Carnet de voyage

L'aventure indienne 2016

20 étapes
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Un départ pour l'aventure entre copines, à la découverte d'une terre inconnue.
Septembre 2016
18 jours
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C'est après 2 semaines d'aventures, à traverser le Nord de l'Inde, que le road trip s'achève. Après 22h d'avion, 25h de train, 30h de bus et plus de 125km à pied, que nos chemins se séparent.

Je rentre dans l'aéroport et Louise s'en va trouver un taxi. Je rentre à la maison, Louise s'en va découvrir l'hindie. Et je vous avoue, que je suis que peu rassurée à l'idée de l'abandonner face à ce pays de... fous ? Oh oui, de fou à lier.

J'ai découvert une terre d'exception par ses paysages, ses monuments, ses repas, sa religion et sa diversité. Louise a raison, nous avons eu des bons comme des mauvais moments. Mais ces moments de galères, finiront avec le temps par devenir nos meilleurs souvenirs. Des souvenirs qui continueront de nous faire rire pendant des années (pour le moment c'est trop tot, vous emballez pas).

Au fil de ces deux semaines, où nous avons traversés le Rajasthan à dos d'elephant, de chameaux, de touktouk, de bus, de trains et d'avions, nous avons surpassé nos limites et je suis allée au delà de mes habitudes de princesses. Nous avons dormi dans le desert au milieu des énormes bêtes, nous avons fait pipi dans des toilettes dégoûtantes, nous avons manger les yeux fermés des plats inconnus dont nous ignorions la composition, nous avons appris à nous débrouiller seules, nous avons passé 6 nuits à dormir assises dans des bus, nous avons frontés et bravés les regards insistants et gestes deplacés de certains hommes, etc... J'ai meme résisté à me faire percer le nez (pour la paix collective). Nous avons vécu tout ce qui compose un bon road trip, une bonne aventure, telles deux bonnes vagabondes. Et c'est le partage de toutes ces expériences, qui sont désormais ancrées en nous, qui n'a rendu notre voyage que plus extraordinaire.

Alors, si j'ai adoré explorer la terre sacrée du chapatis, il est temps pour moi de retrouver mon petit pays.

Merci Louise Chartier, tu as ete une parfaite acolyte, comme depuis des années. Et rappel toi, que le meilleur des aventures d'EmmaLou reste à venir.

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Voila, le fameux jour est arrivé ! Emma repart joyeusement en France et me voilà coincée seule dans ce pays de fous ! Bon, certes, on ne peut pas dire que l'on m'ait forcée. Cependant, c'est un sentiment un peu étrange de rentrer seule de l'aéroport....

Me voilà a présent forcée de négocier moi meme plutôt que de laisser Madame Fabbri faire tout le sale boulot! (*cela dit, j'ai passé haut la main mon premier test en rentrant de l'aéroport hehe).

Sachez que j'écris ce texte presque le couteau sous la gorge, et j'ai un temps limité pour le remettre à mon tyran afin qu'elle le publie! Je vais donc faire court...

Ces deux semaines en Inde ont été remplies de decouvertes, de surprises et d'émerveillement autant que de galères, de fatigue et de colere! (L'année s'annonce bien). Une chose est sûre, même ces dernieres valaient le coup! Entre les arnaques, les moustiques, la chaleur, le vomi à jodhpur (et a Delhi n'est-ce pas vomito bis??), les nuits blanches dans les trains et les bus, les regards insistants, se faire gronder au taj, s'être fait surprendre en train de parler de sujets très privés.... toutes ces galères qui nous feront très bientôt rire, seront celles que nous retiendrons le plus! Je demanderai bien à Emma de me rejoindre dans quelques mois mais....quelque chose me dit qu'elle n'est pas prete a retenter l'expérience de sitôt !

Je te fais de gros bisous Emma Fabbri, merci de m'avoir accompagnée et appris à gérer les méchants monsieurs !

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Vous y croyez ? C'est notre dernier levé. Réveillées par la douce prière musulmane du matin, on réalise que ça y est, India terminée. Plus que jamais déterminées, nous sommes bien décidées à profiter.

On part à la recherche d'un endroit où petit déjeuner, mais pour le dernier jour on veut se la jouer local : Puri Chole. Pour ne pas changer, on ne sait pas trop ce que c'est mais on est décide de s'y aventurer. On parcourt les rues à la recherche d'un petit bouibouis, qui éventuellement parlerait anglais... et bien pour ça faut être déterminé. Installées, on commande un Coffee sans sucre et des Puri Chole sans oignons. 20 minutes plus tard, nous dégustons notre cafe sucré et Puri Chole aux oignons... keep calm, qu'ils disent.

Le bidou rempli, nous sommes parées pour la journée. Sous les conseils avisés de nos potos indiens, aujourdhui on vagabondera en métro. La différence est impressionnante : dans les rues vous vous sentez dans le Delhi bruyant, pollué, surpeuplé et oppressant. Dans le métro, tout est (plus) silencieux, climatisé, spacieux, propre et surtout moins cher. Tout est organisé par couleurs, la signalétique est très ludique et pour la première fois on a l'impression d'être dans une grande ville, une vraie capitale. Grâce au wagon "Ladies Only", plus de regards insistants ni de mains baladeuses : on se sent enfin en sécurité.

Notre première destination : Lodi Garden. On espère trouver un cours de yoga, auquel on pourrait s'incruster. Apres 1h de marche, nous arrivons enfin dans les jardins Lodi. Un havre de paix s'offre à nous, loin de la ville et de tous les touristes.

On s'offre une grande balade à travers les jardins, où on en profite même pour faire un peu de sport... rapidement fatiguées, on continue de se pavaner et de discuter. Et oui, après 15 jours h24 ensemble, on arrive encore à trouver de nombreux sujets.

ce sujet, nous entretenions une conversation TRES privée, en marchant à côté d'un indien, quand je me suis exclamée "heureusement que personne ne parle français". Ce n'est que quelques minutes plus tard, en abordant des sujets de + en + privés, que ce chenapan a décidé de s'exclamer "Excusez moi, je parle français". Je vous laisse imaginer notre réaction : nous avons juré, puis hurlé et enfin bien rigolé. Un peu gênées, nous avons bifurqué en espérant ne jamais plus le croiser...

En sortant du Lodi Garden, nous avons résisté a l'appel des Touktouks, et nous avons marché marché marché jusqu'à l'India Gate.

Nous en avons profité pour faire une pause henné, que nous avons très bien négocié... enfin jusqu'à ce que celle ci change d'avis. Incorruptible et ferme nous avons été, et le prix de départ nous avons payé! Il était temps...

On se laisse aller à bord d'un Touktouk pour atteindre notre prochaine destination. Reine de la négociation (je vais finir par envisager une réoriention en NRC - Négociation Relation Clients), voici la conversation :- How much to go there ? (Plan en main)

- 100Rp

-No 50

- No mam 100Rp

- Ok put the meter (compteur)

- Ok 50rp

Boum boum boum, on a l'argument choc, c'est soit mon prix soit ton compteur, et croyez moi ils y gagnent largement.

Le tour touristique continue, destination la tombe de Humayu... Humaya... Humanu... bref un truc dans le genre. En gros un mec important qui est mort et qu'on a enterré dans un palais somptueux. Une mort bien cher payée, 500rp pour nous pauvres étrangères... (contrairement à 30rp pour les indiens hein). J'ai bien tenté de faire croire à ma nationalité indienne, mais ça été sans succès... le caissier n'a même pas ri...

Vous pensez qu'au moment de mourir, on lui a dit "ce tombeau sera votre tombeau"? (À moins que ça fasse deux fois tombeau.) Alors nous sommes rentrées et nous avons erré dans ce tombeau, en espérant y croiser au moins l'âme de ce cher Humatruc pour lui demander. Malheureusement, nous n'avons croisé que des indiens surexcités, plus intéressés par des clichés de nous, que de ce pauvre Humatruc... Je crois qu'on lui a fait concurrence. Mais croyez en les stars que nous sommes devenues : trop de célébrité tue la célébrité. Il est temps de rentrer, retrouver un peu d'intimité. #epuisantlaviedestar

16h, il serait peut être l'heure d'envisager de déjeuner. On fait les feignasses et on monte à bord d'un Touktouk qu'on arrive à bien négocier (20Rp boum boum boum). Mais c'était trop beau pour être vrai...

1. On est lundi et le Lotus Temple est fermée

2. Notre driver nous emmène manger... à Delhi Haat où il nous assure qu'on pourra manger pas cher et que c'est à cote du métro : piège à touristes en pleine zone industrielle, on se fait abandonner.Il est 16h, il fait 35°, nous n'avons plus d'eau et nous sommes complètement perdues dans le sud de Delhi, tous les Touktouk cherchent à nous arnaquer... ça va aller ça va aller.On ne perd pas espoir, rappelez vous Ganesh est avec nous : un peu de patience et nous négocions un Touktouk qui nous transporte à la première station de métro. Nous avons bien transpiré, mais nous sommes sauvées.

On aurait aimé continuer, et visiter Qutab Minar. Quand je demande à Louise, qu'est ce que c'est, elle me répond "euh je sais pas, un truc à ne pas manquer". Huuum ok ! Du coup on l'a manqué, faute de temps.On retourne à l'hôtel, il faut récuperer nos luggages, et on va peut être finir par s'alimenter non ? Surtout qu'on vient de regarder, on a quand même parcouru 13km à pied en une petite journée, on a de quoi être affamées.

