Je vais tenter de vous décrire mon voyage à Cuba bien que Cuba ne s'explique pas mais se vit...
Du 4 au 21 juillet 2019
18 jours
Partager ce carnet de voyage
1

Nous sommes en fin d'année 2018 et comme chaque année plus ou moins à la même période je commence à réfléchir à la prochaine destination. J'ai pour habitude une fois attirée par un pays de commencer à faire des recherches : que faire, que voir, comment se déplacer, où se loger, quelle météo et tout ça à quel prix? Du coup j'ai déjà en réserve pas mal de circuits préparés...A fond sur l'Islande, une fois tout planifié et chiffré le couperet est tombé : l'Islande c'est trop cher !

Ce sera pour une prochaine fois.............. 

Du coup je regarde un peu les prix des billets d'avion pour d'autres destinations. Moins d'1 heure après avoir tiré un trait sur mon projet d'Islande, en dérogeant à ma règle de tout chiffrer avant de me décider, je prends 2 billets pour La Havane. Allez c'est parti pour Cuba. Nous nous envolerons le 4 juillet.

J'ai 6 mois pour organiser notre séjour. Pour cela, je commence à lire des carnets de voyage, des forums, et m'inscrit sur 2 groupes ( réseaux sociaux ) où les novices posent des questions et ceux qui connaissent répondent en faisant part de leur propre expérience et goûts ( qui peuvent ne pas être partagés... )

1ère chose à faire : l'itinéraire. Nous dormirons sur place 17 nuits. Se déplacer à Cuba n'est pas aussi simple que dans les pays occidentaux et nous optons pour nous déplacer en taxi, taxi collectif et bus.

Même si Cuba est une île, en 18 jours il faut choisir entre l'ouest ou l'est ( oriente ).

Ce sera donc l'ouest.

Itinéraire 

Je réserve mes hébergements au fur et à mesure des semaines. Cela me permet d'étaler mes dépenses. Certains voyageurs ne réservent que leurs premières nuits à La Havane et laissent le soin aux casas de réserver les casas suivantes. Pour ma part je préfère choisir mon emplacement et le confort, commodités des casas. L'hébergement n'étant pas onéreux je choisis des casas ''supérieures''. Celle de Vinales est réservée sur Booking... et les autres sur Hotel....J'aime bien hôtel...1 nuit gratuite toutes les 10 nuits et les prix sont sensiblement les mêmes.

Une fois les casas réservées je contacte leurs propriétaires pour finaliser certains transferts d'une étape à l'autre.

Questions formalités il y a juste la carte de tourisme à commander. Cela se fait en ligne, très simple et on la reçoit quelques jours plus tard.

J'entame comme l'année dernière pour l'ouest US, un roadbook qu'au final je ne terminerai pas. Ce n'est pas du tout le même voyage et j'opte pour nous laisser porter au hasard. L'essentiel c'est de savoir à l'avance les curiosités et sites à ne pas louper.

En mai tout est booké. Il ne reste plus qu'à attendre le jour J.

Ci-dessous le planning des réservations et le coût total

2

Partis ce matin de Marseille, nous sommes arrivés à Cuba ce même jour grâce au décalage horaire.

A l'aéroport les formalités n'ont pris que 5 minutes. Pour les bagages nous avons patienté une quarantaine de minutes.Sortis de l'aéroport nous voyons notre nom sur une pancarte. C'est bon le taxi commandé auprès de la casa est bien là.

En sortant de l'aéroport, à gauche nous trouvons le bureau de change. Nous avons opté pour emmener du liquide et changer sur place. Nous allons limiter l'utilisation de la CB et des frais bancaires.

Le CUC monnaie locale ne se trouve qu'à Cuba. Nous sommes partis avec 1500 euros ( repas, petits déjeuners, transports, visites, faux frais...Je change 700 euros pour commencer. Nous sommes plongés dans l'ambiance direct ! Notre taxi, une vieille voiture...climatisée OUF! il est 22 h une chaleur écrasante pire que la canicule qui sévit en France au même moment.. Nous passons devant la place de la Révolution et le gigantesque portrait éclairé de Cienfuegos.

Une bonne trentaine de minutes plus tard nous arrivons chez nos hôtes Maria et Javier. Très bonne impression ce couple est charmant. Notre chambre est spacieuse. Climatisation + ventilateur. Une douche avec peu de pression mais ça il faudra que l'on s'y habitue car c'est souvent à Cuba. Nous nous mettons au lit vers 23h00 soit 4h00 du matin à Marseille à J+1.Le sommeil est long à venir mais finira par nous prendre.

3

Compte tenu du décalage horaire, réveil matinal à 6h00.Hier soir avec la fatigue, nous n'avons pas trop pris le temps de discuter avec nos hôtes, si ce n'est les politesses et formalités d'usage. Le petit déjeuner convenu pour 7h, nous allons nous installer dans le patio. Maria, qui au premier abord s'est avérée charmante se confirme adorable. Elle s'enquiert de notre bien être, si la chambre nous convient etc... Le petit dej est copieux : sucré, salé. C'est le ventre plein et armés des conseils de Maria que nous voilà partis. La casa est située rue Concordia en face de la Guarida. Un bon emplacement puisque le Capitole est à 20 minutes à pieds et le Malecon a 2 pas.

Il est 8h30, la chaleur est déjà pesante et le soleil bien qu'il soit tôt commence déjà à taper. Daniel, n'aura de cesse pendant notre voyage de me répéter '' marche à l'ombre ''

Pour rejoindre Le Malecon nous déambulons dans des rues plutôt calmes, qui nous laissent perplexes. Des maisons délabrées, des rues défoncées, des détritus jonchés ça et là sur les trottoirs. Le tout accompagné parfois d'odeurs assez nauséabondes.

Nous arrivons sur Le Malecon que nous longerons quelques dizaines de mètres avant de reprendre la direction du Capitole. A part quelques pêcheurs, il y a très peu de monde, peu de circulation. Le Malecon se réveillera au fur et à mesure de la journée pour finir très animé en soirée.

Nous arrivons au Parque Central où sont alignées toutes les voitures américaines plus rutilantes les unes que les autres. Nous sommes sollicités de tous les côtés et un rabatteur plus convaincant que d'autres nous entraîne vers un modèle pink.

40 CUC la promenade d'une heure. Nous avons trouvé l'heure bien courte et appris par la suite que le tarif pouvait être négocié.

Ce petit tour en vieille voiture américaine est un incontournable à La Havane. Il tombe à pic, car nous commencions à avoir bien chaud, et un peu d'air en décapotable nous fera le plus grand bien. Un stop sur la Place de la Révolution. Hier soir nous avons vu le portrait de Cienfuegos aujourd'hui on voit aussi celui du Ché.

Nous sillonnerons Habana jusqu'à l'Hôtel Nacional de Cuba pour revenir par Le Malecon. Après ce petit intermède, nous nous laissons aller sans but précis au hasard des rues dans le quartier de Habana Vieja. Nous sommes en permanence ''importunés'' par des rabatteurs. C'est vraiment pénible au bout d'un moment. A chaque fois qu'un cubain s'adresse à vous, sympa, au final c'est pour vous emmener soit dans un restaurant, soit pour acheter du rhum ou des cigares.

Nous constatons que tous les bâtiments d'état sont parfaitement entretenus, tout comme les lieux touristiques (différentes plazas) et une rue derrière on se croirait à Beyrouth tant les bâtisses sont éventrées, délabrées....

Nous arrivons sur la Plaza Vieja très animée. Autour de la place, des bars, restaurants avec des petits orchestres. Cette place est magnifique. Les bâtiments coloniaux avec ses ''coursives'' et ses colonnes j'adore !

Il fait de plus en plus chaud, nous sommes toujours en quête de bouteilles d'eau que nous descendons en une gorgée. La tête commence à chauffer et pas le choix il faut que je me protège et bien que je n'ai pas une tête à chapeau, je fais l'acquisition d'un couvre chef. Avec ma tignasse c'est compliqué et je ressemble à rien ! Tant pis ! Le ridicule ne tue pas et je ne connais personne ici !

Nos pas nous amènent à la Place de la Cathédrale. La place est plus petite avec là encore cette architecture que j'affectionne particulièrement. La cathédrale date du XVIIIème siècle.

Juste à côté de la place, se trouve La Bodeguita Del Medio. Une foule fait la queue devant pour un encas ou un mojito. C'est pas très grand et du coup les gens consomment dans la rue. Soit disant passage obligé, nous nous abstenons.

Nous traînons un peu dans les rues adjacentes (Obispo, O'Reilly). Elles sont très animées, beaucoup de touristes et des lieux branchés. Il est 16h00 et nous commençons à fatiguer un peu. Mine de rien, nous trottons pas mal depuis ce matin....Nous retournons à la casa, car ce soir Maria nous a réservé la soirée au Buena Vista Social Club. La soirée est à 50 CUC par personne (dîner, 3 boissons et bien sur le show). Nous demandons à Maria de nous commander un taxi pour 8h30. Le taxi demande 10 cuc pour l'aller et 10 pour le retour. C'est abusé il y a moins de 2kms. Je négocie à 15 l'aller retour et c'est encore cher payé. On se fait plumer de tous les côtés. Une chose que nous apprendrons très vite, mais tout de même un peu tard à mon goût, c'est qu'il faut systématiquement faire soi même une offre de prix. Après s'être un peu reposés au frais dans la chambre, Javier nous offre un Cuba Libré pour nous souhaiter la bienvenue. Nous discutons un peu. Bien que nous ne parlons pas espagnol, nous arrivons à nous faire comprendre tant bien que mal. Notre taxi doit venir nous chercher à 20h30 et nous décidons de poursuivre l'apéro juste en face .La rue à traverser et nous sommes à la Guarida. Située dans un magnifique palais du XXe siècle, un escalier majestueux nous emporte vers les étages supérieurs.

Un roof top avec vue sur le Malecon.

La Guarida propose un restaurant et un bar en rooftop. Nous commandons un mojito qui est à 5 cuc et franchement pas terrible. On paye le lieu c'est clair. Sur la note finale s'ajoutera 10% de service. Quelques gouttes de pluie, du coup nous nous replions sous la partie couverte. Nous commandons un deuxième verre. Déçue par le mojito, je prends un daïquiri qui ne me satisfait pas davantage. Je suis pas difficile mais c'est bien de sentir un peu le rhum quand même...

J'espère que le restaurant sera plus à la hauteur des tarifs annoncés. Nous y dînons le lendemain soir. Là encore Maria s'est occupée de nous réserver une table pour 22h car complet avant.

Nous quittons la Guarida et notre taxi nous attend devant la porte. Cette fois nous sommes trimbalés, c'est le mot, dans une vieille Lada. Plus de ressorts dans les sièges, les amortisseurs bien fatigués, heureusement le trajet est court !Arrivés au Sociedad Cultural Rosalia De Castro, nous nous acquittons de notre droit d'entrée. 100 CUC à 2 pour la soirée c'est tout de même pas donné, surtout à Cuba. Nous sommes placés près de la scène, mais une colonne nous masque le centre de la scène. Très vite on nous apporte 1 mojito qui est inclus d'office dans le forfait des 3 boissons. S'ensuit le repas qui débute par un velouté de légumes. Pour la suite nous avons le choix entre poulet, porc et spécialité cubaine. Je ne me hasarde pas et choisis le poulet, Daniel, lui toujours curieux des spécialités étrangères se risque sur le plat cubain. Il y a peu de lumière et c'est difficile de voir ce que Daniel a dans son assiette. Une photo avec flash nous éclaire un peu sur son contenu...

Le poulet.............. le plat cubain............... 

L'endroit n'est pas climatisé, et on dégouline sur place. Le show commence et c'est une succession de chanteuses et chanteurs cubains. Il y a une bonne ambiance et le public composé essentiellement de cubains participe allègrement en reprenant certains refrains. Nous trouvons une parade pour lutter contre notre liquéfaction. Nous demandons des glaçons que nous mettons à l'intérieur de notre serviette de table et nous nous tamponnons avec. Vers 22h30 un coup de barre magistral s'abat sur nous. Le taxi doit nous récupérer à 23h30 et nous luttons pour garder les yeux ouverts. La soirée se termine et nous regagnons notre casa avec qu'une seule envie : D O R M I R !

