Carnet de voyage

Asie du Sud-Est 2019: Vietnam Cambodge

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Notre première rencontre avec la culture asiatique. Entre découvertes culturelles et découvertes de paysages incroyables, l'émerveillement est à chaque coin de rue...
Février 2019
3 semaines
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Publié le 19 février 2019

Nouveau voyage à l'horizon, nouvelle aventure, nous partons au Vietnam et au Cambodge du 19 Février au 11 Mars.


A la différence de notre dernier voyage, l'Ouest Américain, c'est d'une toute autre culture que nous partons à la découverte. Oubliées les habitudes occidentales, l'Asie du sud-est nous ouvre les bras.


Mais qui dit Asie du sud-est dit aussi maladies qui nous sont inconnues. La première étape de la préparation de notre voyage est donc notre rendez-vous chez le médecin pour savoir quels vaccins faire, quels médicaments prendre...


Côté vaccin, 2 sont fortement recommandés: le vaccin contre l'hépatite A et le vaccin contre la fièvre typhoïde. A noter que les vaccins dit "de confort" qui sont des vaccins pour des voyages donc, ne sont pas remboursables par la sécurité sociale.

Deux possibilités : un vaccin qui combine les deux, le Tyavax, ou alors chaque vaccin séparément: Havrix (hépatite A) et le typhim (fièvre typhoïde).

Dans ce deuxième cas, l'Havrix peut-être pris en charge par la sécurité sociale. Mais ces vaccins sont très difficiles à trouver en pharmacie.


Nous avons donc fait marcher la concurrence en visitant plusieurs pharamacies et avons finalement acheté un Tyavax à 86€.


Côté maladie, le Vietnam et le Cambodge sont des pays où sévit le paludisme. Il faut donc prendre un traitement assez lourd, un jour avant le départ puis toute la durée du voyage et encore une semaine après.

La molécule pour le Cambodge est la catégorie 3: la malarone. Cette molécule n'étant pas bien supportée par tout le monde, nous avons fait un essai un weekend avant le voyage pour vérifier qu'on n'avait pas d'effets indésirables.

Même chose que pour les vaccins, il faut faire marcher la concurrence, et les prix vont du simple au triple (on en a vu a plus de 30€ la boîte). Nous avons finalement eu des boîtes a 13€ (par 12 comprimés). Il paraît qu'à la Défense il y en a des peu chères car beaucoup de passage.


Ensuite, le médecin nous a prescrit toute une liste de choses utiles au cas où: antibiotiques, antidiarrhéiques, anti-nausée. La médecine asiatique est très efficace, mais ils ont peu d'accès aux médicaments, il nous conseille donc de prendre une trousse de médicaments avec les ordonnances (afin de ne pas risquer d'être accusés de traffic) dans nos bagages, et le dernier jour de tout laisser au guide en partant.


Une fois cette étape résolue, nous avons pu nous concentrer tranquillement sur le reste du voyage.


La veille du départ, étape cruciale: les bagages. Température moyenne prévue de 30 degrés. En plein mois de février, nous ressortons donc nos vêtements d'été.

Nous avons le droit a 30 kilos de bagages et pour une première fois je teste la méthode de Marie kondo pour faire ma valise:


Valise rangée en mode Marie Kondo.

Ma valise fait 26 Kilos, celle de Michel fait 21 kilos, on est fin prêts pour le départ 😀

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19 Février, voilà, c'est le grand jour. Papa est venu nous chercher à la maison pour nous emmener à l'aéroport. Le vol est à 13h10 alors on décolle vers 9h30 de l'appartement direction "Aéroport Charles de Gaulle".

On arrive sur place a 10h10 et on part directement faire la queue pour l'enregistrement des bagages.

File d'attente pour l'enregistrement des bagages

Après près d'1h d'attente, nous voilà au guichet d'enregistrement.

Il faut savoir qu'au Vietnam, il n'est pas nécessaire de faire de visa si l'on passe moins de 16 jours sur place.

Du fait que nous partons au Cambodge le 5 mars, nous sommes exemptés de Visa.

Problème, une fois arrivés au guichet, l'hotesse nous annonce que malgré un billet de retour depuis le Cambodge vers Hanoï (car le vol retour pour la France fait obligatoirement escale à Hanoï) elle n'a pas de preuve que nous sortons bien du territoire Vietnamien au bout de moins de 14 jours. En effet, notre sortie du territoire vietnamien se fait depuis Hô-Chi-Minh-Ville vers Phnom-Penh en speedboat, et nous n'avons pas de réservation de bateau car c'est le guide sur place qui a tous nos vouchers.

Un peu stressés, on appelle donc l'agence. Réaction très rapide de Sonia qui contacte son homologue au Vietnam, lequel nous renvoie la réservation du bateau par mail.

En 20 minutes notre problème est réglé et nous pouvons aborder la suite de notre voyage sereinement, bien que ces 20 petites minutes nous aient quelque peu stressés.

On prend alors la navette direction la porte M24. Une fois sur place, quelques petits magasins mais surtout, le nouvel an chinois n'étant pas si loin derrière nous, une jolie installation pour accrocher ses vœux pour l'année.

Vœux pour la nouvelle année

On continue jusqu'à la porte d'embarquement et on repère notre avion sur le tarmac.


Airbus A350-900

Dans peu de temps nous serons installés pour 11h10 de vol.

En attente de l'embarquement

Ça y est on est dans l'avion!! C'est parti!!! A bientôt pour de nouvelles aventures à Hanoï !

Dans l'avion
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Publié le 21 février 2019

Le vol de Paris à Hanoï s'est déroulé sans encombres. On nous a servi le déjeuner vers 14h30, par contre il a fallu attendre 23h heure française pour le petit déjeuner, et je dois avouer que je commençait à avoir très sérieusement les crocs.

Pendant le vol, nous avons regardé des films et tenté de dormir un peu afin d'être en forme pour attaquer la visite de la ville d'Hanoï, même si dormir en plein après-midi n'est pas évident, surtout lorsque les messages d'annonces de turbulences (moins violentes que l'annonce en elle même) nous réveillaient régulièrement.

Étant a côté du hublot, j'ai eu une vue de choix sur le décollage et l'atterrissage, pu voir le coucher et le lever du soleil, et observer les sommets enneigés des Alpes.



Vues depuis le hublot

Nous avons atterri à Hanoï à 6h07.

La brume matinale masquait un peu le paysage quand les roues se sont posées sur le tarmac.

Température extérieure: 24°C.

Nous avons passé les formalités de douanes en un temps record et récupéré nos bagages tout aussi rapidement.

A l'extérieur, notre guide, DUC, nous attend.

En attendant le chauffeur, nous sommes allés retirer un peu de dongs vietnamiens:

1 000 000 de dongs soit environ 38€.

Le chauffeur est arrivé et nous avons pris la direction du centre ville d'Hanoï pour rejoindre notre hôtel.

Sur la route, on nous a expliqué deux trois petites choses: Tout d'abord, il faut savoir qu'Hanoï présente 8 millions d'habitants et 13000 km carrés.

Sur ces 8 millions d'habitants, 5 millions roulent en 2 roues, et seulement 500 000 en voiture. Cela va déjà vous donner une idée de ce à quoi ressemble la circulation.

Rouler a Hanoï, pour nous qui pensons que rouler à Paris est un cauchemar, est donc, au delà du réel. Entre queues de poissons à tout va et 2 roues de partout, c'est juste un enchevêtrement de véhicules sans nom.

Mais il n'y a pas que rouler à Hanoï qui est compliqué, nous y reviendrons par la suite.


Sur la route, nous avons vu une mosaïque qui fait près de 5km de long. Elle célèbre le millénaire de la capitale Hanoï, 1010-2010, et a mis près de 8 mois à être réalisée.


Mosaïque célébrant le millénaire de la capitale Hanoï

Au niveau logement, le prix du mètre carré a Hanoï est très cher (surtout pour le Vietnam dont le salaire moyen est de 150$ par mois): 10 000 $/m2. Peu vivent donc en centre ville.

Concernant l'architecture, les bâtiments à Hanoï sont plutôt étroits et haut, avec un mélange d'architecture vietnamienne, colonialiste française, et américaine, en général sur 4 étages.

Le rez de chaussée est réservé aux pièces de vie pour inviter: toilettes, cuisine/salle à manger.

Le premier étage est l'étage pour les grands-parents, lesquels ont du mal à se déplacer.

Le deuxième étage est consacré à la famille, parents et enfants y vivent ensemble

Le troisième étage est quand à lui consacré au culte des ancêtres, avec un autel pour déposer des offrandes et chérir

Après 35 minutes de route et quelques explications supplémentaires, nous voilà arrivés a l'hôtel.

Il est très correct même si pas extraordinaire.

Il est 7h20 et nous avons la journée devant nous. Grâce au early checking, on récupère notre chambre, elle est un peu sombre mais pour y dormir une nuit c'est tout à fait suffisant. On ouvre un peu nos valises et on décide de se mettre en route pour 8h30.


La chambre du Quochau hotel de Hanoï

Nous décidons de commencer par nous diriger vers le nord-ouest, direction le lac de la soie blanche et le lac de l'ouest. Il fait chaud mais c'est assez nuageux.

Nous nous mettons en route et découvrons une nouvelle difficulté, dont nous avions entendu parlé dans les différents articles sur la ville, mais qu'on ne peut qu'imaginer tant qu'on ne l'a pas vécu: traverser la rue à Hanoï.

Oui oui, vous avez bien lu, traverser la rue. En fait, les piétons ne sont JAMAIS prioritaires, même sur les passages piétons. C'est à vous, piéton, de faire attention aux voitures et deux roues, et non l'inverse. Ça veut donc dire être capable d'anticiper,, commencer a traverser même si une moto est sur la route pour passer Justement derrière elle avant que la suivante n'arrive. Je ne vous cache pas qu'au début c'est très difficile, encore plus quand il y a un passage piéton ou un feu et qu'avec notre bel espoir de voyageur français, on pense que tout sera plus facile ainsi, alors qu'en fait non. Le passage piéton n'est là que pour décorer, et les feux, entre ceux qui le grillent et les voitures qui tournent, il faut tout de même être vigilants. Mais une fois qu'on a compris comment ça marche, on s'adapte et tout va mieux.

Nous partons donc dans les rues, traversons la voie ferrée et découvrons le quartier des maisons d'ambassadeurs, toutes plus belles les unes que les autres avec des photos des différents pays sur les grilles.


Voie ferrée

Nous passons ensuite devant le mausolée d'ho-chi-min, l'Assemblée nationale et le palais présidentiel (je reviendrais dessus plus tard car nous y sommes allés). Enfin, nous arrivons au lac, après une bonne demie heure de marche et partons visiter la pagode Tran Quoc.

Pagode Tran Quoc

Le ciel nuageux ne rend pas sa grâce à l'endroit qui était vraiment superbe et coloré.

Après tout ça, nous nous baladons encore un peu sur le bord des lacs et décidons d'aller manger un morceau. Il est 10h du matin et notre dernier repas remonte à 5h du matin dans l'avion.

Nous optons pour une "chaîne", Highland Coffee, non sans passer devant une statue de cochon en plante pour célébrer la fête du têt.

Cochon de la fête du Têt et lac de la Soie

Au "Highland Coffee", j'opte pour un thé vert glacé avec un cheesecake au thé vert pendant que Michel prend un banana cake avec un capuccino.


Pause café

Après cette pause, nous partons dans le parc au sud de la pagode. Nous débutons par le jardin botanique, dont l'entrée s'élève à 2000 Dong par personne, soit 7,59 centimes d'euros...

Nous y croisons des singes, des fleurs de toutes sortes, des arbres dont les racines repartent de chaque branche (des banian) et des fleurs qui chez nous sont considérées comme des fleurs de Noël et qui là-bas sont partout : les poinsettias.

Jardin botanique

Nous partons ensuite en direction du musée et du mausolée d'Ho-Chi-Minh. En fait il y a un grand parc tout autour, on se promène dedans, il y a la pagode mot cot à voir avec une petite mare pleine de nénuphars, le musée énorme bloc de roche carrée, il fait beau et chaud et nous en profitons pleinement.

Mausolée et musée d'ho-chi-minh, parc et pagode mot cot

Après tout ça, on prend une petite pause bien méritée : thé glacé aux fraises mixées et on en profite pour planifier la suite de la journée à suivre au prochain épisode.

Thé glacé aux fraises mixées
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Publié le 23 février 2019

Après la petite pause dans le jardin du parc du musée d'Ho-Chi-Min, nous passons par la place Ba Dinh et décidons d'aller en direction de la citadelle impériale.

La citadelle impériale est constituée de plusieurs bâtiments dont chacun présente un thème différent.

L'entrée s'élève à 60000 Dong ce qui fait 2.67 pour nous deux.

Un plan avec le sens de la visite nous est distribué et nous commençons notre visite par la porte sud, en traversant le parc.

A l'étage, une exposition représente le retour des guerriers victorieux de la guerre du Vietnam. Toute une expo photo y est consacrée.


Entrée et porte sud de la citadelle impériale

La suite de notre visite nous conduit dans une petite salle des expositions avec pas mal de petits d'objets typiques. Puis ensuite ce sont les visites des bunkers en souterrain, puis les appartements des femmes ... Chaque bâtiment est l'occasion de voir une nouvelle facette de la culture vietnamienne et de la guerre face aux Français.


Visite de la citadelle

Après toutes ces visites, direction la rue juste derrière et son musée de l'armée.

Au programme, plein d'explications sur l'armée et la guerre.

A savoir que:

La guerre avec la France est, vue par les vietnamiens, comme "la guerre d'agression", la guerre contre les États-Unis, la "guerre de destruction", et la guerre de leur point de vue: "la guerre de la libération".

Le musée de l'armée nous présente donc un certain nombre d'informations sur les conflits, des uniformes, les plans des grandes batailles, des armes: fusils, lance roquette, pistolets... Chaque salle révèle de nouvelles curiosités. Puis, une fois l'intérieur visité, on se retrouve l'extérieur pour observer les différents, avions, chars, hélicoptères, armes...


Extérieur du musée de l'armée.

La visite du musée s'achève par la tour de la citadelle, surplombée d'un drapeau du Vietnam, et donc appelée "Flag Tower"


La tour au drapeau

Une fois cette partie d'Hanoï terminée, nous nous dirigeons un peu plus au sud en direction du temple de la littérature.


Temple de la littérature et ses pagodes

Après cette journée bien remplie, nous sommes retournés à l'hôtel pour nous reposer et nous rafraîchir un peu.

Nous ressortons vers 18h pour aller vers le lac Hoan Kiêm.

Nous faisons un premier arrêt à côté du temple Ngoc Son et de son emblématique Pont rouge.

La pagode et son pont rouge

Nous continuons en faisant le tour du lac. S'arrêtant ça et là aux grés des curiosités:

-décorations célébrant la nouvelle année, place avec la statue du roi Ly Thai Tho tour de la tortue, cathédrale Saint Joseph,...


Autour du lac

Il est 19h30 et la faim commence à se faire ressentir. Nous regardons sur Google trip et tenons également compte des recommandations du guide, en nous dirigeant vers le "Madame Hien".

C'est un très beau restaurant avec une salle principale en extérieur, une petite salle en intérieur et une terrasse pour les couples.

Nous prenons donc place sur la terrasse.

Le menu est alléchant, les prix un peu plus cher que d'autres restaurant mais on est clairement dans un restaurant un peu chic.

Pour nous mettre en bouche, nous commandons des cocktails. Michel prend un cocktail avec black rice, triple sec, ananas et coco, le "Madame Hien", moi j'opte pour un cocktail au rhum blanc, fruit mixés (en l'occurence de la passion, miam) et du citron.

Les deux sont excellents.


Coktail "Madame Hien" à droite, et "Phu Lang" à gauche

Nous nous décidons pour deux plats différents dans les spécialités vietnamiennes, dans le but de se les partager: Agneau australien aux champignons avec du riz vapeur et boeuf braisé et nouilles sautées.

A peine le temps de commencer nos cocktails que la nourriture arrive.


Agneau australien et boeuf braisé

Après ce repas, nous décidons de marcher un peu pour retourner en face du temple de la littérature voir si les lampions que nous avions vu l'après-midi étaient à présent éclairés.

Malheureusement, en arrivant sur place tout était fermé et rien n'était éclairé, mais l'entrée du temple de la littérature, elle, était très belle et éclairée.


Temple de la littérature

Sur le chemin du retour vers l'hôtel, nous voyons beaucoup de "restaurants de rue".

Des gens mangent de la fondue vietnamienne, assis sur des tabourets en plastique sur de toutes petites tables en plastiques, un peu comme nos tables de jardin pour enfants.

Puis, vers la fin du trajet, sur la place ou se trouve la statue de Lénine dans le quartier des résidences d'ambassadeurs, plein de gens emmènent leurs enfants pour conduire de petites voitures en plastique à batterie.

Sur une autre place, ce sont des enfants en roller. Chaque place est dédiée à une activité familiale.

C'est amusant et dépaysant.

Place où les enfants font de la voiture électrique, statue de Lénine au fond

Nous rentrons à l'hôtel et c'est ainsi que s'achève notre première journée au Vietnam.

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Publié le 23 février 2019

Pour cette seconde journée au Vietnam, le guide vient nous chercher à l'hôtel à 8h30, direction le musée d'ethnographie.

Il faut savoir qu'au Vietnam, il y a 4 ethnies principales, qui ont ensuite chacune des sous-catégories : les viets, qui représentent à eux seuls 86% de la population, les Khmers, les Thaï et les Hoa.

Ce musée présente les us et coutumes de chaques ethnies, leurs maisons, leurs modes de vie, leurs vêtements traditionnels...

Petite anecdote marrante, le guide a demandé à Michel si il avait des origines asiatiques (bizarrement à moi il ne m'a pas posé la question...), Il avait l'air de vraiment y croire (notre guide est un "Viet").

Le musée a été financé par la France.

Il est en deux parties: une partie à l'intérieur pour tout ce qui est coutumes, métiers, outils et vêtements, une partie à l'extérieur ou l'on peut visiter les maisons "type" de chaque ethnie.




Intérieur du musée d'Ethnographie

La dernière partie du musée à l'intérieur est consacrée à l'élevage des éléphants, et pour le coup ça a cassé pas mal d'idées préconçues que j'avais dessus. J'avais souvent entendu parlé des éléphants en Thaïlande, drogués et tenus par des chaînes, ce qui m'avait sévèrement refroidie vis à vis de l'idée de monter sur leur dos. Et un peu bêtement, m'était fait la même idée sur le traitement qui leur est infligé ici

Or au Vietnam, les éléphants sont rares, et par conséquent, le peuple les respecte.

Les populations dans les régions où vivent les éléphants ont fait le choix de garder les deux catégories d'éléphants: les domestiqués, et les sauvages. Les domestiqués sont dressés des la naissance pour aider à la vie quotidienne et pour être en contact avec des touristes. Le dressage prend 2 à 3 ans, parfois jusqu'à 5 pour les éléphants un peu plus réfractaires. Si ils sont fatigués, ils sont mis en "repos" pendant 2 mois. Le reste du temps, le soin et le bien-être des éléphants est au centre des préoccupations des vietnamiens.

Quelques petites infos sur les éléphants :

Les éléphants vivent sur les hauts plateaux et peuvent peser de 3 à 5 tonnes.

Une femelle éléphant est fertile de 20 à 50 ans et donne naissance à un bébé tous les 4 à 5 ans au bout de 22 mois de gestation.

Un éléphant dort peu (3 à 5h par jour) mais passe 16h par jour à la recherche de nourriture.

Ils boivent entre 160 et 300 litres d'eau par jour, c'est pour ça qu'il vit dans des régions où l'eau n'est pas une denrée rare.

Les Mnongs, ethnie qui vit aux côtés des éléphants, ont une loi très stricte sur le soin à apporter à ces animaux, à tel point que les habitants peuvent payer une amende si ils s'en occupent mal. En général, les habitants les laissent en liberté la plupart du temps et les récupèrent à la saison sèche pour effectuer différentes tâches. De quoi se rassurer un peu sur le traitement qui leur est réservé ici.

C'est ainsi que s'achève l'espace intérieur du musée, en ayant appris pas mal de choses et découverts plein de facettes de ce beau pays qu'est le Vietnam.

Notre guide est fatigué, il prend donc un peu de repos et nous nous repartons vers l'extérieur pour les visites des maisons.


Chaque village a pour habitude d'avoir une maison communale. C'est une grand maison dans laquelle on se réunit pour faire la fête, manger et danser tous ensemble.

Certaines ethnies considèrent la hauteur comme symbole de richesse, d'autres la longueur, ce qui amène à différents types de demeures.




Maisons et tombeau

Après avoir fini la visite du musée d'ethnographie, notre guide nous propose d'aller visiter la fabrique de laque.

La laque est une spécialité d'Hanoï.

Il existe trois méthodes de laque:

La laque traditionnelle, la laque de nacre, et la laque de coquille d'oeuf.

Les trois méthodes finissent de la même manière, seules les étapes précédentes diffèrent : la dernière étape consiste à recouvrir un tableau de sève de laquier.

Il faut entre 12 et 15 couches de laques pour qu'un tableau soit fini, et 3 mois de séchage.

Entre chaque couche de laque, il faut poncer.


Processus de ponçage de la laque

La laque traditionnelle est un tableau peint puis recouvert de laque.



Tableaux pour laque traditionnelle

La laque à coquille d'oeuf, spécialité de la région d'Hanoï, consister à faire un tableau en y incorporant des coquilles d'oeufs, cassées une fois collées, puis sur lesquelles est coulée la laque, puis poncée pour faire réapparaître le motif. Cela donne un aspect particulier au tableau, un peu comme une sorte de mosaïque dans les blancs.


Laque à coquilles d'oeufs

La nâcre consiste à mélanger de la laque avec de la nacre afin d'obtenir des décors nacrés.

Les 3 méthodes peuvent être combinées pour fabriquer des tableaux différents.


Assortiment de tableaux laqués

C'est ici que s'arrête notre visite d'Hanoï. Nous prenons à présent la route en direction de Mai chau, à l'ouest, pour environ 3 heures 30 de route.

Vers midi, le chauffeur et le guide nous propose de nous arrêter manger une fondue vietnamienne pour 300 000 dongs par tête soit environ 10€.

Nous acceptons, et nous voilà tous les 4 autour d'une table remplie de nourriture, un gros bol de bouillon posé sur une plaque de cuisson placée devant nous.

Au menu: poulet (même les pattes et la tête!!), Boeuf, verdure, champignons, tofu et nouilles (les mêmes que chez nous, celles qui sont dans des sachets auxquelles on ajoute de l'eau bouillante).



Fondue vietnamienne

Après ce repas, on nous propose du thé vert glacé qu'on accepte avec plaisir et le chauffeur nous présente en quoi cela consiste de fumer à Hanoï avec le bambou.

A savoir qu'il est apparemment mal vu pour un vietnamien de ne pas fumer.

Nous reprenons la route pour Mai-Chau, route un peu montagneuse.

On fait de nouveau un arrêt dans une petite structure en bord de route. Cette structure est en fait formée de plusieurs piliers de métal et de béton sur lesquels viennent se poser des tubes de bambou et par dessus, un sol en feuille de palmiers.

La vue y est sublime.


Arrêt sur la route de Mai-Chau

Le guide nous propose alors de tester des encas locaux pour le goûter: eau de maïs et riz gluant en tube de bambou.

L'eau de maïs n'est vraiment pas fameuse, j'étais pourtant passée au dessus des apparences et de sa couleur proche de l'urine, mais en goût, c'était vraiment bof, sans compter que c'est servi tiède...


Le riz gluant par contre, même si ce n'est pas extraordinaire, ça se mange, surtout une fois qu'on le trempe dans les épices.

Et puis c'est toujours intéressant de goûter à des saveurs locales.



Riz gluant en tube de bambou et eau de maïs

Une fois le goûter terminé, on repart en direction de Mai chau.

Nous arrivons à l'hôtel vers 15h30.

L'hôtel est un "Home stat" c'est à dire que c'est plutôt une sorte de maison d'hôtes, le Valley View.

On nous donne la chambre au dernier étage. Pas d'ascenseur, mais la vue en vaut la peine, surtout qu'au Vietnam vous ne montez jamais votre valise vous-même.


Chambre du Valley View et vue depuis la terrasse

On nous annonce que des vélos sont à notre disposition gratuitement à la réception et que nous pouvons aller nous balader dans les rizières. Il fait beau et chaud et l'idée est fort séduisante.

On se change, et go, on part à l'aventure. Au bout de quelques minutes, on est vraiment en plein milieu des rizières. C'est vraiment génial et dépaysant, on se sent vraiment bien.

Nous continuons notre route et arrivons dans un petit village de maisons sur pilotis. On y trouve des bars/restaurants, des gîtes et des magasins avec des choses en tout genre.

Nous continuons à pédaler et décidons de faire une grande boucle.

Cette boucle nous fait passer par la grande route et nous passons devant une école à la sortie des cours. Des dizaines de scooters et de vélos avec enfants et parents nous entourent, ce n'est pas du tout dangereux et même plutôt amusant.


Balade dans les rizières de Mai chau

Nous continuons puis, nous décidons, peu avant d'arriver à l'hôtel, de retourner dans le petit village sur pilotis pour aller boire un smoothie. Il est 17h et on est attendus pour le repas à la maison d'hôtes à 19h.


Pause smoothie au village

Une fois cette petite pause bien méritée achevée, nous rentrons à l'hôtel pour nous laver et nous faire "beaux" pour la soirée.

À 19h, nous descendons pour prendre le repas avec le guide et le chauffeur. Le patron de la maison apporte une bouteille de "black rice" maison, sorte de saké un peu moins fort, typique Vietnamien et nous trinquons tous ensemble.

Santé!

Les plats ont tous été amenés à table, nous allons pouvoir commencer. Au menu: soupe de potiron, salade de fleurs de bananes, porc grillé, porc sauté, poulet, nems, haricots verts, riz vapeur...

De quoi ne plus avoir fin en sortant de table.


Repas du soir

Après le repas, un spectacle folklorique est prévu. Nous sommes les seuls clients ce soir là, le spectacle n'a lieu que pour nous. Nous finissons même par être invités à danser avec eux.


Spectacle folklorique

La soirée s'achève ainsi. On marche encore un peu en ville avant de retourner se coucher. Demain, beaucoup de route et une belle journée nous attendent.

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Publié le 25 février 2019

Le guide nous a donné rendez-vous à 8h pour le départ.

On se lève, on petit déjeune, et à 8h pile on est prêts pour le départ.

Le chauffeur range nos valises dans le coffre, et c'est parti, direction la montagne.

Le temps se dégrade de plus en plus en allant en altitude. La brume (ou peut-être était-ce les nuages) ne simplifie pas la tâche du chauffeur mais il est très prudent et tout se passe très bien.

On arrive a destination vers 9h du matin, dans la réserve naturelle de Pu Luong.

Ici, nous allons découvrir les rizières en terrasse.

On enfile un petit imperméable au cas où, et nous voilà fin prêts pour cette première vraie découverte de la culture asiatique.

Nous descendons un chemin un peu glissant malgré nos chaussures de trail (à ce moment là on se dit que si la rando se déroule comme ça tout le long ça va être compliqué) et on arrive dans un petit Home stay, une petite maison sur pilotis en bois, où l'on nous propose de passer aux toilettes avant le début de la randonnée. On y récupère un interprète car dans le village, seuls les jeunes parlent le vietnamien, les autres parlent le Thaï, qui est la langue de leur ethnie. Notre guide ne parle pas le Thaï, il ne parle que le Viet, d'où le besoin d'un interprète.

Home stay et aperçu des rizières

On reprend donc la route pour 3 heures de randonnée dans les rizières.

Des le début, la vue est impressionnante : des rizières en terrasse à perte de vue s'étalent devant nous.


Rizières en terrasse

Nous continuons notre chemin à la rencontre des habitants du village. Ils sont 500, et ils travaillent tous dans les rizières.

La première étape consiste à labourer à l'aide d'un boeuf.

Puis, ils plantent le riz, très serré, en sorte de petit carré.

Lorsque ça a bien poussé, ils repiquent les brins en les espaçant. Le riz peut alors finir de pousser jusqu'à sa récolte.


Dans le nord du Vietnam, il y a deux récoltes par an, dans le sud ils en font 3.

Nous avons pu voir les 3 phases: le labourage, le riz en plantation serrée, puis le repiquage.


Randonnée dans les rizières

Au fur et a mesure de la randonnée, on croise de plus en plus de personnes, toujours souriantes et accueillantes, un vrai plaisir.