On rentre en métro, et vous savez quoi ? Ça nous donne un sentiment d'indépendance et toute puissance. Plus besoin de Touktouk, pas de taxis, pas d'escroquerie, on se fond dans la masse et on devient des vraies indiennes...qui ne traverse plus la rue pour 500rp, mais la ville pour 35Rp.

On s'arrête rapidement dans un petit restaurant, pour notre dernier repas indien. Loulou se la joue Dal, lentilles cuisines à l'indienne et Emma mixent de légumes épicés tout parfait. Ah oui évidemment, on commande for the last time des... CHAPATIS.

Vous l'aurez compris, les chapati c'est trop la vie 😍

On finit notre repas dans le noir : panne d'électricité générale. Au moins, on termine notre road trip dans le cliché idéal : restaurant local, petite rue, petit prix, repas bien épicés...dans le noir complet. Oh ne inquiétez pas, ça ne nous a ABSOLUMENT PAS empêcher de tout dévorer.

On est en direction de l'aéroport, où je m'en vais prendre mon avion pour un retour à la maison. Ce soir, j'abandonne ma bella Louisa dans la jungle indienne, qu'elle s'apprête à découvrir pendant 1 an. A la découverte de la culture indienne, elle a décidé de se rapprocher de Shah Rukh khan en apprenant l'hindî. On lui souhaite bon courage, et surtout on espère qu'elle ne se transformera pas en Chapati.

Arrivee à la aéroport, Louise n'est pas autorisée rentrer dans l'aéroport, (question de sécurité) elle doit donc m'abandonner. C'est à 22h, le 19 Septembre 2016 que nos chemins se séparent... les larmes aux yeux, on arrive plus à se quitter. Apres 2 semaines, h24 ensemble la séparation est quelque peu brutale... Les autres années, nous avions les heures d'avion pour revenir à la réalité et réaliser que nous allons nous quitter.. alors Louise si tu lis cet article ce soir avant de te coucher (et t'as plutôt intérêt 👋🏼), tu me manques deja. Je viens de me surprendre à t'attendre, a te chercher et à te parler. Je suis folle, enfin ce qui me rassure c'est que sûrement pas autant que toi... qui décide de rester dans cette jungle.

On est crooooo mignonnes 👩‍❤️‍💋‍👩
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Arrivée flambante : 5h du matin, lâchée en pleine autoroute (je crois que la notion d'arrêt de bus n'est pas encore arrivée en Inde) et nous voila à la recherche de notre hôtel. A ce niveau, ce n'est plus fatiguées mais fracassées que nous sommes. On veut désespérément arriver à l'hôtel et s'écrouler dans un vrai lit... pour cette envie va falloir y mettre le prix : 800rp qu'ils nous demandent. A 5h du matin, pleine de patience et d'amour pour ces indiens, Emma se met à négocier (pour ne pas dire hurler). 500rp : on est coincées, c'est à prendre ou à (nous) laisser...en plein milieu de l'autoroute : y a pas de doute. On fonce a l'hôtel, à première vue, il ne trouve pas notre réservation... (keep calm, me chuchote Ganesh). Le check in pour la chambre ne peut se faire avant 13h... alors on paie 400Rp pour l'avoir plus tôt. Une matinée qui n'a pas encore commencée, qu'on est fauchées.

Apres un rapide dodo time, on décide d'alimenter nos corps qui réclament. On est parties pour braver et affronter Delhi (croyez nous, les verbes sont bien choisis)

Qu'il soit 8h ou 12h, les indiens ne font pas de différence entre petit déjeuner et déjeuner : c'est tout naturellement qu'ils commencent la journée en mangeant des plats principaux (imaginez : la plupart comportant oignon, chili, épices etc...) Alors c'est sur que nous, on fait très françaises avec nos œufs brouillés et notre café.

On s'installe dans petit restaurant local où le service est déplorable. 20mn pour m'apporter mon café, je demande "omelette bread" ils nous apportent un omelette, je renvoie l'omelette et demande "omelette bread WITHOUT oignons, no oignons", je vous laisse deviner que l'omelette bread arrive couverte d'oignons. Ah c'est sur que la matinée commence bien : on s'est fait remarquer.

Petit déjeuné ingurgité, on décide d'aller flâner dans les bazaars.. c'est sans surprise qu'on se retrouve transportées dans des magasins attrapent touristes... nous sommes lassées. Y aurait il un honnête indien dans ce pays, qui pourrait nous emmener au bon endroit ?

On est en plein milieu de Old Delhi, sans trop savoir où, quand nous rencontrons Raju : un indien qui étudie l'anglais a New Delhi. Nota bene : à chaque rencontre désormais, il a cette seconde pensée : est il en train de nous manipuler ?

Pour le moment nous faisons que discuter, puis il nous négocie un touktouk version prix indien (notez que nous sommes passés de 150rp à 20rp en 2 secondes sans avoir besoin de négocier). Il nous indique un bon marché, et propose de nous accompagner.

Evidemment, il ne peut résister au charme incontestable de Louise : as tu un copain ? Je peux venir avec toi à Chandigarh ? On peut se rejoindre boire une bière ? Fallait s'en douter : tous ces indiens intéressés...

On sème Raju et on part visiter le Fort Rouge qui s'étend sur 2,5 km de long et 49 hectares de jardins et monuments.

L'entrée regroupe toutes les boutiques souvenirs attrapes touristes. Puis nous arrivons dans le Fort. Construit en 1648 par le 5eme empereur moghol, qui s'en servait pour y vivre et organiser la vie politique de l'Inde. Oui on vous barbe avec notre culture hein ? Pensez à nous qui nous sommes tapées les 5 musées non climatisées, collées à tous ces indiens et étrangers qui transpiraient, à regarder des bouts de tissus gribouillés.

On se pavane dans les jardins sous la chaleur humide et écrasante de Delhi. Ah c'est sur que ça nous change de Manali.

Définition d'être au top de sa forme 

En sortant, on décide de continuer notre tour touristique improvisé. On se fait agresser (pour changer) par les Touktouk. C'est déterminées, qu'on commence à négocier... mais le délit de faciès fait son effet : "good price for you tourist". Louise on marche ? Je crois qu'elle va finir par me tuer, alors pour la réconforter on décide de craquer :

Oh mon dieu, on a fait tout peter (surtout le bouton de notre pantalon). Le burger végétarien est à tombé, et le chicken est cuisiné facon biryani... d'une certaine manière on a quand même mangé local 😉

Apres la pause (éclatage de bide) déjeuner, on repart vagabonder. On est déterminées on fera tout à pied. Faut bien éliminer, ces calories avalées. En direction de Jama Masjid, on affronte la foule collante et oppressante de Delhi. On avance le sac à dos sur notre ventre, main dans la main, les yeux rivés sur nos affaires... pour le coup on se sent pas trop en sécurité. On coupe par les petites rues (tout aussi flippante) et on finit par arriver à notre destination.

A quelques mètres, 4 jeunes indiens nous arrêtent : des étudiants en Tourisme, qui aimeraient avoir notre ressenti sur New Delhi. Ouuuuuula vous êtes bien tombés, on va parler : on parle de la pollution et de la saleté de la ville mais aussi des habitants, et de la notion de sécurité pour la femme. Sachez que les indiens ne jettent rien à la poubelle par pure flemme : les intouchables (caste la plus basse) sont "payés" pour ramasser les déchets. Si il n'y a plus de déchets, ils n'ont plus de métier. Pour ce qu'il s'agit de la notion de sécurité, je ne me suis JAMAIS sentie aussi regardée, scrutée, observée et matée... (un petit problème de confiance en soi ? un petit voyage en India et vous voila une vraie bomba)

A l'entrée de la Mosquée, il faut payer... enfin nous devons payer parce qu'on est étrangers. Nos copains du tourisme, nous font passer par une autre porte : le tour est joué, 300Rp d'économiser. On nous en veut vous direz ? Je crois bien. On nous confisque nos téléphones (pas ceux de nos copains indiens) et on nous couvre les épaules (pas celle de nos copines indiennes) par une magnifique robe qui met en valeur... nos fameux corps de Chapatis.

A la sortie, prit d'amitié, nos copains indiens s'improvisent guide (qui est en soit leur futur métier) et nous prennent comme un cas pratique. Ils nous font visiter le Delhi qu'on aurait pas imaginer.

Apres la mosquee, c'est dans le temple que nous rentrons. On fait tout pareil, et ils nous apprennent à prier. C'est reposant et apaisant, voir légèrement intimidant. On ne sait pas quoi faire, et meme guidées on a du mal à appliquer les gestes de prières. On se sent comme invitées, et pour le coup pas du tout mal regardé ni jugé. Les sikhs, nous sourient et nous invitent à méditer avec eux.

A la sortie, nos potos nous réservent une surprise : c'est l'heure du goûter. Seriously ? Mais on vient de manger. Le tournoi du plus gros eclatage de bide indien 2016 est ouvert : Jalebi, Chapatis et Lassi. Oui oui ca rime, mais not good for notre régime. En gros ? Du sucre, du sucre, du sucre et des épices.

