Notre périple continue avec de nouvelles aventures au Myanmar (la Birmanie, ça vous parlera mieux), pays aux milliers de pagodes qui s'est rouvert récemment à l'Occident.
Du 23 octobre au 16 novembre 2019
25 jours
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15
nov

On avait hâte d'arriver dans la capitale de l'état karen, tant les quelques voyageurs qui y sont allés nous en ont dit du bien ! On se rapproche encore un peu de la frontière thaïlandaise pour rejoindre ces grandes plaines d'où surgissent des formations rocheuses isolées qui font tout l'attrait de la région.

Et puis se balader au milieu des rizières, c'est pas comme si on détestait ça, donc go pour louer des 125cm3 pendant 2 jours 😀

D'immenses grottes se sont formées dans les massifs calcaires de la région, et puis vu qu'en Birmanie, le bouddhisme a pignon sur rue, on retrouve des temples dans une bonne partie d’entre elles. Avec toujours ce mélange de kitsch et d’un style plus conventionnel selon les endroits…

Pour varier un peu les visites, elles débouchent parfois sur de beaux points de vue ou des lacs permettant de visiter d’autres grottes immergées en bateau.

Sadan Cave  

On découvre avec plaisir une piscine naturelle alimentée par une source au bout d'une route bordée de statues depuis la grotte de Kaw Ka Thung. Autant vous dire que Thom n’a pas traîné à enfiler son maillot après le déjeuner pour un plouf au milieu des locaux (c’est samedi, les enfants du village sont tous là). Pour Clo, c’est plus compliqué, les femmes se baignant habillées, le bikini ne sera pas de sortie.

Dans l’après-midi, on revient vers Hpa An en contournant le Mont Zwegabin, majestueux avec ses 723m dans la lumière déclinante. En le regardant d’ici-bas, Clo ne s’imagine pas encore ce qui l’attend [teasing]…

On termine la journée avec un spectacle saisissant : la sortie des chauves-souris d’une grotte à la tombée de la nuit. Le contraste est impressionnant, quelques minutes après un coucher de soleil magnifique embrasant la plaine, de voir ces nuées noires sortir par milliers en un flot ininterrompu dans la pénombre.

Bat Cave 
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Réveil à 3h45 du matin : juste avant de se coucher, Thom a réussi à convaincre Clo de tenter l’ascension du Mont Zwegabin pour le passe-temps préféré des tourdumondistes, les levers de soleil en hauteur (à moins que ce ne soit les couchers ?).

On enfourche notre bécane pour rejoindre le bas de l’ascension, c’est amusant de voir la ville encore endormie dans la brume et personne sur les routes (en même temps, c’était déjà le cas à 21h30 en rentrant du resto). On démarre la montée à la frontale, bien nécessaire pour affronter un sentier composé à 90% de marches, les chants des moines nous accompagnant pendant les premières minutes. Au bout d’1h30, suants comme jamais, on parvient à dompter les quelques 600m de dénivelé pour arriver à un super point de vue… avec le soleil qui se cache dans la brume 😦

Heureusement, les autres directions sont plutôt dégagées et on profite d’un paysage époustouflant depuis les terrasses du monastère sommital.

Bon, c’est pas tout, mais il faut se repalucher toutes les marches pour rentrer à temps pour le petit déjeuner n°2 ! On prendra le temps de reposer ensuite nos genoux jusqu’à midi.

Eh oui, une fois qu'on arrive en bas, grand soleil ! 

On ira se perdre entre les marchés et les villages pour apprécier la vie locale.

Pour ne pas oublier de grotte sur la route, on enchaine avec Yateak Pyan, où on peut observer le travail de l'eau sur la roche au fil des siècles (et celui de la bière sur les singes en quelques minutes), et Kawgun, agrémentée d'un nombre impressionnant de bas-reliefs.

Yateak Pyan 
Kawgun 

Juste avant la nuit, on clôture cette grosse journée avec la Pagode Kyauk Ka Lat, un temple perché de manière improbable au sommet d’un rocher au milieu d’un lac. On y rencontre un autre couple de Français en tour du monde, Hugo et Anne, avec qui le courant passe si bien qu’on en oubliera de prendre des photos !