4

Après une bonne nuit de sommeil (le rhum aide bien car au final 1cuba libre à la casa + 2 apéros à la Guarida et 3 boissons à la soirée ça fait quand même pas mal !! On s'entraîne pour la suite du voyage 😀 on se réveille à 7h30 et le petit déjeuner nous attend dans le patio.

Ce patio à ciel ouvert est très agréable il manque juste un ventilateur...Nous discutons un peu avec Maria. Son mari Javier est médecin et elle, ne travaille pas.Ils sont tellement gentils et soucieux que tout se passe bien pour nous. Maria répond à toutes nos questions quand son translate vocal veut bien marcher 😀


Ce matin nous avons décidé de commencer par le Callejon de Hamel. Avant de partir nous avons téléchargé la carte de Cuba sur maps.me pour s'y retrouver un peu.Et nous voilà partis mobile en main. On trace, on trace et rien à l'horizon. Nous demandons notre route à un cubain pour qui le Callejon de Hamel ne voulait rien dire...Le suivant nous dit que c'est encore très loin mais....dans la direction opposée ! Nous ne sommes vraiment pas doués. Devant notre désarroi, un cubain en uniforme avec en main un pulvérisateur se propose de nous guider jusqu'au Callejon. Ok pourquoi pas? je me doute bien qu'il ne se propose pas juste pour nous faire plaisir. Il attendra forcement quelque chose en retour et je ne suis pas contre le principe. Nous voilà repartis en sens inverse il baragouine un peu l'anglais et du coup on arrive à avoir une discussion. Après avoir marché une bonne demi heure nous arrivons à l'entrée du Callejon.

L'entrée du Callejon de Hamel 

Il nous propose d'aller boire un coup (une ''spécialité cubaine'' dans la petite taverne à l'entrée. Si l'on m'avait dit qu'à moins de 10h du mat je boirais du rhum je ne l'aurais jamais cru. Nous commandons donc la boisson recommandée. 15 cuc les 3 verres ce qui est vraiment cher pour le lieu!!!.Il est en charge de la désinsectisation des immeubles. Lorsque je filme les lieux il fait en sorte de baisser la tête pour ne pas être vu. Il est clair qu'un employé d'état peut difficilement être vu dans cette situation....La taverne me rappelle un peu mais vraiment un peu Bagdad Café avec ses billets collés aux murs.

Notre ''guide'' devient un petit peu ''collant'' et souhaite faire la visite du Callejon avec nous. C'est peut être pas cool mais nous avons bien envie de nous en défaire. Nous le quittons sur le pas de la taverne. Ce dernier nous demande un peu d'argent pour acheter du lait à sa fille. Cette demande m'a choquée. C'est vrai quoi! Au lieu de nous faire raquer 15 cuc pour boire un coup (que nous n'avions pas demandé), à ce moment là j'aurais préféré dès le départ lui donné quelques cuc pour le lait de sa fille. En bon père de famille j'ai trouve mal placé de se faire payer à boire avant même de nous solliciter pour du lait. Cet épisode je l'avoue m'a quelque peu perturbée. Nous étions à La Havane que depuis peu et nous commencions à comprendre le fonctionnement de certains cubains envers les touristes. Alors il est vrai que les conditions de vie des cubains ne sont guère faciles. Quand on sait que le salaire minimum avoisine les 30 euros, nous sommes des nababs pour eux. Et ils essayent d'en tirer partie. C'est à La Havane en particulier, car par la suite nous avons beaucoup moins ressenti ce côté pompe à fric...Après s'être séparés sur le pas de la taverne, nous pénétrons vraiment dans l'enceinte du Callejon. Du sol aux toits des murs, tout n’est qu’art, fait de bric et de broc, de récup’ et de couleurs. Des fresques géantes sur les murs, les portes, les volets, les façades…Et puis il y a les baignoires… Un style emblématique du Callejon parait-il !

Là encore, des sollicitations de toutes parts. On veut nous vendre des CD et autres babioles. La visite sera rapide. Je pensais que c'était plus grand que ça. Un peu déçue quelque part...Nous sommes trempés tellement il fait chaud et peu d'ombre pour se mettre à l'abri. On décide de repasser par la Casa pour se rafraîchir et se changer avant de retourner dans le Habana Vieja.

Nous nous dirigeons en direction du Malecon qui est juste à côté. Ce sera l'occasion de passer à proximité de la tour de San Lazaro.

qui se trouve au Parque Maceo :

où trône le monument du Général Antonio Maceo :

Le soleil est à son zénith, pas un brin d'ombre, exténués, un taxi nous accoste et nous acceptons de monter à bord bien qu'il nous demande 5 CUC pour 4 minutes de trajet montre en main !!!! Pour 1 km nous aurions du payer tout au plus 1 cuc. Certains d'entre vous vont peut être me prendre pour une radine. En effet se rendre à Cuba nécessite un certain budget alors mégoter pour quelques CUC ça peut paraître mesquin. C'est le procédé que je n'aime pas. Certains trouve amusant de marchander moi perso je préfère payer le prix juste c tout. Une fois changés, nous voilà repartis en direction du Capitole, point de départ vers différents quartiers. Nous allons jusqu'au musée du Havana Club.

Trop d'attente pour une visite guidée en français du coup nous faisons l'impasse. Nous remontons en longeant la fin du Malecon pour arriver à la Place San Francisco de Asis. La façade de la basilique est en travaux. En face de l'autre côté du canal nous apercevons le Christ de La Havane.

Nous continuons jusqu'à El Templete situé juste à côté de la Plaza de Armas où nous profitons de l'ombre un petit moment avant de continuer à arpenter les rues du quartier.

Ce quartier est vraiment sympa, coloré, gai. Rue Mercaderes nous croisons 1 groupe de danseurs juchés sur des échasses et accompagnés de musicos.

Nous nous rendons compte que l'on repasse par des endroits déjà vus, en fait on se laisse aller au gré de la musique que l'on peut entendre au loin. Moi qui avait élaboré tout un programme détaillé, au final rien n'est respecté. Il est clair que nous aurons certainement loupé des ''immanquables'' mais en même temps nous avons envie de flâner, de prendre le temps. Mine de rien nous marchons tout de même beaucoup, le soleil et la chaleur n'aident pas trop non plus. On alterne eau et bière locale la Cristal que je trouve très légère et à mon goût bien meilleure que la Heineken que l'on trouve partout.


A un moment donné nous passons devant ce que je crois être une pharmacie genre apothicaire. Une pure merveille. Je suis époustouflée par les boiseries et surtout la longueur et superficie de ce lieu.

Au final il s'avère que c'est le musée de la Farmacia Habanera. Le décalage horaire commence à se faire sentir, il est environ 16h, nous décidons de rentrer pour reprendre des forces d'autant plus que la réservation à la Guarida est à 22h. A presque 60 ans nous n'avons plus la même pêche qu'avant. Les pieds usés nous hélons un vélo taxi qui nous prendra 10 cuc. Compte tenu de l'effort fourni par rapport à un chauffeur de voiture, je ne suis pas offusquée du prix même si la distance est courte. A la casa, j'en profite pour décharger mes photos sur PC, Daniel lui pique un petit roupillon. Photos déchargées, je m'allonge et finalement je m'endors aussi. Ouf on se réveille à temps, on se prépare et hop....

Nous voilà à La Guarida. Lieu du tournage du célèbre film ''Fraise et chocolat'' et considéré comme l'un des meilleurs restaurant de La Havane. C'est un lieu à part qui mérite vraiment une visite. Il y a 2 petites salles de restaurant et la terrasse.

La décoration est très particulière et chargée d'histoire. Dans le couloir, les photos des célébrités qui sont passées par là. Je vous avais parlé de l'escalier majestueux. Ce dernier nous emmène d'abord à un premier niveau : un grand hall avec plein de colonnes et des cordes à linge. Surréaliste !

En soirée 
En matinée les serviettes et nappes sont étendues pour sécher

L'escalier continue pour accéder au 2ème niveau : le restaurant et à l'étage au dessus le Rooftop.


Dans l'escalier, la déclaration de Castro (Patria o muerte) 

La cuisine est fine, service impeccable. Nous nous régalons. La note un peu élevée certes 89 CUC mais une belle expérience.


Résumé son et image de notre étape à La Havane ( y compris le 20/21 juillet )

5

Aujourd'hui, nous quittons La Havane pour Vinales. Ce n'est qu'un au revoir puisque nous reviendrons chez Maria et Javier à la fin du circuit. Nous profiterons d'ailleurs mieux de La Havane que nous quitterons à regret.

Nous avons réservé la casa de Roy à Vinalès (toutes les casas ont été réservées depuis la France). Nous avions convenu avec Roy du transfert en taxi vers Vinales. Taxi privé : 50 CUC pour nous. 2.

Notre chauffeur est à l'heure et nous voilà partis.

Après avoir quitté la ville nous nous engageons sur une autopista (''autoroute'' à 3 voies)Les automobilistes roulent dans n'importe quelle file et font même du slalom. Notre premier étonnement c'est de constater que les voies sont empruntées par toutes sortes de moyen de locomotion : chevaux, tracteurs, carrioles tirées par des chevaux etc...)Posséder une voiture à Cuba est un luxe ! D'ailleurs un cubain rencontré à Vinales nous disait que pour s'en sortir à Cuba il faut posséder soit une casa, soit une voiture ou des chevaux...

Tout au long de la route nous voyons des personnes qui tendent la main en tenant des billets pour pouvoir monter à bord d'un taxi.

Notre chauffeur ne nous a pas proposé de faire monter quelqu'un, ce qui ne m'aurait pas dérangé. Peut être avait-il ses raisons. Le paysage commence à changer, une végétation plus dense et un ciel de plus en plus menaçant...Nous faisons une halte sur une aire d'autopista. Notre chauffeur retrouve d'autres chauffeurs et ils tapent la discute au comptoir. Un violent orage éclate, un véritable déluge. La cafétéria n'a pas de murs juste un toit et on commence à être bien trempés.

Du rhum est en vente et j'ai l'impression que les prix ne sont pas très élevés. Un car transportant des cubains s'arrêtent sur la route d'ailleurs, pour que certains passager fassent leurs emplettes. Nous restons une bonne demie heure. Notre chauffeur nous propose un bout de serviette éponge pas très clean à première vue pour nous essuyer. Non merci c'est gentil. (c'est la même qu'il utilisera pour essuyer son tableau de bord quelques minutes plus tard)

Les kilomètres défilent et le ciel à l'horizon s'éclaircit. Au loin, 2 hautes cheminées sont en action. Il s'agit d'une raffinerie de canne à sucre. Nous quittons l'autopista, Vinales n'est plus très loin.

Le long de la route nous voyons des manguiers. Les mangues sont énormes ! J'ai mangé plus de mangues en 18 jours qu'en toute une vie. Il faut dire qu'elles sont tellement bonnes, sucrées, fondantes...et le jus de mangue à Cuba : une tuerie !!! Beaucoup de champs de maïs également. Je m'attendais à voir des champs de tabac...En fait le tabac se cultive d'Octobre à Mars. Et le reste de l'année les paysans plantent du maïs.

Des habitations font leur apparition et nous arrivons à Vinales à 14h30. La rue de notre casa ou plutôt le chemin est proche du centre. Mon choix s'est porté sur cette casa car elle est neuve avec tout le confort.

Nous sommes accueillis par Roy et sa maman (impossible de mémoriser son prénom dès le début ça craint !) La Casa est donc une maison indépendante à côté de celle des propriétaires. Composée sur l'avant d'un grand séjour, d'une cuisine ouverte il y avait une première chambre qui était occupée par des hollandaises. Nous, nous avions une chambre à l'arrière avec entrée et terrasse indépendante.

Casa Roy 

Nos hôtes nous offrent le café, formalités d'usage et nous voilà partis à la découverte du village. Le village est au cœur d'une vallée dotée d'une végétation luxuriante et surtout (c'est sa particularité) des mogotes. Les mogotes, ce sont des buttes montagneuses de calcaire qui datent de l'époque des dinosaures (dixit wikipédia) et recouvertes de végétation.

Les mogotes 

Vinales est très touristique mais comme nous sommes en basse saison, peu de monde dans les ruelles. En même temps durant la journée il y a tellement à faire aux alentours...D'ailleurs le village va s'animer en fin de journée et le soir les terrasses sont bondées. Nous arrivons sur la place où se trouve une belle petite église.