Le jalebi est une sucrerie, a base de sucre et frit dans l'huile et napée de sirop de sucre. Elle s'accompagne d'une substance tres étrange : du sucre, et du yaourt.

Le chapatis, c'est une sorte de pain sous forme de crêpe, dont nous avons goûtés différente sortes : aux amandes, aux noix de cajou, à la menthe, au citron, au fromage, etc...

Pour terminer (le vomi pour la fin) : c'est une sorte de milkshake composée de yaourt, lait, sucre (évidemment) et d'eau....non filtrée. Le baby food, est en chemin...

Louise se met à chantonner (pour changer...) et nos copains reconnaissent sa chanson. Je vous donne dans le mille : elle chantait du hindie (pour changer...). Impressionnée, ils veulent à tout prix la filmer. Une nouvelle star est née, à elle la célébrité :

Louise Dion from Bollywood 

C'est l'heure des adieux, quasi larmoyant, dans le métro de Delhi : une solution révolutionnaire, pas cher et loin des indiens pervers qui nous vénéres.

Wagon Ladies Only, if you please 

On quitte nos petits copains, qui auront égayés notre journée. On les remercie, parce que si on a respecté le planning prévu, que nous n'avons pas tout visité, on aura passé une très très bonne journée...

Sur le chemin, c'est inévitable, Emma se sent brassée... le lassy ferait il son effet ? Vous souvenez vous, de Vomito et son sac plastique à Jodhpur ? Huuuum je crois que par pure amitié et solidarité, j'ai voulu moi aussi avoir ma part de célébrité : Vomito number 2 entre en scène. Mais remarquez, que j'ai au moins eu la dignité, de tout (gerber) déverser, en privé.

Du coup ce soir, c'était soirée henné. On est rentrée et on se repose pour notre dernière journée indienne de demain.

sexy ladies 
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C'est le soleil qui envahie la chambre et réchauffe nos peaux, qui nous réveille tout en douceur. A l'abri du bruit, on profite de l'air frais de la montagne. Pendant quelques secondes, on oublie qu'il faut parler Hindi? Ou sommes nous ? A Manali ? Au paradis ?

Ce matin, on doit faire nos bagages... c'est la fin de Summer of love, ce soir c'est back, non pas to the sixties, mais to Delhi.

Avant le retour brutal à la réalité, on part à l'aventure une dernière fois. On s'improvise guide et on se créé notre propre trekking : 5km, en plein dénivelé en direction des cascades Jogni.

A la cool, on randonne un peu au hasard et on se laisse guider par notre instinct.

On se perd dans les cailloux le long de la rivière.

Les paysages sont à couper le souffle... et ça tombe plutôt mal parce qu'on en a besoin de ce souffle justement. Les villages, tous aussi haut perchés, nous mettent en jambes.

Celles ci, auraient bien besoin d'un petit réconfort. Arrivées a Vishina, on félicite nos gambettes de leurs prouesses sportives et on leur offre le Fish Spa. Une première pour Emma, qui résiste mieux aux chatouilles que notre Loulou (preuve en image). Emma est surtout fascine par le courage de cette poiscailles de s'approcher si près de ses pieds... non pas qu'ils puent (ça se saurait ahah). 25 minutes de détente, et croyez nous ça fait du bien. C'est la première fois qu'on se pose vraiment. On a l'impression d'être devenu des reproductions miniatures de Jp et Jaka en vacances... mon dieu, faites qu'on soit épargnées par leur humour.

Avant de continuer sur notre lancée, on reprend des forces. Un déjeuner face à la montagne, restaurant privatisé : salade et nanh pour la végétarienne et laffa mix pour la carnivore.

On marche sous le soleil dans les forêts de Manali, à la recherche des cascades. Petit à petit on entend le bruit de l'eau qui se rapproche. Ça y est, on y est :

On s'installe, et tenez vous bien pendant l'espace d'une heure nous ne faisons... rien. Simplement rien. Allongées au bord des cascades, on profite du soleil, on écoute l'eau, on joue avec les papillons qui se posent sur nos doigts...des enfants émerveillées qui aimeraient que le temps s'arrête. On est vraiment obligées de rentrer ?

Malheureusement le temps passe et c'est le retour à l'hôtel. On récupère nos valises et direction la station de bus. C'est épuisées et tristes, que nous disons aurevoir a Manali. On aurait aimé rester, mais c'est à Delhi qu'on doit filer... N

N'imaginez pas le bus privé, on était juste (beaucoup) en avance.... 

Merci pour ces quelques jours d'apaisement et de détente loin de toutes les agitations urbaines. Merci d'avoir réveillé nos corps endormis et de nous avoir fait vivre des activités sportives hors du commun. Merci pour ces montagnes, ces rivières, ces cascades, ces forêts qui ont su nous rappeler qu'il n'y a rien de plus reposant que le grand air. Manali, notre paradis.

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Avouez que vous aimerez commencer un de nos articles en lisant « après une bonne nuit de sommeil »… rassurez-vous nous aussi. Malheureusement, les dodos indiens ne sont jamais de tout repos. En même temps c’est le concept d’un road trip : peu de sommeil, beaucoup de vagabondages quelques galères et une bonne dose de fou rire. C’est le jeu ma pauvre Kajol (Lucette faisant trop français).

On avait besoin de récupérer la nuit dans le bus et de préparer notre journée sportive : Emma malade toute la nuit & Louise attaquée par les moustiques (le bossu de Notre Dame vous visualisez?). Qui dit mieux ?

Au réveil, Louise s’offre un maxi petit déjeuner de la mort qui tue livrée en (room) balcon service, pendant qu’Emma essaie de se shooter au café et la vitamine C. On enjoy notre début de matinée installée sur le balcon, facing les montagnes sous le sunshine (on est top bilingue scuse us).

9h30, rendez-vous à Himalayane Extreme Center pour le début de l’aventure. Aujourd’hui on s’est réservée une journée sportive, une journée de folie, une journée d’aventure, une journée de sensation forte, une journée qui réveillera nos muscles endormies. La température est idéale, le soleil est avec nous, nous sommes de bonne humeur et super excitées : toutes les conditions sont réunies pour affronter cette super journée.

Notre guide Vishal, nous fait grimper dans les montagnes.

Première étape : 2 heures de Rock Climbing, à mains nues. A première vue, on se dit pas de soucis. Et quand il s’agit de soulever nos corps de bombas avec nos petits bras, on remercie la pole dance d’exister. La première montée, c’est gagné. La deuxième grimpette, tout aussi chouette. Quant à la troisième…. Ok c’est décidé : les chapatis c’est terminé : nos bras s’en souviendront. Emma râle (comme d’hab) mais réussie. Louise persévère (comme d’hab) mais échoue.

Deuxième étape : le canyoning. Oh mon dieu c’est la fooooooolie ! On grimpe tout en haut des cascades, on enfile les combinaisons et les casques de protection, et c’est parti. Louise se lance la première (fallait bien un crash test). Louise bien vivante, Emma se lance. On se laisse descendre en rappel en plein milieu des cascades, l’eau est glacée, il fait super froid mais l’expérience est tellement incroyable que toussa n’est que + agréable.

14h30 : enfin la pause déjeuner. On reprend des forces en mangeant un Dal, des courgettes qui arrache, une grosse portion de riz et évidemment un chapati (bon ok on a déjà abandonné la bonne résolution, mais c’est vraiment trop bon).

Vous remarquez que Louise s'en lèche les babines  

Dernière étape : la Zip line, autrement dit la tyrolienne. Oui vous l’aurez compris, vous avez affaire à deux monkeys. A défaut de sauter de liane en liane, on glisse de câble en câble.

C’est la fin de notre adventure day, on rentre à l’hôtel en touktouk.

On est complétement lessivée et pour se féliciter (et ruiner tous nos efforts sportifs) on s’offre un petit goûter : cookie and tea, sur notre terrasse adorée.

Une fin de journée en toute tranquillité, ou l’on continue de se pavaner dans notre Old Manali, qu’on commence à vraiment apprécier. On peut rester s’il vous plait ?

Pour notre dernière soirée, ça sera le resto de l'arrivée... Et comme on dit après l'effort, le réconfort : binouze pépouze (traduction : une petit bière dégustée tranquillou), afin aussi de nous aider à nous préparer aux 10 heures de bus interminables, inconfortables et abominables de demain soir, où nous arriverons à Delhi dans un état méconnaissable et pitoyable, et nous serons désagréables et insupportable... Nous abuser ? c'est mal nous connaitre misérables, mais on positive... et comme dit maman Rita "don't worry, be happy mon chapati"

A la votre 
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Commencez par m'excuser, la wifi ne veut pas m'aider et les photos n'arrivent pas à charger (je vais essayer de les mettre petit à petit)

Vous serez rassurés, comme nous l'avons été, d'apprendre que nous sommes bien arrivées... a Manali ! Voyage chaotique et nuit agitée. Routes défoncées mais ça vous le saviez déjà. Les roues ont failli crever, nous aussi d'ailleurs. Visiblement les indiens ont un problème avec les roux euh roues (voire avec les rousses aha).15h de bus cumulés et je vous laisse imaginer dans l'état dans lequel nous sommes arrivées.

