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Réaliser un rêve, faire découvrir d'autres cultures à nos enfants,...

L'ancienne route de la soie

Découverte de trois pays de l'Asie centrale, le Kirghizistan, l'Ouzbékistan et pour finir le Turkménistan
Août 2023
3 semaines
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Arrivés à l'aéroport bien en avance, nous avons patienté en buvant une bière 🍺🍺🍺.

La première étape est Bruxelles Istanbul. Notre inquiétude est le transit, notre second avion part à 00h05 mais nous atterrissons à 23h30. Le temps d'aller garer l'avion, il est 23h45 quand nous sortons de celui-ci. On se dit que c'est raté mais la chance est avec nous, le 2ème est en retard et ne démarre qu'à 01h15. Du coup nous avons tout le temps de rejoindre le Terminal. Nous quittons Istanbul pour la capitale du Kirghizistan, Bichkek. L'avion avait même du retard sur le retard et nous avons décollés à 1h45. Nous sommes arrivés à 9h30 à bon port. Plus que les bagages et passer la douane et nous irons visiter Bichkek.

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Nous voilà enfin entrés au Kirghizstan. Ce pays ce distingue par ces magnifiques paysages où des bergers semi-nomades montent leurs yourtes entre montagne et pâturages. Ce pays est idéal comme point d'entrée pour l'Asie centrale.

Mais ça, ce sera pour plus tard. Place d'abord à la capitale, Bichkek.

Joliment verdoyante, jalonnée de nombreux parc et peuplée de nombreux bâtiments post-soviétiques, cette ville n'est pas reconnue pour ce qu'elle mérite. De nombreux touristes n'y passent que pour récupérer des visas obligatoires pour d'autres pay d'Asie centrale.

L'actuelle Bichkek a été fondée en 1878 sur les bases d'une garnison russe. Seule une petite forteresse s'élevait ici.

Les principaux sites de cette ville sont les nombreux parcs. Vous pouvez voir aussi des bâtiments soviétiques sans âme et de plus élégants comme l'opéra.

En gros tout ce qu'on aime.

Ce samedi en fin de matinée et toute l'après midi furent consacrées à une marche pour découvrir la ville et son ambiance.


Qu'avons nous pensé de cette journée ?

Ce n'est sûrement pas la plus belle capitale que nous avons visitées mais il en ressort néanmoins des points positifs. Cette vision sur le monde de l'est avec ses monuments et ses statues mais aussi la pluralité culturelle.

Nous n'avons jamais ressenti c'à auparavant. Nous croisons des visages différents entre ceux qui ressemblent à des Russes, d'autres à des Mongols, des asiatiques mais aussi des magrebins. Toutes ces personnes qui proviennent du même pays cosmopolite et qui vivent en harmonie sans animosité. Vous croisez aussi bien une femme voilée qu'une autre habillée beaucoup plus légèrement et ce sans un regard insistant.

Ceci est très plaisant à vivre.

Nous terminons cette longue journée par un bon resto avec de la nourriture locale et ensuite un verre dans une boîte de nuit ouverte sur l'extérieur.

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Réveil et petit déjeuner à son aise avant de reprendre la visite de la ville. Cette fois, le choix est porté sur un marché. Pour y arriver 4 km à pied.

Arrivés au bazar d'Och, moins exotique qu'en Asie du sud-est, ce marché central ne manque néanmoins pas d'intérêt. Ce dimanche, une foule considérable s'y bouscule. On peut y trouver de tout comme des articles kirghiz dont les chapeaux en faux feutre blanc.

Tout ce bazar est savamment orchestré, chaque partie est occupée par une "sorte" d'articles : une partie pour la maison, une autre pour les vêtements, pour la viande, les légumes et ainsi de suite.

La plupart des marchands se retrouvent à l'intérieur mais nombreux sont ceux débordants vers les extérieurs. C'est un beau bordel bien organisé et rodé.

Nous adorons l'ambiance qui y règne et cette effervescence incessante, ainsi que ces étales colorées.


Après cette belle découverte, retour à l'hôtel pour un apéro si pas local, pour le moins exotique 😜😜😜

Ce soir on c'est fait plaisir, bon resto avec scène et piste de danse. Endroit un peu improbable mais très sympa. Chouette cadre où nous avons passé la soirée à scruter une grande table à côté de nous. Ils ne vivent pas le resto comme nous, jus de fruits pour accompagner le repas, sauf toutes les 10 minutes shots de vodka pour agrémenter celui-ci. Sur une soirée, cela en fait pas mal 😂😂😂.


Et pour finir, une petite ballade digestive, Bichkek by night

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Debout à 7h pour prendre le petit déjeuner et ensuite taxi pour aller à la gare bus. Aujourd'hui nous quittons la capitale pour aller à Kochkor. A la gare, on se fait happer par un homme qui nous emmène à un guichet. En 2 minutes nous avions nos tickets pour notre destination. Seul petit problème, on ne sait pas quand le minibus démarre. En effet, il ne part que quand il est plein. Après une demi heure d'attente, nous voilà enfin partis.

Mon gps annonce que nous serons à destination à 13h mais quand nous sortons du centre ville, je remarque très vite que les routes sont en piteux état et fort encombrées. D'ailleurs le chauffeur dépasse par la gauche par le terre-plein 😁😁😁. C'est assez rock'n'roll.



Par la suite la route s'améliore et les paysages deviennent somptueux. Beaucoup plus vert et montagneux. Difficile de retranscrire cela et de vous le montrer par des photos prises par la vitre du bus mais quel spectacle pour les yeux

Nous sommes arrivés vers 14h. Petite anecdote, après un premier arrêt, 6 ou 7 kilomètres plus loin, j'ouvre ma carte sur mon GSM et je remarque que kochkor n'était pas là destination finale mais bien où on s'était arrêtés plus tôt. Je le dis au chauffeur et qu'il nous décharge là et on va se débrouiller. Mais super sympa, il a fait demi tour et fait les 7 kilomètres à l'envers pour nous amener à bon port. Les autres passagers n'étaient pas tous aussi compréhensifs 😁😁😁.

Après ce désagrément, recherche d'une agence de voyage pour notre prochaine escapade, aller à l'hôtel et ensuite balade dans la ville

Pas grand chose à expliquer, la ville n'est pas belle et il n'y a rien à voir. A part les vues sur la montagne et quelques vieilles maisons. Cette ville est un point de chute pour accéder aux différentes excursions qui sont organisées dans ces fameuses montagnes.

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Départ à 9h pour la montagne et une nuit en yourte. Déjà le début est épique. Personne ne se comprend à l'hôtel et on ne sait même pas si c'est le bon chauffeur qui vient nous chercher. Ah la barrière de la langue 😂😂😂. Bon ben tant pis, il sait où il nous à chargé, si c'est pas le bon, il pourra nous déposer au même endroit.

Après quelques kilomètres, on remarque que c'est le bon chauffeur, mais nous ne sommes quand même pas sûrs d'arriver à bon port. En effet, on voit de suite que le pare brise est fissuré de partout, que le compteur de vitesse ne fonctionne plus, que les amortisseurs sont morts et que les freins sont plus que loin 😱😱😱.


Nous sommes quand même arrivés au camp. Un dîner et ensuite une balade. Nous commençons à marcher et là on voit des gros nuages ​​arriver. Cela ne nous semble pas terrible et 30 minutes plus tard le déluge. Pris sous la pluie nous rentrons dans notre yourte et patientons que l'orage passe. Mouillés, par temps froid car la température est nettement moins élevée ici qu'en ville. Nous sommes à 3500 mètres d'altitude.



Après l'averse le beau temps. Nous repartons à l'assaut de la pampa. Que de belles images. Après 2h30 de marche dans un décor splendide, fait de yourtes, du lac, des montagnes, de vaches, des chevaux sauvages, d'enfants sur leurs ânes et de cavaliers parcourant fièrement sur leur monture la steppe tout surveillant leurs troupeaux, retour au camp .

Le truc improbable, une tente magasin au milieu de nulle part, du coup achat de deux bières pour tuer le temps en prenant l'apéro.

Au souper nous sommes installés avec deux français avec qui nous avions fait connaissance pendant l'averse. On parle de nos voyages et le monsieur sort la vodka comme digestif.



Deux petits verres et au dodo.

Enfin dodo, si on peut dire. Quelle nuit atroce, tout d'abord le froid avec tempête dehors et le lit dur comme une dalle de béton. Quelle horreur.

