Entre République Française et terres coutumières kanak, il faut prendre le temps pour comprendre ce territoire complexe, bordé du plus grand lagon du monde, patrimoine mondial de l'Humanité.
Du 20 janvier au 12 février 2020
24 jours
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11
fév

Notre retour un peu anticipé à Nouméa vous offre encore une fois un épisode qui n'aurait pas existé sans cela ! Et en plus, après avoir vu l'envers du décor nouméen lors de nos précédents passages, on a l'occasion de changer notre point de vue.

Pour ça, quoi de mieux que de faire appel à une guide (presque) locale ? On retrouve donc Pauline et Fanchon qu'on avait croisées à Ouvéa pour une petite visite du musée de la ville (où Clo retrouve avec plaisir un piano), avant de filer à l'Aquarium des Lagons pour voir, au sec, nos amis à nageoires (ou à pattes).

Vu qu'on s'entend bien avec les filles, on enchaîne avec un apéritif avant que les girls ne se mettent sur leur 31 pour aller au restaurant (Thom n'a pas fait autant d'effort, il n'avait pas de robe à sa taille) et finir dans un bar sur pilotis au milieu de l'Anse Vata. Pour nous dire au revoir et nous souhaiter de revenir bientôt, Pauline respecte la tradition calédonienne en nous offrant un collier de coquillages.

Ce sera bien la première fois qu'on est un peu tristes de quitter Nouméa, en tout cas cette journée nous a peu réconcilié avec la ville (comme quoi les rencontres font les expériences). C'est donc avec des images fantastiques, un portefeuille bien moins garni, un gros choc culturel mais aussi de belles expériences humaines qu'on va quitter la Nouvelle-Calédonie, direction Auckland !

Croissant à 3,5€ / Mais croissant quand même ! 

La suite en Nouvelle Zélande, c'est par ici 👉🥝Carnet Nouvelle-Zélande

7
fév

Au grand dam de Clo, le moyen le plus rapide de rallier Ouvéa depuis Lifou est un coucou de 20 places, et quand en plus le capitaine de bord, qui fait aussi office de steward lance avant de décoller "Ok les gars, vous êtes prêts ? Ca va secouer aujourd'hui ! Si besoin, les gilets de sauvetage sont sous votre siège. Allez c'est parti", on n'en menait pas large !

Heureusement, avec 20 minutes, c'est le vol le plus court de notre vie et si ça bouge un peu dans tous les sens, on arrive entiers à Ouvéa.

Youhou 

[Tempête is coming]

Ça c'était pour le contrepied, on est encore accueillis avec le soleil, mais on apprend qu'une dépression tropicale est en route pour la Nouvelle-Calédonie et qu'on va bien se faire arroser sur l'île dans les prochains jours. #leschatsnoirsbonjour 😩

Avant d'en arriver là, on s'empresse de préparer une excursion dans les Pléiades du nord, un chapelet d’îlots au bord du lagon d'Ouvéa réputé pour ses sites de snorkeling. Clo aura donc son cadeau d'anniversaire un peu en avance 🤩


On embarque donc avec captain' Jean-Baptiste et sa famille, qui profite du fait qu'on ne soit que 5 "touristes", dont Pauline et Myriam, deux "métro"(-politaines) installées sur la Grande Terre depuis quelques temps, et Sandrine, Française elle aussi mais installée à Montréal.

Le début de matinée est consacré à faire "les courses" pour le repas de midi, le neveu de Jean-Baptiste nous gratifie d'une démonstration de pêche au harpon sous-marine en débusquant poissons-perroquets et carangues.

[On tient à s'excuser par avance pour l'absence de photos/vidéos pour le snorkeling, on n'a pas réussi à se faire de copains ayant une GoPro 😛]

A notre tour d'entrer en scène dans ces eaux limpides pour observer les gorgones dont les branches oscillent dans le courant comme celles d'un arbre sous le vent (yes, ça rime !), avant de passer sur un autre spot dans une passe, où on se retrouve à nager au-dessus de requins gris 🦈de plus d'1m50 😱. Mais pas de panique ! Ils sont juste curieux, tout se passe bien et ça a même calmé les appréhensions de Clo de ce point de vue.