On les retrouvera pour manger un bout au marché de nuit (0,3€ le plat, record à battre) – pour info, nos estomacs se portent toujours bien - , et on fêtera notre dernière nuit au Myanmar avec quelques pintes de mousse locale (toujours pas de photos 😉).

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Il est désormais l'heure pour nous de clôturer ce chapitre birman, avec une grosse émotion au vu de ce qu'on aura vécu en un peu moins d'un mois. Au-delà d'une variété de paysage impressionnante et de l'omniprésence du bouddhisme qui aura donné quelques trésors au patrimoine mondial, on a envie de mettre en avant la gentillesse et l'énergie formidable de ses habitants.

Il n'y a plus qu'à espérer que le développement économique effréné et le tourisme de masse ne viennent pas pervertir cette terre qui inspirait Orwell et Kipling...

Prochain arrêt: le Laos ! Pour continuer à suivre nos aventures, ça se passe ici : Carnet Laos


14
nov

Nouveau bus de nuit pour se rendre dans l'état Môn, sur la fine bande de terre au sud-est du pays. Manque de pot, notre chauffeur est trop efficace (pour une fois) et on arrive à destination à 3h30. C'est donc avec la tête de déterré de ceux qui se sont fait réveiller et jeter au bord de la route , qui ont encore fait 15min à 90km/h à l'arrière d'une moto-taxi qu'on atterrit à l’hôtel.

Bon si on s'est mis cette petite mission, c'est qu'on était en manque de pagodes notamment de cette pagode célèbre dans le pays entier pour son rocher doré de 6m de diamètre qui tiendrait en équilibre sur son promontoire grâce à un cheveu de Buddha (hum!).

Notre petite sieste achevée vers midi, on engouffre un curry et on s'entasse avec 38 birmans à l'arrière d'un camion nous ballotant dans tous les sens pour rejoindre l'entrée de la pagode à 1200m d'altitude. Arrivés là-haut, le panorama est vraiment fantastique avec une vue dégagée sur la plaine et l'Irrawady, le grand fleuve du pays, couplé avec le soleil qui joue de sa lumière à travers les nuages.

Le rocher a un côté surnaturel de par sa forme et surtout par son équilibre, et lorsque s'ajoute la lumière du soleil couchant sur sa parure dorée, on comprend mieux la ferveur qui entoure le site et le nombre impressionnant de pèlerins.

Ce site reste assez peu fréquenté par les touristes, légèrement en dehors des circuits principaux, mais pour ceux qui ont le temps, c'est vraiment agréable de venir passer quelques heures là-haut. Pour nous, une fois la nuit tombée , il n'y a plus qu'à redescendre avec toujours les mêmes camions surchargés, mode montagnes russes enclenché !

9
nov

Et c’est une autre journée de bus qui nous attend pour rejoindre Bagan et sa plaine constellée de 3822 temples. On en profitera pour dormir un peu, et ensuite torpiller un saucisson et un bout de Comté sous l’œil interrogateur de nos voisins Birmans. Les sandwichs, c’est a priori pas très courant ici, et vu la tête de notre guide pendant le trek quand elle en a goûté un bout, les fromages de 15 mois d'âge non plus 😅

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J1 - Le lendemain, on enfourche de diaboliques bécanes électriques (limitées a 50km\h) pour découvrir le vieux Bagan. Ici, ils appellent ça des e-bikes, mais on cherche encore les pédales ... Mais en tout cas , c'est génial pour évoluer en liberté !

Le centre du vieux Bagan se découvre néanmoins facilement à pied, et on visite les principales pagodes (Patho Ananda avec ses 4 budhhas dorés, Paya Dhammayazika…) qui témoignent de l’évolution architecturale du site à travers les 3 siècles de domination sur un empire équivalent au Myanmar actuel (fin de la minute Stéphane Bern).

4 Buddhas offerts pour une pagode construite ! Affaire en or 😉

Sortis du vieux centre, on flâne sur les routes secondaires et on croise une multitude de temples mineurs en se rendant à la Paya Schwezigon, une des rares toute d’or revêtue qui aura servie de modèle par la suite à l’immense Shwedagon de Yangon.