On a filé à notre Guest House, perché dans les hauteurs de Manali en pleine montagne. Notre chambre est flamboyante®, on vous laisse juger :

On décide de refaire le plein d'énergie en s'offrant un big breakfast et un dodo time bien méritée.

Je réveille Louise en "douceur" (cf. vidéo SnapChat) et pour le coup on se la joue cool, et on décide de découvrir Manali. On part vagabonder dans le village et dans les forêts aux alentours. On grimpe et on se met en jambe pour préparer notre trekking de demain. Quelques temples, des kermesses improvisés, des restaurants délabrés, des boutiques d'"art"...

Pause déjeuner (oui on ne fait que manger) face aux montagnes. Loulou s'offre un repas occidentale, et Emma reste indienne.

On flanne, on se pavane, on se balade, on vit la vie façon Manali : easy peasy.Ah oui il serait peut être utile de dire qu'ici c'est c'est Summer of love. Flashback to the sixties : hippies, coffee shop, rasta, dreadlocks. C'est la vie peace and love, où tous les jeunes du monde entier se retrouve petous* en main pour partager et méditer. (Petous : pet : pétard : joint)

Pendant ce temps là, nous on rentre la maison pour rattraper notre sommeil et se préparer pour demain : où on s'est réservé une journée de fou à lier!

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Notre Guest House est décidément réservée aux jeunes vagabonds... qui aiment écouter la musique à tue tête touuuuuuuuuuuuute la nuit. C'est donc sur Shakira, Miley Cyrus, Justin Bieber et je vous passe le reste de la playlist, que nous avons essayé de dormir. Louise a raison : nous devrions avoir des vacances pour se préparer à un road trip, et moi j'ajouterais qu'on devrait avoir des vacances pour se remettre d'un road trip.

On se réveille à 5h et on file acheter nos tickets pour le Taj. Il fait encore nuit dans les rues, où nous croisons des centaines de touristes qui marchent dans la même direction.

1000rp par tête (ce qui reste plutot cher) et nous voila en direction du Taj avec notre bouteille d'eau et nos protège chaussures.

A l'entrée la queue est divisée : les femmes à gauche et les hommes à droite. On attend l'ouverture. Nous sommes fouillées, nos sacs sont scannés et nous pouvons rentrer. Enfin il était temps, le soleil commençait à se lever.

Welcome to Paradise. Le Taj Mahal est devant nos yeux. Il ne s'agit plus de carte postale, d'image Google ou bien documentaire sur Arte : on y est : mission accomplie.

On reste bouchée bée (décidément ce voyage nous aura fait la fermer), devant cette incroyable beauté.

Un monument construit en l'honneur d'une femme aimée. Victor et Matthieu, vous pourriez vous en inspirer ?

On arpente le Taj Mahal de tous les côtés. Evidemment on passe par la case touriste... Avant de se faire arrêter par l'armée. En effet; on aime se faire remarquer.

Accusées, d'avoir fait rentrer en douce... un trépied. Pour l'anecdote : nous étions touristement entraîn de faire nos jumping photos, quand tout à coup un militaire nous interrompt et nous demande de lui suivre. Naïve, je (Emma) pense qu'il veut simplement nous emmener dans un endroit où le point de vue est plus sympa. Naïve ? Idiote oui. Il contacte ses supérieurs, et me confisque mon trépied, m'expliquant qu'il est interdit de sauter, et de faire rentrer un trépied dans le Taj. Il me demande de supprimer la photo, mais je lui explique que ma Go Pro n'a pas d'écran et qu'il me faut un ordinateur pour la supprimer (ce qui est à moitié vrai). Alors je m'excuse et lui promets de ne pas recommencer. Lui, beaucoup moins naïf que moi, refuse de me rendre mon trépied, et me dit de repasser avant la fin. 2h plus tard je recupere mon trépied et nous nous faisons escorter par l'armée jusqu'à la sortie du monument. Ayaaaaa on s'est fait gronder au Taj 👋🏼#naughtygirls

L'armée, vous remarquez l'effet que ça lui fait

On quitte notre Guest House, où nos hôtes complètement défoncés (oui oui par défoncés je veux dire drogués) oublient de nous faire payer nos petits déjeuners et mes quantités de café commandés. Et si vous vous le demandez : notre conscience va parfaitement bien. C'est un peu notre revanche, vous saisissez ?

Si j'avais écris mon récit 2h plus tôt, c'est à la crise de nerf que vous auriez eu affaire.

Après avoir bataillé pour trouver le bon bus pour Delhi, c'est dans celle ci que nous avons été lâché au beau milieu d'une autoroute. "Your stop is here", mais euuuuh y a pas de stop. Scuse me mais la c'est only l'autoroute.

Vous savez pourquoi j'admire les indiens ? Pour leur je m'enfoutisme. Ils sont les premiers à clamer haut et fort qu'il faut faire le bien, pour obtenir du bien, qu'il faut banir le mal, et que "if you're happy, I'm happy"; j'en connais un qui dirait mon cul la balayette et il aurait raison. Sans état d'âme, ils abandonnent 2 âmes complètement désespérées au beau milieu de nul part....enfin si au beau milieu de l'autoroute.

Un peu (beaucoup) perplexe, on envisage l'idée de paniquer. Par chance (Ganesh a eu pitié de nous) un taxi nous sauve et emmène à la prochaine station de bus ou notre Bus pour Manali nous attend.

Alors disons plutôt, que NOUS avons attendu le bus. Plusieurs bus passent aucun n'est le notre. Je vous mets dans le contexte : nous sommes toujours au bord de l'autoroute (une autre cette fois, mais je crois que les indiens n'ont pas de budget pour créer des stations de bus à proprement dites), nous n'avons rien avalé depuis 10h ce matin, nous ne trouvons pas notre bus, il faut très chaud/humide, il commence à faire nuit et pleaaaaase y aurait il une âme charitable pour apprendre l'anglais à ces indiens ?

On attend (im)patiemment. On attend désespérément. Et un bus finit par arriver. Personne ne vérifie nos tickets, ni notre identité. Apparemment on va à Manali....On vous dit ça dans quelques heures.

12

Apres une nuit plutot agitée, nous arrivons à la gare d'Agra vers 12h. Un touktouk nous enmene à notre Guest House Big Brother, à temps avant l'orage. Nous avons à peine le temps de poser bagage, que l'orage éclate et c'est la tempête qui s'abat sur nous. On court sous la pluie et on cherche où manger mais tous les roof top sont inondés par la pluie.

Difficilement nous parvenons à trouver un "restaurant" qui nous accueille pour nous offrir un repas léger et rapide. Aujourdhui, c'est pas vraiment la folie : on manque cruellement de sommeil, on est physiquement épuisées et surtout on a rien avalé depuis 24h. Mais on a pas le temps, on reste pas assez longtemps pour se la jouer cool cool cool (et pourtant Kendji dit vrai, je sais que j'en ai tant rêvé). Nous retournons à l'hôtel afin de nous préparer pour l'après midi.

Notre touktouk de ce matin nous recupére à 15h et nous propose de nous faire visiter Agra. Je lui explique, que fatiguée de faire confiance et d'être deçue, je compte sur lui pour être honnête. Nous convenons du montant, du parcours et des activités. Ah c'est décidé, Louise et Emma : vous ne nous aurait pas. Épuisées, nous partons à la découverte du Fort d'Agra.

Le changement d'ambiance est brutale : nous arrivons de Jasailmer où tout était calme et apaisant, sans pollution et sans bruit, et nous sommes lâchées dans la jungle d'Agra ou nous retrouvons la définition de "ville touristique".

Le tour continue et nous arpentons les rues, les foules et la pollution. Nos drivers nous déposent au baby Taj Mahal, apparemment construit 22 ans avant le Taj Mahal.

Il nous récupère et nous continuons en direction du jardin où nous pourrons admirer le Taj Mahal et le coucher de soleil, installés sur la rive.

Nous nous installons et discutons. Les indiens sont tellement tchatty, especially quand nous on est super sleepy. Notre driver essaie de rentrer dans de grande discussion avec nous : Louise s'endort et Emma alterne entre "yes you're right" et "I understand". Mais face au Taj Mahal, on pourrait rester des heures à l'écouter, du moins à l'entendre parler 😉

Malgré son insistance pour nous enmener manger sur le roof top facing le Taj Mahal, nous tenons bon et décidons de rentrer se coucher. Nous nous arrêtons dans un marché pour acheter quelques légumes, à dévorer devant un bon dessin animé. Ce soir, on rattrape le sommeil manquant. Demain matin, réveil à 4h30 pour assister au lever du soleil, facing le Taj Mahal.

11

On se réveille sous le sunlight, non pas des tropiques, mais du désert. Et croyez nous : ça vaut de l'or, d'être à l'heure pour l'aurore.

Bouddha est déjà réveillé pour nous préparer le petit déjeuner.

On a passé une courte nuit humide sous les millions d'étoiles, affalées l'une contre l'autre sur nos matelas. On essaie d'emerger ce matin, on vous avoue que ca reste compliqué. On est couverte de sable, on ne sait plus si on a chaud ou si on a froid. Pas sur que Volo continuerait de chanter "T'es belle, mal réveillée, et je te jure t'es belle même quand t'as étais coiffé par tes couvertures".