On s'arrête dans une crique pour notre lunch, où Jean-Baptiste nous prépare les poissons au feu de bois (miam), pendant qu'on sirote des noix de coco fraîches au bord d'une crique. Tout ça avant de les déguster avec riz au lait de coco, bananes frites ou cuites au BBQ... [Note de Clo : je crois que même Thom va aimer le poisson après ça !]

Après la sieste, on termine par se mettre une dernière fois à l'eau, avant de rentrer, la mer commençant à s'agiter.

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Le jour suivant, tant qu'il reste quelques coins de ciel bleu, on file observer les fameux Trou Bleu et Trou aux Tortues avec (une autre) Pauline et Fanchon, avec qui on avait sympathisé dans les turbulences de l'avion entre Lifou et Ouvéa.

Clo peut donc réaliser son rêve de nager avec les tortues, pas farouches pour un sou, qui ont en réalité été introduites dans cette cavité par le chef de la tribu locale lors des rituels pour les grands évènements, comme nous l'explique un membre de la tribu, qui nous parle aussi un bon moment de la coutume d'Ouvéa.

On termine la journée par une visite au pont de Mouli, où on peut habituellement voir les raies, tortues et requins nager dans le courant sous la passerelle, mais on essaiera plutôt d'échapper aux averses et on finira par suivre Sandrine dans son hôtel, le Paradis d'Ouvéa, pour le coucher de soleil.

Le lendemain, la météo ne nous invite pas à faire grand chose d'autre qu'un saut à la piscine du Paradis d'Ouvéa et une petite séance de gainage pour les filles, histoire de se donner bonne conscience après nos moults apéritifs.

La dernière nuit, la tempête se rapproche et on se retrouve à tous rentrer nos tentes dans le faré commun pour s'abriter de la pluie torrentielle et du vent, alors qu'une petite rivière se forme même devant l'entrée de notre tente. Ca nous a conforté dans notre choix repartir plus tôt que prévu à cause du cyclone, on décolle donc le lendemain pour Nouméa. Comme on l'avait bien pressenti, le bateau qu'on devait prendre initialement le jour suivant sera annulé !

Bonus : une seule route à Ouvéa, ici le pouce c'est presque une religion 👍
5
fév

Après avoir fait nos provisions pour les prochains jours (donc +10kg dans le sac de Thom), on embarque pour Lifou, au cœur des îles Loyauté situés au nord de la Grande Terre. Après 7h de bateau (dont 4 à se faire bien brasser par la houle), seuls touristes au milieu des kanaks en mode colonie de vacances / pique-nique, on atteint enfin l'île.

Vu qu’on aime bien adopter des tourdumondistes, le petit Louis nous accompagne pour cette aventure et loge avec nous au Fenepaza, et comme dans toute famille, les parents récupèrent la case principale et les enfants ont une tente séparée.

Vu qu'on s'est posés un peu au milieu de la brousse et qu'on n'a pas de voiture, on sort les bières, le rosé (Oui Clo, d'accord, on prend du Costières) et les cartes en attendant le dîner.


Ca nous permet de connaître encore mieux l'énergumène, qui est sûrement le seul tourdumondiste à partir sans gourde mais avec son sèche-cheveux !

[Bon, cela dit, il est parisien ... 😜]




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On se bouge enfin le lendemain et on fait du pouce 👍 pour se rendre aux falaises de Jokin. Pas trop de circulation à 10h du matin, mais on finit tout de même par se faire déposer (yes, trop facile !) par un pick-up d'une société dont le nom commence par En... et finit par ...gie (essayez pour voir si ça marche en métropole quand ils vont relever des compteurs).

Et là, petite claque visuelle avec cette eau limpide qui laisse apparaître les coraux au fur et à mesure de la descente des escaliers à flanc de rocher.