On se dirige lentement mais sûrement vers le village.

Une fois arrivés dans le village, on s'arrête pour manger chez l'habitant.

Village et déjeuner chez l'habitant

Une fois le repas terminé, nous rejoignons notre chauffeur pour reprendre la route en direction de Tam Coc. Le Tam Coc garden, notre hôtel à Tam Coc, est l'un de ceux qui m'ont le plus tapé dans l'oeil sur internet. J'ai hâte de voir à quoi il ressemble en vrai.

Sur la route, on découvre la spécialité de la province de Ninh Binh: la chèvre. Tout le long de la route, sur le bord, des gens vendent des chèvre rôties, entières. Ça ne fait vraiment pas envie, surtout en plein milieu de la route


Sur la route de Tam Coc


Vers 15h30, nous au Tam Coc garden.

Et là, sincèrement, hormis l'absence du soleil, c'est le paradis!

Un jardin fleuri, une réception magnifique au milieu de ce jardin, la piscine avec une vue imprenable et le bar attenant...

On récupère notre chambre et on nous annonce qu'on viendra nous poser des moustiquaires pour la nuit.

On nous prévient également qu'on peut utiliser la piscine mais qu'elle est très froide.

On se rend donc à notre chambre avec nos bagages et on découvre les lieux.

Hôtel "Tam Coc Garden"

Après ça, nous décidons d'aller nous promener dans les jardins. Tout y est très beau.

Les jardins du Tam Coc

Nous décidons d'aller toucher l'eau de la piscine pour voir si elle est si froide que ça. Et au final, pas du tout, elle est à une température tout à fait correcte.

La piscine du Tam Coc Garden

Nous rentrons à la chambre nous changer et hop, direction la piscine pour un petit bain bien mérité.

Petite pause piscine

Après cette petite pause, nous rentrons à la chambre pour nous laver et nous préparer pour la soirée.

Il est encore trop tôt pour aller manger, alors on va sur ma terrasse pour boire un verre.

Vin d'abricot, spécialité locale

La nuit commence à tomber. On retourne à la chambre s'habiller plus couverts car les moustiques font rage. On met du produit anti-moustique et des manches longues.

Puis, comme il est toujours trop tôt pour aller manger (il n'est que 18h30), on se décide pour des cocktails.


Coktails autour de la piscine

Après cet mise en bouche, nous prenons la direction du restaurant. C'est un restaurant du chef Didier Corlou, chef breton expatrié à Hanoï.

Comme on aime découvrir des saveurs, on se met d'accord pour commander plusieurs plats qu'on partagera. On choisit donc un bouillon à la tomate et au porc, du poulet sauce passion et des brochettes de crevettes sur canne à sucre, et du riz sauté à l'ail.

Pour le dessert, ne sachant pas ce qu'est le panian, je me laisse tenter pour des crêpes au panian et crème de coco.


Restaurant du Tam Coc Garden

Après avoir bien mangé, on retourne dans notre chambre. Le personnel est passé nous ajouter une moustiquaire et à allumé les petites lampes d'ambiance. La chambre est merveilleuse.

La chambre et sa moustiquaire


Nous partons nous coucher, émerveillés par l'endroit.

Demain, Duc (notre guide) vient nous chercher à 8h.

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Publié le 26 février 2019

Aujourd'hui, il fait toujours gris, mais le réveil dans les jardins du Tam Coc Garden est un vrai régal.

Nous nous rendons au restaurant pour déjeuner, avec au programme, un peu de nourriture asiatique. Michel tente notamment un bouillon au bœuf.


Réveil au Tam Coc Garden

Nous rejoignons le guide à la réception à 8h. Il nous expose alors le programme de la journée.

Première étape, nous empruntons des vélos à l'hôtel (gratuit) et prenons la route de l'embarcadère pour une petite balade en sampans (bateau traditionnels).

On monte dans la barque, dirigée par une femme qui rame avec ses pieds.

Nous sommes les tout premiers touristes.


Balade en sampans

Nous passons alors sous 2 grottes, naviguons pendant environ une demi-heure et arrivés dans la 3 ème grotte (qui contient même un autel avec buddha), on fait demi-tour.

Nous n'avons pas croisé un seul autre bateau sur le chemin, nous nous sommes vraiment senti privilégiés de profiter de cette balade juste tous les deux et la femme qui ramait.

Promenade sur les eaux

Au bout d'1h15 de navigation, nous retournons sur la terre ferme, retrouvons nos vélos et le guide et reprenons la route cette fois-ci en direction de la pagode de Jade

La différence entre une pagode et un temple est qu'une pagode n'est consacrée qu'à Buddha, un temple à tous les êtres liés à la religion (buddha, les génies...).

La pagode de Jade se décompose en 3 parties auxquelles on accède par des marches:

La première, la plus basse, est entièrement à l'extérieur.

La seconde, un peu plus haute, est à moitié creusée dans la roche, à moitié à l'extérieur.

La dernière et plus haute, est entièrement creusée dans la roche.


La pagode de Jade

Le génie avec la barbe blanche est le génie de la terre, le génie avec la barbe noire le génie de la montagne. Le génie de la rivière était caché dans la grotte.

Après cette visite de la pagode, notre programme est sensé s'arrêter là, mais à cause d'une image sur bing.com, nous avons repéré un endroit très joli qui s'appelle Hang Mua et qui se trouve tout près de là où nous sommes.

Nous avions demandé au guide l'avant veille si il était possible de s'y rendre et il était d'accord.

Cela se trouve à 6 km de la pagode de Jade.

Nous reprenons donc les vélos pour nous y rendre.


Hang Mua

Hang Mua c'est un peu plus de 500 marches à grimper, avec deux jolis points de vue au sommet.

Malheureusement, les nuages sont très bas aujourd'hui et nous ne parvenons pas à voir le sol depuis le point le plus haut. L'endroit n'en demeure pas moins magnifique et totalement dépaysant.

Visite de Hang Mua et grotte du tigre tout en bas des marches.

Après ces efforts, le guide nous emmène déjeuner dans le village.

Nous choisissons plusieurs plats sur la carte à partager: porc à la cannelle, poulet aux 5 couleurs, et des nouilles sautées aux légumes.

En dessert, on opte pour des smoothies aux fruits frais.

Porc à la cannelle, poulet au 5 couleurs, nouilles sautées aux légumes et smothies aux fruits frais

Après ce repas, il est temps de retourner à Hanoï.

Nous rapportons donc les vélos à l'hôtel, aprés 4km de vélo, récupérons nos valises et repartons avec le chauffeur et le guide sur la route.

Nous arrivons sur Hanoï vers 16h30, non sans être passés devant l'usine Hyundai et la maison du patron d'une fabrique de ciment sur la route.

Tous les bâtiments sont faits en ciment ici, et ça rapporte beaucoup.

Usine Hyundai et maison d'un patron d'usine de ciment

Une fois arrivés à Hanoï, nous disons au-revoir à notre guide et notre chauffeur que nous ne verrons plus, puis nous récupérons notre chambre dans le même hôtel que la première fois, le quo chau, mais la chambre est cette fois plus spacieuse. La même personne que la dernière fois attrapé nos valises et les mets dans l'ascenseur, puis devant notre chambre. Durée de l'opération: 1min30 max. Il est de coutume de laisser un pourboire, et comme nous l'avions lu sur internet, et comme nous l'avions fait la première fois, nous lui laissons l'équivalent d'1€. Il s'est mis à râler que ce n'était pas assez. Pour le coup nous étions un peu en colère. Autant à Mai chau nous avions donné plus d'argent car la chambre était au 4eme étage sans ascenseur, et nous n'avions pas pu lui donner à l'arrivée car il était redescendu tout de suite, il était souriant, et super content de son pourboire, autant là, il ne fait quasi pas d'effort, pas un sourire rien, récupère à chaque fois les 2 fois, pour monter puis pour descendre, ça lui prend 3 secondes et en plus il râle. Ça nous a vraiment vexés à tel point que le lendemain matin nous avons refusé qu'il s'occupe de nos valises, tant pis pour lui, et au moins il comprendra.

Si chaque voyageur lui donne 2€ par nuit, il ne s'en sort pas si mal que ça...

Bref, ça c'était pour la petite histoire du groom pas sympa.

Au moins la chambre est un peu plus sympa niveau espace, mais toujours aussi sombre.



Chambre d'hôtel a Hanoï le samedi soir

Comme la première fois nous n'avions pas eu le temps de faire le temple sur le lac de l'épée, nous nous y rendons après s'être un peu changés. Il fait froid ce soir là, nous avons dur sortir les sweats.

Nous y entrons en payant 30000 Dong par personne, soit 2,26€ pour nous deux.





Entrée du temple Ngoc Song

A l'intérieur il y a des explications sur le lac, disponibles en francais et notamment la légende qui lui valut son nom:

L'empereur Lê aurait retourné l'épée sacrée au génie-tortue des eaux sur les eaux du lac au 15 ème siècle. Dès lors, le lac s'est appelé "Hoan Kiêm" ce qui signifie "lac du retour de l'épée".

Certains pensent encore que l'épée se cache toujours quelque part dans les eaux du lac. Et parfois, des tortues émergent de l'eau pour ressusciter les légendes d'Hanoï.

Une statue de la tortue-génie a été réalisée en 1968. Elle pèse 250kg, est longue de 2m10 et fait 1,20m de large.

Intérieur du temple Ngoc son

Une fois cette visite achevée, on décide de se promener tout au tour du lac. On est samedi soir et le weekend, la circulation est fermée pour rendre le tour du lac piéton.

C'est très agréable, et les jeunes se retrouvent la-bas pour chanter et danser.


Balade autour du lac rendu piéton

Si vous suivez les actualités, vous savez que Trump et Kim Jong Un se rencontrent à Hanoï le 27 février prochain. Site vous êtes à Hanoï en ce moment, vous ne pouvez pas passer à côté : drapeau américain/coréen du nord/vietnamien tous ensemble au dessus d'une main serrée, voilà ce qui décore les rues de la ville. Sans compter les petits stands de vêtement qui vendent des T-shirts à leur effigie à 5€.


Rencontre USA/Corée du Nord

Après cette promenade enrichissante, nous décidons de nous mettre en route pour aller manger.

Une petite recherche sur Google trip nous conduit vers le restaurant "La verticale", restaurant du chef Didier Corlou.

On se dirige donc aura su ouest du lac de l'épée pour le dîner.

Sur place, beaucoup de Français, y compris un serveur.

Nous choisissons des menus à 536 000 Dong soit 20€ et 36 cts.

Le vin étant très cher au Vietnam pour des vins français assez médiocres, on commande plutôt une bouteille d'eau mais des coktails pour l'apéritif.

Le restaurant est un restaurant gastronomique et l'on y mange vraiment très bien pour une somme tout a fait correcte (60€) même si assez chère pour le pays. Au menu, canard, papaye verte, gambas, crème brûlée à la banane, baba au Rhum, un vrai régal.




Repas du soir à la Verticale

Après le repas, nous décidons de nous balader dans les rues animées.

Nous allons d'abord autour du lac puis un peu plus au nord à la découverte du marché de nuit.

Les rues d'Hanoï le samedi soir

Après toute cette marche, nous rentrons à l'hôtel pour dormir. Il est déjà plus de 23h et demain, on vient nous chercher à 8h30 pour aller dans la baie d'Halong.

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Publié le 26 février 2019

Ce matin, rien d'exotique pour notre petit déjeuner. Nous connaissons déjà l'hôtel et nous prenons ce qu'il nous faut pour ne pas avoir faim avant 12h.

Comme je vous le racontais hier, nous avons pris la décision avec Michel de ne pas laisser nos bagages dans le couloir comme il est coutume de le faire, mais de les descendre nous même.

Arrivé en bas, notre "ami" de la veille tente de prendre ma valise mais je refuse poliment, et Michel de même.

Il comprend qu'hier il a été incorrect et on le sent gêné.

Le minibus vient nous chercher pile à l'heure. On passe par un autre hôtel récupérer un américain, Jim, avec lequel nous discutons tout le long du trajet. Il voyage seul mais adore voyager et travaille en agence de voyage, le top.

Au bout d'1h30 de route environ, le bus fait un arrêt dans une sorte de gros bâtiment spécial touristes pour nous expliquer la fabrication des perles de culture.

Dans un premier temps, on insère une impureté dans une huître, en général une petite perle.

Insertion d'une perle synthétique dans l'huître

Une fois cette impureté insérée, il faut attendre que les huîtres fabriquent de la nacre tout autour.

Pour leur donner des couleurs différentes, ils les plongent dans des solutions différentes.

Lorsque les perles sont nacrées, elles sont récupérées puis triées par taille.

Tri des perles par taille

Pour finir, elles sont transformées en bijou. Pour ce faire, elles sont mesurées très finement pour la confection des boucles d'oreilles, percées, puis collées sur de petites tiges de métal.

Après la visualisation de tout ce processus, on va dans le showroom observer les différents produits à vendre.

Tout est relativement cher, on voit clairement que c'est à destination des touristes.

Au bout de 20 minutes d'arrêt, on rejoint notre mini-bus avec Jim et nous reprenons la route pour la baie d'Halong.

Nous arrivons au port d'Indochina Sails à 11h30.

Pendant le trajet, nous faisons des spéculations sur le bateau que nous aurons, n'ayant aucune idée de ce à quoi nous attendre. Nos valises nous ont suivi et attendent elles aussi d'être transportées.

Le port d'attache devant lequel nous nous arrêtons, indochina Sails, est assez petit et un seul bateau y est amarré.

Il n'a pas l'air extraordinaire mais correct.

On nous sert du thé au miel et au gingembre en attendant qu'il soit l'heure de l'embarquement, et j'en profite pour prendre des photos.



Thé au miel et au gingembre et seul bateau à quai

Au bout d'une demie heure, on vient nous récupérer pour l'embarquement. On ne monte pas dans le gros bateau à quai mais dans un tout petit. On enfile des gilets de sauvetage et on part vers le milieu du port ou les plus gros paquebots sont amarrés.

On file droit vers un bateau magnifique. Je n'en crois pas mes yeux.

Arrivée vers le bateau

Le bateau est juste sublime. On monte à bord, on est accueillis comme des rois. On nous offre un thé, et on s'installe dans des canapés dans le pont supérieur le temps que tout le monde embarque.

Une fois tout le monde à bord, on nous présente le planning de la journée :

- après la réunion, récupération de nos chambres. On aura alors un peu de temps pour s'installer et se changer (il est 12h20).

- 13h15: Déjeuner

-16h00: visite d'une grotte: la grotte de la surprise

-17h00, retour sur le bateau.

-18h15: démonstration culinaire pour apprendre à couper des fruits et légumes en fleurs et animaux

- 19h00: repas du soir.

Le reste du planning nous sera présenté plus tard.

On récupère notre clé de chambre, la 201.


Clé de la chambre

On descend juste d'un étage pour aller à notre chambre. On a à peine le temps de la découvrir que nos bagages arrivent.


Notre chambre, sa vue et sa terrasse

On décide de se changer afin d'être un peu plus présentables.

On monte alors dans le salon et commandons un cocktail car le repas n'est pas encore pour tout de suite. Tropical Paradise for me, Mai Tai for Michel.


Tropical Paradise à gauche, Mai Tai à droite

On part les boire a l'extérieur, sur le pont, pour profiter de la vue.

À 13h15, on nous appelle pour passer à table. On nous place sur une table parfaite, un peu à l'écart du monde.


Le restaurant

Le déjeuner est servi à table. La mise en bouche est un velouté de potiron qui arrive dans un bol posé sur une sorte de photophore dont le chauffe-plat chauffe la soupe pour la garder à température.

La soupe et Michel qui prend la soupe en photos

Après ce vrai régal, on nous apporte en entrée des crevettes, et des croquettes de crevettes à la salade de papaye verte, en plat du poisson, du riz et des légumes vapeurs, et en dessert des fruits frais coupés en cube et un gâteau à la noix de coco.

Les plats du restaurant

Après ce repas, nous buvons un café et profitons un peu du pont supérieur pour prendre des photos.

Pont supérieur du bâteau

Après ça, nous allons nous changer pour la visite de la grotte.

À 16h, nous rejoignons donc le pont inférieur pour monter dans un taxibus à destination de la grotte de la surprise.

En face de nous, on aperçoit la grotte du Pélican.

Arrivée à la grotte de la surprise: "Hang Sung Sot"

Cette grotte a été découverte par des français. L'ouverture extérieure est toute petite. On y entre par un côté mais ressort d'un autre. Il y a beaucoup de touristes et la guide nous explique différentes choses comme le fait qu'il y a beaucoup de marches à l'intérieur et que si on est cardiaque il vaut mieux rester en bas.

Nous entrons alors dans la première salle. Elle est déjà superbe.

Première salle de la grotte

On avance encore un peu et là, on arrive dans une deuxième salle encore plus grande que la première. Elle est encore plus magnifique et gigantesque.


Deuxième pièce de la grotte

La derniere pièce de la grotte est démesurée. On circule dedans en suivant la guide. Elle nous présente la roche de "l'homme heureux", la tortue dont il faut caresser la tête pour qu'elle nous porte chance, et nous nous dirigeons vers la sortie.

3 ème salle de la grotte de la surprise

Une fois dehors, nous avons une vue imprenable sur la baie et les navires qui attendent les différents groupes de touristes.

L'un d'eux a de superbes voiles rouges.

Sortie de la grotte de la Surprise

Au final, la visite de cette grotte aura vraiment été chouette. Déjà parce qu'elle n'était pas inscrite dans notre programme, mais surtout parce qu'elle ne payait pas de mine de l'extérieur mais était particulièrement impressionnante à l'intérieur, ce qui lui a sans doute valu son nom.

Nous reprenons le taxi bus pour remonter à bord du bateau.

On part se changer pour la soirée. A 18h15, il y a une démonstration pour faire des fleurs et des animaux avec des fruits et légumes.

Le chef utilise un outil qui ressemble à un gros taille crayon pour faire des fleurs avec une carotte, un petit couteau pour faire des fleurs de lotus en oignon, et un couteau classique pour faire une rose en peau de tomate et transformer une pomme en cygne.


Démonstration du chef cuisinier

Après cette petite animation, nous prenons un cocktail en attendant le repas. Cette fois-ci ce sera un "Sex on the Bay" pour moi et la même chose pour Michel. Puis on va se promener sur le "sundeck"


Balade sur le pont superieur

Le repas du soir est servi à 19h30. C'est un buffet mêlant des plats asiatiques et des plats européens. On aura ainsi pu manger des produits de la mer, du riz sauté à l'ananas, du bouillon aux champignons...


Repas du soir

Après le repas du soir, il y a le happy hour sur les cocktails, 1 acheté=1 gratuit, et la pêche de calamar nocturne.

On part pêcher vers 21h, en se disant que si à 21h30 on n'a rien attrapé, on abandonnera. On discute un peu avec des calédoniens, puis des Suisses viennent prendre le relais.

On observe un peu l'eau. On y voit des poissons volants, tout petits poissons verts avec des ailes qui font de grands sauts, de petites méduses transparentes, mais pas de calamar.

Puis, au moment où l'on s'apprête à partir, un calamar s'accroche à la ligne de Michel. Il tente de le sortir de l'eau, il crache et envoie un jet d'eau, mais rien n'y fait, on ne parvient pas à l'attraper.

Ça nous rebooste un peu alors nous continuons à essayer d'en attrapper un. On voit passer un poisson très bizarre, tout plat, ovale, avec les yeux sur le dessus qui nage en surface. Encore des poissons volants, mais pas d'autres calamars.

A 22h, on s'avoue vaincus et remonte commander des tequila sunrise avec du jus de fruit de la passion à la place de l'orange.

On s'installe avec l'Américain, Jim, on discute un peu de voyages et de randonnées, puis vers 23h on part se coucher. Demain il nous faut nous lever tout.

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Publié le 28 février 2019

Ce matin, réveil à 6h30 pour se préparer, boire un café et manger une petite pâtisserie.

Puis, direction le pont supérieur pour le cours de tai chi de 7h.

Finalement, comme il bruine, le professeur préfère donner cours à l'intérieur. On écarte quelques tables et c'est parti.

Mine de rien, cette gymnastique matinale est épuisante.

Après le tai chi, à 7h30, on prend le taxi bateau pour "Ti Top Island". Tip top Island est une île qui a été nommée ainsi en l'honneur du général russe Ti Top, deuxième russe après Gagarine a avoir été dans l'espace.

Une statue de lui est érigée sur la place sur laquelle on débarque.


Général Ti Top

A partir de là, il y a un petit chemin avec des escaliers, environ 400 marches à monter pour se rendre au sommet de l'île et avoir une vue imprenable sur la baie d'Halong.

Vue sur la baie d'Halong depuis le sommet de Ti Top Island

Nous avons monté les escaliers très rapidement. Nous nous rendons compte en redescendant que nous avons bien fait car a présent ça bouchonne dans la montée.

On redescend et comme il nous reste presque une demie-heure, avant de repartir alors on part sur la plage, et on vérifie la température de l'eau.

Elle doit être entre 18 et 20°C, ce qui est tout à fait correct pour aller se baigner pour un parisien, impensable pour ceux qui viennent de Nouvelle-Calédonie ou du sud de la France, et a priori pas possible non plus pour les vietnamiens.

Il y a un filet de volley et forcément, je ne peux pas m'empêcher de faire un peu le clown.

Baignade et clowneries sur Ti Top Island

Après cette petite baignade nous nous sèchons un peu et à 8h30 on rejoint notre guide et on reprend le taxibus en direction du bateau.

Une fois sur le bateau, il nous faut maintenant préparer nos valises et libérer la chambre avant 9h30.

On en profite donc pour refaire quelques photos.

Dernières photos sur le bateau

A 10h50 environ, nous revenons sur la terre ferme, à nouveau en taxibus depuis le gros paquebot qui reste au milieu de l'eau.

On nous dit de nous installer en attendant notre mini-bus.

Notre mini-bus n'arrive qu'à 11h30, l'attente a donc été un peu longue.

Nous arrivons à Hanoï vers 15h au même hôtel que les 2 autres fois.

On nous propose d'aller dans notre chambre mais on s'est lavés dans le bateau et on préfère aller visiter Hanoï alors on laisse les bagages dans le hall et on repart. C'est un peu dommage car du coup une chambre à été payée pour 2h pour rien mais franchement aller dormir alors que ce soir 14h de train nous attendent ne semble pas la meilleure des idées.

On décide d'aller voir le marché, qu'on n'avait pas du tout été voir jusque là.


Marché d'Hanoï

Il y a ensuite de grands hangars, sorte de marché couvert dans lequel on trouve de tout et où les allées sont tellement étroites que s'y déplacer n'est pas des plus aisé.

Après le marché, on retourne en ville et regarde les curiosités à visiter sur le guide.

Un petit temple attire notre attention.

Petit temple dans Hanoï

Après cette petite visite, on repart en direction cette fois de la rue du train, que nous avions vu assez rapidement le premier jour.

C'est fou de voir comme la vie se développe le long des rails.


Rue du train à Hanoï

On se promène encore un peu, et comme on doit être à l'hôtel à 18h et qu'on prend le train, on décide d'aller manger une soupe traditionnelle d'Hanoï à 17h, la "Phó".

C'est une sorte de bouillon aux nouilles, aux herbes et à la viande.

On prend celle au bœuf.


Soupe Phó

Après ce repas, on rentre a l'hôtel ou une personne vient nous chercher pour nous emmener à la gare. On attend que l'accès au train soit ouvert et on monte à bord.

Ce sont des cabines de 4 personnes. Nous avons les 2 couchettes de gauche. Deux jeunes allemands à peut près de notre âge arrivent à leur tour. On discute beaucoup avec eux, en anglais, ils sont très sympas.

A un moment, l'allemande semble effrayée. Une petite souris se promène sur le sol. Puis elle disparaît.

Lorsque le vendeur ambulant passe, on décide de tous commander une bière. On trinque tous les 4 à la suite du voyage.

Après ça, vers 22h, on décide de se coucher. Le train va rouler toute la nuit...

En tout, 14h de voyage sont prévues, direction: Hue.


Dans le train pour Hue
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Publié le 2 mars 2019

(Prélude: l'orthographe de "Hué" n'est pas correcte dans mon article, le "e" porte en fait un accent circonflexe ET un accent aigü mais n'ayant pu l'écrire ainsi, j'ai choisi au hasard l'un des deux accents).

Le nuit en train s'est plutôt bien passée, dans l'ensemble on a bien dormi, pour ma part je me suis réveillée une ou deux fois mais je ne pensais pas aussi bien dormir dans une couchette étroite, dans un train qui fait beaucoup de bruit et bouge énormément.

Vers 6h, on se décide à se lever, ce qui consiste en fait à ce que je descende du lit superposé et que je m'assoie à côté de Michel sur le lit inférieur.

On mange quelques biscuits au césame qui nous étaient offerts dans le compartiment, et on regarde par la fenêtre en attendant qu'il soit 8h40, heure d'arrivée prévue à Hué.

Mais c'est sans compter le fonctionnement des trains vietnamiens.

À 8h20, on s'arrête en pleine voie. Aucune explication sur le pourquoi du comment, on est juste là, arrêtés à 11km de la gare (merci les gps hors ligne, car pour une fois, pas de wifi).

On patiente, bien que dans un compartiment de 4m², il n'y ait pas grand chose à faire et que le temps semble vite long. Avec Vera et Bernard (les 2 allemands), on spécule sur les raisons de l'arrêt, sur l'heure d'arrivée finale, et envisage éventuellement la solution taxi pour les 11 km restant si jamais le train ne repart pas.

On lit un peu, et puis on s'impatiente... Le temps passe...

A 8h55, enfin une annonce est faite.

On attend en fait le passage d'un train dans l'autre sens.

En effet, à plusieurs endroits au Vietnam, il n'y a qu'une seule voie de chemin de fer pour les deux sens de circulation. Il faut donc attendre sur une zone où il y a plusieurs voies pour se "garer", puisque les trains ne peuvent pas se croiser.

Peu après cette annonce, on voit passer un train de marchandises dans le sens inverse.

Et peu de temps après, on redémarre. Au final il nous aura fallu moins d'une demi-heure pour aller de l'endroit où l'on était arrêté à la gare de Hué et nous arrivons à 9h30 au lieu de 8h40.

La guide nous attend et le chauffeur et elle même nous conduisent à l'hôtel.

Il est prévu dans notre planning qu'on mange le petit déjeuner à l'hôtel mais le petit déjeuner est sensé finir à 9h30 là-bas.

Heureusement, ils ont eu la prévenance de nous mettre plein de choses de côté sur des assiettes recouvertes de film plastique. On prend donc un très bon petit déjeuner.

Après ça, on nous donne la clé de notre chambre. Nos valises nous y ont déjà été montées.

Photo (sombre) de la chambre

Pendant ce temps, la guide nous attend en bas. Alors on essaye de faire vite, on se lave et direction le rez de chaussée pour les découvertes de la journée.

La guide s'appelle "Lan", ce qui signifie "Orchidée" en vietnamien, et le chauffeur s'appelle "Thuy" ce qui signifie "eau".

La guide nous propose de réorganiser un peu nos visites pour qu'on finisse plus tôt demain pour profiter davantage de notre joli hôtel à Hoi An.

On accepte et elle nous propose donc de commencer par la cité impériale qui risque de prendre du temps à visiter.

Il faut savoir que pendant longtemps, Hue a été la capitale du Vietnam.

En 1010, l'empereur Ly Thai to a décidé de déplacer la capitale à Hanoï, car Hue est située au milieu de montagnes, ce qui fut un avantage à l'époque où de nombreux peuples tentaient d'envahir le Vietnam, la rendant difficile d'accès, mais un inconvénient ensuite lorsque l'empereur voulut agrandir la capitale et la rendre plus attractive.

La cité impériale d'Hue est donc très conséquente et de nombreux empereurs s'y sont succédés.

Devant l'entrée de la citadelle se trouve une sorte de gros bloc de pierre avec un drapeau vietnamien trônant fièrement dessus.

Le temps est beau mais nuageux, les photos ne rendent pas grâce à la beauté du site.

On arrive alors devant l'entrée de la citadelle et les bassins sont remplis de poisson. La guide nous donne nos cartes d'entrée, et nous voilà partis pour la visite.


Entrée de la citadelle Impériale

La citadelle impériale est en fait un ensemble de bâtiments avec de grandes allées et plein de beaux jardins dans lesquels se promener. Malgré le monde qu'il semblait y avoir à l'entrée, on ne croise pas grand monde quand on se promène.

La guide nous explique de nombreuses choses sur les différents lieux.


