B is for Bolivia

Après plus d'un mois au Pérou, nous voilà en Bolivie! Ce pays m'intrigue, je ne sais pas à quoi m'attendre... Mais j'ai le pré-sentiment qu'il va nous faire vivre des merveilles!
Du 22 mars au 25 avril 2019
34 jours
1

Après 35 merveilleux jours au Pérou, nous continuons vers notre nouvelle étape : la Bolivie. Notre première ville sera Copacabana, aux abords du lac Titicaca, côté Bolivie. Nous resterons quelques jours dans cette ville afin de la visiter et de voir les îles isla de la Luna & Isla del sol.

 Le lac de Titicaca
• • •

A propos du pays

  • Drapeau :

L'actuel drapeau de la Bolivie a été adopté le 30 novembre 1851. Il est composé de trois bandes horizontales de même largeur dont les couleurs sont, du haut vers le bas, le rouge, le jaune et le vert : la bande rouge représente le sang perdu par les combattants ayant protégé le pays, la bande jaune représente la richesse minérale et les ressources naturelles ; la bande verte représente la richesse de l'environnement naturel et de ses nombreuses plantes et fleurs. Le drapeau de l'État porte les armes de la Bolivie au centre.

Le drapeau bolivien 

Depuis la nouvelle constitution adoptée en 2009, un autre drapeau est adopté : Le Pavillon de la marine. Bien que la Bolivie n’ait plus d’accès à la mer depuis la défaite face au Chili lors de la guerre de 1879, ce drapeau est créé dans l’espoir de récupérer un jour l’accès à la mer.

Le  drapeau du pavillon de la Marine, le drapeau bolivien et le drapeau Wipala

Le wiphala, le drapeau indigène utilisé en Amérique Latine, est également reconnu comme symbole de l'État par la constitution bolivienne depuis 2009.

Le Palais Présidentiel à La Paz 
  • Sécurité :

La Bolivie est un pays sécuritaire, nous n’avons jamais ressenti une ambiance malsaine. Même La Paz qui est reconnu comme étant un haut lieu de vol, nous avons trouvé que l’atmosphère y était moins pesante qu’à Bogota ou Quito. Il faut être vigilant dans les grandes villes, mais de manière générale. Le pays est sécuritaire et ne pose pas de problème pour voyager.

La Paz 
  • Monnaie :

Depuis le 1986, le boliviano remplace de nouveau le peso boliviano ($b). Après deux années de transition, le boliviano est la monnaie unique légalement acceptée en Bolivie. Un boliviano équivaut à 1 million de peso boliviano. Aujourd’hui, 1 bs = 0,13€ environ. Il est possible de retirer des bolivianos et des dollars américains dans la plupart des banques bolivienne.

Le boliviano 
• • •

Infos pratiques

Transport :

  • Bus direct depuis Puno jusqu’à Cochabamba, 25 soles/6,70€, 4h en tout (avec le passage à la frontière).

Pour rejoindre la Bolivie depuis le Pérou, rien de plus facile. Il suffit de prendre un trajet en bus direct pour une des villes boliviennes, en l’occurrence, nous ça sera Copacabana. Le bus s’arrête à la frontière afin de régulariser notre sortie du Pérou et notre entrée en Bolivie. Bon à savoir, le visa bolivien octroi 30 jours de visite, avec possibilité de l’étendre deux fois dans les bureaux d’immigration des grandes villes (soit 90 jours au total). Nous le ferons à Sucré, mais ça c’est pour plus tard.

Hasta luego Peru, nos vamos Bolivia!

Logement :

  • Hostal Puerto Alegre, 100bs/12,80€ par chambre privative avec deux lits, petit-déjeuner inclus.

L’hostal Pueto Alegre est idéalement situé, un peu en dehors du centre, au calme. Les locaux sont propres. Le petit déjeuner n’est pas extraordinaire, mais c’est mieux que rien. Le seul bémol c’est qu’il n’y avait pas de cuisine à la disposition des touristes.

Hostal Puerto Alegre 

Restaurants :

  • Marché en face du lac, juste à côté du port : Il est possible de manger le menu du jour au marché se situant aux abords du lac. La spécialité de la ville est la truite, tous les stands en proposent. Ils n’affichent pas de plats végétariens mais s’adaptent facilement en proposant une assiette composée de plusieurs aliments.
Marché en face du lac, juste à côté du port 
  • Km Zero : Ce restaurant ne paie pas de mine de prime abord, mais je peux vous dire que leurs burgers sont délicieux ! Et en plus de cela, les portions sont généreuses, on s’est régalées.
Km Zero 
  • Jardin Bolivia : ce restaurant est très beau mais aussi très touristique, on le voit vite au niveau des prix.... Le plat était bon cela dit, je me suis régalée avec des lasagnes.
Jardin Bolivia 
• • •

A faire 

  • Visiter Copacabana :

Copacabana est une petite ville mais pleine de charme. Jouissant d'un cadre naturel enchanteur, la petite ville est souvent appréciée comme oasis de tranquillité et de repos.

Copacabana et ses jolies rues.
Copacabana de nuit

La basilique Notre-Dame de Copacabana est un sanctuaire colonial espagnol du XVIe siècle qui abrite l'image de la Vierge de Copacabana. Notre-Dame de Copacabana est la patronne de la Bolivie. Construit au pied d'une petite colline escarpée, sacrée pour les Incas et connue sous le nom de Temple du Soleil, il reste l'un des deux principaux lieux sacrés d'importance pour les peuples autochtones et les catholiques.

La basilique Notre-Dame de Copacabana 
  • Aller au marché :

Comme toutes les villes d’Amérique latine, Copacabana a aussi un marché avec une halle, puis il s’étend dans les rues adjacentes. Nous aimons beaucoup aller faire nos courses au marché pour avoir des produits frais et ressentir l’ambiance de la ville. Le marché de Copacabana n’est pas un des plus beaux, mais il a tout de même son charme par sa petite taille.

  • Faire un tour à Isla de la Luna et Isla del sol : tour depuis notre auberge, 60 bs/7,70€ par personne (incluant le guide, le transport, auquel il faut ajouter 10 bs/1,30€ par personne, par île pour y accéder).

Nous avons d’abord visité « Isla de la Luna », l’île de Lune. C’est une île qui était dédiée à l’éducation des filles et des femmes. On leur apprenait non seulement à parler, mais aussi la cuisine, le tissage et même l’astronomie ! Une petite île avec beaucoup de charme.

Isla de la Luna 

Nous nous sommes ensuite rendues sur l’île du Soleil, plus grande. Plusieurs temples indigènes ont été retrouvés, dont un détenant une pierre qui était considéré comme le cœur du jaguar. En effet, d’une vue aérienne, les roches et pierres autour de ce temple forment un jaguar. Nous avons marché une petite heure au sud de l’île, appréciant différents panoramas. L’île est très jolie mais un peu touristique.

Isla del Sol 

Après avoir visité les deux côtés du lac Titicaca, Mélissa et moi sommes d’accords toutes les deux, nous avons préféré le côté péruvien, moins touristique, plus authentique et plus sauvage.


 Isla del Sol
  • Monter en haut du Cerro Calvario :

La colline calvario est un lieu très fréquenté pour deux raisons. Tout d’abord, c’est un lieu de pèlerinage. Beaucoup de chrétiens s’y rendent, laissant des cailloux (qui font office d’offrandes) sur les 14 petits monuments éparpillés sur le chemin menant au sommet de la colline. Ces 14 monuments sont les stations du Chemin de Croix. Les croyants visitent ces stations une à une pour prier et faire pénitence.

Cerro Calvario 

La deuxième raison de la popularité de cet endroit est la vue qu’il offre sur le lac Titicaca et sur la ville de Copacabana. Nous y sommes allées en fin de journée pour profiter du coucher de soleil. Nous n’avons pas été déçues. J’adore observer le changement des couleurs sur une ville au coucher de soleil. La couleur dorée en fin de journée est une de mes préférées.

Le coucher de soleil sur Copacabana 
• • •

Après quelques jours passés à Copacabana et au lac Titicaca, nous étions prêtes à continuer notre voyage ! Notre prochaine étape n’est autre que La Paz, la capitale la plus élevée au monde. Nous nous attendions à une ville trop grande, trop bruyante. Nous avons été agréablement surprises. L’ambiance y était plutôt agréable !

Copacabana
2

Après quelques jours à Copacabana, nous arrivons à La Paz. La Capitale bolivienne a une particularité, c'est la capitale la plus élevée au monde!

La Paz 
• • •

Infos pratiques

Transport :

  • Bus depuis Copacabana, 20 bs/2,60€, 4h de route

Depuis Copacabana, il est très facile de se rendre à La Paz. Plusieurs compagnies offrent ce service depuis la place centrale. Nous n’avons pas réservé, nous nous sommes présentées le matin vers 9h30 et avons facilement trouvé un bus direct.

En route pour La Paz! 

Logement :

  • Belmont B&B, quartier Sopocachi, 105 bs/13,40€ pour une chambre privative pour deux.

En cherchant une auberge à La Paz, nous n’avons pas réussi à en trouver une qui réunissait nos critères : détenant une cuisine collective, avec du wifi, au-dessous de 7€ par personne et incluant le petit-déjeuner. Mais en regardant les B&B (Bed & Breakfast), nous avons trouvé l’hostel Belmont qui non seulement réunissait tous les critères mais en plus était bon marché. Nous n’avons pas été déçues, le personnel était très accueillant, la cuisine pratique, le B&B propre et pour couronner le tout nous avions un super lit double confortable ! Win-win !

Belmont B&B, quartier Sopocachi 
• • •

A faire

  • Faire un tour de la ville : Red cap, 3$/2,60€ + pourboire

Nous avons commencé notre visite de la ville par un tour organisé par la compagnie Red Cap. Le prix est de 20 bs/2,60€. Il était auparavant gratuit et s’appuyait sur les dons des visiteurs, mais suite à une loi de concurrence loyale, ils ont dû commencer à faire contribuer les touristes. Cela dit, 20 bs, cela reste raisonnable. Le tour a été très instructif, nous en avons appris beaucoup et sur La Paz et sur le pays.

La visite commence sur la place San Pedro où se trouve un édifice en soi commun, mais dans le détail pas tant que cela. On y trouve la Prison San Pedro. Déjà, qu’une prison se situe en plein centre-ville, c’est un peu étrange. Mais c’est surtout son fonctionnement qui est choquant. A l’intérieur, 3000 détenus sont présents, jusque-là rien de trop surprenant. Ces prisonniers peuvent emmener leur famille à l’intérieur, c’est à où ça commence à être étrange.