On a un peu moins de chance pour le retour et on doit se coltiner les 6km à pied sous le soleil de midi pour rentrer à la tribu. Ça aura raison de notre volonté de faire des économies et on loue donc une tuture pour se balader vu que l'île fait la taille de la Martinique et qu'on est au milieu de nulle part (à l'échelle de l'île).

Ca nous permet de finir l'après midi dans dans la Baie de Jinek, à snorkeler dans l'exceptionnel site de l'Aquarium Naturel (qui porte vraiment bien son nom), après avoir fait un coucou à Notre Dame de Lourde (sisi, et sans S) se dressant au milieu des totems kanak.

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On a tellement apprécié ce snorkel qu'on y retourne le jour suivant, et ensuite direction le sud, et la très belle Plage de Luengoni après un petit stop dans un snack.

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On a gardé le meilleur pour notre dernière journée complète, Kiki Beach 💗

La beauté se méritant, il faut d'abord jouer entre les arbres pendant 45 min dans la jungle, avant de pouvoir entrapercevoir ce panorama absolument ÉBLOUISSANT de falaises donnant sur une courte langue de sable dans le lagon. Visuellement, c'est pour nous la plus belle plage qu'on ait jamais vue 😍

C'est avec cette vision de rêve qu'on dépose Louis à l'aéroport, avant de profiter encore un peu de notre côté à la plage de Peng.

On termine la journée au hasard des chemins et on visite une vanilleraie familiale tenue par un ancien joueur de foot fort chevelu, avant de repartir avec quelques gousses (on ne vous dit pas le prix, c'est indécent ce qu'on paie en métropole).

P.S. : parce que c'est aussi dans les endroits paradisiaques qu'on peut avoir de mauvaises expériences humaines, on était très heureux de quitter le Fenepaza, entre l'interface spéciale du patron, des remarques sur le fait qu'on n'ait pas mangé à son restaurant et des tarifs annoncés au téléphone qui ne sont pas ceux retrouvés sur notre facture... 😠

Bref, heureusement qu'on a aussi rencontré de belles personnes, comme dans la vanilleraie !

2
fév

Vu qu'on adoooooooore l'Auberge de Jeunesse de Nouméa, on y refait un stop avant de se lancer à l'assaut du parc provincial de la Rivière Bleue, à une petite heure de route au Nord-Est.

La météo n'est pas trop de notre côté, mais on est trop contents de pouvoir louer des VTT 🚵‍ pour se balader dans les 9000ha du parc abritant les différentes rivières alimentant le lac de Yaté, ainsi qu’une partie du lac artificiel lui-même.

Les vallées inondées pour la création du barrage ont donné naissance à un phénomène qui nous rappelle vaguement quelque chose (si vous avez bien suivi La Boucle, au Laos) avec la Forêt Noyée.

On remonte le cours de la Rivière Bleue avant de dénicher un spot pour un combo pique-nique/sieste sur les rochers/plouf rafraîchissant. On n'épiloguera même pas sur le fait qu'on s'est baigné dans de l'eau potable, à voir si elle l'est encore depuis que Thom y a mis ses pieds...

Etant donné qu’on fait les choses dans l’ordre et comme tout le monde, au lieu de revenir sur nos pas pour revenir au parking, Thom impose une suée à Clo pour faire le tour de la montagne. De l’autre côté, on n’avait pas non plus anticipé que la descente serait une patinoire à cause de la terre humide, donc c'est à côté du vélo qu'on a fini 😅

[Note de Clo : comme le gérant de la loc nous l'apprendra plus tard, c'était une piste de VTT de descente qu'il déconseille formellement. Merci Thom 🤬 ]

Une fois rendus les vélos et débarbouillés de toute cette terre rouge, on s'offre encore quelques arrêts en voiture pour apprécier le panorama.



De retour à Nouméa, on n’a pas oublié qu’en ce 2 février, c’est la Chandeleur … Et donc crêpes maison, et on n'oublie pas non plus la pâte à tartiner !

Oui, on ne perd pas le nord 😋

30
janv

Après le bush côté ouest, on emprunte la transversale Koné-Tiwaka pour rejoindre la côte Est, bien plus arrosée, et le paysage s'en ressent assez vite. La végétation est luxuriante et ça nous offre un très bon spot pour pique-niquer sur la côte.

