Le printemps pointe déjà le bout de son nez

Cala Taulera
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Publié le 4 mars 2017

01/03/2017 - 05/03/2017

Nous remontons le long de la côte Est, peu de vent et une forte houle, avant de découvrir coincé entre deux falaises le petit port de Fornells.

Nous mouillons sur une bouée à l'extérieur du port, et ferons la navette entre le village et Errance en annexe.

Nous avions prévu de partir de Fornells vendredi pour Minorque, au vu du très fort coup de vent annoncé nous décalons notre départ. Nous passons une grande partie de la nuit debout à surveiller les amarres accrochées à la bouée, ça secoue sérieusement, ce qui ne perturbe en rien les moussaillons qui dorment à poings fermés.

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Publié le 9 mars 2017

06/03/2017-09/03/2017

Après 115mn de navigation au près, une allure bien fatiguante, nous arrivons sur l'île de Majorque au petit port de Sóller.

Caëlan à un nouvel ami!(maman aussi). Mais il est de moins en moins malade.

Majorque est bien différente de sa petite soeur, montagneuse elle nous rappel nos Alpes avec les palmiers et les orangers en plus.

Un petit tour à la Palma pour rejoindre la soeur d'Éric et son compagnon qui font une croisière sur la méditerranée, désolé pas de photos nous profitons de ce moment et oublions d'en faire.

L'attraction du coin, le tramway datant de 1913, sympa mais cher!!


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Publié le 12 mars 2017

10/03/2017- 14/03/2017

Nous quittons Sóller pour voguer vers le parc national de Cabrera, la traversée sera beaucoup plus calme (peu être un peu trop pour le Capitaine) très peu de vent, pas de houle, heureusement que quelques ferries et le brouillard viendront mettre un peu l'ambiance!

Un dauphin viendra nous rendre visite, il va falloir nous croire sur parole, trop timide pour une petite photo...

L'archipel de Cabrera se situe au sud de Majorque, c'est un site protégé, faune, flore, et fond marin, juste magnifique, nous demandons une autorisation pour nous y rendre.

Pour nous dégourdir les pattes, direction le phare d'Enciola, 1h30 de marche tranquille.

De drôles de lézards se faufillent entre nos jambes, un plus curieux viendra même chatouiller les doigts de Caëlan.

Au retour, les courageux vont se baigner, l'eau cristalline est à 13°! !!

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15/03/2017 - 17/03/2017

Nous retournons sur l'île de Majorque pour nous ravitailler, nous mouillons à la Colònia de San Jordi notre tiran d'eau ne nous permet pas de rentrer à ce port, puis direction Ràpita pour l'eau et le gasoil.

Nous rencontrons une famille de Nantais, Laurence, Stephan et leurs fils Baptiste et Thibault font un périple de 6 mois en Méditerranée à bord de leur voilier Stélie4. Ils nous invitent à prendre l'apéro et nous passons un moment très sympa en leur compagnie. Caëlan et Maé sont ravis de partager des histoires avec des copains.

Ils ont un site sympa, avec de supers vidéos : www.stelie4.com

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Publié le 19 mars 2017

18/03/2017 - 19/03/2017

Nous quittons Ràpita pour l'île de Formentera, après quelques heures, le vent tombe, nous naviguons au moteur, une longue nuit s'annonce. Pas de bol, le moteur fait des siennes, nous changeons nos plans et nous dirigeons vers Ibiza. Nous jetons l'encre à la Cala Talamanca, le mouillage n'est pas top, le balai des ferries fait une houle désagréable.

Plus de peur que de mal, Eric répare sans trop de difficulté.

Puisque nous sommes là, nous visitons la vieille ville d'Ibiza.

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Publié le 22 mars 2017

19/03/2017 - 22/03/2017

Presque 1 mois que nous naviguons autour des Baléares et nous commençons à perdre la notion du temps.

Nous mouillons au nord de Formentera à Espalmador, l'eau se réchauffe 14°8, les monstrasses ont la banane! Le capitaine ira explorer sous le bateau, et maman attendra que l'eau soit au moins à... 16° voir 18°.

Nous nous approchons du port de La Savina, mais le va et vient des Ferries ne nous donne pas envie d'y séjourner, et nous mouillerons non loin.

Une multitude de chemins balisés serpentent la petite île de 82km2, de quoi se dégourdir les pattes.

Ce matin réveil un peu speed, de fortes rafales de vents nous contraignent à lever l'ancre un peu plus tôt que prévu, direction la côte Ouest d'Ibiza

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Malgré notre départ précipité le vent faibli vite, et une fois de plus une houle viendra nous casser les pieds (ici on est poli, mais sur le bateau, quelques chapelets ont plu, chez les Rambaud il y a de l'imagination...)

Nous ne pourrons mouiller comme prévu à la Cala Vadella, nous longeons la côte Ouest et jetons l'ancre un peu avant San Antoni de Portmany, le vent doit tourner cet abri ne peut être que provisoir.

Nous passerons nos derniers jours aux Baléares au port, et sous notre 1° jour de pluie en un mois. Réparation, lessive et nettoyage au programme...

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Publié le 29 mars 2017


Une jolie navigation de 175 mn au grand largue, une grosse partie du trajet, nous finissons les derniers milles au près bien sur!! Ça penche dur! Et rallonge notre trajet.

A Carthagène les enfants sont ravis, visite du théâtre romain, du musée naval, du château de la Conception, les cailloux ils aiment.

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Publié le 5 avril 2017

Nous continuons notre périple vers le Sud, direction Almérimar, nous parcourons 127 mn.

Les 6 premières heures vont bon train, grand largue, toutes voiles dehors, ça file. Malheureusement le vent faibli de plus en plus, nous obligeant à naviguer au moteur, une jolie mer d'huile!

Nous arrivons au petit matin à Almerimar, ce port est sans doute le moins cher de ce côté de la Méditerranée, de grandes plages, et surtout des kilomètres de plastique, nous sommes au pays des tomates sous serres.

Nous patientons que le vent se lève pour partir pour le Maroc, nous n'avons pas envie de traverser au moteur.

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Publié le 5 avril 2017

04/04/2017

Nous avons bien fait de patienter un jour de plus pour traverser au Maroc, un vent entre 15 et 20 nd nous pousse au grand largue, une moyenne de 6,5 nd pour Errance, notre record depuis le départ, le capitaine est fier de son bateau! (Le vent des Globes pour les nuls c'est pour nous!). Tant et si bien que nous arrivons bien plus tôt que prévu au Maroc, de nuit avec, le phare d'atterrissage et le feu babord du port qui ne fonctionnent pas, on fait pas les malins.

A 3h du matin nous accomplissons les formalités d'entrée à la Marocaine, c'est long très long, mais toujours avec gentillesse et politesse.

On nous informe que le mouillage est interdit, ce qui va limiter nos déplacements, nous louons donc une voiture, et ne le regrettons pas, dès que l'on sort de la ville les paysages sont magnifiques.

Nous resterons 3 ou 4 jours avant de repartir vers Ceuta (enclave Espagnol au Maroc), et de là nous passerons le détroit de Gibraltar.

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Publié le 11 avril 2017

09/04/2017

Nous sommes en règle pour quitter le Maroc, gendarmerie royale, police aux frontières, les douanes sont montées à bord avec un chien. N'oublions pas que nous sommes dans le rif, fief du trafique de drogue.

Faux départ d'Al Hoceima, le vent malgré les prévisions ne faibli pas, nous patientons 1 nuit de plus, notre appareillage étant prévu la veille, nous devons refaire les papiers de sortie!

La navigation entre Al Hoceima et Ceuta, se fait au grand largue avec une houlette de 2m, C'est bon pour la digestion!

Dès dizaines de dauphins vont nous accompagner et jouer autour d'Errance, petits et grands en prennent plein les yeux. (Les vidéos vont venir promis! On est pas au point pour le montage)

Nous arrivons à Ceuta de nuit, personne ne répond à la vhf, nous tournons un moment devant l'entrée du port, avant de nous poser au ponton carburant. Et là comme par miracle le gardien de nuit vient nous déloger!

Ceuta est une enclave Espagnole de 22km2, les cultures européenne et maghrébine se mélangent.


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Publié le 20 avril 2017

12/04/2017

7h du matin nous quittons Ceuta, direction le détroit de Gibraltar. Nous sommes partis un peu tôt, les 2 premières heures ne sont pas de tout repos, nous nous battons contre le courrant du détroit et les remous de la marée. La mer bouillonne, nous sommes au grand largue avec 35 nd de vent d'Est et nous avançons à 3 nd! Quelle sensation, on se sent vivant, c'est beau et effrayant à la fois.

Au bout de 2h le courrant s' inverse le long des côtes Marocaines, et nous filons à 7nd, au bout de 8h nous franchissons le cap Spartel, nous venons de braver les colonnes d'Hercules .