La place San Pedro 

Pour entrer dans la prison, le futur détenu doit payer entre 50 bs/6,40€ et 14 000 bs/1800€. C’est un frais qui est jugé par la police corrompue, en fonction des moyens de la personne. Mais ça ne s’arrête pas là. Une fois que la personne a payé son dû, elle entre dans la prison et aucun contrôle n’existe à l’intérieur. Les portes se ferment derrière lui et ce nouveau prisonnier doit maintenant répondre aux règles et fonctionnement que les détenus ont mis en place ! Les détenus payent un loyer, ou peuvent même acheter une cellule, voire un appartement. Ils travaillent, soit dans des restaurants soit dans des commerces ou soit en tant que dealer. Comment la drogue entre à l’intérieur ? Les femmes et les enfants qui sortent pour aller travailler et aller à l’école sont leurs ''mules''. Comment la vendent-ils ? La drogue est cachée dans des couches pour bébé et jetées par-dessus les murs…

Des Tours étaient organisés à l’intérieur de la prison, jusqu'au jour où un guide a laissé son groupe seul. Les touristes sont restés bloqués 8h, dans l’impossibilité de prouver leur innocence et qu'ils n'étaient pas placés sous-main de justice. Depuis les Tours sont interdits. Apparemment, il serait encore possible de se faire proposer un Tour aux alentours de la prison, à refuser, bien évidemment !

Le bâtiment rose pale est la Prison San Pedro 

Nous sommes ensuite allées voir le marché central de La Paz. Les femmes qui y travaillent sont appelées « Casera » et ont un rôle important dans la communauté. Plus que des vendeuses de fruits et légumes, elles sont là pour écouter leurs clients fidèles quand cela ne va pas !

Au marché, on ne marchande pas. Les prix annoncés par les Casera sont fixes. Mais il est possible de demander son « Yapa », une sorte de rabais. La Casera donnera alors quelques fruits et légumes en plus, en fonction de la quantité achetée.

Le marché central de La Paz 

Les tenues des Boliviennes ressemblent à celles des péruviennes, à quelques détails près. La jupe est longue pour les protéger des conditions météorologiques, mais également pour suivre la culture aymara. Dans cette culture, les hanches et les mollets des femmes sont mis en avant. Un homme attiré par une femme, va lui jeter des cailloux (oui, oui !). Et si la femme est intéressée, elle va mettre en évidence ses hanches et montrer ses mollets ! Les mollets musclés sont la preuve d’une femme qui marche et qui travaille. Le chapeau que portent les boliviennes ressemblent au chapeau melon anglais. Il a été amené par les anglais dans les années 1920.

Street art représentant une bolivienne en tenue traditionnelle. 

Dans la culture bolivienne pré-hispanique, la relation avec la terre-mère, appelé « Pachamama » est très forte. Les fétus et bébés lamas morts de causes naturelles, le plus souvent à cause des conditions météorologiques difficiles, sont enterrés pour faire une offrande à la terre mère, Pachamama. Les lamas, mâles et femelles, sont utilisés pour transporter des charges. Les gens ne remarquent pas toujours que la femelle lama attend un petit. Les charges trop importantes entraînent une fausse couche.

Aujourd’hui, malgré la grande présence du catholicisme depuis l’arrivée des espagnols, les boliviens suivent toujours ces pratiques aymara. Lors de construction de maisons ou d’édifice, la coutume veut qu’un bébé lama soit enterré dans les fondations.

Des bébés lamas séchés que l'on peut trouver au marché des sorcières à La Paz... 

Nous avons ensuite visité le marché aux « sorcières », un endroit où l’on trouve beaucoup de remèdes naturels et de médecins, dits shaman. Le nom du marché vient du fait qu’au moment de la conquête espagnol, tout ce qui ne touchait pas au christianisme était considéré comme de la sorcellerie !

Le marché aux « sorcières ».

La Place Murillo (Plaza Murillo) est la place principale de la ville de La Paz. Elle prend son nom de don Pedro Domingo Murillo, leader et martyr du soulèvement du 16 juillet 1809 contre la couronne espagnole. À cette adresse se trouvent le palais présidentiel et l'édifice du congrès. C'est pourquoi on utilise souvent le nom de la place pour désigner le centre du pouvoir politique de la Bolivie.

Depuis juin 2014, en signe d'émancipation du joug des pays du Nord, l'horloge de la façade du parlement est inversée, ses aiguilles tournent dans le même sens que celle d'un cadran solaire de l'hémisphère sud.

Plaza Murillo 

Nos deux guides nous ont également parlé de la politique de leur pays et plus précisément de deux présidents : Gonzalo Sánchez de Lozada et le président actuel Evo Morales.

Gonzalo Sánchez de Lozada est élu Président Bolivien en 2002 (pour la deuxième fois de sa carrière politique). Il est souvent dénommé « président Gringo », car il est né en Bolivie mais a vécu la majeure partie de sa vie aux Etats-Unis. Dès le début de son mandat, Lozada a une politique agressive. Il privatise les entreprises publiques et est confronté à des conflits sociaux importants. En février 2003, 34 personnes sont abattues par l’armée et plus de 200 blessées dans des manifestations contre la création d’un impôt sur les bas salaires (50 bs alors que le salaire moyen est à 415 bs/mois…). En octobre, la répression des manifestations contre la privatisation des ressources naturelles fait une soixantaine de morts et des centaines de blessés. Devenu très impopulaire, il démissionne prématurément et laisse le pouvoir à son vice-président, Carlos Mesa. Il retourne alors aux Etats-Unis et demande à un ministre de prendre l'argent de l'État et de l'emmener aux Etats-Unis. Ce qu'il fait. Ils ont partagé l'argent et aujourd'hui l'ex-président vit dans le Maryland. La population souhaite que cet ex-président soit incarcéré mais surtout qu'il rembourse ce qu'il a dérobé au pays.

La Paz 

Le deuxième président décrit est Evo Morales, le président actuel. Les politiques qu'il met en oeuvre se concrétisent par une réduction significative de la pauvreté, de l’analphabétisme et des inégalités. Les critiques lui reprochent de ne pas suffisamment matérialiser ses projets notamment sur la préservation de l'environnement, de trop souvent soutenir les revendications des indigènes et des classes populaires au risque de porter atteinte à la cohésion de la société bolivienne.

En 2009, Morales propose un changement de constitution qui est voté et accepté lors d’un référendum. Par ailleurs, Morales a déjà fait deux mandats, mais dans deux "pays" différents. Un mandant avant le référendum et l’adoption de la nouvelle constitution et un mandat après le référendum. Par conséquence, malgré la loi de deux mandats maximums par président, il est réélu en 2014, pour un « troisième » mandant. Un référendum a été voté pour enlever les deux mandats maximums mais la population a voté non... Le président furieux, a énoncé qu'il n'y aurait plus de référendum, il retire ce droit aux boliviens.

En octobre 2019 il y aura les nouvelles élections présidentielles. Pour le moment, il n’y a pas de grands candidats qui pourrait faire de l'ombre à Morales. Il se représente à nouveau contre la loi mais qui suit ses "droits de l'homme". Un homme a eu de belles intentions et de belles idées pour son pays, mais qui semble être rattrapé par sa soif de pouvoir. Je souhaite aux boliviens qu’une personnalité juste sorte du lot et vienne remplacer Morales.

La Paz 
  • Prendre le téléférique :

Le téléférique est un projet onéreux et ambitieux lancé par le président actuel, Morales. Il est discutable car très cher mais il permet de réduire considérablement les embouteillages dans la ville et d’augmenter la mobilité des habitants de la capitale.

Vues depuis le téléphérique à La Paz 

Le téléphérique est très beau et de grande qualité, c’est digne de transports en commun européen. Je trouve qu’il dynamise beaucoup la ville. C’est aussi une activité touristique incontestée. Beaucoup de voyageurs le prennent afin d’observer la ville d’en haut, ce que nous avons fait, et nous n’avons pas été déçues. La ville est très grande et s’étend loin aux alentours du centre. Ce qui m’a beaucoup surprise, c’est la présence de formation rocheuse aux abords de la ville. Ça rend les paysages autour de la capitale à couper le souffle !

Petit selfie dans le téléphérique! 
  • Monter à 5400 mètres à Chacaltaya & aller voir la vallée de la Lune : tour organisé par notre auberge, 120 bs/15,35€ par personne incluant le guide, le transport et les entrées.

Depuis La Paz, il est possible de se rendre à l’ancienne station de ski dénommée Chacaltaya, qui offre un spectacle époustouflant ! Entre les couleurs, les lagons, la neige et les montagnes, on s’en est pris plein les yeux ! Nous avons également battu notre record d’altitude en montant à 5405 mètres ! Ce n’est certes pas Huayna Potosi et ses 6088 mètres, mais c’est déjà pas mal du tout !

Chacaltaya  

Après ce spectacle magnifique, nous nous sommes rendues à la vallée de la lune, ou en espagnol « Valle de la luna ». Cette vallée ressemble à un désert de stalagmites. Ces formations sont dues à l'érosion de la partie supérieure d'une montagne. Le sol, composé d'argile, a sculpté une œuvre d'art avec des formations « rocheuses » plus impressionnantes les unes que les autres. Je n’irai pas jusque dire que c’était aussi beau que le désert de Tatacoa en Colombie, mais c’est un endroit qui mérite d’être visité !

La vallée de la Lune 
• • •

Après avoir visité La Paz, nous nous sommes dirigées vers la jungle amazonienne, une expérience unique qui nous a marquées. dans tous les sens du terme.

La Paz 
3

Depuis La Paz, nous avons rejoint la ville de Rurrenabaque. C'est de là que notre aventure en Amazonie pouvait commencer! Une aventure aussi exceptionnelle qu'éprouvante...

Le Parc National Madidi, qui conserve une partie de la forêt amazonienne 
• • •

Infos pratiques

Transport :

Pour rejoindre Rurrenabaque, il existe deux options :

  • Soit prendre l’avion : cela coûte entre 70 et 100€ et le trajet dure 45 minutes
  • Soit prendre le bus : cela coûte 12€ et le trajet dure entre 15 et 25h.

Au vu de la différence de prix, il est certain qu’il est plus avantageux de prendre le bus. Une deuxième raison d’opter pour le bus est pour la raison écologique.

Nous en discuterons avec des amis rencontrés sur la route. Il est un peu hypocrite de rejoindre la jungle et d’opter pour une compagnie qui promeut la protection de la nature et de prendre un avion. Le voyage ne dure certes que 45 minutes mais en termes d’empreinte écologique, ce n’est pas très logique. Surtout pour des personnes qui, comme nous, voyagent longtemps et qui ont le temps de prendre le bus. Je peux comprendre que ce soit un gain de temps pour les personnes qui font un voyage de courte durée. Ce n'est que mon avis.

