Pour notre première journée d’exploration des chutes d’Iguazú, on visite le côté argentin ! Je suis excitée comme une puce ! Je suis dans les chaussures d’un enfant qui va à Disney ! Voir les chutes d’Iguazú est un de mes rêves et je le réalise ! Je suis extrêmement contente.
Infos pratiques
Le Parc National côté argentin ouvre ses portes à 8h. Comme pour le Machu Picchu, on décide de se lever tôt et de prendre une navette qui nous permet d’être aux portes pour l’ouverture. Nous nous sommes levées à 6h15, et après avoir emballé notre pique-nique et avoir pris notre petit-déjeuner, on a filé à la station de bus pour prendre celui de 7h. La compagnie de bus « Rio Uruguay » offre un service de navette aller-retour à 320 pesos/6,70€ par personne. Les navettes partent de Puerto Iguazú toutes les 20 minutes de 7h à 19h. Pour revenir à Puerto Iguazú, les bus partent du parc de 7h15 à 20h15.
Le trajet, déjà, était un spectacle. On a assisté au levé du soleil qui était resplendissant. Il nous a offert des couleurs roses et orangés, la journée commence très bien. Après environs 40 minutes de trajet, nous sommes les premières arrivées au parc. Je saute d’impatience, j’ai hâte de rentrer et découvrir les chutes.
Juste avant 8h, un autre bus arrive mais peu de personnes descendent. Nous sommes seulement une dizaine de personne à l’ouverture (c’est une information importante pour la suite). Les guichets ont ouvert juste avant 8h, l’entrée est à 800 pesos/16,80€ par personne.
A 8 heures, les portes ont enfin ouvert. Nous avions déjà étudié le plan du par cet nous savions l’ordre dans lequel nous souhaitions faire les sentiers.
Il existe trois sentiers principaux pour visiter les Chutes d’Iguazú côté argentin :
- Sentier inférieur : il fait 1,4 km et permet d’accéder à une vue de face des chutes, donc plus basse. Il y a en tout 8 points de vue panoramique.
- Sentier supérieur : Il fait quant à lui 1,7 km et offre une vue surélevée des chutes.
- Sentier de la "Gorge du Diable" : celui-ci fait 1,1 km et amène à un point de vue sur les cascades les plus hautes des chutes d’Iguazú, la gorge du diable, qui font 80 mètres de hauteur.
Nous avons décidé de les visiter dans cet ordre précis. Et nous n’avons pas été déçues ! Tout d’abord parce que cela donne des points de vue qui vont crescendo et aussi car nous étions seules (pour les deux premiers sentiers). C’est le gros avantage de venir avant l’ouverture et de rentrer dans le parc à 8h pile : nous n’avons croisé que 6 personnes !
Le Sentier inférieur
Pour s’y rendre il faut d’abord emprunter le « Sendero Verde », le sentier vert, qui fait 600 mètres. Il mène à la station de train qui permet de rejoindre la Gorge du diable, mais ça c’est pour plus tard. Il faut continuer au-delà de la station et emprunter le chemin qui permet d’accéder aux sentiers inférieur et supérieur. Le sentier inférieur se trouve plus loin que le supérieur, il faut continuer de marcher jusqu’à atteindre un phare, le dépasser et enfin on se trouve dans le sentier.
Nous passons d’abord devant des petites cascades. C’est comme avoir une introduction aux chutes. On marche d’un pas rythmé, déterminées à se retrouver enfin devant le spectacle magnifique de la Merveille de la nature. Le sentier est très bien aménagé et se fond dans le décor, c’est très agréable d’y marcher. Les passerelles, qui sont faites en fer et en bois, donnent l’impression de marcher dans la jungle.
Après quelques instants, on se retrouve devant le début de front des chutes. On peut apercevoir au loin la Gorge du Diable, on ne l’entend pas encore, mais au vu du débit de l’eau, je ne suis pas surprise qu’on lui ait donné ce nom.
Les premières vues des Chutes d’Iguazú, je suis très émue et excitée. C’est mieux que ce que j’avais imaginé. L’eau qui coule et s’écroule gronde dans un brouhaha impressionnant. Les rayons du soleil percent à travers les nuages et nous offre le spectacle furtif d’arc en ciel. Je suis tellement heureuse de vivre ce moment.