La nuit tombe et nous filons à bonne allure avant de nous retrouver au milieu de km de filets de pêcheurs, et cela ne manque pas nous en attrapons un. Errance stop net, heureusement nous sommes sur le bord du filet et parvenons à le décoincer sans mal, les pêcheurs viennent à notre rencontre et nous indiquent ou nous diriger : demi-tour, obligés de revenir sur nos pas, et de remonter plus au nord.

C'est notre première navigation supérieure à 48h, nous faisons des quarts de 2h la nuit. Au bout du 3° jour le rythme est pris, et la fatigue s' accumule.

C'est les vacances pour les loulous, jusqu'à présent nous faisions l'école tous les jours 2 ou 3h, mais là le manque de sommeil ne me donne pas envie de faire maths et français avec eux. Ce qui nous entoure va largement compenser.

Une baleine vient nager à une dizaine de mètres d'Errance, des dauphins jouent à l'étrave,une tortue se laisse porter par les vagues, et des hirondelles peut farouches vont venir se reposer. C'est bon, on a nos cours de sciences naturelles.

La confection du drapeau de Madère va nous occuper un moment, les enfants en sont fiers. Chacun s' habitue à ce nouveau rythme, et passe le temps à sa façon.

18/04/2017

Au bout de 620 n.m. et 6,5 jours de navigation, et après avoir testé toutes les allures possibles, nous arrivons à Porto Santo, l'île la plus au nord de l'archipel de Madère.

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Publié le 23 avril 2017

18/04/2017

Notre 1°journée à Porto Santo est plus que tranquille, tout le monde récupère, ménage,lessive et ravitaillement en frais au programme.

Une plage de 9 km de sable blanc borde la côte sud de l'île et TOUT le monde profite de l'eau à 17°9.

L'île est de petite taille 42km2, et se visite facilement à pied, nous en profitons pour gravir le Pico Castelo, et marcher le long des côtes, nous dégourdir les jambes nous fait du bien. Nous découvrons la flore, et certain vont se souvenir que les cactus sa pique!

Baignades et ballades, vont rythmer ces quelques jours à Porto Santo.

Nous patientons que le vent se lève pour traverser sur Madère

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Publié le 4 mai 2017

24/04/2017

L'archipel de Madère se compose de plusieurs petites îles dont seulement deux sont habitées, Porto Santo et Madeira grande, qui donne son nom à tout le groupe.

L'ensemble de cet archipel volcanique à un climat sec et aride, sauf Madère, et notre arrivée se fait sous la pluie.La semaine s' annonce bien grise. Peu importe nous avons décidé de visiter cette île, et la rencontre de Sébastien va nous faciliter la tâche, nous pourrons louer une voiture à un tarif raisonnable.

Nous oublions nos envies de mouillage et restons 1 semaine au port de Quinta do Lorde, et sillonnons l'île. De belles balades entre mer et montagne, le point culminant Pico Ruivo est quand même à 1862 m, nous le gravirons dans le brouillard ... les chemins sont balisés, et pavés, on imagine le travail des Madériens à travers les montagnes. Nous découvrons les levadas, des kms de canaux, transportant l'eau douce des sommets. La climat doux et humide rend la nature généreuse.

Et nous découvrons aussi le monde, depuis notre départ nous avons croisé très peu de touristes, mais Madère est une destination prisée et nous sommes au mois d'avril!

Une belle surprise pendant notre séjour, notre ami Ligo va descendre de ses montagnes Hauts Alpines pour venir faire l'apéro, et ça fait plaisir, on recommence dans 1 mois!

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Publié le 4 mai 2017

01/05/2017

Nous quittons Madère sous les nuages, et nous dirigeons vers Deserta Grande, une île protégée de l'archipel, et repère des phoques moines.

Un grand soleil nous accueil, et nous mouillons au pied des falaises volcaniques. L'île est surveillée, une petite visite balisée de 500m nous explique ce qui ce passe ici. Nous pouvons nous baigner mais pas de randonnée. Même si l'envie de découvrir cette nature preservée est forte, nous sommes content que de tel endroit existe.

Caëlan sera le seul chanceux à voir un phoque, en pleine nuit, il est réveillé par un drôle de bruit, et a la curiosité de sortir avec une lampe de poche, juste le temps d'apercevoir la queue de l'animal plongeant.

Nous repartons le lendemain pour les Canaries, 260 mn à parcourir.

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Publié le 6 mai 2017

04/05/2017

La traversée de Deserta à Graciosa n'a pas été de tout repos, les 12 premiers milles se font au moteur, pétole, c'est vêtus et total qui sont contents. Enfin un vent d'est se lève et nous pousse jusqu'à la tombée de la nuit et rebelotte, plus rien, hormis une houle d'1,50m qui nous empêche de naviguer au moteur ,on se met à la cape séche en attendant le vent. Au petit matin tout rentre dans l'ordre, enfin le vent se lève et tout le monde profite d'une belle navigation.

Nous arrivons en fin d'après-midi à Graciosa, île habitée la plus au nord des Canaries, plate et arride où se dessine 3 cônes volcaniques. La chaleur est au rendez-vous, et nous allons l'explorer à pied. L'ascension du plus haut sommet Aguja Grande (266m quand même!), restera un moment particulier pour nous, en bon montagnard le capitaine a voulu grimper tout droit! Ça glisse et ça râle! Mais qu'elle récompense, la vue est grandiose.

2 mois et demi que nous naviguons et plus de 2000 mn parcourus, les Canaries sont la destination qui détermine pour nous la suite, je crois que nous sommes prêts à continuer, y a plus qu'à!

Nous allons rester autour des îles 2 ou 3 mois, prendre le temps, puis direction le Cap Vert.

J'en profite pour lancer un appel aux pêcheurs, parmi vous certains sont plutôt doués à ce sport voir même des champions et font la une des grands journaux hauts alpins (Chris tu nous envoies Lucas!), Guitou help! Les Bretons sont quand même la référence en la matière, Tonton il nous faut un cours! 2000mn parcourus et pas un poisson, notre traîne, ne traîne rien...

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Publié le 15 mai 2017

09/05/2017

Nous quittons le mouillage de Francesa, au sud de Graciosa pour Lanzarote, le vent nous fait défaut, mais nous avons besoin de ravitaillement en frais, ici le choix était assez restreint.

Nous longeons la côte Ouest, et la vue sur Lanzarote donne le ton, on distingue les champs de lave noire, un paysage saisissant! Les gribs nous annoncent du Sud Ouest pour quelques jours, nous ne pourrons pas faire de mouillage pour le moment, aucun abris n' est sûr au sud, nous ferons donc escale à la marina Rubicòn, un peu trop de monde et un peu trop Dysneyland, mais nous en profitons pour louer une voiture 3 jours et jouer aux parfaits touristes.

Les enfants sont ravis, musées et visites guidés au programme. Il est difficile de sortir des sentiers battus à Lanzarote.

D'une superficie 846 km2, Lanzarote fait partie des 7 plus grandes îles des Canaries, son paysage lunaire regroupe 300 cônes volcaniques, baptisés les montagnes de feu, nous allons sillonner le parc naturel de Timanfaya en car, 1h de visite à travers un paysage époustouflant.

Notre découverte de Lanzarote va nous mener à l'artiste César Manrique, dont les sculptures et l'architecture se retrouvent au 4 coins de l'île.

Les vignobles sont aussi une curiosité à ne pas manquer, les pieds de vignes sont plantés dans des trous remplis de cendre et protégés des vents dominants par des murets en pierres sèches. Le contraste des couleurs dessine de jolis motifs. En bon petit français, nous avons évidemment fait la route des bodegas... Les enfants ont adoré la visite du musée du vin (de futurs amateurs!) et les parents la dégustation... Comme on peut si attendre ce sont des vins plutôt puissants, ils nous rappellent beaucoup le Collioures, des vins de pierres et de soleil.

Nous passons les derniers jours à Lanzarote au mouillage de Papagayo, 3 plages magnifiques où le maillot n'est pas obligatoire.

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Publié le 22 mai 2017

16/05/2017

Fuerteventura la bien nommée, des rafales de vent entre 20 et 30 noeuds nous accueillent, impossible de mouiller à Los Lobos comme nous avions prévu. Nous filons au sud de l'île nous mettre à l'abri, 1 semaine de fort vent est annoncée. Nous accostons au port de Gran Tarajal, port d'intérêt général, géré par les autorités publiques, ces ports ont des prix très raisonnables. Et en effet du vent il y en a, même les pêcheurs ne sortent pas durant 5 jours. Nous en profitons pour visiter l'île de l'intérieur.

Fuerteventura, est aride, mais l'eau douce est présente au fond des vallées ou nous découvrons de véritables oasis. Les moulins à vent, énergie qui ne manque pas ici, servent à pomper l'eau des puits. L'agriculture y est plus développée, et nous allons enfin trouver des fruits et légumes goûteux, (rien de top depuis le Maroc), notre première ratatouille sera Canarienne, et quel plaisir, presque aussi bon que les légumes à Pépé! Sans oublier l'élevage des chèvres, nous avons fait le stock de savoureuses tommes.