En plus nous avons dormi dans une yourte communautaire avec deux allemands qui ont râlé en nous voyant arriver. Et le plus comique comme ils râlaient déjà, on a vu débarquer, au dernier moment, notre chauffeur pour passer la nuit avec nous. On jubilait intérieurement 👿👿👿.

Je n'avais pas encore expliqué quelque chose d'importance, il faut savoir quand même que les gens vivent là-bas de manière précaire. Et oui pas d'électricité, d'eau courante, de chauffage comme on le connait. évidemment pas de connexion internet ni téléphonique et les sanitaires sont quasiment inexistants.

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Après un petit déjeuner, nous repartons avec notre chauffeur qu'on à plus pour deux car il a chargé un autre passager. A peine après 10 kilomètres, avec tout ce qu'il a plu hier, la piste c'est transformée en un petit lac où nous avons failli nous embourber. Quelques manoeuvres et un petit détour et nous voilà repartis. Je crois que je n'ai pas fini de vous en raconter 😂😂😂.

Et bien contre toute attente, juste un arrêt pour remettre de l'eau dans son radiateur et rien d'autre, retour à kochkor.

Arrivés, nous cherchons un bus pour retourner à la capitale. On nous dit qu'il n'y en à plus pour nous faire prendre un taxi. Je trouve cela bizarre et je m'adresse à des jeunes. Eux m'aident et en trois minutes nous avons des tickets (10x moins cher que le taxi ) et dix minutes plus tard un bus est là. C'est pas pour cela que nous sommes partis directement, comme pour l'aller, nous avons attendu que le bus soit plein.

Arrivés enfin à l'hôtel, un peu de repos vu la mauvaise nuit passée. Nous attendons patiemment l'apéro avant le resto du soir.

Après l'effort, le réconfort

Sur le chemin de retour du restaurant, rencontre peu banale, concours de bras de fer sur le trottoir.

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Voilà pourquoi nous n'avons pas fait grand chose hier, debout 4h pour rejoindre l'aéroport avec vol pour Och à 6h55.

Ce n'est pas notre genre mais le timing étant super serré et une femme d'agence de voyage nous a dit que beaucoup de personnes prenaient l'avion. En effet cela nous fait clairement gagner une journée. 1h d'avion tôt le matin contre +/- 13 h de car, sans embarras sur la route. Le choix fût vite fait d'autant plus que nous avons payé 77€ pour deux.

Nous étions déjà à l'hôtel à 9h, nous y déposons nos bagages et en route pour un petit déjeuner. Raphaëlle avait repéré l'adresse dans le lonely planet, la réputation n'était pas usurpée, rare de trouver un établissement comme cela dans ces contrées.

Och est là deuxième plus grande ville du pays, elle se situe au pied d'une petite montagne à cinq pics. Peu à voir mais son bazar et l'hospitalité des gens lui donnent une atmosphère plus typique de l'Asie centrale que bichkek.


C'est un point central. Pour accéder à la Chine, l'Ouzbékistan ou le Tadjikistan.

Ce fût très tôt un centre majeur de la route de la soie. Détruite au 13ème siècle, par les Mongols, elle prit un nouvel essor aux siècles suivants et devint plus prospère que jamais.

Pas très loin de la frontière ouzbèke et à cause du tracé absurde de celles-ci par Staline, 44% de sa population est ouzbèke. Cela a encore des répercussions aujourd'hui avec des violences interethniques opposant kirghiz et ouzbeks qui ont eux lieu en 1990 et 2010 en causant des centaines de morts.

Notre première visite de la journée est Sulaiman too, la montagne à cinq pics, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Elle est depuis des siècles un lieu de pèlerinage pour les musulmans car le prophète Mahomet y aurait prié.

Les grottes et crevasses de ses versants auraient des vertus spirituelles ou curatives. Il y a entre autre la grotte de la fertilité qui attire les femmes voulant être enceinte. Une vue imprenable de la ville s'offre à nous.


Au sommet de cette montagne se situe une petite salle de prière, le Dom Babura qui porte son nom grâce au jeune Babur qui le fit construire. En 1497, à 14 ans, Babur devint roi de Ferghana et il est aussi le fondateur de la dynastie moghole.


Nous avons commencé par gravir la montagne car c'est 20 minutes d'ascension en pleine chaleur.

Le deuxième endroit que nous avons visité est le bazar de Jayma. Il se situe le long de la rivière et s'étire sur près d'un 1 km. Ça en fait l'un des plus grands marchés d'Asie centrale. On y trouve de tout : des couteaux traditionnels, des chapeaux, des fruits de saison,...

Certains commerçants sont installés dans de vieux containers. L'ambiance reste fascinante.


Après ces deux visites sous une chaleur écrasante et un repas pris vers 14 h, Raphaëlle a décidé de se poser et profiter de la piscine de l'hôtel. Moi au sommet de la montagne, j'ai repéré un vieux cimetière que j'ai décidé de visiter. Parti seul, Raphaëlle était tracassée car la visite et le trajet a duré 3h au total et que l'urbex (visite de lieux abandonnés) est normalement interdit.


L'anecdote du jour, les toilettes du restaurant. Elles sont à la turque, ce qui n'est rien d'étonnant mais avec de petites portes très basses. Du coup vous entrez dans ce lieu public et vous voyez l'autre personne en position ridicule. 🤣🤣🤣😱😱😱.

Quand c'est l'autre ça va mais quand c'est dans l'autre sens 😁😁😁.

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Nous avons quitté l'hôtel vers 9h15, une demi heure plus tard, on était à la frontière. Une heure de plus, nous étions les bienvenus en Ouzbékistan. Le dernier garde me demande d'où on vient, je lui réponds de Belgique. Voilà qu'il commence à sourire et il me parle de football, Courtois, Debruyn,...


En fait il faut savoir que ce n'est pas la première fois, ils ne savent pas placer la Belgique sur une carte, ils parlent de la France. Alors on leur explique que c'est au nord de la France. Mais pas facile, alors je leur dits, vous aimez le football et là ok, ils me donnent directement le nom de 3, 4 joueurs internationaux. Les plus cités dans l'ordre, Hazard, Debruyn, Lukaku, Courtois.


A 11h on est arrivés à Andijan, c'est l'étape obligatoire pour trouver un train pour Tachkent, la capitale, notre lieu de visite suivant. A la gare on voit que le train suivant est annoncé pour 15h55, fort tard pour nous.


De là, on va vers la gare des bus et on nous dit qu'il n'y a pas de bus. On se dirige vers les taxis pour connaître le prix. Pour la même durée que le train, c'est évidement plus cher mais on gagne 5h. Allez tant pis ce sera en taxi pour le gain de temps, go pour presque 400 kms.

Pour une fois les routes étaient plus que convenables. Mais entre les vieux véhicules poussifs et les camions, notre chauffeur est chaud et colle au cul de tout le monde en faisant des appels de phares. Au moins on avance. Quand il y a un contrôle radar, notre chauffeur sort le bras par la fenêtre pendant 1 kilomètre et fait des appels de phares pour prévenir les gens d'en face 🤣🤣🤣. Si tout le monde fait ça, la police ne doit pas avoir beaucoup de contrevenants.

En tout cas en F1 il y a Verstappen et les autres en Ouzbékistan, il y a notre chauffeur et les autres. Dépassements par la droite, course avec des motos téléphone rivé à l'oreille, passage à 110 au lieu de 60 et mieux 130 au lieu de 50 comme disait Rapha, on a l'impression d'être dans un go fast 👿👿👿.


Les deux anecdotes de ce trajet, ils font sécher des piments rouges sur la bande de droite de l'autoroute et à 13h tapante, on passe devant une mosquée, on s'arrête et le chauffeur et l'autre passager prient. Il m'explique que quand on arrivera il sera trop tard. Effectivement je vois de nombreuses voitures et camions arrêtés le long de la route pour la même chose.


Vers 14h arrêt pour dîner. Je crois que le moteur chauffe un peu. En même temps avec sa manière de rouler...


Le reste du trajet se passe bien. Nous roulons vite mais avons quand même l'occasion de profiter de jolis paysages montagneux 😄


Arrivés à la capitale, le chauffeur ne nous amène pas directement à l'hôtel, il s'arrête d'abord dans une banque pour déposer des papiers. Ensuite il sonne à une personne et c'est fou, il est juste dans une voiture à côté dans le même embouteillage 🤔🤔🤔. Ils s'arrêtent quelques centaines de mètres plus loin, l'homme de l'autre voiture donne de l'argent à notre chauffeur et ils commencent à se disputer. Il remonte dans la voiture et s'arrête près d'une camionnette et c'est reparti pour des comptages et échanges de billets. Traffic? On ne le saura jamais.

