2 semaines passées dans le sud de la Croatie (Hrvatska en croate) et le Monténégro (Crna Gora) pour découvrir de nouveaux paysages entre montagne et mer.
Juillet 2019
2 semaines
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J1

Nous commençons notre voyage à l'aéroport de Dubrovnik, choisi car il offre des vols directs depuis la France et il est à mi chemin entre la Croatie et le Monténégro. Nous récupérons notre voiture de location et direction le Nord.. du Sud de la Croatie !

Côte Adriatique

Pour rejoindre Makarska, notre lieu de résidence pour quelques jours, il faut emprunter la seul route possible : une route nationale à 2x1 voies de circulation qui serpente le long de la côte Adriatique. Bien que le trafic soit un peu dense par moment et la vitesse assez réduite, c'est un régal pour les yeux de découvrir cette côte et son eau transparente. C'est aussi l'occasion d’apercevoir les multiples iles croates.

Une courte transition en Bosnie

Particularité du découpage géopolitique dans la région, la Croatie est coupée en deux par un petit bout de Bosnie. Ce qui veut dire 2 passages de frontières pour une distance de 6km environ.

Nous appréhendions un peu ce moment là car tout le monde sur Internet en parle comme d'un jeu de hasard : parfois vous pouvez rester bloquer des heures, parfois c'est l'histoire de quelques minutes. Pour nous, par chance, cela sera l'histoire de 5 minutes d'attente et aucun contrôle ni en rentrant ni en sortant de la Bosnie. Dans l'autre sens (vers Dubrovnik) en revanche, on observe une file d'attente d'une bonne heure pour les malchanceux.

Plage de Podaca

Sur la route, petite pause repas et plage à Podaca pour prendre la température de l'eau... On y rentre sans se forcer ! 😀

Si vous remontez la Croatie depuis Dubrovnik, vous aurez pléthores d'occasion de faire une pause à une plage ou une autre. Il y en a énormément !

Makarska

Arrivés à Makarska, nous poursuivons le programme détente avec un tour sur la plage principale de la ville. Il y a foule mais cela reste agréable d'être à la mer et de pouvoir s'allonger à l'ombre des pins à observer les écureuils jouer !

C'est aussi l'occasion de découvrir l'activité spéciale touriste apparemment très plébiscitée : le parachute ascensionnel tiré par un bateau, il y en a plein le long de la côte.

J2

Le Biokovo est une chaîne de montagnes composant ce que l'on appelle les Alpes Dinariques dont une majeure partie est classée en réserve naturelle.

Son point culminant, le Sveti Jure (Saint George en français) à 1762m est un excellent point de vue pour prendre la mesure du massif.

Une route incontournable

Avec les fortes chaleurs, nous choisissons la solution de facilité : monter en voiture. Une petite route amène en effet directement à quelques mètres du sommet.

L'antenne au sommet du Sveti Jure (vue depuis Vosac)

Ceci étant, nous appréhendons un peu car cette route fait l'objet de nombreux avertissements et vidéos sur internet car elle est à double sens mais impossible de croiser à part dans les zones prévues à cet effet. On parle d'une portion de 1km où le véhicule montant doit potentiellement faire marche arrière.. Avec la voiture de location, nous ne sommes pas en pleine confiance !

Au final, pour quelqu'un qui a l'habitude de conduire en montagne rien de vraiment dangereux. Il faut juste anticiper le plus possible pour essayer d'apercevoir les voitures déjà engagées plus loin sur la route. Et il faut maîtriser les démarrages et manœuvres en côtes !

Pour nous, ce sera seulement une centaine de mètres a faire en marche arrière et 10 minutes bloquées par des chevaux peu enclins à quitter la route (l'un deux a même voulu manger nos essuie glaces !).

Au sommet, sur lequel on n'a le droit de rester que 20 minutes (pour fluidifier autant que peu la circulation et parce qu’il n'y a qu'une dizaine de places de parking), superbe vue panoramique sur toute la chaine de montagne et les cotes croates.

Vues depuis le Sveti Jure 

Vosac

Sur la descente, nous décidons de nous garer et faire une petite randonnée permettant de grimper à un autre point de vue : le Vosac (1420m), juste au dessus des falaises et de Makarska.