Nous allons descendre tranquillement le long de la côte Est, avant de traverser pour Gran Canaria.

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26/05/2017

Après une semaine à sillonner Fuerteventura de l'intérieur, nous profitons de nouveau des mouillages. Oh miracle notre premier poisson sera pêché et mangé, bon un peu petit pour 4, mais nous nous régalons tout de même.

Pour rejoindre Gran Canaria, nous longeons la côte Est de Fuerteventura, et découvrons de petits villages bien sympathiques, nous tentons un mouillage à Ginijinamar, nous y restons quelques heures, le vent monte, pas question d'y passer la nuit.

Nous traversons de nuit pour Gran Canaria, et allons goûter à la navigation Canarienne, le vent entre les îles s' accélère de façon spectaculaire passant de 10 à 30 noeuds en quelques secondes, une houle de 2,5m viendra secouer un peu plus l'équipage. Une navigation bien fatiguante, impossible de se reposer, nous restons ensemble toute la nuit. Le mal de mer refait son apparition, notre petit mousse est bien malade! (Je fais pas la maligne non plus). Nous arrivons à Las Palmas vers 12h, et mouillons devant une petite plage au milieu de la ville. Éric y était venu il y a quelques années, mais nous découvrons qu'il n'est plus possible d'y jeter l'ancre. Nous restons quand même le temps de faire une grosse sieste bien méritée, avant de contacter le port juste à côté. L'accueil y est déplorable, un excité commence par nous engueuler, ni Éric ni moi ne sommes d'humeur à entrer en conflit, et décidons de partir sur le champ, ce qui a pour effet de calmer immédiatement notre interlocuteur. Ok nous restons.

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Les marins rencontrer durant notre voyage et ce que nous lisons de Gran Canaria, ne présage rien de bon, trop touristique, trop surfaite, l'île n'a décidemment pas la côte des voyageurs. Mais nous sommes trop curieux pour écouter les autres et ne le regrettons pas. Certes Las Palmas est une ville sale et bruyante comme nous ne les aimons pas, mais nous partons à la découverte de l'intérieur. Et là ouah! Messieurs les navigateurs oubliez vos aprioris, sortez de vos voiliers et venez marcher dans cette nature grandiose. En bus ou en voiture tout est possible ici.

Houlala.... grosse fatigue, fautes corrigées, vous auriez pu le dire !!

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03/06/2017

Nous décidons de quitter Las Palmas de Gran Canaria de bonne heure, pour Puerto de las nieves, comment ça décidé, qui décide ici, sans doute pas les apprentis marins. Eole lui seul est maître du jeu. Après 2h de navigation houleuse, nous changeons de cap et filons sur Ténérife, la mer se forme, le vent monte pour atteindre les 35 noeuds, Caëlan et maman ont ressortis leur ami (et oui Gwen il est toujours là!). Même avec 2 ris dans la grande voile et plusieurs tours dans le génois Errance file entre 7 et 8 noeuds. Nous sommes bien heureux d'arriver à Santa Cruz de Ténérife, où nous retrouvons un autre voilier Français, qui bien qu'aguerrit trouve que la navigation Canarienne est plus que sportive.

Pour nous Santa Cruz et un bon point de chute pour partir à la découverte de Ténérife, bien que la marina soit un peu chère, la location de voiture au pied du port nous facilite la tâche. Avec 4 millions de visiteurs par an nous ne serons pas les seuls à vouloir gravir le Teide. Et gravir est un bien grand mot, un sentier avec 1500m de dénivelé part de Montaña Blanca, mais il est fermé pour 2 jours, et seul le vilain maçon est capable de faire autant de dénivelé sous ce soleil. Alors on fait comme tout le monde, on prend le téléphérique qui va nous mener à 200 m du sommet, chouette, 200 m ça nous va aux enfants et moi! Et ben non, il faut une autorisation pour toucher le toit de l'Espagne, on a bien essayé de soudoyer le garde, mais impossible, pas plus de 200 personnes par jour sur le Teide, il y a 2 mois et demi d'attente, rien que ça, s' il vous vient à l'idée de venir par ici, prévoyez, prévoyez!!! Nous on sait plus faire prévoir, on voit, mais prévoir! Peu importe, on reviendra, et en attendant on profite, c'est magnifique, à 3718 m d'altitude (-200), on en prend plein les yeux. Ça plaît tellement à Caëlan et Maé que nous retournons le lendemain dans le parc naturel du Teide pour une autre balade au coeur de Sámara. Si vous venez par là, n'oubliez pas de vous arrêter à Portillo, au centre d'accueil du parc, un guide expliquera en français les balades à faire et vous y verez un film expliquant la formation des Canaries (simple et ludique). Encore une île qu'on aime.

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09/06/2017

Nous quittons Santa Cruz pour longer les côtes vers le Nord, nous mouillons à 6 mn, à la playa de Antequera, 2 voiliers autour de nous, la tranquilité des mouillage est retrouvée. Nous décidons de prolonger une nuit de plus, et pas de bol, notre chaîne s'emmêle dans le seul train de voiture trainant au fond de l'eau de toutes les Canaries. Nous passons une nuit à surveiller le mouillage et au petit matin Eric va plonger et voir l'étendu des dégâts. Après plusieurs heures pour sauver notre ancre, le vent se lève et nous décidons de l'abandonner avec 15 m de chaîne . On apprend je vous dis on apprend! Nous filons vers le port de Garachico, une fois n'est pas coutume le vent nous fait défaut, le Capitaine ne veut pas entendre parler de moteur, nous sommes là pour naviguer non de non! Donc nous naviguons doucement, lentement, et arrivons de nuit à Garachico, pas question d'arriver de nuit! Il n'en est pas question tu as vu l'entrée du port, oui ça c'est ce que je disais, après, nous sommes nul en pronostic d'arrivée et le Capitaine est têtu! Alors on est rentré de nuit et c'est vraiment pas large!

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Publié le 22 juin 2017

11/06/2017

Petit port bien sympa, le village respire la tranquillité, le temps semble s' être arrêté ici. Nous nous balladons aux alentours, en bus, à pied. Le rythme est tranquille, nous avons adopté l'heure Canarienne, et tout est plus souple. Nous retrouvons un voilier Français, avec une petite fille à bord, les enfants sont ravis, et cerise sur le gâteau ils nous ramènent notre ancre (oui,oui, celle que nous avons abondonnée à l'épisode précédent) merci encore les Demian. Éric en profite pour faire une petite beauté à Errance, la chasse à la rouille est lancée.

12 jours ici, ça y est, on devient de vrais marins, on prend le temps...(ou on devient fainéants!). Demain nous filons sur un mouillage du côté ouest de Ténérife avant de changer d'île.

Garachico, Icod de los Vinos
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Publié le 27 juin 2017

Encore un morceau de mer qui a refusé Errance, nous ne mouillerons pas à la pointe de Teno, le vent ne nous le permettra pas. Dommage, cet endroit est vraiment magnifique. En voilier nous apprenons à renoncer, pas grave, nous filons grand largue vers la Gomera, Errance fait des pointes à 8 nd avec 2 ris dans la grande voile et le génois réduit au maximum, des rafales de 30 nd viendront nous bousculer. Caëlan est encore bien malade (pas envie de se faire prendre en photo avec El Vomito son ami depuis 4 mois), heureusement ça ne le perturbe pas, il oublie vite ces moments pénibles.

Nous jetons la pioche à la playa de Guancha ,nom des premiers habitants des Canaries. La nuit est calme, même si le mouillage est rouleur, nous y passons 2 jours bien sympas.

Mouillage de playa de Guancha

Petit clein d'oeil à...

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25/06/2017

Pour visiter La Gomera nous filons au port de San Sebastián, nous n'osons pas encore laisser Errance au mouillage seul durant toute une journé sans surveillance. Ici on facture au m2 habitable, en oubliant qu'un voilier n'est pas rectangulaire, et Errance à de drôles de papiers (petite erreur de l'administration Française), il n'est large que de 2m une vrai taille de mannequin ! Ici ça ne choque personne (c'est bien la première fois), et nous laissons dire (j'en entends déjà dire ouh les malhonnêtes, oui sur ce coup là on en profite!), le port est réputé cher, il ne le sera pas pour nous.

Nous partons à la découverte de La Gomera, nous sillonnons la petite île de 369 km2 du nord au Sud. Et une fois de plus nous en prenons plein les yeux.