Le bus pour rejoindre Rurrenabaque  

Sur ces mots, comme vous vous en doutez, nous avons opté pour le bus. Beaucoup de gens nous ont fait les gros yeux, nous disant que nous sommes folles, que la route est dangereuse. Nous avions effectivement lu des blogs qui l’appelaient « route de la mort ». Je suis bien contente que nous ayons pris le bus, car la route n’était pas plus dangereuse que ça. La route est cabossée, ce qui ne permet pas au conducteur d’aller trop vite. Nous avons eu des trajets en Colombie qui nous auront fait bien plus « peur ».

Les paysages qui mènent à l'Amazonie. 

Je constate également que notre tolérance pour les trajets en bus augmente. Si j’avais fait ce trajet au début de notre voyage, effectivement je me serai demandée ''où est ce que je suis tombée !'' Mais le voyage forme la jeunesse ! Plus jamais je ne me plaindrai des 7h de voiture pour rejoindre le village de ma Maminounette en Lozère !

Pour information, nous mettrons 19h à l’aller : 4h d’arrêt entre minuit et 4h pour un problème technique. Et nous avons mis 21h au retour : plusieurs arrêts dus à des embouteillages. Il y avait des éboulements sur les routes provoquées par la pluie tombée la veille…

Logement :

  • Hostel El Curichal, 60bs/7,65€ la nuit par personne, dortoir de 4 lits.

Après nos 19h de bus, nous sommes arrivées vers 12h. Nous avons pris un tuc tuc pour rejoindre l’auberge (15bs/1,90€ alors qu’en fait c’est 10bs/1,30€, bon à savoir). L’hostel est super mignon, propre et il y a une piscine ! C’était plus que bienvenue après ce long trajet ! Nous avons également très bien dormi.

Hostel El Curichal 

Restaurants :

  • Luz de Mar : sous les recommandations de notre tour opérateur nous avons été dîner dans ce restaurant et nous n’avons pas été déçues ! Leur burger à l’aubergine est excellent ! Et la limonade à la menthe est super rafraîchissante !
Luz de Mar  
  • Pizzeria juste en face de Madidi Travel : à notre retour de la jungle, nous nous sommes offert un dîner pizza, c’était un peu cher, il faut le dire, c’était 75bs/9,60€ la pizza medium. Cela dit, elle était très très grande.
Pizzeria juste en face de Madidi Travel 
• • •

A faire

Visiter la jungle amazonienne avec Madidi Travel, un tour opérateur qui promeut la conservation de la faune et de la flore, 2195 bs/280€ pour 5 jours/4 nuits.


Nous avons choisi Madidi travel sous les conseils d’un voyageur Québécois que nous avions rencontré à Salento, en Colombie. Il nous avait décrit leur séjour dans la jungle et les bonnes pratiques du Tour opérateur. Et nous n’avons pas été déçues.

Madidi Travel 

Nous voulions avoir le temps d’avoir une expérience complète de la jungle. Nous avons donc réservé 5 jours/4 nuits dans leur réserve. Avec du recul, je pense qu’il aurait été plus judicieux de prendre le minimum, c’est-à-dire 3 jours/2 nuits, et d’étendre si on le souhaitait. Les 5 jours ont été un peu longs.

En route pour la réserve Serere! 

Il faut savoir que la jungle amazonienne est très humide (100% d’humidité), qu’il y a énormément de moustiques qui rendent la vie difficile et que les conditions de vie de manière générale sont exigeantes.

 Ah les moustiques en Amazonie... le mot cauchemar n'est pas assez fort! Ce n'était que le premier jour... 

Nous étions logées dans une cabine en bois en plein milieu de la jungle. Les lits étaient pourvus de moustiquaires et la cabane avait des murs faits de moustiquaires. C’était bien aménagé, nous étions confortablement installées.

Notre cabane en Amazonie 

Maintenant, qui dit jungle, dit nature, dit bêbête… Le deuxième jour, nous avons été confrontées à une situation un peu inconfortable (même très inconfortable) ! Une tarentule s’est invitée DANS notre cabine. Elle était grosse, elle était velue, elle n’était pas bienvenue ! Heureusement, notre guide a réussi à la récupérer à l’aide d’un bâton et d’une feuille… !

Notre chère tarentule... je vous ai fait un petit zoom... Et encore là, elle était recroquevillée...    

Nous avons hésité à ce moment-là d'écourter notre séjour. Nous avons laissé redescendre la pression et nous sommes tout de même restées jusqu’au terme de notre séjour. Et nous avons bien fait.

La maison principale de la réserve Serere. 


Les différentes activités proposées sont : marcher dans la jungle, observer les oiseaux sur le lac depuis une barque (notre activité favorite), apprendre à faire des bijoux de manière artisanale, aller à la pêche aux piranhas et découvrir l’exploitation agricole de la réserve.

La vie dans la jungle amazonienne. 

A travers ces différentes activités, nous aurons l’occasion de voir :

  • Un tapir absolument adorable, qui s’est invité plusieurs fois à côté de notre cabane pour faire la sieste
Notre petit coloc, le tapir! 
  • Un perroquet un peu foufou, à côté de la maison principale. Le perroquet avait des plumes en moins, arrachées par des hommes stupides afin qu’il ne vole plus… La réserve l’a récupéré pour s’en occuper et attendre que ses ailes se régénèrent avant de le laisser retourner dans la jungle.
Le perroquet de la réserve, un peu fou, tellement attachant! 
  • Des singes hurleurs, nous les avons d’abord entendus ! C’est très impressionnant ! Comment un corps si petit peut dégager un cri aussi fort ! Et par la suite, lors d’une marche dans la jungle, nous avons pu les apercevoir du haut des arbres. Ils se déplacent par groupe de 5-6 singes et crient afin de marquer leur territoire.
Les singes hurleurs. 
  • Nous sommes également tombées sur un squelette de singe. Mort d’une chute ou de vieille, cela restera une énigme ! C’était impressionnant de voir les os disposés parfaitement.
 Un squelette de singe, trouvé dans la jungle.
  • Nous avons pu également observer des grenouilles, lézards, chenilles et papillons. Les grenouilles sont celles qui m’ont marquée le plus : entre celle très colorée & très venimeuse et celle de couleur camouflage, elles étaient impressionnantes pour une si petite taille.
Grenouilles, chenilles et papillon 
  • Un animal marin dont je ne connaissais pas du tout l’existence, c’est la raie des eaux douces. Je savais que les raies marines existaient sous plusieurs espèces en eau salée, mais pas en eau douce. Nous avons eu la chance d’en voir plusieurs aux abords du lac de la réserve.
Une raie des eaux douces 
  • En allant dans la jungle, au fond de soi, on espère toujours voir un puma, un toucan ou un caïman. Alors nous, nous avons vu un bébé caïman, mais tout de même ! Et la mère ne devait pas être loin… Leur taille adulte peut atteindre jusqu’à 5-6 mètres… Au vu de la taille de notre barque, je ne suis pas déçue de n’avoir vu que le bébé !
  • Nous avons pu également rencontrer le paresseux pris en charge par la réserve. En effet, la nouvelle maman et son bébé sont protégés des pumas et jaguars. Le bébé est encore trop petit pour rester dans la jungle. Une fois que la famille sera prête, ils seront relâchés dans la nature. Nous n’avons pas pu voir le bébé comme il était dans les bras de sa maman, mais rien que de voir la maman, c’était d’ores et déjà un privilège.
Le paresseux 
  • Lors de notre avant dernière journée, on a tiré le jackpot ! Nous avons eu beaucoup de chance, et des singes écureuils et cappuccino se sont invités dans les arbres autour de la maison principale de la réserve. Nous avons eu l’opportunité de les voir de très près. J’ai même eu la chance de leur tendre quelques petites bananes. Les singes écureuils sont mes préférés. Tout petit, tout jaune et très actif, ils se déplacent d’arbre en arbre tels des ressorts !
Les petits singes écureuils, mes préférés! 
Un petit singe cappuccino 
  • Un fourmilier se baladait également proche de la maison principale. La première fois, nous le verrons dehors, se promener et la deuxième fois, il viendra même à l’intérieur de la maison, pour boire du lait ! Un régime surprenant mélangé de lait et de fourmis, pourquoi pas !
Le fourmilier  
  • Lors de notre balade matinale sur le lac, nous avons pu observer l’oiseau Serere (qui donne également son nom à la réserve). C’est un oiseau préhistorique, qui au fil du temps à diminué en taille. On le reconnait avec son cri rauque et ses plumes loufoques sur la tête. Une spécificité de cet oiseau est qu’il rumine, comme la vache. C’est le seul oiseau à le faire.
L’oiseau Serere 
  • Nous pourrons observer d’autres oiseaux comme le Cardinal, qui porte un chapeau rouge ; le maori, qui a une robe noire à reflet bleu ; et le Jakana, qui se distingue par son cri, on dirait tout simplement qu’il rigole.
Il est bien petit, mais je vous mets au défis de trouver le Jakana sur la photo! 
  • Nous apercevrons également des termites, des fourmis de taille gigantesques (la taille d’une phalange de doigt environ), une autre tarantule (mais pas dans notre cabane cette fois), un Coati (mélange entre un raton laveur et un fourmilier) et une tortue des eaux douces.
Une ENORME tarentule, un nid de termites et des grosses fourmis.

Nous avons également eu la chance de faire un tour de barque en soirée. Le but était de repérer des yeux de caïmans et de voir les lucioles. Nous avons eu la chance de voir une paire d’yeux de caïman, violets et vifs. Nous étions entourés de lucioles (et de moustiques, ils ne nous ont pas lâchés les basques du séjour ceux-là). Mais ce qui m’aura marqué le plus durant cette balade, c’est la clarté du ciel. Nous avions sous les yeux la voie lactée sous sa plus belle forme ! J’adore la traduction espagnole : « El camino de leche ».

Le coucher de soleil sur la réserve Serere 

L’équipe de Madidi Travel est géniale. La propriétaire, Rosamaria, a grandi dans la jungle. Elle a décidé de créer cette réserve afin de préserver l’environnement quand lequel elle vit depuis toujours. Elle a fait un travail formidable. La réserve est bien aménagée dans la jungle. Les différentes maisons et cabines sont construites en harmonie avec la nature.

Le jungle amazonienne, ses emmerdes et ses merveilles! 

Les deux cuisiniers font également un travail merveilleux ! Ils travaillent avec des aliments exclusivement organiques et préparent des plats aussi bons les uns que les autres. Une chose est certaine, durant ces cinq jours dans la jungle, nous n’avons pas manqué de nourriture. Autant les plats carnés que végétariens étaient raffinés et nous n’avons jamais mangé la même chose.