Citadelle impériale

On se promène longuement, on regarde la bibliothèque...

Dans le temple principal, la guide nous raconte un peu la vie de chacun des empereurs, dont un qui est devenu empereur à 7ans et était un peu "instrumentalisé" par les Français ce qui valut qu'en vieillissant il mène une politique très anti-catholique et anti-française.

Elle nous en raconte un peu plus sur l'empereur Tu Dhuc car nous allons voir son mausolée plus tard dans la journée.

Cet empereur eut la particularité d'être homosexuel et de ne pas avoir d'enfants. Il semblerait que ce soit notamment dû au fait que malgré tous les moyens qu'il avait a disposition (boisson au gingembre, embryon de poussin sensé être un véritable viagra naturel), il ne parvint pas à être en état de procréer face à une femme.

Son homosexualité fut longtemps cachée derrière un grand nombre de concubines, mais révélée un soir où il avait trop bu et aurait commis une erreur.

C'était un grand poète et un excentrique. Il ne fut pas aimé du peuple pour plusieurs raisons:

La première était tout simplement qu'il avait tué son frère pour pouvoir accéder au trône.

La seconde fut qu'il dépensait beaucoup d'argent pour son mausolée (car les empereurs faisaient construire leur mausolée de leur vivant pour préparer leur vie après la mort) et qu'il augmenta donc énormément les impôts des villageois.

Enfin, son absence de descendants entraîna le choix d'un de ses 3 neveux pour la succession et c'est l'un de ses 3 neveux qui fut l'empereur de 7 ans qui fut longtemps manipulé par les Français.

Nous avons appris beaucoup de choses sur le fonctionnement de la société vietnamienne de l'époque.

Tout d'abord, il y avait toujours 3 entrées dans tous les bâtiments, l'une pour la famille royale, les deux autres pour les mandarins.

Les femmes vietnamiennes n'avaient le droit de n'avoir qu'un seul mari tandis que les hommes vietnamiens pouvaient avoir autant de concubines qu'ils le souhaitaient.

Il y avait 3 règles pour les femmes vietnamiennes:

- petites, elles devaient obéissance à leur père

- une fois mariées, elles devaient obéissance à leur mari

- une fois qu'elles avaient un fils, lorsque celui-ci devenait adulte, elles lui devaient obéissance.

Un des empereurs avait à lui seul 150 concubines.

Les concubines vivent dans un bâtiment a part, seul lieu dans lequel elles ont droit d'être. Une fois entrées au service de l'empereur, elles n'ont plus le droit de le quitter. À sa mort, elles doivent vivre dans son mausolée et prier pour lui quotidiennement jusqu'à leur propre mort.

Les plus jeunes concubines peuvent avoir jusqu'à 10 ans...

Par ailleurs, il n'y a jamais de reine, juste une reine mère. L'empereur ne choisit pas de reine parmi ses concubines, afin d'éviter d'attiser jalousie et animosité entre elles.

A la mort du roi, un des multiples enfants de l'empereur est choisi pour gouverner (souvent choisi par l'empereur lui-même juste avant sa mort) et sa mère devient donc la reine mère.

Les concubines du roi doivent visiter la reine mère quotidiennement.

Il n'y eut qu'une seule reine au Vietnam. Un empereur étant parti vivre en France pour ses études, il y rencontra une femme qui.il voulut épouser. Comme cette femme était catholique, elle dut se convertir au bouddhisme pour devenir sa femme et il fit donc d'elle la reine.

Malheureusement, la reine mère ne l'accepta jamais vraiment de par son origine catholique.

On voit aussi le mausolée de l'une des reines mère. La guide en profite pour nous expliquer que dans tous les temples, pagodes et cimetière, un mur est dressé devant pour éloigner le mauvais esprit.

Pour finir, elle nous explique comment le Vietnam s'est étendu au centre du pays. Une princesse vietnamienne et un roi Cham (peuple qui vivait au centre) se sont mariés, puis, au décès de ce dernier, comme le veut la coutume Cham, la princesse devait être immolée (car la femme doit être immolée lors de la mort du mari, bien évidemment l'inverse n'est pas vraie). Le frère de la princesse, le roi vietnamien, prétextant de refuser ce sort pour sa sœur, en profite pour déclarer la guerre aux Chams. Le Vietnam gagna donc des terres vers le sud.

Après toutes ces informations culturelles, nous achevons la visite de la cité impériale par la visite du théâtre et de la fabrique de lanternes.



Mur contre le mauvais esprit devant le mausolée de la reine mère, théâtre et fabrique de lampions et chapeaux coniques

La visite de la citadelle étant terminée, nous partons à présent à la découverte du marché de Dong Ba.

La guide nous présente chaque fruit, ainsi que son goût (sucré, amer, acide...), nous présente le betel, un fruit dont les feuilles teintes les dents en noir. Avant, les femmes lâchaient les feuilles car c'etait à la mode d'avoir les dents noires alors qu'aujourd'hui la mode est aux dents blanches. Ses fruits se mangent sans noircir les dents.

On voit également les stands d'épices, de riz, de graines en tous genres s'offrent à nos yeux dans de gros sacs en toile de jute. Il y a également des champignons séchés, des poulpes séchés...

Les nouilles de riz elles aussi ont leur places, colorées en fonction des épices qui les parfument: curcuma, curry, nature...

Enfin, ce qui est un peu plus dérangeant pour nos petites habitudes d'Européens, la viande est présentée et couper devant nous, par 30°C, parfois à 20cm du pied de celle qui la vend.

Le poisson quand a lui est vendu encore vivant, dans des aquariums, ou séché, comme les crevettes ou le calamar.


Marché de Dang Ba

Après cette petite immersion dans la vie quotidienne des vietnamiens d'Hué, nous partons cette fois pour le mausolée de l'empereur Tu Duc.


Mausolée de l'empereur Tu Dúc

Le mausolée de l'empereur Tu Duc est composé d'un très grand parc, de deux bâtiments autrefois ses bâtiments de travail qui devinrent ensuite des temples qui lui furent consacrés pour que ses concubines puissent honorer sa mémoire.

Sa tombe ne contient aujourd'hui pas son corps, de sorte à éviter qu'elle ne soit pillée pour ses richesses, de la même manière que le mausolée en mémoire de sa mère qui est au fond du parc ne contient pas le corps de sa mère.


Plan du mausolée, jardin et tombeau de l'empereur Tu Duc

Après cette visite, la guide nous propose d'aller manger dans un petit restaurant local.

On accepte et l'on y est rapidement.

Parmi les plats, la gérante nous en conseille un qui s'appelle "La lót". C'est du bœuf enroulé dans des feuilles de Betem et grillé au barbecue. Ça a l'air chouette alors on le tente. On prend un autre plat qui ressemble un peu à du riz cantonais, un jus de mangue pour moi et une bière locale pour Michel.


Repas du déjeuner

Après quoi, on reprend la route. Petit arrêt pour observer la fabrication d'encens et de chapeaux côniques.

L'encense est fabriqué à partir de 3 ingrédients: de la sciure, de la poudre parfumée, et de l'eau.

Cela donne une pâte dans laquelle on roule de petits bâtons de bambou.

Les bâtons ont été préalablement teintés afin de pouvoir différencier les odeurs.


Fabrique d'encens et de chapeau conique

Le chapeau conique est confectionné à partir d'une armature en bambou sur laquelle sont collées successivement plusieurs feuilles de latanier séché.

Le latanier est un arbre à très grande feuilles.

Le chapeau conique était initialement porté uniquement par les femmes pour travailler dans les rizières ou les champs. A présent il est porté parfois juste pour le faire vendre aux touristes, mais est toujours présent dans les rizières et les champs.

La dernière étape guidée de la journée est un temple bouddhiste dirigé par des eunuques. Les eunuques étaient très importants pour les empereurs car ils faisaient la passerelle entre eux et le peuple, une sorte de porte parole. L'eunuque recueillait les doléances du mandarins, allait les porter à l'empereur, et rapportait la réponse de l'empereur au mandarin. Ils conseillaient egalement parfois l'empereur sur de grandes décisions.

Ce temple bouddhiste est très grand et encore une fois, un très grand jardin y est présent. On y découvre un tableau avec les activités de la journée, avec notamment un réveil à 3h45, 2 cours de "Cong Phù" dans la journée, une sieste de 2h le midi et un coucher à 21h30.


Temple bouddhiste des eunuques

Après cette visite, le chauffeur nous raccompagne à l'hôtel et on dit au-revoir à la guide. Il n'est pas très tard et il fait toujours chaud bien que nuageux, alors on se décide à profiter un peu de la piscine de l'hôtel.

Mais notre hôtel est en 2 parties et la piscine est dans la seconde.

On décide donc de s'habiller de sorte à pouvoir aller a la piscine puis d'en profiter pour observer un peu les différentes rues de la ville.



Piscine puis balade dans la ville

La nuit tombe vite au Vietnam. On continue donc a se promener en profitant des lumières et on se promène au bord de l'eau. On découvre le pont construit par Eiffel puis de l'autre côté, on decouvre un petit marché.

On tombe sur de jeunes vietnamiens qui interrogent des touristes pour améliorer leur anglais. Au cas où, on fait quand même très attention à nos affaires mais on discute avec eux et au final ils ont vraiment juste aimé discuter.


Hue by night

On rentre à l'hôtel par les rues un peu vivantes et je tombe sur une robe asiatique qui me plaît. Je l'essaie mais j'ai la taille trop fine.

La dame me dit qu'il faut juste la reprendre.

Elle attrape la robe, sort sa vieille machine à coudre Singer à pédale et reprend la robe. Je la réessaye, elle est parfaite.

Je décide de la prendre, elle me revient à moins de 10€, retouche en quelques minutes sur place et une dame adorable. Bref, le top.

On rentre donc à l'hôtel, prend une douche et repart en quête d'un restaurant.

Entre temps, on s'est renseigné et avons vu que si on retire des dongs dans un distributeur ACB avec une visa européenne, aucun frais (autre que les frais bancaires français) ne s'applique. On teste, et c'est vrai. Le top!

On trouve le restaurant qu'on avait repéré sur Trip advisor mais il est vide alors ça ne nous donne pas trop envie. Au final, on se décidé pour le DMZ, un resto sur le thème militaire, et dont le nom signifie "DeMilitarized Zone".

La déco est fun, le menu alléchant.

On commande à manger et on à boire en attendant nos plats.

On mange pour moins de 10€ à deux avec du bœuf au curry et de la noix de coco, de la salade de papaye verte et des nems.

La nourriture est excellente, le service super sympa et la musique agréable. On est au dernier étage sur le rooftop et il y fait bon.

Après le repas, on se fait une partie de Billard américain.


Le DMZ

Après le repas, on rentre à l'hôtel. Demain, une grosse journée nous attend et la guide vient nous chercher à 8h.

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Hier, nous avons fait la plus grosse partie du programme d'Hué.

Aujourd'hui, nous devons retrouver la guide à 8h. Nous nous levons donc tôt pour prendre le petit déjeuner, toujours dans le même hôtel. Pour la première fois depuis notre arrivée au Vietnam, le ciel est vraiment bleu, pas un nuage à l'horizon. On découvre alors que l'hôtel, bien qu'en travaux, a une vue panoramique sur la ville, et depuis le restaurant on voit notamment un petit temple.

Vue depuis le haut de l'Hotel Thanh Lich 2

On prépare nos valises, on récupère tout et direction la réception pour retrouver notre guide et notre chauffeur.

On laisse nos valises dans la voiture et le chauffeur nous dépose à l'embarcadère.

De là-bas, on va faire une petite balade en bateau sur la rivière des parfums jusqu'à la pagode de la dame céleste.

Mais tout d'abord une petite explication sur le nom de cette rivière, la "rivière des parfums".

Ce nom vient du fait qu'autrefois, beaucoup d'arbres fruitiers et de fleurs poussaient le long de cette rivière. Lorsque les fleurs tombaient dans l'eau, leur parfum se répandait partout sur la rivière.

Les habitants prirent donc l'habitude de l'appeler "la rivière des parfums" et c'est ainsi qu'aujourd'hui elle est nommée.

On arrive sur l'embarcadère ou beaucoup de bateaux attendent les flots de touristes curieux.

Les bateaux ont des têtes de dragons colorées, c'est joli et fun.


Bateaux Dragons

On part sur l'eau. La température est parfaite (environ 25°C), le paysage magnifique et la lumière superbe: on prend de belles photos avec l'appareil, ça nous change un peu du ciel blanc "cramé" des photos des derniers jours.


Promenade sur la rivière des parfums

On finit la croisière en accostant devant la pagode Thien Mù, pagode de la dame Céleste.

Cette pagode est la plus haute du Vietnam avec ses 6 étages.

Selon la légende, une vieille dame fit son apparition un jour là où est aujourd'hui construite la pagode.

Elle y prédit que celui qui bâtirait une pagode sur cette colline fonderait une grande dynastie.

La pagode fut donc construite par un seigneur de la famille Nguyen en 1601 afin de réaliser la "prophétie".

Les Nguyen furent effectivement une puissante dynastie.

La pagode possédait en 1710 une cloche si puissante qu'on l'entendait à 10km. Après quoi, une plus petite cloche fut ajoutée avec une portée de "seulement" 3 km.

A l'entrée, un peu sur le même principe que le ying et le yang, il y a un mauvais génie et un bon génie. Le bon génie sur mes photos ci-après est celui à la barbe longue, le mauvais celui à la barbe courte.

Il faut noter que les barbes sont vraiment en fibre (on dirait du crin de cheval ou quelque chose du genre ==> après question à la guide, il s'avère que ce sont les cheveux de femmes qui les vendent ou les offres pour la confection des génies).



Pagode de la dame céleste

Après la visite de la pagode, le chauffeur nous récupère avec la guide et nous prenons la route pour Hoi An en passant par le col des nuages et Da Nang.

A peine parti, lorsque l'on commence à s'éloigner d'Hué, on découvre les fameuses plages de sable blanc.

De nombreux gros camion transportant des cochons (au moins 50) sont également sur la route. Par endroit, ils s'arrêtent pour les nettoyer au jet d'eau, et en même temps les rafraîchir.

Dans la montée, le chauffeur s'arrête pour nous laisser prendre une photo.

La guide nous prend tous les deux. Elle est amusante car au lieu de dire "Ouistiti" ou "cheese", elle dit "1,2,3, cacahuète".

On repart sur la route. Le premier arrêt est un petit endroit au bord de l'eau avec de gros complexes d'hôtel et des élevages d'huîtres. Il y a également un peu de restaurants et une petite plage de sable blanc.

Pour l'élevage des huîtres, les vietnamiens utilisent des pneus de vélo qu'ils laissent ensuite sur la route pour que les voitures, en roulant dessus, décrochent les résidus des huîtres précédentes. Il peuvent alors recommencer et les plongent dans l'eau afin que les huîtres s'y accorchent s'y accrochent. Sur le bord de la route, on voit des femmes ouvrir des huîtres tous les 10m.

Dans ce lieu, on retrouve les allemands du train, on prend des nouvelles, on discute un peu, ils partent aussi pour Hoi An.

Puis on croise également le couple de suisses de la croisière dans la baie d'Halong. Ils ont le sourire et ont l'air en forme, on discute rapidement avec eux, leur vol depuis Hanoï s'est bien passé. On fait vite car la guide nous attend pour nous donner des explications.

Elle nous conseille d'aller sur la petite plage au bord de l'eau pour prendre des photos. Cette plage s'appelle la plage des mariés car beaucoup de mariés viennent se faire prendre en photo ici.

Après avoir été au bord de l'eau, et en attendant que la guide ait fini de manger, on décider de se poser un peu pour boire du thé glacé, hibiscus pour moi, thé vert pour Michel, à 5000 dongs le verre soit 19 cts d'euros...


Photos de la station balnéaire. En bas à droite: arrêt sur la route pour observer les plages

Peu de temps après, on paye nos consommations et on reprend la route.

L'arrêt suivant a lieu en pleine montagne, dans le col des nuages, où l'on visite 2 ou 3 bunkers américains avant de se remettre en route.



Col des nuages

Après ces quelques minutes d'arrêt, nous remontons en voiture. Nous passons alors par la ville de Da Nang.

Pour nous, cette ville ne casse pas 3 pattes à un canard. A part son joli pont dragon, tout est très construit et moderne. Il y a des rues entières de complexes hôteliers hors normes et la guide nous explique que l'utilisation du sable pour les constructions a beaucoup réduit la taille des plages. Elles sont réputées être les plus belles plages du Vietnam. Ce qui est triste, c'est que du fait de la présence des hyper-complexes hôteliers, l'accès à la plage pour les vietnamiens se résume à une petite bande d'une centaine de mètres maximum, le reste étant privatisé par les hôtels.

Cependant, les vietnamiens n'aimant pas le soleil, ils ne vont a la plage qu'avant 8h ou après 16, ce qui semble leur rendre ce manque d'accès à la plage moins pénible.

Peut-être n'avons nous pas passé assez de temps dans cette ville pour en apprécier les atouts.

Comme nous n'avons pas encore déjeuner, la guide nous demande si nous préférons manger dans un gros restaurant ou manger dans un petit restaurant avec beaucoup moins de choix.

On opte pour la seconde option, ayant une préférence pour les choses un peu plus authentiques.

On s'arrête alors à Da Nang dans un petit restaurant en ville.


Le cadre du restaurant et l'entrée par dessus le bassin de poissons

On se décide pour deux soupes, l'une au bœuf, l'autre au porc. Avec, on mange des crêpes de sésame que l'on trempe dedans et on commande à boire.

On a mangé pour a peu près 7€ pour tous les deux.

Nous repartons et passons à côté du pont dragon.

Dernier arrêt avant d'arriver a Hoi An, dans la zone des 5 montagnes (nommées par les 5 éléments: le feu, l'eau, le bois, le métal et la terre), devant la montagne de marbre on s'arrête pour voir comment est taillé le marbre, et le genre de pièces qui sont fabriquées.

D'abord, la montagne est taillée pour récupérer de gros blocs de marbres. A présent la découpe des 5 montagnes est interdite car elles sont devenus trop réduites pour continuer à en autoriser l'exploitation.

Ensuite, ces blocs sont taillés par un sculpteur. Puis, elles sont polies sous l'eau pour leur donner cet aspect brillant.

Les bouddhistes achètent beaucoup de statues pour protéger leurs maisons et leurs jardins.

Marbrerie et montagne de marbre

Après ce dernier arrêt, nous arrivons dans la ville d'Hoi An.

Hoi An est la capitale de la soie, et la ville des lampions. Avant de rejoindre notre hôtel, la guide nous propose de découvrir les métiers d'Hoi An: la confection de la soie et la confection de lampions.

Tout d'abord, on nous présente les vers à soie. Ils sont nourris avec des feuilles de murier (différent des ronces que l'on a chez nous, mais apparemment les mêmes qui sont utilisés à Lyon).


Vers à soie

Lorsqu'ils ont assez mangé, les vers forment des chrysalides.

Pour ce faire, ils faut les placer entre deux plaques de bambou pour qu'ils fabriquent leurs cocons


Chrysalides de vers à soie

Lorsque les chrysalides ont assez grandi, elle quittent leur cocon, et ressemblent un peu à des papillons. Elle vont alors s'accoupler pour que la femelle redonne des œufs et le cycle recommence.

Les cocons sont alors récupérés et trempés dans l'eau chaude pour récupérer le fil de soie.

Chaque cocon peut donner entre 600m et 1km de fil...

Récupération du fil de soie

Une fois recupéré, le fil est teinté et tissé.

Le gros fil donne la soie sauvage, elle présente de petites boules aux endroits où le fil a cassé et où il a fallu repartir sur un nouveau fil.

Le fil d'un peu meilleur qualité donne la soie classique, et le fil le plus fin donne la soie fine.

On en fait des vêtements et des lampions qui font la renommée d'Hoi An.

Utilisation de la soie

C'est la fin des visites guidées. La guide nous indique donc qu'elle-même et le chauffeur vont nous déposer à l'hôtel et que nous allons pouvoir profiter de la piscine.

En arrivant devant le Hoi An Boutique Ressort, le bâtiment en lui-même n'a rien d'extraordinaire, un bâtiment gros et Blanc, assez cubique, a 15 minutes de voiture de la vieille ville.

On passe les portes, on nous sert du thé glacé au citron vert et au miel, un régal, et on récupère notre chambre. Et la, c'est le paradis.

En face de la réception s'étend un immense jardin bien entretenu, où frangipaniers et palmiers s'étendent. Au loin (enfin à 100m), on voit la plage. Et au centre du jardin, juste devant nous, une grande piscine à débordement.

L'endroit est juste magnifique.


Entrée de l'hôtel, vue depuis le hall, vue depuis la chambre.

La chambre est moderne et spacieuse. On a une petite terrasse. On est dans cet hôtel pour 2 nuits alors forcément on est contents qu'il soit chouette.

Mais on a juste vu les choses de loin, on ne s'est pas encore rendu à la piscine. Il fait beau et chaud et on n'a plus rien de particulier à faire alors on décide de s'offrir un peu de farniente à la piscine.

On en profite bien, l'eau est bonne, il n'y a pas trop de monde et le niveau est bas au début et profond au fond ce qui permet être assis avec de l'eau aux épaules sans soucis.


Farniente à l'hôtel: plage et piscine

Après ça, nous allons nous doucher et, comme il faut prendre une navette pour aller en ville, on décide de prendre la navette de 19h. Je mets ma petite robe asiatique pour l'occasion.

Alors vers 18h30, comme on est beaux comme des sous neufs, on prend la direction du bar de la piscine.

Michel prend un Green lantern et moi un Miss Hoi An, cocktail à base d'alcool japonais au melon de couleur verte.

Les lanternes des arbres de l'hôtel se sont allumées. Tout est sublime, y compris ma piscine qui s'est éclairée...

Cocktail au bord de la piscine

Il est 18h45, on se décide donc à aller dans le hall de l'hôtel pour attendre la navette.

A 19h on monte dedans, direction la vieille ville.

En moins de 15 minutes nous voilà dans le centre. Je m'émerveille devant tous les lampions allumés dans la rue. On se promène quelques minutes puis on décide de partir en quête d'un restaurant.

Quelques lampions à Hoi An

On se décidé pour le "Lantern Town". La carte a l'air sympathique, l'ambiance et la déco très jolies, et les prix tout a fait correct.

On commande des cocktails et des menus complet avec entrée plat et dessert contenant: de la salade de papaye verte, un plat de viande et un dessert. Pour le plat on prend du canard et du bœuf pour partager. On commande en complément du Wonon pour goûter.

Le dessert est constitué de banane flambée et de mangue flambée.


Restaurant à Hoi An

Après cette promenade en ville, il nous faut nous hâter. On finit de manger à 21h et la navette passe à 21h20... On paye vite l'addition, on marche un peu vite. Mais au final on a quand même quelques minutes et Michel en profite pour m'acheter une bague en argent de la forme du clou de Cartier à moins de 5€. Je suis fan 😍😍

On arrive pour la navette, elle est pleine... Heureusement ils nous disent qu'ils en envoient une deuxième.

On arrive finalement à l'hôtel peu après 21h30, on se promène encore pas mal dans les jardins et sur la plage puis on se décide à aller se coucher. Il est tard et une dure journée nous attend.

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Publié le 6 mars 2019

Ce matin, nous nous levons tôt car nous souhaitons profiter de la piscine avant le petit déjeuner. Elle ouvre à 6h, alors à 6h05 on est en maillot et on file prendre un bain matinal.

L'avantage de se lever aux aurores, c'est que la piscine est vide. C'est vraiment le pied.


Piscine de l'hôtel au réveil à Hoi An

Après cette petite pause fraîcheur, on part prendre le petit déjeuner. Le choix y est très varié et c'est difficile de choisir et de ne pas trop manger. Je trouve mon bonheur habituel en la présence de fruits de la passion. Après quoi, je pars à nouveau faire quelques photos.


Petit déjeuner, plage et piscine le matin.

Aujourd'hui, nous allons nous déplacer à vélo, pas de chauffeur. La guide nous récupère donc à 8h et 3 vélos nous attendent.

La première étape de notre journée était initialement une balade en bateau dans le même type que celui de la veille, sur la rivière qui borde la ville. La guide nous propose si on le souhaite de plutôt aller naviguer dans les mangroves afin de voir quelque chose d'un peu différent. On accepte avec plaisir.

On s'arrête donc dans un petit coin de verdure, entouré de palmiers d'eau et de bananiers.

L'eau y est somâtre, c'est à dire que c'est un mélange d'eau douce et d'eau salée.

On monte à bord d'un petit bateau appelé "bateau panier", fait de bambou et de résine de palmier d'eau.

Michel est appelé à contribution pour ramer.

Au début c'est un peu difficile puis il trouve son rythme.

L'endroit est sublime, on se promène au milieu des palmiers, au bruit des rames plongeant dans l'eau. C'est très calme et loin des bruits de klaxon habituels au Vietnam.


Balade dans les mangroves

La guide nous explique qu'ici il y a eu des batailles entre américains et vietnamiens et que les vietnamiens se cachaient dans les mangroves en utilisant des tubes de bambou pour respirer.

Après quoi, les américains ont épandu de l'agent orange, un exfoliant, et les arbres sont morts, empêchant ainsi les vietnamiens de se cacher dedans. Depuis, la nature a repris ses droits et les arbres ont récupéré leur superbe mais les dégâts sur les êtres humains ont été considérables dans les années qui suivirent (malformations congénitales, cancers...).

Un peu plus loin, on croise un groupe de thaïlandais. Ils écoutent de la musique très fort et sont très nombreux. Le batelier nous explique que les thaïlandais sont un peu fous car ils consomment trop de cocaïne. Cela nous fait sourire.

Un pêcheur leur fait une démonstration de lancer de filet.

Ils s'en vont, et nous avons aussi droit à notre démonstration de lancer de filet.




Thaïlandais, démonstration de filets et Michel qui pagaie

Sur le chemin du retour, le batelier nous apprend à pêcher le crabe avec de petits morceaux de noix de coco accrochés à une canne à pêche en bambou. Le crabe attrape le morceau, et quand il est bien accroché, on tire et on le met dans un seau. Je n'en ai attrapé qu'un seul mais c'était drôle.

La particularité des mangroves et de leur eau sommâtre c'est que malgré le fait qu'on ne soit pas en mer, crabes et coquillages s'attachent aux palmiers d'eau.

Après quoi, il nous a montré qu'on pouvait faire de petits objets avec les feuilles de palmier.

Il me fait une bague en forme de fleur.

Une fois revenu sur terre, la guide nous montre qu'on peut aussi faire des animaux, elle nous fait une sauterelle.



Fin de la visite et objets en feuille de palmier

Après cette visite des mangroves, on prend cette fois la direction de la vieille ville de Hoi An pour la visiter. On longe la rivière à vélo, on les gare à un endroit tout proche et l'on commence par aller au temple chinois.

Il est encore tôt et le temple n'est pas trop plein.

On y découvre des divinités et l'architecture traditionnelle, de l'encens en spirale qui peut mettre un mois à brûler pour que le vœu qu'il symbolise se réalise.

On apprend également qu'ici, une licorne, qui est très fréquemment représentée en statue a l'entrée des temples ou pagodes, est le mélange entre un lion et un dragon, rien à voir donc avec nos licornes à nous.


Temple chinois, et licorne avec un noeud au cou.

Après le temple chinois, nous nous rendons dans les vieilles maisons de la ville. La première est celle de Quan Thang. C'est une vieille maison typique.

Hoi An se trouve dans le centre du Vietnam, c'est une région qui, en saisons des pluies, est soumise aux innondations.

Toutes les maisons possèdent donc un étage et les affaires sont montées dedans dès que l'eau commence à monter. Ensuite, les gens se déplacent en barque comme à Venise.

Sur les vieilles maisons, les hauteurs d'eau en fonction des années sont indiquées sur des poutres. La dernière plus grosse innondation est celle de 1964.


Vieille maison Quan Thang

Après cette maison, on va en visiter une seconde. On y voit les lits, les étages. Il ya également un poème écrit avec des oiseaux qui forment des signes chinois, le tout en nâcre. En tout, ce poème est fait de 100 oiseaux de nâcre. Dans cette vieille maison, on voit comment faire les spécialités de Hoi An : les white roses et les wondon.


Deuxième vieille maison

Après avoir visité le quartier chinois, on prend le pont couvert pour passer dans le quartier japonais. Ce pont contient une petite exposition de photos.