On continue à marcher le long de la passerelle pour accéder à un autre point de vue, tout aussi beau que le premier. On s’en prend littéralement plein les yeux. On aperçoit à nouveau un petit arc en ciel. J’avais lu sur beaucoup de blog qu’il était plus facile d’en voir du sentier supérieur, mais apparemment il y a quand même une part de chance. La nature aime nous surprendre !
On avance sur le sentier, et on arrive devant une partie des chutes. Nous sommes proches. On peut sentir les éclaboussures de l’eau qui bascule et se précipite du sommet de la chute. C’est incroyable de vivre ce moment presque seules, en communion avec notre belle nature. Je me sens privilégiée de vivre ce moment.
Le premier sentier est déjà fini, je me demande si cela peut être mieux que cela. La beauté qu’offre se sentier est difficilement explicable, c’est juste magique. Sur notre retour, on passe devant une petite cascade et deux autres moyennes, telle une conclusion du sentier. En route pour le sentier supérieur !
Le sentier Supérieur
Pour rejoindre le sentier supérieur depuis le sentier inférieur, rien de difficile. Il faut rejoindre le phare, le dépasser et très vite on tombe sur l’entrée du sentier.
Quand je pensais qu’il n’était pas possible de voir plus beau, on tombe sur une vue époustouflante des chutes. Elles s’alignent, les unes à côté des autres, toutes aussi élégantes les unes que les autres. Ce point de vue panoramique sera mon préféré. Il donne l’ampleur du lieu, sa splendeur et sa beauté. Tout y est. Je ne peux m’arrêter de sourire, et je n’en ai pas l’intention non plus. J’apprécie chaque moment.
En continuant plus loin, nous arrivons à une vue similaire mais plus proche des chutes, en hauteur. Nous sommes toujours seules, à pouvoir apprécier ce moment dans le « calme », juste les chutes grondent et on les écoute. Le soleil perce par moment, j’éternise ces moments en prenant différentes photos. Je prends un plaisir à photographier ce si bel endroit !
Une dernière passerelle du sentier nous permet de rejoindre le haut des chutes. On voit l’étendue de la rivière Iguazú. J’ai du mal à me rendre compte que cette rivière puisse alimenter autant de chutes. C’est impressionnant. En route, on tombe aussi sur des papillons qui se promènent avec nous. Ils sont de toutes les couleurs et en grand nombre. Ils viennent même se poser sur nous à certains moments. Quand on pense qu’il ne peut pas y avoir plus de beauté, la nature nous rattrape. Elle est généreuse et extraordinaire.
Le passage supérieur se fait plus rapidement, même s’il est plus long. Nous retournons donc à la station de train, qui permet de rejoindre la Gorge du Diable.
Il y a déjà beaucoup plus de monde. C’est fini, nous ne serons plus seules. Après tout, tout le monde a le droit de visiter le parc. Mais je dois dire que je suis très contente que l’on se soit lever tôt pour apprécier ces moments de plénitude, seules. Juste pour vous donner un point de comparaison, nous sommes retournées au sentier supérieur après la Gorge du Diable, l’expérience était bien différente !
La Garganta del Diablo
Pour rejoindre la plus haute chute du Parc National, il y a deux options : soit prendre le train, soit marché le long des rails. Pour l’aller, nous avons pris le train. Il faut savoir que ce train est 100% électrique et ne produit aucun gaz à effet de serre. Dans un si beau parc naturel, je suis tellement contente de lire ça sur le côté du train.
Nous n’attendons pas longtemps avant de le prendre. Des petits Coatis se baladent à côté des touristes, à la recherche de nourriture. Ils sont trop mignons ! Le train arrive et tout le monde embarque, on est un peu serrés mais ça fait l’affaire. Le trajet en train dure environ 20 minutes. Une fois arrivé, il faut marcher le long d’une passerelle pour rejoindre le point de vu sur les chutes de la « Garganta del Diablo ».
Il y a beaucoup de monde. On croise des personnes qui touchent les coatis, malgré le nombre incalculable de pancartes qui prévient des dangers de morsures et griffures. La stupidité humaine me dépasse… J’ai du mal à être patiente et tolérante dans ses moments…
Nous arrivons au point de vue qui est noir de monde. On arrive à se frayer un chemin pour profiter de la vue. La vue est époustouflante à nouveau. Et le son qui ressort des chutes est saisissant et imposant. On n’entend presque plus les personnes autour de nous. Je me mets dans ma bulle et je profite de ce beau moment.