Pour notre défense, quand on passe la nuit à batailler contre ce genre d'espece, vous comprendrez que notre sommeil n'a pas été de tout repos :

Vous connaissiez l'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux ? Je vous présente Louise qui murmure à l'oreille des Camels.

Après le petit déjeuner, une petite photo de groupe et on grimpe sur nos camels, et nous sommes repartis pour retrouver la Jeep et rentrer à l’hôtel.

Bouddha s'éclate à faire courir les dromadaires. Un trajet appréciable mais loin d'être confortable : on a super mal au c...fesses. Sur le trajet, on fait la rencontre d'enfants qui nous sautent dessus. Vous devez vous dire "c'est vraiment trop mignons tous ces enfants". Pour deux diplômées Bafa en effet c'est tout ce qu'on aime... jusqu’à ce qu'ils vous sautent dessus, en criant "give me money", qu'ils essaient de vous prendre vos lunettes, barrettes, stylos, chouchous, bijoux, etc...

Louise et sa patience légendaire, se fait tirer de tous les cotés et continuer de les trouver "cro mignon"... D'ailleurs si j’étais eux, je ne serai comment le prendre quand on voit qu'elle applique "cro mignon" à Titou. (Private Chartier Joke).

On monte à l’arrière de la Jeep, et nous nous faisons bercer par les dos d'ânes et les nid de poule... un vrai zoo ce pays.

Arrivées à l’hôtel, c'est la course à la douche. On décrasse nos corps de bombas, et on s'installe sur notre petite terrasse pour apprécier notre dernier repas, offert par notre hôte. Un délicieux repas, ne vous fiez pas à la tête de Louise, c'est sa façon à elle de sourire.

On prend la route pour aller à la Gare. Départ Pour Agra, on quitte Phote, Gustav et Scotty. On avoue qu'on est angoissé à l'idée d'etre en sleeper class, mais on tente de rester positive (enfin surtout Louise) : ca va bien se passer.

On monte dans le train et on découvre : pas de clims, pas de draps, pas d'oreillers : 12h de train ? Ca va bien se passer.

Au bout de 2h, des jeunes indiens s'installent à coté de nous. C'est grâce à mon âme de Nicolas Hulot (sortie de nul part au passage) que la conversation démarre. Je reproche à mon voisin de jeter ses déchets par la fenêtre. Il essaie, tant bien que mal, alternant anglais/hindie, de m'expliquer que c'est comme ça en Inde, on jette tout par terre. Entre l’anglais et l'hindie je tente de le convertir au recyclage. Bon ok, pas sur d'avoir beaucoup d’influence sur toutes ses années d'expériences. On utilise le livre traducteur de Louise, pour communiquer : comment ca va, es tu marié, quel sport pratiques-tu, ta moto est elle cassé, que penses tu de l'esclavisme des enfants...etc : toutes les phrases pré écrite par le bouquin. Quelques fous rires, quelques incompréhension mais un bilan plutot positif : on a reussi à faire passer le temps Ils descendent quelques arrêts plus tard : et c'est le début du cauchemar.

On avait raison d'angoisser : la sleeper class c'est terminé. En pleine nuit, on s'est retrouvé à se battre avec une GROSSE femme qui s'est allongé dans la couchette de Louise, forçant ma loulou a se mettre en boule. N'osant rien dire, Super Emma vint à la rescousse et la fit dégager. Tout le monde piquait les couchettes de tout le monde, les gens dormaient par terre, ils dormaient les uns sur les autres, tout le monde se regardait et enfin on faillit rater l’arrêt du à la multitude de gens avachis sur le sol qui nous empêchaient d'avoir accès a nos bagages.

5h du matin : on change de train. On retrouve notre 3AC class : draps, oreillers, propreté, climatisation.... et un bébé qui ne fait que pleurer.

Le cauchemar prend fin à 12h, nous voila a Agra. On vous embrasse et on va manger, parce qu'on a vraiment vraiment trop faim.

10

C'est la première "grâce mat'", en tant qu'expat ! A l'abris du bruit, on a dormi comme des babies.

On grimpe sur la terrasse, pour profiter d'un petit déjeuner bien continental. Il fait très beau, et la brise nous rafraîchit. Un petit déjeuner au calme, ou Louise essaie d'apprendre l'hindie, et Emma en profite pour lire. Une douce matinée à Jaisalmer, avant de se préparer pour le désert.

Phote (notre hôte), propose de transporter Louise jusqu'à la gare, afin qu'elle réserve nos billets pour notre futur destination : Agra, et la c'est la cata ! Plus de place en troisième classe, il faudra qu'on s'y fasse, ça sera en sleeper classe.

On vous entend d'ici "c'est quoi la sleeper class?". Imaginez un wagon, sans clim, tous mélangés comme du bétail. Vous visualisez ? Maintenant vous y ajoutez 2 petites françaises trop mignonnes (trop belles, trop sexy, trop canon, enfin toussa toussa) et vous avez Emma & Louise, bien dans la mouise. On a le temps s'y préparer, l'expérience n'est que pour lundi soir.

On avale un bout rapidement, avant de partir pour le désert.

On grimpe à l'arrière d'une Jeep, avec 2 japonais qui ne parlent pas tres bien anglais. On quitte la ville de Jalsaimer, en direction de désert. De quoi faire grimper l'action de la DDE, à la bourse.

Première arrêt dans un village... Enfin une maison quoi ou vivent une famille composée d'une petite dizaine d'enfants tous curieux d'en apprendre plus sur nous (enfin surtout sur ce qu'il y a dans nos poches). Communiquer avec eux sans l'anglais n'est pas une mince affaire, quelques mots d'hindi devraient pouvoir les satisfaire. Cela tournera autour de "Tera naam kya hai?" (quel est ton nom), main kuch nei samdjee" (je comprends rien) et "shaadi" (mariage). En effet, ils étaient tous très étonnés que nous ne soyons pas encore mariées et que nous n'ayons pas d'enfants. Malgré tout, une super expérience ou Louise se fait dépouillée de ses stylos et de ses chocolats.

On continue notre périple. A quelques kilomètres, 4 chameaux nous attendent. A chacun le sien, on grimpe sur leur dos. Les chameaux se lèvent, et nous prenons de la hauteur. La balade démarre, et nous donnons des petits noms à nos Camels.

Je vous présente Henri, le chameaux de Louise. Celui ci peut me remercier, j'ai négocier pour qu'il ne s'appelle ni Voldemort ni Shah Rukah Khan. Et croyez moi, Louise est plus têtu qu'un Indien, c'est dire.

Ensuite, je vous présente Hector, le chameau d'Emma. Parce qu'avec Hector, cherche pas t'as tort ✌🏼️

Henri c'est la vie, et Hector c'est la mort. Un peu comme le Ying et le Yang, comme Emma & Louise, nos chameaux sont liés à jamais. (Ouais ouais nous on marie nos chameaux, et en plus on légalise le mariage homosexuel des animaux, on est un peu au top quoi).

On fait face à une étendue de dune de sable. Bouddha, chamelier (on sait pas trop si ça dit, mais en gros son métier c'est tirer les chameaux), nous abandonne en plein désert pour qu'on profite du coucher du soleil. Décidément, je n'aurai jamais autant vu le soleil se coucher.

C'est allongées dans les dunes, à essayer tant bien que mal de ne pas se faire ensevelir par le sable, qu'on vous écrit ses quelques mots.

Les enfants du désert s'approchent de nous et se mettent à danser en ronde. Les filles sont maquillées et booty shake mieux que Miley Cyrus. Elles arrachent des mains les chocolats de Louise et nous crient "money money" ? Must be funny ?

On regarde Bouddha, faire nos chapati et nos légumes pour le repas de ce soir. On est accueillis comme des stars... star du désert hein, mais star quand même. Allongés sur nos "transats", posés sur le sable, on partage notre repas du soir à 5. Boudha prépare les assiettes en les essuyant... Avec ses mains. Vous vous souvenez du poulet de Bombay non conforme à la législation européenne et mondiale de la protection du poulet ? Je pense que pour l'hygiène, le Ministère de la santé aurait quelques ordres

Louise met la main à la pâte, et c'est le cas de le dire, puisqu'elle pétrit les futurs chapati que nous allons manger ce soir, accompagnés de légumes épicés cuisinés dans la Bouillon et de riz. Un délicieux repas, que nous mangeons avec les mains. Bouddha est trop adorable. Il cuisine pour nous, s'assure que nous mangeons suffisamment (voir trop), et que tout se passe bien pour nous. Nous dégustons ce délicieux repas. Une fois de plus Louise propose son aide pour la vaisselle.

De mon côté, je préfère respecter la tradition de ne surtout pas proposer mon aide, pour ne pas risquer d'être impolie. En effet, en Inde, proposer son aide aux hôtes et signe d'irrespect, signifiant qu'ils sont incapables de bien vous recevoir et que vous sentez le besoin d'intervenir. Pour rester polie, je m'occupe de récupérer toutes les photos et de vousécrire ce super article, que vous attendiez avec impatience j'en suis sur. Reconnaissez, que nos aventures sont plus excitante que Plus Belle la Vie ?