Après avoir fait le tour, nous optons pour une bière en terrasse tranquillou où, le ventilateur aidant, nous restons pas loin d'une heure à flemmarder...

Bon allez faut se bouger quand même! Le programme des 2 journées suivantes déjà bookés, nous ne disposons que de cette fin de journée pour nous imprégner de Vinales. J'avais vu qu'il y avait un jardin botanique et je rentre dans donc l'adresse sur maps.me. Une fois de plus on se plante, c'est quand même dingue !!! Nous voilà partis à l'opposé et on se retrouve sur une grande artère avec tout le long des casas affichant leur disponibilité. Cette portion du village n'a pas grand intérêt...

si ce n'est les téléphones publics.....

Nous arrivons au centre et bien qu'il ne soit que 18h00 nous rentrons au 3J. J'avais noté cette adresse sur différents forums, blogs...En voyage nous avons l'habitude de prendre un copieux petit déjeuner et en général nous ne déjeunons pas le midi. Nous commandons mojito et caïpirinha (je préfère la caïpi ça me rappelle le Brésil..saudade), et une planche de tapas (10cuc).

Le bar est sympa, bonne ambiance cool comme j'aime. Il y a une terrasse sur le devant mais nous avons préféré l'intérieur avec la clim. L'appétit vient en mangeant et les tagliatelles (7.50 cuc) que nous voyons passer nous font de l’œil. Vu la quantité nous en prenons une pour deux et recommandons cette fois 2 caïpirinhas. Petit à petit le monde arrive. Nous constatons tout comme à La Havane que les touristes sont pour la plupart assez jeunes. Nous croisons peu de français de notre âge...Peut être choisissent-ils des tours opérators?...

Nous prendrons un 3ème verre (hé oui on se laisse aller !) faut dire que la caïpirhina est juste parfaite (la meilleure de tout mon séjour) et c'est nickel pour trouver rapidement le sommeil Nous rentrons à la casa, nous avons opté pour ne pas nous connecter durant le voyage du coup nous visionnons les photos faites à La Havane.

Soirée à 34 CUC rien à dire 

Demain nous nous rendrons à Cayo Jutias. A la Havane, il faisait tellement chaud, l'air était tellement lourd qu'à plusieurs reprises je rêvais de m'immerger complètement dans l'eau. Il me tarde de découvrir ce cayo qui semble magnifique. Roy s'est occupé de tout. Nous avons vraiment choisi la bonne casa, tous nos souhaits sont organisés et exaucés. Vraiment je le recommande. Par ailleurs sa famille est vraiment sympathique.

Allez au dodo !

6

Une très bonne nuit de sommeil, nous nous réveillons à 7H30. On se bouge car le petit déjeuner a été commandé pour 8h00. Super petit dej : jus de fruits, pain beurre, marmelade, omelette, fromage, jambon, fruits frais. Le top !A 9h00 Roy vient nous chercher pour nous emmener au point de rendez vous du taxi collectif.Surprise le taxi est en fait une cabine de camionnette avec une remorque aménagée pour 18 passagers. Pas de clim et une fenêtre ouverte sur 2 car fenêtres coulissantes.

Nous quittons Vinalès et une première partie du trajet se déroule dans une zone où la végétation a pris sa place. Un peu de fraîcheur bien agréable.

J'ai lu sur différents blogs que la route pour aller à Cayo Jutias est particulièrement en mauvais état. Et c'est pas peu dire. Au fur et à mesure que nous nous éloignons de Vinalès, la route commence à être moins bien entretenue et les nids de poule font leur apparition. Ça grimpe un peu et notre véhicule a quelquefois bien du mal à monter. A certains moments il roule en 2ème et on entend le moteur gémir...Le trajet prend au total 2h40 soit presque 2h00 où nous sommes trimbalés de gauche à droite pour éviter les trous tellement la route est cabossée. 2h00 de tape cul ! Bonjour les lombaires ! Au bord de la route, comme nous passons dans un secteur où l'élevage est une ressource économique, nous voyons beaucoup de chèvres, vaches, cochons, volailles etc...Par moment nous ne dépassons les 20 km/heure. Qui en France ferait 5 à 6 heures de route pour passer 4h30 dans un endroit, aussi magnifique soit-il? La route est interminable mais la récompense est au bout du chemin...

Une eau turquoise... 


Du sable blanc...et presque personne... 

Nous choisissons 2 transats, 1 parasol et c'est parti pour une journée de '' glandouille''L'eau est chaude... très chaude... trop chaude ! On va pas se plaindre mais moi qui vient de Marseille et me baigne dans des calanques, une eau un peu fraîche c'est tellement tonique, vivifiant. Vous me direz j'avais qu'à choisir comme destination les fjords de Norvège ou des lacs au Canada !Après avoir barboté un peu dans l'eau, j'entreprends de voir un peu ce que l'île nous réserve. Je pars donc sur la gauche là où Mère Nature a fait des merveilles. Pas de mots, regardez tout simplement

Un paysage sculpté dans du bois flotté sur quelques mètres, mais je ne pourrais guère aller plus loin. L'accès est interdit et surveillé par un garde.

Cayo Jutias dont l'accès est autorisé aux Cubains reste toutefois bien désert ce jour là. On vient nous demander notre participation pour les matelas et parasol (11 cuc) et le bar situé à côté nous envoie régulièrement une personne pour prendre éventuellement nos commandes. Plus tard j'irai nous chercher 2 mojitos qui seront bien corsés d'ailleurs. Je jette un œil sur la carte si nous avons une petite faim, mais rien ne me fait vraiment envie. Et puis y'a un petit truc qui m'a dérangée sans faire ma chochotte. La personne qui a préparé nos mojitos sortait de la cuisine et a tripoté plein de trucs pour finir par prendre à pleine mains (propres ?) des glaçons pour remplir nos verres. Nous alternons baignade, quelques minutes au soleil puis à l'abri sous un parasol. Nous avons beau être déjà bronzés on sent bien que le soleil est particulièrement fort....Nous ne le savons pas encore mais une fois rentrés nous constaterons que nous sommes rouge comme des écrevisses. Des coups de soleil sur les tibias me feront mal 2 jours durant. Le coup d'envoi du départ est fixé à 16h30.Le retour me semble plus rapide. A quelques kilomètres de Vinalès, nous essuyons un orage et lorsque nous arrivons des torrents de boue le long de la chaussée.

Les propriétaires des casas nettoient leurs terrasses à grands coups de raclette. Quand nous arrivons à notre casa, un magnifique arc en ciel


Une bonne douche, badigeonnage d'aloe vera et nous décidons d'ouvrir la bouteille de rhum mise à notre disposition moyennant 10 CUC. Roy nous apporte du coca et nous nous préparons des cuba libré. Ce soir nous mangeons à la casa. Nous avions prévu le coup qu'après cette journée nous serions un peu fatigués. C'est pas tant l'effort fourni mais le voyage qui nous a mis a rude épreuve et mine de rien le soleil ça tue...La maman de Roy nous dresse la table nappée de blanc et s'ensuit un ballet de plats divers et variés.

La maman de Roy est un vrai cordon bleu. Un potage, poisson grillé, des haricots rouge, du riz, des crudités, du maïs, des beignets et de la mangue. C'est très copieux et très très bon. Nous prenons le temps de savourer ce menu et allons nous coucher. Une journée au soleil et 5 heures de route sont venues à bout de nous...Demain le tape cul se fera à cheval cette fois.

7

Réservée auprès de Roy pour un coût de 20 euros chacun. Le programme habituel sera quelque peu adapté pour nous. En effet hier nous avions demandé à Roy où nous pourrions manger de la langouste et comme d'habitude sa réactivité a été plus qu'efficace. Petit dej à 8h00 et à 9h00 une carriole tirée par un cheval vient nous chercher. A bord il y a déjà des participants : 4 suisses allemands et 2 espagnols tous bien plus que jeune que nous. Arrivés à l'hacienda, nous avons une explication sur la culture du tabac. Le séchoir est hélas vide... Pour ceux qui lisent en diagonale, le tabac se plante en octobre, se récolte en mars.

Nous avons bien sûr droit à la démonstration de la fabrication à la main d'un cigare. Un cigare organic soit sans aucun adjuvant. A Cuba, un bon cigare se fume pour les grandes occasions.

S'ensuit une dégustation. Le cigare est légèrement humecté de miel ce qui donne un goût très sucré au tirage. J'essaye en tirant quelques bouffées mais je n'irai pas au bout.

On nous propose d'en acheter : 40 euros les 10. N'ayant pas de fumeurs de cigare dans notre entourage, nous déclinons l'offre.

Notre groupe s'est agrandi avec l'arrivée de 3 toulousains vraiment sympa. Les suisses allemands eux, sont bien lourds, et d'un sans gêne... Je pensais que la différence d'âge justifiait notre impression mais les toulousains eux mêmes les ont très vite plus supportés. Après l'étape cigare, il est temps d'aller chevaucher nos montures.

Les chevaux sont attribués en fonction du poids et de la taille des cavaliers. Je suis la dernière à me mettre en selle. Je me demandais comment j'allais arriver à me hisser sans me ridiculiser (en effet je n'ai plus la silhouette d'antan...) Dieu merci, un '' palefrenier'' m'a bien aidé et sera toujours là à chaque stop. Cool

Nous empruntons un petit chemin et c'est au pas que nous parcourons la campagne.

Le chemin est quelquefois caillouteux, accidenté et pentu mais il est clair que les chevaux connaissent leur route et pourraient presque avancer les yeux fermés.

Un premier arrêt dans une finca où l'on nous explique la culture du café et tout le processus de torréfaction.

La personne en charge de la visite s'avère parler français et nous le retrouverons plus tard et nous aurons l'occasion pour la première fois de discuter sérieusement et sans tabou de la vie des cubains. En effet, Roy, que nous avions sollicité pour manger de la langouste s'est arrangé avec le dirigeant du ranch pour qu'à la fin de la ballade, nous retournions à cette finca au lieu de revenir au ranch. Programme bien huilé : nos montures repartiraient avec le groupe et un taxi viendrait nous chercher pour nous ramener à la casa. Les toulousains de qui nous nous sommes rapprochés durant cette halte sont tellement sympas qu'on leur propose de profiter de cette aubaine si bien sûr ça les tente. Après quelques secondes de réflexion il veulent aussi manger de la langouste et tout est organisé pour. A la différence qu'ils rentreront à cheval avec le palefrenier, celui qui prend soin de moi depuis le début. Lors de cette pause, la finca nous propose d'acheter du miel local et du rhum de la Vallée de Pinar Del Rio. Ce rhum est facile à reconnaître, il y a dedans une graine de goyave. On ne le trouve nulle part ailleurs que dans le coin de Vinalès. Nous reconnaissons immédiatement le rhum que nous avons dans notre chambre. Vendu 20 euros à la finca, nous apprécions que Roy nous le facture seulement 10 euros.

Les suisses allemands se font remarquer une fois de plus par leur sans gêne. Ils nous balancent de la musique à fond sur une enceinte alors que nous sommes tous tranquillement attablés à échanger avec le personnel de la finca. Par la suite, nous croiserons à nouveau des personnes rencontrées sur différentes étapes, OUF ceux là nous ne les avons plus jamais revus !!! Après cet intermède et une bière nous repartons à cheval jusqu'à un étang où là encore nous faisons une halte. Panorama sympa clic clac kodak.

Cette halte sera relativement courte et nous repartons en direction de la finca. Nous allons enfin manger notre première langouste. La langouste négociée avec Roy à 10 CUC par personne, le repas complet avec bière et café nous reviendra à seulement 15 CUC chacun. Un potage, des crudités; la langouste, du riz blanc, du riz haricots rouges, de la patate douce et des fruits.