Région de Vallehermoso, nord de la Gomera

Le point culminant de La Gomera est de 1487 m, l'ascension Del Pico de Garajonay est tellement facile, que les enfants en redemande. Qu'à cela ne tienne, on file marcher au frais, et descendons au coeur de la Forêt humide del Cedro. 7km à travers la Laurisilva (forêt de lauriers) magnifique et rafraîchissant.700m de dénivée dans la falaise et 10 km dans la journée, les 2 loulous ont leur compte. Entre mer et terre, la découverte de chaque île ne nous donne qu'une envie, que peut-on voir encore et encore, comme un bon chocolat, le voyage devient une gourmandise.

Pico Garajonay, forêt Del Cedro parc naturel de Garajonay, bravo les loulous (comment calmer vos bambins! Et maman)


San Sebastian de la Gomera


Valle Gran Rey
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Publié le 10 juillet 2017

03/07/2017


Nous quittons San Sebastian, au programme longer la côte sud de la Gomera et jeter la pioche quand un endroit nous plaît.

Playa de Oroja (rouleur), Playa de Chinguarime (un peu moins), Santiago (vite fuyons), et Valle Gran Rey les mouillages se succèdent, nous avons maintenant une certitude La Gomera ne se laisse pas apprivoiser comme ça. Les baies où nous jetons l'ancre sont toutes plus belles les unes que les autres, mais le roulis rend les nuits bien courtes! Errance est sans cesse ballotté, pour dormir tranquille le capitaine met en route son alerte de mouillage = moi (au moindre bruit je vérifie la position d'Errance).

Playa de Oroja 28°03.274'N 17°09.104'W

A Chinguarine, notre ancre chasse au petit matin, nous recommençons notre mouillage, le voilier Français voisin, chasse aussi, mais ne s'en aperçoit pas (tout le monde n'a pas une Sèverine anxieuse à bord!) , nous le voyons dériver, heureusement le vent le pousse au large, pas de danger. Il doit faire une bonne sieste, sa VHF n'est pas en route, nos appels radio ne servent à rien. Une famille à la bonne idée de passer par là avec un super zodiac, nous les interpellons pour qu'ils aillent réveiller la belle au bois dormant!

Playa de Chinguarime 28°02.269'N 17°10.471W. Petite leçon de pêche


Puerto De Santiago 28°01.679'N 17°11.685'W

Valle Gran Rey, seul mouillage ou nous laissons quelques heures Errance pour une petite ballade dans le canyon. Rafraîchissant par cette chaleur, les loulous jouent aux explorateurs.

Valle Gran Rey 28°04.733'N 17°19.537W
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Publié le 11 juillet 2017

10/07/2017

Nous quittons La Gomera pour La Palma, l'île la plus à l'ouest de l'archipel des Canaries. Entre 20 et 30 nd de vent nous pousse au travers, Errance file à 7nd, quand nous repensons que nous étions fier de nous au début de notre voyage lorsque notre moyenne atteignait 4 nd!!! Nous nous méfions des accélérations des vents entre les îles et réduisons la toile au maximum. Nous avons vu arriver au port des voiliers aux voiles déchirées, pas envie de tester!

Mais le plus impressionnant, reste le passage sous le vent, à l'abris de La Palma, plus rien, plus un souffle, et du coup on râle! On avance plus, rien de pire pour un voilier, qui n'a pas envie de naviguer au moteur!

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Publié le 20 juillet 2017

10/07/2017

Nous faisons escale au port de Tazacorte sur la côte ouest de La Palma. Location de voiture et c'est parti pour le tour de l'île. Nous connaissons déjà La Palma, pour y être venu il y a quelques années en mode sac à dos et tente. Nous y revenons avec plaisir. Isla Bonita, un petit nom qui lui va bien.

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Publié le 21 juillet 2017

14/07/2017


Nous quittons La Palma au levé du jour, 70 mn nous sépare d' El Hierro, une jolie navigation en vue. Les 35 premiers mn se font au grand largue, 20 nd de vent nous pousse avec douceur, la mer et calme, génial, on en rêvait. Tellement bien que le capitaine écoute le tour de France à la radio (on se refait pas!!!) Oui mais çà c'est quand on oublie qu'on navigue aux Canaries. A l'approche d'El Hierro le vent monte, nous réduisons la toile, 1 seul ris dans la grande voile, le génois ressemble à un mouchoir de poche. La mer se forme, nous sommes bousculés, sa monte vite, trop vite pour atteindre les 48nd, Errance est difficile à barrer, et affaler le reste de grande voile devient un tour de force. Durant 1h, l'océan nous chahute, les prévisions météo annonçaient entre 10 et 15 nd de vent! Nous apprenons, qu'ici rien ne se prévoit. L'arrivée au port de la restinga est folklo, 30 nd pour rentrer et pas de place! Nous nous mettons sur le quai des ferries (qui ne viennent plus ici) et veillons toute la nuit pour ajuster nos amarres en fonction de la marée. Errance n'apprécie pas du tout le quai en béton et nous explosons plusieurs pare-battages. La suite sera beaucoup plus sympa.

Les 35 premiers mn paisibles, après pas photos, on avait autre chose à faire!
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Publié le 29 juillet 2017

14/07/2017


Après 2 jours passés au quai des gros bateaux, nous avons une place plus adaptée, bien plus confortable pour Errance et le reste de l'équipage. Et là, c'est la fête pour les loulous. Des enfants de partout, grands, petits, français, espagnols. A peine arrivés , Caëlan et Maé désertent, et ça fait du bien de les voir comme ça.

Ici c'est la fête de la Vierge, et comme nous explique un voisin pas très pieu, ils lui font prendre l'air tout les 4 ans, la balade à travers toute l'île et lui font faire un petit tour en mer. A tour de rôle chaque village fait la fête. Les pêcheurs ont décoré leurs bateaux, les villageois montent dans les embarcations, une bataille d'eau est engagée, des gosses de 0 à 90 ans! Les nôtres ce sont fait inviter sur un zodiac pour participer à la fiesta. La Vierge et son fils sont installés sur le plus gros des bateaux, et tout le monde le suit à l'extérieur du port. Le lendemain tout le village mange ensemble, de grosses gamelles sont installées le long du port, thon, galette de gofio, et pommes de terres au sel, sans oublier un petit verre de rouge, un délice.Quel accueil, les Canariens aiment partager.


Puerto de la Restinga fête de la Vierge

Nous partons à la découverte d'El Hierro, l'île est petite, 268 km2, et 8000 habitants à l'année, en 2000 elle a été classée réserve de biosphère par l'UNESCO. Zone où l'on essaye de concilier développement durable et préservation du milieu naturel. La dernière éruption date de 2011, elle est restée sous marine.

La Restinga est un spot de plongée mondialement connu, sa géographie volcanique en fait un site au paysage sous marin exceptionnel. Les loulous vont donc faire ici leur baptême de plongée. Ils ne pourront pas sortir en mer pour la première fois, Sergio le moniteur va leur faire explorer le port (très propre) et les alentours. Ils plongeront à 9,5m pas mal pour un début. Ils reviennent des images pleins les yeux

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Publié le 1er août 2017

01/08/2017

Adios Los Canarios.

Après 3 mois à sillonner entre terre et mer les Canaries, nous remettons les voiles. Nous avons profondément aimé ces îles, ses habitants et les voyageurs que nous y avons croisés.

Les loulous ont la boule au ventre de quitter copains et copines, mais la vie est faîte de rencontres, certaines ne font que passer, d'autres se recroisent, et de vrais amitiés se nouent, seul le temps le dira, dur, dur de faire comprendre ça aux enfants!

1 semaine nous sépare du Cap Vert, 1 semaine en pleine mer, notre 2° navigation de plus de 2 jours après Gibraltar. Le Capitaine est impatient, nous allons retrouver la quiétude de l'océan.

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Publié le 11 août 2017

01/08/2017 - 07/08/2017


780 mn nous sépare du Cap Vert, depuis 3 mois nous avons perdu l'habitude des quarts de nuits, les 2 premiers jours sont durs,durs. Très peu de vent et un ciel voilé nous empêche de recharger correctement les batteries, et nous utilisons le pilote automatique avec parcimonie. Nous nous relayons à la barre toutes les 2 heures.

Le plus difficile en longue navigation, est de rester 24h/24h sur le bateau, cette promiscuité n'est pas toujours facile à vivre, chacun ne réagit pas de la même manière.

La vie s' organise en fonction de la fatigue, de l'envie de chacun et surtout de l'état de la mer. Cuisine, dessin, lecture, écriture, et confection de leurre pour la pêche (oui, oui on persiste!)

Mais une traversée de plusieurs jours c'est surtout prendre le temps d'observer la nature est ses merveilles, et là nous ne sommes pas déçus :

Un magnifique paille en queue viendra tourner autour d'Errance, des baleines pilotes passeront tranquillement leur chemin, les dauphins jouerons à l'étrave, et quelques malheureux poissons volants s' échoueront sur le pont.

Les liens des photos des baleines et du paille en queue apparaissent en cliquant sur l'image. Non elles ne sont pas de nous!