Allongées sur nos matelas, sous les étoiles, on discute avec Boudha. On lui demande de nous apprendre un peu d'Indie. Comme la plus part des indiens, il nous explique qu'il n'a pas eu cette chance d'aller à l'école, car des son plus jeune âge il a dû s'occuper des chameaux. De plus, dans le désert c'est la lanque du Marvari qu'il parle. Bonjour : Ohoh (en phonétique) Demain : Sacle-le Bonne nourriture : Taho kwo. Son anglais est appréciable et d'autant plus impressionnant, pour quelqu'un qui ne sait ni lire, ni ecrire.

The Voice in the desert : les japonais chantent une chanson sur un homme qui se balade dans la forêt et qui rencontre un ours et des jolies fleurs. Nous chantons du Joe Dassin, rien de mieux qu'un bon classique. Je reconnais qu'on aurait quand même pu chanter l'été Indien, ça aurait été parfait. Mais faute de génération, nous chantons Champs Elysées. Figurez vous qu'un des japonais la connaît. Bouddha chantz en Marvari, des chansons sur les habitants du desert qui révoient leur pere et qui mangent des bananes.

Nous continuons à tour de rôle, jusqu'à nous endormir sous les étoiles.

On est so happy
9

Rendez vous à la gare pour le début du vrai cauchemar. En arrivant, on fait face à un vrai dortoir qu'on peut apercevoir. Allongés à même le sol, ou sur des couvertures pour les plus "aisés", les familles indiennes attendent (im)patiemment leur train.

On rentre dans la gare, et c'est le début du vrai bazar. Il a du monde de partout, tout le monde crie : on va finir par croire que toute l'Inde n'est qu'une immense basse cour. A la recherche de notre train, de notre quai, de notre wagon et enfin de nos places, on trouve nos noms sur la porte. Wagon "only for ladies" qu'ils avaient dit, la chirurgie doit faire des miracles quand je vous assure que ces 3 personnes autour de nous ressemblent bel et bien à des hommes. No stress, no panic, nous sommes l'une au dessus de l'autre : tout va bien se passer (inchaaaaaaallah). Nos valises entre nos jambes, on essaie tant bien que mal de dormir un petit peu, pendant que les indiens parlent, crient, bougent, rebougent, nous ecrasent.

La courte nuit s'acheve, par un reveil des plus brutal : prise de conscience 6h, je réalise que si la lumière est dans mes yeux et que si les indiens parlent et s'activent, ce n'est pas uniquement pour m’emmerder, mais peut être que nous sommes arrivés. Je saute sur Louise. Louise sursaute, à s'en cogner la tête. En effet, "next stop to Jaisalmer". La tête dans le c...pâtés, on descend et retrouve notre hôte.

Arrivées au Marigold Guest House, notre hôte est d'humeur très très très tchatty... contrairement à nous, qui sommes plutôt d'humeur très très très sleepy. Nous tenons bon, et Louise maintient la discussion... Emma trop captivée par le mono-sourcil de Phote (l'hôte), se retient d'exploser de rire.

On prétexte avoir besoin d'une douche... et croyez moi c’était pas un prétexte. On rêve de se débarrasser de cette odeur corporelle d'une journée physique et d'une nuit atypique. C'est à 9h, que nous sombrons, tel le Titanic, non pas dans l'océan mais bel et bien sur le divan.

A notre reveil, 3h plus tard, on fait la rencontre de nos nouveaux potos : Scotty, français de 22 ans venue de la Rochelle se perdre en Inde, et Gustave, danois de 20 ans qui voyage à travers le monde jusqu'en Mai. On fait leur connaissance, et on décide de passer la journée ensemble : plus on est de fous plus on rit n'est ce pas ?

Avant de les retrouver on fait une pause déjeuner dans un petit restaurant local, comme d'habitude ou je m'habitue a devenir végétarienne (sorry Dad, you're not gonna like it) et Louise continue de tester des plats de plus en plus épicés.

A 14h, nous grimpons en direction du Fort de Jaisalmer. Oui, vous l'aurez compris, au Rajasthan, ils sont très fort pour construire des Forts (manquerait plus que Cécile Fort soit avec nous) : ok c'est très lourd mais je sais que Jaka et Jp apprécieront ce petit jeu de mot.

Jaisalmer est une petite ville du Rajasthan, bien différente des autres villes qu'on ait pu faire jusqu'à présent. Nous qui étions habitués à la circulation, aux mendiants, aux touktouks, aux bruits, aux déchets, aux odeurs nauséabondes nous voila en plein village. On découvre des rues calmes, "propres", et ou il fait bon de se balader sans croiser une multitude de touristes.

A quelques pas d'ici, nous descendons jusqu'au Lac Gadi Sagar. On a trouvé mieux que le Parc de la tête d'or (reférence purement lyonnaise), activité pédalo. On fait les malines et propose de débuter... mais très rapidement on laisse la place aux garçons. Pas que nous soyons fatiguées, loin de la, mais nous sentions les garçons mal à l'aise et touché dans leur ego d'homme fort. Du coup on voulait pas les vexer, on les a laissé pédaler.

Un moment à part, au calme ou les 3 vagabonds (Louise, Gustav et Scotty) partagent leur tour du monde qu'ils s’apprêtent à effectuer... Croyez moi ces trois personnes me laissent bouche bées. Ils ont 20 ans, quittent leur terre de naissance pour vagabonder seuls dans le monde entier. Il m'a déjà fallu 6 mois pour accepter l'idée de déménager à 900 mètres, vous comprendrez bien que je sois épatée.

Après cette journée de crapahutage dans la ville, nous rentrons se laver à l’hôtel et nous nous préparons à ressortir pour admirer la vue du coucher de soleil du haut du fort.

Gustav nous amène en haut du fort, et nous fait découvrir un restaurant à la vue panoramique sur le soleil se couchant sur Jaisalmer. On en profite pour prendre un verre et discuter avec Gustav et Scotty nos nouveaux amis. On se laisse border par différents sujets, et une fois de plus nous avons ce que nous appelons "deep conversations", qui deviennent de plus en plus fréquentes ces derniers temps.

Depuis que nous sommes arrivées en Inde, nous croisons des millions de gens chaque jours, dans les rues, dans les restaurants, dans les guest house, etc... Et puis il y a certaines personnes, avec qui la conversation se fait naturellement. Nous venons de rencontrer Gustav, et pourtant nous avons la sensation de le connaitre depuis toujours. L’atmosphère, l'environnement, l'ambiance peut être, nous poussent à la confession et c'est à cœur ouvert que nous discutons.

A refaire le monde nous ne voyons le temps passer, nous décidons de prendre un dernier verre sur la terrasse de notre hôtel, en jouant aux cartes. Aller expliquer comment jouer au Président à un danois... Nous sommes sauvés par son excellent anglais.

C'est de cette fameuse terrasse, qu'on vous embrasse.

Et vous prie de m'excuser pour le non téléchargement des photos, mais dans le désert de Jasailmer, la wifi c'est la galère.

8

On pensait avoir réserver une chambre dans une guest house, mais figurez vous que "basse-cour" définit mieux l'endroit où nous avons dormi. Nous avons passé la nuit à entendre l'âne hennir, les chiens se battre, les indiens crier et des coups de Klaxons ou de cloches toutes les demi-heures. C'est un réveil, une fois de plus douleureux : je crois qu'on commence à s'y faire (really?)

On remarque tout de meme que Jodhpur reste une ville salle, sans poubelle (cf. l'episode de Vomito et son sac plastique). les vaches mangent les debris sur le sol et les enfants jouent dans les déchets. Si Eiffage voyait les échafaudages, ils en seraient fou de rage !

En bas à droite, l'âne de cette nuit, alias le futur steak d'âne

Point d'information : un billet de train en Inde se réserve quelques semaines à l'avance.

C'est donc motivée et pleine d'espoir, que nous nous dirigeons vers la gare à son ouverture, en espérant qu'à tout hasard on puisse réserver une place dans le train de nuit pour Jaisalmer, ce soir.

Nous demandons deux places en troisième classe avec air conditionning et wagon réservé aux femmes pour un total de 1090rp pour 2 : équivalent à 6,50€ par personne pour un trajet de 6h en train, cette fois ci c'est à la SNCF que l'Indian Railway fait concurrence.

Mission accomplie, on mérite un petit déjeuner, continental sur le roof top de notre bruyante Guest house

Louise est géniale, elle me dit "ça serait géniale qu'on teste le Bhang Lassy", je lui demande alors qu'est ce que c'est, et elle me dit "attend je lis". Tenez vous bien "certains restaurants concoctent clandestinement du Bhang Lassy, une boisson à base de yaourt et d'eau glacée additionne de Bhang (un dérivé de cannabis) et parfois d'autres stupéfiants" jusque là elle me propose juste de se droguer mais tout va bien. Ecoutez la suite "généralement surnommé "spécial Lassy" cette préparation souvent puissante peut engendrer des délires prolongés, des hallucinations, des nausées ou un sentiment de paranoïa le tout à des degrés divers. Certains voyageurs on été malade pendant plusieurs jours, dépouillés ou victime d'accident après avoir bu ce breuvage". Vomir en plein Jodhpur ne lui aura apparemment pas suffit. (Rassurez vous on touchera pas à ça, sinon je ne vous l'aurais pas raconté)

En direction du fort de Mehrangarh, on se pavane en direction de l'horloge et sur le célèbre marché Sardar, ou Louise fait le pleins de vêtements, Emma achète des écharpes, nous succombons aux épices et Aix thés, puis nous rentrons dans une manufacture de tissus, où ils nous montrent ses plus belles œuvres. De quoi faire fureur auprès de Rita, mais t'inquiète pas j'ai pris sa carte.