Heureusement que nous sommes en altitude et qu'il y a un peu de vent car la chaleur est bien présente. Si toutefois il y avait besoin, petite surprise au sommet : une cabane avec des boissons fraiches !

Vues depuis le Vosac

Détails de la randonnée

Distance : 2,2 km - Dénivelé : 160m - Durée : 1h - Tracé GPS

J3

Au nord de Makarska, la rivière Cetina (105km depuis la Dinara, point culminant de la Croatie) se fraye un chemin dans un canyon.

Cascade Gubavica

Première étape, à Zadvarje, petit village duquel un point de vue permet d'apercevoir la cascade. On y voit aussi le canyon encore étroit à ce niveau là.

Au centre, la double cascade Gubavica

Au bord de la rivière...

En prenant la route qui longe plus ou moins le canyon en direction d'Omis, nous décidons un peu par hasard de nous arrêter à un endroit où 2 voitures sont déjà arrêtés avec un petit chemin qui part en direction de la rivière. Jackpot 😀 Un splendide accès à la rivière et coin de pique nique presque que pour nous.

Petit coin de paradis 

Il y a même de quoi s'amuser avec un petit toboggan naturel dans les rochers !

Forteresse d'Omiš

La rivière débouche finalement sur la mer Adriatique par un petit passage entre les falaises de la côte, au niveau de la ville d'Omiš.

Cetina entre les falaises d'Omis 

Nous prenons, à pied, le chemin de la forteresse de la ville, située 300m plus haut. Ce sera autant de dénivelé assez éprouvant, finalement non récompensé par un accès à la forteresse car payante et nous ne l'avions pas anticipé ! Malheureusement donc pas de photos panoramique pour cette petite randonnée. Nous redescendons par un autre chemin, assez raide lui aussi.

Vue dans la montée et chemin de descente 

Détails de la randonnée

Distance : 4km - Dénivelé : 310m - Durée : 2h - Trace GPS

Plage de Brela

Sur le retour vers Makarska, passage obligé à une plage : ce sera celle de Brela aujourd'hui. Réputée comme l'une des plus belles du monde.

C'est une grande plage de galet avec de nombreux pins pour se mettre à l'ombre, très bien aménagée avec un chemin de promenade. Et en prime, peu de monde au moment où nous y sommes allé du moins.

Plage de Brela 
J4

Première traversée en ferry

Pour la suite, nous devons prendre notre premier ferry afin de rejoindre la péninsule de Pelješac où est située Orebić. Il serait possible d'y aller par la route mais cela fait un long détour et 2 traversées de la Bosnie : allons au plus simple !

Prévoir d'arriver 1h avant le départ du ferry est un bon compromis pour être sûr d'avoir une place sans perdre trop de temps non plus.

Le ferry nous prend à Ploče et nous dépose à Trpanj.

L'arrivée du ferry à Trpanj 

Balade le long de la côte

Une fois à Orebić, nous flânons sur le chemin piéton qui longe la côte. Toujours plein de plages et coins pour se baigner dans une eau magnifique.

Promenade à Orebić 

Fin de journée

Le soir venu, c'est dans la ville que l'animation se trouve avec la rue principale qui se remplit de tous les touristes en quête d'une glace ou d'un restaurant. Il y aussi quelques animations dont la possibilité de faire des photos avec un perroquet.. on ne sait pas trop pourquoi ici mais soit.. !

Le coucher de soleil sur l'Adriatique offre de belles couleurs sur les différentes iles qui nous entoure.

J5
matin

Au dessus d'Orebić, se dresse le mont Sveti Ilija à presque 1000m d'altitude, point culminant de la région. Impossible de ne pas aller y mettre les pieds. Ce sera en mode trail et en solo mais il est tout à fait possible de le faire en randonnée (dans ce cas prévoir la journée et/ou partir tôt le matin).

Tout commence, à 7h30 pour éviter la chaleur (en fait il aurait fallu partir 2h avant pour réellement éviter la chaleur, il fait déjà très chaud à cette heure là mais tant pis...) par 5km d'ascension pour 1000m de dénivelé positif donc. De bons pourcentages en somme !

Le topo annonce un peu plus de 3h, j'ai vu sur Strava qu'un certain François D'Haene avait fait la montée en à peine plus d'1h, je vise donc 1h30.