Il a été construit car une légende racontait qu'un monstre vivait sous le village. Sa tête se trouvait dans le quartier chinois, et son corps dans le quartier japonais. Ce monstre provoquait typhons, tornades et tsunamis. Il fallait donc un pont pour réunir les 2.

Malheureusement, il y a toujours autant de tempêtes dans le centre du pays bien après la construction de ce pont.

A l'entrée du pont, côté chinois il y a deux chien en statue qui gardent l'entrée, côté japonais 2 singes.


Pont Japonais

Après la visite du pont, on entre vraiment dans le quartier japonais.

Là-bas, on visite une maison ancienne, classée au patrimoine mondial, sur deux étages avec un patio central. Le métier de la famille est la broderie au fil de soie. On nous explique le processus et nous présente des produits. Une grande nappe et les 12 serviettes qui vont avec peut mettre près d'une semaine à être réalisée.

A l'étage, il y a le autel prévu pour le culte des ancêtres et un crochet pour monter les affaires quand l'eau monte au rez-de-chaussée.



Maison ancienne

Après le quartier japonais on se rend dans le quartier français, on se promène dans les rues, flânant un peu, observant l'architecture des demeures.

On voit un monsieur qui a fait des petites choses en feuilles de palmiers comme nous avions vu le matin. Bref, on découvre la vie de cette petite ville si charmante.



Promenade dans Hoi An

Après cette promenade pédestre en ville, on retourne récupérer les vélos.

On fait de nouveau un arrêt dans un temple bouddhiste.

Temple bouddhiste

Après la visite de ce temple, on prend la direction de la dernière étape de notre journée : les jardins potagers accompagnés d'un cours de cuisine vietnamienne.

On arrive à vélo dans une étendue verte à perte vue, si je devais en faire un tableau et lui donner un nom, je l'appellerais: 50 nuances de vert.

La guide prend le temps de nous présenter chaque herbe: du basilic, du basilic citronné, de la citronnelle, des radis, de la coriandre, de la menthe, et même des cacahuètes dont elle sort les racines pour nous montrer la coque que nous connaissons si bien.


50 nuances de vert

Toutes ces herbes sont cultivées afin d'être utilisées par de grands restaurants ou d'être revendues sur les marchés. Les parfums qui s'en échappent sont exquis et malgré le soleil, il s'en dégage une certaine fraîcheur.

On se dirige ensuite vers le lieu du cours de cuisine.

Tout d'abord, on nous met un tablier et une toque.

Ensuite, on nous montre comment faire, puis, on fait.

On va apprendre à faire les crêpes vietnamiennes. C'est très typique et très adaptable, en fonction des régions des saisons...

Les ingrédients:

- La pâte: la pâte est un liquide extrait de riz gluant écrasé, d'eau, et de curcuma. Ça donne la pâte qui servira pour les crêpes. On y ajoute de la ciboulette émincée pour donner du goût.

- la viande: ici on a des crevettes et du porc, mais en réalité vous pouvez mettre ce que vous voulez: bœuf, canard, poulet...

- les pousses de soja: pour agrémenter la crêpe

- de l'huile (de tournesol, ou de tout ce que vous voulez. Evitez peut-être l'huile de moteur tout de même, ça risque de laisser un arrière goût)


La recette:

- on commence par mettre de l'huile dans une sorte de petit wok

- on la laisse chauffer un peu, et pour savoir si c'est chaud, on trempe des baguettes dans l'huile. Si ça fait des bulles autour des baguettes, l'huile est assez chaude, sinon il faut attendre encore un peu.

- une fois l'huile chaude, on met des crevettes et du porc à cuire dans le wok, on attend que ce soit bien doré puis on fait entrer le feu dans la poêle pour les flamber.

- une fois les viande et crevette flambés, on ajoute la fameuse "pâte à crêpes"

- on étale bien la pâte en tournant la casserole et on ajoute les pousses de soja

- on met alors le couvercle et on laisse cuire 1 minute

- A la fin du temps imparti, on retire le couvercle et on fait sauter la crêpe pour la retourner. On laisse encore cuire quelques minutes.

- une fois cuite, on retourne une dernière fois la crêpe et on la met dans une assiette.


Pour la manger, il faut des feuilles de riz (comme pour les rouleaux de printemps), de la menthe et de la salade.

On plonge la feuille de riz dans l'eau pour la ramollir. On ajoute de la salade et de la menthe dedans. On place alors la crêpe vietnamienne dedans et on roule.

C'est prêt à être dégusté.

On passe alors a table pour manger ce qu'on a préparé mais aussi tout un tas d'autres plats.


Top chef version vietnamienne

C'est ainsi que s'achève notre programme de la journée. On rentre, toujours à vélo, à l'hôtel. Il est encore tôt alors on décide de profiter un peu de la piscine de l'hôtel et de la plage. Après-midi farniente.


Trop dure la vie

Pendant notre pause farniente, la guide débarque un peu inquiète car elle ne sais pas qui doit faire nos enregistrements pour le vol de demain. Elle veut être sûre que tout se passe bien pour nous alors elle appelle l'agence mais c'est en fait une agence prestataire de notre vraie agence.

Encore une fois, Sonia avait tout prévu et notre enregistrement est déjà prêt. Elle nous a envoyé ce qu'il faut par email, on aura juste à demander à la réception de nous les imprimer. Plus d'inquiétude pour Lan.

Après la petite pause piscine on fait une balade le long de la plage, puis on s'est baigné en mer.

Ensuite, vers 16h30, on remonte à la chambre pour se doucher et se préparer pour sortir en ville. Comme la veille on n'a pas eu le temps de se balader, on vise la navette de 18h pour avoir un peu plus de temps de découverte, et on pense manger dans un restaurant plus rapide.

On est prêt vers 17h30 alors on boit un cocktail en attendant l'heure de la navette.


Cocktails du soir bonsoir

La navette arrive à l'heure et nous voilà repartis pour la vieille ville d'Hoi An.

Cette fois-ci, on la sillonne en long, en large et en travers, on visite le marché, on prend le pont au dessus de la rivière recouverte de bateaux à lampions, on voit les cochons de la nouvelle année... Bref, on s'en met plein les yeux.

Petite anecdote sympa, un japonais s'arrête pour demander une photo à Michel. On pense qu'il veut qu'on les prenne en photo sa femme et lui.

Mais non, le japonais veut juste une photo avec un européen.

Ça nous fait sourire, Michel joue le jeu et je repars au bras de ma célébrité locale en quête d'un endroit où manger.


Hoi An by night

Alors qu'on cherche un endroit où manger, on s'arrête devant un restaurant au bord de l'eau, qui nous fait envie et dont les prix sont raisonnables.

Pendant qu'on lit la carte, on entend un "Michel" avec un accent.

On se retourne et on voit Bernard et Vera qui viennent de finir de manger dans le restaurant on l'on pense s'arrêter. On discute un peu avec eux, ils ont fait du trekking aujourd'hui et demain il vont à Danang, Après-demain ils seront à Ho Cho Minh et ensuite ils rentrent à Düsseldorf. On leur souhaite une bonne fin de voyage au cas où on ne les recroise pas, ils quittent leur table et l'on s'installe à leur place avec vue sur l'eau.

On commande des "white roses" pour goûter un peu à la spécialité du coin, à boire et quelques mets traditionnels.


White roses et boeuf aux champignons

Une fois le repas terminé, on prend encore le temps de se promener un peu puis on rejoint la navette de 21h20.

Une fois rentrés, on va un peu se promener au bord de la mer: on y voit de gros bateaux pratiquer la pêche nocturne avec de grosses lampes, parfois très près du bord. C'est intéressant à regarder.

Il est tard, demain le chauffeur nous récupère à 7h15 pour nous emmener à l'aéroport.

Nous passons par l'accueil faire imprimer nos bons d'enregistrement (c'est fait en un temps record) puis allons nous coucher rapidement, exténués par notre journée. Demain, au revoir le centre et bonjour le sud.


Balade sur la plage
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Ce matin, comme on est très gourmands, on a préparé nos valises au maximum hier soir, et on a mis le réveil de bonne heure, ce qui fait qu'à 6h pile on était dans la piscine.

Je pourrais presque m'habituer à ce plaisir matinal, mais bon, restons terre à terre tout de même.

Comme la veille, la piscine est déserte.

C'est un pur plaisir de prendre ce petit moment pour nous et de nous imprégner une dernière fois de l'endroit.

Puis, vers 6h15, on quitte la piscine direction la chambre. On se lave, finalise au maximum nos bagages et l'on part petit déjeuner.

A notre retour a la chambre, les valises sont rapidement bouclées et on arrive bien à l'heure dans le hall de l'hôtel.

Une navette de l'hôtel nous emmène à l'aéroport de Da Nang.

Une fois sur place, on réalise toutes les formalités habituelles, et nos valises ont pris chacune 3 kilos (mais il faut avouer qu'on a plus de 2kg chacun d'eau en petite bouteille dans nos valises).

On passe la sécurité en retirant nos chaussures, et nous voilà en attente de l'embarquement. Embarquement prévu à 9h20, vol à 10h,00 arrivée prévue à 11h25.


Le vol de déroule sans encombres, nous arrivons à Ho Chi Minh ville à l'heure avec 33°C au sol.

Petite précision, dans la suite je parlerais parfois d'Ho Chi Minh Ville, parfois de Saïgon. Il faut savoir que Saïgon est l'ancien nom, et Ho Chi Minh ville le nom actuel de la ville. Mais beaucoup d'habitants continuent a l'appeler Saïgon. J'utiliserais donc un peu les deux, mais ce sera toujours de la même ville que je parlerais.



Vol Danang - Ho Chi Minh

En arrivant après avoir récupéré nos valises, on sort de l'aéroport et on cherche nos noms sur les panneaux. Mais malgré un grand nombre de noms impossible de trouver notre chauffeur. On attend un peu, on cherche, on cherche... Notre hôtel s'appelle le Liberty central Riverside et un homme avec un panneau Liberty central attend. Alors Michel va le voir. L'homme vérifie sa liste de passagers, on n'est pas dedans. Mais cet épisode stresse un peu Michel, qui 5 minutes plus tard me demande d'envoyer un message à Stéphane Simonin, notre contact sur place.

Malheureusement, le wifi de l'aéroport a du mal et le message ne semble pas partir. Michel est de plus en plus stressé.

Il part alors un peu au loin pour essayer de retrouver du réseau et faire partir le message, en me laissant avec les valises.

Il est parti depuis moins d'une minute lorsque je vois un homme arriver avec un panneau "Mr. DURAND". Je lui dis que je m'appelle "DURAND" mais que je suis une femme. Il vérifie les deux noms qu'il a et c'est bien nous, sauf qu'entre temps du coup, Michel n'est plus avec moi...

Je finis par l'apercevoir au loin, lui fait de grands signes mais il ne me voit pas. Il finit enfin par me voir et comprendre. Et quand il arrive à mon niveau, je reçois un appel WhatsApp de Stéphane sur mon téléphone. Je lui explique que c'est réglé, qu'on a trouvé notre chauffeur. Il est content et nous prenons le chemin de la voiture.


Le chauffeur nous dépose à notre hôtel, le "Liberty Central River side". Il y a 2 hôtels Liberty central, un en centre ville, le "city point", et un le long de la rivière, le "River side".

Notre hôtel est très luxueux. En arrivant, on nous offre une coupe de jus d'orange bien frais et on nous remet notre chambre: la 2209. Elle se trouve au 22 ème étage avec vue sur la rivière.



Chambre à l'Hôtel Liberty central River side

On pose un peu nos affaires et comme aujourd'hui on est en quartier libre et qu'il n'est que 13h, on se décide à profiter un peu de la piscine pour se rafraîchir.

La piscine est au 24eme étage puis il reste un étage à monter à pied.

La piscine est en Roof top à débordement. Elle n'est pas très chaude mais c'est agréable. Le bar la surplombe.

Piscine de l'hôtel

Après avoir bien profité, on se lave rapidement et part en quête d'un restaurant.

On en trouve un pas très loin de l'hôtel, avec des prix corrects et une carte alléchante. On décide de goûter les feuilles de jasmin cuites à la vapeur, du canard et du porc et de la salade de papaye verte.

En boisson, je prend un soda au fruit de la passion, c'est à dire de l'eau gazeuse avec du jus de fruit pressé.



Repas du déjeuner à Saigon

Après déjeuner, on a repéré un petit itinéraire à faire dans la ville pour voir pas mal de choses. On décide de le suivre, tout en essayant d'éviter ce qu'on visitera le lendemain.

On va quand même voir le bureau de poste parce qu'on se dit que la lumière du soir est différente de celle du matin. En face, on voit la cathédrale notre dame qui est malheureusement en rénovation.

Notre dame à gauche, bureau de poste construit par Eiffel a droite

Je ne mets pas trop de photos parce que nous y retournons demain alors j'expliquerais un peu plus en détails.

Dans les rues d'Ho Chi Minh ville, il y a beaucoup de bâtiments luxueux et d'enseignes de mode connues.

Bâtiments d'Ho Chi Minh ville: Opéra (construit par des français), hôtel de luxe et Vincom Center.

On continue a se promener, et on arrive dans un parc où jouent des écureuils, près du musée de la guerre et du Palais de la réunification. La rue qui longe le parc représente très bien a elle seule l'omniprésence des deux roues au Vietnam.

A la différence d'Hanoï, ici les vietnamiens s'arrêtent au feu rouge.

Il est autour de 17h et les gens sortent du travail ou récupèrent leurs enfants à l'école. Il prennent tous cette rue et s'arrêtent lorsque le feu est rouge. Sauf qu'il fait bien s'imaginer qu'il y a des centaines et des centaines de 2 roues, arrêtés à un feu, en général 3 ou 4 côte à côte. Je vous mets une photo juste en dessous, mais j'ai pris une vidéo et franchement, c'est encore plus impressionnant!!!


Deux roues arrêtés au feu rouge

Il faut bien s'imaginer que c'est la rue entière qui est remplie de deux roues à l'arrêt, et que lorsque ça passe au vert, un énorme bloc de 2 roues se déplace.

Ensuite, on revient vers le centre ville et la rue Nguyen, sont le centre est normalement piéton, mais une partie n'est pas accessible car il y a des travaux. En effet, le métro est sensé arriver a Saïgon en 2021.

La lumière décroît, et on se dirige vers le bâtiment de la mairie. De l'autre côté de la rue, en face de la mairie, au milieu d'une place se trouve une statue d'Ho Chi Minh.

L'endroit est sublime.


Mairie d'Ho Chi Minh Ville (Saïgon)

On fait demi-tour pour prendre la direction de l'hôtel, on va rentrer aller boire un cocktail et se baigner dans la piscine, se laver puis aller manger. Il a beau faire nuit il n'est en fait que 18h.

Sur le chemin du retour, les bâtiments sont très illuminés. Et une scène d'où s'échappent des commentaires et de la musique nous intrigue. On voit des femmes défiler, on se demander si c'est quelque chose comme un concours de Miss ou quelque chose comme ça, mais certaines filles n'ont pas trop l'étoffe d'une miss. On note le nom vietnamien pour regarder en rentrant à l'hôtel: "Tôi Yêu Âo Dái".

On observe un immeuble dont chaque "appartement" est un café différent. Il est surnommé "le paradis des cafés".


Illuminations de Saïgon et paradis des cafés (en bas à gauche et en haut à droite)

En arrivant a l'hôtel, en rentrant dans la chambre on vérifie sur internet et on découvre que ce que l'on a vu dans la rue ce sont les répétitions de la cérémonie d'ouverture du festival de la tunique traditionnelle vietnamienne "Âo dái" qui commence le 2 mars.

Après cet instant culturel, on se met en maillot de bain et hop, direction la piscine et le bar.


Pause piscine et cocktail

Après ce petit moment de détente, on repart marcher en ville. On aimerait voir le bureau de poste de nuit, et puis on se trouvera un petit restaurant.

On marche d'abord jusqu'au bureau de poste et la cathédrale Notre-Dame.


Bureau de poste et cathédrale Notre-Dame

Nous repartons dans le rue Nguyen et trouvons un petit restaurant en face des répétitions du festival de la tunique vietnamienne.

La nourriture y est plutôt bonne et la déco sympa, en style colonialiste français, mais le service peu sympathique.

Au moins, nous avons bien mangé.


Repas du soir: salade de canard a la papaye et boeuf "La lót" (roulé dans des feuilles de Betem)

On finit notre soirée sur ce repas. On rentre à l'hôtel et on s'endort rapidement. Demain , la nouvelle guide vient nous chercher à 8h30.

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Ce matin, nous commencons par un bon petit déjeuner très complet a l'hotel. Puis, la premiere chose que je veux faire ensuite c'est prendre une photo de la statue juste à côté de notre hotel. Je m'y rend rapidement puis nous attendons dans le hall de l'hôtel avec nos bagages l'arrivée de notre guide.

Petit déjeuner et statue

Le réceptionniste nous préviens qu'elle arrive mais qu'ayant eu des soucis de téléphone, elle est parti en racheter un. Elle arrive cependant à 8h30 pile tout de même.

Son prénom est Loan, ce qui veut dire "la femelle du Phénix". Je trouve ça très beau.

C'est une petite dame qui a l'air assez âgée. Elle a l'air un peu chamboulée et elle nous explique que son téléphone ne fonctionnait plus et que c'était par conséquent très difficile pour elle car possible d'être en contact avec l'agence ou avec les hôtels, et qu'elle en a donc racheté un. Elle parle très bien français, presque sans accent, avec parfois quelques erreurs mais vraiment minimes. Elle nous pris de m'excuser pour l'incident du téléphone et pour ses fautes de français dûes à un manque de pratique. Mais honnêtement, elle parler vraiment bien français!

La première étape de notre visite est le quartier chinois. Elle nous présente le marché de gros, où les prix sont 30% moins chers qu'ailleurs et ou les vendeurs viennent s'approvisionner.

Elle nous explique que les chinois, lorsqu'ils s'installent, s'installent toujours en bloc communautaire et ne s'intègrent jamais. Ils on un centre de gestion, qui gère toutes les affaires de la communauté, et auquel ils donnent régulièrement de l'argent, un temple, une école et un hôpital. Ça fonctionne toujours comme ça.

Le centre de gestion leur permet de contracter des prêts sans aucun intérêt, ce qui leur donne beaucoup de puissance commerciale vis-à-vis des autres populations.

En 1975, avec l'arrivée du communisme, les chinois ont été massivement expulsés, mais beaucoup avaient t déjà la nationalité vietnamienne et ont pu rester dans le pays.

Chaque partie du marché est divisée par catégorie. Il y a les tissus, le papier (cerfs volants et lampions), la rue des ciseaux (oui oui vous avez bien lu), la rue des fruits, celle de la viande et du poisson...

Tout est structuré.

Comme toujours, on voit sur la route des familles entières sur un scooter. C'est l'heure d'emmener les enfants à l'école.

On descend ensuite de la voiture pour visiter le temple chinois de la dame céleste.

Marché, temple, et famille en scooter

Après la visite de ce temple, nous partons pour le musée de la guerre.

J'ai été émerveillée par ce pays depuis le début du voyage, et la visite de ce musée a été pour moi, pour le moment en tous cas, le moment le plus difficile. Autant nous avons croisé la pauvreté, autant tous étaient toujours souriants, heureux de vivre, chaleureux. On sait bien qu'on n'a pas le même niveau de vie, que c'est autre chose que l'Occident, et qu'il y a eu la guerre il y a encore peu de temps, mais on ne s'apitoie pas sur leur sort, au contraire on voit qu'au final on peut être heureux avec peu de choses.

La guerre, on l'avait vue au musée de l'armée a Hanoï. Mais c'était différent.

Le musée de l'armée et tout ce qu'on lit partout est plutôt axé sur les forces en présence, les combats... Pas sur les dégâts causés par la guerre sur le sol et les civils.

Le musée de la guerre de Saïgon est plus une exposition photo avec explications qu'un musée où on entrepose des armes et des costumes d'apparat. Bien sûr on y voit aussi des tanks et des hélicoptères, mais on y voit surtout des photos. De vraies photos... Et certaines m'ont vraiment beaucoup touchée.

La guide nous prévient qu'à l'intérieur, elle ne nous donnera pas d'explication, elle nous laissera libre de visiter, de lire les pancartes, mais pas d'explications.

Elle nous raconte un peu son histoire:

Loan a 68 ans. C'est à dire qu'en France elle serait à la retraite depuis longtemps.

Elle est née dans une famille bourgeoise et est catholique. Elle a reçu l'enseignement des bonnes sœurs et c'est également a ce moment qu'on lui a enseigné le français.

Elle nous explique qu'en 1975, lorsque le communisme est arrivé, tous les biens ont été confisqués. Elle a donc dû épouser un maquisard pour sauver l'honneur de sa famille et assurer leur survie dans un régime compliqué.

Elle nous raconte que la guerre a beaucoup fait souffrir son mari moralement, que c'était un homme bien mais que les atrocités de la guerre l'ont complètement anéanti à tel point qu'il a sombré dans l'alcoolisme.

Il a été enlevé à sa famille avec ses frères à 11 ans par le gouvernement pour être formé à devenir maquisard. Aucun choix possible, juste obéir, bien que les parents aient supplié qu'on leur laisse leurs enfants.

Loan nous raconte qu'il se réveillait souvent au milieu de la nuit après la guerre, réveillé par ses cauchemars.

Après dix ans à supporter tant bien que mal l'alcoolisme de son mari, encouragée par sa fille de 15 ans, elle a divorcé.

Mais elle a gardé de bons rapports avec lui et ne manque pas de rappeler que c'était un homme bien qui a été détruit par la guerre, et que dans ses périodes de lucidité c'était un homme bon.

Lorsqu'il a eu un cancer elle est restée a son chevet et 2 ans plus tard s'est chargée de son enterrement.

C'est assez touchant d'avoir une guide avec un vécu. Les deux premiers étaient jeunes, Duc avait clairement moins que la 30aine, je dirais entre 20 et 25 ans maximum, Lan avait 30 ans et était mariée et maman d'un petit de 2 ans, mais Loan, à la différence des deux autres, avait connu la guerre. Elle avait connu la misère aussi.

Elle a 5 enfants qui ont tous réussi dans la vie, et vient d'avoir son deuxième petit enfant né la veille au soir de notre rencontre.

Elle nous explique donc que la raison pour laquelle elle ne veut pas nous donner d'explications dans le musée c'est qu'il y a des oreilles du gouvernement partout, et qu'elle ne partage pas forcément tout ce qui est écrit. Que les photos sont toutes vraies, mais que les interprétations sont forcément orientées politiquement.

Elle dit que rien n'est tout blanc ou tout noir et que forcément ce musée étant un musée du gouvernement il ne peut donner qu'une seule version de l'histoire.

Je trouve ça intéressant car on pourra comparer ce qui se dit au Vietnam avec ce qui se dit en France ou aux États-Unis.

La raison pour laquelle le visite de ce musée a été difficile pour moi, c'est que la toute première salle est consacrée à l'agent orange. Comme je l'expliquais lors de notre visite des mangroves d'Hoi An, les États-Unis ont répandu un exfoliant appelé "agent orange" dans le centre et le sud du pays afin d'empêcher les vietnamiens de se cacher dans la végétation.

Cet agent a eu des effets destructeurs sur la végétation mais également sur les êtres humains. Les photos de cette salle présentent les malformations congénitales qui ont suivi. Il faut avoir le cœur bien accroché car ces effets étaient dévastateurs. Certaines photos sont des photos célèbres, comme celle d'une jeune virtuose de la musique, née sans bras, qui avait appris à jouer avec ses pieds et était devenue célèbre. Son grand-père était décédé d'un cancer lié à l'agent orange. Mais il y a aussi des photos de bébés siamois, de becs de lièvres, de membres atrophiés...

En plus des photos des malformations congénitales, on voit des photos des cancers de la peau causé par l'agent orange. Bien sûr, il a causé bien d'autres cancers, mais les autres ne sont pas visibles depuis le extérieur. Leucémies, cancer du poumon, de l'estomac, et j'en passe...

Bref, pour moi ça a été dur à regarder, et à accepter que l'être humain ait pu commettre de telles atrocités, et pire encore, de savoir pertinemment qu'on n'a pas appris de nos erreurs et qu'on serait prêts a recommencer (quand je vois le lobbyisme de Monsanto, c'est bien qu'on ne comprend rien...).


Les salles suivantes étaient plus ou moins difficiles. Certaines photos présentaient des personnes ayant marché sur des mines, des soldats américains brandissant des têtes de vietnamiens comme des trophées de chasse, des gens encore vivants traînés par des tanks, des gens balancés depuis des hélicoptères. De ce point de vue là, clairement, les atrocités étaient commises des deux côtés mais les photos sont vraiment percutantes. On y voit aussi quelques photos rendues célèbres dont les explications diffèrent entre ce qui est écrit dans le musée et ce qu'il semble s'être produit d'après des témoignages de maquisards... Notamment la petite fille au Napalm.

Bref, qui que soient les gentils et les méchants de l'histoire, les soldats obéissaient aux ordres et bien souvent on menaçait leurs familles. La guerre est un phénomène très humain et très moche, et je suis contente qu'il y ait de tels musées pour qu'on n'oublie pas ce qu'il s'est passé. Si seulement les politiciens pouvaient en tirer des leçons...

Je vous épargne les photos les pires mais en mets quelques une pour illustrer mes propos.


Photos de l'exposition

Après les photos, il y a quelques armes d'exposées, puis, en conclusion de l'exposition, les chiffres...

Les chiffres, ce sont tous d'abord, dans le camp vietnamien :

- 3 millions de morts, dont 2 millions de civils

- 2 millions de blessés

- 300 000 disparus

Mais les chiffres ce sont aussi:

- 500 000 tonnes de bombes larguées

- 6,1 millions d'hectares de terre contaminée par les bombes et les explosifs

- 9 284 communes polluées par les bombes et les explosifs

Comme vous vous en doutez, ces chiffres induisent forcément un autre effet: les bombes qui n'avaient pas explosé et qui explosent plus tard par exemple...

Entre 1975 et 2002, il y a eu 42 135 personnes tuées par des bombes ou des explosifs, et 62143 blessés.

Il y a au mur des photos du corps de deux jeunes tués en 2002 par l'explosion d'une bombe oubliée...


Quelques exemples des présentations sur les armes

Bref, tout ça est très dur, mais ça fait partie de l'histoire, et de notre visite.

Dehors, il y a des modèles des prisons utilisées pour les prisonniers, construites d'abord par les Français, puis utilisées par les américains pour emprisonner les vietnamiens. Elles sont surnommées les "Tiger cage".

Puis elle nous présente un modèle de guillotine. Loan nous explique que la peine de mort est toujours légale au Vietnam mais plus avec une guillotine.



Tiger Cage et Guillotine

On finit le musée par des véhicules de guerre tels que le ch47 (chinnock), un gros hélicoptère dont je vous ai déjà parlé dans l'étape d'Hanoï du premier jour, des tanks, des avions... Et quelques éclats d'obus et munitions.


Véhicules et obus

Après cette visite du musée de la guerre, nous partons voir le palais de la réunification. On ne le visite pas car les salles sont souvent occupées pour diverses raisons et que notre planning est très serré. Mais Loan nous explique qu'avant, c'était le gouverneur français qui habitait ce palais, qu'ensuite il a été complètement détruit par les bombardements et qu'il a été reconstruit par un célèbre architecte vietnamien en respectant tout un tas de symboliques: l'utilisation des 5 éléments, avec une fontaine pour l'eau, de grands arbres pour symboliser le bois, du métal pour la façade du bâtiment, entremêlé de pierre, de grands jardins pour la terre. La symbolique du feu est également représentée mais je ne me souviens plus sous quelle forme.

Après le palais de la réunification, direction le bureau de poste et la cathédrale notre dame. Comme on les a vu la veille, on passe assez vite dessus au niveau quantité de photos, mais on profite pleinement des explications de Loan, notamment sur la cathédrale notre dame qui fut construite en petites briquettes de Toulouse, d'où sa couleur rouge. Elle est en rénovation et c'est assez long car le gouvernement vietnamien manque de fond.

La poste de Saïgon a été construite entre 1886 et 1891 et est attribuée à Gustave Eiffel qui n'en a en fait réalisé que la charpente métallique. Sur la devanture, on peut lire le nom de scientifiques célèbres (Faraday par exemple).

A la différence de notre dame, la poste a non seulement été rénovée, mais 2 fois. En effet, la première fois qu'elle a été repeinte, la couleur a été jugée trop "flashy". La teinte de peinture a été retravaillée et la poste a été repeinte afin de redevenir la poste historique qu'elle était.