On se demandait où trouver des fruits frais et locaux, le marché de Nouméa nous avait un peu effrayé par ses prix et son manque de variété. La réponse est PARTOUT de ce côté de l'île, chaque maison a son petit marché en libre service au bord de la route !

Sur la route de Hienghène, Thom s'arrête faire une sieste à la Poule Couveuse, la formation rocheuse la plus célèbre de la côte.

La côte Est est aussi connue pour avoir conservé une très forte identité kanak, et c'est ici qu'on peut retrouver leur mode de vie le plus traditionnel, au coeur des terres coutumières. On avait donc à coeur d'expérimenter un accueil en tribu, et ce sera chez Bernadette, dans la tribu de Wérap, à seulement quelques kilomètres de Hienghène. Après avoir effectué la coutume (de manière générale, désigne l'ensemble des règles qui régissent les relations sociales chez lez kanak) en offrant un paquet de café pour la remercier de son hospitalité, on commande un bougna (recette à base de patate douce et d'igname cuits dans le lait de coco avec du poisson ou du poulet) pour le lendemain avant de s'installer dans notre faré .

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Le jour suivant, on s'empresse de prendre la superbe RPN10 qui serpente le long de la côte, via le bac de la Ouaième qui nous offre un saut en arrière dans le temps pour traverser le fleuve. Les paysages de chaque côté nous rappellent un peu la Nouvelle-Zélande et ses lacs, et même la météo y contribue avec une alternance de gros moutons blancs et d'éclaircies.

Clo est heureuse, "c'est veeeerrrt !" 

On poursuit notre chemin vers Tao, une première cascade où on fait un plouf sans oublier de jeter un coup d'oeil au ciel, le gardien à l'entrée nous ayant avertis qu'on pouvait être emportés par le courant s'il se mettait à pleuvoir sur les reliefs. On ne laisse pas non plus passer l'occasion de marcher 40min dans la fôret humide pour rejoindre le pied de la grande cascade, mais Thom aurait bien manqué l'occasion d'y laisser la peau d'une de ses tongs 😄

On enchaîne avec la cascade de Colnett, qui est un peu la piscine municipale de la côte avec les jeunes qui s'élancent à toute allure dans les toboggans naturels ou d'une branche d'un arbre. On est très vite intégrés et pendant que Clo fait des portraits de tout le monde, Thom ne pourra pas s'empêcher d'aller attraper des bleus au coccyx 😋

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Pour garder un semblant de forme, on grimpe au col de Ga Wiwaek, au-dessus de Hienghène pour admirer les points de vue sur la baie et le Lindéralique (tiens, ces formations karstiques, ça nous rappelle quelque chose).

D'en bas, c'est pas mal non plus !

Pour compléter notre tableau de chasse, on se rend également à la plage du Billet de 500 francs (rassurez-vous, ce n'est pas le prix de l'entrée).

Non Thom, ça ne sert à rien de le tourner dans les sens, la plage était sur les ANCIENS billets de 500F. 

En rentrant à la tribu, on croise Vincent, le frère de Bernadette, qui nous emmène aunakamal pour boire le kava, la boisson traditionnelle originaire des Vanuatu, faite à partir d'une macération de racine broyée et servie dans une noix de coco. Pas alcoolisée pour un sou (d'après ce qu'il nous en a dit), mais tu as quand même la bouche anesthésiée au bout de 5 minutes à avaler ce jus au petit goût de terre. Il paraît qu'il est beaucoup plus léger qu'aux Vanuatu, on n'a donc pas finis endormis en 15min et on a pu papoter un peu des traditions kanak (et pas que de la recette du bougna).