Les premières portions sont assez roulantes, ce qui laisse présager des portions bien raides ensuite. Les passages en plein soleil sont éprouvants car il n'y a pas de vent.

Mais finalement au prix de quelques litres de sueur, j'arrive au sommet dans les temps que je m'étais fixé. Dans la montée, je n'aurais croisé qu'un jeune redescendant mais au sommet il y a une petite dizaine de personnes.

Vue depuis le sommet, à gauche la péninsule, à droite l'île de Korcula 

Il faut ensuite redescendre. Il est 9h et le soleil est vraiment insupportable dès que l'on s'arrête, heureusement la plupart de la descente est roulante et permet d'avoir un petit air du fait du mouvement. La descente se fait en 10km par le coté opposé à celui de la montée. Je croise davantage de monde et leur souhaite bien du courage !

Cette randonnée (ou trail) est à faire aux heures les plus fraiches de la journée et il faut prévoir beaucoup d'eau mais elle vaut vraiment le coup. Il y a potentiellement de nombreux mouflons même si je n'ai pas eu la chance de les voir.

Détails de la randonnée

Distance : 15,5km - Dénivelé : 1100m - Durée : 3h (en trail) - Trace GPS

Plusieurs variantes sont possibles pour réduire un peu le dénivelé ou la distance.

J5
après-midi
J5
après-midi

En face d'Orebić, l'île de Korčula et son village fortifié du même nom sont accessibles en 15mn de bateau. L'occasion parfaite pour une promenade le long des remparts et dans les petites ruelles pleines de charme.

Certaines sources affirment que Marco Polo serait né ici, son lieu de naissance n'étant pas connu avec certitude même si on l'attribue le plus souvent à Venise. En tout cas, les vendeurs locaux vous soutiendront le contraire et il y a même un musée qui lui est dédié au centre du village.

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Pour rejoindre l'île de Mljet depuis la péninsule, il faut prendre un nouveau ferry. Après 45mn de bateau, nous voilà un peu plus isolé du monde, l'île vit à un rythme beaucoup plus paisible que le reste de la Croatie. Elle est la plus boisée des îles de l'Adriatique, de sorte qu'une partie est classée en parc naturel.

Pour se loger, il n'y a pas forcément beaucoup de choix. Nous avons choisi un village disposant d'un petit supermarché à peu près au centre de l'île : Babino Polje.

Plage de Saplunara

Tout à l'Est de l'île, une magnifique plage de sable vous attend. Elle est plutôt grande et relativement peu fréquentée de part sa localisation : la plage de Saplunara.

Pas de photos, nous étions trop occupés à profiter du moment 😀

Plage de Sutmiljhoska

Juste après Babino Polje en direction du Nord de l'île, une petite route quitte la voie principale pour descendre à la mer dans une petite plage discrète sans aménagement : Sutmiljhoska.

Ici, peu de touristes, c'est surtout les locaux qui fréquentent le coin.

La plage / port de Sutmiljhoska 

Parc naturel

Le principal atout de l'île est son parc naturel situé à l'Ouest. Il est conseillé d'y passer au moins une journée complète, voir davantage.

De nombreuses possibilités s'offrent à vous : randonnées à pied, à vélo, tours en bateau. Le parc naturel est plutôt bien balisé mais prenez le temps de regarder une carte (voire en emmener une avec vous) car de nombreuses intersections n'ont aucun panneau pour indiquer le chemin à suivre, surtout si vous sortez des parcours principaux.

Plan du parc naturel de Mljet 

Pour nous, ce sera randonnée à pied le matin dans des chemins un peu à l'écart des parcours principaux justement. Nous avons repéré ce qui semble être une plage ou une crique où il ne devrait pas y avoir grand monde.

Pas de panneau mais le fléchage est bien présent sur le sentier. Après 1h de marche à l'ombre des pins, nous sortons sur une magnifique "plage" de roche.

En continuant, on passe à coté d'une autre crique dont l'eau offre de superbes couleurs.

Enfin, nous arrivons à notre destination après 3h de marche à un rythme très tranquille : le Grand Lac. Le parc naturel comprend en effet deux lacs simplement nommés Petit Lac et Grand Lac, qui sont reliés entre eux et à la mer par deux minuscules détroits.