La poste d'Ho Chi Minh Ville

Après la visite de la poste, nous nous sommes rendu sur le marché de Ben tanh. Ce marché est très grand et la guide nous a mis en garde:

- première chose, faire très attention aux pickpockets

- deuxième chose: tout autour ce sont des employés d'état qui tiennent les échoppes.

Les prix sont donc fixes, les employées ont toutes la même tenue: une chemisette bleu ciel avec le nom du marché dessus.

- troisième chose: au centre ce sont des privés. Et bien évidemment, si vous arrivez avec une tête d'Européen, les prix sont hallucinants. Il faut beaucoup marchander et aller jusqu'à faire mine de partir pour obtenir le meilleur prix.

On a eu l'exemple d'un portefeuille qu'on nous a tout de même annoncé à 1 000 000 de dongs, soit 38€. Au bout d'une minute il était déjà descendu à 500 000 dongs. Au final comme ça nous souhaitons qu'elle se moque de nous, au moment de partir elle nous le vendait 100 000, soit 5€... Le fait qu'elle ait exagéré nous a quoiqu'il arrive découragé et nous n'avons pas souhaité finaliser l'achat, mais ça vous donne une idée de comment ça fonctionne.

Après cette pause au marché, nous sommes allés manger. En face du marché de Ben tanh il y a un restaurant connu parce que Bill Clinton y a mangé en 2000. Ça s'appelle le pho 2000. On n'a pas choisi ce restaurant parce qu'il est connu mais parce qu'il nous faisait envie et surtout, qu'on devait manger rapidement car nous avions rendez vous avec la guide à 13h30.

On a pris tous les deux une très bonne soupe, quelques nems et 2 cocas, et quelques photos du lieu quand même. La nourriture était très bonne et servie rapidement. Puis on a retrouvé la guide.



Pho 2000

Après déjeuner, on prends la route en direction du delta du Mékong. Il y a beaucoup de route, environ 4h, alors au bout de 2h, le chauffeur fait un arrêt dans une sorte d'aire de repos très axée tourisme mais très très belle: "Mekong rest stop"

Mekong rest stop

Après cette pause on reprend la route et on observe les alentours. A un endroit, la guide nous explique qu'ils vont construire un complexe hôtelier avec casino pour les chinois (les jeux d'argent sont interdits pour les vietnamiens ).

La guide nous donne des informations tout le long de la route. Elle nous raconte notamment que le chat et le serpent sont interdits à la consommation légalement. En effet, dans le sud du Vietnam et notamment dans la région du Mékong, les chats et serpents étaient très consommés. Cela a conduit à la prolifération des rats qui attaquèrent les rizières. Depuis, consommer le chat ou le serpent a été interdit par la loi, et on consomme parfois du rat dans certaines provinces.

Nous nous rendons dans la province de Ben tre, pour nous y rendre nous traversons 2 bras du bras supérieur du Mékong. En effet, le Mékong se sépare d'abord en deux bras: la bras supérieur et le bras inférieur. Ces des bras se redivisent: en 7 bras pour le Mékong supérieur, en 2 bras pour le Mékong inférieur.

Nous arrivons à l'endroit prévu en début de soirée. Comme l'hôtel n'est pas accessible en voiture, on prend juste nos affaires pour une nuit dans nos valises et on transfère tout dans un sac à dos.

On part a pied le long du Mékong, c'est vraiment très beau, l'eau est très haute et les arbres fruitiers sont très nombreux.

On arrive devant notre maison d'hôtes 5 minutes plus tard: "Les jardins du Mékong".

On récupère notre chambre et on nous propose d'aller faire un tour à vélo avant la nuit.

On accepte avec plaisir.


Les jardins du Mékong

Nous partons donc avec une personne du gîte, vó, faire une balade à vélo dans les alentours. La guide préfère rester au gîte.

C'est un endroit très fertile et les arbres fruitiers y poussent très bien et donnent beaucoup. On voit donc: des papayes, des jacquiers, des durians, des bananes, des mangues, des cousins des litchis...

Ce qui est assez impressionnant c'est que sur le même arbre il peut y avoir un fruit prêt à être cueilli, et une fleur, les deux stades sont simultanés à la différence de chez nous où l'arbre est soit totalement en fleurs, soit totalement en fruits.

La guide nous a également expliqué un peu plus tôt comment fonctionne un bananier.

D'abord apparaît une grosse fleur un peu violette (excellente en salade).

Cette fleur donne naissance à un régiment de bananes. Quand le régiment de banane est mûr, il commence à refaire une fleur au bout. Et le cycle recommence. Il peut y avoir jusqu'à 3 cycles avant que cette partie du bananier ne meurt.

Nous faisons une balade sympathique, la lumière est dorée, et rouler a l'écart de presque toute circulation (presque parce qu'il y a encore parfois des mobilettes) est très agréable.




Promenade à vélo

Une fois rentrés au gîte, comme on a encore un peu de temps avant le cours de cuisine, on se balade encore un peu à pied pour faire quelques photos.


Balade au bord du Mékong et intérieur du gîte

Après cette petite promenade photo, on part se doucher avant le cours de cuisine.

On arrive les premiers, et notre guide est là pour traduire les explications de l'hôtesse.

Celle qui nous donne le cours s'appelle An Thu.

La recette ressemble un peu à celle qu'on avait vu à Hoi An mais en version plus grande.

On commence cette fois par la fabrication de la pâte: An Thu verse du riz gluant arromatisé au curcuma dans une meule afin d'en faire ressortir du jus.


Fabrication de la pâte

Après quoi, on fait chauffer un wok sur un feu de bois. On y met de l'huile.

Puis on ajoute la viande (qu'on ne fait pas flamber cette fois-ci) et enfin, une fois la viande cuite, la pâte à laquelle on a ajouté de la ciboulette.

On ajoute des pousses de soja et des herbes et on met le couvercle en attendant que ça cuise.


Cuisson

Une fois que c'est cuit, on passe au repas.

Cette fois-ci on ne le met pas dans des galettes de riz pour le manger mais dans des feuilles de salade que l'on roule.

C'est vraiment très bon.

On a aussi droit à une dorade, du riz et encore une tonne de nourriture comme a chaque fois que l'on mange chez l'habitant.



Repas du soir

Michel prend une bière locale en accompagnement et moi un jus de la passion (sur les photos ci-dessus, on voit mon jus sur la photo de droite).

Et pour le repas, on a de la compagnie. Il y a 3 chatons noirs et leur mère qui rôdent autour de la nourriture.

Chat et bière

Et voilà la journée qui s'achève. Vivement la suite!

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Publié le 15 mars 2019

Ce matin, départ à 8h30 pour naviguer dans le Mékong.

Mais d'abord, petit déjeuner.

On se rend à l'endroit du petit déjeuner et An Thu et vô nous rapportent tout ce qu'il faut.

Œufs, fruits frais, et d'excellents pancakes à la banane.

Jus de fruits frais, bref, le top.


Petit déjeuner à Mo Cay


Après le petit déjeuner, nous faisons le check out de notre chambre. Nos hôtes nous offrent des fruits séchés pour « grignoter » sur la route. On les remercie chaleureusement, cette première expérience dans le delta du Mékong est encore une belle découverte humaine.

En compagnie de la guide, nous prenons la direction de l’embarcadère qui se trouve à environ 200m de l’hôtel. Heureusement que la guide avait pensé à nous dire de récupérer des affaires dans un sac sans quoi il aurait fallu trainer nos valises jusque dans le bateau.

Sur le chemin, un détail nous interpelle : le niveau de l’eau nous semble beaucoup plus bas que la veille. On interroge la guide à ce sujet et elle nous explique que le Mékong subit deux marées hautes et deux marées basses par jour.


Marée basse

A l’heure actuelle, l’eau est en train de remonter mais le niveau est toujours très bas. On apprend d’ailleurs que c’est la raison pour laquelle sur notre programme il était indiqué 8h, et qu’au final elle nous a donné rendez-vous à 8h30 : l’eau était trop basse pour naviguer.

Je monte sur le ponton et m’apprête à monter sur le bateau quand j’entends du bruit derrière moi.

Je me retourne et je mets quelques secondes à comprendre la scène. Michel est à 2mètres de moi, également tourné pour voir ce qu’il se passe, et la guide est en contrebas du ponton, dans les jacinthes d’eau et les palmiers d’eau. Elle nous dit qu’elle est tombée, on s’assure qu’elle va bien. Elle nous dit que oui, qu’elle ne s’est pas fait mal.

On vérifie qu’elle ne dit pas ça juste pour nous faire plaisir, on voit bien qu’elle est un peu gênée d’être tombée. Au final plus de peur que de mal.

On l’aide à monter dans le bateau et on s’installe.

Une fois à bord, le batelier réalise sa manœuvre pour repartir. Le niveau extrêmement bas de l’eau nous impressionne. Le batelier parvient à faire quasiment demi-tour dans un bras de rivière dont la largeur n’est pas plus grande que la longueur du bateau. Le bateau fait donc des manœuvres pendant lesquelles l’avant du bateau est dans la boue. En repartant, je prends même une photo avec le réflexe de la marque laissée par le bateau dans la boue.

Cette partie du delta du Mékong s’appelle la rivière « Tiền ». Le Tiền (en vietnamien: Sông Tiền) est le bras septentrional principal du Mékong dans la partie sud du Viêt Nam.

On navigue au gré de l’eau, et la rivière Tiền s’élargit. Il fait déjà chaud malgré l’heure matinale mais l’air du bateau est agréable. On profite des paysages.



Promenade sur la rivière Tiền

Notre premier arrêt a lieu au bord de l’eau près de vergers, afin de faire une dégustation de fruits.

On nous sert une petite assiette avec plusieurs fruits :

-          De la pomme d’amour

-          De l’ananas

-          Du fruit du dragon

-          De la pastèque

La guide qu’il n’y ait pas de mangue mais elle nous explique que c’est un fruit un peu plus cher et que du coup les restaurants en servent rarement.



Dégustation de fruits

Pendant la dégustation de fruits, qui est accompagnée de thé, il y a un petit spectacle. Des vietnamiens retransmettent en chanson des scènes de la vie quotidienne. La guide prend le temps de nous expliquer chacune des chansons.

C’est divertissant.

En direction de la confiserie

Lorsque l'on entre dans la confiserie, ça sent bon la noix de coco.

Il y a quelques groupes de touristes mais notre guide prend bien soin de nous et se débrouille pour qu'on puisse profiter de l'endroit correctement. On nous présente la fabrication de quelques douceurs.

On découvre dans un premier temps les caramels de noix de coco.

La première étape de la fabrication consiste à récupérer les fibres sur l’extérieur de la noix de coco pour en faire des ficelles qui serviront plus tard à attacher les scahets ou les étiquettes.





Ficelle de coco

Ensuite, l’intérieur de la noix de coco est évidé au moyen d’un petit outil en métal prévu à cette effet.

Évidement de la noix de coco

Ce qui a été récupéré est ensuite placé dans une sorte de meule pour en récupérer tout le jus.


Récupération du jus de coco


On place ensuite dans une sorte de wok 50% de jus de coco, 50% de jus de canne à sucre et on y ajoute du malt. On met ensuite ça à cuire pendant 45 minutes pour que ça devienne pâteux. 

Cuisson du caramel

Une fois que c’est pâteux, on coule des longues lignes de cette pâte et on laisse sécher.


Séchage du caramel

On la découpe ensuite en petits carrés : voilà notre caramel de coco.

Il y a ensuite plusieurs parfums possibles en ajoutant des extraits durant la cuisson.


Les caramels sont ensuite placés sur des feuilles de riz (qui sont donc comestibles) puis dans de petits papiers.

Caramels: phase finale

Nous nous dirigeons ensuite vers l’alcool de riz ou de riz gluant (l’alcool de riz gluant étant de meilleure qualité). Ca macère pendant seulement 2-3 jours et l’alcool est prêt.

Dedans, on y ajoute souvent des serpents, ou bien des scorpions. Ils y sont placés déjà morts ou encore vivant et sont asphyxiés par l’alcool.



Alcool de riz

Nous nous dirigeons de l’autre côté de la pièce et observons cette fois la fabrication des feuilles de riz qui seront ensuite utilisées pour les nems ou les rouleaux de printemps.

La pâte est fabriquée avec : de l’eau, du sel et de la farine de riz.

La pâte est ensuite cuite à la vapeur : une sorte de grosse bâche en plastique est tendue au-dessus d’une marmite d’eau bouillante. On fait un peu comme une crêpe sur cette bâche. Quand on ne l'utilise pas on l'a couvre avec un couvercle de bambou pour éviter que la bâche ne refroidisse.


On aperçoit la bâche sous le couvercle en bois puis sans le couvercle

Ensuite on met la crêpe à sécher sur des plaques en bambou.

Séchage des crêpes de riz

Pour finir, nous sommes allés voir comme on fait du riz soufflé.

Dans une grosse marmite, on fait chauffer le riz, sans lui enlever sa peau. Un peu comme du pop corn, ça éclate. Ensuite, on passe les morceaux de riz soufflé au tamis pour faire partir les peaux.

On peut faire la même chose avec des vermicelles de riz ou de Manioc.

Ce riz soufflé peut ensuite être inséré dans du caramel ou autre confiserie.


Riz soufflé

Une fois tout ça observé, on passe à table pour goûter. Chaque saveur est différente, et franchement, tout est vraiment bon.

La guide nous explique le rôle de chaque chose dans la vie quotidienne, comme par exemple l’utilisation du gingembre confit contre le mal de gorge ou les rhumatismes.

On achète 5 paquets différents pour faire gouter à nos familles, et la guide achète un paquet de feuilles de riz transformées en chips.

A notre grand étonnement elle nous l’offre, nous disant qu’il faut bien faire attention à refermer le sachet à chaque fois pour pas que ça ramollisse. On la remercie chaleureusement, on n’avait pas anticipé qu’elle allait nous gâter. Elle a vraiment le cœur sur la main.


Séance pour goûter toutes les confiseries avec du thé

On retourne ensuite au bateau. C’est un peu compliqué car l’eau a beaucoup baissé et le ponton est très haut par rapport au bateau. On aide la guide au mieux, on sent bien que ça la gêne d’avoir besoin d’aide mais franchement, il y a bien 1m d’écart entre le ponton et le bateau.

Une fois réembarqués, on part en direction d’un petit bras du Mékong. Une petite barque, un peu comme un canoë, vient nous chercher. La femme pagaye avec les bras cette fois. La guide nous demande de mettre nos gilets de sauvetage, on s‘exécute.

Sur le bateau, il y a des chapeau conique à disponibilité alors j’en mets un, Michel lui préfère sa casquette.

Balade en barque

On navigue au milieu des palmiers. L’ambiance est paisible mais on croise quelques touristes et beaucoup de plastiques polluent les rives. On apprécie tout de même le moment mais ça ne détrône ni notre petite balade dans la baie d’halong terrestre au milieu des grottes, malgré le brouillard, ni la balade au milieu des mangroves, car l’absence totale de tourisme et la propreté de l’eau nous avaient conquis.

On meurt de chaud dans les gilets de sauvetage, et je me rends compte qu’aucun autre touriste n’en porte. Nous savons très bien nager et l’eau n’est pas froide, il n’y a pas de courant, au final j’ai plutôt l’impression que la guide nous a un peu surprotégé ^^

On revient au bateau initial et on repart.

Le prochain arrêt est la pause déjeuner. On débarque sur un petit ponton au milieu d’arbres fruitiers et de fleurs, et on arrive dans un petit restaurant tout mignon. Il fait aussi gîte, et tout est coloré et chaleureux. 

 On nous installe à table, nous demande ce qu’on veut boire et le premier plat arrive.

Je reste bouche bée devant la présentation du plat.

Ce sont des nems, mais ils sont disposés autour d’un canoë avec un vietnamien dessus, taillé dans du concombre. Il a ses pagaies autour de lui. C'est accompagné d'une soupe au poulet et au maïs.


Premier plat

On mange les nems, ils sont excellents, et un nouveau plat arrive : du poisson.

De nouveau, présentation très soignée avec un petit pêcheur en concombre à cheval sur le poisson. Il le découpe devant nous, enlevant les filets d’arêtes avec précision.

Pour le manger, il nous faut mettre le poisson d'avril s une feuille de salade, humidifier une feuille de riz puis rouler la salade et le poisson dans la feuille de riz. Les premiers sont un peu laids puis on s'améliore.

Poisson

En accompagnement, on nous apporte du riz vapeur avec également une superbe présentation d’un vietnamien avec deux paniers accrochés à un bambou.

Tout est très bon, et on a vraiment beaucoup à manger, même de trop. On voit un autre groupe derrière nous, ils sont 8 et on ne leur apporte que 2 fois ce qu’on reçoit. Ca explique sans doute les doses trop importantes.

Riz vapeur

On remercie chaleureusement le restaurateur, on règle nos boissons et nous voilà repartis sur l’eau.

Cette fois, on prend la direction de Vinh long ou l’on rejoindra notre chauffeur pour faire la route terrestre jusqu’à Can Tho.

En arrivant à Vinh Long, on part visiter le marché. La guide nous présente plein de fruits, elle nous achète une mangue et un cousin du litchi, encore une fois elle nous gâte de trop, on est vraiment gênés. Humainement cette guide est une découverte extraordinaire.

Voir une femme avec un tel vécu, qui a souffert, connu la pauvreté, être aussi généreuse et chaleureuse, franchement c’est extraordinaire.

Avoir le cœur sur la main et être aussi attentionnée envers nous alors qu’elle sait bien qu’on est des occidentaux, qu’on a la chance de voyager, de découvrir son pays, qu’on a des soins comme on veut, bref, qu’on est des privilégiés, ça me touche. Elle ne nous juge pas, elle est juste dans le partage. C’est vraiment une femme merveilleuse.

Comme chaque fois au Vietnam, le marché regorge de couleurs.


Marché de Vinh Long

On rejoint le chauffeur et l’on prend la route pour Can Tho. On nous dépose à notre hôtel et la guide nous donne quelques recommandations sur les choses à faire/voir en ville, les restaurants qui ont de bonnes choses à des prix corrects…

La chambre est très correcte et très bien placée. La ville de Can Tho n’est pas extraordinaire, pas particulièrement de charme où autre.

Chambre de Can Tho

On se décide tout de même à aller faire un tour jusqu’au lac, puis on va visiter un temple bouddhiste extrêmement coloré, le Chùa Khmer Viễn Quang.

On rentre ensuite à l’hôtel pour se laver et se préparer à aller manger.



Temple bouddhiste

On choisit un des restaurants conseillés par la guide, celui qui se trouve au fond du marché couvert, au bord de l'eau.

On y mange très bien.

Beignets de fleurs de potiron en entrée pour tous les deux, puis soupe au bœuf et au curry pour Michel et crevettes cuites à la bière et au citron pour moi.

En boisson, Michel optera pour une "Larue" tandis que, fidèle à moi-même, je prendrais un jus de fruits de la passion.

Ensuite, pour découvrir un peu le terroir, je tente un verre de vin blanc "Da lat".

On ne peut pas le qualifier d'extraordinaire mais au moins il n'est pas "mauvais".

Repas du soir

On achète ensuite de jolies cartes postales et on repart se promener un peu au bord de l’eau. On va jusqu’au pont ou des lotus lumineux s’offrent à nous, faisant face à des dragons sur l’eau.

Can Tho by night

Sur le chemin du retour, on passe par le marché de nuit, puis l’on rentre à l’hôtel.

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Publié le 1er avril 2019

Ce matin, nous avons rendez-vous à 8h à l’accueil de notre hôtel. Le chauffeur récupère nos valises et avec la guide nous prenons la direction de l’embarcadère pour nous rendre à nouveau sur les eaux.

Nous montons sur le bateau. Comme toujours, il fait déjà bon, et l’air sur le bateau est agréable.



Sur le Mékong

La rive en face de celle où nous embarquons est entièrement bétonnée. La guide nous explique que bétonner la rive est utile pour deux choses : supprimer les habitations en pilotis du bord qui produisent énormément de déchets qui sont déversés dans l’eau, et éviter que ces habitations toujours très sommaires et bancales ne s’effondrent entrainant la mort de tous ses occupants.

La rive à notre droite (côté Cần Thơ) n’est pas encore bétonnée et de nombreuses habitations bancales y siègent. La guide nous apprend que le bétonnage de cette rive est prévu mais ralenti par des problèmes de budget. Les habitants des maisons sur pilotis seront alors relogés en ville.

Notre navigation se poursuit en direction de Cai Rang.

Cái răng est la ville où se tient le marché flottant. On passe sous un pont où il est écrit « Chợ nổi Cái Răng »

Marché Flottant de Cái Răng

La guide nous explique que « chợ » veut dire « marché », « nổi » veut dire flottant, et « Cái răng »   est le nom de la ville. Le pont est en quelque sorte l’entrée du marché.

Les marchandises s’y trouvent à profusion sur des bateaux, les uns remplis de fruits, d’autres de légumes, certains de poisson ou de viande. Ce que vend le bateau est affiché sur un grand mat positionné sur le bateau sur lequel est accroché ce qui y est vendu.

C’est impressionnant de voir à quel point ce lieu est vivant. Il y a tellement de bateaux qu’il en est presque difficile de circuler.

On y voit plein de choses : des ananas, des jacquiers, du tamarin, des carottes, des potirons… Mais tout se passe sur l’eau, parfois sur de tout petits sampans dont la cargaison semble presque trop importante pour le bateau.



Marché Flottant

On fait un petit tour puis on repart retrouver notre chauffeur. Cette fois, on prend la route en direction de Châu Dôc. En chemin, on s’arrête visiter un élevage de crocodiles. Ils servent à fabriquer du cuir mais également à produire de la viande qui y est consommée au sein du restaurant, ou exportée.

Les enclos y sont nombreux, et les crocodiles allant du tout petit au gros mastodonte de plusieurs mètres. Ils sont très nombreux à se laisser sécher au soleil, puis à replonger de temps à autre dans l’eau.



Ferme d'élevage des Crocodiles

Il est trop tôt pour déjà prendre le déjeuner (il est 10h30) alors nous continuons notre route.

Une fois arrivés à Châu Dôc, on traverse le marché pour rejoindre l'endroit où se trouve notre chauffeur. Les fruits y sont encore présents en grand quantité, tout comme le poisson et les épices.

Il est a présent presque l'heure de déjeuner alors nous mangeons en ville avec la guide et le chauffeur dans un petit restaurant. Elle nous explique que la ville étant très près du Cambodge, et les règles sanitaires n’étant pas aussi respectées au Cambodge qu’au Vietnam, il faut faire attention sur le choix des restaurants.

Le chauffeur et elle-même commandent une soupe au Panga tandis que Michel et moi testons les crevettes caramélisées et le porc.

Ville de Chau Doc


Après ce bon repas, nous nous dirigeons vers l’embarcadère pour une nouvelle escapade sur les eaux.

Nous nous rendons dans une maison flottante ou l’élevage de poissons est pratiqué. On nous propose de les nourrir, et leur réaction lorsqu’on leur jette des granulés est impressionnante.


Élevage de poissons

Contrairement aux idées reçues, il n’y a pas que du Panga dans ces fermes d’élevage mais tout un tas d’espèces de poissons différentes.

On en voit au moins trois, dans les trappes sous la maison, puis on retourne sur le bateau.

Cette fois-ci, on amarre près d’une sorte de passerelle de bois longue et étroite. Je tiens la main de la guide sur le début du chemin, le temps d’être sur un morceau un peu plus stable.

Elle nous explique qu’en vieillissant elle a un peu le vertige. Cela la rassure que je lui tienne la main même si ça la gêne d’avoir besoin d’aide. Moi j’aime l’aider, elle a tellement le cœur sur la main et une gentillesse sans égale que je suis ravie de pouvoir l’aider de quelque manière que ce soit.

La passerelle est longue et atypique. On se promène au-dessus d’une sorte de marécage, où boue et jacinthes d’eaux vivent en harmonie.


Passerelle en bois

Au bout de cette passerelle, on rejoint la terre ferme.

Nous voilà arrivés dans le village Cham. Le village cham est un village de musulmans. C’est une religion très peu présente au Vietnam, sa présence est inférieure à 1% de la population…

Les femmes y sont voilées et effectuent du tissage. Elles nous montrent comment elles font leur écharpes puis nous prenons la direction de la mosquée du village. C’est la première mosquée que nous voyons depuis notre arrivée au Vietnam. Elle est assez imposante et tout y est très paisible.

On se déchausse et on se promène un peu autour de la mosquée. L’accès à l’intérieur n’est pas autorisé, mais la partie ouverte est vraiment superbe.

Après cette visite, nous repartons en direction de la passerelle pour rejoindre notre bateau. Ce dernier nous ramène en ville où le chauffeur nous attend. Nous allons prendre la direction de la montagne « Sam », dans la commune de Vinh Te, toujours dans le chef lieu de Châu Dôc.

Pour accéder à Vinh Te, tout le monde doit s’acquitter d’une certaine somme. Cette somme, logiquement étant définie comme le prix d’entrée du temple de la déesse Chua XU, est cependant payable par toute personne entrant dans Vinh Te, même sans visiter le temple.

Cela déplait beaucoup aux locaux car même si l’on ne visite pas ce temple, le fait d'être forcé de s’acquitter de ce droit d’entrée est de fait vu comme une sorte de « racket » organisé.

Nous payons donc l’accès à cette partie de la ville et nous rendons au temple.

Ce temple a été construit en 1820 mais beaucoup de travaux ont été réalisés ensuite et la version actuelle date de 1972, soit juste avant l’arrivée du communisme au Vietnam. Le 22ème jour du 4 ème mois lunaire (avril/mai), un très grand pèlerinage bouddhiste a lieu et ce pendant 4 jours. Des milliers de vietnamiens viennent alors se masser dans ce temple.

Il existe deux légendes sur la statue qui s'y trouve.

La première étant qu’elle aurait été trouvée au sommet de la montagne Sam par des cambodgiens. Ils auraient alors tenté de la transporter mais alors qu’ils tentaient de l’emmener, elle devenait de plus en plus lourde à mesure qu’ils l’éloignaient de son emplacement initial à tel point qu’il l’abandonnèrent en chemin.

Suite à ça, les villageois, qui voulaient remettre la statue à sa place, virent alors une apparition promettant que 40 vierges seraient capables de la porter pour la remettre à sa place. Le miracle se produisit et les villageois firent alors construire un temple en son honneur.

La seconde légende dit que l'une des femmes du mandarin Thoai Ngoc Hau promit à la Vierge noire qu'elle lui ferait bâtir un sanctuaire pour honorer ceux qui avaient perdu la vie dans la construction du canal. Elle mourut avant d'avoir pu remplir son engagement mais, pour respecter le voeu de la femme qu'il aimait, le mandarin, fit construire le sanctuaire d'après les plans dessinés par la défunte.

Temple de la déesse Chua Xu

Quoiqu’il en soit, aujourd’hui le temple est divisé en plusieurs bâtiments. Le premier est celui dans lequel se trouve la statue et où les pèlerins apportent toutes sortes d’offrandes : des cochons rotis, des fleurs, des fruits, des biscuits... C’est le premier que nous visitons. Mais parfois les pèlerins apportent des choses beaucoup plus précieuses : de l’argent, des statues en jade, des tuniques cousues à la main et ornées de cristaux… Les plus belles offrandes sont exposées dans les autres bâtiments. Nous visitons plusieurs salles afin d’admirer l’ampleur et la beauté des offrandes du lieu, et ainsi mesurer l’importance de ce temple pour les pèlerins.

Certaines offrandes sont brûlées pour qu’elles soient envoyées directement auprès de la déesse, à l’extérieur. Ce sont rarement des offrandes luxueuses, mais plutôt des produits de la vie courante dont la déesse pourrait avoir besoind ans l’autre monde.

L’architecture du lieu est vraiment extraordinaire.

Offrandes et architecture

Après cette visite, nous prenons la direction de la pagode Tay An, à quelques mètres du temple. La pagode de Tay An esa été construite en 1847. Elle comporte certaines spécificités architecturales inspirées des temples indiens, bien qu’elle soit dans un style purement vietnamien et donc bouddhiste. La guide a insisté sur cet aspect-là. Le temple est très beau, très coloré, avec 2 éléphants devant, l’un de couleur noire, l’autre de couleur blanche.

Nous visitons l’intérieur, analysons les détails architecturaux puis ressortons du temple.



Pagode Tay An


C’était la dernière visite de la journée. A présent nous allons prendre la route pour aller plus haut sur la montagne Sam et rejoindre notre hôtel, le Victoria Nui Sam.