Manufacture de tissus

Au passage, un commercant nous ecrit nos noms "Emma" et "Louise" en hindie sur le bras

Emma à gauche, Louise à droite

On s'arrête manger dans un restaurant ouvert très très très local et une fois de + on déjeune pour 333rp à 2 (équivalent à 4,44€).

Halwa Puri Sabji & Palak Paneer with Chapati plain

A nouveau en direction du Fort, que l'on peine à atteindre, distraite par ces nombreuses boutiques, stands et marchands, nous faisons preuve de persuasion et négocions avec ferveur et détermination tous nos achats. Un certain expatrié d'indien, m'a toujours conseillé d'être ferme, et de maintenir le regard lors des négociations, conseil appliqué : résultats assurés.

Cette fois ci, c'est la bonne, on marche pour le Fort. Pas de touktouk, pas de taxi, juste nos jambes : un peu de sport, avant le réconfort.

Pour le coup, je dirais plutot qu'on escalade le fort, vu les montées et Louise qui dépérit sur le côtés.

Une fois au sommet, c'est l'heure de l'activité tant rêvée : Flying fox. À faire pleurer un acrophobe, on est partie pour 1h de 6 tyroliennes à travers le fort de Mehrangarh, à 70m du sol, s'étendant sur 1170m, de quoi nous laisser speechless : on vous laisse admirer.

C'est la foooooolie. Pour deux monkeys, c'était la vraie surprise. Vue sur la ville, vue sur le fort, vue sur le lac, vue sur les parcs, vue sur touuuuuuuut Jodhpur.

Vous connaissez la chanson "this is the best day of my life" ? (https://youtu.be/Y66j_BUCBMY) Et bien vous pouvez nous imaginer entraîn de rentrer à l'hôtel en la chantonnant.

Et c'est du roof top de la guest house de Jodhpur, qu'on vous écrit cet article. On mange un repas préparé par notre Guest House, "spécialité de Jodhpur" :

Ce soir, on ne se lavera pas (et croyez nous, on en aurait bien besoin), ce soir on ne dormira pas dans un lit (euh ça aussi on en aurait bien besoin) mais ce soir nous prenons un train de nuit pour Jaisalmer, et je sens qu'on va pleurer nos mères. Départ 23.45, demain faudra qu'on se requinque, pour assurer dans le désert de Jaisalmer.

Priez pour nous, pauvres françaises et pardonnez nous nos futures offenses, comme nous pardonnons aussi à ces indiens qui nous offensent, mais ne les soumettez pas à la tentation de nos corps de bombas.

Om Tat Sat (amen), à demain.

Ps : quand je disais Victor & Matthieu you better watch out, je disais vrai : les rousses ont beaucoup trop de succès.

de 7 à 77 ans.
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Réveil matin 4h30, enfin à cette heure ci je dirai plutôt intrusion nocturne. On rate le réveil, nos valises ne sont pas prêtes, les 2h30 de sommeil se font sentir, la tension est à son comble... on contacte un Uber et on file à la station de bus.

Sur le trajet, on découvre que Jaipur s'éveille. Si l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, en Inde il appartient surtout à ce qui ne se couchent pas.

A la sortie du taxi, c'est l'agression. Une dizaine d'indiens nous sautent dessus, nous parlent tous en même temps, nous proposent 10 destinations et bus différents.

Avez vous déjà vu Emma après une nuit très courte ? On envoie valser, non pas les trucs en tocs (*Référence musicale) mais bien tous ces indiens.

Cette fois ci c'est décidé, on ne fait confiance qu'à nous même et on ne se laisse plus avoir par qui se soit (on nous imagine prononcer cette phrase sur "The Eye of Tiger" 💪🏼). On devient des India(nana jones) aventuriere.

Avec beaucoup de mal, on finit par trouver notre famous "Volvo Mercedes to go to Jodhpur", côté ladies, assises à côté. Le trajet pour "Ema et Louis" peut débuter.

Vivement la pause manucure, on est d'accord

C'est ainsi que deux clochardes assises sur le sol attendent sagement leur bus, en regardant le jour se lever.

Avec 30 minutes de retard, nous montons dans le bus et croisons des français. Il me prend dans ses bras et la seule phrase qu'il nous dit est "Bonjour, j'ai l'impression d'être un animal ici". Je sens que le voyage va être sympa.

Arrivee a Jodhpur, 7h de bus plus tard, on prend à touktouk pour notre Guest house et on part directement se balader à la recherche d'un restaurant.

A 14h, il serait peut-être temps de nourrir nos estomacs complètement vide. On marche sous la chaleur écrasante et la circulation toujours aussi dense.

A première vue, Jodhpur à l'air d'être un immense bazar. Beaucoup de marchés, de petits stands de "fast food" locaux (cf photo), beaucoup de vêtements, de déchets, d'animaux en tout genre mais pas un restaurant... Au secouuuuuuuuurs

On fait confiance à Lonely Planet et on se dirige vers le Mid Town, restaurant vegetarien. Le driver galère à trouver, mais on y est, il était temps 15h50 ventre toujours vide.

Kabuli & Chakki Ka Sagh & Roti

Et la c'est le drame, Louise se sent de plus en plus mal. On tente rapidement de réserver notre train pour demain soir, mais on a evidemment oublié nos passeports. On décide de rentrer à la Guest House pour se reposer... mais avant ça, Vomito rentre en scène. On vous passe les détails, mais rassurez vous, Louise va mieux. Elle se repose et reprend des forces, elle devrait s'en sortir indemne (vous avez rater la scène la plus drole au monde : Louise se baladant avec sac plastique pleins de vomi, à la recherche d'une poubelle... inexistante à Jodhpur).

Sur le trajet du retour, on croise le temple Ranchodji,qu'on escalade. Vu sur le traffic, y a pas plus chic : on en profite pour discuter toutes les deux.

Retour à la guest house, Louise réussit à me traquenarder : c'est parti pour un Bollywood... Vous emballez pas, je suis loin d'être convertie, c'est simplement par empathie (la pauvre elle a quand même vomi en plein Jodhpur)

Partir à l'autre bout du monde, pour regarder un film dans un lit... mais c'est quand meme un Bollywood s'il vous plait
6

Aujourd’hui on s'autorise une grasse matinée, parce que pas de sommeil, pas de force pour affronter nos journées de folie.

On retrouve nos 2 drivers et débute par un Cafe a l'Indian Coffee House. En retrait de la rue, dans une ruelle peu visible et conseillé par le Lonely Planet, on essaie le "Hot Cream Coffee", tout en se faisant rafraîchir par les ventilateurs bruyants. 28R le Cafe, soit 40cts d'euros : de quoi faire concurrence à Starbucks.

(En toute intimité : mon café latte supplément vanille me manque)

Direction la ville rose. Plus près que Toulouse, il y a Jaipur. Pour une fanatique de la panthère rose (Louise), c'est un dream come true. On se pavane dans les rues bruyantes où l'on essaie d'éviter la mort. De quoi faire perdre la tête à un agent de la circulation. Priorité à droite ? Priorité à gauche ? Pas de priorité du tout ? Voila !

Louise, aventurière gastronomique, teste les ladoo.

Enfin, nos drivers nous enmène dans la vieille ville, sur une place qu'on surnommerait "the Ice Cream Place". Les indiens/indiennes s'y retrouvent pour lutter contre cette chaleur écrasante en mangeant glaces sur glaces... qui ne nous inspirent que très peu confiance à vrai dire.

Place au henné. On apprend que c'est normalement à la vieille des mariages indiens que les femmes font du henna. Le lendemain matin, si le henné devient rouge alors c'est l'amour fou, mais s'il devient orange alors

C'est Nishu qui nous tattoo.

La balade continue, en direction du Fort d'Amber, dont les Indiens peuvent être fiers.

On se pavane à l'intérieur du fort, de quoi faire un peu de sport grâce aux (ou à cause de, vous dirait Louise) nombreuses marches pour y accéder. Un beau fort, qui laisse deux pipelettes bouche bées.

On s'arrête manger dans un restaurant typique local, où nous mangeons pour 3,50€. En tout. Pour 2. À notre faim.

Au retour on papillonne à droite, à gauche : Water Palace où vivait la femme du MahaRaja, les boutiques de textiles ou Loulou achète son sari, des boutiques de bijoux, chaussures, cuirs... Le parfait trajet d'un touriste.

Nos drivers nous proposent d'assister au coucher de soleil, en haut de la montagne de Jaipur. On escalade la montagne en Tuktuk, croyez moi notre driver c'est loin d'etre Sebastien Loeb. En effet, pas sur que la Fédération Française (voir Mondiale) du Racing autoriserait une bière au volant, à risquer la mort de vos clients à chaque tournant.

On atteint le sommet, en vie. Et on profite enfin d'une vue incroyable, surplombant cette énorme pink city.