Les cuisiniers nous ont offerts des repas d'une grande qualité, c'était délicieux, et cela à chaque repas. 
• • •
Le retour à Rurrenabaque, plus que bienvenu! 
• • •

Pour conclure sur cette expérience dans la jungle, avec du recul, bien que cela était dur au niveau des conditions de vie, nous sommes ravies d’avoir vécu cette expérience dans la forêt amazonienne. C’est une des sept merveilles naturelles du monde et on comprend pourquoi. A travers sa faune et sa flore, elle a beaucoup à nous apprendre. Cette forêt, parmi les autres présentent dans le monde, est le poumon de notre planète bleue. Elle a besoin d’être préservée, conservée et protégée.

Une aventure autant époustouflante qu'éprouvante, mais je peux le dire, l'Amazonie est une Merveille Naturelle du monde!
4

Après la jungle Amazonienne et un repos bien mérité à La Paz, nous avons pris la route pour rejoindre Cochabamba. Une petite ville pas très touristique mais qui vaut le détour!

Cochabamba 
• • •

Infos pratiques

Transport :

  • Bus Flota Bolivar, 40bs/5,10€, 7h de route

Pour rejoindre Cochabamba depuis La Paz, rien de plus simple. Il suffit de rejoindre le terminal terrestre de la capitale et vous laissez accaparer par une des compagnies de bus ! Pour nous ça sera rapide, nous sommes parties de notre auberge en taxi pour 20bs/2,55€. Une fois arrivées, le premier comptoir nous interpelle et nous propose le trajet pour 40bs/5,10€, un prix record, on accepte, il est 10h. La personne prend notre réservation, on voit afficher 9h30 pour l’heure de départ… Ils ne sont définitivement pas pressés ! Nous aurons un trajet des plus confortables avec des sièges dignes de première classe !

Le bus le plus confortable que l'on ait eu! 

On ne peut pas en dire autant de notre Taxi une fois arrivée à Cochabamba... C'est tout juste si la voiture n'allait pas tomber en rade sous nos fesses!

Logement :

  • Samay Hostal, 56bs/7,15€ par personne, par nuit (dortoir de 4 lits)

L’auberge n’est pas facile à trouver, leur enseigne sur la façade est toute petite. Nous avons passé deux superbes nuits ! L’hostal est plutôt propre (la cuisine laissait à désirer parfois). On se croirait plus dans une maison que dans une auberge, l’ambiance y est vraiment agréable. Nous avons joué aux cartes avec des voyageurs et le staff, un bon moment ! Et les lits sont confortables !

Samay Hostal 
• • •

A faire 

  • Visiter la ville :

Cochabamba n’est pas ce qu’on appellerait une ville touristique. Beaucoup de voyageurs s’y arrête pour rejoindre Sucré, Samaipata ou Santa Cruz de la Sierra. Nous avons tout de même pris une journée pour visiter le centre-ville, et nous avons eu la chance de tomber sur la journée « el dia de peaton », autrement dit la journée piétonne. Cette journée est organisée une fois par an dans le but de réduite l’index de contamination de l’air ambient. Les rues étaient sans voitures, un plaisir ! Tous les habitants se déplaçaient à pied ou en vélo. Des festivités, stands et activités étaient organisés dans toute la ville, un régal !

Cochabamba sans voiture, un régal! 

A voir : Plaza Colon, Plaza Felix Del Granado & el Museo Covento Santa Teresa (fermé le jour où nous y étions), Plaza 14 de Septiembre & la Catedral Metropolitana de San Sebastian Arquidiocesis de Cochabamba & la Laguna Alalay

Plaza Colon 
Plaza Felix Del Granado & el Museo Covento Santa Teresa 
Plaza 14 de Septiembre & la Catedral Metropolitana de San Sebastian Arquidiocesis de Cochabamba 
Laguna Alalay 
  • Aller voir le marché « La Pampa » :

Le marché de Cochabamba est un des plus grand de Bolivie. Etant donné que nous visitions la ville durant la journée piétonne, la plupart des stands étaient fermés. Cela dit, nous avons pu voir l’étendu du marché et il est effectivement très grand ! Attention aux pickpockets, qui dit grand marché, dit beaucoup de monde, dit touristes pris pour cible.

Le marché « La Pampa » 
  • Monter en haut de la colline San Pedro et aller voir la statue du Christ la plus grande au monde, 16bs/2€ par téléférique

Et oui ! A notre plus grande surprise, la Statue du Christ de Rio de Janeiro n’est pas la plus grande ! Mais c’est bien celle située sur la colline San Pedro à Cochabamba. Du haut de ses 34,20 mètres + 6,42 mètres de son socle, elle surplombe et protège la ville. En comparaison, le Cristo Blanco de Rio ne fait « que » 30 mètres + 8 mètres de socle. La vue sur la ville est également très jolie !

La colline San Pedro 

Nous y sommes allées en téléférique pour 16bs/2€ aller-retour, mais il est également possible de monter 2000 marches pour rejoindre le sommet de la colline.

• • •

Après ces quelques jours reposant à Cochabamba, nous reprenons la route pour rejoindre Samaipata, un petit village non loin de Santa Cruz. De là, nous aurons accès au Parc National d'Amboro qui promet de beaux paysages!

Cochabamba 
5

Suite à notre passage à Cochabamba, nous avons rejoint le village de Samaipata. C'est une petite ville touristique qui permet d'accéder facilement au Parc National d'Amboro!

Parc National d'Amboro 
• • •

Infos pratiques

Transport : Bus Trans Pojo, 50 bs/6,40€ par personne, 10h de voyage

Il existe deux options pour rejoindre Samaipata depuis Cochabamba :

  • Soit prendre un bus pour Santa Cruz de la Sierre, puis prendre un bus pour Samaipata, la route est apparemment meilleure, mais cela fait aller jusqu’à Santa Cruz pour faire demi-tour. On évite de faire des trajets inutiles, pour s’éviter de la fatigue inutile.
  • Soit prendre un bus direct pour Samaipata sur une route un peu plus sinueuse. C’est l’option que nous avons choisie. Cela met 10h et coûte 50bs/6,40€. La route est sinueuse mais nous avons connu pire. Pour cette option, il faut savoir qu’il y a un départ par jour, à 7h et il ne part PAS depuis le terminal de bus principal, mais depuis cette adresse : la compagnie s’appelle Trans Pojo et se situe à Avenida 6 de Agosto and Calle Moxos. Pour rejoindre cette adresse depuis notre auberge de jeunesse nous avons pris un taxi qui nous a coûté 20bs/2,55€.
Trajet direct depuis Cochabamba avec Trans Pojo 

Logements :

  • El Jardin : 30 bs/3,85€ par personne par nuit dans un dortoir de 3 personnes.

Nous avions fait une réservation dans cette auberge de jeunesse/camping, mais à notre arrivée l’ambiance hippie, la cuisine en extérieure alors qu’il faisait froid et les dortoirs sans wifi nous ont un peu découragé. On avait un peu besoin de confort et de repos après l’Amazonie. On a donc décidé d’aller prospecter pour une autre auberge. Mais cela dit, dans d’autres circonstances, l’auberge est très jolie, les dortoirs sont propres, juste les toilettes et salle de bain mériteraient un peu d’entretien. Mais en dehors de ça, une bonne auberge.

El Jardin 
  • Hostel Andorina : 60bs/7,70€ par personne par nuit dans un dortoir de 3 personnes, petit-déjeuner inclus.

L’hostal Andorina est placée non loin de la place centrale, l’accueil par la gérante et son employée a été génial. L’auberge est propre, très bien entretenu et jolie ! Nous avions un dortoir de trois pour nous seules ! Du repos bien mérité !

Hostel Andorina 

Je m'étais fait un meilleur ami en plus! Un petit chat adorable et très câlin! Et moi qui adore les chats, j'étais aux anges!

Je n'ai pas pu l'emmener avec moi, mais ce n'est pas l'envie me manquait! 

Restaurant :

  • Le Chakana :

Un restaurant touristique, il faut se le dire, les prix sont un peu élevés mais il faut bien se faire plaisir de temps en temps ! Nous avons pris des burgers et les quantités étaient généreuses. Nous en avons eu pour 50 bs/6,40€ par personne.

Le Chakana 
• • •

A faire 

  • Se promener dans la ville :

Samaipata est le genre de petit village touristique mais pas envahit de touristes non plus. C’est reposant de se promener dans un village calme. Les habitants sont accueillants et souriants. Nous avons bien aimé se promener sans but précis dans les rues, pour mieux découvrir la ville. Nous avons remarqué à plusieurs reprises des portraits de Che Guevara dans les boutiques et magasins. Il faut savoir que c’est à Samaipata que Che Guevara a été enterré la première fois. Sa sépulture est découverte 30 ans après et sera déplacée Cuba.

Samaipata 
  • Aller au marché :

C’est toujours une expérience de découvrir un marché en Amérique du Sud. Les stands sont parfois sans commerçants, il faut attendre que la « Casera », c’est-à-dire la femme du marché, revienne ! Sauf parfois elle ne revient pas… Il faut alors changer de stand. Ça ne pourrait pas arriver en France, elle se serait faite piller son stand avant qu’elle n’ait pu dire ouf !

 La rue qui menait au marché du village.
  • Aller voir la forêt tropicale du Parc National d’Amboro : Chané Tours, 165 bs/21,20€ le tour incluant le transport, le guide et l’entrée du Parc National (en sachant que nous étions 3 et que le prix change en fonction du nombre de participants).

Notre journée a commencé à 9h. Nous avons d’abord eu une petite heure de transport pour rejoindre le début de la randonnée. C’est une petite marche de 9km à travers la forêt tropicale qui permet de découvrir notamment l’arbre le plus vieux au monde : « Bosque de helechos gigantes ». Cet arbre existe depuis littéralement la nuit des temps ! Il existait avant les dinosaures ! Notre guide nous a expliqué que cet arbre, le lichen et les mousses sont les premiers végétaux qui sont arrivées sur notre planète. C’était vraiment incroyable de se tenir devant des arbres de près de 10 000 ans d’âge… Cet arbre pousse d’un centimètre par an ! Plus il est grand, plus il est âgé… ! Nous avons également eu des vues panoramiques extraordinaires sur le Parc. Une petite journée, mais bien agréable !

 Parc National d’Amboro
L'arbre le plus vieux au monde : « Bosque de helechos gigantes » 
  • Faire la randonnée « Laguna Volcanes » dans le Parc National d’Amboro, 180bs/23€ par personne (pour un groupe de 5 personnes) :

Pour cette deuxième journée de promenade dans le Parc National d’Amboro, on a choisi de faire la randonnée « Laguna Volcanes » qui offre des vues imprenables sur le Parc. Nous avons été époustouflées par tant de beauté ! Mélissa a eu l’impression de revoir des paysages du Vietnam. De mon côté c’est assez inédit. Nous sommes toutes les deux en admiration cela dit !