Grâce à la taille du site, on n'est pas oppressés par les cars de touristes et on se bien en Birmanie avec les pèlerins locaux et les écoliers en sortie scolaire. Ça vaudra d’ailleurs à la maman de Thom de nous chercher pendant 10min, accaparés qu’on était par une séance de selfies avec une classe entière (qui ne devait pas souvent avoir vu des étrangers) !

Quart d'heure de gloire (ici, c'est tout le temps !)
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J2 - 4h45 : on a besoin de toute notre motivation pour se lever afin de trouver un bon spot photo pour admirer le lever de soleil avec les montgolfières en toile de fond des temples. Mais depuis la fermeture des étages des temples avec l’entrée du site au patrimoine mondial de l’UNESCO , les bons points de vue se font rares.

Désolé, on ne pourra pas rivaliser avec ce qu’on peut trouver sur Instagram (#filter). Dans certains cas, ces photos sont prises en escaladant les temples malgré l'interdiction, avec des locaux qui auront vendu l’emplacement voir l'installation d'une échelle pour quelques milliers de kyats. On n’a pas voulu rentrer dans ce jeu-là, et on ne s'en tire pas trop mal.

Et vous, qu'est-ce que vous en pensez ? Ca vaut le coup de dégrader petit à petit des monuments millénaires ?


On poursuivra la journée dans les chemins de traverse, ce qui nous vaudra quelques fou rires lorsqu’on s’embourbera, les pluies récentes ayant laissé quelques flaques … On évitera ainsi la foule toute la journée, et on profitera de l’atmosphère de ce site exceptionnel jusqu'au coucher de soleil (où Thom nous aura encore cassé les pieds pour trouver un meilleur point de vue, sans succès).

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Le matin suivant, il est temps de retourner à Mandalay, la maman de Thom doit s'envoler pour notre douce (et fraîche en ce moment) France. Ça nous aura vraiment bien coupé pendant le tour du monde avec sa visite, elle a été adorable et on est super heureux qu'elle ait pu en profiter avec nous 😀 Mais on est tristes qu'elle s'en aille déjà 😥

Pour nous mettre un peu de baume au cœur, au moment de prendre le bus, on aura une surprise, les conditions météo feront que les ballons passeront juste au-dessus de l'hôtel et du petit temple à proximité. Génial comme cadeau de départ !

Et maintenant, direction le sud pour nous ! On doit prendre petit à petit la route du Laos à travers le nord de la Thaïlande, mais il reste quelques coins à découvrir au Myanmar😉

8
nov

On retrouve la civilisation touristique avec une bonne douche (à l'hôtel bien sûr, pas la rincée à laquelle on échappé en fin d'aprem) et une nuit sur un vrai matelas.

Le lendemain, en route pour l'embarcadère pour faire un tour des sites sur le lac, on croise quelques processions qui mettent l'ambiance dans Nyaungshwe (on ne sait pas exactement à quelle occasion, peut-être la fête bouddhiste de Tazaungdaing). On négocie notre tour pour 3 avec un boat driver et c'est parti !

La lac Inle a un charme particulier avec ses villages sur pilotis, ses jardins flottants (vraiment amusant de voir un villageois balader son potager derrière sa barque) et ses temples à atteindre en pirogue.

En revanche, le tourisme de masse déjà commencé à faire son œuvre : on comprend assez vite que notre pilote, dont on n'avait compris que la moitié lorsqu'il nous a expliqué son itinéraire, est est très intéressé pour nous amener dans les ateliers d'artisans qui lui verseront un petite rétrocommission sur nos achats. Après avoir fait les bijoutiers, les tisseurs de fibre de lotus, les fabricants de cigares birmans ou d'ombrelles, qui t'expliquent leur métier en 5 min et passent 15min à insister pour te vendre leurs bibelots (c'est vraiment les leurs ?), on a coupé court pour pouvoir voir un peu plus les temples et prendre quelques photos des pêcheurs et des villages.