L'accès au parc naturel (payant) inclut un tour en bateau sur le Grand Lac qui permet notamment d’accéder à une petite île avec un ancien monastère.

Une fois le tour de l'île fait en une trentaine de minutes (timing imposé par les horaires des bateaux, sous peine de devoir attendre 1h supplémentaire), nous nous dirigeons vers le Petit Lac.

Au niveau du Petit Pont qui traverse le détroit entre les deux lacs, il est possible de se baigner. L'eau y est presque trop chaude mais cela reste agréable de se baigner dans un tel cadre.

Puis retour au point de départ par le chemin classique utilisé par la plupart des touristes.

Détails de la randonnée

Distance : 8,5km - Dénivelé : 300m - Durée : 3h - Trace GPS

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Pour rejoindre Kotor depuis la Croatie, passage de frontière obligé avec le Monténégro. Bien que le Monténégro utilise l'Euro comme monnaie (contrairement à la Croatie), il ne fait pas partie de l'Union Européenne.

Malheureusement nous ne sommes pas seuls à vouloir passer la frontière, résultat : une bonne heure d'attente à la frontière en elle même et encore plus d'une heure sur la route qui s'en suit. Il nous faudra plus de 5h pour faire 150km... Heureusement, les Bouches de Kotor sont un régal pour les yeux et les derniers kilomètres sont plus agréables.

La ville des chats

Kotor est une ville fortifiée dans laquelle se balade de nombreux touristes (surtout lorsqu'un paquebot arrive) mais aussi de nombreux chats. A chaque coin de rue, un chat surveille son territoire ! Mais la plupart ne sont pas à la recherche de câlins et vous ignoreront totalement, il sont trop gâtés !

Il y a même un Musée du chat qui présente tout un tas de choses relatives aux chats : affiches, cartes postales, publicités... Et les revenus servent évidemment à prendre soin des chats de la ville.

Musée du chat 

Une richesse culturelle

La ville est un mélange de cultures entre influences italiennes et serbes notamment. Elle est souvent l'objet d’événements culturels gratuits et en pleine rue : expositions artistiques, concerts... Malgré la population très dense de touristes, il est agréable de s'y promener (de préférence le matin).

Le Fort San Giovanni

Pour apprécier Kotor au sein des montagnes qui l'entourent, rien de mieux que de prendre un peu de hauteur. Et pourquoi pas grimper au Fort San Giovanni qui après quelques 1400 marches vous offrira une vue magnifique sur la ville et les Bouches de Kotor.

J10

Pour aller au lac Skadar depuis Kotor plusieurs options sont possibles, nous avons choisi d'aborder le lac par le haut, c'est à dire par l'Ouest et le village de Rijeka Crnojevica. Ce grand lac est partagé entre le Monténégro et l'Albanie.

Rijeka Crnojevica

L'arrivée au village se fait elle même par le haut, à savoir par Cetinje (l'ancienne capitale royale) que nous n'avons pas pris le temps de visiter car il pleut fortement au moment où nous y passons. La route est sinueuse mais assez large pour passer à deux voitures facilement partout. Sans les nuages, elle doit certainement offrir de belles vues sur le lac au loin.

Une fois arrivé au village, le contraste est frappant : la rue principale a la moitié de ses maisons abandonnés ou en ruine à tel point qu'on pourrait très facilement continuer la route sans penser à s'arrêter ici un instant ; et quelques mètres à coté la rivière qui mène au lac avec un charmant petit pont, un quai, des restaurants et des touristes..

Pile & Face à Rijeka Crnojevica 

Nous avons déjeuné au restaurant Stari Most qui propose des poissons frais à un prix très abordable. Ne pas hésiter à y aller, cela fait vivre ce petit village qui mérite bien mieux que l'état dans lequel il est aujourd'hui.

Les méandres

Pour apercevoir vraiment le lac, il y a un point de vue bien connu depuis quelques années à tel point qu'il est même référencé sur Google Maps, il s'agit d'un virage sur une route environ 2km après Rijeka Crnojevica.

De cet endroit, on voit non seulement le lac mais aussi et surtout les méandres de la rivière.

Vers Virpazar

Pour rejoindre le lac, direction Virpazar par une petite route étroite comme sait les faire le Monténégro. Avec de magnifiques points de vue tout du long.