La randonnée « Laguna Volcanes » du Parc National d'Amboro

La randonnée fait environ 12 kilomètres, il faut retirer ses chaussures pour traverser la rivière à plusieurs reprises et à la fin de la marche il est possible de se baigner. Comme nous sommes toutes les deux enrhumées, on s’évite d’empirer nos cas et on reste sèches. Nous avons passé une très belle journée, ravies d’avoir découvert ces magnifiques paysages du Parc Amboro.

La randonnée « Laguna Volcanes » du Parc National d'Amboro 
• • •

Après ces jolis paysages, nous quittons Samaipata. Nous n'aimons pas ça, mais nous n'avons pas le choix de prendre un bus de nuit pour rejoindre Sucré!

Samaipata et le Parc National d'Amboro 
6

Après quelques jours à Samaipata, nous nous rendons à Sucré. Sucre est une ville située sur les hauts plateaux du sud de la Bolivie. C'est aussi la ville où la déclaration d'indépendance de la Bolivie a été signée. Nous avons hâte de découvrir cette ville dont on nous a venté la beauté.

Sucré 
• • •

Infos pratiques

Transport :

  • Bus de nuit, 90bs/11,50€ par personne, 10h de route

Nous détestons prendre les bus de nuit pour diverses raisons : ils sont généralement plus chers, il nous est impossible de dormir, nous arrivons fatiguées à notre destination, nous sommes bonnes à rien le jour où nous arrivons, impossible de regarder le paysage de nuit. Oui, sauf que des fois, nous n’avons pas bien le choix ! Depuis Samaipata, il n’y a qu’un départ pour Sucre : 21h. Nous avons donc réservé des places dites « cama » pour 10bs/1,30€ de plus. C’est sans compter la taille moyenne d’un bolivien… Les places étaient très petites, et nous n'avons pas pu nous allonger. Nous arriverons à Sucré à 8h, ''décalquées'', prêtes à faire la sieste ! #abuelas

Logement :

  • Hostal 7 patas, 45bs/5,75€ par personne, dortoir de 4 lits.

Après quelques recherches en ligne et après la validation de quelques voyageurs, nous avons réservé 4 nuits dans l’hostal 7 patas. Nous avons été agréablement surprises à notre arrivée. L’hostel est très grand, beau, propre et le personnel est agréable. Pour le prix de la nuit, c’est peu commun !

Hostal 7 patas 

Sortir :

  • Kultur Berlin, entrée à 40 bs/5,15€ par personne le samedi soir, fermeture à 3h

En arrivant à Sucré, nous savions que nous voulions sortir faire la fête. Et ça tombait très bien, plusieurs personnes nous avaient recommandé d’aller au Kultur Berlin, un restaurant/bar/boîte situé dans le centre-ville. L’entrée est un peu chère pour la Bolivie, mais ça vaut le coup. Nous sommes arrivées à 22h. La soirée a commencé avec un spectacle de danse et de musique folklorique bolivienne. Sous les coups de minuit, l’endroit change d’ambiance et se transforme en boîte de nuit. Les musiques sont à 70% latino et le reste est international, ce qui n’est pas trop mal !

  Kultur Berlin

Nous avons rencontré Miguel, Eduardo et Claudia, deux vénézuéliens et une péruvienne venus faire la fête aussi. Sous les coups de 3h, le Kultur Berlin ferme ses portes et nous avons suivi nos trois nouveaux amis dans une autre boîte.

  • Mitos, entrée à 20 bs/2,60€ par personne, fermeture à 6h

Cette boîte est plus locale, on y trouve moins de touristes. La musique est similaire à celle du Kultur Club avec des notes de rock en supplément. On y a fini notre soirée dans une très bonne ambiance ! Nous sommes facilement rentrées à pieds jusqu’à notre auberge, en une quinzaine de minutes. La boîte est plutôt centrale elle aussi.

Mitos club à Sucré 
• • •

A faire 

  • Visite du centre historique, café Condor, 50bs/6,45€ par personne

Comme à notre habitude, nous avons choisi de visiter la ville avec un tour organisé. Au début nous avons trouvé le prix un peu élevé, et puis nous avons vite compris que nous en aurions pour notre argent ! Nous avons commencé notre visite par le « Inca Pallay Indigeneous Art », une galerie d’art qui réunit des arts indigènes et commercialisent des productions artisanales inca.

Sucré

Tout comme la mythologie grecque, les Inca ont également créé des histoires pour expliquer le monde qui les entouraient. Notre guide nous a expliqué la présence du Quinoa sur le sol bolivien, ce dernier vient de l’histoire du Renard et du Condor. Il était une fois, deux amis, un renard & un condor. Le renard souhaitait aller voir ce qu’était le paradis. Dans la tradition Inca, le paradis est un endroit où la nature est prospère, où homme et animaux vivent en communauté. Le condor accepte de mener son ami le renard avec lui au paradis à une condition : qu’il revienne avec lui sur terre. Le renard accepte et les voilà partis au paradis. Une fois là-bas, le renard n’en revient pas ses yeux et ne souhaite plus retourner sur terre, le condor attristé, repart seul sur terre. Le renard mange beaucoup ds fruits, de légumes et du quinoa. Mais voilà que son ami le condor lui manque. Avec l’aide des habitants du paradis, une corde est laissée tombée afin que le renard puisse rejoindre la terre. Mais voilà qu’en chemin, ils voient deux oiseaux et se moquent d’eux ! Les oiseaux se vengent et coupent la corde à l’aide de leurs becs. Le renard chute et s’écrase sur terre, éparpillant toutes les graines de quinoa qu’il avait mangé au paradis.

La ville de Sucré est connue pour la production du Ciment, de Chapeaux et de Chocolat ! Nous sommes donc aller goûter du chocolat. La Chocolaterie nous a accueillies chaleureusement et nous a fait goûter au chocolat de notre choix. Je suis une grande fan de chocolat, j’ai opté pour le chocolat à la pistache et Mélissa pour leur spécialité, qui est le chocolat au Quinoa. Un régal !

La chocolaterie "Para Ti' à Sucré 

Sucré détient 70 églises dont la Cathédrale Métropolitaine qui est la principale. Elle protège la statue de la Vierge de Guadalupe, précieuse aux yeux des boliviens. Sa construction aura mis près de 160 ans pour être achevée, entre 1559 et 1712.

Cathédrale Métropolitaine à Sucré 

Le saviez-vous ? Sucré était originellement la capitale de la Bolivie suite à l’indépendance du pays face aux Espagnols, en 1825. Elle demeure aujourd’hui la capitale constitutionnelle et abrite le siège de la cour Suprême. Sur la place « 25 de Mayo », on trouve l’ancien Palace Gouvernementale qui était la Maison présidentielle de la République de Bolivie. Toutefois, après la guerre fédérale, le siège du gouvernement est transféré de manière inconstitutionnelle à La Paz, en 1898. Aujourd’hui, ce palais est toujours utilisé en tant que préfecture du département Chuquisaca, subdivision de Bolivie.

La préfecture du département Chuquisaca, subdivision de Bolivie, qui était  l’ancien Palace Gouvernementale.

Sur cette place, on trouve également la « Casa de la Libertad » qui détient l’acte d’indépendance écrit le 6 août 1845. C’est Antonio de Sucre qui a libéré la Bolivie des espagnols en 1845 et a donné son nom à la ville. Il était le père de la Bolivie malgré qu’il fût vénézuélien. On trouve une statue à son effigie encore une fois sur cette place.

La  « Casa de la Libertad » sur la Plaza 25 de Mayo, ainsi que la statue à l"effigie d'Antonio de Sucre 

Nous sommes ensuite allées au « mercado central » où nous avons pu goûter différents fruits : une mangue qui descendait droit du ciel tellement elle était bonne ; le « chiri molla » un fruit vert avec une chaire blanche et des petits noyaux noirs, la saveur est douce et sucrée, très bon ; et enfin nous avons goûté au « guineo », petite banane très sucrée que l'on déguste depuis notre arrivée en Amérique Latine, on ne s’en lasse pas !

Le "Mercado central" de Sucré 

Nous avons continué notre balade en direction du Parc Simon Bolivar. Une des caractéristiques populaires du parc est la version miniature de la Tour Eiffel. Elle a également été conçue par l'ingénieur français Gustav Eiffel. Les composants ont été expédiés de France en 1908 et assemblés par des ingénieurs locaux, Federico José Federico Martinelli et Hammel. Poursuivant le thème français, le parc abrite également une réplique de l’Arc de Triomphe à Paris.

Parc Simon Bolivar 

La dernière étape de notre tour de la ville était à « la Recoleta », quartier qui prend son nom après le monastère qui se situe au même endroit. J’ai adoré ce quartier avec ses rues pavées, ses mûrs blancs et ses toits rouges. On se croirait dans un petit village.

La Recoleta

Nous nous sommes arrêtées dans un bar pour goûter au Chicha, la célèbre boisson d’Amérique du Sud, à base de blé fermenté. Nous avons également joué à « El juego del Sapo » ou le fameux jeu du crapaud. Il s’agit d’un jeu où chaque joueur lance une pièce chacun son tour. Seules les pièces qui rentrent dans les trous sont comptées. Les points obtenus sont comptés. L’équipe qui obtient le plus de points gagne. Nous avons perdu… Jusqu’à la prochaine partie !

El juego del Sapo & le bar où nous avons goûté au Chicha

La vue sur la ville depuis la Recolata est superbe. « El mirador » offre une vue panoramique sur l’ancienne capitale. Nous y étions pour le coucher de soleil, c’était magnifique.

La recoleta de nuit 
Vue panoramique sur Sucré 
• • •

Nous sommes restées 4 jours à Sucré. Nous avons pris du temps pour nous, on s’est reposé, on n’a pas fait grand-chose et ça a fait du bien. Après plus de 6 mois de voyage, ces petites pauses font du bien ! Notre prochaine étape est la ville minière de Potosi, avant de rejoindre Tupiza d’où nous partirons pour visiter le Salar d’Uyuni. La Bolovie touche bientôt à sa fin, mais il nous reste encore de belles étapes !

Sucré 
7

Après quelques jours de repos à Sucré, nous avons repris la route. Nous sommes parties de Sucré en fin de matinée pour rejoindre Potosi. Le trajet est rapide et offre de beaux paysages. Nous ne resterons pas longtemps à Potosi, mais j'ai aimé découvrir cette petite ville.

Potosi 
• • •

Infos pratiques

Transport :

  • Mini bus Sucré-Potosi, 30b/3,90€, 3h de route

Nous avons pris un taxi depuis notre auberge pour rejoindre le terminal de bus (10b/1,30€). A peine sortie du taxi, nous sommes accaparées par des personnes nous proposant un service de transport pour rejoindre Potosi. Pas besoin de chercher bien loin ! Nous avons rejoint Potosi en 3 heures, rapide et efficace.