Le guide de la visite du café libéré de son activité nous rejoint et nous commencer à discuter à bâtons rompus de sa condition de vie et de celle du peuple cubain. Il nous a dit espérer vivement un changement de politique avec plus de démocratie et qu'il se demandait s'il le verrait de son vivant...et pourtant il a un peu moins de 50 ans !Les conditions de vie sont très difficiles, le salaire minimum est à 30 euros. Il nous a expliqué que le gouvernement allait pour commencer enfin augmenter les salaires dans l'éducation nationale (presque du double).Il nous a dit avoir été activiste pour lutter contre le gouvernement et être quelque part surveillé. Pour lui à Cuba, si tu as une voiture, une casa ou des chevaux tu peux t'en sortir sinon c'est bien compliqué. Il est vrai qu'à La Havane nous avons pu voir les cubains faire la queue pour acheter de quoi s'alimenter. Il y a encore des tickets distribués par l'Etat. Le communisme qui peut être une belle idéologie pour certains, lui nous dit que si ça pouvait marcher ça se saurait! Les cubains ne sont pas libres d'aller où ils veulent moi ça me déglingue !!! Il est vrai que la santé et l'éducation sont gratuits à Cuba mais cela peut il suffire pour rendre un peuple heureux? Je ne crois pas...D'ailleurs, avant de partir je pensais que j'allais rencontrer un peuple d'apparence gaie, heureuse et au final quand on rentre un peu dans les quartiers moins touristiques, les cubains que l'on voit sur le pas de leur porte n'ont pas spécialement une mine réjouie...Nous sommes restés près de 2 heures à l'écouter. C'était vraiment un moment privilégié que je garderai longtemps à l'esprit. Le forum étant du domaine public, je ne veux pas rentrer dans les détails on ne sait jamais...C'est à partir de ce moment là que mes impressions sur Cuba ont changé et m'ont permis de relativiser beaucoup de choses par la suite. Par contre mon comportement a inconsciemment changé envers le peuple du très bas et le peuple d'un peu plus haut...En le quittant je lui ai glissé un billet de 5 CUC et des cigarettes. J'aurai pu laisser plus....Nous quittons la finca sous une pluie battante et nous retrouvons notre taxi à quelques mètres. Surprise c'est notre chauffeur qui nous a conduit de La Havane à Vinalès. Lorsque nous arrivons à la Casa la famille de Roy s'affairent à éponger les terrasses. Un fois le mobilier sec, nous invitons nos voisines hollandaises à boire un cuba libré et nous allons ensuite au 3J pour passer la soirée.

Il est 20h et c'est plein de monde. Les gens font la queue à l'entrée. Le serveur de l'avant veille nous reconnait et nous trouve une place à l'intérieur. Dans un coin de la salle nous retrouvons nos toulousains. Nous échangeons un peu lorsqu'un coin de table se libère sur la terrasse. Nous prenons d'assaut les 2 fauteuils disponibles et partageons la table avec 2 jeunes étudiantes en médecine. Nous parlons librement, facilement comme si nous les connaissions déjà. Une bien belle rencontre. Nous ne voyons pas le temps passer, mojitos et caïpirinhas aidant...Nous les quittons à regret, il est tard, demain départ à 8h pour Playa Larga. Ce soir là nous sommes endormis en moins de 5 minutes et quelle belle jounée !!!

8


Allez on refait les valises...c'est le plus chi.... de toujours ouvrir, restructurer (sale et propre), refermer...Au petit déj je ne suis pas très affamée, je prends juste une omelette et picore un peu de mangue. Notre taxi arrive, il me fait monter devant. Tiens pourquoi? J'ai vite la réponses. Quelques rues plus loin nous prenons à notre bord 1 jeune couple belge. Nous sommes donc dans un taxi collectif. Le transfert Vinales - Playa Larga nous coûte 35 CUC par personne. Notre chauffeur roule tambour battant. Il est joyeux, met de la musique et chante à tue tête. Après avoir roulé une heure, on s'arrête faire une halte sur une ''aire d'autopista''. Nous retrouvons nos 3 toulousains qui se rendent à Cienfuegos. Compte tenu de leur itinéraire, nous n'avons aucune chance de les recroiser. Nous leur souhaitons une bonne continuation. Nos voisines des Pays Bas sont là aussi. La pause est de courte durée, en fait le temps de fumer une cigarette et c'est reparti. Nous arrivons sur La Havane. Nous ne rentrons pas dans la ville et bifurquons vers l'est. Nous nous arrêtons à nouveau et là tous les taxis partis de Vinalès se retrouvent. Les bagages changent de coffres, des CUC passent de mains à d'autres mains et nous reprenons la route accompagnés de notre couple belge. Notre chauffeur est beaucoup moins sympa que le précédent. Il est même un peu bourru et esquive toutes les questions. A mi- chemin nous avons encore un arrêt dans un ''cafeteria'' en bord de route.

On retrouve à nouveau toujours les mêmes têtes dont nos toulousains. La pause est un peu plus longue.

Les toulousains reprennent la route. Si quelqu'un les reconnait, merci de leur donner notre bonjour 

.Nous arrivons à Playa larga sous des trombes d'eau. Les belges sont déposés les premiers et nous voyons bien que notre chauffeur a du mal à trouver l'adresse de notre casa. Il demande son chemin à 2 reprises. La deuxième semble la bonne. Il emprunte une route mais un bus stationné fait obstacle. Il klaxonne plusieurs fois mais pas âme qui vive. Il perd patience, recule, emprunte un autre chemin et nous dépose devant une maison nous disant que c'est ici.

Il décharge nos bagages à la vitesse grand V et file comme un voleur. Il pleut à torrent et nous sommes là plantés devant une casa. On se met à l'abri sous l'auvent et nous voyons une dame entrain de faire le ménage dans une chambre. Je sors ma confirmation de réservation, pensant que nous étions au bon endroit bien que la casa réservée est sur la plage alors que là nous sommes en retrait de la mer. La dame nous dit que non elle ne nous attend pas et que ce n'est pas la casa '' Sol de Bahia''. Je lui demande si elle peut appeler le numéro de la casa. Ouf quelqu'un répond et quelques minutes plus tard un jeune homme prénommé Ariel vient nous chercher. Il parle français et ça facilite bien les choses. Il porte un tablier (comme les serveurs en France dans les restaurants branchés) brodé '' Sol de Caribe '' Il nous dit travailler pour "Sol de Caribe '' qui est un restaurant bar sur la plage. Les propriétaires ont 3 casas dont celle que nous allons occuper. La pluie se calme un peu et nous voilà partis. La ''route'' est une chemin de boue, du coup il passe entre 2 maisons pour par la suite longer la plage. Au loin je reconnais la casa. Comme sur les photos du site. Sauf que là la mer n'est pas bleue mais boueuse au bord et très sombre au large. Notre hôtesse nous attend, nous montre nos chambres. Il y en a 2 côte à côte. Nos voisins arriveront plus tard..

La chambre est de dimension correcte. Une douche à l'italienne. Le seul bémol serait qu'il n'y a aucun rangement.

Sinon la mer est 30 cm en contrebas de la terrasse devant notre chambre. Oh ça me plait beaucoup !

Le ciel se dégage aussi vite qu'il s'est assombri mais pas question de prendre un bain, l'eau est vraiment boueuse.

Nous partons à la découverte des environs en longeant le bord de mer, les rues derrière étant quasi impraticables. Notre casa est presque la dernière sur le Caleton. On sera bien tranquille;, car au fur et à mesure que nous nous éloignons nous constatons que les casas sont pratiquement toutes collées les unes aux autres avec un bar par ci par là. Nous passons devant le bar restaurant de nos propriétaires et apercevons Ariel en plein service. Nous échangeons quelques mots en lui promettant de prendre un verre au retour. Devant le bar, il y a un peu de monde, des transats, de la musique en fond sonore. C'est le coin le plus animé.

Nous poursuivons notre bonhomme de chemin pour arriver au bout d'une jetée puis d'un cul de sac. Nous revenons sur nos pas, contournons quelques habitations et arrivons à un petit port de pêche où quelques petits ''rafiots'' sont amarrés.

Le village de Playa Larga est tout petit. Nous retournons sur la plage et allons tester la caïpirinha et le mojito du coin.

Nous nous attardons un peu, il y a un peu de monde dans l'eau, les cubains sont reconnaissables car ils se baignent le buste couvert. Le manque de clarté de l'eau ne les gêne apparemment pas. Ce soir nous dînons à la casa histoire de faire plus ample connaissance avec nos hôtes. Ils sont jeunes et adorables. Le vent se lève et au loin de gros nuages font leur apparition. La chambre à côté de la notre est occupée par un couple d'autrichiens accompagnée de leur fille. Nous ferons plus ample connaissance le lendemain matin avant leur départ. Nous regagnons notre chambre vers 22h. Le voyage a été un peu fatiguant. 5 heures de route dans des vieilles Peugeot fatiguées. Les lombaires ont été encore mises à rude épreuve. Le soleil ne se couchant pas côté mer, je m'endors avec la décision de photographier le lever du soleil. Dans la nuit je suis vaguement réveillée par la pluie. Il a l'air d'en tomber encore une bonne ! Ah si je savais...

9

Dans la nuit je me suis légèrement éveillée à cause du vent qui soufflait très fort, d'une pluie battante, et le bruit des vagues qui était loin d'être un simple clapotis. Je me réveille à 6H00, et sors sans faire de bruit.. Tout est trempé dehors, les vagues ont ramené toutes sortes de détritus sur la plage...

Les nuages gâcheront un peu la vue. Dommage... J'aperçois au loin quelques cubains partir à la pêche en barque.

Petit à petit le soleil montre le bout de son nez..

Tout est paisible....J'essaye de filmer les pêcheurs qui sont déjà loin...La prise d'un poisson récompenserait ma batterie qui se vide très vite vu la distance (Je serai récompensée plus tard)

Des pêcheurs passent devant la casa. Ils pêcheront un peu plus loin pieds dans l'eau.

Et le soleil est là.........

Notre hôtesse arrive il est 7H00. Daniel dort encore, le petit déjeuner prévu à 8h00, je lui commande un café. Elle me dit que cette nuit il y a eut une véritable tempête (a storm)...du coup je me dis que je devais quand même bien dormir quand j'ai entendu plus ou moins du bruit venant de l'extérieur. Le café noir est imbuvable. Nous avons appris à Vinalès que des cubains coupaient le café avec des petits pois compte tenu du prix du café....Est-ce le cas?

Daniel sort de son nid, les autrichiens aussi.

Petit déjeuner à l'identique des précédents. Très complet. J'adore ces instants. Daniel me confie que cette nuit il est resté longtemps éveillé. Il a même à un moment donné craint que la mer ne monte et que notre chambre soit inondée. Notre hôtesse nous explique que comme Playa Larga est dans une anse il n'y a aucun risque de tsunami ou autre...Moi qui pensais avoir le sommeil léger je dois me rendre à l'évidence que quand je dors... JE DORS !Je comprends mieux maintenant l'état de la plage ce matin.

Après le petit déjeuner, nous faisons plus ample connaissance avec les autrichiens qui partiront un peu plus tard pour Cienfuegos. Un orage est annoncé pour l'après midi et le ciel menaçant nous fait abandonner notre projet de nous rendre à Punta Perdiz ou à la Cueva de los Pesces. Nous squattons les chaises longues, nous baignons même si l'eau n'est pas franchement claire. Elle a au moins le mérite de nous rafraîchir car il fait très lourd. La journée s'étire doucement et ma petite marmotte de Daniel va se faire une petite sieste à l'intérieur. Comme je fume, je reste dehors et entreprends de trier et couper mes films de La Havane. Ce sera de courte durée car il y a une coupure de courant suite à l'orage de cette nuit. C'est pas grave. Bouquin et chaise longue c'est bien aussi. De nouveaux arrivants prennent possession de la chambre d'à côté.. à priori des américains qui ne sont pas du tout avenants.. No soucy ! Vers 17h30 nous troquons paréo maillot contre une tenue plus recommandée pour sortir. Nous retournons au Sol de Caribe. Apéros, dîner, le soleil refait son apparition...

Pendant le dîner je vole quelques portraits de loin...

Hulk s'est métamorphosé et a perdu beaucoup de poids (ce n'est pas une moquerie)

Playa Larga sera l'étape qui nous laissera le moins de souvenirs... Le temps ne nous aura pas permis d'en profiter pleinement. Ce sont les aléas de la météo et il faut faire avec.. Demain matin, départ à 9h00 en taxi co pour Cienfuegos. Nous rentrons vers 22h00 pour se taper les valises et dodo !