En parlant de ça, certains ont sûrement déjà vu l'image des pêcheurs avec leurs grandes nasses coniques. Bon ben raté, ceux qui pêchent pour en vivre travaillent désormais au filet... Mais il en reste quelques-un à l'ancienne pour le folklore, on demande donc à notre pilote de nous y amener. Mais il n'a pas trop l'air de nous comprendre, il nous répète plusieurs fois qu'on ira à "Pé Cha May" en rentrant. Bon soit, c'est pas grave, mais on voit pas trop où c'est sur la carte...

NB : quand on fait un tour, bien vérifier la dentition et le niveau d'anglais de notre accompagnateur, ça nous évitera qu'on ne comprenne que "Pé Cha May"="fisherman" en arrivant à l'hôtel.

Fisherman Avant/après 

Et tout est bien qui finit bien, on peut avoir notre photo iconique, mais on aurait dû se douter que ce n'est pas ce qu'ils pêchent qui les rémunère... Tant pis pour l'authenticité.

Pour 1€ au Lac Inle, tu as droit à ... 

Pour ne pas rester sur cette expérience mitigée, on organise un petit détour par le Fire Balloon festival dans la ville voisine de Taunggyi (capitale de l'état Shan), et Léa et Mélodie nos collègues de trek se joignent à nous.

Le festival est justement lié à la fête de Tazaugdaing et se déroule sur le format d'une compétition de lancers de ballons entre des équipes du pays entier. En arrivant sur place, on goûte cette atmosphère dingue, avec une foule immense, de la musique à vous percer les tympans, des mecs qui se font tatouer dans un bui-bui, des manèges dans tous les sens et la bière qui coule à flots (pas typique d'ici vous me direz) !

Mais le clou du spectacle, ça reste ces grosses boules de papier, garnies de bougies et de feu d'artifices, qui s'élèvent (ou qui retombent) au milieu de la foule : folklorique, merveilleux et... dangereux ! Mais ne le dites pas à un birman 😉

5
nov

Ahhhhhhhhhh de la fraîcheur ! Après 10 jours oscillants entre "chaud" et "étouffant", on ne boude pas notre plaisir de se retrouver à 1200m d'altitude avec 25°C en journée (arrivant de l'automne français, la maman de Thom apprécie encore plus)😀

On se retrouve donc à Kalaw, petite ville servant de point de départ pour de nombreux treks, dont celui qu'on va effectuer pour rejoindre le lac Inle en 3 jours à travers champs. Peu de dénivelé au menu, mais c'est pas plus mal, le Népal nous parait déjà loin...

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Kalaw - Kyauk Su

Après un petit briefing à l’agence de guides (avec une demi-douzaines d’autres groupes), on récupère nos collègues de trek, Matthew et Henriette (prononcez Ariett), un couple de médecins British semi-retraités, Léa et Mélodie, 2 frenchies, Marie-Claude la maman de Thomas, et notre guide, Nan Ka accompagnée d’une jeune apprentie (pour le prénom, si elle nous l’a dit, on l’a malheureusement oublié).

Pour éviter que les groupes ne forment un immense troupeau, on démarre par vagues, ce qui fera qu’on aura tout de même le sentiment de marcher seuls une bonne partie de la journée dans la forêt tropicale.

Notre petite équipe déjeunera chez l’habitant à Shar Pyin (village de l’ethnie Danu), et notre hôte, un papi édenté de 84 ans viendra tchatcher avec nous (malgré le peu qu’on aura réussi à comprendre ^^) avant qu’on se remettre en route.

Les crêtes commencent à se dessiner et on sort progressivement de la forêt pour longer les cultures de piments rouges, de riz des montagnes et de gingembre, tout en ayant une vue magnifique sur les rizières en contrebas.

On passera la nuit dans la famille de NanKa, au village de Kyauk Su qui nous accueille comme des rois, malgré des conditions un peu spartiates pour le commun des européens : douche au seau et matelas de 5cm à même le sol dans la pièce de vie commune éclairée par une seule ampoule, avec des pinces crocos en guise d'interrupteur et une batterie de voiture pour l’alimentation. C’est ça le charme de l’authenticité !