Il nous dépose enfin vers 18h. Encore bien que nous avions Fangio sinon je ne sais à quelle heure on serait arrivés.

L'hôtel est propre mais les chambres sans vraiment de charme. C'est suffisant pour nous. Juste une petite cour intérieure au calme.

Resto et dodo.


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Nous changeons notre voyage au fur et à mesure que nous avançons. Hier, il nous a fallu 1h pour trouver un resto alors que nous sommes à la capitale. Nous décidons donc d'aller dès dimanche vers une ville plus touristique. Avec les trajets et les visites que nous faisons, se poser un peu serait mérité, c'est ça aussi les vacances.

Mais pour aujourd'hui, place à la découverte de la ville.

Tachkent, capitale de l'Ouzbékistan, est une ville étendue et insolite. Ville de construction récente, avec une allure soviétique, elle abrite les sièges du pouvoir. On y trouve aussi de nombreux parcs. Tachkent ne charme pas d'emblée et est une ville de transit pour de nombreux voyageurs. Cependant en cherchant un peu, on y découvre des attraits insoupçonnés.

Notre première étape du jour est le bazar Tchorsou, le plus célèbre marché d'alimentation de la capitale. Il est coiffé d'un immense dôme vert et déborde d'animation. Les étales s'installent jusque dans les rues. Des allées entières de monticules d'épices colorées, de thé, de sacs de grains, de fruits frais, s'étalent devant vos yeux. Avant d'y arriver, nous croisons deux belles mosquées et quelques bâtiments très style soviétique.

Après cette belle découverte colorée, nous nous dirigeons vers la vieille ville toute proche. Elle est constituée d'étroites rues bordées de maisons basses. Derrière les murs impersonnels des maisons traditionnelles, se cachent de paisibles cours fraîches. Nous remarquons directement que par rapport à notre guide papier, cela a déjà fort changé. La majorité des maisons ne sont plus dans leur état d'origine mais restaurées.

Du coup, nous ne sommes pas sûr d'être au bon endroit. Nous demandons notre chemin à un passant avec sa petite fille. Surprise, il parle relativement bien anglais. Il nous accompagne mais nous arrivons au même endroit. Pendant le trajet, tout en parlant, on voit qu'il réfléchi et d'un coup, il nous propose de visiter sa maison traditionnelle. C'est un médecin pneumologue qui restaure sa maison. Il en est très fier et on le comprend. Cela fait déjà quelques années qu'il est en chantier. C'est une maison en carré avec une cour intérieure. Il restaure l'arrière plus traditionnel et vit avec sa famille et ses 3 filles sur l'avant. Là, il est en train de peindre tous les plafonds et murs de façon ancestrale avec des pigments naturels. Le travail est remarquable.

Rencontre très sympathique qui nous a permis de voir l'envers du décor.

Direction Khast Imam, à deux kilomètres au nord, le centre religieux officiel de la république. Les travaux de rénovation entrepris il y a quelques années, l'ont beaucoup embelli. Il est constitué d'une énorme mosquée flanquée de deux minarets de 54 mètres de haut et derrière une vaste place et deux autres mausolées plus petits. Le grand Mufti, équivalent d'un archevêque occupe un des bâtiments.

Très joli endroit.

Ensuite petite promenade dans un parc pour voir la statue de la mère affligée devant laquelle brûle une flamme éternelle. Elle a été érigée en 1999, en mémoire des 400 000 soldats ouzbeks morts pendant la seconde guerre mondiale. Leurs noms sont inscrits dans les niches qui bordent les deux corridors.

Après un dîner plus que frugal, direction le métro pour la suite.

C'est le moyen le plus simple de se déplacer à Tachkent. Les stations sont propres et sûres avec plusieurs contrôles à l'entrée et garde à chaque station. Nous sommes retournés à l'air soviétique avec dames en uniforme, gardes, contrôle,...

Le plus drôle, une petite dame en uniforme au guichet qui vous donne votre ticket. Pas comme chez nous avec des bornes automatiques, rien de tout cela, à l'ancienne.

Pas de photos dans le métro donc vous n'aurez que ceci ,😜😜😜. Il faut de temps en temps braver l'interdit.

Le métro nous emmène au parc Navoi, le plus grand parc de la ville, paradis pour les joggeurs (que nous n'avons pas vu mais avec cette chaleur, rien d'étonnant) et les promeneurs. Quelques bâtiments sans intérêt contrairement à ce que nous disait notre livre et quelques statues ainsi que la plus grande à l'extrémité du parc, celle de Alisher Navoi.

En continuant notre balade près du parc, nous tombons sur un centre peu probable en centre ville. Un complexe style "Disney"🤣🤣🤣. Un plan d'eau où les gens font du pédalo, un château style "belle au bois dormant", une rue commerçante comme dans ce célèbre parc. Hallucinant 😁😁😁. Cela nous à permis de manger une bonne glace, tout n'est pas perdu.

Après cette journée fatigante, taxi et hôtel.

Après la préparation du lendemain, direction un mall pour manger.

Mall que Raphaëlle a trouvé en faisant des recherches internet. C'est un chouette concept. Vous vous trouvez dans un complexe où se trouve un bar central et de nombreuses échoppes où vous pouvez choisir votre repas. Cela passe de la cuisine italienne par la thaïlandaise, l'ouzbek,...

Nous prenons des plats thaïlandais et patientons avec une bonne bière bien fraîche. Nous étions plus que heureux par rapport à toutes les difficultés que nous avions rencontrés avant dans cette capitale pour manger. Bref plutôt style européen avec les prix qui sont plus élevés. Plutôt pour la classe nouveaux riches et les étrangers.

Anecdote du soir : on se place sur le côté de la route pour appeler un taxi. Il faut savoir que chaque voiture est potentiellement un taxi. Même les habitants se transforment en chauffeur pour se faire quelques sous quand ils vont généralement dans la même direction. Cela ne dure pas trois minutes qu'une voiture s'arrête. Ils nous demandent (ils sont deux) où on va et on négocie le prix (5000 soms ce que je trouvais peu) arrivés à destination, je donne un billet de 10 000 au chauffeur et ils commencent à râler et essayer de nous extorquer 20 000. Ce que je refuse. Au bout du compte je lui donne 14 000 (comme le vrai taxi à l'aller) et on en reste là en râlant chacun de notre côté 😡😡😡.

Ce n'est, pour moi , juste qu'une question de principe car 15 000 soms équivalent à 1,17 € 🤣🤣🤣.

Hôtel et dodo.

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Hier, nous demandons à la réception pour nous réserver des billets de train.

La réceptionniste me regarde un peu étonnée et me dit que c'est la saison haute et que cela va être difficile de réserver le jour avant. Vérifications faites, effectivement, les premières places libres dans un train sont à 19h55 pour arriver vers minuit. Pfff, il va falloir revoir notre façon de faire. Nous nous y prenons un peu tard.

Tant pis, j'analyse la question sur le temps que Raphaëlle cherche un hôtel. Il reste deux solutions, le taxi, plus cher, ou le bus collectif.

J'ai repéré la gare des bus, demain, on commencera par là. On arrive à 9h45, au guichet on nous dit qu'il y en a un à 10h. Cool. Bon tout est ok sauf qu'au guichet, elle nous parlait de 10 pm, on a donc un doute. A 10h20, toujours pas de bus. Là, on commence à être inquiets. Mais 10 minutes plus tard un bus arrive et c'est le bon. Nous démarrons avec 1h de retard.

Quand le bus arrive, une classe entière d'enfants est déjà installée d'où le retard à mon avis. On s'installe dans un brouhaha et au départ le chauffeur met une émission humoristique ouzbek à fond la caisse. Je sens que le trajet va être long 😁😁😁.

Assez bruyant et chaud mais on est bien arrivés.

L'hôtel est moyen, on l'a surtout choisi pour la piscine. Nous n'avons déjà pas eu la bonne chambre, une plus médiocre. Il n'y avait pas d'essuie de bain dans la chambre. Vous prenez une douche, il y a une fuite et le sol est trempé. A part ça tout va bien. Nous devrions changer de chambre demain mais je demande à voir.

