Voyage en solo à la découverte de la capitale roumaine
Septembre 2016
11 jours
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10
sept

Atterrissage à Otopeni vers 14h30 (heure locale). Le bus 783 me dépose Piaţa Victoriei, je remonte la Calea Victoriei à pied et passe devant la maison de George Enescu.

Première balade dans la ville :

  • Piaţa Romană
  • Bulevardul Dacia
  • Piaţa Revoluţiei et Bibliothèque Carol I
  • Ataneul Român

Je découvre l'architecture de la ville, jonchée dans certains quartiers de superbes villas dont la plupart sont sacrément décrépies. On voit clairement l'influence française dans l'architecture qui a des airs Haussmaniens (début 20è, la Roumanie était très francophile). Je traverse une rue Georges Clémenceau.

11
sept

MATIN - DIMINEAȚA

Je remonte la Calea Victoriei vers le sud, et découvre la Biserica Albă (église blanche) édifice orthodoxe datant du 18è. Les églises orthodoxes sont de très petite taille, on peut y loger une cinquantaine de personnes au maximum !

En continuant sur la Calea Victoriei, je découvre la Biserica Crețulescu, en briques rouges et datant du début du 18è, et qui a conservé de très belles peintures d'origine dans son préau. J'observe les habitudes des roumains de passage dans l'église.

L'église Crețulescu et son préau peint 

Je me dirige ensuite vers l'un des monuments les plus connus de la ville, l'actuel parlement, qui à l'origine est le palais démesuré que s'était fait construire Ceaucescu en 1984. Les chiffres liés à sa construction font froid dans le dos : 1/5è de la surface du centre historique de Bucarest est rasé, 40 000 personnes expulsées, 20 000 ouvriers y travaillent jour et nuit. Surface totale habitable : 330 000 m² (à l'origine destinés à Ceaucescu et sa femme).

 Le pharaonique palais présidentiel, devenu parlement

Ensuite, direction l'immense Piața Unirii et retour vers le centre-ville historique, où je tombe par hasard sur un spectacle de musiques et danses traditionnelles dans la cour de la Biserica Sfântul Anton. Je me promène ensuite dans les ruelles du centre historique, dont les immeubles en ruine ont un charme désuet.

Spectacle de musique et danses roumaines  devant l'église Sfântul Anton
Les immeubles décrépis du centre historique 

APRÈS-MIDI - DUPĂ AMIAZA

Je déjeune dans un tout petit resto, Dianei 4, sur une terrasse pleine de verdure où je déguste un plat turc ! Ensuite, direction le parcul Cișmigiu, l'un des plus grands de la ville et certainement le plus joli : j'y croise de passants qui se promènent dans les agréables allées du parc ou se détendent sur les nombreux bancs, parfois alignés par dizaines. En sortant du parc, j'admire les superbes villas qui le jouxtent.

12
sept

Je découvre le Gradina Verona, une sorte de tiers-lieu situé à deux pas de là où je loge. Sont installés dans un vieux bâtiment une librairie, papeterie, boutique de seconde-main et atelier de réparation de vélos, ainsi qu'un grand restaurant situé dans le jardin attenant. C'est un très bel endroit et j'y passe un long moment !

Après de nouvelles balades au gré des rues, je travaille un peu dans un café à hipsters, M60. je me prépare un dîner froid et sors vers 19h pour une grande balade de nuit. Passage par Calea Victoriei, bulevardul Regina Elisabeta, Piața Universitătii (où j'assiste à la transmission d'un opéra sur grand écran), puis dans le vieux centre historique, et Curtea Veche. C'est ce soir que je vois pour la première fois la Biserica Stavropoleos, la plus connue de la ville !

Comme tous les soirs, je vais m'installer au pied de la statue de Carol I pour lire avant de rentrer en empruntant la Calea Victoriei.

Trois églises bucarestoises, de nuit 
13
sept

Je visite la Biserica Stavropoleos, une superbe église orthodoxe ornée de fresques multicolores. Il y règne une belle ambiance, j'y reste donc un moment pour observer les icônes, les boiseries et les gens de passage. Cette église date du 18è siècle et a survécu aux destructions de Ceaucescu. Elle est attenante à un monastère qui est toujours habité à l'heure actuelle.

L'église Stavropoleos 

Je continue les balade au gré des rues, appréciant l'architecture de la ville. Je passe un peu de temps sur la Piața Revoluției, qui a été renomée ainsi suite à l'insurrection du peuple roumain le 24 décembre 1989, menant à la capture et à la condamnation à mort de Ceaucescu. Ce soir de Noël 89, ce sont près de 1000 Bucarestois qui ont perdu la vie sur cette place, quand l'armée a tiré sur la foule mécontente. C'est pour leur rendre hommage qu'a été dressé le monument aux victimes : un mur noir comportant le nom des victimes et ce pic blanc où est plantée la "pomme de terre" noire. Ce monument a beaucoup divisé la population lors de son installation. C'est ainsi que, lorsqu'un détracteur du monument a lancé une poche pleine de peinture rouge sur le pic blanc, les autorités ont décidé de ne pas nettoyer la tache. Certains la considèrent désormais comme le sang des victimes.

Aujourd'hui, j'ai croisé Aurélie à Bucarest ! En plein voyage Interrail, elle est de passage dans la ville et nous en profitons pour dîner ensemble au restaurant Caru cu Bere, l'une des attractions touristiques de la ville, listée dans tous les guides. Comme je m'y attendais, le restaurant est cher, surpeuplé et des animations traditionnelles sont proposées aux hôtes à intervalles réguliers (surtout des numéros de danse en costume), en revanche c'est un très bel édifice qui a conservé une belle verrière et des vitraux au fond de la salle.