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Kyauk Su - Part Thu

Le lendemain, après une petite séance de maquillage au thanaka (crème solaire/hydratante locale : pâte obtenue à partir d’une écorce) pour tout le monde, on continue notre bout de chemin entre champs et rizières.

On croisera un groupe de femmes se rendant à un enterrement dans un village voisin, mais qui aura tout de même le moral de se moquer de notre nos faces de petits occidentaux peinturlurés et de prendre quelques photos avec nous. C’est vraiment une terre pleine de vie !

On arrivera en milieu d’après-midi à Part Thu (prononcez "Partout"), et on profitera pour faire un tour du village et remonter le temps en voyant les carrioles livrer les marchandises et les enfants jouer avec un pneu et un bâton de bois au milieu de la rue.

Ils ont peu, mais ils sont tellement riches ! 

C’est rafraîchissant de voir des endroits encore aussi préservés, rafraîchissant comme une nouvelle douche outdoor avec une très belle vue sur la chambre (ou l'inverse) 😊

On mange encore une fois un curry génialissime avec une petite sauce aux cacahuètes qui finira dans notre carnet de recettes ! Après quelques parties de cartes tard dans la nuit (soit 21h), et des discussions évitant les sujets sensibles pour nos amis anglais (comme dirait Matthew, le mot qui commence par B ), on ira rejoindre Morphée pour se recharger avant les derniers kilomètres.

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Part Thu - Lac Inle

Dès 6h du matin avale notre dernier petit dej' du trek, encore une fois préparé avec amour par notre hôte et les guides (après ça, qui voudrait encore des Chocapic ?).

La brume se lève petit à petit et on peut encore un peu s'amuser sur les chemins qui descendent vers les villages à l'ouest du lac, et on voit plus de monde sur la route, les différents itinéraires depuis Kalaw se rejoignant un peu avant l'entrée du parc du Lac Inle.

Après le repas de midi, une petite traversée en bateau nous attend pour clôturer ces 3 jours et rejoindre NyaugShwe, la ville principale autour du lac Inle.

Le trek est vraiment fantastique, au-delà des paysages, c'est une plongée dans un milieu peu impacté par le tourisme et l'occidentalisation des modes de vies (rassurez-vous, ils ont quand même la 4G), on a rencontré des ethnies qui avaient leurs langue propre à l'échelle d'un village. C'est une vraie bulle d'oxygène, même dans un pays où les gens sont aussi ouverts et tournés vers leurs traditions. Alors pour moins de 10€/jour tout compris, c'est vraiment incroyable comme expérience ! Mais chut, il ne faut pas que vous y alliez trop nombreux...

3
nov

Après la visite guidée, on enclenche le mode "aventurier urbain" et on récupère des vélos d'avant-guerre pour faire un tour bringuebalant dans le centre de Mandalay. On fait un tour du marché Zegyo, où on peut trouver quasiment n'importe quoi (sauf des fleurs), avant de se diriger justement vers le marché aux fleurs.

En passant au milieu des scooters surchargés de gerbes et d'un groupe de jeune nonnes (heureusement qu'elles ont des tenues roses, on aurait du mal à les différencier avec le crâne rasé), on se fait inviter à boire un coup par une famille habitant juste à côté à l'occasion de l'anniversaire d'une des pitchounes. Bon ce sera une canette de boisson énergisante, mais c'est toujours tellement surprenant et authentique qu'on ne pourra qu'apprécier l'instant avant de se remettre en route.

On continue, après quelques détours par des ruelles au bord des canaux qui nous permettent de prendre un peu mieux le pouls de la ville, par quelques visites de temples et de pagodes, dont la Paya Mahamuni qui abrite un Budhha devenu tout boursouflé par l'ajout continu de feuilles d'or par les pèlerins.