10

C'est sous un beau ciel bleu que nous quittons Playa Larga. Le taxi collectif commandé arrivera avec 1 heure de retard. Nous sommes 11 à bord et les bagages dans une remorque. Nous payons 35 cuc pour nous 2. Nous longeons le bord de mer (route qui mène à Punta Perdiz), l'eau est turquoise.. Quel regret de ne pas avoir suivi le programme prévu hier. Nous aurions du tout de même dû nous y rendre. On a été peu flemmard sur ce coup là. Nous sillonnons la campagne et arrivons à destination. Les occupants sont déposés au fur et à mesure, notre hostal étant le plus éloigné du centre. Là encore le chauffeur devra se faire indiquer le chemin à 2 reprises. Nous avons le chic pour réserver hors des sentiers battus. Après avoir tourné, viré nous voilà arrivés à la Punta Gorda.

Cette étape sera la plus chère du séjour (mis à part Varadero bien sur) 67 euros la nuit. J'ai choisi cet hostal après avoir vu la chambre sur un vlog et je me suis laissée tenter...Je ne regrette pas du tout. D'abord la situation géographique. Vous aurez compris que nous ne sommes plus vraiment des fêtards et que le soir nous ne souhaitons pas particulièrement des quartiers animés. Le Camila's hostal est donc une ancienne demeure coloniale. Les chambres sont d'une hauteur de plafond d'au moins 5 mètres, un lit de 2 mètres, une mezzanine, de belles boiseries. ça en jette !! Belle décoration vraiment chouette.

Nous sommes accueillis par Aléandro.

 La partie restaurant est face à la mer et prolongée par un ponton


Aléandro nous commande un taxi pour nous emmener au Parque J. Marti. Il est entendu avec le chauffeur qu'il viendra nous rechercher à 18h00. Nous montons dans une voiture en piteux état genre Lada moyennant 12 cuc aller retour. Vu la distance c'est un peu cher payé...Le Parque J. Marti est une très belle place ombragée autour de laquelle des monuments et bâtiments sont à visiter.

Nous commençons par le Palacio Ferrer construit en 1892. Très beau Palais qui abrite aujourd'hui la maison des Arts.

Au rez de chaussée des artistes exposent leurs œuvres et à l'arrière des petits ateliers. Non sans mal, nous trouvons l'entrée pour l'étage supérieur qui en fait est un peu plus loin sur le trottoir. Au 2ème étage des grandes pièces à thème tel que la musique, le textile, la confection, le mobilier...Beaucoup de marbre, de très belles faïences et carrelages. il y a aussi une salle de bain restée en l'état surprenante par la taille de ses sanitaires à mon sens..

Nous continuons notre ascension sur le toit qui nous permet d'avoir une vue sur la ville. Dans un angle il y a un genre de tourelle surmontée d'un dôme accessible par un escalier en colimaçon que Daniel empruntera....

.. et de l'autre coté une petite terrasse surélevée

d'où l'on peut faire de belles photos de la Cathédrale de la Sainte Eglise de la pure Conception

Nous avons une vue magnifique sur le Parque et Cienfuegos

Nous retournons au Parque où se font face un Arc de Triomphe et une statue en marbre blanc de Marti (de dos).

Sur le côté du Parque le théâtre Tomas Terry où le célèbre ténor italien Caruso s'est produit

Nous faisons une petite incursion dans l'église où une petite chorale répète.

L'heure tourne mine de rien, nous rejoignons le malecon par une rué piétonne où des petits stands d'artisanat sont alignés. Cela tombe bien car nous n'avons encore rien acheté. Et voilà les petits cadeaux pour les amis sont faits.

Arrivés au Malecon nous achetons de l'eau près d'un ponton où 2 pneus de tracteur sont revisités? Original non?


J'avais lu sur un forum qu'il y avait un musée du chemin de fer pas très loin du Parque. Nous allons voir un peu à quoi cela ressemble d'autant plus que nous avons prévu de prendre à Trinidad le train à vapeur pour la Vallée de Los Ingenios. A moins d'être féru du rail ou jouer encore au train électrique, je ne vois pas trop l'intérêt...

Nous retournons vers le centre et flânons dans les rues adjacentes...

A 18h00 nous retournons sur la place pour retrouver notre taxi qui arrive tout guilleret. Ce véhicule sera le plus typique dans lequel nous serons montés... pas de clim cela va de soi...fenêtres condamnées...même le chauffeur sue à grosses gouttes... le tableau de bord customisé...sans oublier la sono dans le coffre !

Arrivés à l'hostal nous nous douchons, changeons et allons prendre un verre (offert par la direction) sur le ponton.

A quelques brasses du ponton ce sont quelques ados cubains qui se baignent au son de la musique.. Ils s'amusent et cela fait plaisir à voir

Nous dînons sur place, car le lieu est quand même bien sympa

et la cuisine est bonne mais à un tarif un peu élevé... (A la fin de mon récit je détaillerai tous les prix (casa, transport, repas, visites etc..)

Nous assistons au dîner d'un pélican. Il survole la mer et d'un coup pique tout droit et remonte avec un poisson...ou pas...La qualité des prises de vue laisse à désirer il fait nuit, il est un peu loin et ça va très vite

Pendant que nous dînons nous voyons le couple de Playa Larga prendre place...Le monde est petit à Cuba. Pas un mot..pas un sourire.....

Nous profitons de la ''douceur '' de la soirée avant de regagner notre grand lit § Oh que l'on va bien dormir d'autant plus que la literie à Playa Larga laissait un peu à désirer...

Demain une nouvelle étape nous attend...

11

Notre taxi René accompagné de son fils qui vit à Miami sont ponctuels. Il est 9h et nous ne savons pas encore que l'on s'est complètement planté sur l'horaire de départ. Nous quittons Cienfuegos, traversons Cumanayagua...

Nous sillonnons une route sur des hauts plateaux, croisons des guarijos et un troupeau de bétail

La végétation est de plus en plus dense, et au loin les montagnes...

Nous entamons notre ascension vers le massif de la Sierra del Escambray. Nous franchissons le col et nous avons à différents endroits une vue sur la vallée

Le col franchi nous redescendons quelques kilomètres et arrivons au point de départ du sentier menant aux cascades.Nous convenons avec notre chauffeur de revenir 2 heures plus tard.

10 CUC l'entrée par personne;

Le sentier est très facile, très vite nous entendons le bruit des cascades. nous enjambons des petits ponts par ci par là...

Nous longeons des petites piscines naturelles 

Le bruit est de plus en plus proche et au détour du sentier se profile entre les arbres...

Nous arrivons au pied de la plus grande cascade.....Magnifique !!

Nous continuons notre chemin qui devient escarpé, constitué de marches plus ou moins hautes

Et parvenons au ''sommet'' où nous embrassons du regard la vallée et le lac Hanabanilla

Le lac Hanabanilla 

Nous refaisons le même chemin en sens inverse avec la ferme intention de faire trempette dans une des retenues d'eau...Le hic, comme je le disais au début, nous nous sommes plantés sur l'horaire. En effet nous sommes en période de vacances scolaires, les cubains ont un accès à ce site à un tarif approprié et sont nombreux à profiter des lieux...

Difficile de se frayer un passage et nous nous contenterons de nous tremper les pieds dans une eau bien froide...

Nous retrouvons René et son fiston comme convenu et reprenons la route pour Trinidad. Il nous reste encore 2 heures de route.. Sur le chemin René fait son marché selon les ''stands'' sur la route. Par stand il faut entendre une table ou une chaise où des fruits sont à la vente. Il suffit de klaxonner et le propriétaire des lieux sort faire son négoce. Quand en France on achète 1 kg de bananes, là bas c'est un régime entier !

Il achète également des mangues et des mameys. C'est un fruit que l'on nous sert souvent au PDJ, mais que nous n'aimons pas particulièrement...

Nous redescendons par la même route, René continue son marché....

Nous sommes redescendus dans la vallée et à un moment nous bifurquons sur Trinidad. Nous quittons la prairie pour longer le bord de mer. Quelques petites anses nous invitent à la baignade...

Et nous arrivons à Trinidad

Nous séjournerons 4 nuits à Trinidad : les 2 premières à La Boca et les 2 suivantes au cœur de la ville.Notre chauffeur comme les précédents aura du mal à trouver notre casa. Tant bien que mal, après avoir demandé son chemin à plusieurs reprises nous voilà arrivés.Nous lui payons notre transfert 80 CUC ça fait cher !Le budget transport n'est pas à négliger lorsque vous préparerez votre voyage.


Notre casa a l’appellation ''hostal'' Je ne sais pas pourquoi...Quelle différence entre casa et hostal car c'est toujours une chambre chez des propriétaires...Si ce n'est que dans l'hostal nous sommes un peu plus indépendant. Peut être une question de fiscalité...L'Hostal Cuba est donc une villa et nous sommes logés à l'étage. Nous avons tout le niveau avec une immense terrasse à 360°pour nous tout seul et en prime un solarium au niveau supérieur. Vue sur la mer. Je vais peut être enfin avoir un coucher du soleil à photographier...La chambre est immense (75€ les 2 nuits) et un lit de 180 !! Le pied !!!


Il y a un drapeau français ! Le jour de notre départ nous apprendrons qu'ils hissent le drapeau de leurs visiteurs. Notre hôtesse Odalys est un petit bout de femme très énergique. Nous lui demandons comment procéder pour nous rendre à Cayo Iguana le lendemain sans être obligés de nous rentre à Trinidad même pour réserver. Elle nous dit qu'elle connait quelqu'un et va s'en occuper...Cool On s'installe vite fait et enfilons nos maillots de bain.La Boca est plutôt populaire (sans préjugé), les voyageurs logent plutôt dans le centre de Trinidad. Nous avons opté pour la Boca qui est à proximité de Playa Ancôn (recommandée de partout) et de la marina. Au bas de notre hostal en partant sur la droite il y a une plage de sable mais beaucoup trop de monde à notre goût.

Nous partons sur la gauche mais il n'y a pas de plage, l'accès à la mer n'est pas simple... des rochers granités pas agréable pour y poser son popotin.. Tout le long ce ne sont que des baraques à pizzas d'un côté et de l'autre des stands de boissons.

Habitant dans le sud de la France, vous comprendrez que nous n'avons pas testé la pizza...

Certains sont équipés d'une sono qui balancent de la musique à fond. Une véritable cacophonie !Nous trouvons tout de même 1 bout de plage de sable d'un ou deux mètres pour pouvoir se baigner.

Nous restons une bonne heure, la mer est assez agitée et le fait de ne pas pouvoir s'allonger ne nous incite pas à rester plus longtemps...En revenant nous passons devant la fête foraine (fête foraine est un bien grand mot et les manèges ne datent pas d'hier...)

Nous continuons à arpenter l'avenue principale de La Boca avant de retourner à notre casa. Nous tombons sur une 404 Peugeot !! Incroyable !

Nous avons opté pour dîner chez notre hôtesse.3 menus au choix :- poulet 10 cuc- poisson 12 cuc- crevettes 15 cucNous avons commandé pour 20h30 afin de se faire le coucher du soleil...Nous commandons 2 mojitos (très bien dosés) et investissons le solarium. Entre temps le ciel s'est couvert sur les massifs... je croise les doigts...Nous attendons patiemment, mais une bande nuageuse nous gâchera la vue... Loupé une fois de plus !

Nous redescendons, notre table est dressée.. nappe blanche, belle vaisselle.

Le neveu d'Odalys a revêtu une véritable tenue de serveur : pantalon noir gilet noir cravate noire et chemise blanche. Je trouve ça un peu too much !!Tout au long du dîner il se comportera comme un maître d'hôtel dans un restau classé. Ce n'est pas ce que nous recherchons et du coup c'est limite pesant.Je suis certaine qu'ils pensent bien faire en agissant de la sorte.........Nous recommandons 2 mojitos qui seront suivis de 2 autres puis (nous dormirons bien)

Nous débutons par un potage délicieux suivi d'une assiette de crudités (betterave, concombre, avocat, tomate) et le plat principal accompagné de riz.Les assiettes sont joliment dressées et la cuisine est bonne. En dessert des fruits coupés, disposés en éventail et une glace.

Les 6 mojitos descendus nous allons nous coucher et ne tardons pas à trouver le sommeil.

12

Odalys a pu nous organiser notre journée. Les cubains sont très forts pour ça. Leur réseau fonctionne à merveille.Petit déjeuner avalé à 8h, un taxi vient nous chercher à 8h30. Notre chauffeur Tito nous embarque dans sa veille américaine.