Après avoir profité quelques instants, on laisse notre place à d’autres et on fait le chemin inverse pour rejoindre la station de train. En route, on tombe sur un superbe papillon, des coatis à la queue leu-leu et une petite tortue d’eau douce, au pied d’un bloc de la passerelle !
Arrivées à la station de train, il n’y a pas de disponibilité avant 50 minutes. On commence à avoir fait et il n’y a que 2,5km pour rejoindre l’autre station de train. Nous marchons à un bon rythme et en une vingtaine de minutes, nous y sommes. On se pose sur une table dans une sorte de grande cage, qui permet de manger à « l’abris » qui coatis qui déambulent partout dans la station, à l’affut de toute nourriture. Des panneaux indiquent qu’il ne faut absolument pas les nourrir. Notre nourriture n’est pas adaptée à leur régime et peut même être toxique. Ils sont très rapides et n’hésitent pas à voler la nourriture des touristes. Pour le coup, nous mangerons tranquillement, sans se faire embêter.
Une fois restaurées, nous souhaitons faire le tour en bateau « Gran Aventura » proposé par le tour opérateur « Jungle ». Pour cela, on rejoint le point de vente au centre du parc, à côté du restaurant « El fortin ». En chemin, on tombe sur des singes qui chahutent dans les arbres ! Quelle journée ! On a vraiment de la chance !
Gran Aventura
Le tour en bateau consiste à se rendre en « speed boat » au pied des chutes afin de les voir d’en bas. En complément, le bateau se rapproche des chutes et offre une petite douche gratuite aux visiteurs ! L’expérience coûte 2000 pesos/40€ par personne. Ce n’est pas donné, mais pour l’avoir fait, je suis contente de ne pas m’être arrêté au prix !
Le tour dure en tout 2h20 environ. Nous avons d’abord pris un camion découvert pour se rendre dans la jungle et rejoindre la rivière. Le trajet dure environ 20 minutes. Nous finissons ensuite de descendre à pied les dernières marches pour accéder au speed boat. On nous donne à chacun un sac étanche et un gilet de sauvetage. Certaines personnes sont en maillot de bain, je me dis que c’est une peu excessif (mais après l’avoir fait, ce n’est pas une mauvaise idée).
On embarque, nous sommes devant, je me dis qu’il y a peut-être une raison que personne ne se soit assis ici… Le conducteur de bateau démarre et c’est parti ! Le « speed boat » va très vite, le conducteur utilise les vagues de la rivière pour faire sauter le bateau, sensation garantie !
On arrive devant la « Gorge du diable », le bateau s’arrête afin que nous puissions prendre des photos. Il y a des arcs en ciel qui apparaisse avec la brume d’eau des chutes et les rayons du soleil, c’est sublime ! Nous sommes au plus proche des cascades. On entend l’eau chuter avec des vrombissements renversants, c’est un spectacle sensationnel !
Nous allons ensuite à droite des chutes où l’on peut observer l’alignement des plusieurs cascades. Encore une fois, le spectacle est fantastique ! On prend le temps de prendre des photos et d’apprécier le paysage. On pourra dire qu’on a vu les chutes sous toutes ces formes !
Après cela, on nous demande de ranger nos affaires et appareils électroniques dans les sacs étanches… La douche peut commencer ! Et nous allons littéralement sous trois cascades ! On ne voit plus rien, on est inondé d’eau et on entend d’autant plus l’effondrement de l’eau depuis le haut des cascades. C’est monumental ! Nous le faisons à deux trois reprises avant de prendre le chemin du retour, qui n’est pas de tout repos non plus ! Le conducteur joue sur les vagues et fait sauter le bateau de nouveau, c’est génial ! On s’est éclatées !
Le tour en bateau terminé, on reprend le camion ouvert par la jungle pour rejoindre le parc. Notre journée est terminée, on est fatiguées mais comblées ! Avant de partir du parc, nous sommes passées voir le garde forestier à l’entrée du parc, qui nous a tamponné notre passeport.
On s’en est pris plein les yeux, on a pu faire tout ce qu’on souhaitait et on le soleil était avec nous. Quelle belle journée !