Nous partons, mon mari et moi, pour la Guinée où nous poursuivons l'équipement des écoles de Kissosso et de Mali. Entre temps, nous avons créé une association Awa Nani et c'est en son nom et avec toutes les personnes qui composent cette association, que nous œuvrons pour les écoles. J'aurai de mon côté, une dizaine de fûts envoyés à trier, répertorier et ventiler en fonction des besoins pour continuer d'équiper les écoles. Parallèlement, mon mari s'occupera de mettre en place un système pour potabiliser l'eau de l'école Kissosso afin que les enfants puissent boire de l'eau saine.
Logo de l'association AWA NANI, fûts envoyés et préparation de la formationEn Guinée Conakry l’eau est disponible mais peu sure. La distribution de l’eau est défaillante et l’eau est souvent dangereuse pour la population https://youtu.be/QyAd9-JS_4A
A l’école Kissosso de Conakry, le puits peu profond permet de disposer d’eau à la saison humide, à la saison sèche l’école doit régulièrement acheter de l’eau à la Société de eaux de Guinée SEG qui vient par citerne. L'eau de la SEG est peu fiable en raison de l'insalubrité des installations et des circuits d'acheminement; de plus il y a régulièrement des rupture d’approvisionnement et beaucoup de quartiers ne sont alimentés que par des bornes fontaines alimentées par des citernes. Les porteurs d'eau transportent et vendent l'eau dans les quartier dans des bidons de récupération plus ou moins propres. 20l d'eau vendue par la SEG dans les fontaines publiques coûte 200 GNF, Les porteurs d'eau achètent cette eau et la transportent un peu partout dans Conakry le prix à l'achat pour la population étant très variable selon les quartiers.
L'eau de la SEG n'étant pas saine, ceux qui peuvent se le permettre préfèrent acheter de l'eau potable en sachet. L'eau potable est vendue dans les commerces, un sachet de 400 ml d'eau vendue à l'unité, acheté par les élèves aux porteurs de sachets représente environ 500 GNF (Franc Guinéen). L'eau achetée en paquets de 20 sachets dans les petits commerces coûte entre 5000 à 7000 GNF selon les vendeurs et les quartier.
Un forage à 100 m coûte environ 6000 euros soit 63 millions de GNF, seuls les très riches peuvent se le permettre. le salaire mensuel moyens est de 50 euros soit 525000 GNF, mais la disparité de revenu est très grande.
Le projet est d’équiper l'école d'un système de filtration d'eau. Plusieurs solutions existent : le filtre biosable et les systèmes à cartouches filtrantes exigeant un remplacement régulier des cartouches.
Filtre biosable Nous allons installer en amont un filtre BioSable et en aval un filtre à cartouches. L'inconvénient du filtre BioSable est la durée de maturation de la couche biologique qui permet d'éliminer les agents pathogène (qui met quelques jours) ; en effet, le système à cartouches est d'usage immédiat mais les cartouches devront être remplacées. Néanmoins, pendant le temps de maturation de la couche biologique le filtre BioSable permet quand même de filtrer les boues et d’éviter d'endommager les filtres a cartouche plus fragiles, à l'issue de la maturation seul le filtre BioSable devrait être nécessaire, il s'avère un peut délicat a mettre en oeuvre.
Le filtre à cartouche a été fabriqué à moindre frais en achetant les cartouches filtrantes (70€ l'unité environ) et en récupérant un bidon pour faire le récipient de filtration, un système de trop plein permet la filtration en continu.
Pour le filtre BioSable nous avons prévu de récupérer un des fûts de transport utilisé pour envoyer les livres et de nous inspirer d'un exemple similaire trouvé sur internet. Peut être pourrons nous en fabriquer même deux en parallèle.
Nous allons aussi essayer de former des personnes sur place pour fabriquer d'autres filtres et démultiplier le savoir faire. 😀