Après un petit déjeuner rapide, il est 7h30 et le taxi est à l'heure. Direction Farap pour passer la frontière. Là, nous attendra notre guide, Rosa, pour nous accompagner pendant ces quelques jours dans ce pays.
Alors, à la frontière, ils ne rigolent pas. D'abord pour sortir d'Ouzbékistan, on a du montrer 4 fois les passeports, avec une avant dernière petite femme très sympa qui a voulu nous montrer qu'elle parlait français. Elle l'avait étudié à l'université. Par contre au premier contrôle, ils ne voulaient déjà pas nous laisser passer car sur le dernier papier d'enregistrement de l'hôtel, il manquait un jour d'enregistrement. On avait beau lui montrer notre réservation de 5 nuits à l'hôtel ils ne voulaient rien entendre. Après 15 minutes à attendre au soleil, le garde nous a dit qu'on pouvait passer. On ne sais pas pourquoi car rien n'avait changé 😁😁😁.
Premier bus pour traverser le no man's land et arriver à la frontière turkmène. On nous arrête près d'une guérite, là passeports et test covid. Un garde vient vers moi et me demande de le suivre. On va derrière un bâtiment où il n'y a pas de caméra (je me demande ce qu'il veut) et là il me demande des cigarettes. Je lui dis d'abord que je ne fume pas mais je vois sa tête qui change. Bon, juste une alors😄😄😄. Il est content et me rend mes passeports.
Deuxième bus pour le deuxième poste frontière turkmène. Là, c'est pour les visas. On paie ceux-ci mais aussi les tests COVID et boum 248$ en moins dans le porte-feuille.
Quand on a payé, troisième guichet et on nous fait les visas. On passe les sacs au détecteur et ça ne va plus. On nous fait revenir en arrière car il manque le papier du test covid. On essaie d'expliquer qu'on a payé mais rien y fait, C'est le bazar. Je vais voir moi même au guichet et le préposé avait oublié de me les rendre, ça s'arrange. Arrivé pour récupérer nos bagages, plus personne, nous attendons 15 minutes. Encore un vieux véhicules et de nouveau montrer le passeport et on est enfin au Turkménistan 🥳🥳🥳. Plus de deux heures de paperasses.
C'est quand même stressant. Pour sortir d'Ouzbékistan, nous étions les seuls. Arrivés entre les deux pays des kilomètres de camions en attente de passage. Arrivés près du Turkménistan, de plus en plus de barbelés, de gardes et de miradors. On ne fait quand même pas trop les malins et on espère que tout ira bien.
Après toutes ces tracasseries, la guide nous attend. Elle a voulu venir nous aider pour les formalités mais on lui a répondu qu'elle ne pouvait pas passer et qu'on se débrouillerait 😱😱😱.
A peine arrivés la guide et le chauffeur nous embarquent, il y a de la route à faire et avec ce poste frontière, nous avons un retard de plus de 2 heures.
Après quelques kilomètres, la route est toute droite avec le désert de part et d'autre. Rien à l'horizon on ne croise presqu' aucun véhicule. Par contre elle est en très mauvais état. Avec cette chaleur, le tarmac n'arrête pas de se désagréger et former des trous.
Après une bonne heure de route, on s'arrête dans un routier pour casser la croûte. Très bon poulet.
On continue, j'ai remarqué que tout les x kilomètres, il y a un poste de police sur le côté de la route. On doit marquer le stop et on redémarre. Jusque maintenant on ne sait pas à Quoi ça sert.
Notre première étape au Turkménistan est la ville de Mary, capitale de la région du même nom, Mary est un assortiment soviétique austère de bâtiments administratifs et de jardins disproportionnés. La ville est aussi le centre de l'importante Industrie du coton, ce qui contribue à sa prospérité.
En 1968, la ville reçu la garantie d'une prospérités continue quand d'énormes réserves de gaz naturel furent découvertes à 20 km à l'ouest.
Pour commencer, nous allons visiter les vestiges de Merv située à 30 km de Mary. A son apogée, Merv était alors l'une des grandes cités du monde musulman, à l'instar de Damas, Bagdad et Le Caire. Étape charnière de la route de la soie, elle eu une importance considérable pour le commerce et la culture de l'Asie centrale. Aujourd'hui, bien peu subsiste de la grandeur d'antan.
La cité connu son âge d'or aux 16 et 17 ème siècles, lorsque les Turcs en firent leur capitale orientale. La mort du sultan Sanjar en 1157, en marque le déclin.
Merv subit plusieurs attaques au cours de son histoire et se développa lentement vers l'ouest plutôt que de rebâtir sur ses ruines. Au total, cinq cités, dont témoignent les vestiges des citadelles, furent construites les unes à côté des autres, essentiellement en raison du cours changeant des rivières.
Nous attaquons la visite par le Grand Kyz Qala, hors des remparts de Merv, ce fortin en ruine mérite le coup d'œil pour ses palissades pétrifiées. Construit au 7ème siècle, il était encore utilisé 600 ans plus tard. Avec son jumeau, le petit Kyz Qala, ils font partie des structures archéologiques les plus emblématiques de l'ouest de Merv et sont uniques au monde.
Ensuite les mausolées des deux Askhab (compagnons du prophète). Ces mausolées sont des lieux de pèlerinage majeurs du Turkménistan. Devant eux, une citerne d'eau continue de fonctionner.
Quelques remparts qu'il faut deviner avec une belle vue du dessus.
Un autre mausolée et son minaret, construit par l'ancien président pour honorer un homme saint.
Le point fort, le mausolée du sultan Sanjar, haut de 38 mètres, il fût récemment restauré avec des fonds turcs.
Le mausolée est un simple cube coiffé d'une coupole. Visible, dit-on, à une journée de trajet. La décoration intérieure reste modeste, mais la restauration a révélé une frise rouge et bleue sur la galerie supérieure.
Après cette visite sous un soleil de plomb, eh oui nous sommes en plein désert et la chaleur est suffocante, direction l'hôtel. Celui-ci a été restauré pendant la période de pandémie. Nous avons appris que le Turkménistan n'était réouvert aux touristes que depuis mars de cette année.
Le souper se fait dans le parc de l'hôtel avec podium et musique tonitruante.
Pour finir petite balade nocturne pour photographier cette belle mosquée illuminée.
Anecdote du jour, vous aurez ces posts à notre retour car nous avons Internet mais aucun accès aux réseaux sociaux. Pas de Messenger, WhatsApp, Facebook et autres. Même l'accès à myatlas n'est pas possible.
De plus pas de connexion téléphonique non plus, nous ne savons même pas prévenir nos proches que nous avons bien passé la frontière.
NOUS SOMMES CARRÉMENT COUPÉS DU MONDE.