L’hôtel, à flanc de montagne, domine les rizières. La guide nous donne tout un tas de recommandations, notamment réserver une table pour voir le coucher du soleil en terrasse, et nous quitte.

Nous nous installons alors dans notre chambre. La chambre est spacieuse, avec une grande moustiquaire, et à 2 pas de la piscine. On a vu sur les rizières environnantes et la piscine, c’est vraiment sublime. Les employés de l’hôtel nous rapportent nos valises (j’ai une petite pensée émue pour celui qui porte la mienne, elle est très lourde et l’hôtel présente un grand nombre de marches).

Victoria Nui Sam

Comme il est encore tôt et qu’il fait très chaud, nous partons en direction de la piscine. Il  a beaucoup de monde là-bas et malheureusement plus de sièges disponibles. Nous posons donc nos affaires là où nous pouvons et partons nous baigner.

Quand des transats se libèrent on en profite pour aller se reposer un peu.

Piscine

Pendant notre baignade, une mariée chinoise en plein shooting avec son mari se promène dans les escaliers, puis à côté de la piscine. Ca a l’air assez compliqué pour elle de se déplacer avec sa robe et de parvenir à choisir les lieux où elle ne risque pas d’avoir de gens au fond.

On repère également des tamias et quelques oiseaux un peu exotiques. On prend quelques photos, on profite de l'instant présent.

Le shooting de la mariée

Au bout d’une heure environ, nous rentrons à la chambre pour nous préparer. Notre dernière douche au Vietnam, demain nous prendrons la route du Cambodge… Nous nous habillons un peu plus chic et partons en terrasse, ayant réservé une table pour observer le coucher du soleil.

Il fait très chaud, et malheureusement un voile fin terni le ciel depuis le début de l’après-midi. Le spectacle n’en demeure pas moins magnifique, mais nous ne voyons pas le coucher du soleil réellement, mais plutôt la disparition progressive du soleil dans un voile nuageux. Cependant, notre table se situe dans une tour un peu proéminente avec une vue inégalable sur les alentours. C’est réellement magnifique. Nous commandons 2 cocktails et profitons du moment.


Cocktails au crépuscule

5 minutes plus tard, deux jeunes filles asiatiques débarquent pour se prendre en photo. Après 600 selfies et 300 photos en long en large et en travers d’elles-même, le calme revient. La nuit commence alors à tomber.

Nous prenons donc la décision de nous promener un peu en attendant qu’il soit l’heure d’aller manger. On monte un peu plus haut sur la montagne, jusqu’à un temple d’où les champs et les clameurs des prières nous parviennent..


Temple de la montagne Sam

On finit par faire demi-tour, d’une part parce qu’il commence à faire très nuit, que la rue n’est pas éclairé et qu’il n’y a pas de trottoir ce qui rend la route un peu dangereuse, et d’autre part parce que nous commençons à nous faire dévorer par les moustiques.

On part alors au restaurant.

A mon grand bonheur, sur leur carte il y a des plats typiquement vietnamiens que j’ai adoré, notamment les fameux « pancake vietnamien ».

Je commande ça et Michel du bœuf en sauce. Nous avons l’habitude de prendre des plats différents pour partager, et nous ne dérogerons pas à cette habitude ce soir.

Comme à l'accoutumée au Vietnam, on est très bien servis.


Dîner au Victoria Nui Sam

La nourriture est excellente. C’est notre dernier repas au Vietnam.

Après le repas, on se promène un peu dans l'hôtel, puis on retourne dans notre chambre


Hôtel Victoria Nui Sam

Demain, la guide vient nous chercher à 8h  avec le chauffeur pour nous accompagner à l’embacardère pour prendre le bateau pour Phnom Penh. On fait alors nos valises, on vérifie que tout est en ordre, puis on va se coucher.

C’est notre dernière nuit au Vietnam, demain commencera l’aventure vers le Cambodge.

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Et voilà, notre dernière nuit au Vietnam s'achève. Nous nous levons de bonne heure, bien décidés à observer une dernière fois cet horizon incroyable. Pour ma part, j'ai bien envie de profiter une dernière fois de la piscine, Michel lui n'en n'a pas très envie, il prend des photos du paysage.

Vue depuis la montagne Sam à l'aube

Le jour est à peine levé, mais l'horizon est beaucoup plus clair que la veille. Gros avantage de cette heure matinale: je suis toute seule. Avec le monde qu'il y avait dans la piscine la veille, c'est vraiment appréciable.

L'eau est bonne, et malgré l'heure matinale l'air aussi.

Bain matinal

J'en profite un peu, je fais quelques longueurs, puis, l'heure avançant, je retourne à la chambre me laver et me changer avant d'aller petit déjeuner.

Après le petit déjeuner, on récupère nos valises puis on refait un tour d'horizon. La lumière change très vite et le paysage vaut bien un petit détour de plus.

Le jour se lève sur la montagne Sam

Nous nous rendons à l'accueil, faisons le check out, et peu de temps après, notre guide et notre chauffeur nous rejoignent.

Nous prenons la route de l'embarcadère.

Une fois sur place, il est temps de dire au revoir à Loan. Et là je dois dire que c'est un moment très fort.

Elle me serre plusieurs fois fort la main, nous dit qu'elle espère nous revoir un jour, avec les yeux brillants, ce qui a pour effet de me faire monter les larmes aux yeux...

C'est difficile de lui dire au revoir parce que je m'étais attachée à elle, et que je ne sais pas si j'aurais la chance de la recroiser un jour, mais je souhaite à d'autres la chance de rencontrer cette femme en or.

Il nous faut cependant monter dans le bateau, un des employés de l'embarcadère récupère nos valises et les range dans un compartiment prévu à cet effet.

On dit une dernière fois au revoir à Loan et on monte à bord.

C'est là que s'achève notre aventure au Vietnam. Nous partons maintenant vers un autre pays, une autre culture.

Le bateau démarre et nous voici sur les eaux.


Sur les eaux en direction du Cambodge

5 heures de traversée sont prévue, mais au bout d'à peine une demie heure, on s'arrête en plein milieu.

Aucune explication, on est là, sur place, et on ne sait pas pourquoi.

Finalement, au bout d'un bon quart d'heure, un bateau accoste notre speedboat et d'autres touristes rejoignent notre embarcation.

A priori, c'est eux qu'on attendait, mais ils n'étaient pas en avance, d'où le sur-place.

Nous voilà donc repartis.

Sur le chemin, l'un des employés du bateau passe récupérer nos passeport et l'argent pour la demande de visa du Cambodge.

On voit tout le monde payer en dollars alors on commence un peu à stresser. On avait pourtant bien demandé confirmation qu on pouvait payer en euros.

Quand arrive enfin notre tour, c'est le soulagement, pas de souci pour payer en euros, la seule différence c'est qu'en dollars c'était 34$ par visa, en euros c'est 32€ par visa, ce qui est un prix honnête vis-à-vis du prix en dollars.

On règle donc la somme de 64€ et on donne nos deux passeports.

Après quelque temps de traversée, on s'arrête à un poste de frontière.

On nous fait attendre dans une sorte de petite salle d'attente où ils vendent de la nourriture, des boissons et des vêtements, il y a même un bureau de change.

Au bureau de change, nous demandons combien on nous echangerait les 600 000 dongs qu'il nous reste. Ça devrait faire près de 104000 riel cambodgiens, elle ne nous en propose que 90000.

Nous refusons donc, nous verrons sur place au Cambodge.

On remarque alors un groupe de Canadiens qui étaient dans le même hôtel que nous, au nui sam, et on sympathise avec eux. Ils nous demande quel est le taux de change appliqué, on leur montre l'application qu'on utilise pour les conversions: "devise".

Ils sont très gentils et leur accent est très dépaysant.

Après près de 45 minutes, on nous indique que nous allons repartir et qu'il nous faut nous diriger vers le bateau.

Enfin!! On se dit que c'est cool, qu'on devrait être au Cambodge avant 13h.

Juste avant de partir, on repère deux chats qui font la sieste sous un banc. Trop dure la vie!

On prend une petite photo du bateau, et nous voilà repartis.

Chats et speedboat

Mais au final, on ne repart pas pour très longtemps. Ce qu'on n'avait pas bien compris c'est que là, on vient de finaliser les formalités de sortie du Vietnam. Il faut maintenant réaliser les formalités d'entrée au Cambodge.

On nous dépose donc dans une sorte de petit parc, qui est la douane cambodgienne.

Et de nouveau on doit attendre...

L'avantage cette fois-ci c'est qu'on est a l'extérieur et que c'est très joli. On discute de nouveau avec les Canadiens, on prend des photos, on regarde les enfants des locaux...


Arrêt pour les formalités douanières d'entrée au Cambodge

Au bout d'environ une heure, l'employé du bateau à qui on avait donné l'argent et les passeports revient vers nous avec une pile de passeports.

Il commence à les distribuer et à demander aux gens d'aller dans la petite salle au fond pour la prise d'empreintes et les vérifications. Malheureusement, notre passeport n'est pas dans le lot.

On attend encore une dizaine de minutes, puis une nouvelle vague de passeports arrive.

Une fois encore, le notre n'est pas dedans.

On attend (après tout, que faire d'autre?).

Et puis, encore 10 minutes plus tard, une nouvelle et dernière vague de passeports arrive. Cette-fois, nos passeports sont dans le lot.

Nous nous dirigeons donc vers la petite cabine au fond pour finaliser les formalités.

Et enfin, çà y est, le tampon du visa.

Petit must du must pour Michel, un visa le jour de son anniversaire.


Visa du cambodge

Nous remontons sur le bateau.

Maintenant que nous avons dépassé les endroits où ils vendent de la nourriture, on nous donne un petit sachet de snacks. Dedans il y a: une bouteille d'eau, des mini bananes, et 2 sachets de biscuits.

Les premiers sont des petites galettes au sésame, les seconds sont des sortes de pain pita frit à l'ail. C'est bon et ça fait du bien, car au final l'heure tourne et malgré les 5h de traversée annoncées nous avons déjà 1h de retard sur l'heure prévue d'arrivée, et nous ne sommes pas encore au bout...

Petit snack dans le bateau

Vers la fin du voyage, comme Michel n'aime pas le soleil il veut rester à l'intérieur, mais moi j'en ai marre d'être enfermée. Je pars donc m'installer un peu sur le pont.

J'ai adoré sentir le vent dans mes cheveux, le soleil sur ma peau, les éclaboussures de l'eau à mesure que la coque s'enfonçait dans l'eau.

Au loin, les bâtiments de Phnom-Penh ont commencé à se dessiner. De grands buildings mais aussi une sorte de temple avec une architecture étrange.

Sur le bateau, le pavillon Cambodgien (qui a remplacé le pavillon vietnamien entre nos deux arrêts pour le visa), trône fièrement dans le vent.


Cambodge droit devant

Et voilà, c'est le début de la nouvelle aventure: Cambodge, nous voilà!

Nous arrivons à quai à 14h. Il fait beau et chaud et notre guide, Selah, nous attend déjà. On observe un peu le paysage, on découvre un peu Phnom-Penh.

Elle nous emmène manger au restaurant. On y arrive moins de 5 minutes après avoir quitté le port.

Nous n'avons pas eu le temps de récupérer des dollars alors elle propose donc de nous avancer 4$ pour les boissons, le repas, lui, est compris.

On nous apporte donc différents plats. En boisson, je choisis du sprite, mais en Khmer c'est assez fun.


Premier repas au Cambodge

Le repas est composé de riz, de légumes à la sauce aigre douce, d'une soupe... On a beaucoup à manger. C'est assez épicé dans l'ensemble mais plutôt bon. Je trouve par contre ça un peu plus gras et sucré que le vietnamien. Mais c'est un avis personnel.

Ici, on ne mange que les nouilles avec des baguettes. Tout le reste se mange avec des couverts traditionnels. Le riz est consommé à la cuillère.

Après ce bon repas, je prends le temps de me changer de vêtements. Nous nous rendons au palais Royal et les shorts et les épaules découvertes sont interdits.

Une fois ma tenue enfilée, nous voilà repartis dans la voiture.


Phnom-Penh depuis la voiture

Le Cambodge fonctionne à peu près comme le Royaume-Uni (dans le principe, car dans les faits le premier ministre est au pouvoir depuis des décennies, très proche de la Chine. Il a remporté les élections législatives de 2018 suite à la dissolution du parti adverse avec en prime des journalistes réduits au silence et des militants incarcérés).

C'est une monarchie constitutionnelle, ce qui signifie que le Cambodge a un roi, qui vit donc au palais royal, à Phnom-Penh.

De la même manière qu'au Royaume-Uni, un drapeau levé ou abaissé permet de savoir si le roi est présent sur les les lieux ou non. En l'ocurence, le jour de notre visite, le roi était dans au Cambodge.

Le palais royal est intéressant à visiter de par son architecture Khmer. Seul le roi a le droit à autant de décorations sur ses maisons, un citoyen lambda ne peut pas avoir autant de nagas sur son toit, ou de dorures.

Le palais royal de Phnom-Penh est un ensemble de bâtiments qui sert de résidence au roi du Cambodge.

Le palais fût construit, la première fois, en 1434 pour son emplacement aux "4 bras". Les cours d'eau se croisent formant un X: le Mékong, le tonlé SAP, le fleuve antérieur et le Bassac.

Il subit une seconde construction en 1666 après avoir été brûlé par les chams.

Le palais Royal, c'est 16 hectares dont seulement 30% sont visitables.

L'ensemble comporte 5 portes pour accéder à l'ensemble de bâtiments :

- 1 porte est totalement fermée, et une uniquement pour les morts (la porte de la victoire)

- 1 porte est réservée à la famille royale

- 1 porte est réservée aux fonctionnaires

une pour les fonctionnaires

- 1 porte permet l'entrée du public

La couleur blanche du palais symbolise le bouddhisme, et le jaune l'hindouisme.

Les toits sont recouverts de nagas, des serpents célestes. Ils sont toujours présents en nombre impair car ça porte bonheur, les nombres pairs sont réservés aux morts.

Les jardins sont très bien entretenus et magnifiques.

Quelques photos de la vue d'ensemble du palais Royal

La première étape de notre visite est la salle du trône.

On ne peut pas s'approcher trop près, on reste dans les couloirs autour et à la porte d'entrée. On voit que le trône est en bois doré.

Le roi, lorsqu'il est sur son trône, est le seul à pouvoir voir tous les "parasols" qui sont au dessus de sa tête. Il y en a 9 en tout, les 3 derniers sont apparentés au divin, et ce sont ceux qui ne sont visibles que par le roi.

Mais le roi ne monte sur ce trône qu'une seule et unique fois: lors de son couronnement. C'est le jour où il s'approche le plus de Dieu de par sa position sur le trône.



Palais du trône

Depuis le palais du trône, on aperçoit le palais Khémarin qui est le palais du roi et non visitable. On aperçoit également la résidence royale, qui est séparée du reste par un mur. On y voit le drapeau bleu de la royauté qui indique que le roi est à Phnom-Penh.

Palais Khémarin

On continue la visite en observant de plus près l'architecture Khmer et les statues qui soutiennent les toits. Dans les coins, il y a toujours un garuda, car les hommes supportent bien les deux toits, tandis que sur les tranches on voit des divinités féminines, qui semblent être des kinnaris (des danseuses ailées).



Garuda et Kinnaris

On observe le palais Napoléon qui est fermé pour rénovation (appelé ainsi car offert par Napoléon mais il a été construit en fer ce qui l'a rendu fragilisé entre les fortes chaleurs de la saison sèche et les fortes pluies de la saison humide).

Le palais du clair de lune est également en rénovation, la présence trop importante de pigeons l'ayant vraiment abîmé.

On part ensuite visiter la pagode d'argent. Elle se nomme ainsi car a l'origine, l'intégralité du sol était fait en dalles d'argent de 1kg250 chacune avec une gravure de Romdul (fleur emblématique du Cambodge, petite fleur jaune) a ne pas confondre avec le lotus. Malheureusement, bon nombre de ces dalles ont disparues, pillées par les Khmers rouges. L'argent a sans doute été refondu, les dalles n'ont pas été retrouvées, mais il en reste quelques unes a l'entrée du bâtiment. A l'intérieur, on trouve de nombreuses statues de Bouddha, des offrandes... L'une des statues est en émeraude, un Bouddha en or, l'un comporte 2086 diamants... La richesse s'étale dans les les offrandes.

Les photos étaient interdites à l'intérieur, vous devrez donc faire place à l'imagination ou prendre un vol pour Phnom-Penh pour le croire.


Pagode d'argent

Nous nous dirigeons ensuite devant l'un des trésors du palais royal dans le cloître de la pagode d'argent: une fresque gigantesque racontant l'histoire de Ramayana, peinte entre 1903 et 1904. Elle a été pas mal abîmée par endroit mais demeure en restauration. Elle est classée au patrimoine mondial de l'Unesco mais sa restauration fait polémique car le choix de travailleurs polonais aux lieux de cambodgiens pour réaliser les travaux auraient "dénaturé" les visages des Khmers dont les nez auraient été quelques peu modifiés (moins épatés, plus pointus).



Légende de Ramayana

La fresque raconte l'enlèvement de Sītā, la femme du prince Râma, septième Avatar de Vishnou par le démon Rāvana. Elle est alors emprisonnée à Lanka. Pour la sauver, Râma fait appel a l'armée des singes qui l'aident à retrouver sa femme. Râma tue alors le démon Rāvana, récupère son trône et gouverne son royaume avec sagesse.

Sur la fresque on voit bien les singes et le démon Rāvana.

La fresque fait tout le tour du cloître, d'où sa taille extrêmement conséquente.

Au milieu du cloître, il y a des "Stupas" sacrés qui conservent les cendres des rois.


Stupas

Près de la pagode d'argent se trouve une maquette miniature du temple Angkor Wat, lequel est présent sur le drapeau du pays.

Maquette d'Angkor Wat

On visite ensuite une petite butte, symbolisant le mont Méru, sur lequel se trouve une statue de buddha.

On rejoint ensuite la guide pour nous diriger vers la sortie. Juste avant la sortie, une statue de Buddha est sous un arbre.

La guide nous explique que c'est sous cet arbre qu'est né Buddha et que ses fleurs servent a faciliter l'accouchement des femmes.

Nous quittons le palais royal, au son agréable des musiciens traditionnels présents dans le temple.


Arbre de la naissance de Buddha et Buddha

La visite du palais royal étant achevée, nous nous dirigeons à présent vers le musée national.

L'heure étant déjà avancée, et le musée fermant à 17h, la guide nous dit, a notre grand regret, de visiter le musée seuls et qu'elles nous donnera les informations de visite a la sortie sans quoi nous n'aurions pas le temps de tout voir, et que tout serait indiqué sur les panneaux.

Dans les faits, ce n'est pas tout a fait vrai. On a vraiment vécu ce manque quand on a vu d'autres guides expliquer certaines subtilités à des visiteurs, quand on se posait des questions qui restaient sans réponses. Au final, les explications qu'elle nous a donné après coup, sans avoir les statues devant nous, étaient fades et difficiles à replacer dans leur contexte.

Nous avons donc visité ce palais, dans le sens de visite préconisé c'est a dire dans le sens des aiguilles d'une montre.

On y trouve une très belle collection de bouddhas et de statues. Il y également une galerie des bronzes.

Le musée a été construit par les Français en 1920 mais respecte l'architecture Khmer. En son centre, un peu comme un cloître, on trouve un jardin dans lequel une statue de bouddha trône en plein milieu, et de petits bassins sont disposés aux 4 coins.

La visite est agréable mais on reste sur notre fin en terme d'explications.

Le musée explique beaucoup de choses sur la cohabitation entre l'hindouisme et le bouddhisme a côté desquelles on est passé.

Cela reste un endroit magnifique et très riche en statues et objets en tous genres.

Pour prendre des photos à l'intérieur du musée, il faut payer, d'où l'absence de photos à l'intérieur dans mon article


Musée National

Une fois la visite du musée terminée, on ne parvient plus à retrouver la guide. On la cherche là où elle était sensée nous attendre, mais rien n'y fait, pas moyen de la retrouver.

Michel se met donc en quête du chauffeur. Il le trouve, le chauffeur appelle la guide et on finit par être réunis. Elle était dans une petite salle à côté à discuter avec un autre guide. Pendant ce temps, j'observe un peu l'avant du musée, et surtout un gros éléphant.

Musée national

Elle nous donne alors les explications générales sur le musée. Comme expliqué avant, les explications sans les statues face à nous sont difficiles a replacer dans leur contexte. Michel pose des questions à la guide sur certaines statues qu'on a vues a l'intérieur, mais forcément, n'ayant pas de photos, difficile d'expliquer de qu'elles statues il parle. Bref, ce fut quelque peu un echec.

Points positifs de la visite: on a vu des statues superbes, des morceaux des temples d'Angkor, vu la galerie des bronzes, et commencé un peu à découvrir l'architecture pré-angkorienne et angkorienne. C'est une belle entrée en matière.

Après cette visite, nous rentrons a l'hôtel. Il est 17h30, et la guide nous annonce que notre repas de ce soir est compris dans notre voyage et que le chauffeur viendra nous chercher a l'hôtel à 19h30. Je lui glisse 2 mots en apparté sur le fait que c'est l'anniversaire de Michel et que j'aurais aimé qu'il souffle ses bougies. Elle me dit alors qu'elle appellera le restaurant pour les prévenir.

On récupère notre chambre. Elle est spacieuse, et donne vue sur le "Wat Ounalom", un temple bouddhiste.



Chambre dans l'hôtel Ohana à Phnom Penh

Il faut chaud et on a bien envie de tester la piscine de l'hôtel. On se met vite en maillot et on se rend a la piscine. L'eau est fraîche mais c'est agréable. On fait quelques longueurs, se repose un peu mais on ne traine pas trop car on aimerait visiter encore un peu la ville mais si il faut revenir pour 19h30 a l'hôtel ça fait court.


Piscine de l'hôtel

Après notre baignade on retourne a la chambre se laver et se changer. J'essaye d'être un peu élégante ce soir, c'est quand même l'anniversaire de Michel alors j'aimerais marquer le coup.

Nous nous sommes lavés et préparés très vite mais le temps file et on quitte l'hôtel vers 18h15.

On regrette un peu d'avoir eu le restaurant de compris dans la formule ce soir car ça nous contraint énormément sur nos déplacements et niveau horaire, et on a pris l'habitude d'être plutôt tranquille sur nos choix de dîner, on aime bien prendre notre temps et là on ne peut profiter de rien a cause des contraintes horaires.

On décide donc d'aller jusqu'au parc du palais royal et de revenir, ce qui devrait nous permettre de respecter le timing.

Nous décidons de marcher le long de la rivière, dans le "Riverside Park". Le soleil commence à décroître derrière la silhouette du temple voisin de l'hôtel. Ces formes atypiques sont vraiment reconnaissables.

Temple Wat Ounalom

En face du temple, devant nous, il y a une statue avec des chevaux. Mais ne parlant pas le Khmer, nous ne parvenons pas à savoir ce qu'elle commémore.

Statue dans le Riverside Park

On fait une petite pause dans le Parc Royal, on en profite pour faire quelques photos.

Puis l'heure avançant rapidement, on fait demi-tour.

Parc Royal

En face du Parc Royal il y a énormément de monde. Les gens se rendent au "Preah Ang Dorngkeu Shrine". "Preah" veut dire temple. Les gens se rendent au temple avec des fleurs de lotus pour prier.

Tout le long du Riverside Park, des vendeurs improvisé vendent fleur et fruits de lotus.

Pour ceux qui ne savent pas à quoi ressemble le fruit du lotus, pensez juste a une grosse pomme de douche verte.



Temple Dorngkeu Shrine

Nous rentrons ensuite a l'hôtel en longeant la rivière. Nous arrivons pile a l'heure, le chauffeur n'est pas encore arrivé. On voit qu'il y a un petit marché d'installer juste a coté de l'hotel.

Lorsque le chauffeur arrive, il n'a pas l'air au courant que la guide ne vient pas avec nous (elle nous avait prévenu avant de partir). Il attend 5 minutes, l'appelle, et finalement démarre pour nous emmener au restaurant.

On traverse la ville pour se rendre au restaurant le "boat noodle".

On passe devant un bâtiment qui affiche des images sur écran géant, dont à un moment le drapeau du Cambodge.


Bâtiment illuminé

Une fois dans le restaurant, on nous installe a une table derrière un aquarium, a côté d'une fresque typiquement Angkorienne.



Restaurant le "Boat Noodle"

Puis, a notre étonnement, on nous donne des menus.

En général, quand c'est inclus, c'est un menu fixe, alors ça nous étonne.

On regarde tout de même ce que l'on va boire, et on penche finalement pour une bière cambodgienne. Ils n'ont pas d'apéritif alors on ira boire un verre en rentrant au rooftop de l'hôtel.

Finalement, ils se rendent compte de leur erreur et nous reprennent les cartes de nourriture (et nous laissent celles des boissons).

Ils apportent un certain nombre de plats. Dans l'ensemble, c'était plutôt bon mais quasiment tous les plats était au fenouil. Malheureusement, je ne suis pas une fan du goût de l'anis, pas plus que de celui du fenouil qui est très semblable. De fait, ça a un peu gâché mon plaisir mais pas parce que ce n'était pas bon, plutôt parce que ça n'était pas à mon goût.

Le service au Cambodge est moins rapide qu'au Vietnam, on n'est pas à vos petits soins, à guetter vos moindres envies...

Repas d'anniversaire de Michel

Le dessert arrive finalement. De jolies petites assiettes remplies de fruits frais. Celle de Michel a des bougies, comme je l'avais demandé. Il s'en étonne et me demande quand j'en ai fait la demande, ne m'étant pas absentée de table, et le chauffeur et les serveurs ne parlant pas bien l'anglais.

Je lui explique, ravie de l'effet de surprise de ma demande.

Michel aura donc soufflé ses 33 bougies au Cambodge.

Joyeux anniversaire Michel!

On finit tranquillement de manger, puis le chauffeur nous ramène en ville. En arrivant, on voit que le marché est déjà en train de remballer. Dommage on comptait y faire un tour. On se dirige alors vers le rooftop de l'hôtel et on commande des cocktails pour finir la soirée en beauté. La piscine ferme à 21h, malheureusement dans la chambre c'est écrit 22h mais sur place les 2 ferment à 21h, alors pas de bain nocturne ni de jacuzzi.

On trinque encore a l'anniversaire de Michel et on profite de la vue imprenable que l'on a depuis la terrasse.


Rooftop du Ohana Hôtel

Nous partons nous coucher. Demain matin nous quittons Phnom-Penh. Nous regrettons de n'avoir pas eu un peu plus de temps pour visiter, mais c'était chouette.

Demain, nous commencerons à rouler vers le nord en direction de Kompong Tom.

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Publié le 12 avril 2019

Nous nous levons tôt ce matin pour profiter au maximum de notre journée.

Il est 7h, nous prenons la direction de la piscine de l'hôtel.

Elle est fraîche et à l'ombre mais ça fait du bien.


Piscine du rez de chaussée de l'hôtel Ohana


Ayant repéré la veille que la piscine du Rooftop ouvrait également de bonne heure, on se sèche un peu et prend la direction du dernier étage de l’hôtel.

En arrivant en haut, le soleil inonde la terrasse. Personne n’est installé à la piscine, la plupart des personnes présentes sont en train de petit-déjeuner.

On s’installe sur des transats, je prends un petit bain matinal et on observe la vue.



Bain de soleil matinal


Cette vue qui était déjà magnifique de nuit l’est encore plus de jour. Sur notre gauche, on voit les 4 bras de rivière qui se rejoignent. En face de nous, la silhouette dorée de la Pagode Ounnalom éclairée par les rayons du soleil levant rayonne de toutes part et les buildings de la ville s’élèvent. Sur notre droite, la ville s’étend à perte de vue.

C’est très différent du Vietnam, beaucoup plus construit, beaucoup plus sec aussi, avec une architecture très différente. C’est tellement différent que ce n’est pas comparable. Mais cette vue, au petit matin, nous fait nous sentir chanceux.


Piscine en Rooftop


Le guide vient nous chercher à 8h30 avec le chauffeur. On finit donc par quitter nos transats, enfiler des vêtements et se diriger vers le petit déjeuner.

Il y a du choix et la nourriture est de bonne qualité. Malheureusement, il n’y a pas de Pho. Par contre, on trouve toujours un grand choix de fruits, il y a quelques jus de fruits, des crêpes, et de la nourriture continentale. Il n’y a cependant pas l’air d’y avoir vraiment de nourriture typiquement Cambodgienne.