Bon, on n'a pas de photos à vous montrer puisqu'il est interdit d'accès aux femmes et que malgré plusieurs tentatives de Thom, l'absence du longyi (jupe traditionnelle birmane) à carreaux règlementaire aura été rédhibitoire : le longyi à fleurs, ça ne passe pas avec le garde et ça amuse beaucoup les locaux 😉

La chaleur étant devenue écrasante, on file vite se reposer au frais, avant de monter au sommet de la colline de Mandalay pour apprécier le coucher de soleil sur la ville. On aura l'occasion d'en apprendre un peu plus sur le bouddhisme pendant la descente, un moine nous faisant causette le long des 1729 marches permettant de rejoindre la ville.

Encore une journée bien remplie ! Heureusement demain c'est repos avec 7h de bus pour rejoindre Kalaw, qui sera le point de départ de notre trek pour le lac Inle 😀

2
nov

Un vol express jusqu'à Mandalay pour se remettre en mode backpacker (pas trop vite non plus, le contraste avec la plage serait trop fort) et planifier les jours à venir. Eh oui, car nous avons une VIP qui nous rejoint ces prochains jours !

La maman de Thom s'est motivée (elle n'avait plus voyagé depuis 15 ans et encore moins en Asie...) pour nous rejoindre et passer une douzaine de jours avec nous. Ça fait du bien du bien de voir des têtes connues au bout de 2 mois, et en plus elle a ramené un kit de survie (bon en vrai, on lui a dit de venir juste pour ça mais chut :D) !

A peine le temps de se remettre de nos émotions (de revoir du saucisson) et du jetlag pour la madre, on part à la découverte des environs de Mandalay.

Au menu : démarrage avec les quartiers des artisans de la ville, des fabricants de feuilles d'or destinées à être appliqués sur les statues de buddhas par les fidèles (selon un procédé dont on se demande comment il a survécu à l'industrialisation), en passant par les sculpteurs (à la disqueuse diamant, sans masque) de buddha en marbre et en finissant avec les ébénistes/fabricants de marionnettes.

Vous prendrez bien une statue pour votre jardin ? 
Théâtre de guignols version Myanmar 

Ça nous donne aussi l'occasion d'échanger avec des locaux, qui sont aussi friands de photos, et même les plus jeunes savent prendre la pose.

On sort de la ville et on enchaîne par la visite d'un monastère proche de Sagaing pas envahi par les touristes chinois, où on peut observer le ballet des novices créant une magnifique mosaïque de tongs bien ordonnée en se rendant à l'office. Eh oui, pour rappel, on se déchausse dans un temple bouddhiste !

En plus, notre guide a eu du nez puisqu'on s'y fera inviter à déjeuner par les riches donateurs venus gagner un peu de kutho (mérites pour les vies futures) par leurs offrandes, riz et espèces sonnantes et trébuchantes étant acceptées au même titre. Bon même s'il est 11h, on ne crache pas dans la soupe (excellente au demeurant), ni dans le curry accompagné d'une ribambelle d'accompagnements.


Saigaing possède également d'autres temples à visiter, notamment la Paya U Pon Nya Shin avec sa vue sur la colline ou encore les grottes U Min Thonze renfermant 45 statues de Buddha, une pour chacune de ses années de vie suite à son éveil.

On se rend ensuite en calèche sooooooo kitsch (et tellement crève-coeur pour les chevaux) sur le site d'Inwa (Ava), capitale de la Birmanie à plusieurs reprises jusqu'au XIXe siècle. Chaque nouveau roi aimant bien déplacer sa capitale, voire certains monuments, on se retrouve donc avec une belle mosaïque de pagodes et de palais tout autour de Mandalay.

Cette journée est déjà bien remplie, mais on ne saurait passer à côté du pont U Bein à Amarapura avant de rentrer. Bon OK, ça reste un pont en teck avec plein de touristes, mais mince, c'est LA photo à prendre au coucher de soleil !

26
oct

Après 45jours de voyage presque non-stop, on s'était dits qu'on se prendrait une semaine de "vacances" (oui, on sait, c'est indécent) sous les cocotiers pour se poser un peu avant l'arrivée de la maman de Thom début Novembre.

