Par dutpas
Ou comment découvrir Madagascar, ses habitants et leurs coutumes, en pirogue traditionnelle motorisée ? Le petit plus : partager des journées de pêche au gros avec les pêcheurs Vezo.
Novembre 2023
4 semaines
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Petit, j'ai vécu à Madagascar. Des souvenirs y sont restés gravés à jamais dans ma tête d'enfant.

Devenu adulte, j'aime visiter un pays en pratiquant une activité. Mieux connaître un pays et ses habitants en partageant des moments sympa avec eux permet, pour moi, d'aller plus loin dans la connaissance de leurs modes de vie, leurs coutumes, leurs croyances, ...

J'ai commencé par pêcher au Sénégal dans ses mangroves. Mais l'appel de Madagascar m'y a fait revenir.

C'est ainsi que, depuis quelques années, je pars pêcher à Madagascar avec les pêcheurs Vezo (Sud de Madagascar) ou Sakalava (Nord).

Et, cette fois-ci, je reviens d'un voyage de pêche à Morondava et Belo sur mer, effectué en Novembre dernier ... en pirogue à balancier, moyen ancestral de déplacement et de pêche par les Malgaches de la côte Ouest.

Durée: 4 semaines

Bien sûr, vous pouvez aussi venir dans cette région du Menabe pour voir l'Allée des Baobabs (que tout Malgache veut avoir vue au moins une fois dans sa vie), comme pour aller de ville côtière en village côtier en pirogue: le moyen le plus rapide de se déplacer le long de la côte.

Pirogue traditionnelle malgache ... motorisée 
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Que dire, si ce n'est que c'est toujours aussi chouette de naviguer en pirogue près ou loin des côtes, avec les piroguiers Malgaches, experts en navigation. Mais, n'anticipons pas. Voyez plutôt!

Descente d'avion à Tana (Antanarivo). Après les formalités d'usage dont l'obtention du visa court-séjour, transfert à l'hôtel.

Je commence à m'imprégner de l'ambiance "mora-mora" de Madagascar et de l'amabilité des Malgaches.

Et puis, comme je connais un peu les bonnes adresses près de l'hôtel et de l'aéroport international, je retrouve les bons plats malgaches épicés juste comme il faut, dont le fameux mouton au curry (et oui, il n'y a pas que le zébu, boeuf à bosse de Madagascar, et que les plats à base de poissons que je mangerai souvent sur la côte).

Le lendemain, le voyage peut commencer.

Décollage pour un vol Tsaradia d' 1H30 pour Morondava.

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Je retrouve mon guide et mes copains piroguiers, toujours contents de me retrouver car on fait de bonnes parties de pêche ensemble, moi qui amène la technologie faite de leurres, ... et eux qui amène leur expertise en navigation et en détection de spots de pêche.

Repos à l'hôtel.

Préparation du matériel de pêche.

Le soir, on se retrouve tous au restaurant face à la mer pour peaufiner l'organisation de la session de pêche qui va durer plus de quinze jours.

Allée des Baobabs à Morondava 

Puis, je m'endors à l'hôtel en rêvant aux gros poissons et aux combats à venir sur la pirogue. Et oui, ici, pas de bateau monocoque type Open Deck super motorisé avec GPS et sondeur.

On pêche en pirogue traditionnelle, leur pirogue, avec un moteur d'appoint de 15 CV, sans GPS, ni sondeur. C'est la connaissance des piroguiers qui fera la différence.

J'aime bien ce retour aux sources, cette approche plus authentique du voyage de pêche au gros.

Outre la compétence des pêcheurs malgaches, la pirogue ne me fait pas peur car ce moyen pour se déplacer et pêcher est ancestral. Il a donc fait ses preuves au cours des siècles passés.

Et puis, il y a:

- les parties de rigolade entre nous, au large (à 25-30 kms des côtes),

- les casse-croûtes interrompus par LA grosse touche, alors que l'on a le sandwich à la main,

- les lignes qui s'emmêlent quand une orphie de près de 1m50 a l'idée saugrenue de se débattre hors de l'eau en se secouant énergiquement de la tête à la queue ....

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Premier jour, départ matinal (ce sera aussi comme cela les jours suivants) de Morondava pour Ankevo situé 50 kms plus au Sud, mais en faisant un "petit crochet" par le large, histoire de prendre quelques poissons.

Thazard et mérou rouge pris au large 

Ankevo est un campement tenu par des villageois avec cases au confort sommaire et propre, et repas délicieux faite par la cuisinière du campement ou les piroguiers (car ils ont aussi l'habitude de cuisiner quand ils partent plusieurs jours en mer).