 Sur la route de Virpazar

A Virpazar, nous espérions avoir de beaux points de vue au plus près du lac mais ce ne sera pas le cas. Il faut surement choisir d'autres villages plus au sud.

A Virpazar, rien à voir sauf une vingtaine d'agences différentes qui vous sautent dessus pour toutes vous proposer un tour en bateau sur le lac. Autant dire qu'en moins 5 minutes nous étions agacés et avons repris notre route.

J11

Le Lovćen est une montagne et un parc naturel situé juste à coté de Kotor. Pour y aller, une petite route de montagne comme on commence à en avoir l'habitude, celle ci a même un petit nom : La Serpentine. Ses 32 lacets offrent de superbes vues sur la baie de Kotor.

La baie de Kotor depuis la route Serpentine 

Après une grosse demi heure, on arrive sur un plateau à environ 1000m d'altitude sur lequel il est possible de faire de nombreuses randonnées ou balades. Il y a plusieurs villages bien typiques de la région avec peu de touristes. L'endroit parfait pour oublier la foule de Kotor ! Notamment Njeguši, village natal de la famille royale du Monténégro.

Ce village est aussi connu dans tout le pays pour son fromage et sa charcuterie. Le fromage n'a pas grand chose à voir avec ce que l'on connait en France mais il mérite à être gouté quand même !

Nous choisissons de continuer la route jusqu'au sommet qui donne son nom au parc : le Lovćen.

Le Lovćen

A 1657m, ce sommet accueille depuis 1974 le mausolée du roi Petar II et offre - par beau temps - une vue sur les bouches de Kotor, le lac Skadar et même le Durmitor.

Randonnée à Pestingrad

En redescendant vers Kotor, nous décidons de faire une randonnée jusqu'à ce qui est censé être un point de vue atypique sur toute la baie. Le ciel est couvert mais nous tentons quand même le coup.

Le chemin balisé se transforme assez vite en une mince sente peu roulante entre les rochers et la végétation dense mais on est seuls et à part les araignées, rien pour nous effrayer ! Puis après 1 heure de marche sans visibilité, nous débouchons sur un promontoire offrant une superbe vue sur les bouches de Kotor.

Comme souvent au Monténégro, les sommets accueillent une petite boite avec un carnet à remplir pour indiquer son passage. C'est toujours étonnant de voir les différentes nationalités qui passent par là.

La baie de Kotor avec un "petit bateau" en plein milieu... 

Détails de la randonnée

Distance : 6km - Dénivelé : 300m - Durée : 2h - Trace GPS

J12
matin

Il est maintenant temps pour nous d'aller explorer le Nord du pays. Pour cela nous faisons quelques étapes photos sur la route.

Perast

En plein centre de la baie de Kotor, le village de Perast est très touristique car il offre une vue jusqu'à la mer et surtout sur deux petites iles au milieu de la baie. Le village cible une clientèle plus aisée que Kotor, ici il n'y a que des hotels très luxueux, pas de chambre chez l'habitant !

La route principale qui permet de monter dans le Nord, en direction de Nikšić est actuellement (2019) en plein travaux. Ne vous étonnez pas si après quelques kilomètre sur un bitume tout neuf, vous arrivez d'un coup sur une piste en terre. Ne vous étonnez pas non plus si le chantier est prioritaire sur la longue file de voiture qui patiente... 😀

Lac Slansko

Juste avant Nikšić, la route passe à coté du lac Slansko. Encore un superbe lac composé de nombreux petits ilots.

Dernière étape avant d'attaquer les montagnes du Nord du Monténégro.

J12
après-midi
J12
après-midi

Pendant nos quelques jours dans le Nord, nous logeons à Žabljak, un des plus grand villages de la région. En hiver c'est une station de ski très plébiscitée et en été le point de départ de nombreuses randonnées et activités en montagne.

En arrivant, on sent une certaine rudesse. Les plages et le climat du sud sont bien loin. Les maisons sont nombreuses mais toutes isolées de plusieurs centaines de mètres. D'ailleurs les maisons typiques de la région sont assez petites et leur toit descend jusqu'au sol, un peu comme des tipis mais en bois.

Le pont de Đurđevića Tara

Un des lieux les plus touristiques - dans le mauvais sens du terme - de la région est un pont en béton au dessus de la rivière Tara. Il était le plus haut d'Europe à l'époque de sa construction (en 1946).