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Publié le 17 août 2017

07/08/2017 - 14/08/2017


Après 6 jours et demi de navigation, nous arrivons à Sal, une des 14 îles de l'archipel du Cap Vert. Nous avons quitter l'Europe et devons nous plier aux formalités administratives. Seules 3 îles permettent de faire l'entrée en voilier ici, dont Sal. Sauf que nous sommes plutôt sur un rythme Africain, alors faut pas être pressé. Au bout de 5 jours et plusieurs aller retour entre la police et l'aéroport, nos passeports ne sont toujours pas tamponnés! Et ne le seront pas avant notre départ de Palmeira.

La Baie de Palmeira est un petit port de pêcheurs, Errance est amarré sur une bouée, pour 2€ par jour, le gardien surveille les bateaux et nous rend bien des services, nous sommes peu nombreux à cette période de l'année mais dans 3 mois la baie sera remplie de voiliers en route pour la transat.

Sal est une île touristique, ses belles plages du sud attirent beaucoup de monde, nous voyons défiler les pick up, moyen de transport prisé des vacanciers. L'île est plate, arride, rien n'y pousse, le moindre légume est exporté donc très cher. Ici on mange du thon et du riz. Mais frais le thon! On se régale, on en profite pour faire des conserves (on se connaît, on est pas doué pour la pêche!)




Baía da Palmeira

14/08/2017 - 16/08/2017


Nous quittons La Baie de Palmeira, plus au sud un mouillage bien sympa nous attend.

Nous passons 2 jours dans la baie de Mordeira, nous apercevons les tortues, le Cap Vert est un lieu privilégié pour les observer. Depuis quelques années elles sont protégées, même si certains pêcheurs continus de les chasser. Nous espérons bien d'ici la fin de notre séjour, voir une éclosion, celle-ci se produit entre juillet et octobre.


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Publié le 25 août 2017

16/08/2017 - 18/08/2017

Plus au sud Boa vista est aussi très touristique, nous mouillons à Sal Rei , plages de sable blanc et eaux turquoises, une vrai carte postale. Malheureusement, le vent ne nous permettra pas d'y rester plus de 2 nuits. Nous filons nous mettre à l'abris à Sao Nicolau. Boa vista presageait de beaux paysages.


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Publié le 26 août 2017

18/08/2017 - 19/08/2017


Nous quittons Boa Vista vers 15h, 90mn nous sépare de Sao Nicolau, ça fait longtemps que nous n'avions pas fait de près, une fois de plus nous ralongeons notre route. Les premiers milles filent, même si le Cap n'est pas top. A l'approche de Sao Nicolau le vent monte, nous réduisons la toile. Malheureusement notre grande voile ne résiste pas et se déchire en bordure de chute sur 2 ris.

Comme aux Canaries les vents sont capricieux, les gribs (fichiers météo) nous prédisaient entre 10 et 17 nd, nous atteindrons les 35 nd. Nous nous mettons à l'abris sous l'île, à la Cap sèche en attendant que le vent tombe, impossible de s' échapper ni à l'ouest ni à l'est. La nuit tombe, on se relais toutes les heures, les côtes sont proches, nous préférons garder un oeil sur la dérive du bateau. Au petit matin nous arrivons à Tarrafal soulagés et fatigués, nous jetons l'ancre à côté d'un voilier Suédois, qui nous raconte que pour lui aussi la nuit a été longue, une houle de 4 m et des vents à 45nd ont déferlé durant 24h dans la baie.

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Publié le 28 août 2017

19/08/2017 - 27/08/2017


Nous nous posons dans la baie de Tarrafal, première des choses à faire réparer la grande voile, ce qui est bien dans ce pays c'est qu'il y à toujours quelqu'un pour "rendre service" contre monnaie sonnante! Francily sera notre interprète et guide durant notre séjour, le secteur tertiaire est en plein développement ici et plus cher que sur la côte d'azur, les jeunes ont tout compris ou pas suivant de quel côté on se place! Il va nous trouver un "voilier" spécialiste des voiles en sacs de riz, bon, bein, on va essayer! Micratch fera de son mieux avec les moyens du bord. Il faudra qu'on trouve une autre solution pour la suite du voyage.

En attendant on part visiter l'île, en aluger d'abord (taxi collectif), puis nous louons une voiture 2 jours. Contrairement à Boa Vista ou Sal, Sao Nicolau est délaissée par le tourisme, pourtant elle mérite vraiment que l'on vienne y faire un tour. Francily va nous accompagner et nous faire découvrir des coins magnifiques.




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Publié le 13 septembre 2017

27/08/2017 - 07/09/2017


Avant toute chose une profonde pensée aux îles devastées par Irma : http://www.croix-rouge.fr/ et pleins d'autres associations se mobilisent aidons les


50 mn et nous voilà arrivés à Mindelo, seule Marina de tout le Cap Vert, ce n'était pas le programme prévu, mais au fil des mois nous avons appris à nous adapter. La traversée entre Saõ Nicolau et Saõ Vicente se fait s' en essayer de lever la grande voile reparée par Micratch, le génois et un peu de moteur nous permettent d'arriver tranquillement à Mindelo.

Si nous voulons continuer notre périple il n'y a pas cinquante solutions, il nous faut une voile neuve et réparer correctement celle-ci, mais nous sommes au Cap Vert, pays de pêcheurs, pas de plaisanciers, personne pour fabriquer des voiles. Nous avons toujours de la chance, le Capitaine du port durant son temps libre fait de vrais réparations.

En attendant nous partons à la découverte de Saõ Vicente, 2° île la plus peuplée du Cap Vert, avec 75000 habitants dont 50000 à la capitale, c'est aussi l'île des artistes. Mindelo est une ville très animée, le week-end, les successeurs de Césaria Evora fleurrissent à chaque terrasse de café, interprétant le répertoire de la diva.

Saõ Vicente est une des plus aride île du Cap Vert, son relief est plutôt montagneux et seule 2% des terres sont cultivables. La plupart des fruits et légumes proviennent de Santo Antaõ, à seulement 1h de ferry de Mindelo, nous embarquons, et passons 3 jours fabuleux.

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Publié le 13 septembre 2017

07/09/2017 - 09/09/2017

Nous arrivons à Santo Antaõ les mains dans les poches, rien de prévu, ici on ne se fait pas trop de soucis. A peine débarqués, les chauffeurs d'aluguers (taxi collectif) nous sautent dessus, la concurrence est rude. Nous préférons nous débrouiller, louer une voiture, qu'à cela ne tienne, un aluguer enlève son enseigne et nous voilà au volant d'un 4×4.

Et là nous avons un vrai coup de coeur, cette île fait partie des trésors de notre voyage, 779km2 d'une beauté incroyable.

Nous traversons l'île du nord au sud par l'ancienne route pavée, l'Estrada corda sillonne les montagnes, nous passons peu à peu des paysages arides du sud au sommets et plaines verdoyants du nord.

Nous cherchons un coin où passer la nuit, dans la vallée de Paúl, le hasard nous arrête chez Hujo, maison d'hôte tenu par un français et un cap verdien, Joëlle et Hudson. Joëlle est un passionné de Santo Antaõ, il nous indique les meilleurs ballades à faire dans le coin. Nous passons 2 jours dans cette vallée à marcher. C'est impressionnant, des kilomètres de terrasses cultivées serpentent les montagnes, igname, manioc, patates douce, bananes, mangues, papayes...

Nous croisons des femmes avec 30 kg sur la tête, grimper comme de vraies gazelles, vers leurs maisons perchées.

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Publié le 3 octobre 2017

02/10/2017


Notre voile est prête à naviguer, certes pas pour la transat, mais nous allons pouvoir nous échapper de la marina, (le Capitaine enfermé dans une Marina, c'est pas joli, joli à voir!).

Nous avons également commandé une nouvelle voile en France, prête en 10 jrs! reccord battu, merci à Vega voiles, le problème de transport est presque résolu, reste la paperasse ici! Avec le temps on devient "patient" non peu être pas quand même, plutôt moins "impatient".