Je reste 5 jours dans ce lieu de rêve où il n'y a pas le bruit de la ville, seuls les rires des enfants, les femmes qui pilent le riz et, bien sûr, les vagues et leurs bruits légers ou lourds suivant les conditions de mer.

Cases au confort "juste ce qu'il faut", géré par les villageois d'Ankevo 

Rythme simple: lever à 4H du matin, départ à 5H, pêche jusqu'à 13H avant que les conditions de mer se durcissent, retour au campement, repas avec les Malgaches et réhydratation pas nécessairement en eau, sieste, vérification du matériel de pêche, repas du soir avec les Malgaches, quelquefois avec des langoustes comme plats cuisinés.

 Langoustes pour le repas du soir, accompagnées de riz en sauce, bien sûr
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Puis, direction Belo sur mer où je vais retrouver, là, le grand confort d'un hôtel face à la mer. Après les quelques jours passés dans des conditions rustiques qui s'apparentaient aux conditions de vie de Malgaches dans la brousse, je retrouve mon hôtel tout confort où j'aime passer aussi mes vacances de pêche.

Le rythme de la journée est le même: pêche la grosse matinée. Puis, repos dans la chambre tout confort de cet hôtel au cadre idyllique, repas raffinés et délicieux, équipe hôtelière aux petits soins. Toutes les conditions sont requises pour bien se ressourcer après chaque sortie de pêche.

On peut même y faire du kayak à marée haute OU se prélasser sur un hamac, bercé par les alizés face à la mer.

L'hôtel grand confort, face à la mer

Hamacs de l'hôtel bercés par les Alizés 
Bungalow (ici le familial) avec la vue sur la mer, bien sûr
Chambre tout confort de l'hôtel, en bois exotiques

Et la pêche dans tout ça?

Combats musclés avec de gros poissons sur la pirogue 

Bref, un super coin pour le farniente et la pêche !

Et puis, il y a aussi le village situé à 300m où l'on peut visiter le chantier naval de goélettes, chantier initié par les frères Joachim, il y a plus d'un siècle, pour la petite histoire ... . Ce chantier et maintenant perpétué par les Malgaches qui, avec des moyens rudimentaires et une belle ingéniosité, arrivent à construire des bateaux de plusieurs tonnes et de plus de 20m. Chapeau!

Chantier naval et ses goélettes en construction et en finition 

La saline, bien sûr, où l'on voit à marée haute, le ballet des boutres dans la mangrove au fond faible, boutres qui acheminent le sel dans tout le pays, voire à l'export.

Plus au Nord, un village de pêcheurs qui vous prépare un repas après s'être baigné dans les eaux claires de l'étale et avoir vu plein de petits poissons multicolores ... qui ne tarderont pas à devenir grands.

Le marché de Belo à voir le matin pour ses fruits et légumes locaux (il ne faut pas s'attendre à la profusion sur les étales) et sa viande qui arrive en morceau de 10 kgs minimum. Le vendeur est alors prêt à la découper pour la vendre.

Vous voyez, à Belo comme à Ankevo, il n'y a pas que la pêche. Et puis, les jours de grands vents où il est impossible de sortir au large, j'en profite pour visiter les alentours, souvent en pirogue car c'est le moyen le plus pratique pour se déplacer sur la côte malgache. J'en profite aussi pour faire les réparations de mon matériel de pêche car il souffre beaucoup, entre l'eau salée et les combats quelquefois durs et longs.

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Après 10 jours de pêche intense à Belo, c'est déjà le jour du retour progressif en France: transfert en pirogue Belo - Morondava, puis en avion par le vol domestique Morondava - Tana et enfin le vol international Tana - Paris.

Que de bons souvenirs!

Merci les copains Malgaches pour m'avoir fait découvrir votre pays en naviguant et en pêchant.

Pour vous, les journées commencent très tôt (3H du matin) afin de garantir l'organisation de chaque jour de pêche et assurer un départ matinal à 5H pour pêcher. Il faut donc respecter vos petits moments de repos sur le chemin retour après une journée de pêche intense.

Repos bien mérité sur le chemin du retour pendant que le 2ème piroguier tient la barre  

J'ai hâte d'y revenir pour retrouver mes copains de pêche Malgaches et vivre de nouvelles aventures.

En avril 2024, sûrement.

Départ au lever de soleil des pêcheurs en pirogue  

Pour en savoir un peu plus sur mes voyages de pêche à Madagascar (http://dutpas.free.fr/)