Il nous demande 16 cuc pour l'aller retour. Un fois de plus c'est abusé mais nous n'avons guère le choix. Nous arrivons à La Marina quelques minutes plus tard et nous nous acquittons de nos 55 cuc chacun. Ce prix inclus la traversée en catamaran, le déjeuner, et les boissons à bord à volonté. Le catamaran accoste et nous embarquons. Avec l'équipage nous devons être 25 maximum. C'est cool. J'avais lu sur différents blogs que'il arrive qu'il y ait jusqu'à 50 personnes...Les jeunes prennent d'assaut les 2 filets et nous, nous ''enfourchons'' la coque.C'est notre première sur un catamaran et je suis toute excitée. Mon rêve serait de partir sur un voilier quelques jours...

Hissez la grande voile !

Nous voilà partis

Après 2 heures de navigation où nous voyons au loin des petits îlots, notre catamaran jette l'ancre pour une petite session de snorkling qui durera une trentaine de minutes. Pas beaucoup de variétés de poissons...Une fois tout le monde remonté à bord, on nous sert des bières ou sodas. Nous commençons à faire connaissance avec les autres passagers. Beaucoup de jeunes étudiants, et quelques couples avec ou sans ados. Nous sommes une fois de plus les plus âgés du groupe...mais c'est pas grave au contraire j'aime la compagnie des jeunes. Une demi heure plus tard nous arrivons au ponton et notre embarcation s'amarre.

Il n'y a personne d'autre sur l'île. Arrivés à la cahute où nous prendrons le déjeuner, nous apercevons nos premiers iguanes.Il me tardait de découvrir ces reptiles en quantité et en liberté totale et surtout sans risque .Les iguanes qui étaient réfugiés à l'ombre sous la cahute commencent à pointer le bout le leur nez...Ils ont du capter que l'heure du repas quotidien approche...

Ils arrivent de plus en plus nombreux, des tout petits et des plus vieux...Daniel avait gardé du pain du petit déjeuner pour leur donner la ''becquée'' mais les jutias (rongeurs) sont plus rapides pour intercepter.

Ces jutias me rebutent un peu. Autant je n'ai pas peur d'approcher des iguanes mais là, je reste à distance...Après quelques photos, nous posons nos affaires sur des transats un peu vieillots et nous éloignons un peu pour voir s'il y a d'autres iguanes ailleurs...mais en vain...C'est l'heure de se restaurer et tout le monde se retrouve à la cahute. Un buffet est dressé. Le repas est très ordinaire : carottes râpées, une espèce de platée de riz amélioré et des poires au sirop en tranches ! Les iguanes se joignent à nous, je resterai les jambes relevées tout le temps. Pas spécialement peur mais pas franchement rassurée Ils circulent entre les tables espérant récupérer quelques miettes...

Le repas terminé, tous les restes sont jetés et les iguanes se gavent miam miam

Un petit se régalera d'une....lamelle de carotte râpée

Une fois le petit intermède iguane passé, nous passons à la pause farniente, bronzette, baignade. Nous sommes dans un décor de carte postale. A vous de juger...

Nous barbotons, c'est le mot car très peu de fond.

L'eau translucide au bord, turquoise au large, banc de sable c'est magnifique!

On est bien là mais il va falloir repartir hélas...

Nous remontons à bord, et le retour sera très convivial.

Musique et open bar. Une super ambiance, tout le monde détendu. A un moment la bande son nous envoie la musique de la casa de Papel et tout le monde reprend à tue tête le refrain de Bella Ciao. C'était super, j'ai adoré ce moment là, nous ne faisions plus qu'un. Un petit groupe d'étudiants suisse et fort sympathique, nous avait dit à l'aller qu'ils avaient bien l'intention d'amortir le coût de la journée et ils n'ont pas failli à leur objectif. Cuba libré sur cuba libré tout le long, ils étaient frais à l'arrivée.Nous arrivons à La marina à 16h et Tito nous attend comme convenu.

Vidéo  

Le ciel nuageux sur les hauteurs nous amènera la pluie. Nous restons tranquille dans la chambre, je trie mes photos. Cette journée était vraiment une belle journée. La pluie cessera vers 20h, pour le coucher du soleil c'est encore raté !

Nous passons à table.

De 6 mojitos (à 2 !) hier, nous redescendons à 4 c'est plus raisonnable.

Nous traînons un peu sur la terrasse. Demain nous serons à Trinidad. La casa disponible qu'en après midi, Tito viendra nous chercher à midi. Nous commandons le petit dej pour 9h. Rien ne nous presse...

13

Le matin nous traînons un peu, profitons de notre terrasse et un peu moins cool, une restructuration des bagages s'impose. Nous ne faisons pas de lessive du coup le linge sale prend de plus en plus de place. Au final : 1 valise de sale + chaussures et 1 valise de propre + cadeaux.Tito arrive à l'heure, nous faisons nos adieux à Odalys et à sa famille, réglons notre notre et bye bye.Tito tournera un peu en rond avant de trouver notre hostal mais maintenant on a l'habitude 😉

Arrivés à destination nous découvrons une maison magnifique.C'est fou les trésors qui peuvent se cacher derrière certaines façades qui ne payent pas toujours de mine..Là pour le coup la façade laisse présager de la suite...Nous arrivons dans un salon avec de très beaux meubles. On sent une certaine ''aisance financière''Notre chambre sera prête dans quelques minutes. Nous empruntons un escalier qui nous mène au niveau supérieur et nous patientons sur une petite terrasse. Notre hôte nous fait signer le registre, nous prodigue quelques conseils, répond à nos questions, puis nous accompagne à notre chambre.Cette maison est très sympa car malgré 4 chambres d'hôtes, il n'y a aucune promiscuité. Chacune à sa terrasse. Vraiment je suis ravie de mon choix. Certes un peu plus cher que les casas traditionnelles mais comparé aux prix en France nous n'aurions même pas un formule 1 à ce prix là !Un lit de 180 top !

Nous ne perdons pas de temps, valises posées, nous partons à la découverte de Trinidad.La casa bien située, nous ne sommes qu'à 600 mètres de la Plaza Mayor.Trinidad est une petite ville charmante. Mon coup de cœur à Cuba.Des façades de toutes les couleurs, des rues encore pavées (casse goule parfois) et beaucoup plus propre que La Havane.

Nous déambulons dans les ruelles qui sont plutôt désertes...et arrivons au musée d'histoire municipal nommé aussi Palais Cantero. Différentes salles nous relatent l'histoire à travers des armes, du mobilier, des œuvres d'art.

Au centre se trouve un très joli patio avec des arches tout autour.

Nous grimpons jusqu'au toit où la tour carrée nous offre une vue magnifique à 360° sur la vallée.Les dernières marches pour y arriver sont plutôt raides !!

Nous continuons à déambuler dans le quartier, passons devant la Plaza Mayor où nous sommes pas mal sollicités pour un tour en calèche ou en pouss pouss.

Au loin nous apercevons le clocher du couvent de saint François d'Assises

Nous nous y rendons et arrivons sur une placette, la Plazuela del Cristo. Juste à côté se trouve le café Don Pépé vivement recommandé. Mais nous avons plus envie d'une bière bien fraîche que d'un café !Du coup nous revenons sur nos pas pour aller nous déshydrater à la Casa de la Musica. Un incontournable à Trinidad. C'est ici que nous aurons payé la cristal la moins chère 1.25 cuc. Une fois désaltérés, nous repartons au hasard sans itinéraire bien précis...Un dédale de petites rues nous conduit dans une ruelle où se trouve un marché artisanal

Nous continuons à arpenter les ruelles jusqu'à la Plaza Santa Ana où se trouvent les ruines d'une église du XVIII ème siècle. Il n'en reste pas grand chose... Ben oui Carole c'est pour cela que ça s'appelle des ruines !

L'après midi est bien avancée, on pourrait comme ça se laisser aller des heures durant. Trinidad est une invitation à flâner, un vrai bonheur. Nous envisageons d'aller dîner au restaurant San José (recommandé sur divers blogs et par notre hôte) et regagnons le '' centre '' de Trinidad. Nous avons aussi besoin de changer des euros. Nous utilisons maps.me pour nous repérer mais de ce côté là nous avons fait aucun progrès !!! quelle catastrophe nous sommes ! Le restaurant reste introuvable. Une petite mamie cubaine, devant notre désarroi, nous propose son aide. Nous lui expliquons où nous voulons aller et elle se propose de nous y conduire. C'est curieux nous sommes certains d'en être proche et pourtant elle nous emmène à l'opposé. Nous ne parlons pas espagnol mais San José ce ne doit pas être trop compliqué à comprendre...Nous repassons par des rues déjà empruntées et nous voilà arrivés devant le restaurant Sol Y Son. Ben mince alors !!!Désappointés, nous la remercions et décidons de retourner à la casa. On regardera sur internet et nous noterons l'itinéraire exact. Après s'être fait ''tout beau tout propre'' et avoir bien repéré l'adresse nous voilà repartis.10 minutes plus tard nous sommes à l'adresse indiquée. Nous y sommes passés devant au moins 2 ou 3 fois avant de croiser notre mamie !!! Maintenant à notre décharge question enseigne à part un nom sur une vitre Rien Nada !!Il y a la queue devant. Nous nous frayons un chemin et comme nous ne sommes que 2 on nous trouve une table. Pas de terrasse ça c'est moins cool. Je fume......Nous traversons la première salle où il fait très chaud et on nous conduit dans une deuxième salle, plus petite, plus ventilée. Contre toute attente les prix sont raisonnables. Nous prenons 3 petites entrées à 2 et des spaghettis aux langoustes. Le tout accompagné de Mojitos et caïpirinhas. Bonne table, nous nous sommes régalés.

Allez au lit demain une belle journée nous attend..........

14

Nous n'avons pas nos billets pour le train et ils sont en vente de 9h00 à 9h30 heure du départ.Petit dej commandé pour 8H00. Très copieux et à 5 cuc comme d'habitude.Omelette et pancakes + tout le reste au TOP ! Le jus de mangue est excellent (ça me manque... j'en ai acheté récemment mais comme d'hab ça n'a rien à voir, là bas elles sont mures, fondantes...)

Avant de nous coucher, hier soir, nous avons bien étudié l'itinéraire pour nous rendre à la gare et c'est ''fingers in the nose'' que nous parvenons à destination. Nous achetons nos billets : 15 cuc par personne. Le train fera 2 haltes et au total c'est une ballade de 4/5 heures qui nous attend. Il y a un peu de monde dont un petit groupe qui ne reprendra pas le train après la première étape. Nous montons sur le quai et surprise, nous retrouvons nos 2 étudiantes en médecine rencontrées au 3J à Vinalès. Nous nous présentons enfin !! Diane et Mathilde. Nous passerons la journée avec elles. Elles sont très attachantes. Ce pourrait être nos filles...

Le train arrive. Composé de seulement 2 wagons et tout en bois c'est avec beaucoup de plaisir que je monte à bord.

Cette journée promet d'être passionnante. Nous allons sillonner la vallée où se trouvaient les anciennes exploitations de canne à sucre (ingenios). Exploitation dans tous les sens du terme car l'esclavage était omniprésent dès la découverte de Cuba par les espagnols. Je vous invite à visionner une série intitulée ''Cuba l'histoire secrète'' sur Netflix en 8 épisodes qui retrace toute l'histoire de Cuba. C'est important de connaitre un peu l'histoire pour mieux appréhender votre séjour sur place : www.netflix.com/fr/title/80109535

Le train est donc très typique. Anciennement en vapeur il fonctionne aujourd'hui au diesel. Composé de 2 wagons de 8 rangées de banquettes, il est vite rempli. Les fenêtres ou plutôt ouvertures ne sont pas équipées de vitre. Dans 1 wagon il y a même un bar à mojitos.

Les 2 wagons sont quasi complets et c'est au son du sifflet à vapeur que nous nous lançons sur les rails. Nous traversons la campagne où il y a principalement de l'élevage. Un taureau sera même tranquillement entrain de se balader sur la voie et c'est à coup de sifflet que notre conducteur le poussera à s'éloigner...

Notre premier arrêt sera la Tour Manaca à Iznaga. A notre descente, les gens du village nous proposent différentes babioles souvenirs. J'achèterai des petits colliers à une jeune fille. La rue pavée qui nous amène à l'hacienda est bordée de marchands qui proposent des nappes, du linge de maison, des robes, chemises...