Je profite de ce nouveau post pour vous parler d'Errance, notre voilier, c'est un magnifique sloop en acier de construction amateur, depuis bientôt 8 mois, c'est un fidèle compagnon et nous sommes vraiment heureux d'être à son bord. Nous ne connaissons pas son constructeur, puisque nous l'avons acheter à ses 2° propriètaires, nous venons de nous apercevoir que ce monsieur c'est inscrit sur notre blog et nous voulons lui dire:

"Merci à vous, nous mesurons chaque jours, le temps et l'énergie qu'il vous a fallu pour venir à bout d'une telle construction et faire d'Errance un voilier de grand voyage"

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Publié le 7 octobre 2017

03/10/2017


Faux départ ce matin, quand je vous dis qu'on est nul en prévision, pourtant tout était ok, du vent juste ce qu'il faut, une toute petite houle... Oui mais! Après 1 mn plus d'électricité au moteur, avec notre gasoil plein de bactéries on sert les fesses pour qu'il ne s' arrête pas. Depuis qu'on est partie on n'a fait que 150h de moteur du coup les bébêtes en profitent pour faire des petits, et nous pourrir le gasoil. Revenons à nos moutons, pas d'électricité pour aller mouiller à Tarrafal, on tente pas. On a besoin d'être sur de notre moteur, en pleine mer on se poserait pas la question , mais là on a le choix alors demi-tour. Pour nous mettre un peu plus la pression (surtout à moi) un énorme bateau militaire français entre dans le port en même temps que nous, l'avantage c'est qu'ils sont français et là je maîtrise, appel vhf : "excusez-moi messieurs nous sommes le tout petit voilier (si, si on se sent tout petit), qui passe entre vous et le cargo d'à côté, pouvez-vous ne pas manoeuvrer, le temps que nous passions, nous avons un petit problème moteur " bon ils ont pas répondu!


Ouf! C'était un tout petit problème!
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Publié le 11 octobre 2017

04/10/2017


Enfin nous quittons la marina de Mindelo, une traversée tranquille vers Santo Antão, cette île nous a tellement charmée que nous y retournons avec plaisir.

La Baie de Tarrafal, à l'ouest de l'île est splendide, nous mouillons à une profondeur de 15m et sommes seulement à 50m de la plage, les fonds remontent très vite, et l'accostage en annexe sur la plage est un peu sportif, baignade assurée! (Désolé pas de photos de nos gamelles!)

Nous passons 6 jours à profiter de ce lieu magique.

Nous osons laisser Errance quelques heures pour prendre de la hauteur et suivre le canal qui irrigue la vallée, et une fois de plus les superlatifs nous manque!


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Publié le 12 octobre 2017

Au mouillage, Nous sommes autonomes, nous avons des cuves de 500l, mais nous ne buvons pas l'eau des tanks, même si nous la filtrons. L'eau ici est soit dessalinisée, soit comme ici à Santo Antaõ provient directement des montagnes, sans être traitée. C'est un choix que nous avons fait, l'eau étant responsable de maux pas très sympa. Nous embarquons donc de l'eau en bouteilles ( pas très écolo, mais nous avons opté pour des bouteilles de 5l), nous avons également une pompe à eau de mer, pour la vaisselle. Nous consommons 30l d'eau douce par jour douches comprises (pas mal à 4), et 10l d'eau potable, sinon y a du rhum!

Pour l'avitaillement, c'est assez simple, nous avons une provision importante de conserves, farine, levure, riz, pâtes, semoule, sucre, oeufs...On trouve dans tous les villages des "merceria", petits commerces de proximité. Nous faisons notre pain tous les jours et comme à la maison on cuisine.

Tout dépend des îles, mais ici pas de problème pour les fruits et légumes, l'agriculture du Cap Vert est concentrée sur Santo Antaõ, les terrasses à flanc de montagne regorgent de choux, manioc, patates douces, courges, bananes, mangues, papayes... qui vont être transportés par bateau sur les autres îles.

Nous ne mangeons plus de viande, elle n'est pas bonne, par contre nous nous régalons du poisson, les pêcheurs viennent nous le vendre, et dans les villes c'est le travail des femmes, soit sur les marchés, ou dans la rue.Entre 1€ et 5€ le kilo on ne se prive pas!

Voilà pour répondre aux questions sur notre manière de vivre.

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Publié le 25 octobre 2017

16/10/2017

Petite île située à 34mn, à l'Est de Sao Vicente, Santa Luzia fait partie de ces quelques îles désertes du Cap Vert. Quelques pêcheurs viennent faire une halte dans le petit village abandonné, mais ici aucun habitants permanents.

Une barque de pêcheurs nous salue en passant, leur voile en toile de sac de riz est d'une efficacité redoutable!

Nous passerons une seule nuit au mouillage, Eole étant encore bien excité ! De belles rafales de 30nd, nous contraignent à ne pas quitter Errance. Dommage une île déserte pour nous seul, on serait bien allé jouer aux pirates.


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Publié le 27 octobre 2017

19/10/2017-24/10/2017

Encore un mouillage de rêve....Une petite brise thermique, qui s' éteindra au couché du soleil, un fond de sable blanc, Errance est posé, et l'équipage profite du moment présent.

16°31.362'N - 24°20.164'W
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Publié le 8 novembre 2017

28/10/2017


Une semaine particulière pour nous, des amis nous rejoignent à Mindelo, petits et grands profitent de ces retrouvailles. Après le tour de Saõ Vicente, nous leur faisons découvrir notre quotidien, et embarquons pour une petite navigation vers le mouillage de Tarrafal que nous avons tant aimé. Baignades, ballades, et langoustes au programme.

Grands et petits s' amusent
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Publié le 15 novembre 2017

07/11/2017


Notre équipier est arrivé, bienvenu, (bon tu la connais la famille va falloir la supporter!!!) nous quittons Mindelo pour les îles sotaventos (îles sous le vent), 160mn nous sépare de Maio, une jolie navigation de 30 heures. La nuit est agréable, Errance se laisse porter au bon plein, entre 10 et 15 nd de vent, on inaugure les quarts à 3, et c'est pas mal!

Maio est une des plus petites îles du Cap Vert, nous mouillons au sud-ouest, à Porto do Maio, seul Éric et Nils iront y faire un petit tour, des grosses vagues rendent l'atterrissage sur la plage en annexe un peu trop sportif. Nous restons 2 jours, puis direction Santiago.

Porto Do Maio - 15°08 273'N 23°13 080'W
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Publié le 16 novembre 2017

10/11/2017 - 13/11/2017

40mn entre Maio et Santiago, le mouillage de Tarrafal, (un de plus, un nom très courru par ici) est déjà bien plein. La baie est splendide, et nous restons 3 jours par ici. Cette île est la plus grande du Cap Vert, et Praia en est la capitale, mais nous ne visiterons pas Santiago, nous resterons tranquillement à Tarrafal.

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Publié le 17 novembre 2017

13/11/2017-17/11/2017

Un bijou de plus, décidément le Cap Vert collectionne les merveilles, l'île est dominée par le Pico do Fogo, volcan culminant à 2829 m et dont la dernière éruption date de novembre 2014, autant dire de hier, les habitants reviennent construire leurs maisons au pieds des coulées de lave.

Pour le gravir nous prenons un guide, départ à 5h30 d'Errance, nous traversons l'île d'Ouest en Est en aluguer, et partons à la fraîche, au pied du volcan à 7h. En montant nous doublons plusieurs groupes, et notre guide chambre ces collègues. 1000m de dénivelé en 2h15. Au sommet, on en prend plein les yeux, la vue sur la caldeira est grandiose. Cerise sur le gâteau, la descente se fait en courant dans la cendre volcanique, les enfants (même les plus grands) s' éclatent.

Pico do Fogo

Fogo côté mer...

Super photos de Nils - 14°55 173' 24°30 154'
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Publié le 21 novembre 2017

17/11/2017 - 21/11/2017


Nous quittons Fogo, à peine sortie de la anse de Porto do Cavaleiros, plusieurs dizaines de dauphins viennent nous tenir compagnie. Les regarder jouer autour de nous est toujours un moment de pur plaisir.

Durant 3 mois nous avons parcouru 11 îles sur les 14 du Cap Vert, et Brava la petite dernière, avec ses 64km2, n'a rien à envier aux copines! Éric veut venir y passer ses vieux jours, c'est dire si ce petit bout de terre nous a charmé.

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Publié le 21 novembre 2017

Notre bébé arrive à terme.. 9 mois que nous sommes partis et nous voilà devant l'immensité de l'océan, où aller? Quel bout de terre de l'autre côté?

Ce qui était une "certitude" au début de notre voyage, à évolué au fil des milles, et surtout au fil des rencontres. Chaque marin croisé, chaque histoire, nous ont donnés envie de découvrir des pays différents. Alors?

C'est décidé, pour nous ce sera Tobago, petite île du Sud de l'arc Antillais.

Tout est prêt, dans quelques heures nous levons l'ancre, pour 3 semaines de navigation, en compléte autarcie, 3 semaines à ne compter que sur nous, pour le plus grand bonheur du capitaine, et l'appréhension des moussaillons.

Je peux vous le dire maintenant, mais j'ai une sacrée trouille! On y est, on y va, tchao Cap Vert et Capverdiens, Merci de votre accueil, nous avons aimé passer un bout de vie par chez vous.


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Publié le 13 décembre 2017

22/11/2017 - 10/12/2017


17,5 jours en plein océan, une jolie navigation, un début calme, très calme, hamac et baignades au programme! Cela ne dure pas, les alizés s' installent, et nous poussent tranquillement vers l'ouest, nous filons à une moyenne de 5nd sur toute la traversée, avec des journées à 47mn ou 143mn, suivant l'humeur d'Eole. Quelques grains viendront rincer Errance et l'équipage.