Ensuite petit resto le "Platan", un des meilleurs de Samarcande, mais à mon avis aussi un des plus chers vu la note 😁😁😁.

Petit repos bien mérité après ce long et bruyant trajet.

L'anecdote du jour, dans les hôtels, on met souvent des horloges avec l'heure locale et de quelques capitales, ce qui est le cas ici aussi. Avec Tokyo, Paris,... Nous avons quand même la capitale belge, Antwerpen 🤣🤣🤣

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Nous commençons par le petit déjeuner. Il est comme le reste de l'hôtel, c Jean-Michel à peu près pour ceux qui connaissent 😄. Il reste 1 oeuf, plus de pain et une petite saucisse séchée 😭😭😭. Le serveur passe plusieurs fois près du buffet et ne remet rien. Je suis obligé de lui demander. Un grand buffet pour pas grand chose 🤣🤣🤣.

Après nous essayons de trouver des billets de train pour kiva dans deux jours mais malheureusement c'est complet. Nous allons encore devoir changer nos plans 🤔🤔🤔.

Ce sera Boukhara, mais pas de billets non plus.

Bon, peut être en bus on verra mercredi matin.

Aucun nom n'est plus évocateur de la route de la soie que Samarcande, une cité mythique dans l'esprit des occidentaux au même titre que Zanzibar ou Tombouctou. Les monuments édifiés par Tamerlan exercent toujours leur attrait. Samarcande est une ville bien entretenue dont une grande partie, construite à la russe, arbore de larges avenues et des parcs.

Nous commençons la journée par la visite du Registan, ensemble de majestueuses madrasa, véritable débauche de mosaïques bleu azur.

C'est le joyau de la ville et l'un des sites les plus impressionnants d'Asie centrale. Les trois édifices comptent parmi les plus anciennes madrasa préservées au monde. Le Registan était le centre marchand à l'époque médiévale et un bazar occupait la place. Un des bâtiments est le madrasa Ulug Beg achevé en 1420. Il aurait enseigné les maths, l'astronomie et la théologie.

Petit repas du midi avec un plat traditionnel, le Plov, plat de riz mijoté avec de la viande de mouton 🐑, des oignons, des carottes 🥕, ...

Souvent préparé par les hommes pour les grandes occasions.

Après ce délicieux repas, nous continuons notre journée avec la visite de la mosquée Bibi-Khanoum, l'imposant bâtiment fut financé grâce au butin rapporté d'Inde par Tamerlan. elle fût en son temps la plus grande mosquée du monde musulman avec sa coupole centrale culminant à 41mètres.

Son édification a poussé le savoir faire de l'époque à ses limites, au point que le dôme a commencé à s'effriter avant même la fin des travaux.

D'après la légende, Bibi-Khanoum, l'épouse chinoise de Timir, ordonna la construction de cette mosquée pendant une campagne de son époux pour lui en faire la surprise à son retour.

L'architecte, tombé fou amoureux d'elle, 'n'accepta de terminer le travail qu'à condition qu'elle lui accorde un baiser. Or le baiser laissa une trace, et Timir, la découvrant, fit exécuter l'architecte et décréta que les femmes devraient porter le voile pour ne pas tenter les hommes.


Nous arrivons à l'hôtel à 16h30 et je demande pour avoir la chambre que nous n'avions pas eu la veille. Comme par hasard, elle est pas prête. Je me fâche et là on me donne la clé quand même. Nous allons dans notre suite et la femme de ménage vient achever de préparer la chambre pendant notre installation.

La chambre est un peu mieux surtout avec un grand lit mais toujours aussi dure avec des meubles de l'air soviétique.

Raphaëlle profite de la piscine et moi je complète le blog. Cela prend pas mal de temps malgré tout.

Anecdote du jour, nous allons dans un resto mais la carte est totalement en Russe. Raphaëlle commande au hasard une salade et je choisis la seule image qu'il y a sur le menu, je ne prends pas trop de risques.

Abracadabra, quel tour de magie, voilà ce que je reçois 🤣🤣🤣. Cela dit c'était très bon.

Petite balade digestive pour terminer la journée.

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Ce que j'ai oublié de vous expliquer hier est que je me suis probablement cassé le petit orteil contre le pied d'une table. Et Raphaëlle c'est levée, sans lumière, pendant la nuit et à pris le bord de la porte en pleine tête. Résultat une belle bosse au milieu du front.

On peut dire Ouzbékistan 2 famille Gielis-Lacanne 0 😡😡😡.

Ça ne nous empêchera pas de continuer à explorer la ville. Sur notre chemin, nous passons à côté d'un marché et nous nous y arrêtons. Tout d'abord nous faisons réparer le sac de Raphaëlle dont la lanière commence à donner des signe de faiblesse.

Et après nous faisons un petit tour dans le marché couvert. C'est presque toujours la même chose mais on aime cette ambiance. On y trouve de la vaisselle, des couteaux, des chapeaux et les habituels légumes et épices.

Nous continuons notre chemin vers la mosquée Khazrat-Khizr, en venant du bazar, on boit la mosquée qui domine une colline. Construite en 1854, elle remplace une mosquée du 8ème siècle, détruite par Gengis Khan au 13ème siècle. Restaurée des les années 90 par un riche boukhariote, c'est la plus belle mosquée de la ville.

Du haut de cette colline, nous repérons un cimetière, nous allons y faire un tour. C'est assez impressionnant, sur la majorité des tombes sont gravés le buste des défunts. En vous promenant, Vous Avez l'impression qu'ils vous regardent tous et demandent de l'aide pour sortir de là 😱😱😱.

Nous coupons au cours en escaladant une barrière pour arriver à Chah-i-Zinda.

Site émouvant, cette avenue de mausolées renferme certaines des plus somptueuses mosaïques du monde musulman. Un ensemble de salles fraîches et silencieuses longent cette avenue.

C'est un sanctuaire dédié à Qusam, un cousin du prophète Mahomet.

Les mosaïques étaient d'une telle qualité, qu'ils n'ont nécessité quasiment aucune restauration.

Après ce très joli site, dîner et on continue vers un ancien quartier Juif

Ces dernières années, les urbanistes ont remodelé Samarcande afin de cacher certains quartiers de la ville aux touristes. Des rues ont été déviées et des murs érigés autour. La plupart des accès vers la vieille ville ont été fermés. Les voyageurs qui bravent ces obstacles et rejoignent la vieille ville sont récompensés. Ce que nous avons fait, quel calme et une vie tout autre que dans la ville trépidante juste à côté. Petite balade très agréable. Des enfants jouent dans la fontaine, nous nous sommes assis près d'un monsieur qui nous appelait et avons discuté un peu et il nous a montré son magasin fait de bric et de broc. Que des antiquités que la plupart d'entre nous ne voudrait pas 🤣🤣🤣.

Retour à l'hôtel pour profiter de la piscine après cette longue randonnée.

Après resto où j'ai entre autre mangé une très bonne langue de boeuf sauce crème. 👅👅👅 Nous avons aussi goûté un vin rosé ouzbek (pas si terrible que ça)🍷🍷🍷

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Aujourd'hui, nous démarrons pour notre dernière étape en Ouzbékistan. Et oui déjà. Il y a quelques jours, on nous a dit qu'il n'y avait pas de train donc nous prenons un premier taxi pour la gare des bus. Celui-ci ne comprend rien et nous voilà à la gare là évidemment tous les chauffeurs de taxis sont autour de nous. Nous arrivons à nous expliquer et on nous emmène à cette fameuse gare des bus pour Boukhara. Évidemment, on nous dit qu'il n'y en a plus, comme d'habitude. Mais un petit chauffeur nous accoste et nous donne un prix défiant toute concurrence pour notre destination. On se laisse tenter avec un changement de taxi à mi-chemin.

Pas trop de place dans le coffre avec leur bonbonne de gaz qui en prend déjà la moitié. Nous partons avec le coffre à moitié ouvert. Ça a l'air de tenir 🤣🤣🤣.

Juste un petit bouchon et un détour, mais pour le reste ça c'est bien passé.


Effectivement, à Navoï, on change de taxi et il nous emmène à notre hôtel. Nous sommes accompagnés de deux jeunes filles.

Arrivés à l'hôtel, on nous attribue une chambre, nous y allons et de nouveau un faux départ, ce n'est pas ce qu'on avait réservé 😭😭😭.