On se pose autour d'une biere pour nos drivers (et oui encore), et de boissons sans alcools pour nous (on est tellement des filles sages et saines, on sait), à philosopher sur la vie et les relations humaines. Nous en venons à cette conclusion "Mistakes makes experiences, Practice makes perfect and Try makes success".

Ali nous raconte qu'il s'est enfuit trois fois de chez lui, pour éviter des mariages arrangés. Une fois, il a meme du faire croire au pere de sa potentielle future épouse, qu'il etait alcoolique et qu'il courait les jupons pour faire annuler le mariage. Il s'estime etre ouvert d'esprit et croit en l'amour, il ajoute "Bob was sayin : No women no cry, I want to say please women, don't cry".

Derniere photo de groupe et non redescendons en ville par les chemins sinueux, en direction de notre maison... Enfin c'est ce qui etait initialement prévu.

L'histoire du jour : apres l'achat du sari, nous devions nous faire livrer celui-ci à notre domicile. Evidemment, nos drivers nous annoncent un changement de plan : le sari nous atteint dans une guest house. On vous laisse deviner qu'arrivé à la guest house, l'attente de 30mn c'est transformé en 1h30, avec un spectacle de marionnette sur le toit, nous insistant à acheter toutes sortes de souvenirs et leur payer une biere. Au bout d'1h30, ils nous annoncent que le sari nous attend à la maison. Bref, de quoi faire péter un cable à Emma, ce qui aura permis a Louise d'appliquer sa future philosphie de vie : En inde, reste calme.

Nous terminons cette douce et delicieuse (humhum) journée, par un late dinner (22h), ou nous cherchons en vain un restaurant accesible à pied. Se perdant dans les routes de campagnes, un tuktuk nous sauve et tente de nous faire croire "no indian restaurants in Jaipur". Euh... are you fu***** kidding me ? Emma s'enerve, Louise apaise, le driver exécute : nous voila dans un restaurant, indien certes, toujours trop cher certes, mais à table pour sur.

Sur ces belles paroles, il nous reste 2h30 de sommeil avant le reveil. Bus à 6h pour Jodhpur, comptez sur nous !

5

Réveil matin 8h, on se réveille comme des fleurs....fanées par la chaleur. Il nous attend ce taxi driver, il doit être l'heure. Direction l'aéroport : on décolle pour Jaipur.

Arrivée 14h30, on rencontre Ali et Meh, les conducteurs de Tuktuk missionnés de récupérer Emma et Lucie, qu'ils disaient. Fluently bilingue, ils ont même deux trois notions de français qu'ils énoncent fièrement "C'est parti mon kiki" et "Putain de merde".

Ils nous déposent au Airbnb, où nous découvrons notre palace pour ces 2 prochains jours.

Puis l'aventure commence : ils nous trimballent dans tout Jaipur.

On s'arrête boire le thé (Chaï : mélange de lait, thé et sucre), on en profite blablater sur notre société. Religion, homosexualité, philosophie de vie, différences culturelles, tout y passe.

Nos drivers, nous expliquent que s'ils se tiennent la main, c'est purement par amitié. Qu'aujourd'hui l'Inde accepte les mariages gay. Que s'ils n'ont pas peur de mourir c'est qu'une seconde vie les attend. Que c'est grâce aux touristes que l'anglais s'apprend. Qu'ils sont musulmans, mais pas des tyrans : "My name is Ali, and I'm not terrorist".

Pour notre plus grand plaisir, enfin surtout et seulement pour celui de Louise, nos deux drivers se trouvent etre des fans inconditionnels de Shah Rukh Khan (nb : plus grande star indienne ayant jouer dans tous les plus grands films indiens - Bollywood toussa toussa). Louise, se retrouve ENFIN parmi les siens, et se mets à chanter avec eux sur toutes les musiques hindies - grand moment de solitude pour moi Emma...

Les routes indiennes, c'est pire que GTA : on évite les piétons, les vaches, les chèvres, scooter à contresens. Les feux rouges ici ? Connaissent pas. Et quand on leur fait remarquer, ils répondent "En Inde fait ce qu'il te plait".

Le trajet, sinueux, dangereux, douloureux nous mènent aux éléphants.

Attrape touristes, ça c'est sur. Mais pensons indien, pensons positifs : c'était agréable, très local et convivial.

La nuit tombe sur Jaipur, et nous rentrons à la maison. Notre hôte nous prépare un repas, typiquement "rajastanais".

Soupe de lentilles, courgette aux épices et pains traditionnels indiens...

La journée s'achève, on préfère se reposer pour attaquer la grosse journée de demain.

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Premiere nuit en Inde, premier réveil àBombay.

Un réveil un peu douloureux après 4h de sommeil, mais notre guide Jaka nous fait sortir du lit et nous lance cash (pistache) dans la jungle : Klaxon, regards insistants, pollution, surpeuplement : WELCOME IN INDIA !

On se pavane dans les marchés locaux, où les animaux vivent en liberté. Chats, chiens, poules, chèvres et vaches sont au rendez vous : de quoi faire un géant poule renard vipère (#lescoloscanousmanquent).

Les indiens ont un sens du commerce bien à eux : affalés dans la boutique. Les gens vivent à meme le sol et égorgent les poulets dans des conditions non conformes à la législation des droits européens et mondiaux du poulet et des conditions sanitaires de stérilisation requises : pas sur d'avoir la cotcot auprès de Brigitte Bardot (on remercie Jaka pour la blague sur le cotcot).

Croyez moi ou non, je conduis mieux qu'eux (vous imaginez le truc hein?)

Malgré toussa, on stop chez Léopold. "Qu'on l'aime ou qu'on le deteste, avec ses ventilateurs chancelants et son service exécrable", Léopold était immanquable.

"Not spicy" qu'ils avaient dit, mon gosier s'en souvient encore. Mais bon, c'est vrai que c'était yummy yummy, puis paraît que ce n'est que le début.

Direction la Gateway of India, avec Jaka passé de guide à top model : acclamé, réclamé et proclamé star du jour, les indiens n'ont cessés de le solliciter pour poser avec lui. Accompagnés de ces deux groupies, nous avons nous aussi eu notre part de célébrités : c'est un fait les indiens aiment les rousses (Victor & Matthieu you better watch out boum boum boum)

Juste en face, non pas un petit géranium, mais bel et bien l'hôtel Taj Mahal. Comme dit Jaka "celui qui l'a construit n'a plus mal aux dents". Quand on pense que c'était le point de chute des équipages Air France, on imagine la vie dure des stewarts !

Hôtel du Taj Mahal

L'instant culturel sur l'histoire indienne etait essentiel. Un petit tour à la maison de Gandhi, pour retracer le passé et admirer cet extrême pacifisme. Saviez vous qu'il avait tenter de convertir Hitler au pacifisme ? L'espoir fait vivre comme on dit...

Enfin et par hasard, nous avons pu admirer la grande et sublime gare. Grand Corps Malade a eu raison, on s'y sent à part. Un gros bazars, des trains en retard et pleins de banlieusards : atypique vous avez dit ?

Pour diner, on fait confiance à notre driver qui promets de nous faire plaisir : "Pizza by the Bay", un restaurant italien. Attendez ? Depuis quand on va en Inde pour manger des bruschettas, une pizza et une assiette de pâtes ? Pris pas le temps, on s'adapte et on mange rapidement une assiette grecque.

On termine cette première journée, par une douce et belle soiree d'été, à longer la baie.

La célébration de Ganash Gampatiti, n'a finalement pas eu lieu. On rentre à l'hôtel, on recupere nos bagage et c'est parti pour le Airbnb

Décollage demain matin pour Jaipur, en espérant que ce soit du lourd.

Bisous de nouuuuus
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00h00 : Here we go, nous venons de poser un pied sur le territoire indien. Vous remarquerez qu'on garde notre sexe appeal malgré 8h de vol 💁

Vous connaissez le refrain? We're sexy and we know it 🎶

2h20 : Immigration passée, valise récupérée, trajet à l'hôtel effectué : place au premier repas indien

Murgh makhani, Murg tariwala, Tomate mozza (princesse Emma) et Gulab jamun
2

Réveil a 4h du matin, pour partir prendre l'avion pour CDG, afin de retrouver ma bella Louisa.

Sacs à dos sur le dos, les derniers conseils du padre "bois pas ci, mange pas ça, fais attention à toi, ne parle pas aux inconnus..." patati patata, oui promis mais la faut filer j'ai mon avion.

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8h30 : Retrouvailles avec ma loulou d'amouuuuuuuur. Bon certes on a quelques heures d'avance, mais ne vous inquiétez pas pour nous, ça nous laisse le temps de tout se raconter.

Aéroport de Charles de Gaulle
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11h26 : depart initialement prévu pour 11h05, on commence bien mais quand on est en business entraîn de boire du champagne, je vous assure que le temps passe vite ✌ c'est parti, on décolle ✈️

AF0218 #viedeluxe
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Nous sommes à J-1 du départ.

L'excitation est à son comble, on (commence) termine nos valises et on essaie surtout de ne rien oublier.

On fait en sorte de voyager "léger"...

Allé, plus que quelques heures avant de se retrouver à Paris et embarquer en terre inconnue. On a hâte et on vous promets de faire attention et d'essayer de vous raconter ça au mieux, pour vous faire voyager avec nous.