Notre parc de batterie a montré des signes de faiblesse dès le début, nous obligeant à barrer jour et nuit, et a utilisé le pilote automatique uniquement pour les repas. On apprécie vraiment d'être 3, on se relais toutes les 2h pour les quarts et c'est pas mal du tout, cela nous laisse 4h de repos, on ressent vraiment la différence.

Nous avons pêché, et oui tout arrive, 2 petites dorades coryphène (1 troisième nous échappera), 1 baracuda, et une bonite , de quoi nous régaler.

Pour ne pas changer nos habitudes, nous arrivons de nuit à Tobago, et attendons le levé du jour pour jeter l'ancre à "Pirates Bay".

Tobago nous montre son visage, la baie est splendide....


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Publié le 16 décembre 2017

10/12/2017


Le décor est posé, nous sommes bien aux Antilles, carte postale paradisiaque, plages de sable fin et eaux turquoises...

Que des bateaux Français au mouillage, notre équipier en profite pour changer de monture et remonter vers la Martinique, pour s' envoler vers la métropole.

Nous allons prendre le temps de découvrir Tobago, puis nous suivrons l'arc Antillais vers le Nord, une multitude d'îles nous ouvrirons les bras.



Pirates Bay - Mouillage par 15m, fond de sable - 11°19.712'N - 60°33.104'W
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Publié le 21 décembre 2017

Nous avons rechaussé les chaussures de marche et enfilé les pantalons pour crapahuter dans la forêt. Plein de moustiques et autres moucherons voraces apprécient la chair fraîche!

Nous nous habituons doucement à ce nouveau climat, humidité et chaleur, la nature pousse avec exubérance, même si nous sommes en début de "période sèche", plusieurs grains par jours viennent nous rincer.

Pas de ski pour nous cette année! On s'y fait!

On profite de ce petit post pour vous souhaiter de bonnes fêtes, avec une pensée toute particulière pour nos familles, on vous embrasse.

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Publié le 6 janvier 2018

Tobago offre plusieurs mouillages tous plus sympathiques les uns que les autres, ici pour naviguer autour de l'île il faut en informer les douaniers et choisir 4 baies maximum. Nous souhaitons rester côté ouest, courants et remous côté Atlantique ne nous tente pas. Nous nous décidons, mais comme d'habitude nos envies seront un peu différentes de la réalité. Plusieurs pêcheurs nous déconseillent Bloody bay, trop de courant, d'autre Englishman bay. On file sur Castara Bay, peu de place au mouillage, la baie n'est pas grande, nous sommes 2 voiliers, le top. Nous y passons 3 jours sympas avant de remonter sur Charlotteville.

Castara Bay mouillage par 12m fond de sable - 11°16.884 N - 60°41.900 W

Nous passons Noël à Charlotteville, en compagnie des autres équipages présents dans la baie, un pêcheur a organisé un sympathique barbecue sur la plage, autour d'un grand feu. Caëlan et Maé sont ravis, un autre bateau français à des enfants de leurs âges.

Un Noël au Antilles

Nous retrouvons avec plaisirs Laurens, et son fier équipage, qui a dit que les Hautes Alpes n'était pas une terre de marins!

Il est temps pour nous de quitter Tobago et de prendre la route pour Grenade.

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Publié le 15 janvier 2018


C'est vraiment n'importe quoi ce blog, on oublie des étapes, pas de suivi, on répond pas aux mails....

Non, Non, on oublie rien, on pense bien à vous, sauf que depuis notre arrivée dans les Antilles internet devient un produit de luxe, alors on se contente de la wifi, et comme nous n'allons pas tout les jours au bistrot (et oui on navigue quand même et le rhum on le boit sur Errance), on est un peu à la traîne.




Merci à l'équipage de Marga pour les photos d'Errance sous voiles
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Publié le 21 janvier 2018

28/12/2017 - 10/01/2018


Nous quittons Tobago vers 18h, 80mn nous sépare de Grenade, une jolie nav de nuit en perspective.

Traversée humide, très humide, beaucoup de vent de belles vagues, et de la couture à faire sur le génois! Nous restons ensemble toute la nuit, les grains qui se succèdent nous obligent à réduire ou envoyer de la toile sans cesse.

Nous mouillons à Prickly Bay, un choc, depuis des mois nous sommes peu nombreux, là, c'est plus la même, nous qui croyons être les seuls à partir naviguer aux Antilles!

11°59.721'N - 61°35.715'W - Prickly Bay - fond de sable et de vase, pour tenir ça tient, testé avec 35 nd de vent

Nous partons à la découverte de l'île aux épices, du rhum et du CHOCOLAT (oui, oui les copines du Dim, du CHOCOLAT!)... bienvenue aux gourmands.

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Publié le 22 janvier 2018

11/01/2018 - 13/01/2018

Cette île fait partie des grenadines de Grenade, quasi déserte, lorsque nous arrivons 4 voiliers au mouillage dont 3 français, avec des enfants s' il vous plait. ..

L'endroit est magnifique l'eau commence à ressembler au bleu des cartes postales, nous passons 2 nuits sur cette minuscule île. Eric, en vrai Robinson, partira à sa (petite) découverte, machette (opinel pour nous, on a pas encore investi dans le matériel local) et anti moustiques obligatoire.


12°18.680'N - 61°35.285'W mouillage sur fond de sable
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Publié le 27 janvier 2018

13/01/2017 - 26/01/2018

Seulement 10mn sépare Ronde Island de l'île de Carriacou, mais le vent dans le nez ajouté au courant et au remorquage d'une barque de pêcheur en panne moteur, ne nous fera pas battre des records de vitesse!

Nous jetons l'ancre à Tyrell Bay, voiliers de location ou aventuriers au long court, le mouillage est bien plein.

Pour nous c'est une escale technique, lorsque l'on regarde les photos d'Errance sous voiles (étape 61), quelque chose attire l'oeil du marin, c'est l'état de notre monture, bientôt 1 an que nous naviguons et Errance à sérieusement besoin d'un petit lifting.

Pendant que nous ponçons, peignons et ralons contre cette satanée pluie, qui décidement nous complique la tâche, les enfants goûtent à la liberté et découvrent seuls Tyrell Bay, ce petit village est chaleureux, nous pouvons les laisser baruler sans crainte.


Tyrell Bay 12° 27.472'N - 61° 29.109'W mouillage de sable 4m de fond très bonne tenue Au chantier sur 8 béquilles excellente tenue
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Publié le 12 février 2018

26/01/2018 - 31/01/2017


Encore beaucoup de zigzag, entre Carriacou et Union, du près, toujours du près....

Nous laissons derrière nous les Grenadines de Grenade pour nous aventurer vers celles de St Vincent. Ces 2 pays se partagent ce petit trésor composé de plus de 600 îles et îlots.

Nous jetons l'ancre à Clifton sur l'île d'Union, pour faire nos papiers d'entrée avant de filer à Chatam Bay, bien moins touristique.



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Publié le 12 février 2018

31/01/2018 - 02/02/2018


Nous quittons Chatam Bay vers 8h30, le vent souffle entre 20 et 30 nd, nous faisons toujours du près, mais notre cap et meilleur, moins de bord à tirer. Caëlan est de nouveau barbouillé, cette allure est décidément pas commode.

2h plus tard nous arrivons sur l'île de Mayreau, le mouillage n'est pas trop plein, cela ne durera pas, le temps de faire un petit tour sur l'île et il est bondé.

Nous voyons arriver un mini paquebot, son équipage rodé, déverse un flot de touristes sur la plage.... fini la tranquillité.

Une fois n'est pas coutume, le temps est splendide, la vue du haut de Mayreau, nous offre un 360° sur l'ensemble de l'archipel des Grenadines.

Saline Bay - 12°38.046N - 61°23.876'W mouillage par 5m fond de sable
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Publié le 12 février 2018

02/02/2018 - 03/02/2018


Lieu favori de la plaisance aux Antilles, les Tobago Cays sont formés par un petit archipel d'îlots inhabités, protégés de part et d'autre par la barrière de corail. Les enfants rêvaient de nager avec les tortues, ils sont ravis, celles-ci se laissent toucher, nous nageons au milieu d'une multitude de poissons différents, les raies magestueuses nous frôlent les palmes.


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Publié le 12 février 2018

03/02/2018 - 04/02/2018


Nous continuons notre remontée des Grenadines, après 7mn nous voici sur l'île de Canouan, moins touristique, que les Tobago Cays, nous sommes peu nombreux à Saline Bay, et retrouvons la tranquillité. Dommage que le mouillage soit très rouleur, Errance danse sans cesse!

Le tour de cette petite île est vite fait, on ne se lasse pas de cette vue sur les Grenadines.