On a cependant la possibilité de manger des œufs au plat avec un point chaud où l’on peut les commander. Par contre ici ils ne connaissent pas les œufs à la coque, tant pis.

Une fois notre repas terminé, on retourne à notre chambre, on se lave rapidement, préparer correctement nos bagages… Nous sommes prêts à l’heure et attendons dans le hall l’arrivée du chauffeur et du guide.

Le chauffeur est le même qu’hier mais le guide est cette fois un homme du nom de Seti.

Lui et le chauffeur sont très complices et se font beaucoup de blagues. Par exemple, le chauffeur, qui savait très bien qui nous étions puisqu’il nous avait vu la veille, a fait croire au guide que ses clients étaient un couple qui était devant l’hôtel. Mais quand le guide est venu leur parler en français, ils ne comprenaient rien et expliquèrent qu’ils était anglais. Le chauffeur a bien ri, et le guide a promis qu’il se vengerait.

Le guide se présente donc à nous, le chauffeur met nos bagages dans le coffre et nous prenons donc la route pour sortir de Phnom Penh.



Sortie de Phnom-Penh

La route que nous suivons est la route nationale 6.

A mi-chemin de Skun, nous nous arrêtons pour observer des champs de lotus et des rizières le long du Mékong. La plupart des rizières sont déjà à sec au Cambodge à cette époque de l’année, mais la proximité du Mékong permet de cultiver des rizières plus tardivement et celle-ci était encore en pleine croissance, d’un vert toujours très vif.

Les lotus les plus près de nous sont un peu fatigués mais on voit au fond un champ magnifique.

Rizières (à gauche) et Lotus (à droite)

 


On fait quelques photos puis le guide me cueille un Lotus et me l’offre. Il est superbe.

Nous remontons alors en voiture en direction de Skun.



Fleur de Lotus

La ville de Skun est la capitale du district de Cheung Prey (en) dans la province de Kampong Cham, au Cambodge. Elle est connue pour une spécialité culinaire : l’A-Ping. C’est-à-dire… de la mygale frite. Ce qui n’est pas une spécialité culinaire fréquente, à tel point que les articles « Mygale » dans sa section gastronomie, « Araignée frite » et « Skun » de Wikipédia s’accordent toutes sur cette spécialité propre à ce village.

Près d’1h30 après être partis de Phnom-Penh, nous nous arrêtons donc dans le village de Skun, sur le marché.

Sur la route, nous avons discuté avec le guide. Il nous dit avoir déjà consommé de la mygale, que les pattes sont bofs, l’abdomen meilleur, mais que ce n’est pas extraordinaire. Il nous parle également des vers à soie qu’il trouve plus juteux.

Je vais tout de même remettre les choses dans leur contexte : lorsque j’ai vu ce point sur le programme de notre voyage,  j‘ai été très claire : jamais je ne mangerai d’araignées, et l’idée même de voir des gens en manger ne m’enchantait pas. Michel partageais le même avis.

Donc lorsque nous sommes descendus de la voiture, je ne m’attendais pas à une expérience agréable.

Le guide nous présente les étals du marché.

A vrai dire je suis assez impressionnée. Peut-être parce que je ne savais pas à quoi m’attendre, mais au final, dans leurs grands plats, les insectes en tous genres ressemblent fortement à des épices, c’en est même joli.



Marché de Skun

Le guide nous propose de goûter le ver à soie. A vrai dire, dans ce contexte, et maintenant qu’on est là, ça semble tout à fait logique de dire oui. Alors on accepte et on goûte.

Pour être tout à fait honnête, au début ce n’est pas désagréable, mais ça laisse un goût âpre en fin de bouche. Et ça pour le coup c’est particulièrement désagréable. Le ver à soie n’est vraiment pas ce que je garderais en mémoire comme un met savoureux.

On continue à se promener, on nous propose des mygales. Bizarrement, émerge quand même en moi l’idée d’accepter d’en manger. Pourtant, je rappelle que pour moi le non était clair et net. Je n’avais aucun doute là-dessus. Mais maintenant que je suis là, que c’est devant moi, je ne sais pas pourquoi je commence à me dire que si je ne le fais pas je le regretterais.

Je suis arrachée à mes cas de conscience par une petite fille qui s’approche de nous avec des mygales, vivantes cette fois-ci, et nous propose de les prendre en main.

Pour ma part je l’avais déjà fait en Ecosse dans un vivarium et j’avais adoré cette sensation. Autant dire que pour el coup je n’ai pas hésité une seule seconde. Et me voilà avec deux araignées sur le bras, ravie.

Michel s’approche, la fillette m’en prend une des deux et la pose sur lui. Le guide nous prend alors en photo, c’est quand même original comme souvenir.



Mygales


On rend les mygales à leur propriétaire quand même (qui doit être âgée de 8 ans maximum…).

Entre temps, j’ai pris ma décision : je veux goûter la mygale. Michel me suit dans ma folie. On se dit qu’on est vraiment pas nets, mais après tout, on n’a qu’une vie.

On achète donc deux mygales frites. Et je suis la première à me jeter à l’eau. Michel me filme, c’est parti !



Consommation de A-Ping

Au final, je n’ai pas trouvé ça désagréable. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est extraordinaire, mais ce n’est pas mauvais non plus. Ca a surtout le goût des épices.

Et puis c’est le tour de Michel. Il n’hésite pas une seule seconde, peut-être rassuré par le fait que je n’ai pas trouvé ça mauvais, il croque à pleines dents.



Michel mangeant une mygale

Et voilà, c’est fait. On a mangé de la Mygale. Si on me l’avait annoncé je n’y aurait pas cru.

On reste encore 5 minutes sur le marché, à observer un peu ce fourmillement de vie. Puis on retourne dans la voiture. Le chauffeur nous propose de l’eau, il ne parle pas notre langue mais pose juste la question « water ? » et le tour est joué.

Comme à son habitude, il m’ouvre la porte comme à une princesse pour que je monte dans la Lexus. Au début j’étais un peu gênée, et à force je m’y habitue et je trouve ça adorable.

Nous reprenons la route 6 vers le nord puis la route 62 en direction de « Sambor Prei Kuk ».

Sur la route, nous nous arrêtons (au bout d’une heure environ) chez un tailleur de marbre. On en profite pour acheter un petit éléphant qui nous suivra à la maison.

Sculpteurs de marbre

On repart et le prochain arrêt sera Sambor Prei Kuk.

Sambor Prei Kuk (ce qui signifie en khmer « le temple dans la forêt luxuriante ») est un site archéologique préangkorien.

Je ne l’ai pas précisé dans mon article précédent, mais l’architecture ancienne au Cambodge est divisée en 2 époques :

-          l’époque préangkorienne : il s’agit de tout ce qui date d’avant le 6ème siècle et où les temples sont surtout construits en briquettes (d’où leur couleur rouge)

-          l’époque angkorienne : il s’agit de l’époque de la khmérisation qui s’étend du 6 ème au 15 ème siècle. Les temples sont alors construits en pierre et en grès.

Ce site a été classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 2017. Ce qui nous surprend le plus en arrivant là-bas c’est l‘omniprésence des arbres. On est vraiment en pleine jungle. La poussière rouge soulevée par les voitures recouvre les feuilles d’une épaisse couche qui leur donne cette teinte particulière.

Le site présente 10 temples qu’on visite un à un.

Dans l’un d’eux, un groupe de russes ne semble pas vouloir nous laisser la place et s’invite sur toutes nos photos, ce qui je dois l'avouer était plutôt irritant... Ce sont les aléas du tourisme.

Pourtant, ce site a un avantage certains par rapport aux autres : peu de touristes le visitent. C’est ce qui en fait une visite calme et agréable.



Temples et feuilles couvertes de poussière

On y découvre de très beau temples (prasat) en briquettes. Dans les prasat, le guide nous explique que la plateforme avec le creux carré en son centre, autrement appelé vagin (car c’est la signification du mot dans l’hindouisme) est appelé « Yoni ». Il représente l’organe génital féminin et est souvent associé à une autre « statue » : le lingam, symbole phallique. Lorsque la plateforme est ronde c’est qu’un lingam s’y tenait et a disparu avec le temps. La plateforme carrée est un yoni.




Lingam (à gauche) et Yoni (à droite)

On voit également de jolies statues de lions. Le lion est le symbole de Kompong Thom. Il y a également des Garudas et des Nagas.

Quelques temples et sculptures

Après cette visite, nous continuons la route pendant encore près d’1h30 avant d’arriver à Kompong Thom. Le chauffeur et le guide nous amènent alors au restaurant au bord de la rivière. Il est déjà tard, un groupe d’une vingtaine de touristes est en train de finir de déjeuner.


Repas du midi

On choisit nos plats, du bœuf pour tous les deux, et on choisit une bière cambodgienne et un smoothie aux fruits pour les accompagner.

Une fois le repas terminé, on nous dépose à l’hôtel : le sambor village.

L’hôtel est un peu à l’écart du centre-ville, il n’est pas très grand mais très mignon, avec une petite piscine agréable.

Nous récupérons la chambre et nous y installons. Elle est spacieuse, la salle de bain est fonctionnelle et très propre, et la chambre est en fait une sorte de petit chalet indépendant ce qui est très appréciable



Chambre du Sambor Village


Après quoi, nous allons à la piscine se rafraîchir un peu et se reposer après la route un peu longue du jour. Je vais pour prendre une douche avant de rentrer dans l’eau et là, à mon grand amusement, une grenouille a élu domicile sous le robinet de la douche. Elle ne bouge pas le temps que j’ouvre et ferme la douche, pas plus que quand c’est le tour de Michel.

Petite grenouille dans la douche

On barbotte un peu, on profite, on se repose, puis, voyant l’heure tourner, on se décide à rentrer à la chambre pour se laver et se préparer.

Au bord de la piscine

Il doit être environ 17h et on décide d’emprunter des vélos (prêtés gratuitement par l’hôtel) et d’aller visiter la ville.

On a repéré une pagode de l’autre côté du centre-ville, du nom de Tep Nimitt Pagoda. On en prend donc la direction, et se promène autour. La lumière est déjà décroissante et donne une belle teinte dorée à la pagode.

C’est superbe.


Tep Nimitt Pagoda


On continue un peu notre chemin autour de la pagode et on se dirige vers une ancienne maison coloniale, malheureusement à l’abandon. Cela nous permet cependant de repérer les deux « bat trees » de la ville.

Ce sont deux très grands arbres qui ont été totalement investis par les chauves-souris.

Au début, c’est surtout le bruit qui interpelle. Puis on lève la tête et là, on aperçoit des centaines et des centaines de chauves-souris. De loin, si on ne fait pas attention on pourrait croire a de grosses feuilles mortes, ou de gros fruits. Mais lorsque l’on observe plus attentivement, on voit régulièrement des ailes s’ouvrir et les chauves-souris passer de branche en branche.



Chauve-souris

On observe ce spectacle pendant quelques minutes. La nuit est proche et elles vont bientôt quitter leurs arbres mais nous aimerions nous promener encore un peu à vélo avant la nuit.

Nous reprenons donc nos vélos et reprenons la route.

Nous avons fait le choix de passer par le marché. Nous regrettons rapidement.

C’est la fin de journée, on ne sait pas combien de temps le poisson est resté ici à macérer mais il est posé à même de petites tables, les mouches rôdant par centaines autour et l’odeur très forte irritant nos narines. Pour être tout à fait honnête, ça donne envie de tout sauf les manger.

Nous traversons rapidement cette zone et revenons au bord de la rivière. On a repéré sur le plan une sorte de parc qui pourrait être sympa à voir.

On s’arrête dans une sorte de petit abri couvert très joli, puis à côté d’une statue de sauterelle géante, mais le reste de la rive est en travaux. Le parc que nous avions repéré sur le plan est remplacé par des tractopelles et du sable.

Nous continuons donc à longer la rivière et passons de l’autre côté de la route nationale 6, la plus grande avenue de la ville, pour revenir du côté ou se trouve notre hôtel. On continue à longer longuement la rivière pendant que la luminosité décroît fortement.



Promenade à vélo

On finit par quitter la rivière et couper par la Pagode Wat Sen Serei. Elle est superbe, même dans l’obscurité naissante.

Wat Sen Serei Pagoda

La nuit commence vraiment à tomber, la visibilité s’amenuise et on commencer à sentir des moustiques s’écraser contre nous. On file donc rapidement à l’hôtel. On y arrive peu de temps avant la nuit. Au final, on aura parcouru près de 11km (mais je n'ai pas arrêté ma montre a chacun de nos arrêts).


Parcours à vélo dans la ville

Une fois à l’hôtel, on se lave et se prépare pour aller manger au restaurant de l’hôtel.

Le restaurant de l’hôtel est à l’étage du bâtiment de la réception, juste à côté de la piscine. C’est un bâtiment ouvert, avec beaucoup de bambou, et le soir, c’est le paradis des geckos.

Je m’amuse à les compter, ils sont vraiment nombreux, ce qui est rassurant car les moustiques sont très présents et les geckos les mangent.


Geckos et restaurant

On regarde le menu et on se décide pour un menu qui permet de goûter plusieurs mets Khmer, pour 2. J’opte pour une limonade maison pendant que Michel lui, préfère une bière Cambodgienne.

Plats Khmers

Pendant le repas, je repère un gecko très gros derrière une poutre. D’environ 20 cm juste de corps (donc sans compter la queue), il est magnifique.

Le repas était excellent, pas vraiment bon marché mais pas non plus excessif (le plat était à 18$), et on a pu découvrir plein de saveurs : salade de papaye verte, poulet, bœuf…

Après ce bon repas, on se pose un peu sur les transats devant la piscine. On profite du calme.Voyant qu’on commence à fatiguer, et ne voulant s’endormir ici, on rentre à notre chambre

Demain, nous avons encore beaucoup de route à faire.


Piscine vue depuis le restaurant
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Ce matin, on se lève vers 7h pour aller prendre le petit déjeuner. Sachant qu’à Siem Reap on aura de nouveau une piscine je ne profite pas de ma baignade matinale habituelle. Par ailleurs, la piscine était quasi déserte la veille donc on avait eu largement le loisir d’en profiter seuls.

Le petit déjeuner se prend à l’étage de la réception, dans le restaurant.

Le menu présente plusieurs formules et il faut en sélectionner une. Je prends la formules avec pancakes, fruits frais, et yaourt fait maison.

Elle s’accompagne d’un jus de fruit et d’un café. C’est très bien mais je regrette qu’on ne puisse pas un peu plus panacher les plats, ça oblige à choisir un bloc de nourriture et ne permet pas les découvertes culinaires.


Menu 1: pancakes, fruits frais et yaourt frais fait maison 
 Petit Déjeuner au Sambor Village

Après le petit déjeuner, le chauffeur et le guide nous récupèrent, destination : le lac Tonlé Sap.

La particularité de ce lac est qu'il s'agit du plus grand lac d'eau douce d'du Sud-Est et un site de première importance du point de vue écologique (reconnu en tant que réserve de biosphère par l'Unesco en 1997).

Sa taille varie énormément d'une saison à l'autre. Ainsi, sa superficie pendant la saison sèche (de février à mai), est d'environ 2 700 km2 pour une profondeur d'environ 1 mètre mais est multipliée par quasiment un facteur 6 quand arrive la saison des pluies. On estime que la surface du lac peut alors atteindre 16 000 km2 et sa profondeur 9 mètres, noyant rizières et forêts. En volume, cela représente une multiplication par un facteur 70.

Le long de la route s’étalent des maisons sur pilotis, toutes très hautes, dont l’enchevêtrement de poutres est impressionnant. Le guide nous apprend qu’avant et après chaque saison des pluies, une vérification rigoureuse des pilotis est effectuée. Je reste assez sceptique sur l’exhaustivité de ces contrôles mais ça semble fonctionner, les maisons tiennent le coup et si une poutre casse, l’ensemble est suffisamment solide pour que ça n’entraine pas la chute de la structure.

La terre est très rouge et recouvre une grande partie des végétaux et habitations.

Maisons sur pilotis de bord de route 

Sur le chemin, le guide nous parle de son amour de la chanson française et d’une chanson en particulier qu’il nous fait découvrir : « Et Pourtant » de Charles Aznavour.

C’est fou de voir à quel point la culture française peut traverser les frontières. Quand chez nous beaucoup d’ados ne savaient même pas qui était Charles Aznavour quand ils ont annoncé son décès dans les médias, et bien au Cambodge notre guide, lui, sait très bien qui il est, et écoute sa musique régulièrement.

On arrive finalement à l’embarcadère du lac « Tonlé Sap ».

Le chauffeur nous laisse avec le guide et nous montons à bord d’un bateau du même genre que ceux que nous avions au Vietnam, une sorte de Sampan. On navigue un long moment, s’arrêtant parfois pour que le batelier retire de gros morceaux de plastique enroulés autour de l’hélice. On prend la direction du village « flottant » de Khompong Khleang. Je mets des guillemets car seule une partie est flottante en réalité, l’autre est sur pilotis.

On navigue assez longuement sur le lac le long des maisons sur pilotis. Régulièrement on croise des habitants en train de pêcher dans le lac. Je suis assez désagréablement surprise par la quantité de plastiques et de choses en tous genre qui peuplent l’eau du lac. J’essaye de me rassurer en me disant que ce n’est pas la faute de l’être humain, que c’est la saison des pluies qui emporte tout avec elle et la montée des eaux, mais la réalité est autre. Ce sont les gens qui vivent sur l’eau eux-mêmes qui salissent leur milieu de vie en déversant tous leurs déchets dans l’eau. Je trouve ça assez triste en fait.

Maisons sur pilotis et embarcations 

Au bout d’une vingtaine de minutes de navigation nous parvenons dans la partie village flottant à proprement parler. Ce ne sont plus des maisons sur pilotis mais des maisons construites sur des assemblages de bidons flottant sur l’eau. Ils sont fixés pour ne pas dériver.

Il y a une école, un temple, des habitations… Tout un lieu de vie complet.

Ecole: dessus, tout est écrit en français 

On navigue un peu entre les maisons puis on fait demi-tour et on reprend la direction de l’embarcadère. Le guide en profite pour nous prendre en photo debout sur le pont, et on se régale du paysage.

Sur le lac Tonlé Sap 

Une fois de retour à l’embarcadère, nous reprenons la route pour un temple : le Beng Mealea.

Nous arrivons proche du temple peu de temps avant l’heure du déjeuner. Le guide nous propose donc de manger d’abord.

Nous nous arrêtons dans un restaurant clairement prévu pour les touristes : le Romdoul Angkor II.

le Romdoul Angkor II. 

Il y a une grande salle avec des tables prévues pour accueillir beaucoup de monde, des ventilateurs, beaucoup de serveuses parlant bien l’anglais, une salle de restauration particulière pour les guides et chauffeurs à l’écart des touristes et même un coin sieste pour qu’ils puissent se reposer dans des hamacs. On commande un coca-cola Cambodgien pour se rafraîchir et on visite un peu les lieux.

Zone de repos et Coca-Cola Cambodgien

Le cadre est cependant vraiment sympa, en dépit de cet aspect « attraction à touristes ». Lorsque nous avons fini de manger, nous partons donc nous promener un peu autour du restaurant, ce qui permet au chauffeur et au guide de finir leur sieste.

A l’arrière du restaurant, nous découvrons une utilisation originale des canettes de bière en verre vides : les parterres de fleur.

Parterre de fleurs en canettes de bière 

Nous observons également l’inventivité des animaux pour se mettre au frais : une petite grenouille a élu domicile dans les bouches d’aération des cuisines. Les cuisines du restaurants sont situées à l’arrière du bâtiment, complètement ouvertes.

Grenouille dans l'aération 

En face de la devanture du restaurant, il y a même une petite mare avec un pont et des lotus.

Face avant du restaurant

Nous reprenons ensuite la voiture et cette fois, nous voilà au temple de Beng Mealea. Je me suis changée de vêtements car à nouveau, pour entrer dedans il faut les épaules couvertes et les jambes couvertes jusqu’au genou.

Le chauffeur nous dépose. Les arbres sont couverts de terre rouge, comme les maisons sur pilotis du village de ce matin. On commence par une pause pour observer un Naga (en règle générale on trouve toujours ce genre de créatures de pierre à l’entrée des temples).


Nagas 

Après quoi, nous nous dirigeons vraiment vers le temple. Le temple de Beng Mealea est un temple construit sous le règne de Suryavarman II. C’est un temple du 12ème siècle et le guide nous explique que ce temple aurait été servi de modèle pour la construction d’Angkor Wat. On y retrouve un savant mélange d’hindouisme et de boudhisme, le tout étant envahi par la jungle et entouré par des douves.

Il est connu notamment pour avoir servi de lieu de tournage pour le film « 2 frères » mais n'est pas tant visité que ça, les touristes préférant se rendre à Angkor.

Photo panoramique du temple 

On voit des lions (en statue), on se promène… On est presque tous seuls dans le temple et c’est particulièrement plaisant.

Quelques photos des temples 

Ce qui m’impressionne c’est de voir à quel point la nature a repris ses droits. Les arbres ont poussé sur les murs, s’enroulent autour des tours, les lianes et racines se mêlent aux pierres et des tas de pierres reposent sur le sol ça et là.

Par endroits, des escaliers nous permettent de passer au-dessus des pierres.

Le guide nous arrête alors pour observer une tête au-dessus d’une porte. Il nous explique qu’il s’agit du dieu « Kâla » ou « Râhu » et nous raconte sa légende : invités à un banquet par Shiva, tous les dieux mangeaient avec raison. Mais Kâla était un dieu vorace et il dévora tant de mets que Shiva se mit en colère. Elle exigea alors que le dieu se dévore lui-même. Il s’exécuta. Shiva était repartie vaquer à ses occupation et quand elle revint voir Kâla, il ne restait de lui que son visage et sa mâchoire supérieure. Shiva lui ordonna alors de jouer le rôle de gardien de temple et de rappeler aux visiteurs le pouvoir des dieux de protéger ou de détruire. Ainsi, les visiteurs, lorsqu’ils franchissent la porte des temples, s’interrogent sur leurs actions et se demandent si elles sont dignes des dieux.

Une fois cette petite histoire racontée, il nous présente une autre fresque : celle représentant le barattage de la mer de lait.

A nouveau, cette scène représente une légende Khmer. Selon la légende, au début des temps, la terre était peuplée de deux types d’individu : les dieux (deva), et les démons (asura).

Ils étaient tous mortels et passaient leur temps à se battre les uns contre les autres.

Désireux d’obtenir l’immortalité, ils invoquèrent Visnu.

Visnu leur donna des instructions pour créer le nectar d’immortalité :

- Tout d’abord, ils durent jeter des herbes magiques dans la mer de lait

- Puis, ils durent renverser le mont Mandara afin de poser la carapace de la tortue Akûpara en haut de ce dernier

- Enfin, ils durent entourer ce mont du serpent Vâsuki (le roi des Nâgas) afin de mettre la montagne en rotation, avec les dieux d’un côté, les démons de l’autre.

Il s’agit donc bien du principe du barattage du lait pour fabriquer du beurre, mais ici c’est dans la mer de lait pour fabriquer le nectar d’immortalité.

Au bout de 1000 ans d’efforts, ils parvinrent à créer le nectar d’immortalité. Mais les démons n’avaient certainement pas l’intention de laisser les Dieux s’en emparer. Ils volèrent donc le nectar.

Visnu, qui ne souhaitait pas que ce soit les démons qui soient immortels, prit l’apparence de la plus jolie femme du monde et détourna l’attention des démons. Il leur vola le nectar et le remis aux Dieux.

Les Dieux envoyèrent les démons sous terre dans les enfers et devinrent immortel.

Une autre version de la légende de Kâla dit que ce dernier eût le temps d’avoir 1 goutte de nectar sur la langue avant que la colère de Visnu s’abatte sur lui et ne le tue, et que cette goutte donna l’immortalité à sa tête mais pas au reste de son corps.

Comme quoi de nombreuses versions de cette légende existent.

Photos du temple 

Nous finissons ensuite notre visite du temple et reprenons la route en direction de notre dernière étape : la vielle de Siem Reap.


Nous arrivons au Siddharta Hotel peu avant 16h, ce qui nous laisse le temps de profiter encore un peu de la journée.

L’hôtel est très beau et très agréable.

Couloirs de l'hôtel 

Tant mieux, car nous y restons 3 nuits. La chambre est spacieuse et lumineuse, et sur les murs de l’hôtel de nombreuses affiches de l’époque coloniale sont encadrées.

Chambre et affiches 

Nous décidons, une fois bien installés dans notre chambre, d’aller nous promener à pied.


En regardant sur internet, on découvre qu'il y a 2 lieux qui nous intéressent.

Le premier auquel nous nous rendons, le « Cambodian-Vietnamese war memorial », est une sorte de petit parc avec plusieurs statues en mémoire de de la guerre Vietnam/Cambodge.

On y arrive alors que la lumière baisse un peu, ce qui nous permet de profiter des dorures illuminées par le soleil. C’est magnifique. On en oublierait presque que c’est un mémorial de guerre.

Cambodian-Vietnamese war memorial 

On y rencontre un français avec lequel on sympathise. Sa femme est restée en centre-ville. Ils sont venus passer 10 jours à Siem Reap pour visiter Angkor et ont pris le pass 7 jours ce qui leur permet de tout visiter tranquillement.

Ils partent du centre ville à vélo, c’est un peu compliqué la journée parce qu’il fait chaud mais la circulation n’est pas trop dense.

On le salue et on continue à observer les différentes statues.

Cambodian-Vietnamese war memorial 

Pour finir, on observe avec attention la limite entre le parc et la rue. Il s’agit d’une longues rangée de statues de pierre représentant à nouveau la scène du barattage de la mer de lait. On le reconnait aux personnages tenant la queue de deux nagas qui encadrent la porte d’entrée du parc :, d’un côté avec des visages gentils (les dieux), de l’autre des visages plus fermés (les démons).


Côté des dieux 
Gauche: Dieux, Droite: Démons

On prend ensuite le temps de faire quelques photos avec la porte.

Entrée du Mémorial 

Une fois le tour du mémorial terminé, nous reprenons notre chemin en direction de la deuxième « curiosité » accessible à pied, beaucoup moins gaie cette fois... (bien qu'un mémorial ne soit pas gai, son atmosphère n'est pas trop "lourde").

Il s’agit de Wat Thmey, en anglaits « Killing Fields ».

Il s’agit d’un mémorial commémorant le génocide Khmer... Ca donne tout de suite le ton.

Le régime du Kampuchéa démocratique (les khmers rouges), a fait près de deux millions de morts entre 1975 et 1979. Dans ce mémorial du génocide, on trouve beaucoup d’ossuaires (avec des cranes, d’autres os…) et toute une exposition avec panneaux explicatifs en anglais avec photos, histoires personnelles et explications sur ce génocide afin que rien ne soit oublié.

J’ai donc, en plus des informations glanées sur les panneaux, eu l’nevie de vous faire un petit rappel de ce qu’était le Kampuchéa Démocratique.

Le Kampuchéa Démocratique est le nom officiel du Cambodge entre 1975 et 1979, Kampuchéa signifiant Cambodge. Il était dirigé par les Khmers Rouges, rouge pour « communistes ».

Cet Etat a été mis en place à la fin de la guerre civile Cambodgienne, lors de la victoire des Khmers rouges face à la « République Khmère », régime pro-américain porté par Lon Nol.

Le véritable organe de direction de l’état devient alors le « Parti comuniste du Kampuchéa » et une dictature totalitaire est établie. La population est alors divisée en plusieurs catégories :

- les anciennes élites du régime de Lon Nol, et ses partisans réels ou supposés sont baptisés « déchus »

- les habitants des régions prises en 1975 deviennent le « peuple nouveau », ou les « candidats », car ils peuvent candidater à un statut de citoyen.

- Les habitants des zones tenues depuis plusieurs années par les Khmers rouges sont le « peuple ancien », ou autrement dit les citoyens de plein droit.

Les citoyens sont corvéables à merci sans aucune contrepartie salariale et aucune opposition à la politique n'est admise : les comportements individuels, la vie privée, les relations familiales et amoureuses, sont soumises à la censure des autorités. Toute forme d'insoumission réelle ou supposée ou même de fainéantise présumée dans le cadre du travail obligatoire, est susceptible d'être punie de mort. Certaines catégories de personnes, telles les moines bouddhistes, et les catégories socio-professionnelles « suspectes », comme les « intellectuels » ou supposés tels, font l'objet de persécutions, de violence, voire même d'extermination. Les minorités ethniques (les Chams, les Khmers Krom, les Vietnamiens de souche, les Laos ou les Thaïs…) sont brimées, expulsées ou massacrées.

