Au grand dam de Clo, le moyen le plus rapide de rallier Ouvéa depuis Lifou est un coucou de 20 places, et quand en plus le capitaine de bord, qui fait aussi office de steward lance avant de décoller "Ok les gars, vous êtes prêts ? Ca va secouer aujourd'hui ! Si besoin, les gilets de sauvetage sont sous votre siège. Allez c'est parti", on n'en menait pas large !
Heureusement, avec 20 minutes, c'est le vol le plus court de notre vie et si ça bouge un peu dans tous les sens, on arrive entiers à Ouvéa.
Youhou [Tempête is coming]
Ça c'était pour le contrepied, on est encore accueillis avec le soleil, mais on apprend qu'une dépression tropicale est en route pour la Nouvelle-Calédonie et qu'on va bien se faire arroser sur l'île dans les prochains jours. #leschatsnoirsbonjour 😩
Avant d'en arriver là, on s'empresse de préparer une excursion dans les Pléiades du nord, un chapelet d’îlots au bord du lagon d'Ouvéa réputé pour ses sites de snorkeling. Clo aura donc son cadeau d'anniversaire un peu en avance 🤩
On embarque donc avec captain' Jean-Baptiste et sa famille, qui profite du fait qu'on ne soit que 5 "touristes", dont Pauline et Myriam, deux "métro"(-politaines) installées sur la Grande Terre depuis quelques temps, et Sandrine, Française elle aussi mais installée à Montréal.
Le début de matinée est consacré à faire "les courses" pour le repas de midi, le neveu de Jean-Baptiste nous gratifie d'une démonstration de pêche au harpon sous-marine en débusquant poissons-perroquets et carangues.
[On tient à s'excuser par avance pour l'absence de photos/vidéos pour le snorkeling, on n'a pas réussi à se faire de copains ayant une GoPro 😛]
A notre tour d'entrer en scène dans ces eaux limpides pour observer les gorgones dont les branches oscillent dans le courant comme celles d'un arbre sous le vent (yes, ça rime !), avant de passer sur un autre spot dans une passe, où on se retrouve à nager au-dessus de requins gris 🦈de plus d'1m50 😱. Mais pas de panique ! Ils sont juste curieux, tout se passe bien et ça a même calmé les appréhensions de Clo de ce point de vue.
On s'arrête dans une crique pour notre lunch, où Jean-Baptiste nous prépare les poissons au feu de bois (miam), pendant qu'on sirote des noix de coco fraîches au bord d'une crique. Tout ça avant de les déguster avec riz au lait de coco, bananes frites ou cuites au BBQ... [Note de Clo : je crois que même Thom va aimer le poisson après ça !]
Après la sieste, on termine par se mettre une dernière fois à l'eau, avant de rentrer, la mer commençant à s'agiter.
Le jour suivant, tant qu'il reste quelques coins de ciel bleu, on file observer les fameux Trou Bleu et Trou aux Tortues avec (une autre) Pauline et Fanchon, avec qui on avait sympathisé dans les turbulences de l'avion entre Lifou et Ouvéa.
Clo peut donc réaliser son rêve de nager avec les tortues, pas farouches pour un sou, qui ont en réalité été introduites dans cette cavité par le chef de la tribu locale lors des rituels pour les grands évènements, comme nous l'explique un membre de la tribu, qui nous parle aussi un bon moment de la coutume d'Ouvéa.
On termine la journée par une visite au pont de Mouli, où on peut habituellement voir les raies, tortues et requins nager dans le courant sous la passerelle, mais on essaiera plutôt d'échapper aux averses et on finira par suivre Sandrine dans son hôtel, le Paradis d'Ouvéa, pour le coucher de soleil.
Le lendemain, la météo ne nous invite pas à faire grand chose d'autre qu'un saut à la piscine du Paradis d'Ouvéa et une petite séance de gainage pour les filles, histoire de se donner bonne conscience après nos moults apéritifs.
La dernière nuit, la tempête se rapproche et on se retrouve à tous rentrer nos tentes dans le faré commun pour s'abriter de la pluie torrentielle et du vent, alors qu'une petite rivière se forme même devant l'entrée de notre tente. Ca nous a conforté dans notre choix repartir plus tôt que prévu à cause du cyclone, on décolle donc le lendemain pour Nouméa. Comme on l'avait bien pressenti, le bateau qu'on devait prendre initialement le jour suivant sera annulé !
Bonus : une seule route à Ouvéa, ici le pouce c'est presque une religion 👍