Retour à la réception, je m'explique et on va me montrer deux autres chambres. Ok on prend la deuxième. Suite avec mini balcon et vue sur la piscine.

Aujourd'hui, repos, nous débuterons les visites de Boukhara demain. Juste un repas ce soir et go à l'hôtel.

Anecdote du jour, aujourd'hui, je me suis fait un nouvel ami au restaurant, il a manger la moitié de notre entrée qui n'était pas terrible 😄😄😄. Ensuite deux chats sont venus aussi attirés par l'odeur du poisson de Raphaëlle qui en avait beaucoup trop. Eux, ont mangé la moitié du poisson et n'ont rien voulu du moi tellement c'était pas bon 🤣🤣🤣. Par contre la perche, ils en voulaient encore, ils ont fini le plat.

Espérons trouver un meilleur resto demain...

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Départ tranquille, pour une visite du centre ville.

Boukhara, la ville la plus sainte d'Asie centrale, compte des édifices à l'histoire millénaire. Sa vieille ville toujours habitée n'a pas beaucoup changé depuis deux siècles. C'est un des meilleurs endroits d'Asie centrale pour avoir un aperçu tel que c'était avant l'arrivée des Russes.

Le centre est un trésor architectural protégé. Jalonné de madrasa et de minarets, il comporte une forteresse royale massive et les restes d'un bazar jadis étendu. Les restaurations ont été menées avec davantage de subtilité qu'à Samarcande.


Notre visite a débuté par la place Liab-i-Haus, construite autour d'un bassin en 1620, ombragée de mûriers centenaires, c'est l'endroit le plus calme et le plus intéressant de la ville. Les vieux qui avaient l'habitude de siroter un thé ici en jouant aux échecs ont été invités à laisser la place aux touristes par les commerçants locaux désireux de profiter de cette manne financière.

Il y a un siècle encore, Boukhara était approvisionnée en eau par un réseau de canaux et 200 bassins en pierre. Autour, la population se retrouvait pour bavarder, boire et se laver. L'eau en étant rarement renouvelée, la peste et autres maladies proliféraient dans la ville et l'espérance de vie n'était que de 32 ans.

Sur cette place ce dresse un sanctuaire utilisé pour les cérémonies religieuses, les débats et l'enseignement.

En face, est érigée une madrasa recouverte de superbes mosaïques, elle arbore un couple d'oiseaux fantastiques portant des agneaux de part et d'autre d'un soleil à visage humain.

Direction le Tchor Minor, qui signifie, quatre minarets. Ce petit monument photogénique à souhait, se situe dans un dédale de ruelles et il évoque un édifice indien.

Ensuite je me suis fait couper les cheveux et raser la barbe pour ce jour particulier. Cela m'a pris 1h30. Deux shampoings pour commencer, une coupe au ciseaux ensuite plusieurs tondeuses avant de commencer la barbe, pour terminer avec deux autres shampoings, le tout pour 3,5€ 😄😄😄.

Par cette chaleur, nous raccourcissons la journée pour profiter de la piscine et prendre l'apéro au bord.

Je vous ai parlé d'une journée particulière. Et oui en ce 17 août, nous fêtons nos 21 ans de mariage (31 ans de vie commune ) ♥️♥️♥️. Merci ma femme de me supporter depuis tout ce temps 😜😜😜 (enfin moi aussi 🤣🤣🤣).

Du coup, nous terminons cette journée par un très bon resto présentant des plats locaux avec une bonne bouteille de rosé ouzbek.

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Aujourd'hui, direction le minaret Kalon. Lors de sa construction, en 1127, il était probablement le plus haut édifice d'Asie centrale. Haut de 47 mètres avec des fondations de 10 mètres, il repose sur des roseaux qui le protègent des secousses sismiques. Au pied du minaret se trouve la mosquée Kalon qui peut accueillir 10000 fidèles.

En face, se situe la Madrasa Mir-i-Arab toujours en activité. Surmontée d' éclatantes coupoles bleues, c'est un des plus beaux bâtiments du pays.

Pendant le trajet, je me suis fait attraper par une éducatrice avec son groupe d'enfants. Elle faisait des visites de la ville tout en leurs apprenant l'anglais. Elle a vu que j'étais un touriste, tiens pourquoi donc 🤔🤔🤔. Elle a demandé 10 minutes de mon temps pour parler et faire un jeu de questions réponses en anglais. Chouette initiative de sa part. Ça c'est terminé par une photo entouré de tous.

Ensuite, nous sommes arrivés à un endroit où nous avons cru, qu'il y allait avoir une fête le soir avec une reconstitution historique. Tout le monde s'affairait pour placer le décor.

Rien de tout cela, nous étions au milieu d'un décor de cinéma et ils mettaient les objets en place pour tourner une scène. Le plus étonnant, c'est que personne ne nous a demandé de quitter le plateau 🤣🤣🤣. Ils nous voulaient peut être comme figurants 😄😄😄.


Après cet intermède cinématographique, direction la citadelle d'Ark. Elle est spectaculaire, véritable ville dans la ville, elle est le plus ancien édifice dans la ville de Boukhara. Elle fut habitée du 5ème siècle jusqu'à son bombardement en 1920 par l'armée rouge.

Résultat du bombardement

Pendant des siècles, les émirs de Boukhara y résidèrent. Maintenant elle est en ruine à 80% mais il y a encore d'intéressants musées.

On peut y voir la mosquée du vendredi qui date du 17ème siècle. La partie haute de certaines colonnes sculptées, avec des stalactites, est magnifique. On peut y voir aussi la salle du couronnement avec le trône. Son toit s'effondra avec le bombardement.

En continuant notre chemin, nous passons devant la mosquée Bolo-Haouz, où les hommes sont en train de prier.

Nous terminerons notre visite par le mausolée Ismail Samani, achevé en 905. C'est le plus ancien monument musulman de la ville et l'un des plus intéressants sur le plan architectural. Des briques de terre cuite à l'agencement travaillé, et dont l'aspect varie en fonction fil de la journée.

Sur le chemin du retour, encore de très jolies choses à voir. Cette ville ne fini pas de nous émerveiller ♥️♥️♥️.

Cette ville est aussi belle de jour comme de nuit. Ce soir resto sur un toit terrasse, avec couché de soleil. De nuit, de nombreux bâtiments et commerces sont illuminés pour notre plus grand plaisir.

L'anecdote du jour, ce soir au restaurant, j'essaie de payer par carte. On me dit qu'ils n'acceptent que les cartes locales. Pas de chance, je n'ai plus assez de liquide non plus. On me prépose une petite dame bien de sa personne pour m'accompagner retirer de l'argent. Là, pendant le trajet, voilà qu'elle me propose ses "services" pour la fin de soirée. Un peu gêné, je dits que ma femme est là. Pauvre Raphaëlle qui m'attendait au resto, le temps que j'ai retirer de l'argent. Sur le retour elle me le propose une deuxième fois, où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir 🤣🤣🤣.

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Aujourd'hui, place à la balade, nous avons décidé de rejoindre notre objectif du jour, Sitorai Mokhi Khosa, à 8 kilomètres du centre-ville. Promenade un peu fastidieuse sous cette fournaise. Mais quelques chouettes images dans la tête. On a mêlé la ville et la campagne environnante.

Ce palais qui a abrité le dernier émir de Boukhara. Construit entre 1912 et 1918, le site comprend trois bâtiments, mêle l'architecture russe aux motifs typiques d'Asie Centrale dans une explosion de kitch. Un groupe électrogène de 50 watts fournissait la première électricité jamais produite dans l'émirat. Devant le Harem s'étend un bassin où se baignaient les concubines. Du pavillon en bois qui le surplombe, l'émir jetait, dit-on, une pomme à la femme choisie pour la nuit.


Pour le repas du soir nous avons trouvé un bel endroit dans une cour intérieure comme dans un riad. Très sympa mais nous allions vite déchanter.

La nourriture était correcte mais le service exécrable.

Nous commençons par deux bières pas fraîches. Ensuite on commande le tout, entrées et plats avec comme accompagnement des pommes de terre rissolées.

Voilà on m'amène un samosa (alors qu'on en avait commandé deux). Voilà qu'il arrive avec la brochette prévue après que l'on refuse, ensuite il amène les pommes de terre que l'on refuse aussi et on demande où est le second samosa? 5 minutes après le serveur revient en disant qu'il n'y en à plus. On partage donc l'unique samosa en 2.