La politique officielle du pays entre 1975 et 1979 connaitra plusieurs phases pour justifier de nouvelles violences à l’égard du peuple : En 1975 c’est la « révolution nationale », qui vise les « valets de l'impérialisme américain » afin de les éliminer. En janvier 1976, c’est la « révolution démocratique », qui coïncide avec l'élimination des « sous-capitalistes » (c’est-à-dire des personnes possédant un capital financier ou intellectuel, car la richesse et l’intelligence représentent un danger pour la dictature). En 1977, c’est la « révolution socialiste » qui doit transformer le pays vers une collectivisation totale en ne conservant que les paysans de couche moyenne inférieure et les classes inférieures.

Chaque phase conduit à l’élimination de grand nombre de cambodgiens, et une politique d’espionnage généralisée est mise en place avec notamment un réseau d’indicateurs et de délateurs au service du régime.

Les prisons sont rebaptisées « centres de rééducation » et la torture y est employée de manière quasi systématique.

Pour finir, à partir de 1977 la situation alimentaire se dégrade ce qui entraine en plus des morts non naturelles du régime, une famine meutrière.

Le Kampuchéa Démocratique est finalement renversé en 1979 quand le Viêt Nam envahit le Cambodge et met en place la République populaire.

Voilà pour la « petite » leçon d’histoire. On comprend de fait pourquoi il est important de ne pas oublier cette époque et pourquoi il y a autant d’ossements dans les ossuaires…

Killing Fields: statues et ossuaires 

Après tout ça, l'instant culturel étant terminé, nous retournons à l’hôtel.

Il est à présent 17h et nous jugeons le moment opportun pour aller profiter un peu de la piscine. On rentre donc à la chambre pour nous changer et redescendons pour nous baigner.

La piscine est calme, spacieuse, et l’eau est très agréable, pas trop chaude mais pas trop froide non plus, et il n'y a pas trop de monde dans l'eau.

Piscine de l'Hôtel Siddharta 

On en profite une bonne heure avant d’aller se laver et se changer pour la soirée. On pose quelques questions à l’accueil concernant les Tuk-Tuk pour se rendre au centre ville.

L'hôte d'accueil nous dit qu’il faut compter 2$ pour le centre-ville, 3 si on veut aller à Angkor en journée. Il y en a toujours un certain nombre qui patientent devant l’hôtel, on a juste à sortir, à en choisir un et voilà.

On s’exécute.

A noter qu’au Cambodge les Tuk-tuk sont des mobilettes équipées d’une petite remorque. Ça prend moins de 10 minutes pour se rendre au centre ville, et à dire vrai, on ne sait pas trop à quoi s’attendre, on sait juste que c’est une ville très prisée des expatriés.

Le premier Tuk-Tuk que nous croisons nous propose de nous emmener au centre-ville pour 3$, on négocie très peu de temps pour avoir le tarif annoncé de 2$ (il fallait bien qu'il tente) et il accepte de nous conduire au centre-ville à ce prix.

Tuk Tuk pour aller en centre ville 

Arrivés là-bas, nous nous promenons au marché. On découvrira assez rapidement que c’est presque pire qu’au Vietnam pour négocier dans le marché… mais bon, à force on s’y fait.

Puis nous nous rendons dans la rue la plus animée de tout le centre « Pub Street ».

Ses lettre lumineuses colorées s’étalent en plein centre afin que nous n’ayons aucun doute sur l’endroit où nous sommes.

 Pub Street et le marché noctunre de Siem Reap

Partout, restaurants et bars s’étalent, musique, gens. C’est tellement vivant !!

Au milieu des rues, des vendeurs ambulants proposent des brochettes de serpent, de scorpion ou encore de mygales. 1$ pour juste prendre une photo avec, 1$ de plus pour acheter la nourriture.

Nous nous abstenons, après tout nous avons déjà gouté la mygale, et à dire vrai le serpent ou le scorpion ne me font pas très envie (et visiblement à Michel non plus).

Pub Street et le temple Bar à gauche 

Nous choisissons finalement de manger au temple Bar. Et comme je suis toujours curieuse, je choisis du crocodile à la carte, en steack, afin d’agrandir mes découvertes culinaires.

En haut à droite, mon steack de crocodile 

La musique y est très sympa, la nourriture très bonne.

Le crocodile a un peu le goût de poulet en beaucoup moins sec, avec de temps à autre un petit goût lacustre. C’est très bon !

Nous passons une agréable soirée, en profitons encore pour aller boire un cocktail puis nous trouvons un tuk-tuk pour rentrer à l’hôtel.

A noter que la bière et les cocktails ne sont vraiment pas chers (bière dans les 1$ maximum, cocktails à 1$50).

Demain, nous allons découvrir la cité d’Angkor. J’ai hâte !!!

20

Aujourd'hui, nous nous levons de bonne heure car nous avons rendez-vous à 7h30 devant l'hôtel avec le chauffeur et la guide pour une visite passionnante: les temples d'Angkor.

Nous commençons par aller prendre le petit déjeuner. Il y a vraiment de tout: du yaourt fait maison, des oeufs, des fruits frais, des pancakes... Bref, de tout.

On se restaure correctement car la journée va être dense et physiquement éreintante.

La salle du petit-déjeuner, située à l'étage de l'hôtel, donne vue d'un côté sur de la verdure à perte de vue, et de l'autre sur la piscine de l'hôtel qui est encore déserte à cette heure.

Piscine de l'hôtel vue depuis la salle de petit Déjeuner 

Une fois le petit déjeuner terminé, nous passons à la chambre pour nous préparer. Une info important que nous a donné le guide hier: les genoux et les épaules doivent être couverts dans les temples.

Afin de ne pas avoir trop chaud, j'ai acheté un pantalon ample en tissu au marché (à 3$) pour mettre par dessus mon short. Je suis donc parée aux visites, et prêtes à me mettre milles et une étoiles dans les yeux.

Il est 7h30 quand la guide et le chauffeur nous récupèrent. C'est notre premier jour avec cette guide, qui s'occupera de nous pendant ces 3 jours à visiter la cité d'Angkor. Elle se prénomme Aline et a vécu un peu en France pendant ses études si bien que son français est vraiment parfaitement intelligible.

La première étape pour la visite de la visite des temples d'Angkor est bien évidemment l'achat des pass d'entrée. Nous allons visiter Angkor pendant 3 jours et donc acheter un pass correspondant à cette durée. Il existe des pass 1, 3 ou 7 jours.

Il faut savoir que pour la population Cambodgienne, l'accès aux temples est gratuite car cela fait partie de leur patrimoine. Pour nous, touristes, les tarifs (en 2019) sont les suivants:

Pass 1 jour: 20$/Personne

Pass 3 jours: 40$/Personne

Pass 7 jours: 60$/Personne

L'entrée est gratuite pour les enfants de moins de 12 ans (mais il faudra prouver leur âge à chaque check point).

Pour acheter nos pass, le chauffeur et la guide nous emmènent au "ANGKOR Enterprise" qui se situe sur Apsara Road (petit rappel culturel, les apsaras sont les danseuses célestes, donc la billeterie se trouve "rue des danseuses Célestes"). Plusieurs guichets s'étendent en fonction des pass que l'on souhaite. On nous prend en photo et on nous délivre nos pass assez rapidement.

On peut ensuite reprendre la route en direction des temples.


Petit aparté sur la cité: la cité d'Angkor, ensemble de temples et de bassins, fût la capitale du royaume Khmer du IX au XV ème siècle environ et a été inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco en 1992.

Les européens découvrent la cité en plusieurs fois: une première fois en 1570, puis ils la redécouvrent en 1819. Les expéditions se succèdent ensuite jusqu'en 1900 où la publication de l'écrit d'un français (nommé représentant au Cambodge), Etienne Aymonier, intitulé "Le Cambodge", lui ramène un vif intérêt. C'est fou comme l'on voit la force des écrits sur l'intérêt que les gens portent aux choses (Notre-Dame de Paris, la tour Eiffel, Angkor...). C'est donc au début du 20ème siècle que des archéologues débutent de grands travaux de réhabilitation.

C'est finalement entre 2001 et 2012 qu'une grande étude archéologique est menée. Ellepermet de confirmer qu'Angkor était bien l'une des plus vastes cités de l'ère pré-industrielle et qu'elle s'étendait bien plus loin que ce que l'on croyait jusqu'alors.

En chiffres, pour vous donner une idée: le centre de la cité s'étendait apparemment sur 400 km2 (c'est près de 12000 fois la surface des invalides, et 4 fois la ville de Paris!) et la surface totale atteignait 3 000 km² tandis qu'elle avait intialement été imaginée 10 fois moins grande. Sa population était évaluée à environ 700 000 habitants.

Les recherches on abouti à envisager que l'agrandissement perpétuel de la capitale avait eu raison de l'environnement (sols abimés, érosion, déforestation) et contribué à la chûte de l'empire.

Ce que l'on visite aujourd'hui est donc un ensemble de ruines plus ou moins reconstruites.

Entre les guerres et l'abandon du site, les temples avaient été gravement endommagé: le seul ayant été entretenu régulièrement par des moines étant Angkor Wat. Il aura donc fallu de nombreuses campagnes de restauration et un très long déminage (et ce sur fond de divergences d'opinions et de politique), mais aujourd'hui, la plus grande partie du site d'Angkor est visitable, pour notre plus grand bonheur.

Les campagnes de restauration continuent aujourd'hui encore cependant et il reste encore beaucoup de travail.


Depuis le centre ville de Siem-Reap, il faut moins de 15 minutes pour arriver à Angkor et la magie opère immédiatement...

Au travers des fenêtres de la voiture, avant même l'arrivée à destination, j'aperçois la silhouette d'Angkor Wat qui se dessine à l'horizon, me faisant instantanément comprendre pourquoi ils ont choisi ce temple comme symbole sur leur drapeau... Sa silhouette, reconnaissable par ses grandes tours, se découpe sur un ciel d'un bleu parfait...

Puis de nouveau, l'excitation m'envahit lorsque mes yeux croisent ceux des singes qui vivent tranquillement au milieu des touristes et des locaux...

Ne pouvant cacher ma déception de n'avoir pu photographier l'un d'eux, passé extrêmement près de notre véhicule, la guide m'explique qu'il y en a plein partout et qu'on en verra surement plus tard.


La cité d'Angkor est composée de plusieurs temples, ou cités regroupant plusieurs temples. Le chauffeur nous dépose d'abord aux abords du "South Gate Bridge", permettant l'accès à la cité d'Angkor Thom.

Cette cité royale a la forme d'un carré, d'environ trois kilomètres de côté, entouré d'un rempart haut de 8 mètres bordé par des douves.

Il y a 4 portes d'accès à la cité, la porte sud est la mieux conservée.

J'ai récupéré sur Pinterest un plan d'Angkor Thom afin que vous puissiez plus facilement suivre nos déplacements:

Plan d'Angkor Thom 

Nous sommes donc arrivés par la porte Sud, le numéro 1 sur le plan (ne pas tenir compte de l'itinéraire dessiné).

Le pont de la porte sud, qui permet de franchir les douves autour de la cité, représente une fois encore le barattage de la mer de lait dont j'ai déjà parlé plusieurs fois.

On retrouve donc d'un côté, des dieux, de l'autre, des démons, tenant tous le fameux "Naga".

Les dieux du pont de la porte Sud 

Le visage des dieux est assez calme, apaisé, tandis que celui des démons est plus grimaçant, colérique.

Démons du pont de la porte Sud 

On traverse ce pont à pied puis l'on rejoint le tout premier temple de notre visite: Le Bayon.

Le Bayon (numéro 6 sur le plan), c'est le temple aux milles visages. A priori le temple préféré des français, et l'on comprend vite pourquoi.

Ce temple comporte une multitudes de visages, tous plus énigmatiques les uns que les autres. Chaque visage est différent. Ce visage est représenté sur les 4 faces d'un pillier, et le temple est très fréquenté. Il est pourtant tôt quand nous débutons la visite (8h15), mais un nombre conséquents de touristes chinois se promène dans le temple.

La guide nous explique alors que les groupes très conséquents de touristes chinois posent problème dans les temples (facile à dire me direz-vous quand forcément on ne voyage qu'à 2). Ils bravent assez aisément les interdictions de passage (pour préserver la roche il y a par endroit des cordons d'interdiction d'accès), et n'écoutent pas la guide ce qui rend compliqué les rassemblements et les visites. Cela nous a conforté dans l'idée que nous avions de ces groupes mais nous essayons de ne pas généraliser car il est probable que les français ne soient pas non plus des élèves modèles et que le comportement d'une poignée d'entre eux donne une mauvaise image de tout un peuple.

La circulation dans le temple n'est pas évidente, prendre des photos sans personne dessus relève du miracle (une autre spécificité des chinois qui peut surprendre de prime abord avec notre oeil d'occidentaux c'est qu'il n'ont pas la même notion de l'espace vital, et n'hésite pas à passer devant nous ou se mettre sur notre photo si c'est là qu'ils veulent être).

Selfie du matin devant une tour aux 4 visages 

On prend malgré le monde énormément de plaisir tout de même car ce temple est magnifique.

Quelques visages du Bayon 

On se promène dans le temple qui est de forme carrée avec des longs murs dans lesquelles se découpent des fenêtres.

Promenade autour du Bayon 

On finit par s'éloigner du centre du temple et observer les bas reliefs sur les murs d'enceinte. Ils représentent des scènes de la vie quotidienne avec force de détails. C'est vraiment impressionnant!

Quelques photos des bas reliefs 

Après avoir fait le tour de ce premier temple, nous nous dirigeons à présent vers le temple Baphuon.

Le Baphuon est toujours dans l'enceinte du Kampong Thom. C'est un temple à la gloire de Shivah.

Mais les temples d'Angkor n'étaient pas tous en très bon état. Celui-ci fait partie de ceux qui étaient le plus effondré et a été entièrement reconstruit suite à ses effondrements en procédant à la numérotation des pierres.

Au loin, je suis déjà émerveillée!

Prise en flag d'immortalisation de l'endroit 

L'accès au temple se fait par une grande passerelle sur piloti, ce qui lui donne un aspect encore plus solennel et caché.

Passerelle et temple Baphuon 

Cette grande passerelle est sur pilotis. Nous somems en periode sèche, il n'y a donc pas d'eau mais la guide nous explique qu'en période de pluie les bassins se remplissent d'où l'importance des pilotis.

Au fond, on aperçoit le temple, qui est un temple montagne (très en hauteur), qui a vocation à rappeler le mont (montagne mythique considérée comme l'axe du monde dans la religion bouddhiste et la religion hindouiste).

 Moines sur la passerelle d'accès au Baphuon et pilotis

Nous empruntons donc la passerelle afin d'à notre tour gravir les marches du mont Méru.

Le temple est impressionnant! Les marches pour atteindre chaque palier sont raides. De l'étage le plus bas (celui auquel on parvient en empruntant la passerelle), on prend conscience de l'imposante structure.

Temple vu depuis le palier le plus bas 

On aperçoit déjà les fenêtre et portes que nous croiserons par la suite au fil de notre visite et qui caractérisent fortement ce temple.

Temple Baphuon 

Des escaliers nous permettent d'atteindre le premier palier (on les aperçoit à gauche de la première photo).

Le premier palier est caractérisé par d'étroites cursives qui font tout le tour, avec un toit en voute. Le plafond n'est pas très haut et le couloir étroit.

Cursives de Baphuon 

Vous apercevez, sur la photo de droite, que les portes ont tendance à avoir de jolies marches bien hautes. Donc quand vous franchissez les portes, regardez où vous mettez les pieds... ...mais pas que! Et oui, en réalité, les marches sont très hautes, mais les cadres de portes sont très bas (je ne tiens pas debout entière dans l'embrasure de la porte du haut de mes 1m67). Donc en faisant attention à la marche, j'ai cogné ma tête dans la roche en haut... Rassurez-vous, le temple n'a rien, vu l'épaisseur des pierres, je ne suis même pas sûr qu'il ait pu souffrir d'une quelconque dégradation. Et moi, et bien, j'ai eu une belle bosse pendant quelques jours, une jolie anecdote à raconter dans mes vieux jorus et que Michel réutilise régulièrement avec humour.

Après cette mésaventure, nous continuons de nous promener tout autour et dans les "fenêtres".

Quelques photos du premier palier 

La vue depuis les hauteurs du temple est extraordinaire! on fait le tour, on observe, on regarde la passerelle sur laquelle on se trouvait peu de temps auparavant sembler minuscule...

Passerelle vue d'en haut 

Sur les murs, on voit de jolies apsaras gravées, des gravures de la scène quotidienne, des nagas ou encore une colonne tout juste restaurée, témoins du travail des archéologues dans la remise en état du site.

Temple Baphuon: gravures 

On atteint le point le plus haut, dominé par une porte.

 Point le plus haut du temple

Une fois la visite de la partie haute du Baphuon terminée, il faut maintenant redescendre.

Un conseil, si vous avez le vertige, réfléchissez-y à 2 fois... Je n'ai personnellement pas le vertige, mais j'ai trouvé les escaliers raides pour monter, et encore plus pour descendre.

Descente du temple 

On redescend par l'autre côté du temple, et il y a beaucoup de petites pancartes pour expliquer le travail de restauration et d'archéologie du site. On y voit un dessin de ce à quoi ressemble le temple Baphuon quand il est entier.

Schéma du temple 

En sortant par le nord du Baphuon, nous prenons la direction du Phiméanakas (char céleste en Sanscrit), qui est un temple plus petit et en plus mauvais état au nord du Baphuon.

Il est en escalier, avec de petites statues de lions et d'éléphant un peu partout, et à l'abris du monde.

Phiméanakas 

La nature reprend facilement ses droits et le côté "isolé" de ce temple lui donne un charme fou.

On se promène un peu et on reprend de nouveau la route en direction de la terrasse du roi Lépreux et de la terrasse des éléphants.

La terrasse du roi lépreux est en forme de U avec de grands murs en de grès d'environ 25 m de côté et 6 m de haut. Ces murs sont entièrement ornés de bas-reliefs très ouvragés représentant les divinités hindouistes.

Terrasses 

Chaque rangée représente un monde. Ainsi la rangée inférieure évoque le monde marin par exemple.

Relief du monde marin 
Apsaras et Naga sur la terrasse du roi lépreux 
Terrasse du roi lépreux: on voit clairement les différentes strates des ornements 

La terrasse du roi Lépreux porte son nom en raison d'une statue qui est probablement une statue du roi Yama qui se trouve sur la terrasse. La statue présente n'est pas l'originale, qui se trouve dans un musée, mais une copie.

Statue du roi Lépreux 

La terrasse des éléphants quant à elle porte son nom en raisons des bas reliefs gravés d'éléphants et des angles faits d'éléphants tricéphales.

Terrasse des éléphants 

Non loin de là, nous avions la possibilité de faire une balade à dos d'éléphant. Nous avons refusé en raison des conditions d'élevage des éléphants dans ces régions-là, donc par pur choix personnel. Nous en avons croisé quelques uns et n'avons honnêtement pas regretté tant ils avaient l'air vieux, fatigués et surchargés.

Nous nous rendons ensuite à la porte Est d'Angkor Thom afin d'y retrouver le guide. De nouveau, la grande porte est ornée d'éléphants tricéphales et de visages énigmatiques.

Porte Est de  la cité d'Angkor Thom 

C'est ainsi que nous sortons d'Angkor Thom.

Initialement, le temple de Ta Prohm était prévu le lendemain dans notre programme, mais comme il est encore tôt et que le temple est proche, la guide nous propose de nous y rendre, ce qui nous permettra de visiter angkor wat en tout début d'après-midi, certes en plein soleil, mais avec surtout beaucoup moins de monde. Nous acceptons sns hésiter, n'étant pas trop sensibles à la chaleur l'un comme l'autre.

Ce temple, à la différence de la plupart des autres monuments d'Angkor, a été laissé dans un état proche de sa re-découverte au début du xxe siècle. Ceci est dû notamment à la présence de nombreux arbres "fromagers" qui se sont vraiment intégrés dans les murs et les portes du temple, et dont le retrait risquerait davantage l'effondrement de la structure que sa conservation.

Selon la guide, de légende gravitent autour de ce nom d'arbre "fromager" (qui sont en fait des arbres de la famille des bombacaceae ou malvaceae). La première explication serait qu'il s'agirait du bois servant dans la fabrication des boîtes pour le fromage, entre autre le camembert.

La seconde explication serait que la forme des racines, semblant dégouliner sur les murs, fassent penser à du fromage fondu. A vous de voir quelle théorie vous préférez ^^

Racines d'un "Fromager" à Ta Prohm 

Ta Prohm est un temple très visité et très prisé. Pourquoi? Tout simplement parce qu'il s'agit d'un temple qui a accueilli le tournage de Tomb raider, avec Angelina Jolie, ce qui en fait une sorte de curiosité locale.

Pour ma part, j'ai beau avoir vu Tomb Raider, j'avoue que je n'avais pas fait le rapprochement et que j'ai dû me rendre sur la toile pour découvrir les lieux que j'ai visité.

En arrivant devant l'entrée du temple, on voit un plan. Le temple, bien qu'en dehors de la cité d'Angkor Thom, semble respecter la même architecture: Ta Prohm est inclus dans une enceinte de grande dimension dont les portes (une à chaque point cardinal) sont ornées d'une tour à quatre visages.

Plan du temple 

On distingue bien sur le plan que Ta Prohm est une composé d'une suite d'enceintes carrées concentriques que nous franchirons donc tout au long de notre visite.

Bien que laissé dans un état proche de sa découverte, comme dit précédemment, le temple a quand même subi quelques travaux de restauration présentés sur des photos à l'entrée du temple.

Quelques exemples de la restauration 

Nous voici donc prêts à découvrir Ta Prohm.

Nous franchissons la première porte pyramidale, aussi appelé dans l'art Khmer "Gapoura", permettant de traverser la 5ème enceinte.

Une longue allée au milieu des arbres nous conduit à une première terrasse en forme de croix. On reconnait alors la 2ème photo des travaux de restauration que je vous ai présenté juste avant.

Terrasse cruciforme de la 5 ème enceinte + gapura pour traverser la 4 ème enceinte 

On franchit alors cette nouvelle porte pour traverser la 4ème enceinte

Passé la porte de la 4e enceinte, on débouche sur une cour avec de nouveau une sorte de terrasse en bois, avec des nagas qui la bordent, et au fond une nouvelle Gapura. On reconnait là la première photo des travaux de restauration.

Gapura de la 3 ème enceinte  et naga

On peut apercevoir sur la photo ci-dessus les efforts mis en place pour garantir la sécurité des visiteurs en consolidant les portes avec des poutres de bois par exemple.

Sur les côtés de la porte, on prend conscience de l'état d'effondrement du temple car beaucoup de pierres jonchent le sol. les portes restent cependant très bien conservées dans l'ensemble.

Eboulement devant la porte de la 3ème enceinte 

Après avoir bien observé cette petite cour, nous pénetrons dans l'enceinte suivante.

Elle dispose d'une passerelle de bois qui fait tout le tour et de nombreux arbres ont envahi l'espace. Pour les connaisseurs du Seigneur des anneaux, on se croirait presque chez les Ents.

Passerelle de bois 

Nous faisons tout le tour, observant les arbres et les reliefs, visistant ça et là les petits recoins.

Balade entre les arbres 

De nombreuses zones sont obstruées par des éboulements ou des racines, mais de nombreuses gravures sont encore en très bon état.

Statues, gravures et éboulements

Après avoir fait le tour, nous nous rendons à nouveau dans la 3ème enceinte mais cette fois à l'est. Nous tombons alors sur la galerie de la 3 ème enceinte, dans la partie est de l'aile sud. Un panneau avant après y trône.

Panneau avant après de la galerie de la 3ème enceinte 

On peut voir cette galerie gigantesque s'étendre devant nous.

Galerie de la 3ème enceinte 

C'est ainsi que s'achève notre visite de Ta Prohm.

Nous continuons notre chemin à travers la végétation en direction du temple Banteay Kdei.

Route vers Banteay Kdei 

Le chemin est très ombragé si bien qu'on ne souffre pas du tout de la chaleur malgré l'heure (il est 12h).

Le temple Banteay Kdei se situe au sud-est de Ta Prohm, à environ 500m de marche de Ta prohm.

Dès notre arrivée devant le temple, on retrouve l'architecture caractéristique d'Angkor Thom et les arbres "fromagers".

Temple Banteay Kdei 

Ce temple, d'abord composé de plusieurs enceintes que l'on travers via des gopuras (portes).

Ces portes sont ornées de visages d'incarnations du bouddha tandis que le reste des murs ne comportent que très peu de sculptures ou de bas-reliefs.

Gopuras 

Sur les portes, outre les visages de bouddha, on peut voir de nombreuses gravures de fleurs de lotus.

Bouddha et bas reliefs. 

Une fois la première partie du temple franchie, on arrive dans la salle des danseuses.

Ta prohm dispose aussi d'une salle des danseuses mais elle est inaccessible à cause de travaux.

Les "salles des danseuses" accueillaient de nombreuses représentations de danse mais nul ne connait leur vrai rôle final. Les frises d'Apsaras ou danseuses ornant l'intérieur de ces salles sont à l'origine de leur appellation actuelle.

Apsara sur une colonne

A l'origine, la salle était couverte d'un toit soutenu par des colonnes ornées d'apsaras et de Devatas. Le toit a disparu mais les colonnes sont toujours là.

Salle des danseuses 

Pour ceux qui me connaissent, vous savez que je suis une personne extrêmement sérieuse (*tousse*). Je n'ai donc pas pu résister à l'idée de jouer les danseuses dans la salle des danseuses.

Laureline la danseuse 

Le sol est orné de gravures de lotus, plus ou moins effacées par le passages des touristes ou l'usure du temps. Mais certaines demeurent très bien conservées.

Lotus au sol 

Dans la dernière partie du temple, des fanions colorés indiquant une zone d'offrande et de prière autour d'une divinité nous offrent un joli spectacle.

Offrandes 

Ce temple présente également les traces de la réaction Shivaïte qui survint après la mort de la mort de Jayavarman VII. En effet, cette branche de l'hindouisme ne reconnaissant donc pas l'existence de bouddha, toutes les sculptures ou figures de bouddha furent ôtées des temples. Par endroit, on voit encore les silhouettes d'anciennes sculptures, ou des entailles pour faire disparaître des gravures.

Vestiges de Bouddha 

Nous finissons notre visite par la porte Est afin de rejoindre le Srah Srang.

Porte Est 

Il est maintenant 12h30 et notre guide nous propose de prendre le déjeuner au bord du Srah Srang à l'est du temple Banteay Kdei avant d'achever notre journée de visite par le temple d'Angkor Wat.

Nous suivons donc la guide jusqu'au bord du bassin où elle nous propose de nous prendre en photo.

Srah Srang 
Nous deux sur le promontoir 

Il est maintenant l'heure de manger. A droite du promontoir, un peu en contrebas, il y a un petit restaurant. Il ne s'agit pas d'un restaurant comme chez nous, tout est ouvert, la viande est ramenée tous les jours dans de grosses glacières en polystyrène mais notre guide le connais bien et nous le recommande. Le chauffeur se joint également à nous.

Nous nous installons donc à une table pour 4 personnes.

Michel se plonge dans la lecture du menu.

Michel est en train de choisir 

Michel choisi des nouilles sautées au poulet tandis que mon choix se porte vers le boeuf. Malheureusement, il n'y a plus de viande de boeuf, je me rabats donc sur le même choix que Michel.

Pendant l'attente, une jolie libellule s'est posée juste derrière. Ceux qui me connaissent savent à quel point j'adore photographier les insectes: j'adore le détail de leurs ailes, pâtes, tête... Alors je ne loupe pas cette occasion d'autant que les couleurs de cette libellule nous font voyager.

Libellule au bord du Srah Srang 

Après cette petite pause, les plats arrivent. Notre guide nous apprend alors qu'au Cambodge, le seul plat que l'on mange avec des baguettes sont les nouilles sautées. Les autres plats sont principalement dégustés à la fourchette ou à la grosse cuillère.

Nouilles sautées au Poulet 

On prend le temps de bien manger et s'hydrater. On est dans l'heure la plus chaude de la journée mais la proximité de l'eau et l'ombre rendent le moment tout à fait agréable. Après le repas, nous allons attaquer une partie très importante de la cité d'Angkor: le temple d'Angkor Wat, celui qui est connu pour trôner sur le drapeau du Cambodge.

Ce début de journée étant déjà extrêmement dense, je vais continuer le récit de ma seconde journée dans une nouvelle étape!