En route pour Potosi 

Auberge :

  • Casa blanca Hostal, 61,50b/7,95€ par nuit, par personne (dortoir de 12 lits).

Après de brèves recherches on trouve très vite cette auberge pour nos deux nuits à Potosi. Elle a dépassé nos attentes ! La décoration est magnifique avec des peintures éparpillées sur les différents murs. Le petit déjeuner (non inclus, 15b/1,90€) est très bon, c’est un buffet généreux. Les dortoirs bien que doté de nombreux lits, sont bien agencés. Les lits sont très confortables et la couette est juste magique !

Casa blanca Hostal 
• • •

A faire 

  • Visiter le centre-ville

Potosi n’est pas ce qu’on appellerait une jolie ville. Surtout lorsqu'on y arrive. La banlieue est composée de maisons en briques rouges, ce n’est pas très propre. Mais une fois dans le centre historique, j’ai été agréablement surprise par l’architecture coloniale, la couleur des édifices et la propreté des rues. Je suis contente qu’on se soit arrêtées à Potosi. J’ai été sous le charme du centre-ville. J’ai apprécié me balader dans les rues et profiter de prendre des jolies photos.

Potosi et son charmant centre-vile 

A voir : Plaza 10 de Noviembre, Obelisco Potosi, Cathedral de Potosi, Torre de la Compania de Jesus, Museo de Santa Teresa

Plaza 10 de Noviembre 
 Cathedral de Potosi
Obelisco Potosi 
Torre de la Compania de Jesus 
Museo de Santa Teresa 
  • Visiter la Cathédrale de Potosi, 20bs/2,60€ par personne

Il est possible de visiter la Cathédrale de Potosi. Il suffit de se rendre au bureau du Musée de la Cathédrale pour acheter ses billets et avoir accès à l’édifice. L’intérieur est surprenant. C’est très coloré. On se croirait en Russie (bien que je n’y sois pas encore allée mais vu des photos). Il est également possible de monter sur la plateforme de la tour afin de contempler la ville. La vue y est superbe et vaut le détour !

Cathédrale de Potosi
• • •

Après Potosi, nous prenons la route pour Tupiza, une ville au sud de la Bolivie, qui nous permet de nous rapprocher de l'Argentine mais également de partir pour le Salar d’Uyuni !

Potosi
8

Depuis Potosi, nous avons rejoint la ville de Tupiza qui est connue pour ses montagnes et ses formations rocheuses environnantes. Ce sera pour nous également le départ de notre Tour pour rejoindre le Salar de Chalviri & le Salar d’Uyuni, dernière étape de notre séjour en Bolivie.

Tupiza et ses montagnes rouges. 
• • •

Infos pratiques

Transport :

  • Bus Boqueron, 40b/5,15€, 6 heures de trajet

Depuis Potosi, nous nous sommes rendues au nouveau terminal de bus où plusieurs compagnies se disputent les futurs acheteurs. Nous avons opté pour la compagnie Boqueron qui était bon marché et une des premières sur notre route. Le trajet n’est pas désagréable, la route est relativement en bon état et les paysages sont agréables à regarder.

C'est parti, en route pour Tupiza. 

Logement :

  • Hostal Pedro Arraya, 80b/10,30€ par nuit pour une chambre pour deux personnes.

Nous avons trouvé l’hostal sur Booking.com, notre première nuit était à 126b/16€. C’est en discutant avec les autres voyageurs qu’on réalise qu’ils payent 80b/10,30€ leur nuit ! Heureusement, nous avions réservé qu’une nuit sur la plateforme de réservation. Quand nous avons rajouté deux nuits, nous nous sommes tout de suite entendues sur le prix de 80b/10,30€ avec la propriétaire. Bon à savoir, il vaut mieux passer directement avec l’hostal. En dehors de ça, bon hostal avec une petite cuisine basique, il n’y a pas de petit déjeuner de proposé, les lits sont très confortables. Seul petit bémol, il n’y a pas de réfrigérateur dans la cuisine, il faut passer par la propriétaire pour pouvoir mettre ses produits au frais chez elle.

 Hostal Pedro Arraya

Restaurants :

  • Pasti Pizza : A Tupiza, il y a beaucoup de pizzeria. Cela vien sûrement du jeu de mots "Tu Pizza" qui veut dire "Ta pizza". Ce jeu de mots rappelle le nom de la ville, malin les petits locaux! Nous sommes ainsi aller manger une pizza dans ce restaurant. Nous étions les seules "gringos" (étrangères), le service a été très long mais les pizzas étaient bonnes!
Pasti Pizza 
  • Green Planet : Un très bon plan à Tupiza, c'est le restaurant Green Planet qui propose un menu du midi (entrée, plat, dessert, jus) à un prix qui défit toute concurrence : 15bs/1,95€ par personne! C'était simple, mais c'était bon et copieux! Un winner!
Green Planet 
  • La Torre Italiana : Nous sommes allées manger dans ce restaurant un midi. Ils ont une carte avec beaucoup de choix et des prix convenables. Nous avons mangé un sandwich végétarien et des frites maisons. On s'est régalées! On y retourné par la suite à notre retour du Salar de Uyuni pour y manger une pizza, elle était très bonne!
La Torre Italiana 
• • •

A faire

  • Découvrir la ville :

Tupiza est une petite ville sans prétention. Elle n’est pas encore très touristique. Les rues sont modestes, mais jolies. Les habitants sont accueillants et souriants, c’est agréable. Nous avons été habituées à d’autres réactions de la part des boliviens. Dans nos étapes précédentes, les boliviens étaient plus réservés et pas trop souriants. Ici, les locaux sont beaucoup plus avenants ! Nous nous ferons même siffler, plusieurs voitures nous demanderons si nous souhaitons aller quelque part, et nous aurons quelques remarques de la part de la gente masculine « hola Chicas », « I love you », parmi d’autres… Charmant… ça ne nous avait pas manqué !

Tupiza 
  • Aller au marché central :

Comme toutes les villes en Amérique Latine, Tupiza a son marché central. C’est là où les locaux font leurs courses et achètent tout ce dont ils ont besoin. J’ai trouvé ce marché différent de ceux qu’on a pu voir auparavant. En effet, les couloirs du marché sont étroits, ça grouille de monde, et on ne peut pas louper l’odeur… Les étalages de viandes sont les uns à côté des autres… Il faut avoir le cœur (ou plutôt le nez) solide ! Même Mélissa qui mange de la viande a eu des hauts de cœur… ! Nous n’avons définitivement pas les mêmes règles d’hygiène ! C’est une expérience à vivre au moins une fois, mais je m’en serais bien passé cela dit.

Le marché central de Tupiza faut s'accrocher... 
  • Marcher au Cerro de la Cruz :

Après quelques recherches sur Tupiza, nous trouvons une marche en région de la ville, tout à fait accessible à pieds. Mais voilà, nous sommes fatiguées depuis quelques jours, on choisit de prendre un tuc tuc pour rejoindre le début de la marche. En une dizaine de minute, nous sommes menées au début de la marche, cela nous coûtera seulement 4b/0,50€.

En route pour le Cerro de la Cruz

Une fois au début de la marche qui est marqué par un tout petit panneau bleu, on commence tout doucement notre ascension. Et oui, encore une fois, nous sommes en altitude. La marche n’est pas longue, nous mettrons une trentaine de minutes pour atteindre le sommet du Cerro de la Cruz. Nous prenons des pauses pour s’hydrater car il fait très chaud, et pour profiter de la vue. Cette marche offre une vue spectaculaire sur la ville et sur les montagnes environnantes.

Débit de la marche du Cerro de la Cruz 

Une fois en haut, la vue panoramique est superbe, nous en prenons plein les yeux ! Les montagnes arborent leur plus belle robe ocre, il y a du vent, du soleil... On passe un très beau moment.

Cerro de la Cruz 

Le seul bémol, qui me brise le cœur, c’est tous les détritus que l’on trouve tout au long de la marche… bouteille en plastique, emballages en tout genre, et tant d’autres déchets qui gâchent le plaisir de la marche. Cette pollution visuelle ne semble pas choquer les boliviens que nous croisons. Je pense que les Boliviens ne sont pas du tout sensibilisés au recyclage et au carnage que provoque le plastique… Je ne jette absolument pas la pierre aux habitants, qui ne se rendent pas compte de la conséquence de leurs actions. Si seulement le gouvernement s’investissait un peu plus dans des campagnes de sensibilisation… La Bolivie – comme le Pérou, l’Equateur et la Colombie, que nous avons visité – sont de si beaux pays, et méritent d’être conservés et entretenus… !

Je ne m'y ferai jamais... Cette pollution plastique est partout... Il est grand temps qu'on abandonne l'utilisation du plastique. 
  • Explorer la Cordillera de Chicas :

Pour notre deuxième journée à Tupiza, nous nous sommes levées tôt. A tupiza, durant la journée, il faut chaud, très chaud. Nous avons donc profité d’être levée tôt et à la fraîche pour aller explorer la Cordillera de Chicas.

Pour s'y rendre, il n'y rien de plus simple, suivez les anciens railles en direction du sud. Ensuite, grâce à l’application Maps.me vous trouverez sans problème quel chemin emprunter pour rejoindre la route qui mène à la Cordillera.

En route pour la Cordillera de Chicas 

Nous première étape sera la « Puerta del Diablo » situé à 5km de Tupiza. Cette porte est en fait une haute et fine paroi de pierre ocre qui s’élève au milieu de la vallée désertique. On dirait qu’elle a été taillée par l’homme, mais c’est en fait une formation géologique naturelle et unique !

La « Puerta del Diablo » 

Nous continuons notre balade vers le « Canon del Inca » à 3km plus loin. La marche est facile, c’est plat partout ! Le paysage est époustouflant ! Les formations rocheuses, différentes des unes des autres, sont belles et grandioses !

La Cordillera de Chicas  
Canon del Inca 

Nous avons marché 2h30 en tout. Nous marchons assez vite, j’imagine pour un rythme plus relaxe, il faut compter 3h environ. Nous sommes retourné à Tupiza et avons fini notre balade en déambulant dans la ville et en visitant l'Eglise.

Les rues de Tupiza et son Eglise 
• • •

Après deux trois jours à Tupiza, nous nous dirigeons vers notre dernière étape. Une étape que l'on attendait depuis longtemps, un endroit que l'on souhaitait absolument découvrir : le Salar de Uyuni ! Nous y voilà, on part pour quatre jours d'aventure où nous explorerons la région de Potosi avec ses lagunes, ses volcans, ses montagnes et son grand désert de sel. Nous avons hâte!