L'hacienda est très belle. C'était l'ancienne maison des propriétaires aujourd'hui transformé en restaurant.

La tour Manaca servait de mirador pour surveiller les esclaves dans les exploitations. Et il est vrai que même très éloignée la tour est visible de partout.

Pour 1 cuc on peut monter jusqu'en haut et embrasser toute la vallée. Daniel est monté. Peter Stuyvesant ( marque de mes clopes ) ne me permet plus trop ce genre de petite folie en quelques minutes...et le temps étant très limité j'aurais trouvé le moyen de louper le train qui ne m'aurait pas attendue 😉

La première halte se termine et nous remontons dans le train qui s'est bien vidé. Nous devons être une quinzaine tout au plus. Nous nous arrêtons dans une ancienne sucrerie qui sent bien le piège à touriste.

On nous propose du jus de canne à sucre extrait à la minute

Nous optons pour une Cristal. C'est là qu'on la payera le plus cher de tout le voyage. 3 cuc soit le double de la Casa Musica. Incompréhensible...Le stop ne dure pas trop longtemps et nous continuons vers la dernière étape où nous aurons la possibilité de nous baigner à la rivière ou de faire une ballade à cheval.

En chemin nous devons changer de voie et là nous assistons à un aiguillage manuel. C'est folklorique (c'est pas péjoratif).Dans un premier temps la locomotive s'est détachée des wagons. Un employé a procèdé à l'aiguillage un peu plus loin devant. Puis la loco est passée sur la seconde voie à côté de nous pour revenir s'accrocher derrière nous. C'est amusant quelque part...

Nous arrivons à la finca Gachinango.

Des chevaux attendent des éventuels écuyers. Avec nos copines du jour nous allons vers la rivière ainsi que d'autres passagers. La rivière est fraîche, très fraîche.

Nous papotons un moment les pieds dans l'eau avant de regagner la finca ou nous prenons une boisson. Certains ont choisi de se restaurer. Pour notre part, les petits dej complets le matin font que nous n'avons jamais faim avant la fin de la journée.

Le sifflet à vapeur se fait entendre et nous devons penser au retour.

Nous profitons pleinement des paysages qui nous sont offerts, prenons un mojito ''au wagon bar'' en espérant que le temps ne s'écoule pas trop vite...

Je vous conseille vivement lors de votre passage à Trinidad d'effectuer cette excursion La Vallée de Los Ingénios avec le train plutôt qu'en voiture. Au final nous sommes rentrés il était presque 15h. Cette journée est paisible et permet aussi de se laisser porter sans ''cavaler''.

Trinidad est en vue, nous débarquons et nous passons à la casa histoire de se mettre au frais. On bulle un peu et nous préparons pour la 2ème partie de la journée. Ce soir nous avons prévu de passer la soirée à La Casa de la Musica. Hier nous y avons pris une bière, et nous avons bien apprécié le lieu. On se ballade tranquille pour y arriver, les ruelles sont comme je vous l'ai dit une invitation à flâner..

J'immortalise comme beaucoup de monde les entrées des maisons.

Lorsque nous arrivons le ciel est bien chargé et nous choisissons une table sur le côté sous un arbre ce qui nous mettra légèrement à l'abri en cas de pluie.

Il y a un peu de monde principalement des jeunes. Mon regard est attiré par une une petite fille qui doit avoir à peine 2 ans et qui esquissent quelques pas de salsa. Les tables alentours ont toutes les yeux rivés sur ce petit bout de chou qui a elle toute seule anime la place. Trop mignon.

Le ciel devient de plus en plus menaçant, les musicos remballent leurs instruments...voilà qui ne présage rien de bon...Téméraires nous restons alors que beaucoup de touristes quittent les lieux. Nous reportons tout de même la commande d'un plat. Soudainement un coup de tonnerre et pluie, grosse pluie !Tout le monde se rabat devant le bar qui dispose d'un tout petit espace abrité. Nous nous plaquons contre le mur, et le hasard faisant bien les choses nous nous retrouvons à côté des occupants de la table de la petite fille. Nous engageons la discussion. Une française venue avec 2 amis, l'un habitant à Paris, né à Cuba et l'autre brésilien. Ils sont arrivés à Cuba 2 jours auparavant et sont hébergés chez les parents de la petite fille. Nous faisons plus ample connaissance et oublions la pluie même si elle toujours présente. Nous passons un super moment imprévu et vraiment sympa.1 bonne heure plus tard, nous devons nous rendre à l'évidence que pour la soirée sur place c'est mort. La pluie moins forte, nous quittons la place pour aller dîner ailleurs. J'avais repéré un restaurant avec roof top dont une partie abritée et nous décidons d'y aller. Le cadre est agréable, la nourriture l'est moins...Nous sommes seuls avec une autre table de 4. On mange mais l'ambiance n'y est pas. Une fois notre plat avalé, nous rentrons. Personne dans les rues. Circulez y'a rien à voir !

15

L'avant dernière étape...ça sent la fin....Nous avions convenu qu'après la partie circuit nous nous payerons une étape en all inclusive afin de buller...buller...buller ! Cette fois pour notre transfert nous avons réservé sur le site de Viazul avant de quitter la France. Le trajet pour nous 2 est de 34.38 euros. Il est conseillé d'arriver 1 heure avant le départ mais notre hôte nous dit qu'une quarantaine de minutes suffiront. Le départ à 7h00, notre hôte nous a commandé un bicycle car la station n'est pas très loin et un taxi à 6h du matin pas évident. A pied avec les rues pavées et valises à roulettes ce n'était pas pensable. Notre ''Poulidor'' est là 6h15. Il charge les bagages à l'arrière et nous prenons place sur la banquette. J'ai eu beaucoup de peine pour ce monsieur car les rues de Trinidad ce n'est pas rien et il y a des montées. Vers la fin nous descendrons et l'aiderons à pousser son vélo. 4 € la course c'est pas cher payé vu l'effort fourni. Arrivés à la station quelques personnes sont là affalées sur des fauteuils en finissant leur nuit. L'enregistrement commence et nous montons dans le car. Nous payons 1 cuc supplémentaire par bagage. Le voyage est un peu long. Il y aura une pause déjeuner vers playa larga. Nous arrivons à Varadero vers 13h30/14H00.Des taxis sont en file d'attente et nous faisons une offre à 10 cuc pour rejoindre le Royalton. On commence à connaitre la chanson. 18 kms à 0.5 cuc du km c'est le juste prix. Le premier nous demande 20, nous refusons et allons un peu plus loin. Là un taxi nous propose 15 on lui dit 10 et au final on payera 12. Bon deal. Nous longeons la presqu’île de Varadero, où sont alignés des complexes hôteliers. Du béton c'est pas ma tasse de thé...et les uns sur les autres en plus!!! C'est la raison pour laquelle nous avons choisi le Royalton Hicacos qui est plus cher certes, mais de dimension humaine et dans un autre style. Nous ne regrettons pas notre choix même si les 3 nuits passées nous ont coûté plus cher que les 14 autres nuits passées à Cuba. Bon en même temps c'est du all inclusive aussi. Situé presque au bout de la pointe nous arrivons une quinzaine de minutes plus tard. A la réception nous sommes accueillis avec 1 coupe de ''champagne''.

Pour la petite histoire avant notre départ le Royalton n'avait pas reçu notre réservation et nous avons échangé quelques mails avec eux. La personne en charge de notre dossier, Idalmis, a été super et je lui avais demandé si quelque chose lui ferait plaisir particulièrement qui ne soit ni trop gros ni trop ni trop cher.. Elle m'a demandé alors si je pourrais lui laisser mon parfum avant de partir. A son tour Idalmis m'a demandé si j'avais une demande particulière et je lui avais tout simplement répondu une chambre bien placée. Le réceptionniste nous attribue un majord'homme, David, un cubain d'une quarantaine d'années. Il parle français et bien d'autres langues. En discutant il nous apprendra qu'il avait travaillé au Club Med de Varadéro lorsque ce dernier était encore ouvert. Daniel et moi même sommes d'anciens GO'S donc c'était sympa de trouver un ancien collègue de la maison...David prend notre réservation et nous apprend que nous somme dans le ''bâtiment'' 24. Il nous dit que nous avons beaucoup de chance car c'est le mieux situé. J'en déduis qu'Idalmis est passée par là. C'est cool !David nous fait visiter les points essentiels, (restaurants, bars, piscine etc...)Les fameux bâtiments sont en fait des structures en bois en 3 voire maxi 4 étages de type caraïbéen de différentes couleurs.

Vraiment joli. Les extérieurs paysagés sont bien entretenus. En fait tout est MAGNIFIQUE !Nous arrivons à notre ''bloc'' comme disent les canadiens. Nous avons la surprise d'avoir également une piscine à proximité. C'est génial, moi qui n'aime pas trop les bains de foule, il y a seulement 3,4 personnes qui sont paisiblement entrain de lézarder.

Nous arrivons à notre chambre. 40 m2 avec une terrasse donnant sur la palmeraie et côté mer qui est cachée par la végétation

La chambre a tout le confort souhaité. Une grande salle de bain avec une baignoire XXL. Le téléphone sonne. C'est Idalmis qui voulait s'assurer que tout allait bien. Elle s'est occupée de nous réserver nos dîners dans les restaurants à thème pour les 2 prochains soirs. Ce soir au restaurant principal c'est langouste à volonté. Cela se produit 1 fois par semaine, nous sommes bien tombés !

Nous apprenons qu'Idalmis est la responsable des relations publiques et nous convenons de passer à son bureau le lendemain.


Nous nous installons et entreprenons un tour du complexe pour nous repérer. D'une capacité de 600 personnes nous sommes en basse saison et l'hôtel compte 240 personnes (info communiquée par David).La clientèle (comme d'hab) est plutôt jeune, beaucoup d'européens, des américains principalement de Floride et des canadiens. Je ne vais pas vous détailler notre séjour. Juste vous dire qu'il était au delà de nos attentes. A ma grande surprise j'aurais pu y rester plus longtemps. A la fin je vous mettrais le lien youtube pour la vidéo réalisée. En tout cas pas d'embargo au Royalton. Les buffets sont conséquents. La cuisine est très raffinée dans les restaurant à thème. Les installations autour de la piscine sont nombreuses. Les cocktails sont délicieux. Pleins d'endroits pour se restaurer à n'importe quelle heure. Des animations sympas également. Nous avons eu la chance aussi d'être présents lors de la journée cubaine (1 fois par semaine). Une super ambiance avec des orchestres différents, barbecue etc...Nous avons rencontré Idalmis que nous ne remercierons jamais assez pour sa contribution à la réussite de notre passage. Je lui ai laissé mes 2 parfums, du maquillage et des fringues pour sa famille. Après Varadéro nous allons retrouver Maria et Javier à La Havane et profiter pleinement de nos 2 dernières journées. D'ailleurs nous avons beaucoup plus apprécié La Havane au retour qu'en arrivant. Je vous raconterais ça. Je vous mets quelques photos du Royalton.

Le Royalton 
Un aperçu de la restauration...Pas d'embargo pour tout le monde il semblerait... 
16

Après ces 2 jours et demi passés à Varadero on refait nos valises pour rentrer sur La Havane.Nous avions réservé sur le site Viazul depuis la France notre transfert. Coût pour nous 2 : 17,19 euros. Départ à14h00 pour une arrivée à 17h00.Pour le coup pas possible de négocier un taxi car il nous fallait le réserver avant.Nous avons donc demandé à David notre majordome de s'en occuper moyennant 15 cuc le trajet.Nous n'avons plus beaucoup de CUC alors nous commençons à compter...Notre dernière matinée au Royalton, nous en profitons pour faire quelques achats. Des ti-shirts à la boutique de l'hôtel qui sont plus sympas et semblent de meilleure qualité....

Nous achetons également du Rhum (4 bouteilles au total) et 1 Roméo et Juliette pour mon chef de service.