Nous voici donc sur ce bout de côte de la mer du Bengale en plein essor, après un court trajet en bus de 16h. On commence à faire le tour des hotels vu qu'on est arrivés les mains dans les poches et ça varie du simple au décuple selon le standing, c'est pas trop les prix dont on a l'habitude en Asie !

Vu qu'on a économisé la nuit en bus, on s'est laissés aller et on a COMPLÉTEMENT explosé notre budget pour cette semaine de farniente, même si on a pu trouver un compromis à moitié prix 😉 Bon la suite des 5 jours, c'était plus Bronzette sur le dos/resto/dodo (un peu de sport au milieu quand même), donc ça se passe de commentaires !

Petit tour du propriétaire 
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Nos traditionnels croissants avec le petit déj gargantuesque ! 
Gambas caramélisés au barbecue et curry de la mer à la noix de coco... Même Thom a fini par aimer le poisson ! 
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Séchage des poissons au soleil 
Visite des villages de pécheurs à proximité, l'envers du décor 
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Tiens, une sirène / Ah non, une étoile de piscine 
Ça bosse sévère 

Après cette parenthèse de 6 jours à recharger les batteries dans ce décor paradisiaque, il est temps de repartir à la découverte du (vrai) Myanmar, direction Mandalay !

Je crois qu'il y a quelqu'un au fond de la piscine qui veut plus partir... 
23
oct


Ayé, on est au Myanmar (oui, c'est le nom de la Birmanie depuis1989, il va falloir vous y faire) ! On prend possession de nos quartiers dans notre hostel à Yangon en soirée, et on est un peu crevés de courir partout donc on en profite pour s'affaler un peu et mettre à jour le blog 😅

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Mais il y a énormément de choses à voir ici, on est très agréablement surpris ! Ce patchwork de pagodes, parcs avec pelouses et lacs, d'immeubles coloniaux abandonnés depuis la période britannique (Clo adore), ruelles bondées de petits buis-buis (et même de centres commerciaux ultra-modernes) a un charme indéniable 😀

Sule Pagoda. Thom se met à la mode locale pour visiter cette pagode située au milieu d'un rond point !

A noter la présence du temple le plus imposant du Myanmar, la pagode Schwedagon avec sa stupa centrale et ses 98m de haut recouverts d'or (supposés recouvrir des reliques du premier Buddha, Gautama), et d'innombrables autres édifices. Impressionnant et mystique quand l'orage se lève et que le vent fait sonner les clochettes au sommet.

Schwedagon Pagoda. Bien penser à mettre vos lunettes de soleil pour la regarder en face !

Après ces 2 journées agréables (malgré notre tolérance toujours faible pour le climat tropical), il est temps de se poser quelques jours dans un petit coin de paradis sur la côte, mais pour ça, il faudra d'abord affronter un bus de nuit...

22
oct

Euh dites donc les croissants, vous attaquez la description de la Birmanie avec Bangkok... Il n'y a pas un couac ?

Eh bien, avec 24h à tuer avant d'arriver à Yangon, autant en profiter pour sortir de ce gros hub aéroportuaire ! On prend le skytrain pour se rendre vers le centre, ce qui permet à Clo d'observer à quel point la ville a changé depuis qu'elle y était il y a 10 ans, avec cette forêt de tours de verre et d'acier qui a poussé autour de la vieille ville.

Une fois à l'extérieur, le choc climatique est radical, il fait extrêmement lourd et humide (c'est pas comme si on avait -5°C il y a 5 jours) et on se sent amorphes. La sensation ne s'est pas dissipée après une bonne nuit de sommeil (avec la clim) et un petit déj avec croissants, mais on trouve quand même l'énergie d'aller faire une visite rapide des monuments. Notamment le Grand Palais (résidence du roi de Thaïlande), même si on ne rentrera pas à l'intérieur pour cause de robe trop courte pour Clo, mais surtout le Wat Pho, ensemble de temples (apparemment plus laxistes sur la métrique) ou l'on peut notamment observer un ENOOOORME Bouddha allongé !

Grand Palais 
What Pho (&Croissants) 

Bon allez, c'est pas tout, mais après un bon déjeuner en mode street food , il faut déjà retourner à l'aéroport. Myanmar, nous voici !