Tupiza et ses environs 
9

Nous y voilà! Nous allons découvrir le désert de sel en Bolivie, le célèbre "Salar de Uyuni". Quand on a décidé de partir en voyage, il y a des endroits qui étaient sur notre liste directement, le Salar en faisait parti! Autant vous dire notre niveau d'attente était haut! Et bien, non seulement nous n'avons pas été déçues, et plus que ça, c'était mieux!

Coucher de soleil sur le Salar de Uyuni 
• • •

Infos pratiques

Pour visiter le Salar d'Uyuni, Il y a plusieurs options de ville de départ : San Pedro de Atacama au Chili ; Uyuni et Tupiza en Bolivie. Il existe des Tours d'un ou plusieurs jours également. Le Tour sur la journée se concentre sur le Salar uniquement alors que les Tours sur plusieurs journées permettent de découvrir d'autres paysages, des lagunes, des volcans et la "Reserva Nacional de Fauna Andina Eduardo Avaroa". Les prix varient d'une agence à l'autre, mais pour 4 jours d'excursions il faut compter environ 150€.

4 jours merveilleux à découvrir  des lagunes, des volcans et la "Reserva Nacional de Fauna Andina Eduardo Avaroa".

Sous les recommandations de nombreuses personnes que nous avons rencontrées, nous nous rendrons à Tupiza comme point de départ pour le Tour ‘’désert d'Uyuni’’. Plusieurs arguments nous avaient été avancés : il est plus sympa de commencer avec les lagunes et finir avec le Salar, il y a moins de touristes dans ce sens et une agence était tout le temps cité : Alexandro tour.

Alexandro Tour, une super agence avec qui découvrir le Salar de Uyuni et ses environs. 

Nous nous sommes donc rendues à Tupiza. Notre auberge était à 1 minute de l'agence Alexandro, une aubaine ! Nous avons réservé notre Tour très facilement. Le package comprend tous les repas (excepté le petit déjeuner du premier jour et le dîner du dernier jour) ; les snacks et en plus les services du guide et de la cuisinière, le transport et les nuits. Ce qui n'est pas inclus sont les frais d'entrées aux différents parcs et points touristique.

Le tour est à :

  • 1250 bs / 160€ pour un groupe de 4 personnes + environ 250 bs / 33€ de frais supplémentaires.
  • 1150 bs / 148€ pour un groupe de 5-6 personnes + environ 250 bs / 33€ de frais supplémentaires.
• • •

Notre aventure au Salar de Uyuni

Nous étions dans un groupe de 5 personnes : Carla, Fanette et Thibault, trois français et nous deux. Déjà le premier jour, on fait connaissance et on sent que l'ambiance va être bonne. Une autre voiture de 4 personnes voyage avec nous, deux couples français : Julie & Kevin, avec qui nous sympathisons beaucoup et Mylène & Maxime. Nous avons formé une très belle équipe durant les 4 jours. Il y avait de la joie, de la bonne humeur, on se sentait tels des enfants en colonie de vacances. On a chanté, on a dansé et on a pris des photos, beaucoup de photos ! Les rencontres en voyage peuvent être exceptionnelles, et bien celles-ci l'ont été. On a même prévu d'essayer de tous se retrouver à Barcelone ! Quand ça clique, ça clique !

La fine équipe! Merci à tous, Julie, Fanette, Carla, Kevin et Thilbault. Avec Mélissa, on a hâte de vous revoir! 
• • •

Premier jour 

Elle Sillar, Ciudad encanto, Pueblo fantasma, laguna Mojiron & Réserve Eduardo Abaroa.


Pour le premier jour, nous commençons avec 'Elle Sillar', un Canyon en forme de scelle de cheval (d'où son nom). Les paysages sont beaux, formés de roches rouges. On se sent dans un décor de farwest !

'Elle Sillar', un Canyon en forme de scelle de cheval 

Nous faisons ensuite une halte à Cerillos, un petit village où nous mangerons notre premier repas. Reina, notre cuisinière, est au petit soin et nous prépare des bons petits mets ! Le village est mignon, le mur des maisons sont construits avec de la terre battue. Les habitants sont souriants. Il y règne une ambiance paisible.

Cerillos, un petit village 

Nous reprenons la route pour nous rendre à la "Ciudad encanto", qui n'est pas réellement une ville. C'est un ensemble de formation géologiques blanches qui s'élèvent à des hauteurs impressionnantes. Ces dernières viennent d'un phénomène d'érosion. Le coût d'entrée est de 10 bs/1,30€. Nous passons ensuite à côté de Polulos, la plus grande ville de la région. On y trouve une école, un collège, un centre de soin, une église. Entre 35 et 40 familles y vivent.

La "Ciudad encanto" 

Notre route continue, on se retrouve à un moment face à une montagne enneigée. C'est le Cerro Lipez, un volcan inactif.

Cerro Lipez 

Nous nous arrêtons ensuite au "Pueblo fantasma", le village fantôme. Un guide nous attend, il se prénomme Samuel, et nous explique d'où provient ce nom. En 1520, durant les périodes de conquête, les espagnols sont venus s'y installer. Ils ont exploité le sol et ont créé des mines pour extraire les mineraux. Le village s'appelait alors "Pueblo San Antonio de Lipez". Une histoire raconte que le diable en personne est venu proclamer que ces terres étaient sa propriété. Le Père de l'Eglise lui a alors demandé comme preuve de monter le Mont Lipez avec une Bible et de redescendre avec.

Pueblo fantasma 

Le diable accepte, et gravi le volcan. Une fois en haut, il était fatigué, et trouva une pierre pour s'allonger et se reposer. Dieu profita de cette situation pour le brûler. Le diable n'étant jamais redescendu du volcan, le village a continué à vivre dans leur tradition. Or, un jour, une femme nommée Maria Pichu Pichu, était très malade et est venue au village. Elle a contaminé tous les habitants et les mena à leur perte. Aujourd'hui, le village a été renommé fantasma, car on le considère hanté. Il ne faut pas s'y balader la nuit, des fantômes pourraient croiser notre chemin...

Pueblo fantasma 

Après cette visite intéressante et mystique de ce village, nous nous rendons à la laguna Mojiron. Le paysage est beau et avec le soleil couchant, c'est encore plus époustouflant ! Cette lagune est située à 4900 mètres au-dessus du niveau de la mer.

 La laguna Mojiron

Sur la route, je suis devant avec notre guide José, surnommé "El Mejor Conductor Del Mundo", nous parlons de sujets philosophiques : qu'est-ce que l'amour, pourquoi l'argent existe, qu'est-ce que l'homme recherche... C'est intéressant d'entendre les avis de chacun sur ces différents sujets.

Sur la route avec José, el mejor conductor del mundo! 

Nous entrons ensuite dans la Réserve Eduardo Abaroa (coût : 150 bs/19,30€) où nous rejoignons la ville Quetena Chico, située à 4250 mètres au-dessus du niveau de la mer. Nous y passerons la nuit. Avant de prendre le dîner, nous sortons apprécier la nuit étoilée. C'est absolument sublime ! Nous pouvons voir clairement la voie lactée ! Je sors mon application 'star walk 2' qui permet d'identifier les étoiles. Quatre enfants avec des yeux curieux m'entourent. Je leurs explique l'utilité de l'application et leur prête mon portable afin qu'ils puissent l'utiliser à leur tour. C'est beau à voir. Ils sont passionnés et ravis de trouver des constellations. Un à un, ils se passent le portable et s'émerveillent. Je passe un moment attendrissant et émouvant.

Entrée dans la Réserve Eduardo Abaroa 

Après un très bon dîner, nous nous retrouvons tous ensemble dans une chambre, on a l'impression de faire un ‘’pyjama party’’. On se raconte des histoires, on est des grands enfants, ça fait du bien ! Une chose est sûre, nous avons bien rigolé durant ce séjour !

• • •

Deuxième jour

Laguna Hedionda, Eaux thermales, désert "Salvador Dali", "Laguna Blanco y Verde",  Geysers & Laguna Colorada.


Le deuxième jour, nous nous levons à 6h30. Le réveil est rude mais le repos fut bon. Nous prenons le petit déjeuner puis nous reprenons la route. Notre première étape sera une ferme de lamas. Ils nous regardent tous avec des regards curieux. Certains posent pour des selfies. Ces animaux sont définitivement adorables.

Ils sont pas beaux ces petits lamas? 

Nous continuons ensuite vers la 'Laguna Hedionda' qui est un lac avec du souffre, il dégage une odeur particulièrement forte. On continue plus loin pour rejoindre la 'Laguna kollpa' où l'on peut apercevoir des flamants roses.

Laguna Hedionda 

La prochaine étape est particulièrement relaxante. Nous nous arrêtons une heure aux eaux thermales. L'eau y est divine, à 38°C. Les paysages autour sont superbes ! C'est dans ce genre de situation qu'on se dit "punaise, la vie est tellement belle" !

Petite pause aux eaux thermales. 

Après ce moment de détente, nous reprenons la route. On s'arrête alors au désert "Salvador Dali". On a l'impression d'être devant une peinture de Dali, il ne manque que les horloges coulantes ! Nous reprenons la route et passons devant le Cerro Nelly, cette montagne colorée de rose et de blanc. La nature est incroyable ! On passe également devant le volcan « Licancabur » qui est le plus grand volcan de Bolivie. Il est situé à la frontière entre le Bolivie et le Chili.

Le désert "Salvador Dali", le Cerro Nelly et le volcan « Licancabur ».

Nous nous arrêtons ensuite aux laguna Blanco & Verde. Avant de se restaurer, nous partons marcher et rejoindre les lagunes pour les admirer de plus près. Nous avons la chance d'avoir les lieux pour nous. Nous ne croisons aucun touriste ! Les lagunes sont superbes. Les couleurs sont presque irréelles. C'est beau !!! On profite de ce paysage un moment puis nous rejoignons les jeeps. Reina a tout préparé, notre déjeuner nous attend ! Nous avons différents plats froids : aubergines marinées, salade de légumes, pâtes, pomme de terre et clémentines en dessert.

laguna Blanco & Verde 

Une fois restaurés, la jeep reprend la route, toujours dans une ambiance bon enfant. On chante, on rigole, on papote. Jésus doit sûrement se demander sur quel groupe il est tombé !

Nous arrivons ensuite aux geysers. Il y a cette fois beaucoup de touristes... Et beaucoup d'entre eux se rapprochent des fumées et des geysers malgré les gros panneaux "ne pas aller au-delà de ce point". C'est très fatigant de voir que l'homme ne peut se suffire de ce qu'on lui donne. Ce panneau n'existe pas pour nous déranger mais pour notre simple sécurité... L'endroit est malgré tout impressionnant. Je me suis souviens des geysers en Islande et je me rappelle que l’endroit m'avait plus marqué. Peut-être parce que c'était la première fois que j'en voyais ?