On nous ramène deux bières chaudes avec mon plat et 10 minutes plus tard la brochette de Rapha. Elle attend avant de commencer. On lui demande si tout va bien? Ben non, et mes pommes de terre ?

J'en ai passé, ça a été comme ça pendant tout le repas 😭😭😭.

Pas le meilleur choix que l'on ai fait.

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Nous avons déjà bien sillonné la ville, il nous reste deux choses à voir, le cimetière juif et l'ancienne prison.

Le vaste cimetière juif, donne un aperçu de l'importance de la communauté israélite dans le passé. Il regroupe des sépultures s'étalant sur plusieurs siècles.

En effet des juifs ont vécu à Boukhara depuis le 12ème ou 13ème siècle. Développant une culture unique avec sa propre langue. Les juifs de Boukhara parvinrent à devenir des acteurs majeurs du commerce en dépit d'une discrimination tenace et institutionnalisée. A la chute de l'URSS, ils représentaient encore 7%de la population de Boukhara. Ils ne sont plus que 350 environ aujourd'hui.

A l'entrée du cimetière se trouve des plaques où sont indiqués tous les noms des juifs, de Boukhara, morts pendant la seconde guerre mondiale.

La visite fût courte, nous n'avons pas été séduit.

Nous ne connaissons même pas la signification des dalles et pierres posées sur les tombes. Elles sont en plus sans inscription.


Nous retraversons une partie de la ville pour aller voir l'ancienne prison. Elle abrite de funestes curiosités comme une salle de torture, les chaînes utilisées pour les captifs et de nombreux cachots dont la fameuse quatrième cellule, une fosse aux insectes. 7,5 mètres de profondeur, on ne peut y descendre qu'avec l'aide d'une corde. C'est là que deux émissaires de Grande-Bretagne, croupirent pendant plusieurs années dans l'obscurité, livrés à la vermine et aux scorpions.

Pas super convaincu, je crois que nous avons fait le tour de cette magnifique ville de Boukhara. Ce sera retour à l'hôtel pour se reposer profiter de la piscine une dernière fois avant de nouvelles aventures. Effectivement demain nous passerons la frontière pour le Turkménistan 😱😱😱.

Dernier resto à Boukhara, sur un toit terrasse.

Il est 22h quand on relit les consignes pour le Turkménistan. Oups, la fête est un peu gâchée car on part demain à 7h30 et on remarque qu'il nous faut absolument des dollars et qu'ils ne prennent pas les €..

Évidemment à cette heure tout est fermé. Nous allons à l'hôtel demander de l'aide. Le réceptionniste nous dit qu'il n'y a pas de problème et qu'il peut changer. Seulement voilà il va dans son coffre et nous parle de 100 $. Il nous en faut déjà 150 pour les formalités et les visas 😭😡😭.

Alors il nous dit que nous pouvons changer la monnaie locale en dollars dans un atm. Le problème c'est que nous n'avons plus de monnaie locale sauf pour le taxi de demain. Bon on essaie de d'abord retirer de l'argent mais comble de malchance, la carte de Rapha ne fonctionne plus. On essaie la mienne et c'est ok. Mais quand on essaie de reconvertir en $ ça ne marche pas non plus. L'heure tourne et nous n'avons toujours rien. Retour à l'hôtel. Là le monsieur rechange les billets reçus à la machine par d'autres de son coffre. Je ne comprends rien. Alors il m'accompagne à la machine et m'explique que les billets reçus sont trop neufs et pas reconnus par l'ordinateur. Ça marche me voilà avec 200 $ . Reste plus qu'à rechanger 100 à l'hôtel. Il est 23h30. L'heure d'aller se coucher pour la route du lendemain. Nous sommes sauvés temporairement.

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Pays le plus fermé de l'Asie centrale, le Turkménistan est connu à l'ouest pour la dictature ubuesque de son président. Nianov qui gouverna le pays jusqu'à sa mort en 2006, couvrit cette modeste république du désert de bâtiments grandioses et de statues dorées à son effigie. Si de nombreux témoignages de cette mégalomanie ont depuis été déboulonnées, certains voyageurs parcourent encore ce pays comme ils visiteraient un musée du totalitarisme.

Pourtant cette terre empreinte de spiritualité, dotée d'une longue histoire et de paysages fabuleux, est loin de se résumer à ça. D'anciennes cités évoquent l'époque des caravanes et de la route de la soie, elles sont envoûtantes, tout comme le désert et les formations naturelles du pays.


Quand à la population, forcée d'abandonner son mode de vie nomade par les soviétiques, elle a su préserver, en dépit des aléas du 20ème siècle, son hospitalité légendaire.

Le Turkménistan d'aujourd'hui, en 2007 un autre président succéda à Nianov, mort au terme de plus de vingt ans de dictature (son règne post-communiste dura 15 ans, période à laquelle s'ajoutent les 6 années qu'il passa en tant que premier secrétaire du parti communiste. A sa prise de fonction, le nouveau chef d'état mena quelques réformes visant à atténuer les extravagances de son prédécesseur. Les initiatives les plus excessives du turkmenbachi, comme le fait d'avoir rebaptisé les mois et les jours en l'honneur de membres de sa famille, l'interdiction des ballets ou celle d'écouter de la musique en voiture, furent annulées.

Malgré ces quelques signes encourageants, les réformes s'arrêtèrent là. La paranoïa maladive qui prospérait sous Nianov s'est Un peu calmée, mais les visiteurs étrangers doivent toujours passer par le même système fastidieux de visa et se déplacer avec un guide dans la plupart des cas.


Dernière phase de développement du Turkménistan, appelé la nouvelle ère, a supplanté l'âge d'or de Nianov. Le culte de la personnalité du turkmenbachi survit dans ses monuments et ses statues, mais un parfum de changement flotte dans l'air, et peu de Turkmènes aiment parler de celui qui a contrôlé tous les aspects de leur vie quotidienne pendant deux décennies.

Pourtant, les portraits de Beedymoukhamedov sont omniprésents. Le nouveau président semble apprécier le culte de la personnalité, sans pour autant faire preuve de la même mégalomanie que son prédécesseur. Sans surprise, il fut réélu président en 2012 puis en 2017 avec 97% des voix sous les louanges unanimes de ses rivaux. Le président n'aime pas ceux qui sont plus malin que lui, et comme il n'est pas très intelligent, il se méfie de beaucoup de monde.

En 2016, un nouveau projet de constitution abolissait la limite d'âge fixée à 70 ans pour les candidats présidentiels et faisait passer la durée du mandat de cinq à sept ans. Celà l'autorise à rester au pouvoir jusqu'à sa mort.


Le président est connu pour sa passion pour les questions de santé, et l'on savait, en 2016, que la vente des produits du tabac s'apprêtait à être prohibée au Turkménistan. Depuis, l'interdiction n'est pas totale, mais l'achat et la consommation sont strictement réglementés.

Achgabat, avec ses somptueux palais en marbre, ses étincelantes coupoles dorées et ses vastes parcs soignés, elle est devenue la ville phare de la République aussitôt après son indépendance. C'est sans conteste l'un des lieux les plus étranges d'Asie centrale, voire du monde. Bâtie pour l'essentiel sur les revenus du pétrole et du gaz, elle continue à se transformer à vive allure. Des quartiers entiers y sont démolis et des bâtiments de marbre blanc fleurissent sur leurs décombres.


Développée par les Russes à la fin du 19éme siècle, elle devint une ville frontière prospère de la ligne ferroviaire transcaspienne. Cet âge d'or fût stoppé net le 6 octobre 1948, à 1h du matin, lorsqu'un séisme de magnitude 9 sur l'échelle de Richter raya la ville de la carte en moins d'une minute. Plus de 110 000 personnes périrent dans la catastrophe.

Initialement reconstruite dans un style soviétique, elle semble à mi chemin entre Las Vegas et Pyongyang, avec ses fontaines grandioses, ses ministères d'architecture stalinienne et monuments nationaux imposants.

Depuis, il y a encore du changement, le président a abdiqué, pour des problèmes de santé, et du coup, c'est son fils qui est devenu le nouveau président depuis un an.

Il y aura t'il du changement? Jusque maintenant non, pas de trop et les photos du père, dans tous les hôtels, musées, écoles,... Sont remplacées par celle du fils. Vive la démocratie 👿👿👿.


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Après un petit déjeuner rapide, il est 7h30 et le taxi est à l'heure. Direction Farap pour passer la frontière. Là, nous attendra notre guide, Rosa, pour nous accompagner pendant ces quelques jours dans ce pays.