Hummm le kava c'est délicieux ! 
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Avant de repartir vers Nouméa, Vincent insiste pour nous faire un petit cours sur la monnaie kanak, dont il est l'un des rares artisans à la produire dans la province nord. Il assemble des coquillages et des os de roussette (oups, c'est pas interdit de chasser ces chauves souris ?) avec une petite corde, qui seront protégées par un étui en fibres tressées. Aucune "transaction" coutumière, donc achat d'un terrain, mariage ou autre cérémonie ne peut être validée sans monnaie kanak pour sceller le pacte, en complément du paiement en francs et en ignames (si, si, ce tubercule a une place prépondérante dans l'économie kanak).

[Petite réflexion à mener sur notre capitalisme unidimensionnel ?]

On finit tout de même par se mettre en route, sans oublier de s'arrêter régulièrement sur les plages ou dans les petits marchés pour faire le plein de pomme-lianes (fruits de la passion) !

27
janv

Retour sur (Grande) terre à Nouméa, où on reprend nos quartiers à l'auberge de jeunesse le temps de faire quelques lessives - eh oui, le tourdumondiste n'est pas un être qui est parvenu à s'extraire de la condition humaine -, de louer notre 108 de compétition et de faire le plein de cash (dans un drive, bien sûr !) et de provisions (pas de drive, cherchez l'erreur).



C'est parti kiki pour une semaine de road trip à la découverte de la Grande Terre (l'île principale de Nouvelle Calédonie donc), qui nous servira de petit échauffement avant la Nouvelle Zélande.

Premier stop vers le Nord à La Foa, juste le temps de prendre un casse-croûte au bord de la Passerelle Marguerite, construit par des disciples de Gustave Eiffel.

On ne perd pas de temps et on file directement voir le Bonhomme de Bourail, une petite formation rocheuse à proximité de la Roche Percée, une arche elle aussi célèbre qui s'est écroulée il y a quelques années et qui permettait ensuite d'atteindre la Baie des Tortues, une plage très prisée de nos amies à carapaces pour la ponte.

 Le bonhomme de Bourail vs.la chica de Nîmes
Baie des tortues 

On rejoint le sympathique camping du Rêve de Némo, juste en bordure du lagon où on peut observer les kitesurfers (non sans que Thom ne verse une larme de ne pas avoir le temps de faire un stage) et un beau ciel étoilé.

Le lendemain, on remet les gambettes en action dans la zone protégée du Domaine de Déva, où le lagon et la Faille aux Requins s'offrent dans toute leur splendeur depuis les sommets facilement accessibles. Ces couleurs intenses tranchent avec la brousse des terres aux alentours, ici aussi les pluies sont en retard et les marais sont même à sec.

On se pose un peu sur la plage dans l'après-midi, avant de se goinfrer d'un burger au resto du camping, histoire de se renouveler un peu après 2 jours de combo semoule/sauce tomate faute de cuisine.

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[Minute culture] Pour les fans de Yann Arthus-Bertrand, sachez que le fameux coeur de Voh n'est qu'à une centaine de kilomètres de là, mais le survol en ULM était hors d'atteinte pour notre bourse... Et la mangrove formant le coeur connaissant son évolution naturelle, la forme va s'estomper progressivement. Quelques regrets mais pas trop !

22
janv

Changement d''ambiance, sur la bien-nommée Île des Pins, même l'arrivée au port de Kuto est enchanteresse : un lagon cristallin bordé d'une plage nous accueille dès la sortie du bateau.

Thom était tellement obnubilé par le paysage qu'il a oublié de faire la mise au point sur son modèle...  

On s'installe au camping des 3 Banians avec Claire, une autre tourdumondiste qu'on avait rencontrée dans le bus de l'aéroport et qui nous a adopté comme parents pour une semaine. On peut ainsi redécouvrir les joies de la rusticité dans la tribu avec la cuisine au feu de bois, la douche froide et le soleil qui tape sur la tente à 5h45 du matin 😴

Quelqu'un peut expliquer à Thom que la tente, c'est pour dormir dedans ?

On embarque le lendemain pour l'attraction phare de l'île, l'excursion en pirogue vers la Piscine naturelle, à travers la baie d'Upi, ses eaux cristallines et ses requins léopards jouant devant la pirogue.