Nous libérons notre chambre à regret parce que franchement on y était bien et en fin de parcours ce rythme de ''rien faire '' nous a bien botté. Nous faisons nos adieux à Davis et Idalmis, grimpons dans le taxi et bye bye Varadero. Arrivés à la station Viazul, il y a beaucoup de monde dans la salle d'attente. C'est la vraie pagaille. Des cars sont en retard et les passagers n'ont aucune information sur la durée. La personne qui est à l'accueil est submergée par les demandes et ne sait plus où donner de la tête. Au bureau de l'enregistrement des bagages il n'y a personne et nous mettons nous mêmes les étiquettes laissées sur le bureau. Nous craignons que les passagers du car en retard soient les premiers à monter à bord du notre et que nous soyons à notre tour laissés sur le carreau. Nous attendons patiemment et le car en retard arrive en même temps que le notre. Ouf ! Lorsque le chauffeur nous demande quel arrêt à La Havane nous nous retrouvons comme des cloches à ne pas savoir quoi répondre. Il parle vite et nous ne comprenons pas l'espagnol. Nous disons oui à un arrêt sans bien savoir où il se trouve...Nous traversons des campagnes puis longeons la côte. Le voyage se passe plutôt bien.Nous traversons Matanzas. Je pense que cette petite ville aux premiers abords bien sympathique mérite une étape. Pour ma part je suis en DEP (dépression). Quelques heures nous séparent du retour en France et je suis tellement triste que ça se termine...Nous traversons ensuite des campagnes avec des plantations d'ananas avant de longer la côte est de La Havane. Nous arrivons à destination et descendons du car. Coup de bol nous sommes derrière Le Capitole.Les passagers dont nous faisons partie sommes pris d'assaut à la descente du car. Des cubains tendent des cartes de visite pour des casas d'autres sollicitent pour un moyen de transport. Je regarde sur maps.me la distance qui nous sépare de la casa afin d'évaluer le coût du taxi. 2 kms seulement donc nous proposons 5 cuc qui est un bon prix. Le premier chauffeur refuse. C'est pas grave... Une fois que tous les passagers seront partis il y aura bien un taxi qui acceptera. Nous n'avons pas attendu longtemps et paierons au final 6 cuc. Nous abordons La Havane beaucoup plus serein qu'à l'aller.Il est vrai qu'en arrivant nous étions plutôt minutés (2 jours sur place) et n'avions pas nos repères dans la ville.

Nous nous réjouissons de retrouver Maria et Javier nos hôtes du début. Leur casa n'était pas la mieux du voyage mais par contre ils ont été (avec du recul) les plus chouette. Leur chambre très bien rien à dire. L'emplacement nickel pour nous. Le seul bémol est qu'il n'y avait pas d'extérieur à proprement dit.. Juste un ''patio'' (couloir à ciel ouvert au rez de chaussée d'une maison de 3 étages) où nous prenions le petit déjeuner.

Nous arrivons rue Concordia, nous nous sentons presque chez nous.


On sonne à la porte...Maria et Javier nous accueille la mine un peu contrite. Aïe que se passe t-il? Ils nous expliquent que le locataire précédent a perdu son passeport, ne peut donc reprendre son avion et qu'il est obligé de rester une nuit supplémentaire. C'est un peu la douche froide pour nous. Très vite ils nous rassurent en nous disant que l'oncle de Javier qui habite moins de 10 mètres plus loin a une chambre de libre et que nous y dormirions. Pour s'excuser ils nous invitent au petit déjeuner du lendemain et en fin de journée nous pourrons utiliser leur salle de bain personnelle pour nous rafraîchir avant d'aller à l'aéroport. N'ayant guère le choix nous acceptons mais sommes tout de même très déçus. Nous avions nos repères dans cette casa...Maria nous accompagne donc à la maison du tonton. C'est une très belle demeure coloniale avec un grand salon plein de bouquins, d'objets d'art.. ça en jette !!! La chambre elle est plus que vieillotte !!! Nous n'y resterons qu'une nuit et nous en accommodons. On pose les valises et on file sur le Malecon qui est à 2 pas. La journée tire à sa fin et nous souhaitons nous imprégner de l’atmosphère du Malecon en soirée. Nous longeons donc l'avenue tranquille. Il n'y a encore pas trop de monde... Nous repérons un bar avec terrasse et décidons d'aller y prendre un mojito et se laisser aller à regarder les voitures passer ainsi que les promeneurs...Il y a à l'entrée une grande ardoises avec des tarifs et les prix sont particulièrement peu élevés. Le nom de ce lieu : LA ABADIA que je recommande vivement.Les cocktails sont à 2 cuc. Nous prenons place, et commandons 2 cuba libré.

Les cubains commencent à investir le Malecon. Certains pour pêcher....d'autres pour se retrouver..

Le soleil descend tout doucement...

On est bien...On se remémore des ''souvenirs'' de notre circuit. Le spleen nous gagne peu à peu et nous optons pour passer la soirée ici. Il y a une belle luminosité avec le soleil couchant et j'ai envie de faire des photos avec les contre jours. Nous commandons 2 autres verres et nous laissons tenter par le risotto aux crevettes langoustes. Affiché à 5 cuc pièce on verra bien ce que l'on nous servira.


Un marchand ambulant se déplace avec des fioles de couleurs différentes. Nous nous posons encore la question aujourd'hui : qu'y avait-il dans ces bouteilles? Des sirops ?

Nous voilà servis et bien servis. Le plat le moins cher de notre séjour et dans le top 3. Voilà pourquoi je le recommande.

Le soleil presque couché nous donne des couleurs magnifiques et je m'éclate ( je suis pas douée en photo du coup je me contente de peu 😀).

La nuit est tombée nous regagnons notre casa. Demain dernier jour et heureusement notre avion décolle tard le soir. En chemin nous croisons un jeune cubain parlant français qui nous demande si nous avons des produits de toilette à lui donner. Nous lui expliquons que nous partons le lendemain et que s'il se trouve devant notre casa à l'heure du départ nous pourrons lui donner tout ce qu'il nous reste. On discutera un bon moment avec lui de choses et d'autres. Nous en profitons pour lui demander s'il peut nous trouver un taxi pour l'aéroport moyennant 20 cuc. Il nous dit que c'est OK et nous rentrons. Notre chambre est vraiment sommaire et la clim qui fait un potin d'enfer. Charmant !

17

Après une nuit pas terrible nous sommes réveillées par des fou rires de nénettes qui manifestement s'amusent bien. La salle du petit déjeuner est contiguë à notre chambre et les occupantes de la casa devaient ignorer notre existence. D'ailleurs elles étaient toutes gênées quand nous sommes sortis de la chambre. Maria et Javier nous attendent pour 8h et nous sonnons à la porte à l'heure. Le petit déjeuner dressé, ils nous renouvellent leurs excuses. On charge un peu l'appareil photo car chez le tonton pas une prise en 220 de disponible. La seule était pour la clim donc le choix était vite fait. Nous quittons la casa à 9h et avons l'intention de profiter pleinement de cette dernière journée. En sortant nous croisons notre rasta de la veille qui nous confirme que pour le taxi à 20 cuc c'est ok.

On le retrouvera donc à 19h. Nous remontons la rue Concordia jusqu'au Paseo de Marti.

Et nous voilà au Musée de La Révolution.

Notre budget à ce moment là est plus que restreint. Plus beaucoup de CUC en poche....Certaines salles du musée sont en rénovation et fermées, du coup nous faisons l'impasse sur l'entrée payante. Nous contournons le musée où se trouve la Plaza 13 de Marzo.

On se pose sur un banc quelques minutes pour bien cibler les points où nous souhaitons retourner. On se concentrera sur la partie est et principalement les différentes places. On sillonne les petites rues (Empedrado, Habana) passons devant la Bodeguita del Medio

Pour arriver sur la place de la Cathédrale.

La place n'est pas très grande mais a une belle architecture. Je ne sais pas si c'est le fait que c'est notre dernière journée, que nous avons déjà vu certains quartiers mais nous nous sentons très cool et pas obsédés par le timing alors que nous en avons un. Il est vrai qu'à l'arrivée nous voulions voir le plus de choses possible et nous avons plutôt tracé, là nous flânons vraiment et nous imprégnons de cette atmosphère si particulière.

Nous sommes dimanche, et les cubains sont tout aussi présents que les touristes. Nous retournons sur la Plaza Vieja qui nous plait beaucoup. Beaucoup de touristes. Nous remontons la rue San Ignacio et à l'intersection avec la rue Obispo une musique lointaine se rapproche. Et là un moment magique que je n'oublierai jamais...une sono sur un vélo et des promeneurs tel un cortège suivent le vélo en dansant au rythme de la musique. Le cortège s'épaissit au fur et à mesure qu'il avance, cette ambiance est indescriptible. C'est magique ! C'est Cuba !Prenez 1 minute 38 de votre temps et partagez avec moi ce moment

Entre temps le ciel s'est assombrit. Nous trouvons une table libre au Café de Paris et nous nous installons au son d'un petit orchestre. Soudain la pluie se met à tomber. Sous un grand parasol, nous sommes à l'abri et résistons alors que d'autres se réfugient à l'intérieur. Le vent se mêle à la pluie et nous commençons nous aussi à être mouillés. On rentre mais les tables sont toutes prises. Nous attendons au bar qu'une table se libère. L'orchestre s'est replié à l'intérieur lui aussi et continue à jouer.

La pluie n'a pas l'air de vouloir cesser, nous sommes coincés. Une table se libère enfin et nous commandons 2 bières et des spaghettis. On restera pas loin d'une heure et demi au final. Les musicos nous font un peu oublier cet intermède obligé...

Lorsque le ciel se dégage, nous reprenons notre ballade dans les ruelles.

A un moment nous voyons un monsieur passé avec 1 gâteau dans chaque main. Gâteau très coloré.. Bonjour les colorants !!

Nous le suivons et arrivons sur un petit square. Un anniversaire d'enfant est en cours...et des chats qui se délectent des restes

On passe dans une rue où plein de parapluies sont suspendus..

On se fait une boutique de déco. Je ne sais plus dans quelle rue mais là j'aurais aimé avoir plein de sous et un container pour rentrer. Nous passons aussi vers un petit marché pour des souvenirs.

L'après midi est bien avancée, nous rentrons par le Malecon.

On prévoit de s'arrêter une dernière fois pour boire notre dernier verre à LA HABADIA. On aperçoit une sculpture en fer que nous n'avions jamais remarqué.

On s'approche pour quelques photos et en longeant le trottoir on passe devant un bar restaurant plutôt accueillant. On se laisse tenter et on oublie l'autre.

On s'installe, on se laisse aller au spleen, il est l'heure de rentrer à la casa … L'heure du départ approche...

Nous faisons un brin de toilette. A 19h ça sonne à la porte. Notre taxi et notre ami rasta sont là.

Nous faisons nos adieux à Maria et Javier. Ces minutes sont chargées de tristesse. Nous donnons comme prévu nos affaires de toilette, quelques ti-shirts et montons dans le taxi. Une américaine à 20 cuc. Comme quoi...

A l'aéroport l'enregistrement se passe nickel nous dépensons nos derniers CUC au duty free. 1 bouteille de Rhum Havana 7 ans d'âge et y'a plus de sous. Nous avions pris 1500 euros et nous avons retiré 40 cuc seulement. On s'est pas planté sur le budget des dépenses sur place.

18

Tout d'abord l'avion.

Nous sommes partis avec Ibéria au départ de Marseille. Vols réservés en décembre. Escale à Madrid.

Coût 1515.86 euros.

L'hébergement : coût total : 1248.40 euros ( dont 766.88 pour Varadero 3 nuits )

Les transports : 452.57 cuc

Les repas avec les boissons : 639 cuc ( dont 190 euros les 2 premiers soirs à La Havane La Guarida et le Buena Vista Social Club )

Les boissons en journée : 154.4 cuc

Les visites : 275 cuc ( dont 110 pour Cayo Iguana )

Les petits déjeuners : 122 cuc

Les cadeaux, souvenirs, rhum : 176 cuc

Divers : 42 cuc

Formalités carte tourisme 40 euros

Total : je ne vais pas convertir les cuc en euros 4600 euros pour 17 nuits sur place.

Pour comparer le Panama 11 nuits : 4362 euros

Il est possible de réduire considérablement le budget en cherchant des casas sur place à 20 euros à peu près.

Circuler avec Viazul réduira le coût transports

Voilà Cuba appartient maintenant à hier, la page se tourne...

Je réfléchis maintenant à ma prochaine destination. J'hésite entre la Colombie, les Philippines ou Bali...

Je vous dirais ça dans quelques mois....

Merci à vous de m'avoir lu.

Cayo Jutias