Alors, à la frontière, ils ne rigolent pas. D'abord pour sortir d'Ouzbékistan, on a du montrer 4 fois les passeports, avec une avant dernière petite femme très sympa qui a voulu nous montrer qu'elle parlait français. Elle l'avait étudié à l'université. Par contre au premier contrôle, ils ne voulaient déjà pas nous laisser passer car sur le dernier papier d'enregistrement de l'hôtel, il manquait un jour d'enregistrement. On avait beau lui montrer notre réservation de 5 nuits à l'hôtel ils ne voulaient rien entendre. Après 15 minutes à attendre au soleil, le garde nous a dit qu'on pouvait passer. On ne sais pas pourquoi car rien n'avait changé 😁😁😁.


Premier bus pour traverser le no man's land et arriver à la frontière turkmène. On nous arrête près d'une guérite, là passeports et test covid. Un garde vient vers moi et me demande de le suivre. On va derrière un bâtiment où il n'y a pas de caméra (je me demande ce qu'il veut) et là il me demande des cigarettes. Je lui dis d'abord que je ne fume pas mais je vois sa tête qui change. Bon, juste une alors😄😄😄. Il est content et me rend mes passeports.

Deuxième bus pour le deuxième poste frontière turkmène. Là, c'est pour les visas. On paie ceux-ci mais aussi les tests COVID et boum 248$ en moins dans le porte-feuille.

Quand on a payé, troisième guichet et on nous fait les visas. On passe les sacs au détecteur et ça ne va plus. On nous fait revenir en arrière car il manque le papier du test covid. On essaie d'expliquer qu'on a payé mais rien y fait, C'est le bazar. Je vais voir moi même au guichet et le préposé avait oublié de me les rendre, ça s'arrange. Arrivé pour récupérer nos bagages, plus personne, nous attendons 15 minutes. Encore un vieux véhicules et de nouveau montrer le passeport et on est enfin au Turkménistan 🥳🥳🥳. Plus de deux heures de paperasses.

C'est quand même stressant. Pour sortir d'Ouzbékistan, nous étions les seuls. Arrivés entre les deux pays des kilomètres de camions en attente de passage. Arrivés près du Turkménistan, de plus en plus de barbelés, de gardes et de miradors. On ne fait quand même pas trop les malins et on espère que tout ira bien.

Après toutes ces tracasseries, la guide nous attend. Elle a voulu venir nous aider pour les formalités mais on lui a répondu qu'elle ne pouvait pas passer et qu'on se débrouillerait 😱😱😱.

A peine arrivés la guide et le chauffeur nous embarquent, il y a de la route à faire et avec ce poste frontière, nous avons un retard de plus de 2 heures.

Après quelques kilomètres, la route est toute droite avec le désert de part et d'autre. Rien à l'horizon on ne croise presqu' aucun véhicule. Par contre elle est en très mauvais état. Avec cette chaleur, le tarmac n'arrête pas de se désagréger et former des trous.


Après une bonne heure de route, on s'arrête dans un routier pour casser la croûte. Très bon poulet.



On continue, j'ai remarqué que tout les x kilomètres, il y a un poste de police sur le côté de la route. On doit marquer le stop et on redémarre. Jusque maintenant on ne sait pas à Quoi ça sert.



Notre première étape au Turkménistan est la ville de Mary, capitale de la région du même nom, Mary est un assortiment soviétique austère de bâtiments administratifs et de jardins disproportionnés. La ville est aussi le centre de l'importante Industrie du coton, ce qui contribue à sa prospérité.

En 1968, la ville reçu la garantie d'une prospérités continue quand d'énormes réserves de gaz naturel furent découvertes à 20 km à l'ouest.

Pour commencer, nous allons visiter les vestiges de Merv située à 30 km de Mary. A son apogée, Merv était alors l'une des grandes cités du monde musulman, à l'instar de Damas, Bagdad et Le Caire. Étape charnière de la route de la soie, elle eu une importance considérable pour le commerce et la culture de l'Asie centrale. Aujourd'hui, bien peu subsiste de la grandeur d'antan.

La cité connu son âge d'or aux 16 et 17 ème siècles, lorsque les Turcs en firent leur capitale orientale. La mort du sultan Sanjar en 1157, en marque le déclin.

Merv subit plusieurs attaques au cours de son histoire et se développa lentement vers l'ouest plutôt que de rebâtir sur ses ruines. Au total, cinq cités, dont témoignent les vestiges des citadelles, furent construites les unes à côté des autres, essentiellement en raison du cours changeant des rivières.

Nous attaquons la visite par le Grand Kyz Qala, hors des remparts de Merv, ce fortin en ruine mérite le coup d'œil pour ses palissades pétrifiées. Construit au 7ème siècle, il était encore utilisé 600 ans plus tard. Avec son jumeau, le petit Kyz Qala, ils font partie des structures archéologiques les plus emblématiques de l'ouest de Merv et sont uniques au monde.



Ensuite les mausolées des deux Askhab (compagnons du prophète). Ces mausolées sont des lieux de pèlerinage majeurs du Turkménistan. Devant eux, une citerne d'eau continue de fonctionner.


Quelques remparts qu'il faut deviner avec une belle vue du dessus.


Un autre mausolée et son minaret, construit par l'ancien président pour honorer un homme saint.



Le point fort, le mausolée du sultan Sanjar, haut de 38 mètres, il fût récemment restauré avec des fonds turcs.

Le mausolée est un simple cube coiffé d'une coupole. Visible, dit-on, à une journée de trajet. La décoration intérieure reste modeste, mais la restauration a révélé une frise rouge et bleue sur la galerie supérieure.


Après cette visite sous un soleil de plomb, eh oui nous sommes en plein désert et la chaleur est suffocante, direction l'hôtel. Celui-ci a été restauré pendant la période de pandémie. Nous avons appris que le Turkménistan n'était réouvert aux touristes que depuis mars de cette année.

Le souper se fait dans le parc de l'hôtel avec podium et musique tonitruante.


Pour finir petite balade nocturne pour photographier cette belle mosquée illuminée.


Anecdote du jour, vous aurez ces posts à notre retour car nous avons Internet mais aucun accès aux réseaux sociaux. Pas de Messenger, WhatsApp, Facebook et autres. Même l'accès à myatlas n'est pas possible.

De plus pas de connexion téléphonique non plus, nous ne savons même pas prévenir nos proches que nous avons bien passé la frontière.

NOUS SOMMES CARRÉMENT COUPÉS DU MONDE.

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Après le petit déjeuner, nous retrouvons notre guide pour les visites du matin. il faut savoir qu'un visa est obligatoire pour entrer au Turkménistan et vous devez voyager en compagnie d'un guide comme en Corée du Nord.

Juste à côté de l'hôtel se trouve le musée régional. C'est là que nous allons commencer notre journée.

Ce musée est aménagé dans un palais de marbre blanc. Il renferme une collection de taxidermie, des expositions permanentes et une galerie d'art turkmène, mais son véritable attrait tient à sa collection archéologique.

Le plus étonnant pour nous est quand même la première salle à la gloire de leur président. Il fait de tout, il écrit, fait de multiples sports et visite les usines et les écoles. Il faut qu'il soit sur tous les fronts. Chaque photo le représentant dans ces différents lieux mais aussi en vacances sur son yacht 😁😁😁.


À quelques centaines de mètres, nous visitons une très jolie église de briques rouges construite en 1900.

Elle déborde d'icônes religieuses et son intérieur est peint d'un joli bleu ciel. Très belle ambiance.



Nous finissons par le bazar Zelyony qui est parfait pour une séance shopping très couleur locale. Des produits de toutes sortes vendus et achetés par des femmes très élégantes dans leur costume turkmène. Nous avons aussi croisé une voiture toute décorée, tradition pour aller chercher son fils à la maternité. Aussi, une vieille camionnette que nous avons photographié et du coup les gens ont posé autour.



Après ces jolies découvertes, direction la capitale, Achgabat. 300 kilomètres de route nous attendent en plein désert.

Rien à raconter longue route en ligne droite avec le désert. Petit repas de midi avec samosas et melon acheté au bord de la route.

Là derrière cette petite montagne ce trouve l'Iran. Nous sommes à peine à 10 kilomètres.