Les geysers du désert! 

Nous partons ensuite en direction de la 'Laguna Colorada' qui est un superbe lac rose. Les flamands roses et les lamas sont présents. Ils rendent le lieu encore plus pittoresque ! Encore un bon moment de rigolades, on s'amuse à imiter les flamands roses, on est infatigables. Pour la petite histoire, cette lagune est la plus grande du parc. Sa couleur vient d'une algue qui contient du carotène. On y trouve trois sortes de flamands roses : les « entinon » qui sont les plus grands, de couleur sont rose et noirs ; les « chileno » qui sont petits et blancs ; et les « james » qui sont ‘’rose intense’’. Aussi, les propriétés du lac sont … qu'il ne gèle jamais. Les flamands roses y sont présents toute l'année.

Laguna Colorada 

Nous arrivons enfin à Villa Mar où nous resterons pour une nuit. Après une douche bien méritée, nous prenons notre dîner en se remémorant tous les beaux paysages que nous avons vu dans la journée. Nous aidons ensuite Reina à faire la vaisselle. Elle est seule et doit préparer les différents repas du lendemain. Nous sommes contents d'être là pour lui donner un coup de pouce. Beaucoup de gens pensent qu'avoir payé un Tour les exonèrent de toute aide. Je ne suis pas d'accord, ce n'est pas parce qu'on a payé un service qu'on ne peut pas aider. C'est un bon rappel que nous sommes trop dans une société de "donnant/donnant". Aider donne une satisfaction et ne demande pas beaucoup. Il n'est pas nécessaire d'avoir quelque chose en retour. Un sourire me suffit et celui de Reina est généreux et reconnaissant.

• • •

Troisième jour 

Copa del Mundo, Stone Camel, Italia perdida, Lagunas Vinto & Negra, Cañón del Cóndor & Coucher de soleil sur le Salar d’Uyuni 


Le troisième jour, après une bonne nuit de sommeil, nous nous levons à 7h et allons prendre notre petit déjeuner. Une fois que tout est chargé dans la jeep, on reprend la route. On commence la journée comme il se doit en chantant à plein poumons du Céline Dion. Jésus se demande surement s'il est possible de changer de voiture, mais il s’amuse bien avec nous !!! Nous arrivons d'abord à la 'Copa del Mundo', un rocher qui a soi-disant la forme de la coupe du monde... Avec un peu d'imagination, pourquoi pas. Mais on sait tous où elle se trouve cette année ! Un autre rocher se dénomme ‘Stone Camel’ car sa forme donne l’impression d’être devant un chameau, là encore il faut un peu d’imagination.

La Copa del Mundo & Stone Camel 

On se rend ensuite un peu plus loin, à un endroit appelé ‘Italia perdida’. C’est un ensemble de formations rocheuses. L’origine n’est pas claire. Notre guide nous explique qu’un jour, un touriste italien y est venu avec sa bicyclette. Il l’aurait posé à un endroit pour partir explorer les rochers. Revenu à l’endroit où il avait laissé son vélo, il n’était plus là. Il a alors pensé qu’il l’avait peut-être déposé ailleurs. Il l’a cherché un moment avant d’aller demander de l’aide. Quand il est revenu, sa bicyclette était bien là où il l’avait laissée… Cet endroit a alors été nommé « l’italien perdu ».

Italia perdida 

Nous visitons ensuite les lagunas Vinto & Negra. La première, plus petite est couverte de vase. Cela crée un charme particulier. On marche en la longeant afin de rejoindre la deuxième qui, comme son nom l’indique est noire. Elle est si lisse que le reflet des roches est parfait. Nous grimpons sur un des rochers afin d’avoir une meilleure vue d’ensemble de la lagune. Le panorama est superbe, quelle vue !

La laguna Vinto 
 Laguna  Negra

Après avoir apprécié cette vue un moment, nous rejoignons la jeep. En chemin, nous croisons une ‘’horde’’ de touristes. Nous sommes vraiment reconnaissants du timing que choisissent les guides, nous évitons la plupart du temps les touristes et pouvons apprécier le paysage seuls.

Nous rejoignons ensuite le ‘Cañón del Cóndor’. La rivière, qui le traverse, est appelée anaconda car sa forme ondulée fait penser à l’animal. Encore une fois, la vue est superbe ! C’est indécent à dire, mais c’est épuisant de voir autant de beauté en si peu de temps. Chaque endroit a sa dose de surprise !

Cañón del Cóndor 

Nous nous arrêtons ensuite à Julaca où nous prenons notre déjeuner. Encore une fois, nous sommes gâtés, Reina nous a préparé un bon petit plat.

Julaca

Après cela nous rejoignons Puerto Chuvica où un refuge de sel nous attend pour y passer la nuit. Tout est fait de sel ! Les murs, les lits, les tables, les tabourets ! Ce refuge se situe seulement à 10 km du désert de sel d’Uyuni. Nous sommes à une heure avant d’aller y voir le coucher de soleil.

 Puerto Chuvica, et notre refuge de sel.

Je suis tellement fatiguée que je décide de faire une petite sieste, je veux être en pleine forme pour profiter du coucher de soleil sur le Salar d’Uyuni. Arrive 17h30 et suis d’attaque pour rejoindre le désert de sel ! Tout le monde rentre dans les jeeps, et on prend la route. Le soleil se couche tout doucement. On aperçoit déjà au loin toutes les voitures qui sont sur le Salar d’Uyuni et les autres qui le rejoignent… C’est impressionnant. Je me demande si une régulation ne serait pas nécessaire afin d’éviter l’abus du nombre de voitures mais surtout pour préserver le désert…

Jesus, el mejor conductor del mundo avec la team Carpool Karaoke!

Une fois dans le désert, nos deux guides nous surprennent avec un plateau de chips, olives, fromage et du vin ! Nous sommes tels des rois devant ce sublime coucher de soleil. C’est un privilège de voir le Salar d’Uyuni en miroir. C’est irréel. Je pense que c’est un des endroits naturels les plus beaux que j’ai été amenée à voir dans ma vie ! Nous sommes comme des enfants, on prend des photos à tour de rôle, on s’éclate. Et surtout on savoure ce superbe coucher de soleil !

Coucher de soleil sur le Salat de Uyuni 

Alors que le soleil soit couché, il est temps pour nous de rejoindre le refuge où notre diner (et plus de vin) nous attend ! Nous sommes excités, nous passons notre diner à chanter. Le but du jeu ? Le dernier mot que l’on prononce doit être dans la prochaine chanson que l’on chante ! Heureusement que nous sommes les seuls invités du refuge, nous faisons un vacarme pas possible, mais on ne s’arrête pas pour autant. On continue la soirée en jouant aux cartes, on boit du vin, on passe un super moment ! Nous ne tardons tout de même pas trop. Nous savons que le réveil sera tôt le lendemain, pour cette fois, observer le lever du soleil sur le Salat d’Uyuni ! Au dodo !

La fine équipe! 
• • •

Quatrième et dernier jour

Lever de soleil sur le Salar de Uyuni, isla Incahuasy, le désert de sel sec et retour à Tupiza

Pour cette dernière journée, on se lève à 5h15, c’est un peu dur. On accumule de la fatigue. Mais quand on sait pourquoi on se lève si tôt, on est de tout suite plus d’attaque. Il faut dire qu’avec l’équipe d’infatigables que nous sommes, pas difficile de se motiver !

C'est parti pour le lever du soleil sur le désert de sel! 

On rejoint donc le Salar d’Uyuni, mais cette fois on s’éloigne plus du refuge et on s’enfonce dans le désert. On a l’impression d’être seuls au monde, entourés d’eau, de nuages, d’une réflexion parfaite du ciel sur l’eau. C’est une fois de plus une situation irréelle. Le genre de moment où le temps s’arrête. Un sentiment de plénitude règne. Tout le monde a le sourire aux lèvres.

Un des plus beaux lever de soleil que j'ai vu de ma vie, un spectacle indescriptible. 

Une fois le soleil levé, nous rejoignons la ‘isla Incahuasy’, qui se situe en plein milieu du désert. Comme si elle était tombée à cet endroit. Cette île est recouverte de Cactus, plus vieux les uns que les autres. Il y a beaucoup de touristes. Malgré la beauté du site, nous apprécions moyennement ce lieu un peu trop bondé. Aux pieds de l’île, nous dégustons notre petit déjeuner. Reina nous a fait une surprise, elle a préparé un gâteau pour tout le monde et quel délice !

Isla Incahuasy 

Après nous être restaurés, on rejoint la partie sèche du désert. Le soleil tape, de nouveau, nous sommes seuls au monde devant cette grandiosité ! C’est impressionnant ! Et là commence une séance photo avancée ! Nous avons plein d’idées pour jouer avec les effets de perspectives qu’offre le Salar. Nous nous amusons à en prendre et à en reprendre. Le résultat est génial, on est contents de nous !

Séance photo au Salar de Uyuni 
Life is better when shared. 

Nous allons ensuite au Musée du désert de sel, où sont disposés des drapeaux du monde entier, même de la Bretagne ! Ils sont partout ces Bretons !

Musée du désert de sel 

Encore une journée bien remplie, avec des souvenirs mémorables ! On rejoint la ville d’Uyuni où l’on prend notre déjeuner avant de dire au revoir à ceux qui prennent la route vers le nord de la Bolivie !

Après ces 4 jours extraordinaires, c’est un peu difficile de dire au revoir à Julie, Kevin, Fanette et Thibault. Mais on le sait, on peut tous se retrouver à Barcelone cet été ! Carla quant à elle se dirige vers le sud, comme nous. On rejoint donc Jesus pour retourner à Tupiza. La route est superbe, on passera encore de bons moments ensemble à rigoler, papoter et observer le paysage. Je n’oublierai pas non plus ma petite crise diurétique, qui m’a amenée à faire un petit popo « inca » à côté des lamas. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire en voyage… !

En route pour retourner à Tupiza, avant de rejoindre l'Argentine 

Après 4 heures de routes, nous arrivons à Tupiza, nous disons au revoir à notre chauffeur préféré. Et on rejoint vite notre lit après s’être restaurées avec une bonne pizza !

Pizza is always a good choice. 
• • •

Notre séjour en Bolivie prend déjà fin ! Mais quand on finit avec le Salar d’Uyuni, c’est difficile de mieux faire. En venant en Bolivie, je n’avais pas d’attente particulière.t Je ne savais surtout pas à quoi m’attendre. Mais quelle belle surprise ! Ce pays est magnifique, entre la jungle, les montagnes, les canyons, les habitants, ses couleurs, son histoire… C’est un pays passionnant que j’ai adoré découvrir ! Nos aventures continuent. Nous prenons la route pour l’Argentine, première étape : Humahuaca.