Caru Cu Bere 
14
sept

Journée calme, je profite doucement de la ville. Je passe la matinée dans un café de mon quartier pour y travailer, puis je vais pique-niquer et me balader dans le parc Cișmigiu, en découvrant de nouveaux coins inexplorés.

Je retrouve Aurélie et ses amis d'après-midi, nous nous baladons dans les rues du centre historique, passons par une brocante dans un vieux bâtiment et allons jeter un oeil au fameux caravansérail de Bucarest, Hanul lui Manuc. De passage sur la Piața Revoluției, voulant éviter un détour, j'enjambe un grillage et... déchire mon pantalon !

Le soir, je retourne dans un café-restaurant que j'avais apprécié et passe par un quartier avec de nombreuses oeuvres de street-art en rentrant.

15
sept

Aujourd'hui, je pars à la découverte du Musée d'histoire de la Roumanie, situé en bas de la Calea Victoriei. Sur les marches du musée, une statue controversée de l'empereur Trajan portant la Louve romaine donne une drôle d'introduction.

Au rez-de-chaussée, j'observe des artefacts de différentes époques : bijoux, vaisselle, manuscrits, cartes... puis les bijoux de la couronne roumaine, exposés dans une salle en sous-sol. Tous les panneaux explicatifs sont en roumain, ce qui m'empêche de comprendre les inscriptions, mais me permet d'apprendre quelques mots en roumain !

Un étage entier du musée est consacré à des reproductions de fractions de la Colonne Trajane (celle qui est à Rome), car ses bas-reliefs retracent de façon détaillée la conquête de la Dace par l'empereur. Chaque portion (taille réelle) est expliquée en détails sur des panneaux en anglais, cette fois. Cette visite est fascinante et je reste très longtemps dans cette immense salle.

En sortant du musée, je me balade dans le centre où la lumière du coucher de soleil est ravissante et met superbement en valeur les vieux bâtiments décrépis. Je passe à proximité de l'Ateneul Român, une salle de concert de style néoclassique, et l'un des monuments les plus emblématiques de la ville.

16
sept

Journée tranquille : je sors tardivement, me promène dans l'est de la capitale, découvre toujours autant de beaux bâtiments de diverses époques.

En me rapprochant du centre, je traverse différents "pasaj", des galeries couvertes qui permettent de relier les grandes artères - cela rappelle l'idée des galeries couvertes du 2è arrondissement.

Je retourne à Stavropoleos, qui est décidément une très belle église. Et je profite des nombreux cafés à hipsters... qui servent du bon café ! Aujourd'hui, je fais une pause chez Origo.

17
sept

Je récupère Vincent à l'arrêt de bus Piata Romana, puis nous allons visiter la ville ensemble. Je lui montre les endroits les plus intéressants selon moi : Stavropoleos, les petites rues du centre historique, la Calea Victoriei, l'Ateneul.

En fin d'après-midi, nous nous installons sur le rebord de la fontaine Piata Revolutiei pour lire. Un joli coucher de soleil nous accompagne, j'en profite pour faire quelques photos des nombreux bâtiments environnants et des Bucarestois qui profitent comme nous de cette atmosphère de fin de journée.

18
sept

Nous prenons un petit déjeuner à M60, le café voisin (et nouveau QG), puis nous dirigeons cette fois vers le nord de la ville. Sur la Calea Victoriei se trouve l'ancienne maison de George Enescu, un célèbre compositeur roumain, qui est accessible au public. La visite est payante et ne propose visiblement rien d'extraordinaire, donc nous décidons de nous en passer et de profiter uniquement de l'extérieur de l'édifice qui vaut à lui seul le détour. L'entrée style art nouveau est spectaculaire avec ses statues de lion assis et surtout sa gigantesque marquise !

Maison de George Enescu 

Nous continuons la balade au nord, et allons déjeuner au Gradina Verona, puis allons parcourir sa librairie-papeterie.

L'après-midi, nous nous dirigeons vers le sud pour que Vincent puisse voir l'imposant Parlement et le parc Cismigiu.

19
sept

Premier jour à Bucarest sous la pluie : les bâtiments perdent de leur superbe, mais cela ne m'empêche pas de les apprécier ! Je vais me balader du côté de la Piața Universității, où les nombreuses statues dégoulinent, entourées de bâtiments art déco disposés en arc de cercle.

Piața Universității sous la pluie

Le temps ne s'arrange pas, je tente de découvrir de nouveaux "pasaj", mais il n'y a rien de bien intéressant. J'en profite donc pour faire quelques emplettes : je trouve de superbes bols en céramique de Corund, minuscule village au centre du pays connu pour ses poteries traditionnelles, et je me rends au terminal de bus pour me renseigner sur les passages des navettes au petit matin (mon vol est très tôt le surlendemain).

Je décide de faire ma pause lecture quotidienne chez M60, puisque la pluie m'interdit le piédestal de la stuatue de Carol Ier. En rentrant, je veux acheter un petit casse-dalle dans une sorte de boulangerie, mais la vendeuse ne parle pas un mot d'anglais. Heureusement, l'italien est assez proche du roumain pour que nous nous comprenions, et je repars avec un très bon feuilleté aux abricots sous le bras.

20
sept

Le temps ne s'est pas vraiment amélioré, je me lève tard et passe la matinée à faire mes bagages et à ranger l'appartement. En début d'après-midi, je pars en direction du centre pour découvrir la superbe Carturesti Carusel, une librairie toute blanche qui s'étend sur 4 étages, dont 3 sont ouverts sur le grand escalier central. Je passe une bonne heure à découvrir tous ses recoins et à la prendre en photo sous tous les angles !

Après un passage par la Piata Universitatii, je rentre tôt pour dîner et me couche dès que possible car le lendemain, le réveil sonne à... 2h30 !