Arrivés dans la capitale, direction l'hôtel de l'époque Russe 😱😱😱, chambre très austère, même une lampe de chevet sans abat-jour 😄😄😄. Mais avec une vue sympa.


Nous avons quartier libre, sans guide, nous allons nous promener un peu. Seul endroit où l'on peut se promener seuls sans guide. En visitant, nous arrivons à la statue de Lénine, dressée dans un petit parc, cette statue assemblé un minuscule Lénine et un énorme socle à la mode centrasiatique, le tout entouré de fontaines (qui ne fonctionnent pas). Le bâtiment austère de l'autre côté de la rue abritait autrefois les archives du parti communiste du Turkménistan. Sa façade est recouverte de sculptures modernistes en béton.


Souper pas loin et retour à la chambre. Le seul avantage, on se croirait à Las Vegas avec ces bâtiments illuminés un peu partout dans la ville. Alors qu'à 23h tout est fermé et qu'il n'y a plus personne dans les rues, déjà même en fin de journée.

Anecdote du jour, pour l'ancien président, Achgabat était la ville blanche, donc pas mal de bâtiments ont été recouverts de marbre pour donner cet aspect à la ville. Elle est d'ailleurs la capitale au monde ayant le plus de bâtiments en marbre blanc. Ensuite, il a décrété que, pour "assortir", toutes les voitures devaient être blanches pour circuler dans la capitale. De ce fait, 10 kilomètres avant la ville, notre chauffeur s'arrête et nettoie le pare brise ainsi qu'un peu la carrosserie. Et bien qui dit blanc, dit immaculé et donc en plus d'être blanches, les voitures doivent être propres pour entrer dans la ville 🤔🤔🤔.

Petit repas en ville presque face à l'hôtel où nous avions repéré un établissement. Celà à l'air complexe de trouver un restaurant.

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Début de journée comme les autres, petit déjeuner et ensuite promenade en ville. La guide vient nous chercher vers 15h pour rejoindre la "porte de l'enfer" avec changement de véhicule pour un 4x4 car les routes vont être pires et pour finir du hors piste.


Nous passons par le parc de l'inspiration, ce parc comprend une cinquantaine de statues, 4 fois plus de réverbères et quelques fontaines qui ne fonctionnent absolument pas. Moi je l'ai renommé le parc de la démesure. Mais de toute façon comme toute la ville.

Après nous avons cherché, en vain, le parc de l'indépendance. Nous avons d'abord du faire un énorme détour car nous étions près du palais présidentiel et des militaires étaient partout autour. Nous disant de faire demi tour. Je ne vous le montrerai pas car évidemment les photos sont interdites. Nous n'avons pas pris de risques vu le nombre de policiers et militaires. Quelques photos de bâtiments "neutres" mais aucuns ministères non plus car aussi interdit de les photographier. Le problème de cette ville est que si vous retirez le palais et les ministères, vous retirez les trois quarts du centre 😂😂😂. Alors, il reste plus grand chose à prendre en photo.


Nous arrivons enfin à la place de la liberté. Eh bien elle n'existe plus. Un mur l'entoure et vous voyez la construction d'immeubles à sa place initiale. Un peu déçu, nous retournons à l'hôtel. Seule petite satisfaction, c'est de boire une bière au bar près de la piscine, en attendant le guide.

Nous voilà parti pour 4 heures de route pour la porte de l'enfer. Nous traversons encore le désert pour y arriver.


C'est les cratères de gaz de Darvaza. C'est l'un des sites les plus curieux du pays, produits artificiels d'une expédition scientifique malheureuse. En 1971 des géologues soviétiques à la recherche de pétrole forèrent un gisement de gaz naturel, ce qui provoqua un effondrement du sol.

Pour empêcher le gaz de s'échapper dans le désert, ils mirent le feu au cratère, persuadés que le gisement s'épuiserait ainsi rapidement. Pourtant, plus de 50 ans plus tard, le cratère surnommé la porte de l'enfer, forme toujours une puissante fournaise visible à des kilomètres.

En fait, il y a trois cratères, un rempli à moitié d'eau, un de boue et le dernier de feu comme je vous l'ai expliqué plus haut.


Nous allons loger dans une yourte dans un camp situé à 300 mètres du cratère de feu. Très bonne position pour aller le revoir lorsqu'il fait noir.



Nous discuterons longuement avec un Français qui a déjà visité énormément de pays malgré son jeune âge. Évidemment, il donne déjà des idées de voyage à Rapha pour les années futures comme l'Iran et l'Irak.

Après une revisite du cratère, nous nous reinstallons et continuons la conversation autour d'une bière.

Moment très intéressant mais écourté par notre guide et le boss de l'agence, qui est au Camp aussi. Ils mettent de la musique et veulent qu'on danse avec eux. Retour dans la yourte ver 1h30. Mémorable instant dans un lieu unique au monde. Entendre le souffle du feu🔥🔥🔥 tout en discutant et dansant, c'est hors du commun. Aidés par des shoots de vodka offerts par le patron, tout le monde se met dans l'ambiance.

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Retour sans encombre jusqu'à la capitale. On c'est juste arrêtés une fois car une jeep de l'agence avait éclaté un pneu mais sans dégâts apparemment.

Nous avons demandé à la guide de faire un petit tour en ville car il y a certains points d'intérêt que nous n'avions pas vu à cause de la distance à pied et le manque de temps.

Très gentillement, Rosa, la guide demande au chauffeur de faire un détour.


Nous arrivons à l'hôtel, allons manger un petit bout au bord de la piscine.





Nous devons patienter car notre avion est prévu à 3 heures du matin. En tout cas on l'espère, car coupés de tous moyens de communications, nous ne savons même pas vérifier si l'avion est toujours prévu et à la même heure.

Nous espérons que c'est bien le cas et que nous n'aurons pas une mauvaise surprise de dernière minute.

Le chauffeur de l'agence est bien là à minuit. L'aéroport n'est qu'à 10 minutes de l'hôtel. Comme le reste des bâtiments, un aéroport monumental en forme d'aigle. Superbe mais pompeux pour le nombre de personnes qui y vont.


L'avion est toujours bien prévu. Nous passons les différents contrôles très facilement, c'est beaucoup plus aisé de sortir du pays que d'y entrer. C'est limite si on ne vous met pas dehors avec un coup de pied au derrière 🤣🤣🤣.

Par contre pour les turkmènes qui veulent sortir, c'est une autre affaire, ils ont tous une pile de papiers, sûrement tamponnés par l'état, et le passage de la frontière semble beaucoup plus compliqué.


Nous arrivons à Istanbul pour un transfert vers Bruxelles. Malheureusement nous avons 6 heures d'attente. Mais aussi des contacts à rattraper avec ces 5 jours sans connexion aucune 😡😡😡.

L'avion a juste un petit retard d'une demi heure.

Tout se passe très bien pendant le vol. Nous arrivons à Bruxelles, où il fait dégueulasse. Il va falloir se réhabituer au froid et à la pluie 😭😭😭

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Voici quelques petites choses super utiles pour tout nos voyages. Vive le gsm, surtout hors ligne pour éviter les surcoûts dans les pays non européens.


1. Notre livre de chevet, le lonely planet. Avant, fort guide du routard, nous avons opté pour le lonely planet beaucoup plus complet et précis.

Merci à eu pour le travail fourni et leurs bons conseils.


2. My Atlas pour expliquer mes voyages. Site très pratique pour rassembler tout mes récits. Pour un prix annuel dérisoire vous avez de nombreuses possibilités pour embellir votre blog et un nombre illimité de photos



3. Currency, site très pratique pour faire la conversation entre les différentes monnaies du monde. Chaque fois que vous vous connectez au wifi, il se met à jour et vous avez le cours du jour.

4. Maps.Me application de cartes. Cette application s'utilise hors ligne. Très pratique, lorsque vous vous promenez, vous prenez votre position de départ et le point d'arriver et cette carte vous guide aussi bien en voiture, qu'à pied et vous avez même les lignes de métro.

Il suffit de télécharger les cartes du pays de chez vous et l'utiliser sur place

5. Gestion de budget, application très pratique aussi lorsque vous écrivez vos dépenses au fur et à mesure. Possibilité de mettre un revenu donc du coup un budget de départ. Vous écrivez votre dépense et la classifiez dans resto, entrée,... Bonne vision des choses.

Au Turkménistan, nous avons visité le pays avec cette agence. Très bien, aucun retard, planning et visites respectés. Si vous y allez, je vous la conseille sans problème.