Il offre une belle vue sur le canyon de la Tara dont l'eau est d'un bleu turquoise somptueux mais il est surtout prisé des touristes pour ses 3 tyroliennes.

Ne vous faites pas avoir par les publicités mensongères, ces tyroliennes sont loin d'être les plus hautes ou plus longues d'Europe ! Le prix demandé ne vaut pas les faibles sensations...

En marchant sur le pont, on se demande parfois comment il tient encore debout, son état n'inspire pas confiance ! Mais des poids lourds y passent quotidiennement..

Le Lac Noir

Autre lieu convoité des touristes mais qui le vaut beaucoup plus : le Lac Noir. A quelques minutes de marche de Žabljak, il est facilement accessible à tout le monde et constitue une porte d'entrée dans le parc national du Durmitor.

Lac Noir 

En s'éloignant de l'entrée du lac, il est possible de se promener sur des chemins très agréables en sous bois en ayant l'impression d'être seul. Il est même possible de se baigner, l'eau est fraiche mais si le soleil a fait son œuvre, le bas fond du lac fait que l'eau est tout de même accueillante.

J13

Parmi les nombreuses randonnées possibles dans le Durmitor, nous avons choisi de monter sur le Putraš. Ce n'est pas le plus haut sommet du massif mais il offre des vues plus impressionnantes que ses voisins.

Après une petite demi heure de route, nous arrivons sur un plateau tourmenté : on prend tout de suite la mesure du Durmitor et sa rudesse. Une petite route sillonne le plateau entre quelques maisons de bergers et abri de randonneurs.

Le ciel est chargé mais nous attaquons tout de même la randonnée, au moins la température est plus clémente.

Sur le chemin, peu de monde et c'est plutôt agréable d'être enfin à l'abri du tourisme de masse. Nous croisons seulement 2 groupes de randonneurs et quelques moutons et leur berger partis pour une balade à la journée.

Puis après une bonne heure de montée, nous apercevons le sommet et ses courbes si particulières. D'ailleurs il faut plutôt parler de lignes abruptes que de courbes.

Le Putraš, face Est 

Au sommet, malgré les nuages, une très belle vue à 360° nous attend.

Après un pique nique et une descente tranquille, nous profitons du temps restant pour parcourir le plateau en voiture.

Le Prutaš dans face Ouest à gauche, et le Sedlo à droite

Détails de la randonnée

Distance : 8km - Dénivelé : 700m - Durée : 5h - Trace GPS

J14

Pour finir notre séjour, petite hésitation : passage par Dubrovnik ou pas ? Nous hésitons car la ville est certes magnifique mais nous appréhendons la foule massive que nous allons y trouver et les bouchons que nous avons déjà pu apercevoir lors de nos passages aux alentours.

Nous quittons le Nord du Monténégro de bonne heure, en passant par la Bosnie pour espérer éviter les gros bouchons aux postes frontières entre Monténégro et Croatie que nous avions eu à l'aller.

La Bosnie est aussi l'occasion de faire le plein d'essence à un prix défiant toute concurrence !

Le premier poste frontière est passé en 5mn mais malheureusement le second juste avant d'arriver sur Dubrovnik semble être en plein travaux et nous y patienterons une heure... Malgré cela, nous arrivons à Dubrovnik pour midi et décidons qu'il serait dommage de ne pas aller faire un passage dans la vieille ville fortifiée.

Assez vite, la chaleur et la foule nous étouffent mais nous faisons quand même un rapide tour de la ville.

Nous avons passé de très beaux moments en Croatie et au Monténégro, nous vous recommandons sans hésitation d'y aller pour découvrir ses coins plus ou moins secrets.

La Croatie a elle seule mériterait au moins deux semaines pour commencer à en percevoir toutes ses saveurs. Il y aura probablement du monde partout où vous irez mais vous vous sentirez rarement gênés et il y a toujours des options plus sauvages et plus secrètes à découvrir. N'hésitez pas à sortir des sentiers battus !

Quant au Monténégro, le pays est en plein boom touristique. Si les bouches de Kotor sont certainement sur-fréquentées et aménagées, c'est dans l'arrière pays que se trouve toute la singularité de cette jeune nation. Prenez le temps de vous renseigner pour faire votre propre parcours.