Au gré du vent (et du moteur quand il n'y en pas)

Rajoutez 45 minutes de marche à travers la forêt tropicale et un chenal au milieu des pins faisant le lien depuis la mer, et on peut finalement apprécier les dégradés de couleur hallucinants de la Piscine Naturelle. Bon, vous êtes prêts à en prendre plein les mirettes ?

N'oubliez pas votre masque !
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Autant on a eu une météo exceptionnelle pour la Piscine, autant le lendemain on ne verra pas le soleil. Selon le vieil adage journée pluvieuse = soirée arrosée (c'est au moins un breton qui l'a inventé), on se console avec avec une petite pression en terrasse entre 2 draches. On n'avait pas compté sur Jacques, notre hôte du camping qui nous sort sa fameuse "bouteille carrée" de whisky pour accompagner ses histoires de jeunesse.

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Pour finir en beauté, on se lève aux aurores pour crapahuter jusqu'au sommet de l'île, le pic Nga et ses 234m (heureusement pas plus, on commençait à avoir chaud) 😅

Ca décoiffe ! 💨
On a connu pire... 

Dernière sieste à la plage de Kuto avant de reprendre le bateau pour Nouméa - on avait oublié la crème solaire, donc on se protège du soleil comme on peut -, tout en dégustant des mangues fraîches qu'un kanak nous a offert en s'arrêtant au bord de la route ("t'as ka tend' la main et elle te tomb' dedans, on sé plus quoi en fér !"). Trop sympa 😃

19
janv

[Article presque sans photos, désolé, on avait la flemme 😴]

Vous l'avez compris, voyager nous pousse à faire le grand écart par rapport à nos convictions environnementalistes, et quand en plus on cumule avec les aberrations du transport aérien, on finit avec un superbe Manille-Séoul-Auckland-Nouméa ✈️✈️✈️ qui triple la distance directe...



Enfin bref, on n'est plus à une contradiction près, mais on rejoint bien le Caillou et Nouméa 2 jours plus tard. Youpiiii, on est en France 🇫🇷 ! Euh, en fait, plutôt en 1,5xFrance étant donné les prix 💰 : l'équivalent de 9€ le pot de Nutella et 30€ la SIM locale (ils ne connaissent pas Free ici ?). Je dis l'équivalent, parce qu'on a beau être en 1,5xFrance, il y a tout plein de choses différentes par rapport à la métropole :

  1. La monnaie 💶 = le franc pacifique (XPF)
  2. La poste 📬 = OPT, pour la vitesse au guichet, ça ça ne change pas
  3. La gendarmerie 🚔 = en short, lance des boules de pétanque, pas des lacrymos
  4. Les vacances d'été 🌞 = c'est à Noël

Après avoir pris nos quartiers dans la seule auberge de jeunesse (et surtout le seul hébergement qui ne nous forçait pas à dormir sur la plage pour le reste du séjour), on passe une journée à faire trempette à la 👓 Baie des Citrons et Anse Vata, les coins les plus sympathiques de la ville.

Bon on ne va pas se raconter des histoires, on n'a pas vraiment apprécié Nouméa, même une fois passé le choc des prix (Thom a toujours du mal à s'asseoir), le quartier latin a un petit côté Saint-Etienne-des-Tropiques 🏝️ (pardon pour les stéphanois) , avec un taux de chômage élevé, des magasins et bars désaffectés et la vente d'alcool n'est possible qu'à des horaires encadrés (vous voyez le sous-entendu ?).

Si on rajoute à ça la population pour le moins originale de l'auberge entre :

  • la folle revenue d'Australie, pour qui "le passé c'est le futur et le futur c'est le passé"
  • le sourd qui pète à chaque qu'il entre dans la cuisine (ben oui, il ne s'entend pas)
  • une multitude de locaux pour qui c'est moins cher de loger là que de prendre un appartement

On avait donc plutôt hâte de sortir de la ville au bout de 36h (aaaaaaah pourquoi il n'y avait pas de bateau plus tôt ?), direction l'île des Pins !

P.S. : vu qu'on n'est pas des râleurs jusqu'au bout, le coucher de soleil de la terrasse n'est pas pire !