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Publié le 13 février 2018

04/02/2018 - 07/02/2018


Belle navigation entre Canouan et Bequia, 32 mn au lieu de 21, dicton des marins : le près c'est 2 fois la distance, 3 fois le temps et 4 fois la peine.... Mais Errance a bien filé, 6 nd de moyenne on est content, avec une jolie pointe à 8,1 nd, s' il vous plaît!

La Baie de Port Elizabeth, ressemble à une petite côte d'azur, belle, mais belle, mais ....trop de monde, pour des ours Hauts Alpins. Nous chaussons nos tongs pour une ballade sur cette île de 18km2, en route pour le sanctuaire des tortues. Créé par un ancien plongeur inquiet de la disparition des tortues imbriquées (tortues à écailles), il essaye de " protéger les tortues mères et les œufs des braconniers, collecter les nouveau-nés et les emmener dans mon sanctuaire pour les garder en sécurité pendant les années les plus vulnérables de leur vie"

Les enfants ont aimé les tortues, mais pas du tout les voir dans de minuscules bacs ne leurs permettant pas de nager, 3 ans avant l'océan....

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Publié le 14 février 2018

08/02/2018 - 09/02/2018

4 fois la peine, pas soucis, c'est bien ça. .. On a voulu faire comme les grands, j'ai trouvé une appli permettant de calculer au mieux notre route en fonction des vents annoncés, ça s' appelle faire une polaire, jolie mot une polaire, le Capitaine va m'en parler pendant un moment de cette fameuse polaire (pour ceux qui le connaisse quelques noms d'oiseaux ont fusés!). En la suivant nous nous sommes beaucoup trop éloignés des îles, et la navigation entre Bequia et Ste Lucie n'a pas vraiment été une nav paisible. Les 11h prévues se sont transformées en 24h, avec beaucoup d'énervement pour l'équipage... Du près plus le courant contraire ne nous ont pas beaucoup aidés.

Arrivée à Marigot Bay, nous sommes obligés de prendre une bouée à 30€ la nuit, impossible de jeter l'ancre, la baie est surchargée, sans doute le mouillage le plus prisé de Ste Lucie.

En prenant un peu de hauteur, nous oublions vite le monde, Ste Lucie semble avoir des atouts cachés, dommage qu'un gros coup de vent annoncé pour le week-end écourte notre séjour ici.

Nous avions prévu de rester 3 jours, avant de partir faire le carnaval de la Martinique, nous partons tout de suite, encore une île appelée désiré, on reviendra, ou pas....



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Publié le 28 février 2018

09/02/2018 - 24/02/2018


Une belle navigation, une très belle nav, quel plaisir de sentir Errance filer, paisiblement couché sur un bouchin, les voiles réglées, rien n'a toucher, un seul bord, le top...

Nous jetons l' ancre à la grande anse d'Arlet , sur la côte Ouest de la Martinique, nous y retrouvons avec plaisir Ile du Saulcy et son fier capitaine, qu'est-ce qu'il y a comme montagnards sur la belle bleue...

Pour profiter au mieux du carnaval, nous changeons de mouillage, et jetons la pioche dans la baie de Fort de France. Pendant 4 jours, c'est la fête, parades et musique forte, très forte, on avait perdu l'habitude de la foule et du bruit..

Vaval roi du carnaval représente la politique de la ville en matière de transport urbain, la Martinique à reçu de grosse subvention pour la mise en place de ligne de bus, mais y a pas de bus..... Vaval sera donc écrasé par un bus "imaginaire" et brûlé le jour des cendres. Le carnaval de Fort de France se veut populaire, tout le monde est invité à se joindre au défilé.

Nous louons une voiture 2 jours, pour visiter l'intérieur. La visite de l'habitation Clément, ravis petits et grands. Les enfants se balade avec leurs audiophones et arpentent le parc avec délice à la recherche des arbres décris par le guide, enchantés de découvrir les outils et machines servant à la fabrication du rhum, évidemment tout cela se termine par une dégustation (pour les grands) et bien sûr l'achat de bonnes bouteilles. Nous en profitons pour aller voir Félix et Marcelle des amis Martiniquais. Perchée au dessus de St Esprit leur maison offre une vue magnifique sur le Vauclin côté Atlantique et sur Fort de France côté mer des Caraïbes, nous passons un agréable moment.

Nous continuons notre remontée de la côte Ouest, et mouillons à St Pierre. Cette ville porte encore les stigmates de l'éruption volcanique de 1902. A l'époque St Pierre était le plus grand port de commerce de la Martinique et sans doute la plus grande ville, avec ses 32 000 habitants. L'éruption de la Montagne Pelée, va mettre fin à cet essort, tuant 28 000 habitants, le plus célèbre des rescapés , un prisonnier, sauvé par l'épaisseur des murs de son cachot. Les navires de commerce ont fini au fond de la baie, et les amateurs de plongée sur épaves ont de quoi explorer.

Depuis 1932 la Pelée c'est endormie, nous aurions volontier grimpé jusqu'à elle, mais il pleut, il pleut.... depuis notre arrivée en Martinique. Nous ne verons pas la Pelée se découvrir, comme il y a beaucoup de vent, c'est une alternance de pluie et de beau temps en continue, en quelques minutes, le ciel se charge et déverse des torrents d'eau, pas mal pour remplir les réservoirs, mais moins pour balader en montagne.

St Pierre
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Publié le 3 mars 2018

25/02/2018 - 02/03/2018


Nous profitons d'une météo plus calme pour filer sur la Dominique, nous avons beaucoup hésité à venir ici. Certains navigateurs nous on dit que le pays été ravagé, d'autre que les habitants en manque de tout étaient trop insistants envers les touristes, quemandant sans cesse, et oui quand on à plus rien.... Nous décidons tout de même de nous arrêter sur cette île, et nous découvrons, que oui l'ouragan Maria a fait des dégâts considérables, mais surtout nous découvrons un peuple qui a beaucoup oeuvré pour remettre son pays debout. Et la meilleur façon de les aider est de continuer à visiter cette terre magnifique, le tourisme est une des principale ressource du pays.

Nous mouillons (sur bouée) dans la baie de Roseau, à aucun moment nous ne nous sommes sentis envahis, bien au contraire, les bonjours, comment ça va et autres politesses, sont la marque des Antilles et nous apprécions, l'indifférence ne fait pas partie du paysage...tant mieux, c'est peut être ça se sentir envahis, que l'on n'oublie pas de se regarder et de se dire bonjour! Désolé les bateaux "copains" nous on aime.

Nous prenons un guide pour visiter cette partie sud de la Dominique, au programme cascades, forêts tropicales, baignade, Jo nous balade durant 7h à travers son île, les photos parlent d'elles-mêmes, on ne peut que vous inviter à venir découvrir ces paysages.

Depuis notre arrivée aux Antilles, il pleut beaucoup alors que nous sommes en saison "sèche", je râle pas mal à ce sujet depuis 2 mois, Jo lui, est content, plus il pleut et plus son pays retrouvera vite son vrai visage, la nature n'attend que ça!

Nous remontons vers le Nord, le long de la côte ouest, et mouillons à Prince Rupert Bay, sur bouée toujours. La baie est vaste, plus ventée, et moins houleuse. Cette partie de l'île est moins haute et moins humide, la végétation peine à reprendre ses droits.

Remonter la Indian River, avec un guide, nous fait découvrir un petit bijou de la Dominique. Grégory nous explique que celle-ci était complètement bouchée après Maria, il a fallu beaucoup d'energie pour nettoyer et rendre le site de nouveau accessible. La plupart des grands arbres ont été détruits, il faudra entre 5 et 10 ans pour que la nature se reconstruise. Les touristes ont déserté la Dominique cette année, c'est bien dommage.

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Publié le 7 mars 2018

03/03/2018 - 06/03/2018

Départ de la Dominique après un petit ravitaillement en fruits et légumes au marché de Prince Rupert bay.

18mn au moteur, pas un brin de vent, du jamais vu depuis notre arrivée dans les Caraïbes, je vous laisse imaginer l'état du Capitaine!!! Du coup il se défoule en cuisine, les bons petits plats d'Eric...

Nous entrons dans l'archipel par la passe des Dames, entre les îles de la Cloche et Grand îlet, pas très large, mais le temps le permet.

9 îles et îlots composent cet ensemble rattaché à la Guadeloupe, seulement 2 sont habités, Terre-de-Bas et Terre-de-Haut, nous jetons l'ancre sur la première, à l'anse Fideling, puis à Grande Anse. Nous laisserons de côté Terre-de-Haut beaucoup plus touristique.

Terre-de-Bas respire la tranquillité, tout peut se faire à pieds, on en profite pour faire une jolie balade, à travers la forêt, rafraîchissante par cette chaleur (non, non je ne vous nargue pas, promis!🌞),là haut, 293 m tout de même, la vue sur le reste de l'archipel est splendide. Le climat est plus sec que dans le sud des Caraïbes, la végétation différente.